— Ta mission d’aujourd’hui consistera à encadrer des Kaikens lors d’un rapt de nourriture.
Un mousqueton m’accroche à la paroi d’un immeuble tandis qu’Érika m’explique ce qu’elle attend de moi. Elle n’a pas besoin de matériel d’escalade pour se maintenir à mes côtés, elle se tient d’une main avec une facilité déconcertante. La puissance de la mistergie. Je la détaille, impressionné et respectueuse. Je compte bien m’entraîner sans relâche jusqu’à atteindre son niveau, pour le moment, le contrôle de la mistergie, c’est pas ça, mais je m’en inquiéterai un autre jour.
— Si ton Tandem a bien fait sa part du travail dans les ordres qu’il a donnés, le détournement ne devrait pas avoir des conséquences trop graves pour la ville, il s’agit surtout de renflouer les réserves des Lames de Sang et de rappeler notre existence, pas de quoi provoquer la panique. Compris ?
Je hoche la tête sans un mot. Je survole d’un coup d’œil tout ce qui nous entoure. Comme à proximité de tous les entrepôts, seuls quelques projecteurs sont installés, laissant les lieux dans les brumes. Ça éloigne les curieux plus efficacement que n’importe quelle pancarte. Pour aujourd’hui, il ne faut pas attaquer le hangar, mais juste un convoi qui en partira pour ravitailler les boutiques de plusieurs niveaux. Érika tenait à me signaler l’emplacement précis pour que j’en tienne compte dans mes ordres un peu plus tard. Le sous-entendu est clair. Les Kaikens n’ont pas à connaître cette localisation. Eux sont persuadés d’agir en tant qu’antagonistes de la ville, il vaut mieux pas leur donner trop de pouvoir, au cas où.
Je m’apprête à me détacher pour rejoindre le lieu de rendez-vous mais Érika m’attrape le poignet pour m’arrêter.
— Puisque tu as formé un Tandem immédiatement, tu n’as pas eu le temps de travailler avec la mafia. Tu vas réparer ça aujourd’hui et surtout apprendre à te faire respecter. N’oublie pas : « Les Tandems avant les Lames de Sang ». Certains éléments qui te sont confiés pour la mission ont quelques… problèmes avec l’autorité. Tu devras aussi régler ça. Tu as carte blanche sur la méthode.
Elle n’a pas besoin d’expliciter plus. Si je considère pertinent de tuer tous les Kaikens présents, elle ne me demandera pas de compte. Enfin… Peut-être juste pour le nettoyage après. J’aimerai éviter d’en arriver là, c’est toujours chiant le ménage.
Une fois au point de chute, une route isolée, j’attends. Quand les Kaikens débarqueront, je devrai leur expliquer la mission, surtout leur donner mes instructions. Le plan pour aujourd’hui, les agencements, les rôles de chacun… c’est à moi de tout décider, ça fait partie de mon travail. Même si je ne suis quasiment jamais en contact avec les Kaikens, je reste leur supérieur hiérarchique.
L’heure du rendez-vous arrive. Une heure passe sans que le silence soit troublé. Ça commence bien. Avec près de deux heures de retard, des voitures grises, particulièrement insonores, émergent des hukas et stationnent tout autour de moi. Ils espèrent m’impressionner ? Ils ont surtout de la chance que j’ai besoin d’eux pour accomplir la mission. Les bras croisés, l’air peu aimable, je fixe les vitres teintées en attendant qu’ils daignent enfin sortir de leur véhicule. Faut peut-être que je leur tienne la main ?
Une portière s’ouvre et Lurex en émerge, un sac à l’épaule avec tout son matériel de sniper. Même en mission, il garde son horrible écharpe scintillante. Putain, mais quand est-ce qu’il grandira et se décidera à se débarrasser de ce truc ? Il se dirige vers moi à grands pas, son éternel sourire arrogant accroché aux lèvres.
— Salut gamine ! Comment ça va ? Ça fait un bail !
Lorsqu’il essaie de passer son bras autour de mes épaules, j’attrape son poignet et le lui tords. Du coin de l’œil, je constate qu’il a déjà un tatouage coloré qui s’étend sur une partie de son cou. Il aura été rapide dis donc. Chez les Kaikens, la quantité et la qualité des tatouages permettent d’évaluer leur niveau. Lurex a réussi à se démarquer très vite grâce à ses capacités de sniper.
Immédiatement, tous les Kaikens sortent des voitures et se rapprochent, agressifs. Ils n’apprécient pas le traitement que j’inflige à Lurex. Celui-ci se force à rire et tente de calmer la situation.
— Vous inquiétez pas les mecs ! C’est qu’un jeu entre nous, on fait tout le temps ça !
Hum. Si je lui retourne un coup de genou dans parties intimes, est-ce qu’il essaiera aussi de le justifier pour sauver la face et si oui, comment ? J'ai très envie de tester, mais je me retiens, nous avons déjà assez de retard. Je lâche Lurex toujours sans trahir d’émotion et la plupart des Kaikens continuent de me fixer avec hostilité. Ils sont sérieux là ? Ils arrivent en retard, ont la réactivité d’une moya un jour de soleil et je dois faire preuve de diplomatie ? Ils peuvent bien aller se faire foutre.
— Pour qui tu te prends ? Si tu l’abîmes, je te préviens, t'auras des emmerdes.
L’aînée vient d'intervenir. Elle se plante devant moi et me toise. Elle croise les bras et exhibe sa peau entièrement recouverte par les tatouages. Il doit s’agir d’une des figures les plus respectées parmi les Kaikens, se mettre sous les ordres de quelqu’un d’aussi jeune que moi la dérange. Va vite falloir que mémé apprenne qui commande ici, mais plutôt que de passer à l’attaque, je décide d’apaiser la situation. C’est pas le moment que ça dérape.
— Lurex, t’as mal ?
— N-Non, bien sûr que non.
— Voilà, il n’y a aucun problème.
Nous avons toutes les deux consciences que la réponse de Lurex est dictée par son orgueil et que c’est pas la vérité. Je lui adresse un sourire sarcastique. La Kaiken s’énerve et se rapproche, menaçante. Quelqu’un surgit des brumes et se place entre nous deux.
— Tout doux Ama, Ari est nouvelle, on voudrait pas que ça se passe mal pour sa première, non ?
Je reconnais Peter, un Tanto qui a bien une vingtaine d’années de plus que moi. J’ai déjà eu l’occasion de discuter avec lui à la base. Il est plutôt sympathique, tous l’apprécient et il parvient à mettre n'importe qui à l’aise sans souci. Il a participé trois fois à une cérémonie pour être sélectionné par un Palladium, sans que ça soit jamais concluant. Maintenant, il est trop vieux pour y prendre part, il restera Tanto à vie, à gérer la mafia. Il affirme que ça lui convient parfaitement.
Peter frappe dans ses mains pour attirer l’attention de tous les Kaikens et passer à autre chose. Amaryllis recule de quelques pas et accepte de remettre notre confrontation à plus tard.
— Bon les gars ! Je vous ai déjà exposé le plan, vous savez tous ce que vous devez faire, bougez vos fesses, on y va !
Tous suivent ses ordres et retournent dans les voitures pour rejoindre leur position. Je reste immobile et fixe Peter. Celui-ci me répond avec un large sourire, pas désolé ou contrit.
— Je me suis permis d’organiser tout ça avant de venir, histoire d’être certain que tout se passe bien ! Ça serait dommage qu’une tuile arrive pour ta première gestion de mission, non ?
Peter tente de me taper sur l’épaule pour appuyer ses dires mais je me décale d’un pas et esquive. Je n’apprécie pas ses manières paternalistes.
— Quel est l’intérêt de me confier ça pour me tester si je ne fais rien ?
— Tu auras d’autres occasions, ne t’inquiète pas ! Il faut d’abord prendre tes marques avec les Kaikens, qu’ils apprennent à t'aimer, et après tout se passera bien, crois-moi !
Plusieurs remarques acerbes me viennent, mais je les garde pour moi. Je n’en connais pas encore assez sur la situation pour intervenir de manière efficace et le convoi que nous devons attaquer partira bientôt. J’ai pas le temps de lui dire le fond de ma pensée pour le moment, je me contente donc de vérifier ce qu’il a planifié en lui posant quelques questions. Il y répond à la perfection sans se vexer. Il a parfois pris d’autres décisions que ce que j’avais prévu, mais il n’y a aucune erreur. Bien au contraire, il a tenu compte des spécificités de certains Kaikens que je ne connaissais pas.
— Toutes les instructions d’Érika ont été suivies et transmises ?
— Bien sûr, tu t’inquiètes trop. Je fais ça depuis des années et jamais aucune de mes missions n’a échoué.
Je ne réponds rien, je me contente de monter dans la voiture de Lurex pour l’accompagner. Pour des raisons de « compatibilité d’humeur », Peter pense préférable que je supervise la situation en hauteur, avec Lurex, tandis que lui restera avec le gros des Kaikens et prendra part à l’attaque des fourgons. De base je ne voulais pas participer, juste intervenir s’il le fallait, mais j’apprécie de moins en moins la tournure des événements.
Le début se déroule parfaitement. Tous les Kaikens se disposent aux endroits indiqués, même la meneuse Amaryllis respecte son rôle de subalterne. Tous écoutent Peter et se plient à ses directives sans rechigner alors qu’ils ont tenté de jouer avec mes limites. Est-ce parce que c’est ma première mission ? Parce que je suis le plus jeune ici présent ? Toutes ces raisons sont merdiques et faudra trouver un moyen pour leur rentrer dans le crâne de manière pas trop violente.
Un signal sur nos montres indique l’arrivée des fourgons. Nos voitures bloquent la route et, comme prévu, le premier camion accélère pour ouvrir la voie. À mes côtés, Lurex, qui se prépare depuis un moment, tire et élimine le chauffeur. Le véhicule s’encastre dans le terre-plein central, empêchant d’autant plus le passage des autres. Parfait. Un combat s’engage entre les policiers qui protégeaient le convoi et les Kaikens. Je suis tout grâce aux micros des montres. À cette distance je peux pas distinguer plus que des silhouettes derrière les hukas.
Tout se déroule sans accroche, au point que c’est ennuyeux au possible. Comme à son habitude, Lurex en profite pour me tenir la jambe et me raconter sa vie, à quel point il est merveilleux et comment il va révolutionner les Lames de Sang. J’essaie de lui ordonner de se taire plusieurs fois, mais il n’écoute que lui. Je me contente de l'ignorer. Normalement, les Kaikens chargent les réserves dans leurs voitures et se préparer à partir.
Tandis que Lurex laisse un silence dramatique dans son monologue, je réalise que quelque chose cloche. Je n’entends plus beaucoup de sons provenant de ma montre, et ce n’est pas dû au babillage de Lurex. La plupart des Kaikens ont coupé les micros de leur montre. Putain de merde. J’attrape mon matériel d’escalade pour descendre jusqu’à la route. Lurex essaie de me retenir pour « terminer son histoire ». Je lui écrase mon genou dans les parties. Il savait ce qu’il faisait et a tenté de détourner mon attention. Je l’abandonne roulé en boule par terre, je m’occuperai de son cas plus tard.
Je désescalade aussi vite que possible pour rejoindre les Kaikens. J’hésite à utiliser la mistergie, mais je ne la maîtrise pas assez pour être suffisamment discrète et ne pas révéler par erreur un des secrets les mieux gardés de la ville. Sur les derniers mètres, je me laisse tomber, atterris souplement et me dirige à grands pas vers les cris un peu plus loin. Cachée derrière l’un des fourgons, Amaryllis torture un Intendant, entouré par plusieurs Kaikens tandis que les autres récupèrent les stocks de nourriture.
— Plus tu parleras vite et moins ça sera douloureux pour toi. J’ai trop d’expérience dedans, tu finiras forcément par tout nous dire.
Amaryllis tire une balle dans le genou de l’homme qui pousse un hurlement déchirant. Il n’est vraiment pas en bon état, il doit morfler depuis un moment. Putain de bordel de merde ! On devait pas toucher à l’Intendant, juste « l’oublier » dans un coin, ce qui lui aurait permis de témoigner ensuite sur notre attaque et contribuer à l’image des Lames de Sang. Qu’est-ce qu’ils foutent putain ?! Je sors mon sabre et le dresse entre Amaryllis et sa proie. Elle me fixe, visiblement furieuse.
— Dégage de là, gamine.
— Et pourquoi devrais-je obéir ?
— Pour apprendre comment on transforme une mission de routine en coup d’éclat. C’est un Intendant ! Il pourra nous donner la localisation de plusieurs entrepôts qu’on pourra attaquer, c’est l’occasion ou jamais !
Je ne dis rien. C’est une Kaiken. Qu’elle raisonne de cette manière, c’est pas surprenant. C’est aux Tantos de les contrôler pour qu’ils ne fassent pas n’importe quoi et ne mettent pas inutilement Néo-Knossos en danger.
— Un commentaire Peter ?
Je ne me tourne pas vers lui, mais je sais qu’il nous détaille à quelques pas de là. Il ne répond rien, se contente de me jauger du regard avec son éternel sourire de gars sympa. Je finis par rajouter :
— Cette… initiative va à l’encontre des directives que nous avons reçues.
Du coin de l’œil, je vois Peter hausser les épaules et se rapprocher. Il pose sa main sur mon poignet et tente de m’éloigner d’Amaryllis.
— Les erreurs, ça peut arriver. Du moment que personne n’en parle, Érika ne sera jamais au courant et ta première mission restera un franc succès. Te fais pas de bile, les directives, c’est surtout une idée générale. T’inquiètes, je t’aiderai à réparer la casse en cas de soucis.
Je le fixe. Il paraît sûr de lui, vraiment prêt à m’apporter son soutien. Je hoche la tête. J’ai vraiment envie que cette merde soit une réussite, je dois prouver à Érika que je suis compétent, que l’accident avec l’alcool, c’était juste une connerie de jeunesse. À partir de maintenant, je serai exemplaire, parfait à ses yeux. C’est vital, même si pour cela il faut se salir un peu au passage.
Je dégage mon poignet, range mon sabre et je m’accroupis devant l’Intendant. Il est pas en bon état. Il a déjà plusieurs balles dans le corps, même s’il arrivait jusqu’à un hôpital, je pense pas qu’il survivrait. Malgré tout, il me toise toujours avec un air de défi dans le regard. Impressionnant.
— Avez-vous parlé ?
— Je… Je ne parlerai jamais !
Il est interrompu par une quinte de toux. Au moins l’un de ses poumons est touché. Égoïstement, je suis infiniment soulagée que ça ne soit pas Glenn. Dans le cas contraire… Peter et les Kaikens seraient déjà probablement tous morts.
— Je comprends, répondé-je d’une voix douce. C’est important de suivre les ordres.
Sans lui laisser le temps de réagir, j’incline ma tête devant lui et je lui présente mes respects.
— Je suis navrée que les choses aient tourné de cette manière. J’en suis entièrement responsable, je vous prie de m'excuser.
Lorsque je me redresse, l’Intendant me regarde avec des yeux écarquillés. Ce n’est pas le seul, Peter et Amaryllis me fixent comme si j’étais fou. Je pose ma main sur la poignée d’un couteau que je porte toujours sur moi, au cas où.
— Malheureusement… Tout ce que je peux vous offrir en dédommagement, c’est une mort rapide et aussi indolore que possible.
Sans lui laisser le temps de réaliser, je sors mon poignard et je l’achève d’un coup. Ses yeux se voilent et il bascule sur le côté. Je le rattrape et allonge délicatement sa dépouille sur le sol. Je n’ai pas l'opportunité de fermer ses paupières que, déjà, Amaryllis me saisit par le col et me redresse de force.
— Mais t’es complètement folle ?! Il n’était pas loin de craquer ! On a fait tout ça pour rien !
Je garde mon sang-froid. Il est temps qu’ils comprennent à quel point ils ont tous merdé et de les punir en conséquence. Ils m’ont forcé à tuer un Intendant, ils vont morfler ces petits cons. Je plante mon couteau dans l’avant-bras d’Amaryllis qui me lâche avec un cri. Immédiatement, les Kaikens qui nous entourent braquent leur arme sur moi.
— Tu t’prends pour qui la pétasse ?! hurle Amaryllis Tu crois que tu pourras tous nous vaincre ? Reviens sur terre, c’est moi qui commande ici !
Elle est furieuse. Je saisis la poignée de mon sabre et le sors. Peter, catastrophé, tente d’empêcher la tuerie.
— Je pense au contraire que vous ne réalisez pas les emmerdes dans lesquels vous vous êtes fourrés. Ma véritable mission ce n’était pas de vous chaperonner, mais de gérer vos putains de problèmes avec la hiérarchie. Et j'ai déterminé d’où vient le souci…
Amaryllis comprend enfin ce qu'elle risque et se recule d’un pas.
— Tu… Tu crois vraiment que tu seras soutenue si tu me tues ? Arrête de délirer ! Rien que pour cette blessure, tu vas te mettre tous les Kaikens à dos, pauvre idiote !
Je la fixe, impassible. Comment c’est possible d’être aussi con putain ? J’en ai marre de cette situation. Je lève mon sabre et passe rapidement à l’attaque. Je me sers même de mistergie pour être certaine de ne laisser aucune chance à ma victime et enfin régler le souci.
Ma lame se plante dans la gorge de Peter.
— Ça, c’est pour avoir essayé de me piéger.
Je me demande combien de Tantos se sont fait avoir, combien y a eu de missions où Peter a permis aux Kaikens de faire n’importe quoi pour ensuite contrôler sa proie. La popularité de Peter… à quel point est-elle due à la crainte qu’il inspire dans l’ombre ? Faudra retrouver la trace de ceux qui ont failli. Ils méritent pas d’être présentés à des Palladiums s’ils parviennent même pas à gérer un petit con de ce genre-là. Après un instant de stupéfaction qui fige la scène, il s’écroule au sol avec un borborygme. Amaryllis le fixe sans comprendre.
— Si un robot fait n’importe quoi, ce n’est a priori pas la faute du robot, mais de celui qui l’a paramétré. Il suffit donc de changer de programmateur. Par contre, si le robot continue de dysfonctionner… c’est qu’il faut l’envoyer à la casse. J’espère que le message est clair.
Les Kaikens ne réagissent pas, encore trop choqués. Je pourrai juste partir, mais je dois enfoncer le clou en démontrant ma légitimité. Je dois tuer dans l’oeuf toute idée de révolte ou de revanche. Je manipule péniblement ma montre jusqu’à réussir à contacter Érika.
— Oui ?
— L’Intendant est mort à cause des… difficultés de certains avec l’autorité. J’ai déterminé l’origine du problème et éliminé Peter en conséquence.
— Et donc ? Je pensais que tu avais passé l’âge de m’appeler pour me raconter des choses aussi inutiles. Tu veux pas que je vienne te tenir la main non plus ? La prochaine fois, ne me dérange pas pour rien ou tu le regretteras.
Je souris intérieurement face à la perfection de la réponse d’Érika, à croire qu’elle attendait que j’agisse comme ça. Amaryllis a perdu ses couleurs. Si elle espérait du soutien de la part des Nodachis, elle a déchanté très vite. Le manque total de réaction d’Érika montre bien à quel point au final elle approuve mon initiative et le meurtre de Peter. J’adresse une tape faussement amicale à Amaryllis.
— Je pense que vous pourrez terminer la mission sans moi. Occupez-vous du corps de Peter et ramassez Lurex. N’oubliez pas. Vous n’avez aucune envie de me revoir.
Je pars sans rien ajouter de plus.
J'ai l'intuition qu'il y a un léger déséquilibre de rythme dans cette deuxième partie, comme s'il y avait beaucoup de vie quotidienne et psychologie au début, puis plein d'action. Est-ce que tu connais la méthode de structure des index cards ? J'ai vraiment le sentiment que c'est ça qui ferait le plus de bien à ton roman, parce que d'après moi tu as toutes les scènes qu'il te faut, mais pas forcément dans le bon ordre. D'où les problèmes de rythme que tu ressens et qui reviennent. Si tu veux plus d'indications sur la méthode en question, MP moi sur le forum ou Discord et je t'expliquerai comment ça a pu m'aider.
Ari grandit bien, ça fait plaisir à voir :)
→ "Je compte bien m’entraîner sans relâche jusqu’à atteindre son niveau, pour le moment, le contrôle de la mistergie, c’est pas ça, mais je m’en inquiéterai un autre jour." Je crois que ça marcherait mieux comme deux phrases, avec un point après "niveau".
→ "J’aimerai éviter d’en arriver là, c’est toujours chiant le ménage." J'aimerais
→ Intéressant qu'Ari soit montée en grade et puisse maintenant user de son autorité jusqu'à la mort.
→ Alors, il y a pas mal d'infos à gérer sur qui est qui, les grades, les Tantos, présenter des personnages, les Kaikens. Et je me dis... C'est peut-être des éléments que tu pourrais déjà nous glisser plus tôt dans la deuxième partie. Histoire qu'ici on puisse suivre le fil de la mission, qui est déjà chargée en soi. Tu n'aurais pas à changer grand-chose ici, d'ailleurs, car les infos pourraient être en rappel.
→ Étonnée par le personnage de Peter et le rôle qu'il prend. Étonnée aussi qu'Ari lui "fasse confiance", le laisse faire avec son organisation. D'habitude, elle est si méfiante et autoritaire. Pourquoi ici céder ?
→ "Normalement, les Kaikens chargent les réserves dans leurs voitures et se préparer à partir." se préparent
→ "Un commentaire Peter ?" Je mettrais une virgule avant Peter.
→ "T’inquiètes, je t’aiderai à réparer la casse en cas de soucis." T'inquiète + souci
→ Très chouette comme chute. Ari est totalement crédible. Elle progresse.
Je note tout pour les question de forme, mais aussi de répartition d'infos. Je pense que je vois déjà comment modifier ça, notamment peut-être en ajoutant à un moment une scène avec Ari et ses pairs Lames de Sang.
Pour moi, Ari ne faisait pas confiance à Peter, elle était plutôt en mode "je ronge mon frein en attendant de voir ce qui se passe", elle évalue et juge plus la situation avant de déterminer comment il faut intervenir, mais cela ne ressort peut-être pas assez.
Et contente que la progression d'Ari soit visible, c'était totalement le but, et voir aussi un peu quand même le fonctionnement de la mafia ^^
Alaalal que j'ai aimé la réaction d Ariane et comment elle a géré cette mission avec autorité et classe. Elle s'affirme bien, elle en devient badass ! Beaucoup apprécié cet aspect là. J'espère qu'on la verra encore comme ça !
Petite remarque : J'avoue être un peu perdu sur les terminologie des castes. Kaiken, Tanto... on en a déjà parlé avant? Je comprends qu'ils ont un rang inférieur à celui de Ariane, mais j'ai du mal à imaginer l'organigramme et quel est le rôle de chacun. Je ne sais pas, d'autant plus, si on a besoin de connaitre toutes ces classes finalement. Enfin jsais pas.
Petites coquilles :
"Je la détaille, impressionné et respectueuse." > impressionnée
"J’aimerai éviter d’en arriver là, c’est toujours chiant le ménage." > J'aimerais
"Ils ont surtout de la chance que j’ai besoin d’eux pour accomplir la mission" > que j'aie
"Nous avons toutes les deux consciences que la réponse de Lurex est dictée par son orgueil et que c’est pas la vérité." > conscience
De base je ne voulais pas participer, juste intervenir s’il le fallait, mais j’apprécie de moins en moins la tournure des événements." > Le "de base" me fait un peu grincer les dents. Je trouve cette expression tellement pauvre, utilisé aujourd'hui par les jeunes en manque de vocabulaire :) ce qui n'est pas ton cas !
"les Kaikens chargent les réserves dans leurs voitures et se préparer à partir." > se préparent
"je dois prouver à Érika que je suis compétent, que l’accident avec l’alcool..." > compétente
"e fixent comme si j’étais fou" > folle
"Tu t’prends pour qui la pétasse ?! hurle Amaryllis Tu crois que tu pourras tous nous vaincre" > manque le point avant Tu
"Je pense au contraire que vous ne réalisez pas les emmerdes dans lesquels vous vous êtes fourrés" > lesquelles
"tuer dans l’oeuf" > œuf
Au plaisir de lire la suite
A cause des divers incidents, Ari est un peu mis de côté de la mafia, mais oui, il fallait bien à un moment qu'elle interagisse avec, et Erika l'a tout de suite mis sur un gros bordel ='D J'ai beaucoup aimé écrire ça ^^
Pour l'organigramme, c'st expliqué à un moment, mais je sais plus quand, donc si ça se trouve j'ai été très con et c'est après, ça m'étonnerait pas de moi ^^" Pour la faire simple, ya 4 niveaux :
-Les Kaiken, qui savent rien sur les pouvoirs, les liens avec les Palladiums et qui pensent juste être une mafia, ce sont tous ceux qui n'ont pas été formé aux armes blanches.
-Les Tanto, ce sont les apprentis qui ont été formés aux sabres, avec ou sans Tandems, ils sont techniquement encore en formation pour apprendre les secrets des Lames de Sangs.
-Les Tachis, ce ne sont que des Lames de Sang en Tandem, qui ont fini leur formation en Tandem.
-Les Nodachis, les grands patrons.
Pour l'anecdotes, les noms viennent de lames japonaises de la plus petite à la plus grande.
Merci beaucoup pour le relevé de fautes ! C'est un chapitre rajouté sur la fin, donc c'est probablement pour ça qu'il en reste plus ^^"
Merci beaucoup pour tes retours =D