Dong. Le premier coup de minuit retentit, la liane serpent frissonna, la porte de l’horloge s’ouvrit. Sans hésiter, Mamochka se précipita à l’intérieur.
Lara tenta d’emprisonner le monstre à l’aide d’une cage maladroitement dessinée mais la bête se déroba. Déployant ses puissantes ailes, elle s’arracha lourdement de terre.
Deux coups résonnèrent.
- Il faut protéger grand-père ! s’écria Éloïse. Vite, dessine des boucliers !
Trois… Quatre…
La créature piquait droit sur Nils qui se jeta au sol. Lara traça un arc de protection. La bête dévia sa trajectoire, reprit de la hauteur pour changer d’angle d’attaque.
Cinq… Six…
La liane serpent palpita. Des coulures blanches apparurent en haut du tableau, un magma visqueux qui dévorait déjà une partie du ciel et les nuages.
Éloïse piquait le krobsk de son fragment de nuit dans l’espoir de le blesser tandis que Lara dressait à présent des protections dans toutes les directions.
Sept… Huit…
L’horloge trembla sur sa base. L’île, le lac s’étaient évanouis. Le krobsk lui-même voyait son rayon d’action dangereusement rétréci.
Nils atteignit l’entrée de la retraite du mage au neuvième coup, la bête sur les talons. Mais Mamochka veillait, le battant se ferma au nez de la créature.
Les coulées dévoraient à présent le chemin, et la bête acculée lançait toute la force de son désespoir sur la porte devenue sa seule échappatoire. Nils et Mamochka jaillirent enfin. Ils étaient saufs.
Le dernier carillon sembla durer une éternité. Un fracas infernal creva le silence tendu. La gueule écumante du krobsk surgit un bref instant de l’horloge, les crocs claquèrent, mais le temps avait scellé le sort et l’ouverture se referma sèchement.
Un joli chapitre, bref mais intense, avec un concentré d'action. L'utilisation du compte à rebours fonctionne bien pour amener jusqu'à la chute finale. C'est très réussi. La phrase de chute est d'ailleurs très jolie.
Maintenant qu'ils se sont débarrassés du krobsk, curieux de la suite !