Cesare
Je ne suis vraiment qu’un faible.
Je suis là devant la porte de la chambre de Salvatore et Andréa et je demeure immobile, incapable d’annoncer ma venue.
L’un comme l’autre, je ne les ai pas revus hier soir. C’est naturel de s’inquiéter ?
J’accroche ma broche avec soin sur mon pourpoint puis me peigne les cheveux en arrière.
Je trouve enfin le courage de frapper. Trois coups à intervalle régulier. Ni trop fort, ni trop faible. Je tire sur mon pourpoint pour le lisser.
La porte s’ouvre et Andréa apparaît. Ses sourcils se froncent en me découvrant. Il n’a pas bonne mine, ses yeux sont bouffis et cernés.
— Qu’est-ce que tu veux ?
J’aurais aimé l’interroger sur sa mère, m’assurer qu’elle soit bien en vie, mais les mots restent bloqués dans ma gorge. À la place, je réponds :
— Je voulais parler à Salvatore.
— Salvatore, c’est pour toi, lâche Andréa en laissant la porte ouverte.
J’aperçois des verres vides ainsi qu’une bouteille sur le bureau. Mon cœur se serre. Ils ont l’air de passer de bons moments ensemble…
J’entends des pas feutrés puis Salvatore se présente à l’entrée. Il a les cheveux trempés. L’eau dégouline sur son torse nu. Je déglutis et me force à fixer son visage.
— Que se passe-t-il ? me demande-t-il.
— Rien de grave, mais je peux te parler en privé ?
Il acquiesce.
— Laisse-moi enfiler quelque chose.
Oui, ce serait bien.
Je reste immobile dans le couloir. Mes doigts se mettent à gratter l’intérieur de mon poignet. J’aperçois Andréa qui est en train de griffonner sur son lit. Il faut que je lui dise que la scène d’hier soir m’a mis très mal, il faut que je le rassure que Père n’est pas un assassin. Il est de nombreuses choses, mais pas cela. J’ouvre la bouche pour le lui dire lorsque Salvatore revient. Il a revêtu une chemise en lin pourpre et toute pensée cohérente déserte mon esprit. Sa main se pose sur mon coude pour m’enjoindre à le suivre.
Pourquoi faut-il qu’il me touche ? Ne se rend-il pas compte qu’il me met au supplice ?
Nous prenons la direction des salles de cours, certainement vides à cette heure matinale. Avant, on aimait bien discuter des heures durant dans ces salles. On s’asseyait sur une table l’un près de l’autre et on se racontait nos malheurs. Cette époque me manque.
Sa main déserte mon bras et j’ai l’impression qu’un courant froid me traverse.
Dès l’entrée franchie, Salvatore s’adosse contre un mur et me dévisage.
— Je t’écoute.
Mes doigts lâchent mon poignet. Je me rends compte que je me suis, une fois de plus, gratté jusqu’au sang. J’essaie de cacher tant bien que mal les traces de griffures en plaçant ma main derrière mon dos.
— J’ai repensé à ce que tu m’as dit hier, sur le fait que ton père n’ait aucun souvenir de la soirée du meurtre et je pense que cela pourrait venir d’un Prodige secret.
Aucune émotion n’altère son visage.
— Oui, j’y ai pensé. Je connais les pouvoirs de plusieurs Prodiges secrets, mais pas celui de ta famille ni de ceux des Orfèvres, et des Métallurgistes.
— Écoute, je vais essayer de me renseigner auprès de mon père et de te donner ces informations. S’il y a bien une personne qui doit tous les connaître, cela doit être lui.
Salvatore fait un pas vers moi et sa main se pose sur mon épaule.
Ma respiration se coupe. Son parfum m’envahit et je refoule les souvenirs qui papillonnent dans mon esprit.
— Ne te sens pas obligé de le faire. Tu ne me dois rien et je ne veux pas te mettre en porte à faux avec ton père.
Si, je lui dois tout. Il a éclairé ma vie pendant deux ans.
— J’y tiens. Je veux t’aider.
— Merci.
J’esquive son regard pour ne pas qu’il voie à quel point il me manque, à quel point ma résolution de ne pas être avec lui est versatile. Salvatore délaisse mon épaule.
Un mot, un geste de sa part et je succombe.
— Est-ce que tu as une idée de qui pourrait être derrière le meurtre du père d’Isabella si ce n’est pas ton père ?
— Le tien, assène-t-il d’un ton abrupt.
Je fronce les sourcils. Qu’ont-ils tous à penser que mon père est un meurtrier ?
— La fête avait lieu au Palazzio Tilano. Tu t’en souviens ?
— Je ne sais plus, cela fait six ans.
— Toutes les familles étaient présentes, mais c’était sur ordre de ton père que nous nous étions réunis.
— Mon père n’aurait eu aucun intérêt à tuer le père d’Isabella. Ils s’entendaient bien. C’était un de ses amis pendant le Concours.
— Je sais. Mais ce ne serait pas la première fois qu’il retourne sa veste, non ?
Je repense à la famille des Orfèvres qu’il adorait et qu’il considère à présent comme ses grands ennemis.
— En effet. Pourtant, je t’assure qu’il n’avait aucun intérêt à le tuer.
— Chacun voit ce qu’on paraît être, mais très peu de personnes aperçoivent ce qu’on est.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu une phrase de Machiavelli.
— Cette citation peut tout à fait convenir à ton père aussi. Comment expliques-tu qu’on ait retrouvé le cadavre avec les oreilles qui saignent ? Ça reste une preuve qui accuse ta famille, non ?
Salvatore croise les bras sur son torse. Son visage s’assombrit.
— Je n’ai pas eu le temps de l’interroger sur cet élément. Deux minutes ça passe vite quand on a pas vu une personne depuis six ans.
J'acquiesce. J’hésite à lui demander s’il a imaginé un seul instant que son père puisse être vraiment coupable. Je n’ai jamais osé lui poser cette question. J’imagine que non.
— En tout cas, si tu as besoin, je suis là.
À peine ai-je déclaré cette phrase que je la regrette.
Nos yeux se croisent et mon estomac se noue. J’y vois l’espoir dans ses prunelles.
— Tu ne peux pas rompre avec moi et continuer de me regarder de la même manière, murmure-t-il.
— Je ne sais pas comment je te regarde.
Il fait un pas vers moi et je tends une main entre nous.
— Arrête.
Je sais qu’il veut m’embrasser. Je ne peux pas. Je dois tenir. Surtout maintenant, alors que le concours commence.
— Tu me manques, avoue-t-il.
Ma gorge devient sèche, ma respiration rapide, mon esprit brumeux. C’est rare qu’il ose me dire ce qu’il ressente alors que nous ne sommes pas dans le feu de l’action. Il n’a jamais été très expansif.
Je ferme les yeux.
Il faut qu’il comprenne que c’est fini. Du moins pour toute la durée du concours. Je ne pourrai pas tenir longtemps avec ce type de déclaration.
Je dois rester concentré.
— Je.. Je suis désolé. Je n’ai plus les mêmes sentiments que toi. J’espère juste que l’on peut rester en bons termes.
Les mots sont des chardons dans ma gorge. Ma réponse m’apparait si froide, si fausse.
— Tu mens.
— Je ne te désire plus.
Sa mâchoire se crispe. Ses traits se durcissent et ses prunelles brillent subitement d’un éclat que je ne lui connais pas.
— Quand tu veux, tu peux vraiment agir comme ton connard de père.
Il tourne les talons en claquant la porte. Je demeure pétrifié sur place, stupéfait de ce que j’ai osé lui dire. Je me laisse glisser contre le mur et je me roule en boule.
Je tremble.
Je suis un minable. Une merde. Je viens de lui briser le cœur.
Qu’est-ce qui m’a pris ? Est-ce qu’il me pardonnera un jour ?
* *
*
— Vous ne mangez pas les garçons ?
Je lève les yeux de mon assiette pour regarder ma mère, assise en face de nous.
— Je n’ai pas faim, réponds-je d’une voix faible.
— Pareil, murmure Andréa.
Mon père ne dit rien, mais son regard me tourmente. Je peux y lire l’agacement et l’exaspération comme dans un livre ouvert.
Je me réfugie dans la contemplation du réfectoire. C’est un grand jour aujourd’hui : celui du choix de nos apprentis, de la découverte de notre atelier ainsi que le départ de nos familles. Chacun des héritiers déjeune avec la sienne. En bout de table, j’aperçois Salvatore avec sa mère. Elle lui tient la main alors qu’il parle. Je sens un poids m’accabler les épaules, la honte m’envahir, le regret me pourfendre.
Il jette un coup d'œil dans ma direction et je me dépêche de regarder ailleurs. Mon dos se courbe, je me recroqueville sur mon siège jusqu’à ce qu’une tape sur la table me rappelle à l’ordre. Mon père me somme de me redresser.
Je me fustige mentalement. Salvatore ne doit plus me déconcentrer. Je suis là pour gagner. Je suis là pour rendre fier mon père. Pour lui montrer que je suis son digne successeur.
Mon attention se porte sur Isabella à quelques mètres de moi. Elle est entourée de sa mère et de sa grand-mère. J’entends cette dernière lui énoncer les noms des apprentis qu’elle doit sélectionner. Elle précise à chaque fois quand ils sont spécialisés dans un autre art que la métallurgie. Isabella, comme une bonne enfant, boit les paroles de son aïeule.
Un peu plus loin, Artémisia discute avec ses mères et sa petite sœur de sept ans sa cadette. Elle a étalé son carnet de croquis au milieu de la table et pointe du doigt quelques dessins à ses parentes. Son visage est si rayonnant. Elle est peut-être la seule à voir dans ce concours quelque chose de positif et stimulant.
Taddéo se dispute avec son père et son oncle. Plusieurs animaux saccagent leur repas en toute impunité.
Enfin, les Orfèvres se font face dans un silence de mort. Tous trois toujours masqués. Je remarque que Sirani ne touche pas non plus à son plat.
Derrière nous, deux longues tables se succèdent où une cinquantaine d’apprentis attendent fébrilement que le carillon de l’Académie sonne. Dans quelques minutes, ils vont savoir s’ils ont l’immense honneur de nous servir.
Les cloches résonnent et l’agitation se diffuse comme une vague parmi les convives.
La Doyenne se lève et les deux petits apprentis s’empressent de l’aider à marcher jusqu’à nous. Sa robe est d’un jaune bouton d’or et la fraise autour de son cou est si haute qu’elle touche presque son chignon.
— Chères familles, chers étudiants. Voici venue l’heure du choix. Il est temps de laisser les héritiers et héritières désigner les apprentis. Ceux-ci seront à leur service pendant les six prochains mois et seront assurés d’un travail dans la corporation de leur choix. Je vais commencer par la famille de la Maison du Vivant.
Après un encouragement de son père, Taddeo se lève.
— Je souhaite choisir, Umberto Nicolo, étudiant de cinquième année ainsi que Adriania Alboresi.
Deux apprentis de la Maison du Vivant. La Doyenne appelle ensuite Artemisia qui désigne trois apprentis, deux de sa maison et un de la Maison des Orfèvres.
À sa suite, Isabella porte son dévolu sur deux apprentis métallurgistes et un des Tailleurs d’Images.
J’imagine qu’ils ont donc déjà en tête ce qu’ils souhaitent présenter au Concours, au contraire de moi.
La Doyenne appelle la Maison des Musiciens et mon cœur se met à battre plus vite. Salvatore se redresse avec prestance et clame le nom de deux apprentis : un musicien et un de la Maison du Vivant. Les deux heureux élus lui dédient une révérence. Ils ont l’air d’avoir notre âge. L’un d’entre eux est même plutôt beau garçon. Je sens ma cage thoracique se rétrécir et mon souffle se suspendre. Si jamais il sort avec l’un des deux, je vais devenir fou.
— Cesare ! C’est à toi !
L’ordre de mon père me fait redescendre sur terre.
Je me lève pour faire face à cette multitude de visages qui m’encercle. Ces myriades de regards. Je vois tant d’espoirs dans leurs yeux. J’avais deux noms en tête : deux apprentis peintres très talentueux, mais je doute subitement. Je n’ai toujours aucune idée de Chef-d’œuvre. J’ai peur que leur présence me perturbe alors que je suis habitué à peindre dans la solitude. J’ai peur que cela accentue l’angoisse que je ressens déjà.
Devant mon silence, des chuchotements emplissent la salle. Je m’imagine mal donner des ordres alors que je n’ai aucune idée de ce que je veux réaliser.
— Cesare ! siffle mon père.
— Je ne vais pas prendre d’apprenti.
Des murmures de déception éclatent dans le réfectoire. Je me rassois et croise le regard de mon père. À mon grand soulagement, il ne paraît ni déçu ni mécontent. Après tout, lui aussi n’avait pas d’apprenti quand il a gagné.
— Andréa, à ton tour, ordonne-t-il à mon demi-frère.
Celui-ci se lève. Il contemple, sans ciller, la marée humaine qui lui fait face. Je me demande s’il est anxieux et comment il va faire pour choisir un apprenti alors qu’il ne connaît personne. Les années précédentes, j’ai pu rencontrer plusieurs d’entre eux, car nous avions des cours en commun, mais ce n’est pas son cas.
Il traverse la salle et désigne une jeune fille.
— Je te choisis, toi. Comment tu t’appelles ?
— Alba Marcello.
La jeune fille se redresse. Son origine est modeste, à croire qu’il a choisi la plus pauvre parmi les apprentis. Elle est vêtue d’une robe démodée, doublée d’un tablier. Est-elle apprentie ou servante ? Quel idiot, cela se voit qu’elle doit être nouvelle, elle doit être à peine formée.
La Doyenne paraît surprise, au même titre que les parents de Sirani, qui pour la première fois, se mettent à chuchoter.
— Quel est ton art ? questionne la Doyenne.
— L'Orfèvrerie.
— Très bien. Cela me va, commente Andréa en allant se rasseoir.
Si l’audience en doutait encore, sa réponse confirme qu’il a choisi complètement au hasard. Quelques fous rires éclatent, bien vite réprimés par la Doyenne.
Un instant plus tard, Sirani se lève et déclare.
— Je ne prendrai pas non plus d’apprenti.
Soupirs de déceptions dans la salle. Je me sens mieux de savoir que je ne suis pas le seul à avoir pris cette décision.
Les étudiants sélectionnés sont guidés vers une table plus proche de nous et la Doyenne les somme d’attendre que nous ayons terminé de manger avant de nous emmener voir les ateliers.
Je fixe mon assiette. Je n’ai toujours pas faim.
— Tu as bien fait de ne pas avoir choisi d’étudiant pour t’aider. Tu n’as pas besoin d’eux et tout le mérite te reviendra, comme pour ton père, m'assure ma mère.
Mes doigts viennent gratter mon avant-bras alors que je me force à sourire.
— Je sais que tu es anxieux, mais essaie de manger un peu. Une longue journée t’attend.
J’acquiesce et me force à avaler quelques carottes. Tout a un goût de cendre. J’aimerais que cette journée soit finie. J’aimerais me terrer dans ma chambre.
Je ne me sens pas bien du tout.
La Doyenne reprend la parole.
— À présent, je vais guider nos héritiers et héritières vers leur Atelier. Ils reviendront ensuite vous voir pour les derniers adieux.
Je me lève en même temps que les autres.
Mal. Je suis terriblement mal.
Artemisia me rejoint.
— J’ai tellement hâte de voir mon atelier ! J’espère qu’il y a de l’espace ! Je vais avoir besoin de place pour mon projet !
Je marmonne quelque chose d’inaudible. Mes foulées sont automatiques ; mes jambes sont cotonneuses. Le chemin semble durer une éternité. Devant moi, j’aperçois la chevelure splendide de Salvatore. Il discute avec Andréa. Voilà, ils se rapprochent et moi je vais être évincé.
Artemisia me parle ; je vois sa bouche s’ouvrir et se refermer, mais je ne comprends plus ce qu’elle me dit. C’est la faute d’Isabella.
Son armure produit un boucan d’enfer. Chacun de ses pas éclate dans ma tête comme un boulet de canon. Elle ne peut pas être plus discrète ?
Nous nous arrêtons devant d’énormes portes métalliques. Sept ateliers. Un pour chacun d’entre nous.
Mes doigts commencent à trembler. J’ai l’impression de sentir mauvais. Je transpire comme un bœuf, cela me répugne. Je remarque que mes ongles ne sont pas limés correctement. Ce n’est pas possible ! Pourquoi personne ne m’a t-il rien dit ?
La Doyenne nous explique le fonctionnement des portes. Une clé par atelier.
Unique. Elle nous les distribue. La mienne tient dans la paume de ma main tremblante.
L’anneau de la clé représente une rosace entourant un paon, la tige est forée et le panneton ressemble à un peigne avec des dents effilées. Je repère mon emblème sur la porte : j’ai la tête qui me tourne. Après plusieurs essais, j’arrive à insérer la clé dans la serrure.
J’actionne le mécanisme. La porte s’ouvre et je découvre mon Atelier. Il est sous les combles avec d’immenses poutres en bois. Des grandes fenêtres laissent pénétrer la lumière.
Je m'avance. Plusieurs chevalets sont entreposés sur le côté ainsi qu’une multitude de toiles, de peintures, de pinceaux comme jamais je n’en ai vu. Dans l’autre angle, j’aperçois aussi de l’argile, d’immenses blocs de pierre, de marbre ou de bronze.
Ils ont tout prévu pour que je réalise mon chef-d’œuvre.
Mon cœur se met subitement à battre la chamade. Je réalise que tout commence aujourd’hui. Des palpitations me traversent. Mes doigts tremblent. L’atelier se distend. J’ai l’impression qu’il est maintenant tout petit et étroit : étouffant.
La lumière m’aveugle.
Je ne vais pas y arriver.
La pièce m’apparait soudain très petite puis immense.
Je ne suis pas prêt.
Que va dire mon père si je ne trouve pas d’idées ? Je vais le décevoir encore une fois. J’entends déjà ses remarques et ses commentaires.
J’aimerais tant qu’il soit fier de moi ! Une douleur irradie dans ma poitrine. J’ai si chaud. Et si Andréa réalise quelque chose de mieux ? Et s’il gagne ?
Non, je ne m’en remettrais pas. Ma mère aurait tellement honte ! Déjà, qu’elle se sent humiliée à cause de la mère d’Andréa ! Si son propre fils est un incapable, que va-t-elle dire ?
Pourquoi est-ce que je déçois toujours tout le monde ?
Même Salvatore, je l’ai déçu. J’ai même fait pire.
Est-ce que ça veut dire que j’ai saboté ma seule opportunité d’être heureux ? Est-ce que ça signifie que je suis responsable de mon propre malheur ?
Je suis pris au piège.
Six mois. C’est court.
Six mois. C’est demain.
Je. N’arrive. Pas. A. Respirer.
Mon. corps. Est. Si. Faible.
Je. Suis. Faible.
— Cesare ! CESARE !
Quelqu’un. Qui. M’appelle.
C’est. Andréa.
Bon je vais déjà dire : j'ai lu le chapitre dans de très mauvaises conditions :j 'avais un aspirateur dans une main et mon téléphone allumé sur ce chapitre et le suivant et je faisais plus au moins semblant d'aspirer, et je trompais mon ennui en lisant. Et j'étais vachement bien accrochéo à ma lecture malgré ces circonstances. Donc super bon point : j'ai réussi à comprendre ce qui se passait , à ne pas m'ennuyer, à regretter de lire dans ces circonstances, à pas vouloir lâcher parce que je voulais lire la suite - le seul vrai point négatif c'est que j'étais moins focus pour repérer les trucs bizarres. Mais bon on peut pas tout avoir :P
Y a un truc que j'ai noté, cela étant (et j'ai dû le mémoriser tout l'aprèm pour pas l'oublier donc méfie-toi si ça se trouve dans 5 ans je t'en reparle xD ) : tu marques que l'atelier de Cesare est sous les combles, mais tu le précises après qu'il soit rentré dans son atelier, comme si c'était une spécificité de son atelier . Cela étant tel que c'était décrit juste avant, j'avais l'impression que les ateliers étaient tous les uns à côté des autres dans le même couloir. Donc tous les ateliers sont sous les combles, non ? pourquoi ça ne serait pas précisé un peu plus tôt ?
Aussi, je trouve que la présence de certains matériaux dans l'atelier ça biaise direct. Je trouve la cohérence de : en tant que membre de telle famille effectivement le prétendant à la compétition va plutôt avoir tendance à utiliser telle et telle matière première, tels objets, mais potentiellement ça limite aussi son imagination et sa créativité, parce que mettre des pinceaux à un peintre, il va pas penser à utiliser de la mousse, par exemple, ou d'autres objets pour peindre, alors que y a des peintres qui utilisent d'autres outils que des pinceaux. Donc le côté "regardez vous avez tout ce qu'il vous faut" m'a un peu interrogé sur ce côté-là. (J'espère que c'est clair ce que je veux dire ! j'y ai pensé parce que par exemple même si on a pas eu de description d'autres ateliers, tu précises pas que y a de quoi marteler du fer alors que y en a probablement pour la famille de l'orfèvrerie ou des métallurgistes ou je sais plus qui, et probablement que ces familles ont pas de glaise ou de peinture - sauf peut être pour les finitions. ou la famille du vivant a des écuelles pour les animaux, et là y en a pas...).
Est-ce que n'importe qui peut rentrer dans les ateliers ? je veux dire, Cesare a le droit d'inviter ses potes ? (s'il en avait, le pauvre ^^)
En tout cas chouette chapitre !
Plein de bisous !
"Donc tous les ateliers sont sous les combles, non ? pourquoi ça ne serait pas précisé un peu plus tôt ?"=> mmm en effet, tous les ateliers sont sous les combles. ça n'a pas été précisé plus tôt car Cesare ne le remarque pas tout de suite. ça pose vraiment un problème, tu penses ?
"Aussi, je trouve que la présence de certains matériaux dans l'atelier ça biaise direct. "=> c'est pas faux, je vais voir si je peux préciser qu'ils peuvent commander tout ce qu'ils veulent. L'idée c'est qu'ils aient une base.
"Est-ce que n'importe qui peut rentrer dans les ateliers ? je veux dire, Cesare a le droit d'inviter ses potes ?"=> Non, personne ne peut rentrer sauf si l'héritier ou l'héritière donne son autorisation.
En tout cas, contente que tu aies pu tout de même apprécié le chapitre en aspirant !
Pleins de bisous <3
Me revoilà sur ce chapitre :)
Tu décris décidément bien les sensations de tes personnages. On ressent ici tellement l'anxiété de Cesare, c'est omniprésent pendant tout le chapitre et on saisit pleinement qu'à la fin, il va faire un gros malaise ! La cocotte minute explose !
J'ai été un peu perdue sur le dialogue du début, qui manque pour moi d'incise : les deux personnages évoquent leur père dans le dialogue, parfois je ne savais plus qui parlait, d'autant plus qu'on ne connaît pas du tout ces histoires de meurtres. Peut-être préciser un peu qui parle ?
J'ai trouvé la présentation et le choix des apprentis très bien faite :)
Je me doutais qu'Andréa choisirait quelqu'un qui vient d'un monde plus humble, comme lui
Ta plume retranscrit parfaitement le sensation d'étouffement, surtout à la fin. On se sent nous-mêmes oppressés !!
Suspens pour la suite :)
Ayunna
Je suis très rassurée de voir que le chapitre montre bien l'anxiété de Cesare ! Je voulais vraiment que cela soit palpable !
Je note pour le dialogue du début, c'est vrai que dans ce texte, j'ai vraiment réduit les incises jusqu'à peau de chagrin, il faudrait que j'en ajoute dans ce dialogue.
Merci encore de ta lecture <3
A bientôt,
Mak'
Tu as toujours une aussi belle plume
Côté santé on mange malheureusement, ma fille a été à deux doigts d'être hospitalisée, trois semaines de coqueluches qui se sont compliquées en infection pulmonaire..elle est toujours sous antibio... cela fait 1 mois que je ne dors pas donc ^^
J'espère que c'est plus doux de ton côté !
Merci !
A la lecture de ce chapitre, je me demande vraiment pourquoi il a rompu avec Salvatore alors qu'il en pince encore pour lui. Pour mieux suivre le cheminement de ses pensées, j'aurais besoin d'en savoir davantage sur ce qui l'a poussé à le quitter. Ca donnerait une dimension plus profonde à cette ambivalence.
Quant au choix des apprentis, j'étais surprise, j'avoue que je pensais qu'Andréa ne prendrait pas d'apprentis, jusqu'à voir que Cesare n'en prenait pas et me dire qu'ils n'allaient pas les deux faire le même choix ! Toutefois, j'ai aimé la façon très désinvolte qu'a eu Andréa de choisir. Ca lui va bien !
Enfin, sur la fin, Cesare a l'air au bord du malaise. Pourtant, j'ai aussi eu l'impression que cet élément a été plus effleuré qu'exploité. As-tu décidé de le faire s'évanouir au début du chapitre suivant ? Si tel n'est pas le cas, je recommanderais de clarifier ici davantage ce "petit mal" qui le prend
Merci de ta lecture :)
"A la lecture de ce chapitre, je me demande vraiment pourquoi il a rompu avec Salvatore alors qu'il en pince encore pour lui. Pour mieux suivre le cheminement de ses pensées, j'aurais besoin d'en savoir davantage sur ce qui l'a poussé à le quitter. Ca donnerait une dimension plus profonde à cette ambivalence."=> Je l'expliquais dans un autre chapitre, mais je peux peut-être appuyer sur cet élément. Il est persuadé que rester avec Salvatore l'empêche de se concentrer.
"Toutefois, j'ai aimé la façon très désinvolte qu'a eu Andréa de choisir. Ca lui va bien !"=> Oui, je trouvais aussi !
"Enfin, sur la fin, Cesare a l'air au bord du malaise. Pourtant, j'ai aussi eu l'impression que cet élément a été plus effleuré qu'exploité. As-tu décidé de le faire s'évanouir au début du chapitre suivant ? Si tel n'est pas le cas, je recommanderais de clarifier ici davantage ce "petit mal" qui le prend"=> Oui, il est en crise de panique et il s'évanouit à la fin. Je vais essayer de développer cela pour l'ambiguïté disparaisse.
Merci de ton retour <3
A bientôt !
J'aime beaucoup les choix faits par Cesare (même si je me demande si tu ne serais pas trop sadique avec tes personnages, mon pauvre bichet, il me fait tant de peine devant Salvatore !). J'ai beaucoup aimé la manière dont tu as découpé ton texte sur la fin pour nous permettre de sentir la panique, elle est palpable, ce jeu de paragraphe, point... Merveilleusement mené.
J'ai hâte de voir la suite :D merci pour la publication Makara :D
Trop contente si tu trouves que la fin du chapitre fonctionne avec la narration entrecoupée de points.
Merci de ton adorable retour <3
ça me motive !
Pleins de bisous
J'ai bien aimé ce chapitre, il est rythmé, et bon comme toujours j'ai une petite préférence pour Cesare, je l'apprécie doublement.
J'ai trouvé Cesare justement particulièrement attachant en ce début de chapitre. Le fait qu'il s'inquiète pour Andrea, pour Salvatore aussi, son envie de défendre son père malgré le fait qu'il ne soit pas forcément tendre avec lui... Mais c'est surtout sa réaction par rapport à Andrea que j'ai trouvée touchante, parce qu'ils ne sont pas proches, et sa montre une jolie empathie. Si on ajoute à ça la fin de ce chapitre, avec Andrea qui semble courir à sa rescousse quand il fait un malaise, j'ai bon espoir de les voir se rapprocher, tous les deux, malgré le concours.
Bref !
Les révélations faites par Salvatore étaient intéressantes aussi. Ça ajoute du mystère, peut-être une sous-intrigue à ton histoire, ou bien au contraire une intrigue qui se mêlera au destin des personnages ? En tout cas je trouve le personnage de Salvatore plus intéressant. Je ne me suis pas encore vraiment attachée à lui, à mes yeux il fait un peu chevalier dans sa rutilante armure et son blanc destrier, et cette trame lui ajoute de la profondeur.
Quelques remarques sur la forme :
○ En une dizaine de lignes, trois fois le verbe "déserter", qui, comme il est un peu moins courant, semble redondant d'être répété si souvent en peu de lignes.
○ "Cette citation peut tout à fait convenir à ton père aussi." -> au contraire, je trouve qu'elle ne s'applique pas. Parce que je comprends, avec la suite de la phrase, qu'il "paraît" que c'était le coupable idéal.
○ "J’y vois l’espoir dans ses prunelles." -> je vois*
"J’espère juste que l’on peut rester en bons termes." -> l'on puisse*
○ "ma cage thoracique se rétrécir et ma poitrine se contracter" -> ce n'est pas un peu la même chose ?
○ "Après tout, lui aussi n’avait pas d’apprenti" -> lui non plus ?
○ "Devant moi, j’aperçois la chevelure splendide de Cesare. Il discute avec Andréa." -> de Salvatore, je suppose ? ^^
○ "La Régente nous explique" -> qui est-ce ? La Doyenne ? Je ne me souvenais pas qu'elle ait été appelé ainsi avant, mais j'ai peut-être juste zappé.
○ " de pinceaux comme jamais je n’en ai vu." -> étonnant, non ? Vu la stature de son père, j'imaginais qu'il avait vu les pinceaux des meilleures qualités au monde.
Voilà pour ce chapitre ! Je sens qu'on plonge maintenant dans le cœur de l'histoire et ça donne vraiment envie de connaître la suite. Je me demande quel genre de coups bas vont se produire pendant le concours...
Aussi, j'ai hâte de retrouver le pdv d'Andrea cette fois : a-t-il été au RDV avec Sirani ?...
À bientôt ! :)
Oui, Cesare est un perso attachant, je l'adore aussi mais je trouve que ça fait du bien d'être du côté d'Andréa aussi, sinon ce n'est que le drama avec Cesare :p
"Ça ajoute du mystère, peut-être une sous-intrigue à ton histoire, ou bien au contraire une intrigue qui se mêlera au destin des personnages ?"=> Oui, tout est lié dans cette histoire :p
"En tout cas je trouve le personnage de Salvatore plus intéressant. Je ne me suis pas encore vraiment attachée à lui, à mes yeux il fait un peu chevalier dans sa rutilante armure et son blanc destrier, et cette trame lui ajoute de la profondeur."=> Oui, j'essaie peu à peu de le développer, mais c'est sûr que pour l'instant, je n'ai fait qu'effleurer la surface de son personnage. Il va prendre de l'ampleur par la suite.
Merci pour ton relevé de phrases et des coquilles. Je les corrige dans mon fichier. Tu as l'oeil. En effet, pas de régente dans l'histoire^^
"Aussi, j'ai hâte de retrouver le pdv d'Andrea cette fois : a-t-il été au RDV avec Sirani ?."=> oui, alors tu verras, j'ai finalement décidé de décaler le rendez-vous car cela n'allait pas avec le déroulé de l'histoire.
Donc, le prochain chapitre c'est encore Cesare !
Pleins de bisous !
J'espère que la suite continuera de te plaire :)
Tout d'abord : bonnes vacances ! Profites-en pour bien te reposer ^^
C'est bien que tu creuses un peu Salvatore, parce que du fait qu'il était nommé relativement tôt dans l'histoire et qu'il faisait cette entrée flamboyante dans le quotidien de tes deux protagonistes principaux, ça aurait été dommage de ne pas le faire.
Pour ce qui est du prochain chapitre avec Cesare : ça marche, ça ne pose pas problème en soi puisque j'aime beaucoup son personnage !
Tu vas modifier la date du rendez-vous d'Andrea dans le chapitre concerné du coup ? Celui où c'était instauré ? Ou juste décaler en reportant son point de vue ?
Petit aparté : ma V2, j'ai changé quelques éléments dans la première partie, approfondie notamment les relations entre des persos et mieux "agencé" certaines informations, mais tu as quand même toutes les clés en main pour lire la seconde partie sans qu'il te manque d'éléments. Pour le coup celle-ci a subi moins de modifications. Quant à reprendre, je me permets un conseil : au chapitre 15 parce que je sais que tu aimes bien le personnage de Gabi 😊
Je viens lire ton prochain chapitre dès que possible, des bisous, à bientôt !