Chapitre 12 : Nouveau Monde
Arthur se réveilla vers six heures du matin, il sortit boire un peu d’eau et parti vers les champs pour aider à arroser et enlever les mauvaises herbes. De par sa grande force physique qu’il avait rapidement développée pendant le mois passé, il aidait dans la plupart des taches qui demandaient de la force.
Fatigué, il prit une pause vers dix heures pour boire de l’eau et s’asseoir, il en profita également pour saluer tous ceux qu’il connaissait.
Au bout d’un moment, alors qu’il allait reprendre le travail, Seresu vint vers lui.
- Bonjour Arthur, dis-moi, Est-ce que tu as vu Samuel aujourd’hui ? Malila le cherche pour faire une sortie avec quatre autres personnes.
- Hum… Non… Je ne l'ai pas vu ce matin, quand je me suis levée, il était déjà réveillé… Tu l’as cherché partout ?
- Non, je suis directement venu vers toi car vous faites souvent les mêmes corvées.
- Ben pas aujourd’hui… Tu veux que je t’aide à chercher ?
- Oui, s’il te plaît.
- Ok, je vais aller voir déjà là où il a l’habitude de s’entraîner, ça ne m'étonnerait même pas qu’il se soit endormi sur place…
- Aller ! On se sépare, je vais chercher dans la gauche du camp !
- ok, je l’envoie à la porte principale si je le vois.
Seresu et Arthur se séparèrent et commencèrent à interroger tout le monde, mais personne ne m’avait vu. Il avait fouillé tout le camp et tous les bâtiments, mais rien… J’étais nuls part.
- Merde… Où est-ce qu’il peut être ?
- J’en sais fichtrement rien Seresu…
- Trouve-nous une idée, c’est toi le stratège !
- oui oui… J’y travaille… Cherchons près des murs, on sait jamais.
En partant de la porte principale, Seresu et Arthur suivirent les murs avec espoir de me voir. Après plus de trente minutes de recherches, Arthur trouva une fissure à l’un des murs en bois, il essaya de frotter le bois avec ses doigts, et sans crier gare, un pan entier du mur se détacha et se brisa au sol dans un vacarme qui se répercuta dans le camp entier. Tous vinrent voir ce qui se passait et constatèrent avec effroi que leur barrière protectrice était percée.
Immédiatement, tout le monde voulu se mettre au travail pour reboucher le trou lorsqu’un membre du camp remarqua des traces de pas de l’autre côté de la palissade.
- Qu’est-ce que ça veut dire… Chuchota la femme qui avait découvert les traces, venez vite ! Quelqu’un est passé par là ! Je ne pense pas que ça a été fait par des monstres ou des bêtes sauvages…
- Mais alors qui ? Et pourquoi ? Demanda Malila qui s’était vu attribué le rôle de matriarche du camp en raison de la mort de l’ancienne matriarche.
- Je ne sais pas…
- Il y a du sang ici ! Tous se retournèrent vers Seresu qui tâtait du bout des doigts du sang séché au sol. C'est pas récent… Ça date au moins de cette nuit…
- Et si… Les regards se figèrent sur Arthur ? Et si… Samuel avait été… Enlevé ? C’est le seul à se réveiller en pleine nuit… Et… Personne ne la vue aujourd’hui… N’est-ce pas ?
- Quoi ? S’étrangla Malila, C’est vrai ? Personne ne la vue ? Demandait-elle alors que le désespoir grandît en elle.
- Non… Pas moi… Moi non plus… Répondirent un à un les réfugiés.
- Il faut partir à sa recherche sans tarder ! S’époumona Seresu pour que tous l’entendent.
- Oui, préparé immédiatement une équipe de sauvetage d’urgence ! Commanda Malila, je veux Arthur et Seresu avec moi en priorité !
Tous se séparèrent et commencèrent à préparer une expédition qui risquait d’être dangereuse. Seul Arthur était resté sur place et observait les marques sur la palissade, le sol et l’environnement autour, le nombre d’empreintes de pas suggérai plus de cinq individus, tous partant dans la même direction, l’un semblait porter quelque chose de lourd car ses empreinte étaient plus proche les unes des autres.
- Ils ont bien capturé Samuel… Murmurais Arthur, pensif, mais pourquoi ?
Il commença à suivre les traces sans attendre les autres, et après moins de deux minutes de marche, il trouva un camp, il se cacha dans un buisson, il y avait trois personnes sirotant une boisson.
- Tu as entendu le bruit tout à l’heure ? Dit un homme à un deuxième qui venait de s’asseoir.
- Non, j’étais complètement à l’opposé, c’était quoi comme bruit ? Répondit le deuxième homme d’une voix fatigué.
- Un craquement, suivi d’une chute.
- Ils ont peut-être trouvé l’ouverture dans le mur…
- J'espère pas, le boss va nous buter si c’est ça…
Ce sont donc bien eux qui ont fait le trou… Et c’est qui ce boss ?
- Qu’est-ce qu’on fout encore ici déjà ? On n'aurait pas dû rentrer en ramenant l’aut’ gars ?
- Si, mais Wellan n'a pas voulu qu’on rentre… Et je peux te dire qu’il fait flipper quand il s’énerve…
- Il est chiant lui… On doit faire quoi ici dans ce cas ?
- Vérifier que personne ne nous trouve et encercler le camp… Si on se dépêche, on pourra sans doute rentrer à la base ce soir. Bon… On s’y met ?
- Ouais… Aller !
Les deux hommes se levèrent et contournèrent le troisième homme pour aller vers le camp. Arthur les suivit silencieusement, puis, déterminé à les capturer, pris une grosse pierre et assomma l’un des deux ennemis, le deuxième se retourna en sortant une épée, mais Arthur lui mis un coup derrière le genou, lui cacha la bouche et plaça l’épée du vilain sous sa propre gorge.
- Si tu bouges, si tu cries, si tu tentes quoi que ce soit, tu es mort ! Chuchota Arthur avec un regard déterminé. La victime tremblait de peur et mit les mains en l’air pur se rendre. Arthur enferma les deux avec de la corde et retourna au camp ennemi, le troisième homme était toujours là, comme endormis, Arthur en profita pour sortir son arme, un grand marteau a deux mains avec un poids d’au moins quinze kilogrammes au bout du manche. Il s’approcha par-derrière, leva son arme au-dessus de lui et se prépara à frapper, mais au moment où son marteau s’abattait avec puissance, l’ennemi fit un saut sur le côté et s’éloigna d’un second bond.
- Merde… Je voulais t’assommer d’un coup…
- M’assommer ? Tu as vu la puissance de ton coup ? Tu as pété la bûche de bois ! Tu voulais me tuer, enfoiré. T’as fait la même chose aux deux autres cons ? Gronda l’homme, son regard devenant furieux.
- Va savoir… Sourit-il pour déstabiliser son adversaire.
Arthur perdit son sourire et souleva son marteau pour se préparer à attaquer ou à se défendre. L’autre homme prit à sa hanche un bâton qui, lorsqu’il l’agita, s’allongea en une lance de métal, il la fit tournoyer autour de lui avant de la tourner vers le sol d’une main.
Les deux hommes se jugeaient intensément, le premier qui attaquerais serais à la fois avantager mais pouvais être contré et vaincu. La montagne de muscle se baissa à quelques centimètres du sol et fit un grand bond vers Arthur en gueulant, sa lance frôlant la terre et prenant de la vitesse. Arthur réagit vite et frappa le sol en soulevant un grand nuage de poussière, le lancier trancha le nuage en deux d’un mouvement horizontal de son arme, mais Arthur était déjà sur son coté, son énorme marteau au-dessus de sa tête qu’il abattit sur son ennemi qui se défendit avec le manche de sa lance.
- Putain… C’est quoi cette force ?! Ta statistique est à combien ??
- Qu’est-ce que ça peut te faire ? Je vais t’avoir ! Gueula Arthur.
Ses pieds s’enfoncèrent dans le sol et la lance adverse commença à se tordre. Au moment où elle se brisa, l’homme esquiva la frappe qui vint faire un impact au sol de plein fouet en fissurant la terre dure. L’ennemi prit peur et tenta de s’enfuir à l’opposé d’Arthur qui sourit. À peine eut-il parcouru une dizaine de mètres que son pied fut pris dans un piège qui le pendit a un arbre, la tête en bas.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? Cria le prisonnier.
- j’ai prévu toutes tes actions depuis le début du combat, tu m’avais remarqué depuis le début et j’en ai profité pour tendre ce piège. Même si je ne pensais pas que t’enfuir serais l’option que tu choisirais, j’avais calculé à sept pour cent de chance le fait que tu t’enfuis. Et plus de cinquante pour cent que tu continues de te battre.
- Tu n’avais pas l’intention de me tuer ?
- Hein ? Bien sûr que non, tu sembles être plus fort que tes deux compagnons, tu dois donc être plus haut gradé.
- Je n'y crois pas… Tu avais tout prévu…
- au fait, ma force est à 15. Si je te l’avais dit, tu te serais tout de suite enfui avec ta lance intacte et tu aurais pu sortir du piège…
- T’est un monstre…
- Je suis stratège. Maintenant… Il fit un grand sourire diabolique. Révèle-moi tout ce que tu sais et où est mon pote que vous avez emmené !
Quelques heures plus tard, l’équipe de sauvetage suivit les informations des trois prisonniers et arriva devant une grotte à dix kilomètres au nord du couvent. L’équipe était constituée de Malila, Seresu, Arthur, l’ancien commando et deux autres personnes discrètes et fortes.
- On dirait que les infos du grand gars étaient vraies, mais par contre… La grotte est incroyablement bien gardée… Commenta le commando Jacob.
- Tu as un plan Arthur ? Demanda Seresu en observant son ami.
- J’y travaille…
Arthur avait tracé un plan rapide de la zone, au total, il y avait douze gardes qui protégeaient l’entrer, trois devant la grotte, trois autres patrouillant autour et d’autres groupes de deux qui surveillaient un grand nombre de camions remplis de caisses de bois, chacun était armé avec une arme de poing et une arme à feu. Arthur se mettait à gribouiller partout sur son schéma en se touchant le menton, il était très calme.
- J’ai trouvé ! Voilà ce qu’on va faire… Vous trois, dit-il en pointant Seresu et les deux autres personnes. Vous allez vous séparer et lancer des feux a environ cent mètres de la grotte.
- Pourquoi trois ?
- Si on en allumait qu’un, ils pourraient penser que c’est un accident et ne se déplacerait peut-être pas, alors qu’avec trois, ils penseront que c’est une tentative d’encerclement, et enverront des soldats pour éteindre les feux et éliminer les attaquant. Je vous confie cette tâche à vous trois car vous êtes très rapide, une fois cela fait, revenez ici le plus discrètement possible. Nous, on se faufilera entre les soldats restant grâce à ça… Il sortit de sa poche un étrange sac en peau. C’est un mélange de poudre noire, de fer et d’autre ingrédients qui lors d’un impact, vont libérer un nuage de fumée et de gaz, ça nous permettra de nous faufiler entre les ennemis et de les éliminer un par un sans qu’il ne le voie…
- Attends… Tu veux… Tuer… Des gens ?
- Malila…
- C’est hors de question qu’on tue qui que ce soit !
- MALILA ! Ça… Ça suffit… Nous… Nous ne sommes plus dans le même monde qu’avant l’Apocalypse… Si… Si on n'utilise pas de moyen décisif… On ne pourra pas sauver Samuel ! Arthur avait les larmes aux yeux. Je veux le sauver… Je… Lui, il l’aurait fait pour nous…
- Je… Je ne veux tuer personne…
- D’accord… On… On le fera… C’est triste… Mais dans ce monde… Nos ennemis ne sont pas que les monstres…
- Et après ? Continua Jacob pour changer de sujet.
- Ensuite… Nous rentrons à l’intérieur, récupérons Samuel, et on part…
- Bien… On lance l’opération de sauvetage !
- Oui !
Les trois qui devaient faire diversion partirent, et quelques minutes plus tard, trois feux se déclarèrent autour de la grotte, la panique pris les soldats ennemis et un grand nombre de soldats sortirent de la grotte et se séparèrent pour aller vers les trois incendies. Arthur lança le fumigène artisanal qui explosa en faisant un grand nuage qui engloutit toute la zone. Malila, Jacob et Arthur se mirent en chemin, leurs cœurs battaient fort.
Arthur s’approcha du premier soldat, pris une dague et se mit en position, mais il n’y arrivait pas, il tremblait, il respirait fort, son cœur battait la chamade, le soldat se retourna et prit son arme a feu. Arthur dû se forcer à abattre la lame en pensant à Samuel… L’ennemi s’effondra en tentant d’arrêter le saignement, la peur l’empêchait d’émettre un son. Arthur lui mis un deuxième coup, il bougeait toujours, tentait de se débattre. Un troisième, puis un quatrième… Arthur respirait fortement, il lâcha son arme ensanglanté, ses mains couverte d’hémoglobine lui paraissait aussi lourdes que des enclumes… Ses larmes coulaient...
Jacob mit sa main sur son épaule…
- Allez… On doit continuer… Pour Samuel…
J'en parlerais plus précisement plus tard
Merci pour le chapitre
Gardar