Chapitre 12 : De mauvaise humeur ?

À force d’attendre le retour de Marin, qui devait lui apporter à manger et espérer une petite discussion, même juste un regard, un sourire pour lui montrer que ça allait, il avait fini par sombrer dans un tout autre pays. Celui des songes, l’endroit où toute pensées, toutes envies, désirs pouvais devenir réalité. L’endroit où tout devient donc possible. Au même instant, une ombre descendit les escaliers et arriva devant la cellule de l’endormi.

Cette ombre émis un soupire et regarda de droite à gauche, cherchant une quelconque présence. Une fois sure qu’il n’y avait personne, elle se dirigea vers les clés des cellules parfaitement rangées. Elle saisit la clé voulue et retourna devant la seule cellule contenant un Homme. Elle ouvrit la porte et y pénétra sans faire de bruit. Puis vient s’asseoir sur la légère couchette mise à disposition, non loin de la tête du jeune endormi. L’ombre émis de nouveau un soupire avant de parler.

- J’étais venu m’excuser, mais je crains que je ne puisse le faire maintenant que tu dors gamin.

Le capitaine le regarda ainsi dormir. Ceci lui rappela l’enfant qu’était avant de devenir ce jeune homme. Pris par ses souvenirs et par ses sentiments du passé, il mit sa main dans les cheveux du châtain toujours endormi. William était peu à peu envahit de tendresse, ce qu’il n’avait plus eu depuis sa dernière visite avec l’enfant Iros qui était maintenant adulte et sous ses yeux. Il l’aimait à sa façon, mais étant capitaine, il ne devait pas se montrer faible. Alors il se devait de fermer ses sentiments derrière une épaisse carapace de pierre et glace. Même si depuis son arrivé, cette action devenait difficile.

Une bonne heure plus tard, le capitaine fini par laisser parler son cœur et son bon sens. Il couvrit le jeune homme de son manteau et le porta en dehors de la cellule, jusque dans sa cabine, où il le coucha. Il ressortit ensuite sans son manteau, pour retourner aux cellules remettre la clé à sa place et ensuite aller chercher une collation, pour l’endormi.

Il déposa l’assiette sur une table non loin de la couchette de Morgan, avant d’aller prendre un livre et d’aller s’asseoir. Une trentaine de minutes plus tard, le corps du châtain commença à remuer signifiant qu’il allait se réveiller. Ce qui ne mit que très peu de temps. Le plus jeune ouvrit peu à peu les yeux et remarqua le changement de décors et la forte odeur du capitaine du navire. Il comprit vite pourquoi en voyant le long manteau noir étendu sur lui comme une couverture. En se tournant, il vit un peu plus loin le noiraud sur son fauteuil derrière un livre. Son chapeau rangé sur un support sur le mur.

Il remarqua aussi vite qu’il était surveillé par les deux iris bleu gris tempête qui alternait vers lui puis de nouveau le livre, qui apparemment était passionnant ne voyant finalement pas le lâcher. Une douce odeur vient ensuite lui caresser les narines. En tournant de nouveau la tête, il vit une assiette pleine à craquer. Mais étant puni, il se contenta de baisser la tête et d’étouffer les gargouillis de son ventre.

-Vas y mange, c’est pour toi. J’ai déjà mangé.

Il ne se fit pas prier et prit l’assiette et mangea assit sur sa couchette.

-Ne salit pas mon manteau ou je te coupe un membre, là seulement, tu pourras te permettre d’être sale.

Le jeune recommença à manger, mais plus lentement et en faisant attention de ne pas en mettre sur le manteau qu’il trouvait d’ailleurs magnifique vu de prêt. Une fois fini, il reposa l’assiette et se leva avec le manteau dans les mains et le tendit à son aîné.

-Merci pour cette attention et d’avoir levé ma punition.

-Ne prends pas la grosse tête la prochaine fois se sera bien plus long si tu retentes une fugue. Ne prends pas la grosse tête la prochaine fois se sera bien plus long si tu retentes une fugue.

Avait-il dit en reprenant son manteau des mains du châtain.

-Non je pense que c’est ma faute, je n’aurais pas dû appuyer sur ce sujet sensible.

-Sache que même si tu te crois plus fort et intelligent, il y a des choses que tu ne sais pas.

-Je tâcherais de m’en souvenir.

Cependant remarque que le visage de William n’était pas comme d’habitude, comme si quelque chose n’allait pas et le tracassait. Il décida donc de le questionner.

-Tout va bien William ?

-Oui…enfaite…non.

Il reposa son livre qu’il venait de refermer.

-J’ai des doutes. C’est un peu pour ça que je me suis emporté sur l’île. Je réfléchissais de trop et toi, tu en rajoutais.

-Je vois, mais tu as des doutes sur quoi ?

-Je pense que quelque chose se passe ici.

-Je comprends, mais tu penses à quoi ? Une trahison ? Une rébellion ?

-Non, je ne pense pas, tous ici ont besoin d’être là, car ils n’ont rien, ils n’ont que ça dans la vie enfin, tu comprends ce que j’essaie de dire. Je les ai choisis pour ça, pour être mon équipage. Bon une partie, tu me l’as tué à ton arrivée.

-Mais ce n’est pas moi et la vague ne t’a pas touché non plus à ce que sache.

-Ouais, mais avoue que c’est bizarre.

-Tu as pensé à Calypso ?

-Pourquoi elle nous attaquerait et te protégerait ?

-Je n’en sais rien moi.

-Donc voilà écartons cela. Mais pour en revenir où on en était, tu en penses quoi ? C’est toi qui as le plus d’esprit ici.

Morgan commença à réfléchir et à tout tourné dans sa tête, mais rien ne lui vient. Il soupira en regardant la bougie près du capitaine brûler. Il proposa d’aller se coucher, en disant que la nuit porterait peut-être conseille. De toute manière de son côté, il se devait de continuer de travailler sur le cryptogramme.

William acquiesce et se leva de son fauteuil, alla reposer le livre et amena la bougie à sa table près de son lit. Il retira ses bottes et sa chemise trouvant qu’il était pour elle de se laver. Morgan admirait en silence le corps et plus précisément le dos face à lui. Parfaitement musclé, mais quelque peu gâché par des cicatrices. Il n’avait pas vraiment fait attention étant d’habitude pris dans son travail de transcription.

Le brun sentant ce regard glisser sur son dos se retourna vers le plus jeune assis de nouveau dans sa couchette, lui dévoilant ainsi son torse. Lui aussi ayant des cicatrices, mais ce qui impressionna Morgan était celle de forme ronde.

-Tu n’as jamais vu de cicatrice ou quoi gamin ?

-Non pas vraiment.

-Je ne me change pas pour la première fois depuis que tu es là.

-Mais d’habitude je suis en plein dans mon travail où tu te couches après moi. Mais comment tu les as eus ?

-En m’entraînant, en combattant pour des butins, la routine de pirate.

-Même celle ronde prêt de ton épaule gauche ?

Il toucha ladite cicatrice un peu emphatique et murmura ensuite :

-Non…pas celle-là…

Il reprit ensuite une peu plus de voix et regarda Morgan. Ce sentant en confiance avec lui, il se dévoila.

-Celle-ci, c’est Barbe Noire qui me l’a faite.

-Ton père ??!!!!

-Chute ! Oui, c’est lui.

-Mais pourquoi ?

-Pour lui, j’étais têtu et ne voulais pas remplir mes fonctions de future capitaine. Alors un jour, il m’a tiré dessus en me disant que ce n’était pas le profil adapté. C’est ton père qui m’a soigné sache le et je l’en remercie. Mais après, j’ai fait ce que mon père me disait de faire, car je le savais, il n’aurait aucune pitié et aurait pu me tuer.

-C’est horrible.

-Pas tant que ça regarde ce que je suis. Un capitaine hors pair. Maintenant va te coucher.

Ils se couchèrent et Morgan par cette histoire confirma une chose. À la base William ne voulait être capitaine en tout cas. C’est ainsi que Morgan s’endormit un peu triste.

Les jours défilaient et il n’y avait pas d’avancement ni sur la rumeur de trahison, ni sur le cryptogramme ingénieux de La Buse, qui restait brouillon est approximatif d’après le jeune ave le manque de lettre. C’est alors que Christian entra dans la cabine sans prévenir. Ce qui n’est pas au goût du plus haut gradé. Mais il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit, car il grand blond cria :

-Terre capitaine, nous arrivons !

Les trois hommes sortirent aussi vite qu’il le pouvait pour regarder l’horizon droit devant. Avec l’aide de sa longue-vue et regarda au loin, ce qui était bien l’île recherché. Tous étaient heureux d’avancer dans cette quête périlleuse et surtout d’arriver. Morgan l’était aussi à sa manière, voulant petit à petit résoudre ce casse-tête infernal avec l’aide du capitaine et qui peu à peu sentait l’envie de partir s’envoler à tire d’aile.

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