Chapitre 14 :

William crut faire un arrêt cardiaque en entendant cette phrase à double sens mais une douce chaleur l'avait parcouru quand il lui avait dit que c'était bon ce qu'il avait préparé. Serais-ce ça ? Le plaisir ? Mais il s'empressa de préparer les assiettes. Mais il sentit le magicien vouloir saisir son poignet. Ni une ni deux il le menaça avec une lame et un regard noir.

-Il va bien falloir que tu me laisses te toucher un jour si tu veux lutter contre ta nature Liam.

-Je n'y arrive pas. Je ne peux pas.

Il finit de préparer les assiettes et Caecilius les amena sur la table où ils s'assirent pour manger. L'un comme l'autre trouva le tout très bon. Puis le maître des lieux annonça :

-Sache William que voir que tu as autant évolué et que tu me prépare ce met délicieux me fait très plaisir.

Caecilius lui fait un sourire franc et de nouveau cette chaleur se diffusa dans le corps du brun. Le tout partant de son cœur.

-Caecilius est-ce que le plaisir se ressent comme une diffusion de chaleur dans le corps ?

-C'est ce que tu ressens ?

-Je crois.

-Chaque personne est différente et ressent les choses différemment mais je dirais bien que c'est ça. Tu éprouves du plaisir que je te dise que ton travail est bon ?

-Il semblerait.

-Tu as donc un cœur ?

William fronça les sourcils et lança ses lames à celui qui l'avait provoqué qui les arrêta d'un geste de la main entre ses doigts.

-Pas d'agression à table.

-Tu as lancé les hostilités.

-Bref donne ton assiette si tu as fini.

William lui donna son assiette maintenant vide. Caecilius après avoir reposer les lames de prédilection de son élève alla dans la cuisine et revint avec deux autres gâteaux. Il en donna un à William qui le mangea.

-Tu aimes mes livres ?

William releva le regard vers les yeux or du magicien dégagé comme il avait gardé ses cheveux plaqués en arrière. Il regarda ensuite le livre commencé toujours sur la table basse et revint sur le magicien.

-J'aime plutôt le style et la description des corps. Je vois aussi d'où tu tiens tes idées morbides.

-Sache que j'ai eu nul besoin de ce genre de lecture pour ça. Si tu veux, je peux t'en conseiller plein d'autres si cela te fait plaisir.

-J'aimerais beaucoup.

-Tu vois que tu éprouves du plaisir là Liam. Est-ce toujours compliqué comme tu semblais le penser ?

-Sur ce point là cela va c'est surtout le plaisir de procréation qui me semble complètement irrationnel.

-Ne soit pas pressée avant d'en arriver là. Il faut que tu te laisses toucher.

Caecilius termina son gâteau et William aussi. Ils rangèrent quand William demanda.

-Pour ton ménage tu as une bonne ?

-J'ai mieux.

Caecilius sortit de la cuisine et montra un aspirateur robot sous un meuble.

-Il passe tous les jours, tout seul et lui il ne crise pas pour le salaire.

-Je vois. Tu as réussi à quitter ton travail ?

-Oui je dois juste assurer un dernier show demain et après terminé mais le bar aussi est fini.

-Pourquoi ?

-Le patron est un pourri et il abuse de ses serveuses. Donc je compte le faire fermer. Certaines personnes méritent d'être mieux traité.

William repensa directement à la jeune serveuse qui avait été adorable avec lui. Il réfléchit un instant, elle semblait dans le besoin il faudrait qu'il lui trouve une place parmi les intendants qui font les tâches simples.

-Caecilius tu pourrais faire quelque chose pour moi ?

-Cela dépend.

-Il  y avait une serveuse assez jeune qui s'occupait souvent de moi à ton bar. Elle semblait dans le besoin en accumulant des heures je voudrai lui proposer un poste chez les Jones.

-Rassure moi cette jeune femme, elle est pas petite les cheveux châtain claire et des yeux vert ? Elle porte aussi un bracelet violet.

-Si c'est elle pourquoi ?

-Car elle était sur le point de se faire violer par le patron quand je suis arrivé. En effet dans le besoin. Mais oui je peux lui dire si tu veux. Dit moi elle t'aurait pas tapé dans l'œil ?

-Non elle à juste toujours été gentille avec moi et m'a pas mal aidé. Je l'ai récompensé souvent d'un pourboire en plus.

-Je vois. Ne t'inquiète pas je passerais le message. Bon je vais me laver.

Caecilius se dirigea vers la salle de bain et s'y enferma. Au vu de l'heure, William prit le livre et alla dans la chambre. Il se changea et s'allongea à plat ventre pour lire la suite du livre. Il se replongea dans cet univers qu'il appréciait mais qui était cet assassin ? Quand Caecilius sorti de la douche il trouva le salon dans le noir complet et seule la lumière venant de la chambre était allumé et traversait sous la porte. Il entra sans faire le moindre bruit.

Il vit alors William absorbé par sa lecture. La vision était presque trop belle pour le magicien qui aurait voulu figer cet instant. Il voyait le brun détendu à lire quelque chose qui lui plaisait. Mais il se devait de ne pas avoir d'attache. Aucune. Il avança donc et commença à monter sur le lit par dessus lui. Le brun sentit le lit trembler légèrement et remonta légèrement sa tête quand il se souvint qu'il n'était pas chez lui. Il saisit des lames qu'il avait préalablement cacher sous son oreiller et menaça l'intrus. Il fut qu'a moitié surprit de trouver Caecilius au-dessus de lui.

-Tout doux Liam ce n'est que moi. Range moi ça.

-Mais qu'est-ce que tu fous là ?

-C'est chez moi. Je fais encore ce que je veux.

-Tu ne dors pas sur le canapé ?

-Il est bien mais bon.

-Il est vrai que je suis chez toi je devrais prendre le canapé.

-Il faut que tu apprennes à avoir quelqu'un prêt de toi Liam. Dans ton lit.

-Et puis quoi encore ? Dormir avec toi même pas en rêve.

-Tu veux garder ton nom de famille oui ou non ? C'est toi-même qui a demandé mon aide.

-Peut-être mais....

-Mais ?

-Ton regard ne m'inspire pas. Maintenant.

Il donna un violent coup de pied au magicien au ventre pour qu'il ne soit plus au-dessus de lui à quatre pattes et seulement vêtu d'un sous-vêtement. Cela le remit debout au bout du lit. Il ricana doucement.

-Je pourrais aussi bien te dire qui est l'assassin et ainsi gâcher ton plaisir.

-Non tu n'oserais pas.

-L'assassin c'est....

-Ok ! Mais ferme là.

Caecilius fut content de son coup et s'allongea aux côtés du brun qui se gêna pas pour prendre le plus de distance avec lui. Cela fit rire le magicien qui brancha son téléphone.

-Chien galeux va.

Caecilius se retourna vers sa proie en ayant entendu ses paroles. Il lui résistait et il aimait ça. Il avança sa main quand :

-Tu bouges tu es mort, tu me touches tu es mort, tu essayes d'utiliser ton fil ou je ne sais quoi d'autre crois moi...

Le regard sombre de William rencontra celui or et il continua.

-Tu es mort.

Un grand frisson passa dans le corps du magicien qui se fit violence pour ne pas bouger.

-Entendu pas de leçon de contact ce soir. J'imagine que tu doit t'y faire mentalement. Mais il va bien falloir passer par là. Mais j'imagine que dormir avec moi est sûrement déjà pas mal pour toi.

-Si tu ronfles je t'étoufferais avec un oreiller.

-Quelle douce mort. Bon allons dormir. Ton assassin ne va pas s'envoler, ce livre t'attendra demain matin et demain soir.

-Merde mes parents. J'ai oublié de leur dire pour les cours du soir.

-J'en connais un qui va être puni.

-Caecilius !

Il lui tourna rapidement le dos et se couvrit des couvertures. Il claqua des doigts et la lumière s'éteignit. Le brun soupira et referma le livre pour le poser sur la table de chevet. Il tourna le dos au maître des lieux. Être aussi prêt de lui pour la nuit il n'aimait pas ça. Il se couvrit de la couverture et serra le coin de cette dernière contre lui. Il n'aimait pas cette situation mais il aimait le cocon chaleureux dans lequel il était. C'était tellement différent de chez lui et pour la première fois il n'avait pas plus envie de rentrer. Pas directement.

Il regarda dans la direction où se trouvait Caecilius par-dessus son épaule. Il était sa proie. Il voulait le modeler comme bon lui semblait. Il ne savait pas ce que cela impliquerait. Est-ce que jusqu'ici il avait suivi le schéma qu'il avait de lui ? Est-ce qu'il devenait ce qu'il voulait qu'il devienne ? Il n'en savait rien, il savait juste qu'il l'aidait et finalement il commençais à l'apprécier malgré tout. C'est ainsi qu'il trouva le sommeil aux côtés du magicien mais avec la plus grande distance possible entre leur deux corps. Au petit matin, William fut réveillé par les rayons du soleil traversant les rideaux. Il ouvrit doucement les yeux, une douce odeur lui arriva au narine. Il se redressa et vit que la place à ses côtés était vide. Il se leva et sortit de la chambre encore en pyjama. Il trouva Caecilius habillé, en cuisine à faire le petit déjeuner et totalement prêt.

-Tu es réveillé. J'espère que tu as bien dormi malgré ma présence.

-Je crois que ça va.

-Bien c'est prêt dans cinq minutes. Tu devrais aller t'habiller. Ah moins que tu ais autre chose en tête.

-Je vais m'habiller.

Caecilius ricana alors que le brun alla s'habiller. Une fois fait il alla se brosser les cheveux et quand il revint tout était déjà prêt sur la table. William écarquilla les yeux devant ce festin préparé pour lui par les mains de son professeur. Il hésita presque à manger tellement il trouvait que c'était sûrement trop.

-Un problème ?

-Pourquoi tu te donne du mal comme ça ?

-Parce que tu dois bien manger et cela me fait plaisir.

William soupira et mangea une première bouchée. Il crut sentir la chaleur se diffuser dans tout son être. Caecilius à dit que cela lui faisait plaisir. Est-ce pour cela que ses attentions voir tous ses repas ne semblent pas avoir le même goût ? Ils sont plus chaleureux et sûrement plus...empli de plaisir. Enfin il n'était pas sûr. Le plaisir, la joie, tout cela lui était inconnu. Cela lui avait été inutile durant 24 ans et maintenant on lui sort qu'il est préférable de savoir ce qu'est le plaisir pour comprendre le plaisir charnel dont Caecilius semble faire éloge. Pour que la tâche de la descendance soit moins un poids en soit. Cela semblait si compliqué pour lui. Il sentit un contact sur sa joue. Sans savoir le pourquoi du comment il recula violemment tellement qu'il en tomba au sol. Il vit alors le maître des lieux à ses côtés, ce qui le surprit.

-Je me disais aussi. Cela fait trois fois que je t'appelle mais au vu de ta réaction j'imagine que tu étais dans tes pensées.

Caecilius s'agenouilla devant lui toujours au sol.

-Ce soir, pas d'exception possible. Je te toucherais Liam.

Ce dernier serra des poings mais se maîtrisa. Ils se relèvent et finissent de manger pour aller ensuite chez les Jones. Là bas ils se font arrêter par le père. Il semblait pas du tout de bonne humeur. Un drôle de frisson passa chez les deux hommes.

-Puis-je savoir d'où vous venez ?

William s'écrasa presque instantanément. Caecilius s'avança en voyant cela et lui répondit.

-J'ai donné des cours du soir à William en extérieur pour qu'il s'habitue à beaucoup de choses. Comme la foule et le contact. Pardonnez ma négligence j'ai par mégarde oublié de vous prévenir monsieur Jones.

Un silence s'installa mais la tension ressentit s'estompa et le père répondit.

-Je vois. Ce n'est pas plus mal en soi. Mais prévenez moi la prochaine fois.

-En parlant de ça comme monsieur William souhaite abréger et faire en sorte que les cours ne soient plus pour très longtemps. Je lui ai proposé des cours du soir tous les soirs.

-Vous allez sortir tous les soirs ?

-En quelque sorte mais ce serait trop long pour moi de vous expliquer tout mon processus accéléré. Donc m'autorisez vous à éduquer votre fils ainsi le soir et ce jusqu'à ce qu'il trouve sa fameuse Juliette.

-Je t'ai déjà accordé carte blanche Caecilius. Cela reste inchangé du moment que mon fils soit potable pour dans deux semaines.

-Dans deux semaines père ?

-Oui j'ai réussi à avoir l'accord pour une soirée. Et crois moi j'ai eu du mal avec le scandale que tu as mis au dernier bal.

-Oui...

-Alors mon fils serait-il prêt ?

-Je veillerais à ce qu'il le soit.

Les yeux de Caecilius se mirent à briller. Charles quitta les lieux et William s'approcha sans être trop prêt. Il vit le regard du magicien quelque chose en lui le fit se reculer directement de plusieurs mètres.

-Mes émotions débordent à ce point Liam ?

-Il semblerait. Il faut que tu te calmes.

-File une lame.

-Pourquoi ?

-Pose pas de question où tu vas morfler.

Un frisson lui parcourra le dos et il lui lança une de ses lames qu'il récupéra. Le magicien sentait ses émotions le submerger. Depuis ce matin il se retenait. Il s'était levé avant même les premiers rayons du soleil. Pas qu'il n'aimait pas être au prêt du brun mais s'il était resté il savait qu'il repartirait avec une autre morsure. Une fois la fine lame récupéré il se l'énfonça dans la main. Le sang s'écoula de sa paume gauche. Alors que les yeux du brun s'écarquillent. Il ne s'attendait pas à ce qu'il se mutile directement.

-Il te manque vraiment une case.

-Si tu savais. Mais...je vais mieux.

-Tu es vraiment bizarre.

-Le bizarre il est ton professeur et il a de bon livre. Le bizarre.

Caecilius retira la lame et lécha sur toute la longueur le sang. Une fois fait, il lécha cette fois le sang sur sa main. C'est une fois le tout enlevé qu'il remit son gant. Il rendit sa lame au brun qui l'a rangea.

-Pourquoi tu as menti pour cette nuit ?

-Moi j'ai menti ?

-Oui tu as dis qu'on était sorti pour que tu m'apprennes le contact et la foule.

-Je n'ai simplement dit qu’une partie de la vérité. La foule ça va tu gères mais le contact c'est compliqué. Ce soir, que tu le veuille ou non, je toucherai ton corps.

Caecilius avança pour rentrer dans le manoir quand il entendit la voix de William.

-Caecilius ?

Il se retourna pour le regarder directement.

-Tu le sais d'avance mais par instinct je ne me laisserais pas faire et tu le sais.

Ce dernier afficha un sourire plus grand.

-Mais je n'attends que ça Liam ~

Un nouveau frisson glissa sur la colonne de William alors que dans la poche du magicien une notification disant que son colis était en cours de livraison et qu'il serait chez lui à 20 heures ce soir même.

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