Chapitre 14 - Et rebelote

Par Froglys

Une douleur lancinante à la tête me réveilla. Un sol dur et froid ne fut pas un agréable réveil. Je n'ouvrais pas les yeux, ma tête cognait si fort que je n'entendais rien. Garder mes paupières closes m'aidait à avoir moins mal même si la douleur n'en restait pas moins alarmante. J'étais vraiment tombée brutalement. Je me risquai à ouvrir les yeux au bout de longues minutes épouvantables.

L’obscurité régnait majoritairement dans l’endroit dans lequel je me trouvais. Je ne cherchais à en savoir plus à cause de la sensation d’éclatement dans mon cerveau. Je refermais les yeux et me concentrais sur mes autres sens. Je sentais le lieu dans lequel je me trouvais, bouger. De légères secousses faisaient trembler mon corps. Le son de bois tombant sur de la pierre se faisait entendre, sûrement un fiacre.

Elle heurta une pierre et je lâchai un gémissement de douleur. La calèche dévia sur la droite, me balançant sur le flanc gauche de la carriole. Mon dos tapa brutalement ce qui semblait être du bois au son. Je grognai de douleur mais ma migraine s’était peu à peu dissipée.

La voiture s’arrêta. Le chauffeur semblait descendre de son siège et se déplacer jusqu’à arriver derrière son véhicule. Il déverrouilla le loquet de la porte arrière et ouvrit doucement le battant.

Et la lumière fut ! Plaisantai-je intérieurement.

Cette phrase était tirée d’une vieille histoire racontée dans la campagne. Je remarquais qu’il n’était pas bon de rester avec Léoni. Un peu de douleur et de détresse et je sortais des choses sans queue ni tête.

Je fus un court instant éblouie par la lumière du soleil mais je repris rapidement mes esprits pour découvrir mon kidnappeur.

Il avait des yeux rouges. Il ressemblait fortement à une bête sauvage enragée.

Ah non... C’était juste une créature velue avec de grands yeux jaune injectés de sang. Je voyais flou mais ses yeux brillaient dans le noir, et il était complètement recouvert de sang. Il s’approcha de moi et leva ses bras vers le haut. Un pieu en métal apparut entre ses mains. Il se pencha au-dessus de mon corps et me regarda en penchant sa tête, un coup vers la droite puis vers la gauche, comme s’il cherchait à déterminer mon sens. Il poussa un petit cri en sautant sur mon corps faible et blessé. Son arme vint se caler dans mon épaule droite et mon ennemi retomba lourdement sur mon corps, me coupant le souffle un instant et me brisant sûrement plusieurs côtés. La créature enfonça profondément le pieu de fer, allant même jusque dans le bois. La douleur était épouvantable, je n’arrivai pas à hurler, mon cri de douleur resta coincé dans ma gorge. Mon épaule était fixée par un pique dans une calèche.

Il se releva sans prendre l’arme qui était toujours plantée dans mon épaule. Il fit apparaître un second pieu de métal et exécutait encore une fois son enchaînement sur ma jambe gauche. Le morceau de fer m’arracha une nouvelle plainte. Mes yeux voulaient se fermer mais ma conscience me l’interdisait. Cependant la douleur était si forte que je ne pus résister encore une fois à l’appel de l’inconscience.

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