Chapitre 13 : Revanche

Par Lilisa
Notes de l’auteur : Salut à toi, cher lecteur !
Les commentaires sont la bienvenue du moment qu'ils sont constructifs.
Bonne lecture !

John Robert Williams se réveilla avec une seule idée à l’esprit. Faire payer à ces misérables nains la mort de sa sœur. Juridiquement, ils étaient coupables de non-assistance à personnes en danger. Personnes au pluriel puisque des milliers, si ce n’est des dizaines de milliers, d’humains étaient morts du paludisme. Mais au fond du coeur de Williams, ils étaient coupables d’un crime bien plus grave : l’avoir privé de sa grande sœur chérie, la sœur qu’il aimait et qui l’aimait. Son coeur s’était brisé à l’instant où les médecins français lui avaient annoncé son décès. Sa vie n’avait plus jamais été la même. Finies, les soirées formidables où elle venait rien que pour lui. Envolés, les rires qui résonnaient dans la villa de Williams.

À partir de la mort de sa sœur adorée, toute joie s’était envolée de la vie de Williams et la tristesse s’était installée.

Il se leva et descendit prendre son petit-déjeuner dans la vaste cuisine, pièce inutile puisqu’il ne cuisinait pas. Il attrapa le journal rapporté par un de ses hommes de main et lut les gros titres. Un coup d’état au Mali, une attaque palestinienne en Israël, un attentat en France et la Corée du Nord qui montrait les dents. Williams soupira. Les humains auraient au moins pu ne pas se déchirer entre eux. Quel image donnaient-ils de leur civilisation aux autres espèces ?

Cette question existentielle lui fit penser que la seule autre civilisation connue, en tout cas de lui-même, était la civilisation naine.

Une bouffée de haine le submergea. De nouveau, le souvenir de sa sœur riant aux éclats s’imprima dans sa tête pour ne plus en partir. Williams serra le poing. Le journal, qu’il tenait encore, se froissa brutalement dans un bruissement de papier. Il reposa violemment le café qu’il avait préparé. La boisson brûlante vola et atterrit sur sur son T-shirt.


 

Williams gronda et grimpa quatre à quatre les escaliers afin d’aller se changer. Il se re-prépara ensuite un café qu’il but plus calmement dans son bureau. Il avait beau être furieux, il fallait tout de même travailler.

La journée passa ainsi, dans un calme crispant. Le lendemain et le surlendemain s’écoulèrent de la même manière.

Le quatrième jour, Williams, alors qu’il passait près des baraquements de ses hommes de main, entendit l’un d’eux s’exclamer :

- Oui, tu as raison ! Y en a marre !

- Ouais, j’ai l’impression de travailler pour un fantôme ! renchérit un autre.

- Elle est passée où, hein, son autorité ?

Williams plissa les yeux et s’approcha doucement. Ce qu’il entendait ne lui plaisait pas du tout. Ce fut lorsqu’il entendit un garde crier « Ouais, il sert plus à rien » que Williams explosa. Oui, il n’avait pas été là, mais plutôt dans ses pensées, pendant quatre jours, et alors ? Il n’avait pas le droit à quelques jours de pause ? Il travaillait comme un dingue tout le restant de l’année et il devait maintenant s’expliquer à ses employés.

Il vit à peine Marco arriver et se placer à ses côtés. Il bondit dans la pièce et rugit :

- Ah oui, je n’ai plus aucune autorité ? C’est ça, c’est ça ! Allez, maintenant que vous vous êtes bien moqués de moi, venez vous faire punir et humilier devant tous les autres !

Les hommes de main présents dans la pièce frissonnèrent. Jamais, au grand jamais, ils n’avaient vu leur patron si furieux. Malgré ses paroles pas si violentes, tous sentaient la rage de Williams. Lentement, les hommes sortirent et se placèrent en ligne. Des punitions, ils en avaient connu beaucoup. Tous se demandaient jusqu’où Williams irait pour celle-ci.

Ce dernier inspira brusquement puis souffla, tentant de se calmer. Malheureusement pour les gardes, sa technique ne fonctionna qu’en partie et c’est les yeux brûlants qu’il s’approcha des fautifs.

- Alors, voyons voir, quelle pourrait être la punition la plus adaptée pour des hommes censés m’être loyaux, murmura Williams d’une voix désormais dangereusement calme, presque caressante.

Les accusés frémirent tandis que le reste des gardes, attroupé autour d’eux, esquissait pour la plupart un sourire moqueur. Soudain leur patron assena une violente gifle à celui qui, quelques minutes plus tôt, avait hurlé « Ouais, il sert plus rien ! ». Le garde retint une exclamation étouffée, et chacun avait entendu le bruit sonore qu’avait fait la main de Williams en heurtant la joue de son homme de main. Quand il retira sa main, toutes les personnes présentes purent admirer la marque rouge luisant sur sa pommette.

Le patron prit alors la parole d’une voix plus glaciale que jamais, une voix qui tranchait avec le feu de ses yeux :

- Vous recevrez cent coups de mon fouet le plus aiguisé chacun.

Tous déglutirent bruyamment mais acquiescèrent. Ce fouet était leur plus grande terreur. Un instrument aussi fin que destructeur. Williams ne l’utilisait que rarement, voulant économiser ses hommes. Cent coups de ce fouet signifiait qu’ils avaient vraiment dépassé les bornes.

Marco, le bras droit de Williams, partit et revint quelques minutes avec un martinet terrifiant. L’objet portait encore quelques traces de sang séché. Williams commença alors la punition.

Jamais ses gardes, qu’il avait pourtant sélectionnés parmi les plus endurcis dans les pires prisons des Etats-Unis, n’avaient hurlé aussi fort. Williams ne broncha pas malgré les gémissements des coupables et les grimaces des autres.

Enfin, pour le plus grand bonheur de tous, les cent coups de fouet furent atteints. Les hommes se relevèrent, tremblants, car il était déconseillé d'énerver encore plus Williams en faisant preuve de faiblesse dans ces moments-là.


 


 


 


 


 

Quelques heures plus tard, Williams sortit de son bureau et descendit les marches de l'escalier. Il se rendit dans la cuisine et se prépara un café dans lequel il trempa ses lèvres. Le liquide brûlant coula dans sa gorge, le réchauffant de l'intérieur. Il se passa distraitement la langue sur les lèvres tout en réfléchissant.

Il but son café puis le reposa sur la table haute en bois clair qui trônait au milieu de sa cuisine. Il remontait une à une les marches quand il eut l'illumination. Il trébucha et ne dut qu'à ses mains réactives de ne pas s'étaler dans les escaliers. Il se releva prestement et disparut dans son bureau. Il s'effondra lourdement dans le large fauteuil et attrapa la montre de son père.

- Tu te rends compte, papa ? chuchota-t-il à la montre. Ces salauds n'ont pas sauvé ….

Sa voix s'étrangla dans sa gorge et il dut s'interrompre tant l'émotion était forte. Après tant d'années, parler de sa sœur lui faisait toujours le plus gros effet.

- Il faut les punir, papa ! Ils ne l'ont pas sauvée alors qu'ils en avaient largement les moyens ! Et je viens justement de trouver la solution, ajouta-t-il dans un murmure, tout contre la montre. D'après ce que j'ai trouvé, les nains sont peu nombreux. La perte d'un seul membre est dramatique pour eux. Ils seraient près à tout pour le retrouver. Ils lanceraient des recherches, mobiliseraient tout le monde. Je n'ai donc qu'à en enlever un seul pour qu'ils se précipitent tous chez moi, dans mes griffes …

Williams et reposa sa montre et fit venir Marco et la Garde d'Elite. Il en sélectionna trois parmi eux, Marco, Aiko et Edward. Il fit sortir tous les autres, ferma la porte à clé puis s'approcha d'eux.

-Vous ignorez sans doute pourquoi je vous ai choisi, vous parmi les autress, commença Williams d'une voix neutre. C'est parce que vous êtes les plus impitoyables de ma garde, continua-t-il, une étincelle de fierté brillant dans ses yeux sombres. Et la mission que je vais vous confier nécessite d'être aussi impitoyable que vous.

Les trois hommes s'entre-regardèrent, s’enorgueillissant de la fierté qu'ils lisaient dans le regard de leur patron.

-Je crois que c'est la première fois qu'ils nous regardent comme ça, murmura Aiko.

Edward acquiesça mais Marco ne fit qu'hausser les épaules, ayant eu droit à ces honneurs plusieurs fois.

-Vous ai-je parlé de ma dernière découverte ? les interrogea Williams.

Tous secouèrent la tête. Williams soupira et leur expliqua tout ce qu'il savait à propos des nains. Cela prit plusieurs heures, et quand il eut enfin fini, la première chose qu'il fit fut de descendre se faire un café. Lorsqu'il remonta, Marco, Aiko et Edward lui demandèrent quelle était leur mission.

-Vous allez descendre dans leurs souterrains, oh pas très profond, jusqu'à ce que vous trouviez un nain puis vous me le ramènerez et piégerez toute la villa.

-Mais pourquoi ? Qu'ont-ils fait ? demanda Edward.

Williams plissa les yeux. Il ne leur avait pas expliqué ce qu'il avait découvert dans leurs laboratoires et ne comptait pas le faire.

-Depuis quand de mandez-vous des explications à votre patron ?

Edward baissa la tête et murmura des excuses. Williams se calma et leur ordonna de partir sans tarder.


 


 


 


 


 

Il patientait dans son bureau, avachi sur son fauteuil. Cela faisait presque deux jours que ses hommes étaient partis. Il attendait leur retour avec impatience. Il sirota une gorgée de son thé fumant – il lui arrivait de boire autre chose que du café – et on toqua à sa porte.

-Entrez, lança-t-il d'une voix claire et retentissante.

Jago, un des membres de sa Garde d'Elite, le seul autre qu'il avait prévenu de la mission d'Aiko, Marco et Edward, ouvrit la porte.

-Ils sont revenus, patron.

-Amène-les-moi, indiqua Williams.

Jago acquiesça et disparut. Il revint quelques instants plus tard accompagné des trois hommes et d'une petite créature à la fourrure chocolat. La créature était retenue captive grâce à de lourdes chaînes en métal. Williams félicita ses hommes puis les congédia. Il voulait être un peu seul afin d'étudier le représentant du peuple qui l'avait fait souffrir.

Mais à peine avait-il retiré ses chaînes au nain que celui-ci se jeta sur lui et le mordit profondément au poignet gauche. Williams poussa un cri de douleur et fit un brusque mouvement du poignet, envoyant valser le nain. Celui-ci se redressa, sonné, mais le hurlement de Williams avait ameuté Marco, qui ouvrit violemment la porte et se jeta sur le nain. Il le ligota d'un seul bras et l'assoma contre le mur d'un coup puissant.

-Merci Marco, heureusement que tu es là, fit Williams en s'essuyant le front.

-De rien, patron.

Sans poser de questions, Marco remit ses chaînes à la créature et appela Edward. Celui-ci apparut avec une solide cage en fer dans la main, pile à la taille du nain. Williams attrapa la créature, la jeta sans douceur dans la cage et referma brutalement la porte, qu'il scella à l'aide d'un lourd cadenas. Il déposa la clé au fond d'un des nombreux tiroirs de son bureau.

Le nain était prisonnier et ne sortirait que lorsqu'il l'aurait décidé.

John Robert Williams se réveilla avec une seule idée à l’esprit. Faire payer à ces misérables nains la mort de sa sœur. Juridiquement, ils étaient coupables de non-assistance à personnes en danger. Personnes au pluriel puisque des milliers, si ce n’est des dizaines de milliers, d’humains étaient morts du paludisme. Mais au fond du coeur de Williams, ils étaient coupables d’un crime bien plus grave : l’avoir privé de sa grande sœur chérie, la sœur qu’il aimait et qui l’aimait. Son coeur s’était brisé à l’instant où les médecins français lui avaient annoncé son décès. Sa vie n’avait plus jamais été la même. Finies, les soirées formidables où elle venait rien que pour lui. Envolés, les rires qui résonnaient dans la villa de Williams.

À partir de la mort de sa sœur adorée, toute joie s’était envolée de la vie de Williams et la tristesse s’était installée.

Il se leva et descendit prendre son petit-déjeuner dans la vaste cuisine, pièce inutile puisqu’il ne cuisinait pas. Il attrapa le journal rapporté par un de ses hommes de main et lut les gros titres. Un coup d’état au Mali, une attaque palestinienne en Israël, un attentat en France et la Corée du Nord qui montrait les dents. Williams soupira. Les humains auraient au moins pu ne pas se déchirer entre eux. Quel image donnaient-ils de leur civilisation aux autres espèces ?

Cette question existentielle lui fit penser que la seule autre civilisation connue, en tout cas de lui-même, était la civilisation naine.

Une bouffée de haine le submergea. De nouveau, le souvenir de sa sœur riant aux éclats s’imprima dans sa tête pour ne plus en partir. Williams serra le poing. Le journal, qu’il tenait encore, se froissa brutalement dans un bruissement de papier. Il reposa violemment le café qu’il avait préparé. La boisson brûlante vola et atterrit sur sur son T-shirt.


 

Williams gronda et grimpa quatre à quatre les escaliers afin d’aller se changer. Il se re-prépara ensuite un café qu’il but plus calmement dans son bureau. Il avait beau être furieux, il fallait tout de même travailler.

La journée passa ainsi, dans un calme crispant. Le lendemain et le surlendemain s’écoulèrent de la même manière.

Le quatrième jour, Williams, alors qu’il passait près des baraquements de ses hommes de main, entendit l’un d’eux s’exclamer :

- Oui, tu as raison ! Y en a marre !

- Ouais, j’ai l’impression de travailler pour un fantôme ! renchérit un autre.

- Elle est passée où, hein, son autorité ?

Williams plissa les yeux et s’approcha doucement. Ce qu’il entendait ne lui plaisait pas du tout. Ce fut lorsqu’il entendit un garde crier « Ouais, il sert plus à rien » que Williams explosa. Oui, il n’avait pas été là, mais plutôt dans ses pensées, pendant quatre jours, et alors ? Il n’avait pas le droit à quelques jours de pause ? Il travaillait comme un dingue tout le restant de l’année et il devait maintenant s’expliquer à ses employés.

Il vit à peine Marco arriver et se placer à ses côtés. Il bondit dans la pièce et rugit :

- Ah oui, je n’ai plus aucune autorité ? C’est ça, c’est ça ! Allez, maintenant que vous vous êtes bien moqués de moi, venez vous faire punir et humilier devant tous les autres !

Les hommes de main présents dans la pièce frissonnèrent. Jamais, au grand jamais, ils n’avaient vu leur patron si furieux. Malgré ses paroles pas si violentes, tous sentaient la rage de Williams. Lentement, les hommes sortirent et se placèrent en ligne. Des punitions, ils en avaient connu beaucoup. Tous se demandaient jusqu’où Williams irait pour celle-ci.

Ce dernier inspira brusquement puis souffla, tentant de se calmer. Malheureusement pour les gardes, sa technique ne fonctionna qu’en partie et c’est les yeux brûlants qu’il s’approcha des fautifs.

- Alors, voyons voir, quelle pourrait être la punition la plus adaptée pour des hommes censés m’être loyaux, murmura Williams d’une voix désormais dangereusement calme, presque caressante.

Les accusés frémirent tandis que le reste des gardes, attroupé autour d’eux, esquissait pour la plupart un sourire moqueur. Soudain leur patron assena une violente gifle à celui qui, quelques minutes plus tôt, avait hurlé « Ouais, il sert plus rien ! ». Le garde retint une exclamation étouffée, et chacun avait entendu le bruit sonore qu’avait fait la main de Williams en heurtant la joue de son homme de main. Quand il retira sa main, toutes les personnes présentes purent admirer la marque rouge luisant sur sa pommette.

Le patron prit alors la parole d’une voix plus glaciale que jamais, une voix qui tranchait avec le feu de ses yeux :

- Vous recevrez cent coups de mon fouet le plus aiguisé chacun.

Tous déglutirent bruyamment mais acquiescèrent. Ce fouet était leur plus grande terreur. Un instrument aussi fin que destructeur. Williams ne l’utilisait que rarement, voulant économiser ses hommes. Cent coups de ce fouet signifiait qu’ils avaient vraiment dépassé les bornes.

Marco, le bras droit de Williams, partit et revint quelques minutes avec un martinet terrifiant. L’objet portait encore quelques traces de sang séché. Williams commença alors la punition.

Jamais ses gardes, qu’il avait pourtant sélectionnés parmi les plus endurcis dans les pires prisons des Etats-Unis, n’avaient hurlé aussi fort. Williams ne broncha pas malgré les gémissements des coupables et les grimaces des autres.

Enfin, pour le plus grand bonheur de tous, les cent coups de fouet furent atteints. Les hommes se relevèrent, tremblants, car il était déconseillé d'énerver encore plus Williams en faisant preuve de faiblesse dans ces moments-là.


 


 


 


 


 

Quelques heures plus tard, Williams sortit de son bureau et descendit les marches de l'escalier. Il se rendit dans la cuisine et se prépara un café dans lequel il trempa ses lèvres. Le liquide brûlant coula dans sa gorge, le réchauffant de l'intérieur. Il se passa distraitement la langue sur les lèvres tout en réfléchissant.

Il but son café puis le reposa sur la table haute en bois clair qui trônait au milieu de sa cuisine. Il remontait une à une les marches quand il eut l'illumination. Il trébucha et ne dut qu'à ses mains réactives de ne pas s'étaler dans les escaliers. Il se releva prestement et disparut dans son bureau. Il s'effondra lourdement dans le large fauteuil et attrapa la montre de son père.

- Tu te rends compte, papa ? chuchota-t-il à la montre. Ces salauds n'ont pas sauvé ….

Sa voix s'étrangla dans sa gorge et il dut s'interrompre tant l'émotion était forte. Après tant d'années, parler de sa sœur lui faisait toujours le plus gros effet.

- Il faut les punir, papa ! Ils ne l'ont pas sauvée alors qu'ils en avaient largement les moyens ! Et je viens justement de trouver la solution, ajouta-t-il dans un murmure, tout contre la montre. D'après ce que j'ai trouvé, les nains sont peu nombreux. La perte d'un seul membre est dramatique pour eux. Ils seraient près à tout pour le retrouver. Ils lanceraient des recherches, mobiliseraient tout le monde. Je n'ai donc qu'à en enlever un seul pour qu'ils se précipitent tous chez moi, dans mes griffes …

Williams et reposa sa montre et fit venir Marco et la Garde d'Elite. Il en sélectionna trois parmi eux, Marco, Aiko et Edward. Il fit sortir tous les autres, ferma la porte à clé puis s'approcha d'eux.

-Vous ignorez sans doute pourquoi je vous ai choisi, vous parmi les autress, commença Williams d'une voix neutre. C'est parce que vous êtes les plus impitoyables de ma garde, continua-t-il, une étincelle de fierté brillant dans ses yeux sombres. Et la mission que je vais vous confier nécessite d'être aussi impitoyable que vous.

Les trois hommes s'entre-regardèrent, s’enorgueillissant de la fierté qu'ils lisaient dans le regard de leur patron.

-Je crois que c'est la première fois qu'ils nous regardent comme ça, murmura Aiko.

Edward acquiesça mais Marco ne fit qu'hausser les épaules, ayant eu droit à ces honneurs plusieurs fois.

-Vous ai-je parlé de ma dernière découverte ? les interrogea Williams.

Tous secouèrent la tête. Williams soupira et leur expliqua tout ce qu'il savait à propos des nains. Cela prit plusieurs heures, et quand il eut enfin fini, la première chose qu'il fit fut de descendre se faire un café. Lorsqu'il remonta, Marco, Aiko et Edward lui demandèrent quelle était leur mission.

-Vous allez descendre dans leurs souterrains, oh pas très profond, jusqu'à ce que vous trouviez un nain puis vous me le ramènerez et piégerez toute la villa.

-Mais pourquoi ? Qu'ont-ils fait ? demanda Edward.

Williams plissa les yeux. Il ne leur avait pas expliqué ce qu'il avait découvert dans leurs laboratoires et ne comptait pas le faire.

-Depuis quand de mandez-vous des explications à votre patron ?

Edward baissa la tête et murmura des excuses. Williams se calma et leur ordonna de partir sans tarder.


 


 


 


 


 

Il patientait dans son bureau, avachi sur son fauteuil. Cela faisait presque deux jours que ses hommes étaient partis. Il attendait leur retour avec impatience. Il sirota une gorgée de son thé fumant – il lui arrivait de boire autre chose que du café – et on toqua à sa porte.

-Entrez, lança-t-il d'une voix claire et retentissante.

Jago, un des membres de sa Garde d'Elite, le seul autre qu'il avait prévenu de la mission d'Aiko, Marco et Edward, ouvrit la porte.

-Ils sont revenus, patron.

-Amène-les-moi, indiqua Williams.

Jago acquiesça et disparut. Il revint quelques instants plus tard accompagné des trois hommes et d'une petite créature à la fourrure chocolat. La créature était retenue captive grâce à de lourdes chaînes en métal. Williams félicita ses hommes puis les congédia. Il voulait être un peu seul afin d'étudier le représentant du peuple qui l'avait fait souffrir.

Mais à peine avait-il retiré ses chaînes au nain que celui-ci se jeta sur lui et le mordit profondément au poignet gauche. Williams poussa un cri de douleur et fit un brusque mouvement du poignet, envoyant valser le nain. Celui-ci se redressa, sonné, mais le hurlement de Williams avait ameuté Marco, qui ouvrit violemment la porte et se jeta sur le nain. Il le ligota d'un seul bras et l'assoma contre le mur d'un coup puissant.

-Merci Marco, heureusement que tu es là, fit Williams en s'essuyant le front.

-De rien, patron.

Sans poser de questions, Marco remit ses chaînes à la créature et appela Edward. Celui-ci apparut avec une solide cage en fer dans la main, pile à la taille du nain. Williams attrapa la créature, la jeta sans douceur dans la cage et referma brutalement la porte, qu'il scella à l'aide d'un lourd cadenas. Il déposa la clé au fond d'un des nombreux tiroirs de son bureau.

Le nain était prisonnier et ne sortirait que lorsqu'il l'aurait décidé.

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