Chapitre 11 : Quelques semaines plus tard

Cela faisait quelques semaines qu'Aymee avait fini sa mission auprès de M. Anonyme. Il venait tenir Eileen au courant des suites qu'il avait donné à son intervention. Il était plus serein.

Depuis la maladresse d'Aymee, il avait pu faire le ménage. Elle avait sauté à pieds joints dans la fourmilière, créant un vent de panique au milieu des passe-droits. Il avait ainsi pu détecter les salariés qui grimpaient dans la hiérarchie grâce à leur nombreuses pauses cafés et non leur capacités à prendre leurs responsabilités.

Albert avait été licencié. Il attribuait les charges et les primes de son équipes en fonction de ses affinités. Un vaste contrôle dans le rapport d'activité des différents départements, et plus particulièrement le sien, avait été mené. Cela avait conduit à l'abolition d'un bon nombre de privilèges.

Grâce au travail d'enquête qu'Eileen avait réalisé auprès des anciens salariés, l'entreprise avait pu débusquer tous les dysfonctionnements et pouvait les régler un à un. Tous les démissionnaires avaient été rappelés pour recevoir des excuses, un dédommagement financier et surtout une proposition de contrat plus avantageux, avec de réelles perspectives d'évolutions.

Ont-ils acceptés ? Personne ne le sait. C'est à la libre appréciation de chacun.

##########################################

Pour ce volet, j'ai été inspirée par un très vieil article lu il y a quelques années : « Tout se passe autour de la machine à café ». On peut en retrouver des similaires sur linkedin ou cadre emploi... Il expliquait que ceux qui progressaient dans l'entreprise étaient ceux qui savaient développer leur réseau auprès des équipes dirigeantes. Ceux-là savent montrer qu'ils existent quitte à s'attribuer le mérite des autres qui ne communiquent par sur leurs réalisations.

Je l'ai d'ailleurs vécu dans certains postes. Et cela a été désagréable de ne pas recevoir une quelconque reconnaissance, pire que cela, réaliser qu'on avait utiliser mon travail à mon insu (voir en le modifiant légèrement) pour l'attribuer à autrui. Je sais que je le vivrai encore, à la seule différence que maintenant je suis capable de dire : « Stop, ces tâches là et cette manière de les réaliser c'est moi ».