Chapitre 14 : Le goût amer du sang
Einold
Le roi fixait sans la voir la liasse de parchemins disposée devant lui. Le nom de la province de Listène, mentionné dans le premier paragraphe de ce rapport sur les productions agricoles, l’avait transporté vers Arc-Ansange. Abzal devait y être arrivé depuis quelques jours maintenant. Quel accueil lui avaient réservé ses fils ? Il les avait déjà vus se jeter dans ses bras ouverts, une fois où il avait lui-même effectué le déplacement avec son frère. Puis leur attitude avait changé du tout au tout lorsqu’ils s’étaient tournés vers lui. Leurs sourires s’étaient effacés, ils s’étaient inclinés, plus empruntés encore que les filles du seigneur Godmert. Sur le moment, il avait ressenti une bouffée de jalousie pour Abzal avant de se résigner. Comment pouvait-il en être autrement ? Il les voyait une ou deux fois l’an. De temps en temps, taraudé par la culpabilité, il se promettait d’augmenter la fréquence de ses visites, mais dès qu’il posait le regard sur leurs visages fins, sur leurs yeux bleus profonds, sur leurs boucles noires aux reflets rougeoyants, c’était elle qu’il voyait. Almena. La ressemblance était telle qu’elle le frappait en plein cœur, menaçait de lui couper les jambes. Et il ne pensait plus qu’à fuir, incapable d’honorer la promesse faite à la reine sur son lit de mort.
La porte s’entrouvrit en l’extirpant de sa rêverie.
– Sire, le seigneur Barnoin demande à vous voir, annonça le garde.
Einold sentit la tension de son ventre se relâcher à la pensée de la figure enjouée du grand prévôt : après vingt ans de service, il était ce qui se rapprochait le plus d’un ami. Sa visite lui changerait les idées.
Pourtant, lorsque le petit homme pénétra dans le cabinet, sa moustache ne frémissait d’aucun sourire. Il croisait les bras sur son sympathique embonpoint en dansant d’un pied sur l’autre et son salut fut empreint d’une inhabituelle raideur.
– Mes baillis ont été appelés ce matin dans le faubourg des lavoirs, Sire. Une famille entière retrouvée égorgée.
Einold fronça les sourcils, à la fois contrarié par cet accroc à la paix dans sa cité et surpris que d’Elmond tienne à l’informer de ce qui n’était, somme toute, qu’une affaire courante dans ses attributions.
– Si je me permets de vous importuner à ce propos, Sire, c’est qu’il s’agit des parents d’Agnès, laissa tomber Barnoin, la bouche tordue à l’idée d’infliger cette nouvelle à son souverain.
Celui-ci se redressa brutalement sur son siège, au point que l’arrière de son crâne cogna le haut dossier du fauteuil. Agnès… la fille de cuisine qui avait disparu quelques heures après la mort d’Almena. Est-ce que la frustration de douze années sans aucune piste allait prendre fin ?
– Est-ce qu’elle… fait partie des corps qu’on a retrouvés ? souffla-t-il en s’efforçant de calmer les battements de son cœur.
– Oui, Sire. Les voisins l’ont reconnue, même si elle a changé. Ils ne l’avaient pas vue depuis… Mais ils sont formels.
Le grand prévôt se frotta les mains comme pour en faire surgir les mots qu’il cherchait.
– Il y a autre chose, Sire. Je crois que vous devriez venir pour juger par vous-même.
Une heure plus tard, le roi et sa garde arrivèrent dans le faubourg des lavoirs au grand émoi des résidents. Les soldats formèrent un cercle tandis qu’Einold et Barnoin mettaient pied à terre derrière eux pour pénétrer dans la masure. Les murs en planche doublés de chiffons malpropres, dépourvus d’ouverture, donnaient à la seule pièce l’aspect d’une tanière abandonnée par des occupants sauvages. Une violente odeur de charogne assaillit Einold dès qu’il franchit le seuil. Les corps que les baillis avaient alignés entre la table bancale et la paillasse défraîchie montraient déjà des signes de pourrissement ; les voisins n’avaient pas dû s’inquiéter très vite.
Un foulard sur le nez, il s’approcha pour les détailler, sous l’œil anxieux de Barnoin. Un homme et une femme d’âge mûr, un adolescent et une fille d’une trentaine d’années. Il voulut se convaincre que le visage de cette dernière lui était familier, mais à la vérité, il n’était pas sûr de l’avoir regardée lorsqu’elle servait la reine. Et même s’il l’avait fait, il n’en aurait pas gardé cette image : boursouflée, bleuie, couverte de croûtes de sang noires et de mouches. Cependant, si les voisins l’avaient reconnue, il lui fallait admettre que c’était bien Agnès. La colère lui tirailla la nuque : trop tard pour lui faire payer son implication dans la mort d’Almena ou pour lui demander pourquoi…
Il se tourna vers Barnoin avec un signe du menton. Jusque là, il n’avait rien vu qu’il ne sache déjà. Le grand prévôt s’avança à son tour vers les cadavres. À la surprise d’Einold, il ne s’arrêta pas devant la fille, mais au pied du gamin. Jetant un dernier regard inquiet au roi, il fit signe au bailli qui les avait accueillis. L’homme s’accroupit près de la tête, plaça deux doigts gantés sur chacune des paupières et les souleva doucement, révélant des prunelles d’un bleu délavé.
Einold porta la main à son cœur en reculant comme sous l’effet d’un coup.
– Sire… implora d’Elmond en se précipitant vers lui.
Mais il s’arrêta, effrayé par la fureur qui transpirait du souverain.
– C’étaient donc ses monstres… murmura le roi. Ils me l’ont enlevée…
– Sire… répéta Barnoin, il faut rester mesuré dans vos déductions. Il faut…
– Je vais les exterminer, seigneur Barnoin, siffla Einold entre ses dents serrées à se fendre. Tous les bouchevreux, jusqu’au dernier. Je les punirai de me l’avoir prise.
***
Themerid
Les princes filaient depuis plusieurs heures, changeant de trajectoire chaque fois qu’ils apercevaient quelqu’un. Themerid encourageait le brave Baliste qui, docile, maintenait le train de ses gigantesques foulées. À un rythme infernal, le palefroi avalait les chemins, traversait les taillis, cassant les branches qui claquaient comme des coups de fouet, soulevant par gerbes l’épais tapis de feuilles sèches. Derrière lui, un nuage de poussière s’élevait mollement dans l’air aride comme la fumée d’un incendie. Themerid n’avait qu’une idée : mettre le plus de distance possible entre eux et le marché ; entre le regard halluciné de son frère et ce qu’ils venaient de vivre.
Le claquement des sabots de Baliste, larges comme des tonnelets sur la terre battue des chemins, et le roulement familier de son dos puissant finirent par apaiser le garçon. La peur s’atténua mais l’humiliation et l’amer sentiment de la trahison d’Abzal perduraient. La lumière avait viré vers le jaune du soir quand il arrêta Baliste à la lisière d’un bois.
– Je crois que nous sommes perdus, constata-t-il en regardant vaguement autour d’eux.
Les deux garçons mirent pied à terre et s’assirent sur une grosse pierre plate à l’ombre. L’odeur d’herbe sèche et le calme de l’endroit, contraste saisissant avec le brouhaha du marché et le tonnerre de la course, plongèrent Themerid dans une légère torpeur. Fatigué de ressasser les évènements et de chercher en vain des mots qui les consoleraient tous les deux, il laissa dériver ses pensées, ponctuées par les trilles discrets d’un pinson et les pas tranquilles de Baliste sur les feuilles mortes du sous-bois. Un visage doux, parfait, penché sur lui, portant sur chacun de ses traits l’amour maternel, flottait dans son esprit épuisé.
À ses côtés, Venzald s’agitait encore, passant sans cesse la main dans ses cheveux, les joues humides de pleurs.
– Il nous a jeté de la merde ! lâcha-t-il au bout d’un moment, ses yeux bleu sombre écarquillés par le souvenir de la scène. Il parlait de nous comme si nous ne pouvions même pas comprendre ! Comme si nous n’étions pas humains !
Il ponctuait chaque phrase par un coup de poing sur son genou, si violent qu’il devait se faire mal. Themerid cherchait des arguments de réconfort, mais le choc avait été tel pour lui aussi que rien ne lui venait.
– Il était en colère, finit-il par dire, sans y croire lui-même. À cause du blé de cendre.
– Qu’avons-nous à voir là-dedans ? cria Venzald en écartant les mains.
– Rien, en effet, souffla Themerid. Je ne pensais pas que nous pouvions faire l’objet d’une telle aversion. Ni provoquer un tel dégoût.
– C’est horrible, gémit Venzald, tandis que des larmes coulaient de nouveau sur son visage. Voici deux fois en quelques jours qu’on nous traite comme des choses répugnantes...
Themerid serra la main de son frère dans la sienne. Venzald s’apaisa un peu.
– Et Abzal, et les autres, murmura-t-il après un long silence. Pourquoi ne rien nous avoir expliqué ? Pensent-ils donc tous que nous sommes trop faibles pour entendre la vérité ?
– Je ne sais pas, répondit son frère. Je ne comprends pas qu’Abzal nous ait menti.
– Et la raison de notre présence ici ! Nous vivons là pour notre protection, nous avons été couvés loin de Terce ! Quelle humiliation : nous nous pensions forts, promis à un avenir plein de gloire, et nous découvrons que nous sommes gardés comme des chouvreaux ! Qui a bien pu empoisonner notre mère ? Nous priver d’elle ?
– Peut-être qu’ils le savent ? avança Themerid. Abzal, Godmert, et tous les autres...
– Je ne veux pas les voir !
– Moi non plus. Pas encore.
Themerid tourna la tête pour vérifier que Baliste ne s’éloignait pas trop. Le grand gris, dont la robe trempée séchait rapidement, somnolait à une trentaine de pas sous le couvert des arbres.
– Tu penses que Flore, Elvire ou Alix savent pourquoi nous vivons chez leur père ? interrogea soudain le garçon.
– J’espère que non ! répondit Venzald, affligé. Je ne pourrai plus les regarder en face si elles voient en nous de pauvres orphelins à protéger !
– Ou alors elles sont au courant et cela expliquerait pourquoi Elvire nous mép....
Themerid s’interrompit en grimaçant, la main serrée sur sa chemise. Une douleur aiguë lui perçait la poitrine. Sa respiration devint saccadée.
– Qu’est-ce qui t’arrive ? s’écria Venzald.
– Rien, ne t’inquiète pas, mentit-il. Ce doit la chaleur. J’ai très soif.
Venzald lui saisit le bras, le força à tourner son visage vers lui pour l’observer.
– Tu vas mal, c’est ma faute ! J’ai réagi comme un enfant au marché et je t’ai obligé à faire n’importe quoi ! Nous allons rentrer.
– Non ! s’exclama Themerid en relevant le menton pour prouver sa détermination. Je me sens déjà mieux et ce serait trop facile. Laissons-les s’inquiéter un peu. Nous reviendrons à la nuit.
– D’accord. Nous allons chercher un ruisseau pour que tu puisses boire.
Ils se levèrent pour rejoindre Baliste dans le sous-bois. Pour la première fois, Themerid percevait son propre poids qui pesait sur l’épaule de son frère. Sa démarche hésitante gênait celle de Venzald comme une entrave. Il n’avait jamais accordé de pensées à l’harmonie de leurs deux corps, mais sa disparition lui donna la nausée. Il s’efforça de se redresser pour accélérer l’allure, mais ne tint pas longtemps. Il s’agrippa à la chemise de son jumeau qui l’encouragea doucement.
***
Venzald
Soutenant son frère autant qu’il le pouvait, Venzald pénétra dans la forêt pour rejoindre Baliste. Themerid tirait sur son épaule et peinait à mettre un pied devant l’autre.
Malgré l’inquiétude qui l’étreignait, il remarqua comme il faisait sombre. Le soir était tombé sans qu’ils y prennent garde et la lumière avait fui le bois. Alors qu’il se demandait comment les hisser tous deux en selle, des craquements retentirent derrière eux. À peine eurent-ils le temps de se retourner qu’un homme surgit entre les arbres, brandissant vers eux une longue épée, au métal vieilli mais au tranchant affûté. Il était vêtu de haillons, ses pieds entourés de bandes de toile grossières. Ses yeux brillèrent de convoitise à la vue des armes scintillantes des princes et ses lèvres s’étirèrent en un sourire difforme. Venzald sentit la peur lui traverser le corps, propulsée par son propre cœur et par celui de Themerid. Celui-ci attrapa par réflexe la main de son frère lorsque l’homme s’approcha.
Il désigna les épées par des gestes et des grognements incompréhensibles. Les princes détachèrent les fourreaux en tremblant et laissèrent tomber les armes à ses pieds. Pendant qu’il les ramassait, Venzald sortit discrètement de sa ceinture le minuscule poignard offert par le forgeron. Puis le regard de l’homme se porta sur Baliste. Il tendit une main avide vers le mors et Themerid ne put retenir un geste pour l’en empêcher. Le voleur crut qu’il le menaçait. Il pivota vers lui et frappa la jambe du garçon de sa lame. Venzald ne prit pas le temps de réfléchir : il planta son couteau dans la poitrine du brigand. Celui-ci cracha un jet de sang dans un écœurant gargouillis tandis qu’il se figeait, puis lâcha sa rapière et les armes des princes. Encore debout, il avança d’un pas vers Themerid, les yeux exorbités. Venzald plongea sur l’une des épées en entraînant son frère. Il la sortit du fourreau en se redressant et, hurlant pour se donner du courage, il l’abattit de toutes ses forces en diagonale vers l’épaule de leur assaillant. La lame aiguisée atteignit la base du cou, trancha les chairs et se bloqua dans l’épine dorsale. Surpris, le garçon lâcha la poignée. Le larron tomba en arrière en emportant l’épée, tandis qu’un bouillonnement rouge jaillissait de sa gorge taillée. Le flux diminua peu à peu et l’homme demeura là, immobile, bouche et paupières béantes.
– Il est mort, murmura Venzald.
Il tendit le bras pour récupérer l’arme, mais elle était coincée et il dut mettre un pied sur le torse sanglant du cadavre pour pouvoir l’en extraire. Il était en transe, détaché de l’instant comme si un autre que lui avait accompli ses derniers gestes. Pourtant il ressentait encore le parcours de la lame à travers le corps de cet homme jusqu’au choc dans l’os. Il n’osait regarder son frère après ce geste, d’autant que celui-ci restait muet. Un terrible tremblement s’empara de son bras meurtrier et la nausée lui contracta l’estomac. Il inspira profondément à plusieurs reprises. Quand il reprit enfin le contrôle de son corps, il perçut alors celui de Themerid comme un poids mort sur son épaule. Sa main était crispée sur sa poitrine et la même grimace de douleur qu’il affichait un peu plus tôt déformait ses traits.
Venzald regarda la jambe de son jumeau. Une large tache de sang assombrissait la toile du bouffetin au niveau du tibia.
– Peux-tu monter en selle ?
Mais Themerid ne répondit pas, il tenait à peine debout. Venzald essaya en vain de les hisser tous deux sur le roussin.
S’exhortant au calme, il regarda autour de lui. Il allait falloir continuer à pied pour trouver de l’aide. Le crépuscule avait emporté les couleurs du sous-bois, mais le garçon distinguait encore les contours noirs des troncs qui les cernaient de toutes parts. Par où aller ? Il ne savait pas s’orienter et ne se rappelait plus par où ils étaient venus. Ils se trouvaient si loin d’Arc-Ansange, maintenant. Du seul endroit qu’ils connaissaient vraiment. Venzald sentit la panique le gagner à nouveau. Soutenant Themerid du mieux qu’il pouvait, il décida de sortir du sous-bois. Baliste poussa un bref hennissement qui le fit frissonner. Il franchissait les derniers arbres quand une silhouette se dessina à quelques pas de lui. On les attaquait encore ! Il voulut tirer son épée mais le poids de son frère les entraîna à terre. Impuissant, il entendit l’intrus courir vers eux.
Eh bien, on dirait que les choses se précipitent un peu. La haine du roi pour les bouchevreux (il est bien prompt à sauter aux conclusions, mais c'est le chagrin qui parle), les princes livrés à eux-mêmes après un choc pareil... Ouh, je me demande sur qui ils sont encore tombés. Ami ou ennemi ?
En effet, ce bon roi si réfléchi perd tout bon sens dès qu'il s'agit des bouchevreux... Et pas forcément à cause du chagrin : rappelle-toi que dans la première partie, il a fait exécuter un jeune homme sur la seule foi de la couleur de ses yeux !
Quant aux princes, je leur en fais un peu baver, c'est vrai. Mais sinon il n'y aurait pas d'histoire ;)
Merci pour ta lecture et ton commentaire !
La première partie du chapitre est super intéressante. J'ai l'impression qui lance véritablement l'histoire. (D'ailleurs ça ferait un excellent premier chapitre ^^). Je me demande si ce ne serait pas judicieux de la placer un petit peu plus vite (bon après je suis biaisé par la lecture en décalé).
Le dérapage d'Einold est compréhensible mais effrayant, j'ai bien peur que ça n'aille pas en s'arrangeant. La chasse au bouchevreux risque de faire réagir son frère^^ Enfin, pressé de voir ce qu'Abzal pensera de ce revirement.
L'Ordre paraît un coupable idéal pour ce crime mais on en sait encore trop peu...
Les jumeaux sont véritablement confrontés au danger pour la première fois. Pour le coup, j'ai bien senti le handicap de leurs corps liés dans chacune des phrases. L'impuissance quand on a un frère blessé...
Peut-être pourrais-tu plus développer leur réaction après avoir tué le brigand. C'est la première fois qu'ils sont confrontés à une situation aussi extrême, non ?
La relation des jumeaux est vraiment de plus en plus intéressante de mon point de vue, j'ai hâte de les voir réagir à d'autres dangers.
Bref, j'ai beaucoup aimé ce chapitre, vraiment beaucoup. ^^
Une petite remarque :
"Surpris, le garçon lâcha" -> choqué ?
Un plaisir,
A très vite !
Et en effet, les princes sortent de leur zone protégée pour la première fois. C'est rude pour eux mais ça leur permet de devenir plus actifs dans l'histoire !
Tant mieux si tu as senti le handicap que peut représenter leur fusion : je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais voulu en faire un vrai handicap, j'ai plutôt choisi de montrer qu'ils vivaient très bien avec, mais je pense que c'est une erreur et que c'est un des aspects que je devrais beaucoup plus "exploiter".
Quant à leur relation, j'y ai aussi beaucoup travaillé ! Ou plus exactement, j'ai beaucoup retravaillé leur individualité et leurs différences. Dans la première version, on n'arrivait pas à les différencier, ce qui empêchait les lecteurs de les trouver attachants.
Bref, tu vois que tu mets le doigt sur beaucoup de points importants ! Tu as un très bon instinct de commentateur !
Contente que ça te plaise toujours, surtout qu'en majorité, les lecteurs ont vraiment adhéré à partir de la partie 3, alors si tu es déjà enthousiaste, ça devrait être d'autant plus vrai ;)
Merci pour ton retour !
Ça doit être traumatisant d’être amené à tuer quelqu’un de la sorte, surtout la première fois, alors qu’on ne s’est jamais battu pour de vrai. Mais je crois qu’il n’y avait rien d’autre à faire.
C’est un dromadaire (plus rapide que le chameau) qu’il leur faudrait à la place du cheval : il pourrait s’accroupir pour les laisser s’asseoir. :-)
Avant que le roi ne fasse tuer toutes les personnes aux yeux très clairs, il faudrait que quelqu’un lui dise que ce n’est pas un signe distinctif des bouchevreux. Si cette famille est vraiment responsable de l’empoisonnement de la reine, les coupables ont déjà été punis. Alors ce serait insensé d’aller tuer tous les bouchevreux (même si on savait les reconnaître). Il aura l’air malin le jour où la population apprendra qu’il a massacré des innocents.
Maintenant, je vais jouer les empêcheuses d’écrire en rond avec deux questions :
— Après la mort, la cornée s’opacifie ; je ne sais pas dans quelle mesure on peut encore discerner la couleur des yeux d’un cadavre de plusieurs jours. Si tu n’as pas l’information, Danan-Omeci pourra certainement te renseigner.
— Si Themerid a un problème de cœur, est-ce normal qu’il se manifeste aussi longtemps après l’effort ?
Coquilles et remarques :
— sur leurs yeux bleus profonds, [Ce sont leurs yeux qui sont profonds ou le bleu ? Je pose la question parce que ça change l’accord.]
— Est-ce que la frustration / Est-ce qu’elle… fait partie [Je propose : « La frustration de douze années sans aucune piste allait-elle prendre fin ? »]
— Jusque là, il n’avait rien vu qu’il ne sache déjà [Jusque-là]
— C’étaient donc ses monstres… murmura le roi [ces monstres ? des monstres?]
Je n'avais pas pensé aux dromadaires à la place des chevaux, tiens ! Dommage, ça aurait pu être surprenant ! Mais je m'y connais mieux en chevaux, j'ai joué la sécurité ;)
En fait, presque personne, à part les bouchevreux eux-mêmes, ne sait que les yeux bleus ne sont pas révélateurs. Et pour pousser le truc, on peut même se dire que les bouchevreux n'ont pas intérêt à le dire : tant que les gens se focalisent sur ceux qui ont les yeux clairs, ils risquent moins de se faire lyncher. Et ceux qui ont les yeux clairs peuvent toujours protester de leur innocence, personne ne les croit...
Je reviens sur tout ça plus tard dans ce tome et surtout dans le tome 2 (enfin c'est un objectif de correction).
Ouuuh, très bonne question, la couleur des cornées après la mort ! Tu as raison, je vais poser la question. Mais ça fait longtemps que je n'ai pas vu Danan-omeci sur le forum.
Le problème de coeur de Themerid est plus déclenché par le stress que par l'effort (mais j'avoue que c'est sans aucun fondement médical : j'ai pris une liberté, là).
Rhaaa ces affreuses coquilles !
J'ai une question : dans tes retours, je n'arrive pas à savoir si tu aimes où pas et si tu passes un bon moment en me lisant. Tes remarques sont très pertinentes et je les prends toutes précieusement en compte, mais ça me plairait aussi d'avoir ton ressenti ;) Ou alors tu me le diras à la fin ?
En tout cas, merci pour tes retours et ta lecture ! A très vite !
Un écrémage / génocide s'annonce, et Abzal va le prendre très très très mal. Surtout si Einold vient à l'apprendre. Et son secret n'est plus sauf avec la parfumeuse...
La fuite éperdue pour fuir ses problèmes, check. Purée les pauvres :( Et donc l'un aurait un coeur un peu moins fort ? Intéressant...
On voit qu'ils n'ont pas l'habitude de combattre "pour de vrai", le choc de donner la mort...
Et paf, un autre problème arrive... ou un sauveur ? ^^
Et de son côté, Einold pète un peu les plombs, en effet.
En tout cas, ta vitesse de lecture me fait très plaisir : j'imagine que ça te plaît, vu le nombre de tes commentaires ! D'ailleurs, je te remercie : c'est vraiment très sympa de suivre tes impressions et tes hypothèses au fur et à mesure ♥
Pour la 1ere partie, dit donc, il fait pas dans la demi mesure le roi. Faudrait qu'il consulte et qu'il apprenne à faire le deuil hein 😅
En effet, le roi aurait besoin de quelques années de thérapie, il st clairement dépressif, hein. Mais décidément, comme je n'ai pas trouvé de psy parmi mes nombreux personnages, ça ne va pas aller en s'arrangeant...
J’ai adoré ce chapitre ! (Tu vois, dès qu’il y a de l’action, je suis fofolle xD) La tension qui monte après ce qu’il s’est passé au marché, leur fuite, la rencontre avec les bouchevreux... Tout était bien amené et on sent que ça va être déterminant pour la suite de l’histoire. La perception qu’ils ont d’eux-mêmes a changé. J’espère juste qu’ils pourront être ce qu’ils ont envie d’être, même si ils y ont renoncé, j’avoue que je les voyais très bien aventurier et soigneur !
La seule chose qui m’a dérangée c’est leur dernier échange, que je trouve vraiment hyper prout-prout ! Autant ça ne m’étonne pas que les adultes parlent avec un langage hyper châtié, autant quand c’est des adolescents j’ai plus de mal avec ça... Surtout qu’avec ma vision de jeune moderne, j’ai l’impression qu’ils ont vraiment un gros balai dans le c*l XD alors que pas du tout, c’est la façon de s’exprimer qui est un peu ancienne, les tournures aussi, mais ça veut pas dire qu’ils sont coincés.
Ça ne me dérange pas trop d’habitude, mais là ça donnait au dialogue une dimension fade alors que ce qu’ils se disaient était très émouvant et important pour eux.
Je vais lire le prochain chapitre ! J’ai l’impression que les choses ne vont pas trop tarder à s’accélérer et qu’on en saura plus sur la quête principale :)
Ah ce dialogue de la fin... si tu l'avais lu dans la version d'avant ! Il était encore bien plus lourd ! Je voulais qu'il y ait un côté solennel, d'où les formules un peu coincées... Mais maintenant que tu me le dis, je viens de relire et c'est vrai qu'il est carrément tarte :D ! Faudra que je repasse.