Chapitre 12 : Pygmalion

Par Makara
Notes de l’auteur : Bonjour les plumes !
Un petit chapitre qui contient une grosse révélation :p
Bon, il a été écrit assez vite, n'hésitez pas à me faire remonter coquilles et répétitions !
J'ai hâte d'avoir votre ressenti :)

Andréa


— Où est ma mère ? OU EST MA MÈRE ?
Mes hurlements font se retourner une grande majorité des convives. Au moment où je m’apprête à bondir sur mon père, deux serviteurs m’en empêchent. Je me retrouve soudain à battre des pieds dans l’air pendant qu’une autre personne me passe une main sur la bouche pour étouffer mes cris. 
En quelques minutes, je suis exfiltré de la salle des Prodiges. Je respire difficilement par le nez, j’ai l’impression que mon cerveau va exploser. Les pensées crissent dans ma tête, on dirait une symphonie de grillons. Je n’ose pas imaginer un monde sans ma mère. Il n’aurait plus de sens. Il n’y aurait plus de vie, de bienveillance, d’amour. 
Les larmes me brûlent les yeux ; tout est flou autour de moi. 
— Les gardes vont te relâcher et tu vas bien te tenir. 
— …
— Hoche la tête si tu acceptes.
Je m’exécute. Les gardes me posent au sol. Je prends une grande inspiration. Ma poitrine est toujours aussi contractée. J’ai une sensation d’écrasement qui m'empêche de réfléchir convenablement. 
On est dans une salle. Ce n’est pas vrai. La pièce est fermée. Ma mère ne peut pas être morte. Je crois reconnaître Cesare. C’est impossible. Pas ma mère ! Il y a des gardes ainsi que le Paternel. C’est forcément une erreur.  Le costume blanc du Paternel m’égratigne la rétine. 
— Où est ma-ma mère ?
J’articule la phrase tant bien que mal. Chaque mot me coûte comme si ma gorge s’était muée en monceau de ronces. 
— Elle est en sécurité. Je te l’ai déjà dit. 
— Vous mentez ! DITES-MOI LA VÉRITÉ ! 
Ma voix se brise sur les derniers mots. 
— Elle a repris la place qui lui appartenait. Elle ne m’échappera plus. 
— Vous êtes un grand malade. 
Je vois Cesare qui se tend en entendant mes mots.
— Vous l’avez tuée ? 
— Non. 
— Vous mentez ! J’ai testé le Prodige des Orfèvres pour savoir où vous la déteniez et le pendule ne l’a pas trouvée ! Il n’y a qu’une seule raison à cela ! C’est qu’elle est morte !
Mes derniers mots s’étranglent dans ma gorge. 
— Elle n’est pas morte. Suis-moi, je vais te le prouver. Cesare, tu m’attends ici. 
J’emboite le pas au Paternel. Je tremble comme une feuille morte. Le paternel me fait traverser la moitié de l’académie sur mes genoux flageolants dans un silence pesant. Seuls les pas de deux gardes brisent la torpeur des lieux. 
Je n’arrive pas à contenir mes larmes. Je ne sais pas où il m'emmène, mais je suis presque sûr qu’il va me tendre un piège. Je fouille mes poches dans l’espoir d’y trouver une arme, il ne reste que des miettes de gâteaux et quelques boutons de manchettes : un pauvre butin pour se défendre. 
Nous montons plusieurs étages avant de nous arrêter devant une large porte en métal. Il sort une clé de sa poche et déverrouille l’entrée. Dans un grincement sourd, il pénètre dans la salle.
À l’intérieur, c’est une pièce sobre sans mobilier avec seulement deux fenêtres. 
Le seul élément de décoration est un chevalet sur lequel est posée une toile de deux mètres. 
J’hésite à entrer. Mon père contourne le chevalet pour se retrouver face au sujet peint. Les gardes me poussent puis referment la porte derrière moi. 
J’ai subitement l’impression de retrouver toutes mes capacités cognitives. Chacun de mes mouvements m’apparait avec netteté. Tous les détails de la pièce se gravent dans ma mémoire. La peinture écaillée des fenêtres en bois, le chant des oiseaux à l’extérieur, la silhouette immobile du Paternel qui fixe l'œuvre sans ciller, les recoins dans l’ombre, le parfum de ma mère qui embaume les lieux. 
Elle est venue ici. 
Je m’avance vers le Paternel. Chaque pas est une éternité. 
Lorsque je me retourne vers l'œuvre, mon corps tout entier se fige.
C’est un portrait en pied de ma mère. 
Elle porte une robe verte que je n’ai jamais vue et ses cheveux ne sont pas du tout arrangés comme à son habitude. En arrière-plan, j’aperçois des montagnes, des grottes et des forêts. La perspective est particulièrement réussie, cette impression de profondeur est attisée par la posture de ma mère, assise sur un rocher. A ses pieds, un tapis de fleurs l’entoure. Sa main tendue est en train de se refermer sur un lys.

La voir devant moi aussi belle et gracieuse, c’est un couteau sous la gorge, c’est une épine dans mon cœur. 
Le Paternel me tourmente, il aime faire souffrir son entourage, il doit même s’en réjouir à l’instant même. 
J’essuie rageusement les larmes de mes joues et le fusille du regard.
— Qu’est-ce que ça signifie ? En quoi une de ses représentations me prouverait qu’elle est toujours en vie ? 
Son visage se ferme davantage. 
— Ce n’est pas une simple peinture, Andréa. N’as-tu pas compris ? 
Que je comprenne quoi ? J’en ai assez de ses devinettes et de ses jeux de mots ! 
Dans le clair-obscur de la pièce, j’ai presque l’impression que son visage bouge. C’est un effet de la lumière. 
Pourtant, ne regardait-elle pas derrière elle ? 
Je dois perdre la tête. Le chagrin me fait imaginer des choses. 
Mes yeux s’attardent sur ses doigts. Ils n’ont plus la même position qu’à mon arrivée. 
Je pose ma main sur la peinture et je sens la toile se tendre comme si quelque chose poussait contre les fibres de lin. Une bosse apparait et des doigts de chanvre s’extirpent péniblement du carcan. 
Sous le choc, je recule brusquement et tombe à la renverse . 
Ma mère est enfermée dans le tableau.
— Qu’avez-vous fait ?
Mes mots sont des sifflements tant l’horreur les déforme. 
— Ta mère est ma plus belle œuvre. 
Je garde la bouche grande ouverte. Je peine à comprendre ce qu’il me révèle. Je ne peux pas accepter cette possibilité.  
Je croise le regard de ma mère. L’expression de son visage a changé. J’y vois ses tourments, j’y vois son amour pour moi. 
— LIBEREZ-LA !
Le Paternel ne bouge pas. Je me jette sur la peinture, prêt à détruire la toile  avec mes ongles pour l’en extraire. Une poigne d’acier se referme sur mon bras et me rejette un mètre plus loin. 
— Ne fais pas ça, tu risques de la blesser ! 
Je le dévisage sans comprendre. Sa réaction et son expression témoignent d’une crainte réelle. 
Il tient à ma mère, c’est sûr. C’est ma plus belle œuvre. Sa phrase me revient en tête et prend soudain sens. 
— Ma mère est votre Prodige ? 
— Tu en as mis du temps à comprendre. 
Je suis pétrifié par la révélation et tout ce que cela implique. Je comprends mieux pourquoi ma mère ne me parlait jamais de son enfance. Pourquoi elle n’évoquait jamais son passé. Pourquoi elle s’est cachée aussi longtemps pour pouvoir vivre libre. 
— Délivrez-là ! Je vous en prie, je ferai tout ce que vous voudrez ! 
Je m’agenouille devant lui, la nuque courbée et la main sur le torse. 
— Non. L’artiste ne peut être séparé de son chef-d’œuvre. Cette séparation était contre nature.
— C’est vous qui êtes contre nature !
Il me fusille du regard.
— Sans moi, elle n’existerait pas. Sans moi, tu n’existerais pas. Vous me devez tout. Alors, fais bien attention à tes propos. Si tu tiens à ta mère, tu feras ce que je te dis. Je lui rendrai sa liberté lorsque ton frère ou toi-même aurez gagné le concours. 
Je vois que la donne a changé. Il m’estime soudain capable de gagner la compétition. Je suis partagé entre l’envie de lui sauter dessus, ongles et crocs sortis ou de me mettre à hurler de rage. Je suis pris au piège. 
— Et si aucun de nous deux gagne ?
— Alors, elle restera pour toujours dans sa prison de toile. 
— Comment est-ce que je peux être sûr que vous êtes capable de la faire sortir du tableau ?
— Je suis le créateur. Je suis le seul à pouvoir lui redonner sa liberté. 
Je fixe ma mère. Elle a complètement changé d’attitude et d’expression pendant notre joute verbale. Ses mains sont posées contre la toile et son visage est tout proche. Des sillons clairs miroitent sur ses joues. 
— Je veux pouvoir lui parler régulièrement. 
— Elle ne peut ni t’entendre ni te parler.
— Mais elle peut me voir. Elle vous sera reconnaissante de nous laisser nous voir.
Le Paternel me contemple. Je sais qu’il espère que ma mère soit toujours amoureuse de lui. 
— Tu pourras la voir une fois par mois jusqu’à la révélation du gagnant.
C’est bien la preuve que j’ai raison. À ces mots, il tourne les talons, traverse la pièce, ouvre la porte et fait signe aux gardes.
— Ramenez-le dans sa chambre et veillez à ce qu’il n’en sorte pas avant la fin du bal. 
Le cœur gros, j’adresse un baiser à ma mère avant d’être saisi par les soldats. 

 

*    *
*


Ça fait plusieurs heures que je suis allongé sur mon lit à contempler le plafond. J’entends au loin la musique du bal. Je suis toujours vêtu de mon costume de renard. Je me trouve puéril. Pendant des jours, je me suis laissé manipuler par le Paternel. J’ai été leurré par les plats, les paillettes et les boutons de manchettes à foison. 
Je retiens un sanglot. Je me sens si impuissant. Si seul. Si idiot. 
Trois coups résonnent contre la porte. Je me redresse. C’est Salvatore. Il n’a pas l’air en grande forme non plus. Nos regards se croisent puis il ouvre un placard et en sort une bouteille de vin. 
— Je crois que ni toi ni moi n’avons passé une bonne soirée. 
Il place deux verres sur notre table commune et les remplit quasiment à ras bord.
— Aux familles qui détruisent nos vies. 
Nous trinquons. Sa phrase trouve un écho en moi. Oui, je dois détruire le Paternel. Je veux lui faire payer ce qu’il fait à ma mère. Je descends le contenu du verre cul sec. C’est un vin rouge de bonne qualité. 
— Un deuxième ? 
J’acquiesce. Entre les pleurs, la fatigue et l’alcool, il veut m’achever. Pendant quelques minutes, nous restons silencieux. D’habitude, je lui aurai posé mille questions, mais je ne suis pas d’humeur. 
C’est finalement lui qui brise le silence.
— Je serai toi, je me tiendrai éloigné de la Maison des Orfèvres. 
Je fronce les sourcils. Comment sait-il pour le rendez-vous avec Sirani ? Je me demande si sa boucle d’oreille en forme de cor n’est pas un Prodige secret. 
— Y a-t-il une seule maison digne de confiance ?
— Aucune. Surtout pas lors du Concours. Les six prochains mois vont être épuisants. 
— Est-ce qu’on peut se promettre de ne pas se faire de coups bas tous les deux ? J’ai besoin d’un allié.
Il secoue la tête et plusieurs de ses mèches passent devant ses yeux. 
— Non, je suis désolé. Je dois gagner le concours par tous les moyens possibles. Il en va de la vie d’une personne qui m’est très chère. 
Je déglutis. Lui aussi.
Le sentiment de solitude me dévore. Je termine mon verre et mon regard se perd à travers la fenêtre. 
J’ai un avantage comparé aux autres héritiers. Personne ne connaît mes compétences. Je peux tout à fait surprendre comme je l’ai fait avec l’épisode des oiseaux. 
Je ne me laisserai pas marcher dessus. Je rendrai les coups. Je me battrai et je gagnerai. Moi aussi j’utiliserai tous les moyens possibles pour sauver ma mère. 
 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Taranee
Posté le 28/10/2024
Je reviens sur mon commentaire sur le chapitre précédent, je ne m'attendais pas à ça !
C'est encore pire : la mère n'est pas morte, elle a été créée !

Le paternel... On a tellement envie de l'insulter ! Tu décris très bien la douleur que ressent Andréa, on a l'impression de la ressentir !

Voilà, c'est tout pour ce chapitre qui aura été intense en émotion !

A la prochaine !

Tara.
Makara
Posté le 29/10/2024
Ah chouette, si j'ai réussi a te surprendre :). C'est mon but !
"Le paternel... On a tellement envie de l'insulter !"=> Tout à fait...
"Voilà, c'est tout pour ce chapitre qui aura été intense en émotion !"=> <3
Merci de ta lecture !
Mak'
ANABarbouille
Posté le 21/10/2024
Ah voici donc l’origine de cette étrange relation entre la maman en or et le père imbuvable :P (bon même si c’est pas la première maman en or avec un ex imbuvable du monde huhu)

Il tient à ma mère, c’est sûr. C’est ma plus belle œuvre. Sa phrase me revient en tête et prend soudain sens. -> je mettrais des guillemets à « c’est ma plus belle œuvre »; je croyais que c’était une pensée directe d’Andrea j’ai bugé un instant

Est-ce que la boucle d’oreille de Salvatore le savoureux est magique ? Je crois que je préfère ne pas encore le savoir et je me demande si drunk Andrea ne devrait pas attendre un moment plus opportun pour le deviner ? À réfléchir :)

Toujours aussi prenant!
Makara
Posté le 22/10/2024
Hello Anabarbouille !
Oui, dans cette épisode on apprend une grande partie de l'histoire des parents !
Je note pour mettre entre guillemets "c'est ma plus belle oeuvre", c'est vrai que ce sera plus clair.
"Est-ce que la boucle d’oreille de Salvatore le savoureux est magique ?"=> ahahah Salvatore le savoureux ! j'adore ! :p
Tu verras bien, mais oui, un petit pouvoir se cache derrière :p
"Toujours aussi prenant!"=> merci !
A bientôt <3
Gabhany
Posté le 06/09/2024
WHAAAAAAAAAAAAAAAT Mais quel sala*d celui-là ! Une nouvelle fois, tu nous retournes le cerveau Maka avec tes twists de folie ! J'entends d'ici ce cher Andrea crier vengeance ! Oh là là ça promet des vertes et des pas mûres entre Salvatore, Andrea et tous les autres, l'amitié naissante de Sexy Sal et Andrea ne pourra pas résister à ça !
Makara
Posté le 06/09/2024
AHahah tes réactions valent de l'or <3 ça m'avait manqué XD
"Oh là là ça promet des vertes et des pas mûres entre Salvatore, Andrea et tous les autres, l'amitié naissante de Sexy Sal et Andrea ne pourra pas résister à ça !"=> Oui, tu ne vas pas t'ennuyer !
Nyubinette
Posté le 24/06/2024
HEUUUU WOW ! WHAT ! Pardon mais heu !!!!!!! J'aime bien ta petite intro "Petit chapitre avec grosse révélation" NON VRAIMENT ? xD. J'ai failli m'étouffer avec mon café (respirer le café, c'est pas une bonne idée).

Par contre, qu'est-ce que ça signifie en terme... de confection ? Elle est réelle ? Humaine ? Comment ça fonctionne ? Qu'est-ce que ça signifie pour Andrea ? Est-il réel-réel ? A quel point il "appartient" à son "paternel".
Makara
Posté le 11/07/2024
Coucou ! Je suis toujours contente de te donner des sueurs froides :p
Oui, elle est devenue réelle quand Antonio a gagné le concours, mais étant donné qu'il est le créateur, il a un certain pouvoir sur elle.
Merci pour tes ressentis <3
Cléooo
Posté le 23/06/2024
Coucou Mak' !
Horreur et damnation.
En voyant que tu avais posté un nouveau chapitre, je suis venu voir, et au passage je me suis fait la réflexion "tiens, elle a pas répondu à mon dernier commentaire ? Ou j'ai pas eu la notif ?" et donc je suis allée voir ce dernier commentaire... inexistant. Je rêve, il ne s'est pas envoyé... :(
Alors avant de lire ton prochain chapitre, petit retour sur celui-ci ! Je l'ai relu pour les remarques sur la forme, parce que j'en avais quelques unes, mais voici d'abord mon avis global :

L'idée est très bien. Du coup je comprends que tu as une volonté de revisiter les mythes anciens héhé. Mais c'est chouette, d'autant que la logique est impeccable. L'idée que sa mère, du coup, n'existe pas "réellement" me rend un peu triste. Même si Andrea la sauve, en soi, elle restera à la merci de son père, puisqu'elle est sa création. Mais quoiqu'il en soit, pour le moment, c'est une très bonne trouvaille pour motiver Andrea à participer au concours et à s'y donner à 100%. Ou à 50%, en soit, il peut aussi aider Cesare, puisque le paternel a seulement dit qu'il fallait que l'un ou l'autre gagne.
J'aime bien la scène finale avec Salvatore aussi. Il est droit, parce qu'il aurait aussi bien pu mentir à Andrea et lui promettre de ne pas lui faire de coups bas, pour ensuite revenir sur sa parole, et c'est agréable d'avoir un adversaire honnête. Pour autant, moi, la Maison des Orfèvres m'inspire confiance. J'ai sûrement tort, mais je crois que, même si Sirani n'est clairement pas altruiste, elle a au moins l'air d'être dans la négociation équitable. J'extrapole sûrement.
Bref en tout cas, un beau rebondissement pour ce chapitre !

Formulation / coquilles
○ "où je m’apprête à bondir sur mon père, deux serviteurs m’en empêchent." -> un peu lourd le "m'en empêche". M'immobilise ?
○ "Ma mère ne peut pas être morte. Je crois reconnaître Cesare. C’est impossible. Pas ma mère !" -> je trouve que le "je crois reconnaître Cesare" est un peu mal placé, entre deux pensées pour sa mère. Je l'aurais mis avant qu'il parle du costume de son paternel.
○ "j’ai presque l’impression que son visage bouge" -> juste avant, tu parles du visage du père d'Andrea qui se ferme, et à la lecture de cette phrase, on dirait que c'est de lui que cette reprise "son visage" parle.
○ "Délivrez-là" -> Délivrez-la
○ "Le Paternel me contemple. Je sais qu’il espère que ma mère soit toujours amoureuse de lui." -> j'ai trouvé cet enchaînement un peu maladroit. Si tu avais mis "la contemple" j'aurais mieux adhéré. Qu'on voit une marque d'affection sur son visage.
Sinon, qu'il ait l'air de considérer sa demande serait aussi une option, mais je trouve qu'il devine "un peu facilement" les espoirs de son père ici.
○ "Comment sait-il pour le rendez-vous avec Sirani ?" -> Ici aussi, je trouve que sa réflexion est assez omnisciente. "Sait-il pour le rendez-vous...?" me semblerait être un questionnement plus logique. Il les a sûrement juste aperçu ensemble, il ne doit pas connaître la teneur de leur conversation, si ? Ou alors, inverse peut-être le fil de sa réflexion, et commence par le fait qu'Andréa s'interroge sur sa boucle d'oreille.

Voilà, je file à la suite.
Makara
Posté le 11/07/2024
Hello Cléo ! Désolée pour le temps de réponse, la fin d'année a été épuisante mais ça y est je suis en vacances !
Argh, je comprends pour le com qui n'a pas été envoyé, j'ai eu ce problème deux-trois fois, j'étais dégoûtée...
"Pour autant, moi, la Maison des Orfèvres m'inspire confiance. J'ai sûrement tort, mais je crois que, même si Sirani n'est clairement pas altruiste, elle a au moins l'air d'être dans la négociation équitable. J'extrapole sûrement."=> Tu verras prochainement si tu avais raison :p
Je note pour les coquilles et les maladresses, il va falloir que je fasse une relecture attentive !
Merci encore de ta lecture, tes retours sont très précieux !
J'ai vu que tu as commencé à poster ta nouvelle version ! J'essaierais de reprendre dans l'été ma lecture à partir de la deuxième partie si tu n'as pas trop changé la première :p
A bientôt <3
Oui, j'aime bien revisiter les mythes antiques et ceux-ci s'y prêtent bien pour mon histoire. En tout cas, je suis contente que le chapitre fonctionne !
Tac
Posté le 19/06/2024
Yo !
J'avais oublié le titre du chapitre à la lecture et j'étais en mode 'ah ouaiiis la réécriture de Pygmalion" puis j'ai vu le titre et facepalm xD
Je comprends mieux pourquoi on voit pas les prodiges de la famille dans le chapitre davant ! Je trouve l'idée de la réécriture de Pygmalion ultra bien. Quand je pense que l'histoire nous est racontée comme une Roméo et Juliette antique alors qu'en fait, en vrai, je suis sûr que c'est plutôt une version de l'histoire telle que tu la décrit qui serait plus adéquate, étant donné le contexte patriarcal-mysogyne ! Le créateur ultra possessif et obsédé incapable de s'accomoder avec des êtres humains et qu'au lieu de communiquer avec une femme qui a un cerveau et un coeur, préfère en fabriquer une en vrai objet (parce que les femmes sont des objets de toute manière) et qui supporte pas que son prodige soit tel que l'objet devienne sujet, donc ne vienne plus flatter son égo surdimensionné. Bref je me suis mal exprimé tout du long mais j'adore l'idée, la réalisation est chouette, juste ben j'ai envie de vomir quoi xD et c'est là que je dégaine mon plus beau "makara je te déteeeeste" xD
Et j'aime le côté solitude avec Salvatore. Genre gars on est dans la m** mais on peut même pas s'aider, sorry, c'est pas le verre de l'amitié qu'on partage mais juste le verre du pathétisme et de la vie pourrie. Je trouve ça paradoxalement chouette (mais vraiment tu joues dans le verre brisé de mon coeur éclaté, moi qui aime les grandes histoires d'amitié et de solidarité :'( )
Plein de bisous !
Makara
Posté le 27/06/2024
Hello Tacounet !
Tu m'as fait trop rire avec ton facepalm XD !
Oui, le mythe de Pygmalion me paraissait parfait pour cette histoire ! :p
Désolée si tu me détestes :p
En plus, vu ce que je réserve tu vas encore plus me détester ! XD

"Je trouve ça paradoxalement chouette (mais vraiment tu joues dans le verre brisé de mon coeur éclaté"=> J'aime beaucoup ton expression ! <3

Bref, merci pour ta lecture attentive et tes ressentis <3
Pleins de bisous !
Ayunna
Posté le 10/06/2024
Coucou Makara !

Très bon chapitre ! Vraiment haletant, je l'ai lu d'une traite :)
Du coup, je ne sais pas si j'ai bien compris et j'ai hâte d'en savoir plus dans les prochains chapitres
La mère d'Andréa est un Prodige Secret, donc une réalisation du père d'Andréa, une peinture qui est devenue vivante, qui a pris vie comme Pygmalion et sa statue ? Il en est tombé amoureux, mais ce que j'ai eu du mal à saisir, c'est que cette oeuvre d'art, (sortie du tableau donc ?) pouvait procréer un enfant ? Et vivre normalement, loin de son créateur ? Sans qu'elle ne se disloque ?
Quelle histoire :) en tout cas ça fait son effet, c'est super
Dommage qu'Andréa ne puisse compter sur Cesare. Cela m'a évoqué le jeu sans pitier sans Hunger game où ils finissent par se piéger les uns les autres au lieu de s'entraider, (snif !)
Bravo pour ton imagination et cette belle inspiration, c'est classe :)
Ton écriture est toujours aussi saisissante avec les descriptions précises des ressentis/émotions d'Andréa :)
Makara
Posté le 16/06/2024
Hello Ayunna ! Désolée pour le temps de réponse, j'étais en voyage scolaire avec mes élèves !
Tu as bien compris, la mère d'Andréa est bien un Prodige et en effet, elle a pu avoir un enfant.
"Dommage qu'Andréa ne puisse compter sur Cesare. Cela m'a évoqué le jeu sans pitier sans Hunger game où ils finissent par se piéger les uns les autres au lieu de s'entraider, (snif !)"=> oui, je comprends, mais je réserve quelques surprises !
Merci beaucoup pour tes compliments <3
Je suis contente que cette histoire te plaise toujours !
A bientôt !
Mak'
Vous lisez