Chapitre 13 : Contre moi, contre nous

Par Malodcr
Notes de l’auteur : Cette longue pause s'est incrustée de manière imprévue, les événements entre partiels et vie tout simplement m'ont empêché de mener à bien mes chapitres. De plus, celui-ci avait un goût spécial et était très difficile à écrire à mes yeux alors j'ai repoussé l'échéance autant que possible, jusque maintenant, j'espère simplement qu'il vous plaira :)

Je vous souhaite une très bonne lecture et n'hésitez pas à laisser votre avis sur ce treizième chapitre !

— S’il vous plaît, aidez-moi !

La voix brisée interrompit les discussions quelques dixièmes de secondes pour que tout le monde puisse analyser la scène : un jeune garçon en sueur, les yeux apeurés et portant ce qui s’apparentait à un corps.

— Je vous en prie ! le sanglot prit le dessus.

Léon fit un pas en avant mais il s’effondra à genoux, les jambes paralysées par une terreur grandissante.

— Jeune homme ! Jeune homme !

Une voix masculine lui parvint, l’homme en blouse accourait, suivi d’une infirmière.

— S’il vous plaît, murmura-t-il de façon quasi inaudible.

— Que s’est-il passé ? Questionna le médecin, saisissant l’urgence de la situation tout en examinant la réactivité d’Emy avec une lampe.

— Je...Je sais pas...Je sais pas vraiment, Léon se redressa. Quand je…

Un brancard arriva et il posa la jeune fille dessus avec l’assistance du docteur et des infirmières.

— Des médicaments, il faisait des grands gestes, synonyme d’une panique totale. Elle a prit des médicaments.

— Quoi et combien ? Demanda une infirmière précipitamment.

Léon fouilla dans le plaid en tremblant, des mouvements saccadés et sortit des boîtes

— L’ibuprofène, il tapotait la boîte avec nervosité, les deux plaquettes sont vides, mais elle, elle en avait qu’un seul normalement, alors pourquoi c’est vide ? Pourquoi ? Pourquoi elle a tout avaler ? Putain.

— Et les somnifères ?

— Je sais pas ! Je … Je savais même pas qu’elle en avait !

Il lâcha les boîtes et s’accroupit, la tête entre les mains, les yeux rivés au sol.

— Je savais pas putain, je savais pas.

— Préparez le bloc 4 pour un lavage d’estomac d’urgence, il n’est pas trop tard et il sera utile. Son corps a tenté de régurgité ce qu’elle a avalé mais n’a pas été au bout, l’objectif est de faire évacuer le reste. Son âge ?

La question destinée à Léon lui serra le coeur un court instant.

— dix-huit ans.

Il retirèrent le plaid et le donnèrent à Léon, toujours effondré. Il s’y blottit, espérant oublier toute cette soirée.

— S’il te plaît, reste avec moi Emy, murmura-t-il, les yeux clos et la douceur de la couverture contre lui.

Plus que jamais, il aurait aimé que le monde ne soit composé que de « si ».

***

L'obscurité saisit Emy, prenant l'apparence d'un réconfort terrifiant. Ella a mal, tellement mal qu'elle en a oublié la douleur. Est-ce ainsi que l'on meurt ? Mais pourquoi l'issue qu'elle attendait ne se présente pas ?
Elle se voit, elle cherche la boîte d'ibuprofènes, ses règles la font souffrir, une douleur irrégulière et instable. Elle se rappelle avoir fouillé dans tous les tiroirs du meuble à pharmacie, même les meubles de cuisine. Accroupit dans la cuisine, une violente crise la saisit, une crampe si forte qu'elle s'écroula, tenta de ramper mais une envie de vomir la prit, elle a la tête qui tourne, elle pleure, elle a mal, si mal. Elle insulta Léon. Enfin, elle se releva, cette souffrance disparu aussi vite qu'elle apparut. Elle chercha encore puis eut une illumination, sûre d'elle, elle retourna dans la salle de bain et ouvrit la cache tuyauterie, un gros bac en bois juste à gauche de la douche, un sourire de soulagement apparaît, ce qu'elle cherche est juste là, dissimulé sous les quelques tuyaux.
Décidée, elle prit un verre d'eau et s'installa sur son lit. Elle prend son cachet à l'instant même où cette sensation de déchirement la reprend, cette chose qu'elle aimerait faire disparaître à jamais. Elle regarde alors la plaquette et son esprit s'embrume. Qu'a-t-elle fait ensuite ? Elle veut se rappeler, elle lutte pour savoir ce qu'elle a bien pu faire, mais elle bloque. Elle force. Elle comprend. Tout ce qu'elle voulait, c'était fuir la douleur, toutes les douleurs qui vivent en elle. Ses décisions n'ont de nouveau plus de sens.
Et Léon, où est-il ? Si elle faiblit, il le sentira.
N'est-ce-pas ?
Elle avala un deuxième cachet mais ça ne va pas, elle en prend un troisième mais ce n'est pas assez, alors, encore et encore, elle prend ces petites capsules. Mais quand les plaquettes sont vides, ce n'est pas suffisant, il en faut plus, il faut qu'elle oublie qu'elle a mal. Elle abandonna la boîte sur la table de chevet, s'en alla à la commode machinalement, elle ouvrit les battants et souleva la plaque tout en bas, elle y trouva des somanifères.
Les siens.
Elle ne sait pas combien il en reste, mais elle préfère les ingurgiter trois par trois. Peut-être 11 ? Peut-être 20 ? Elle ne sait pas. Elle ne sait plus.
Les ibuprofènes commencent à faire effet, son ventre ballone. Elle se couche. Elle a l'impression de brûler intérieurement mais elle ne veut pas crier, elle s'enferme dans cette douleur perceptible, une douleur qu'elle peut comprendre. Bientôt, elle sent que son corps craque, il veut vomir mais en même temps ses organes semblent en être incapable. Elle ne se contrôle plus, elle convulse, son propre corps veut se rejeter, elle vomit un peu. 
Elle s'évanouit, emmenée par une douleur intense.
Mais une douleur réelle.

***

Léon s'assit dans le couloir, tenant fermement le plaid, attendant des nouvelles, quelles qu'elles soient.

Si seulement j'étais rentré plus tôt, p*tain.

La culpabilité, le syndrôme du sauveur. Il ne peut rien faire pour Emy et il doit l'accepter.
Il ne pourra jamais la sauver, il n'en est pas capable, les faits sont là. L'hospitalisation de la jeune fille est la preuve de son incapacité à pouvoir faire quoique ce soit. Elle aura un suivi, un traitement, elle ira mieux ici. C'est nécessaire.

Léon pleure, il ne peut s'en empêcher, Emy lui est importante et il se sent entièrement responsable.

La tête contre les genoux, il sent les va-et-viens devant lui, des gens pressés, des bruits de roulettes des pas plus lents; tout un monde qui vit et qu'il refuse de regarder, il ne peut s'y résoudre, il ne peut voir le monde continuer à tourner alors que le sien semble s'être stoppé.

C'est à ce moment qu'on lui tapot l'épaule. Il releva la têten, espérant un court instant voir un docteur, une infirmèr, peu importe du moment qu'il fait partie du monde médical. Il fixe incrédule un enfant.

— Tu attends quoi, toi ? demanda curieusement le petit garçon.

Léon ne sut pas immédiatement quoi lui répondre, quels mots employés, car même lui s'était réfusé à formuler clairemenr la situation.

— Je patiente pendant que les médecins soignent une amie très chère.

— Elle s'appelle comment ?

— Mon amie ? Emy.

— Il est trop joli son prénom ! s'extasia le petit, les yeux soudainement pétillants.

Léon prit alors quelques secondes pour le détailler : pas très grand, peut-être la dizaine à peine, blond foncé, les cheveux très courts.

— C'est ton amoureuse ?

Le pré-adulte suprit par une telle question posée de but en blanc, rougit.

— Quoi ? C'est pas de ton âge de parler de ça ! bredouilla-t-il.

— Ici, il y a pleins d'histoires d'amoureux ! C'est trop bien !

C'est alors que Léon réalisa.

— Tu es là depuis combien de temps ?

— Toujours ! Enfin, je crois. Je ne suis pas beaucoup sorti, je retombe souvent malade puis mes parents pleurent beaucoup, c'est pour ça que je suis parti ! 

Le coeur de Léon se serra.

— Merci d'avoir parlé avec moi ! Tu passeras le bonjour à ta copine Emy, hein ? lui adressa l'enfant alors qu'il partait déjà.

— Merci à toi, gamin.

Un sourire triste sur le visage. L'hôpital est un lieu rempli d'histoire et chargé d'émotions, ça doit être pour ça qu'il ne les a jamais aimé.

— Léon Selveck ? 

Cette soudaine intéraction le fit sursauter, un infirmier exténué se tenait devant lui.

— Euh, oui.

— L'opération est terminée. Emy Dusker a fait un léger arrêt cardiaque pendant l'intervention mais qui a été très rapidement géré. Nous l'avons transporté jusque dans sa chambre, elle n'est pas encore réveillée, mais vous pouvez aller la voir dès maintenant, c'est au deuxième étage, chambre quatre-vingt neuf.

Un soulagement envahit Léon.

— Avant ça, connaissez-vous un moyen de contacter ses parents ?

— Pour êter honnête, pas du tout, elle m'a très peu parlé d'eux. Je ne pense pas qu'ils soient sur liste rouge, il y a sans doute possibilité de les retrouver ainsi.

— Bien, merci. En attendant c'est à vous que le médecin expliquera ce que son hospitalisation entraîne, il viendra vous trouver dans la chambre  d'ici une heure.

Une fois sûr de sa direction, il s'en alla. Plus il avancait plus ses pas étaient lourds. Il réalisa pleinement la situation : tout est vain, c'est inéluctable. Emy a besoin d'aide mais pas de la sienne. Une nouvelle fois, un sanglot s'échappa, celui d'un jeune homme accablé, jamais il n'avait autant pleuré, même lorsqu'il était battu, mais toute son aventure avec Emy était différente, plus intense, plus personnelle, c'est leur histoire. Il s'assit sur les marches qu'il escaladait il y a à peine une minute et y prit quelques instants pour évacuer la pression.

Quand il s'estima prêt, Léon reprit sa lancée, décidé. Mais une fois devant la porte finale, le doute revint mais malgré celui-ci, sa décision était prise.

Dans la chambre, il reconnut un silence familier : celui qui indique que Emy est là, présente mais lointaine.

Allongée, endormie et perfusée, Emy est vivante.

Pourtant, en cet instant, Léon ne ressent que peine et tristesse. Malheureux d'avoir dû en arriver là et de ne pas avoir été aussi présent qu'il le voulait.

Il décida de s'asseoir et d'attendre le médecin, il préfère que ce silence dure avant d'être effacé par ses paroles, des paroles qui vont changer la donne.

Assit sur une chaise, il se trouve à sa droite, elle qui était allongée sur le dos.

— Au final, tu es morte depuis le dix février, n'est-ce-pas ?

Il se prend la tête entre les mains, la fatigue prend le pas. Simplement harassé, il aimerait juste dormir un peu mais Léon se le refuse, il ne le mérite pas.
Pourquoi a-t-il fallu qu'il fasse ce détour ? Pourquoi a-t-il prit autant de temps ?
Ses yeux verts, au bord du craquage, font ressortir une immense culpabilité quand, sans y être préparé, la porte claqua.
Léon n'eut la force de se lever, il se contenta relever sa tête.

— M. Selveck, je suis le docteur Dumay, c'est moi qui ait assuré le lavage d'estomac de votre amie.

Encore une fois, le jeune homme ne répondit pas. Le nouveau venu se passa la main dans ses cheveux roux d'un geste assez nerveux, peut-être même angoissé.

— Hum... Pour vous faire un point sur la situation, le mélange des deux principaux composants actifs des produits avalés ont conduit à la brûlure de l'estomac, a un faible degré mais très douloureux. La quantité de somnifères consommée est, nous pensons, ce qui a causé le plus de dégâts car dans les faits, à elle seule, elle aurait suffit à la faire s'évanouir.

Le regard perdu dans le vide, Léon tente de rester attentif mais c'est difficile, tellement difficile d'accepter.
N'attendant plus de réponse du jeune homme, le docteur reprit.

— La faiblesse organique est probablement ce qui a conduit à ce court arrêt cardiaque durant le lavage. Elle a cependant très bien digérer ce qu'elle avait avalé donc elle a faciliter notre travail, il claqua son calpin, maintenant c'est à vous de parler.

Interloqué, Léon tâcha de reprendre ses esprits.

— M.Selveck, depuis quand savez-vous que Mme Dusker est malade ?

Léon se mordit les lèvres.

— Je me doute qu'elle est malade depuis le dix février, le jour où elle a tenté de se suicider pour la première fois, le premier jours où j'étais sensé l'avoir sauvé, n'est-ce-pas paradoxal, docteur ?

Cette fois c'est l'autre qui ne répondit pas.*

— Pour elle être sauvée, c'était mourir alors de quel droit j'ai pu lui imposer de vivre ?

Posant cette question au docteur et à lui-même, le second vint s'asseoir à côté de lui, semblable à un instant de thérapie avec Emy inconsciente en face d'eux.

— Tu ne peux pas te blâmer, le ferait-elle ? T'en voudrait-elle ? Certaines personnes agissent parfois en-dehors de leur volonté, plus d'un instinct qu'elles se sont construits : mourir. Elle est malade, Emy est malade. Tu ne pouvais pas te battre seul mais tu lui as offert du temps, du sourire et une présence. Tu l'as soutenu.

— Quand bien même, elle n'aurait jamais dû aller jusque là. Enfin, je veux dire, comment peut-on détruire une personne à ce point ?

Tout deux basculèrent leur regard sur la concernée, ignorante de cette conversation.

— Si seulement elle avait pu vivre une vie heureuse, si seulement elle avait pu profiter.

— Tu aurais préféré ne pas la rencontrer plutôt qu'elle soit dans cet état ?

— Évidemment.

La sincérité qui accompagnait cette réponse esquissa un sourire sur le visage du docteur.

— Tu es quelqu'un de bien Léon.

Les paroles eurent un goût amer aux oreilles de Léon.

— Tu sais aussi ce que signifie sa présence ici ?

— Je m'en doute, en effet.

Le docteur devint le temps de quelques instants un père et prit les épaules du jeune homme à côté de lui, qui était maintenant un adolescent effrayé.

— Elle sera emmenée dans une autre unité de l'hôpital et quand on la jugera apte à partir, elle pourra s'en aller.

— J'ai dû mal à concevoir qu'elle puisse aller de l'avant dans cet environnement, il baissa sa voix la rendant inaudible, puis comme ma mère, elle finira par prendre des anti-dépresseurs.

— Guérir ici n'est pas possible, mais l'acceptation, si. Tu peux répéter la dernière phrase ?

— Ah non, c'était rien.

— Tu vas bien ?

C'est alors que Léon réalisa que cette question dépourvue de sens tant elle est posée par automatisme avait ici une place particulière. Non, ce ne va pas. Peut-il lui dire ?

— Non, ca ne va pas. Mais c'était évident depuis ce jour-là.

— Respire, tu as été courageux.

Pour couper court à cette discussion gênante, Léon tourna le tout vers un tout autre sujet.

— Alors qu'est-ce qu'il va se passer ?

— D'abord, nous allons suivre son état pour réaliser une évaluation, ensuite elle sera envoyée dans une partie dédiée à cette maladie, elle sera suivie, participera à des activités avec d'autres personnes et aura un traitement avec des anti-dépresseurs.

— Lui créer une dépendance liée à de fausses émotions, est-ce une réelle bonne idée ?

— Elle était dépendante de toi, Léon.

Le garçon se crispa.

— Je sais.

— Comme elle est majeure, nous serons plus laxiste car elle est techniquement moins vulnérable. Un psychologue lui sera attribué, elle aura son téléphone deux heures pas jours et deux visites par semaine auotrisées.

Il y eut un silence.

— Monsieur...

— David.

— David, vous pouvez me prendre dans vos bras ? Je crois que j'ai besoin qu'on me laisse dans un silence réconfortant.

Le docteur s'adoucit et donna son approbation, il comprit de suite.

— Léon, tu vas partir, c'est ça ?

— Je ne pars pas, je fuis, c'est différent.

— dix-neuf ans et déjà confronté à des mots aussi durs ? Sacré gamin.

Léon relâcha David, prêt à se justifier.

— Ne me dis rien, garde tes mots pour Emy. Je ne te blâmerai pas pour ça, tu as dû porter à bout de bras, pendant dix mois, une personne qui s'effondrait.

Léon hocha simplement la tête.

— Pars serein, je n'ai qu'une seule requête : si elle te contacte, jure moi que tu lui répondras.

— Je vous le promets.

— Merci, il se releva, je te laisse avec elle, prends ton temps, qui sait ? Elle entend peut-être.

La porte refermée, quelques minutes passèrent pour retarder l'échéance.

— Par où commencer Emy ? Être désolé ? Désolé de quoi ? D'avoir cru pouvoir te sauver ? 

Il ravala ses larmes et se mit debout, prit la main de la jeune fille et obersva ses paupières closes qui cachaient les iris marrons, même ses cheveux châtains avaient perdus de leur éclat vivant.

— Tu sais, tout à l'heure je suis tombé sur un gosse, vraiment pas croyable, un vrai hyper actif et pourtant il est  coincé ici, condamné par la vie, tu ne trouves pas ça triste ? De ne jamais avoir pu courir dans l'herbe ? Dans les rayons du supermarché ? Peut-être qu'au final c'était écrit ainsi, nous ne pouvions pas nous sauver mutuellement. Pourtant j'y ai cru. Il n'y avait donc pas d'autre issue ? Ne m'en veux pas, s'il te plaît, même si c'est beaucoup te demander, accepte mon impuissance, accepte mon départ. Si tu savais à quel point vivre avec toi a été incroyablement beau et destructeur. Si tu savais à quel point j'ai apprécié te voir sourire. J'aurai aimé que rien de tout ça ne soit éphémère pour toi. Pour nous deux, je garderai les sensations, les émotions et les souvenirs de nos moments. Tu seras à jamais Emy, à jamais inoubliable. Même si les mots qui vont suivre sonnent creux, ils n'en perdent pas leur valeur.

Une douce larme se fraya un chemin et Léon reserra son étreinte sur la main d'Emy.

— Je t'aime. Et c'est pour ça que je pars. Tant que je serai là tu ne pourras avancer.

Léon lâcha délicatement la main, un drôle de sentiment en lui, se déchaînant comme un ouragan, foudroyant son coeur et mettant en avant sa vulnérabilité.

— Tu n'as pas été égoïste. Nous avons simplement tenté de créer une histoire trop loins des contes de fées. Une p*tain de comédie mal-foutue.

C'est sur ces mots que Léon s'en alla.

À suivre

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