Chapitre 11 : Quel est ton objectif, Solange ?
Pavel Konstantin a demandé à son fils de nous laisser. Nous nous faisons face, seulement séparés par son bureau. Il affiche une mine tranquille. Assis sur son siège, il ne paraît plus si grand. Il n’est plus le géant de mon enfance.
— Comment s’est passé ton début d’année scolaire ? demande-t-il d’une voix tranquille.
Je hausse un sourcil. C’est une visite de courtoisie ? Comme si j’allais avaler ça.
— Je ne doutais pas que tu réussisses le concours, ajoute-t-il alors.
Je laisse mon dos s’enfoncer dans le dossier du siège, en profitant pour scruter chaque détail de son expression. Cet air calme, aimable. Il a un charisme certain, je ne suis pas surprise que malgré ses avis politiques tranchés, il trouve encore foule d’admirateurs.
Il me rend mon regard, un léger sourire aux lèvres. Finalement, je passe une main dans mes cheveux, puis pose la question qui me brûle les lèvres depuis des mois :
— Chancelier Konstantin… Pourquoi vouliez-vous que je rejoigne Avril Cassan ?
***
Huit mois plus tôt.
Au moment même où ma clé pénètre la serrure de la petite chambre qui m’a été attribuée, dans le quartier des Roseaux, je sais que quelque chose ne va pas. Ce n’est pas le bon angle. On a tenté d’entrer ici. A-t-on réussi… ?
Ma main vient trouver le canif dans la poche de mon sweat. Je rabats ma capuche d’une main, puis j’ouvre…
… et esquive immédiatement la main qu’on a tenté d’abattre sur mon épaule. Accroupie, je plante le canif dans la jambe de l’assaillant, qui pousse un hurlement avant de s’effondrer au sol.
— Hé là !
Je me retourne, prête à bondir sur le suivant, quand j’aperçois le géant.
Devant lui, deux hommes, toute arme braquée sur moi. Je cligne des yeux. Je sens leur nervosité. Le géant, lui, sourit.
— Bonjour, Solange. Ça faisait longtemps.
Pavel Konstantin.
Il indique à ses hommes de baisser leurs armes.
— Elle est armée, monsieur Konstantin.
— J’ai pu constater cela, lance-t-il d’un ton neutre. Solange, veux-tu bien remettre ton arme à mes hommes ? Ils vont garder la porte pendant que nous discuterons.
Je hausse un sourcil. Un canif contre deux armes à feu, le marché est à mon avantage. D’autant que je peux immédiatement penser à une vingtaine d’autres manières de faire tomber le géant, quand nous serons seul à seule.
Je laisse tomber l’arme à mes pieds, ignore l’homme qui s’agrippe à sa jambe en gémissant, puis enfonce mes mains dans mes poches.
— Merci, Solange.
Il adresse un nouveau signe à ses hommes, qui me contournent, l’air méfiant. Quand ils ont traîné leur collègue hors de ma chambre, j’observe le chancelier de Solavie s’assoir sur mon minuscule lit. Il semble déplacé dans ce décor taillé pour moi.
— Je suis désolé d’avoir tant tardé à venir te voir.
Je reste debout devant lui, toujours sans parler. Il sourit.
— Tu dois m’en vouloir, n’est-ce pas ?
Lentement, je hoche la tête.
— Mais peut-être m’es-tu également un peu reconnaissante ?
— Peut-être. Qu’est-ce que vous voulez ?
Il semble soulagé que j’aie enfin daigné lui répondre.
— Tes réflexes sont impressionnants. L’entraînement des Oiseaux ?
— Oui.
— Impressionnant, répète-t-il. Tes résultats scolaires le sont également.
— Ça vous surprend ?
— Non, pas vraiment.
— Qu’est-ce que vous voulez ?
Il se redresse. De ses deux mètres et quelques de haut, il me surplombe allègrement… Et j’ai de nouveau le sentiment de n’être qu’une gamine devant lui, impuissante. Pourtant, son expression n’est pas menaçante.
— Je voudrais que tu intègres Avril Cassan.
Je sens ma bouche s’entrouvrir. Mes sourcils se froncent. Une sorte de vide m’enveloppe.
— Pourquoi… ?
— Tu y as ta place. Pour plus d’une raison, n’est-ce pas ?
— Et même ? Comment je pourrais y rentrer ?
— Le concours, évidemment.
À présent, je sens que j’écarquille les yeux, incapable de bien interpréter l’expression de mon interlocuteur. Il veut que j’aille à Avril Cassan. Mikhaïl va là-bas. Tous les gosses de grandes familles vont là-bas, comme si les capacités intellectuelles étaient quelque chose d’héréditaire. Je ne comprends pas pourquoi je devrais y aller, et encore moins pourquoi le chancelier pense que c’est une chose à envisager.
— Il a lieu au mois de juin, reprend Pavel Konstantin. J’ai pris la liberté de t’y inscrire. Qu’en penses-tu ?
— Mikhaïl va là-bas, non ?
— En effet. Tu y auras donc déjà un ami.
Je ne peux retenir la grimace qui agite mes lèvres. Un ami ?
— Tu ne t’es pas fait beaucoup d’amis depuis ton arrivée à Port-Céleste, remarque le chancelier.
— Vous vous inquiétez pour ma vie sociale ?
— Plus que tu ne le penses. S’isoler n’est jamais bon. Tu as absolument besoin de te faire de nouveaux amis, Solange.
— Je ne parle plus aux anciens, si c’est ce qui vous intéresse.
Il a un hochement de tête entendu.
— Ça me rassure. Mais j’aimerais que tu intègres Avril Cassan, parce que là-bas, ils ne pourront pas te trouver.
— M’ont-ils trouvée ici ?
— Peut-être. Je ne peux pas en être certain, mais il devient compliqué de garantir ta sécurité, tu es trop souvent à découvert.
— Mais je suis toujours surveillée ?
— En permanence. Je ne souhaite pas qu’il t’arrive malheur.
— C’est un peu tard pour vous en inquiéter.
Pavel Konstantin a un sourire triste.
— Qu’en dis-tu, Solange ? Iras-tu à Avril Cassan ?
***
Jour présent.
— Pourquoi je voulais que tu rejoignes Avril Cassan… Je te l’ai dit, cette fois-là. Pour te garder en sécurité.
Je hausse un sourcil sarcastique.
— Mission accomplie…
— Ils t’ont sans doute retrouvée, admet alors Pavel.
Il ne semble pas particulièrement embarrassé pour autant. Comme s’il se doutait qu’ils étaient à ma poursuite, et que me retrouver ne serait qu’une question de temps… Moi aussi, j’aurais aimé ne pas déjà être retrouvée.
Bien sûr au fond, je savais déjà qu’ils étaient tout proche. J’ai trop voulu m’endormir dans la normalité. Je blâme Hermès pour ça, il a donné ce goût de normalité à mon quotidien. Mikhaïl avait raison de vouloir m’éloigner de lui. Le chancelier avait tort de croire que j’avais besoin d’amis.
— Et maintenant ?
— Et maintenant, je vais m’assurer qu’Avril Cassan sera un endroit sécurisé pour le reste de l’année.
— Vous admettez que vous avez manqué votre coup ?
— J’admets toujours mes erreurs, Solange. Sans cela, tu ne serais pas ici.
J’imagine qu’il n’a pas tort sur ce point. Je ressens comme un pincement dans la poitrine et détourne le regard.
— Mikhaïl a l’air de penser que je veux m’en prendre à lui… Et à vous.
— C’est une chose qui m’inquiète également, indique le chancelier. Je suppose que je prends le pari ?
Je sens un sourire incrédule fendre mes lèvres. Quel inconscient… Il jouerait avec la vie de son propre fils ?
Il ne se départit pas de son air calme.
— J’aimerais te poser une question, continue-t-il. Quel est ton objectif, Solange ? Tu n’es pas entrée en Solavie seulement pour fuir Esthola, n’est-ce pas ?
Et à présent, il veut jouer cartes sur table. Il a pris un risque en me faisant rentrer ici. Plusieurs de ses meilleurs hommes ont perdu la vie pendant mon extraction. Il m’a cachée, m’a forgé une nouvelle identité, puis m’a fait intégrer Avril Cassan parce qu’il était persuadé que c’était le meilleur endroit pour ma sécurité. Il ne m’a jamais demandé pourquoi j’avais souhaité cette extraction jusqu’à présent. Malgré que j’aie piraté le Symbiose pour lui transmettre ma demande, il n’a fait aucun reproche, n’a posé aucune question. Était-il impressionné ? Avait-il peur de mes capacités, qu’elles retournent aux mains des Oiseaux ? Peut-être. Mais pour éviter ça, il aurait aussi bien pu me faire abattre. Je n’ai pas de mal à me défendre devant un ou deux hommes, mais c’est une armée, dont il dispose. Je n’aurais eu aucune chance d’y échapper.
Je soupire longuement avant de prendre la parole :
— Je suppose que je veux savoir « pourquoi ». La vérité. Sur ce qui s’est passé il y a dix ans. Ou plutôt, avant ça.
— La vérité… répète-t-il, pensif. Je ne crois pas qu’il y ait une seule vérité, Solange. Je suppose que différentes vérités coexistent.
— Je me passerai du cours de philosophie, Chancelier Konstantin.
Il a un léger rire.
— Penses-tu que la vérité t’apaisera ? Ça ne changera pas la façon dont les choses se sont passées. Tous les regrets du monde ne peuvent effacer ce qui s’est produit ce jour-là.
Cette dernière remarque me frappe. Elle est douloureuse, comme un coup dans l’estomac. Non… Ça ne changerait rien, je suppose. Ou bien est-ce que ça changerait les choses… ?
— Pour le moment, je ne peux rien te dire de plus que ce que tu sais déjà, Solange. Certaines choses sont également floues pour moi. Elles se sont produites avant que j’accède au pouvoir.
Je baisse les yeux. Cette réponse manque d’honnêteté. S’il manque d’honnêteté, c’est que Solavie n’est pas honnête. C’est que Solavie…
— C’est parfois complexe, Solange. Je suis certain que nous avons notre part de torts. Mais dans chaque dispute il faut considérer les deux versions. Tu sais déjà que ta tante Béatrice est loin d’être sans faille.
— Ne parlez pas d’elle.
— J’ai vu ta Maeve. Elle lui ressemble un peu, est-ce volontaire ?
J’accuse le coup. Mon cœur s’est mis à battre à tout rompre. Comment peut-il avoir fait ce rapprochement… ? Ça ne lui ressemble même pas, en vérité. Pas vraiment. Rien que la mauvaise copie d’une époque révolue…
— Ce n’est pas grave, Solange. Les Maeve ont également pour but d’être des supports émotionnels. Je préfère ça à…
— Taisez-vous !
Pavel Konstantin fronce les sourcils. Sa gentillesse envers moi ne l’empêche pas d’être un homme à qui on ne s’adresse pas de cette manière. Mais il s’efforce de masquer son mécontentement, et j’inspire lentement. Mes poings se desserrent, je ne m’étais même pas aperçu que mes ongles s’étaient fichés dans mes paumes.
— Bien, ne parlons plus de ça, dit-il alors.
Il y a un silence. J’ai le sentiment qu’il le laisse s’étendre, peut-être dans l’espoir de me voir m’excuser. Peu de chances que ça arrive. Il finit par soupirer.
— Je dois également te remercier, Solange. Pour ce que tu as fait aujourd’hui. Mikhaïl est la prunelle de mes yeux, je te suis donc sincèrement reconnaissant de l’avoir protégé.
— Vous savez que je ne l’ai pas fait pour vous.
— Oui, je le sais. Et c’est tant mieux. Je suis ravi de voir que vous vous êtes retrouvés, Mikhaïl et toi.
— On était des gamins, ce n’est pas comme si… N’essayez pas de faire ça avec moi !
— De faire quoi ? sourit-il.
— De rentrer dans ma tête. Je sais quand on veut entrer dans ma tête, Chancelier. Ça n’arrivera plus !
Il a un nouveau sourire, bien trop satisfait à mon goût, et me fixe d’un air qui respire la bienveillance. Mais je n’ai jamais été très douée pour lire les expressions des autres.
— J’ai une dernière chose à te dire, Solange, reprend-il finalement, d’un ton plus grave. Sache que parmi les menaces que tu as reçue depuis ton arrivée à Avril Cassan… Celles que ton ami Herson Mestre a fait disparaître… Eh bien, il y avait une colombe. Une colombe morte.
Je déglutis, incapable d’échapper au regard du chancelier. Il s’est fait inquisiteur. Oh, Mikhaïl et lui se ressemblent tellement. Il prêche le faux pour savoir le vrai… C’est ce que je pense d’abord, mais il met fin à ma souffrance, en ajoutant :
— Quant à Laurie Estevin, j’ai une piste. Mikhaïl et toi ne retournerez pas à l’école tant que je n’aurais pas été au bout de cette piste. Avec un peu de chance, ça arrivera avant la fin de ces deux semaines. Tu peux aller te reposer maintenant, je te tiendrai au courant.
Le souffle court, je me lève. Je peux sentir le sang battre dans mes tempes. Je souhaite le bonsoir au chancelier, puis quitte son bureau à pas pressés.
***
— Il te voulait quoi ?
Mikhaïl a attendu dans ma chambre. Je le retrouve tout gamin, à genou sur le lit, l’air fébrile.
— Me souhaiter la bienvenue.
— Menteuse.
Je jette un regard en coin vers Mikhaïl, puis m’étends sur le lit à ses côtés.
— Il pense qu’Esthola veut ma peau.
Mikhaïl passe une main nerveuse dans ses cheveux.
— Il te protègera. Tu n’as rien à craindre, tu es solavienne, tu seras protégée…
— Tu crois ?
— J’en suis sûr. Il ne laissera…
— Mikhaïl ?
— Quoi ?
— Tais-toi.
Un silence s’ensuit. Mikhaïl s’allonge à son tour sur le lit.
— Je voulais t’emmener avec nous, murmure-t-il au bout d’un moment. Je l’ai supplié.
— Je sais. J’ai tout entendu.
Mikhaïl prend ma main. Je le laisse faire.
— Tout aurait été différent. Il aurait dû te prendre avec nous.
— Il est pas infaillible. Tout le monde a des failles, comme quelqu’un me l’a rappelé très récemment.
— Je suis désolé, Solange.
— Je sais.
Il presse doucement ma main.
— Tu vas pas essayer de t’en prendre à lui ? Ou à Solavie ? À moi ?
— Je m’en prendrai pas à toi.
— Solange…
Il se place au-dessus de moi pour plonger son regard dans le mien. Il y a quelque chose de suppliant dans ses yeux translucides.
— Tu peux repartir à zéro. Je vais pas te dire de faire comme si ce qui s’est passé il y a dix ans n’avait aucune importance, mais est-ce qu’il faut que ça en ait aujourd’hui ?
J’ai l’impression qu’il est à deux doigts de pleurer. Je le repousse, mais reprends machinalement sa main.
— Ça dépendra de ton père.
— Comment ça ? Comment ça peut dépendre de mon père ?
— Il le sait, rassure-toi. T’en mêle pas. Pour le moment, tout va bien. Qu’est-ce que je pourrais faire, en plein cœur du Symbiose ?
— Je sais que tu nous as piraté. Il me l’a dit !
J’ai un sourire. Il y a quelque chose d’enfantin dans cette accusation.
— J’ai seulement transmis ma demande d’extraction au chancelier de Solavie.
— Peut-être, mais tu as réussi à entrer dans les fichiers les mieux gardés au monde.
Non, pas vraiment, mais la naïveté de Mikhaïl a quelque chose d’attendrissant.
— J’ai pas fouillé. J’avais pas le temps. Ça m’avait déjà pris un temps considérable de passer vos barrières.
— Tu pourrais travailler avec eux, tu sais… insiste-t-il. Les aider à les renforcer. Tu serais un atout, Solange ! Ça te garantirait la sécurité à vie !
— Si seulement j’étais pas estholaise…
— Tu es solavienne !
— Je me sens pas tellement solavienne, tu sais ?
Mikhaïl a un regard douloureux. Il vient appuyer sa tête contre mon épaule.
— Tu l’es pour moi, lâche-t-il d’une voix faible.
Question de perspectives, je suppose. Comme l’a dit le chancelier, plusieurs vérités coexistent parfois. Celle de Pavel n’est pas celle de Mikhaïl, qui n’est pas la mienne, qui n’est pas celle de Béatrice. Plusieurs vérités, pourtant nous avons vécu les mêmes événements, il y a bien longtemps.
Mikhaïl et moi nous taisons finalement. Le silence nous enveloppe, la nuit est tombée. Je ne sais plus à quel moment je m’endors.
Quel chapitre intéressant.
Le chancelier me paraît être un redoutable stratège : je me demande s'il ne s'est pas servie de Solange à ses propres fin politique... Faisant d'elle une traîtresse parmi les siens... Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse.
Je trouve intéressant les différentes facettes de Mikhaïl : comme s'il y avait le fils du chancelier d'un côté et de l'autre l'enfant que Solange a connu et qui refait davantage surface à son contact.
Et puis il y a le symbiose... là aussi beaucoup de questionnements. De façon générale je trouve ce qui traité de la machine extrêmement intéressant, peut être même à explorer davantage...?
Au plaisir !
Très intéressant quoi qu'il en soit et
Eh bien, moi qui parlais de révélations, me voilà servi. Et pourtant, elles ouvrent tout un horizon de questions nouvelles.
On commence à deviner qu'il s'est passé un drame dix ans plus tôt, que ça a lien avec ces fameux "Oiseaux". A priori, il s'agirait du service d'espionnage d'Estholie, si je comprends bien. Solange a été formée pour intégrer cette entité, mais les activités de Pavel Konstantin l'ont mise en porte-à-faux et les Oiseaux estiment qu'elle est à présent une menace, d'où sa demande d'extraction et le fait qu'ils l'aient retrouvée à Avril Cassan...
En tout cas, j'en suis là de mon raisonnement pour l'instant.
Maintenant, pourquoi Solange en voudrait-elle au Chancelier ? A-t-il tué Bea ? ou sa mère ? Provoqué un drame indirectement ?
Bea est-elle à la tête des Oiseaux, est-ce elle qui cherche à retrouver Solange ?
Tout ça est bien mystérieux... En tout cas, ça donne vraiment envie de connaître la suite !
Ton récit prend une dimension thriller/enquête à suspense à laquelle je ne m'attendais pas du tout en le commençant, mais je dois dire que ça fonctionne vraiment bien pour l'instant !
Au plaisir,
Ori'
"une dimension thriller/enquête" -> j'aime bien qu'on ne puisse pas directement savoir où ça va, même si je suis aussi consciente qu'en général on lit un livre parce qu'on sait à peu près dans quel registre il est écrit. Pour le moment, comme c'est en cours de premier jet, j'ai pas encore trop mis une étiquette dessus, j'y réfléchirai plus tard ^^
Merci encore une fois pour ton retour !
C'est peut-être régional, mais les canifs n'ont pas de capuche d'où je viens. S'agit-il de la lame ? De son étui ? Une autre remarque sur le même passage : un canif est une arme au moins aussi dangereuse pour celui qui le manie que pour celui contre qui on le manie à moins qu'il n'ait un cran d'arrêt toujours fonctionnel. Sans cela, les chances que la lame se rabatte sur les doigts au moment de le planter dans quelqu'un... énormes.
"Et maintenant, je vais m’assurer qu’Avril Cassan sera un endroit sécurisé pour le reste de l’année." Avril Casan sera --> je comprends pourquoi tu as utilisé un futur, mais il me semble que c'est un conditionnel qui va ici (qu'Avril Casan soit).
"Sache que parmi les menaces que tu as reçue depuis ton arrivée à Avril Cassan… Celles que ton ami Herson Mestre a fait disparaître… Eh bien, il y avait une colombe. Une colombe morte." Les points de suspension peuvent être utilisés de deux manières. L'une : ils laissent une phrase en suspens sans la poursuivre. Ils sont dans ce cas suivis d'une majuscule. L'autre : ils marquent une hésitation dans une phrase qui se poursuit. Dans ce cas, ils sont suivis d'une minuscule. C'est ce cas qui devrait s'appliquer ici.
Bon chapitre dans l'ensemble, très intéressant. les révélations qu'on attendait commencent. L'implication de Pavel est une surprise (du moins pour moi). L'attitude de Mikhaïl comporte des retournements majeurs dans ce chapitre et j'aurai besoin des chapitres suivants pour les comprendre pleinement. Comme au chapitre précédent, il manque de gestes et de battements entre les lignes de dialogue. C'est souvent un effet du premier jet qu'on corrige dans les éditions subséquentes.
À bientôt!
"qu’Avril Cassan sera un endroit sécurisé" -> oui, tu as sûrement raison sur le conditionnel. Cependant, à l'oral, je me demande si ça n'est pas accepté?
Sinon oui, on arrive sur une période de révélations qui a aussi pour but de lancer la suite. J'espère que ce qui vient te plaira ^^
Et sur ce chapitre, j'espère que Mikhaïl ne te déroute pas trop, c'est un perso auquel j'ai essayé de faire particulièrement attention, mais entre sa première apparition et ces chapitres-ci, il y a quand même une évolution. Quant à Pavel, c'est son implication dans le rapatriement de Solange qui te surprend, je suppose ? Je n'en dirai pas plus sur le sujet pour le moment ^^
Merci pour ton retour et à bientôt !