De l’eau. De l’eau. De l’eau. Manger. De l’eau. De l’eau. Manger. De l’eau. Dormir.
Les pensées de Pa Di ne se résumaient qu’à ces mots répétés en boucle. Le corps transpirant, brûlant et lancinant, Pa Di traînait des pieds. Cela faisait des heures qu’ils avançaient dans le désert Akmir sous une chaleur infernale. Marcher face au soleil sur un sol dur, caillouteux, irrégulier, poussiéreux, sec et aride avec de petites chaussures de fête ne faisaient pas un très bon mariage. À chaque pas, un nuage de poussière s’élevait et déposait des grains de sables microscopiques sur ses vêtements.
Mo Mi marchait en avant, son épée prête à fendre l’air au moindre danger. Cheng suivait, une main supportant la valise de Pa Di, gardant leurs plus précieux trésors. Derrière lui May Gocy suivait avec moins de ferveur et au bout, pour conclure la marche, Pa Di se contentait de mettre un pied devant l’autre, toute tremblante.
Pour ne pas attraper de coups de soleil, les Zaj s’étaient enveloppés de vêtements des pieds à la tête, ne laissant aucune parcelle de peau à l’air libre. Leurs silhouettes sombres se découpaient dans le désert et attiraient quelques vautours qui les suivaient avec des regards intéressés. Plusieurs fois, Pa Di trébuchait sur des pierres et des branches mortes avant de s’affaler piteusement au sol, les genoux en sang et les chevilles brisées. Et plusieurs fois, elle se relevait avec rage et fatigue – un très mauvais mélange qui puisait dans ses faibles forces.
Ils marchaient scrupuleusement vers le sud, en direction de Balandjar tout en priant pour tomber sur un village ou une oasis. Mo Mi en avait la certitude après avoir consulté une carte la veille quand ils étaient encore à bord du train. Mais à leur rythme, quand arriveraient-ils ? Le soleil n’était pas de leur côté. Il prenait un malin plaisir à transformer ce désert en fournaise. Écrasant tout sur son passage, l’astre céleste réduisait la végétation en des êtres décrépits et repliés, sombres et secs. Il aspirait toute forme de vie et ne laissaient que des squelettes. Les quelques cadavres de bêtes égarées avaient arraché des frissons à May Gocy. Parfois, le vent leur soufflait gentiment à la figure, comme pour les encourager. Pa Di profitait de ces quelques instants de fraîcheur éphémères. Si seulement le vent était un tout petit plus frais et régulier, si seulement les nuages pouvaient cacher le soleil, si seulement une oasis quelconque se rapprochait d’eux…
Mo Mi jeta un œil par-dessus son épaule, un regard apitoyé pour ses cousines. Elles qui n’avaient jamais eu d’entraînement physique devaient souffrir mille fois plus qu’elle. Pa Di était toute rouge et haletait, May Gocy faisait de son mieux pour avancer sans se plaindre. Ici plus que jamais, l’écart entre elle et ses cousines se ressentait.
À ses dépens, Pa Di appris à ne plus jamais retourner une pierre dans un désert sous peine de se faire attaquer par un scorpion. Effrayée, elle courut se réfugier auprès de Mo Mi.
— Ne cours pas, tu vas te fatiguer inutilement, la prévint-elle.
— Un scorpion… sous… pierre…
— Courage, on y est presque.
À croire que Mo Mi n’avait que ces mots à la bouche. Elle les répétait avec tant de ferveur comme une croyante désespérée… Pa Di aussi se forçait à y croire mais plus les heures passaient, moins elle y croyait. Et s’il n’y avait ni oasis ni village ? Et si depuis le début ils tournaient en rond dans le désert ? L’Akmir était réputé pour être le tombeau des voyageurs égarés, abritant tous les dangers possibles. Dans sa tête, Pa Di estima leurs chances de survie en tenant compte de leurs maigres ressources. Ils n’avaient que deux ou trois jours pour trouver de l’aide, et vu leur rythme lent et irrégulier, les chances s’amincissaient.
Les Zaj n’avaient fait qu’une seule pause afin de se reposer et d’avaler quelques gorgées d’eau. Puis ils avaient repris leur route et s’étaient douloureusement arrachées à ce petit instant de détente. Le temps avançait avec une lenteur exaspérante et le paysage semblait être le même depuis leur départ.
Pa Di eut envie d’hurler. Hurler toute sa rancœur et son désespoir. Sa fatigue et sa colère. Lorsqu’elle vit ses cousines et son cousin endurer en silence et marcher tête baissée, elle n’en fit rien. Son cri se bloqua dans sa gorge et ne traversa pas ses lèvres. Elle n’était plus un bébé, elle n’avait pas le droit de pleurer et d’être une charge pour sa famille.
Subrepticement, le soleil concéda sa place à sa sœur. La lune prit alors le relais et apaisa leur souffrance en abaissant la température de quelques degrés, tout en tirant dans son sillage un voile d’obscurité. Les Zaj se reposèrent près d’un rocher dont l’ombre rassurante veillait sur eux, tel un temple protecteur. Mo Mi dénicha quelques branches sèches et alluma un petit feu. May Gocy s’allongea sur le sol en gémissant de fatigue et ne tarda pas à plonger dans un sommeil réparateur. Empruntant l’épée de Mo Mi, Cheng partit inspecter les alentours en digne éclaireur.
La tête lourde comme si quelqu’un y avait mis du plomb, Pa Di claudiqua jusque contre une pierre formant un angle perpendiculaire au sol. Elle s’appuya dessus avant de s’assoir avec mille précautions, les muscles brûlant et douloureux. Lorsqu’elle retira ses chaussures, elle ne vit que du sang et des ampoules. La plante de ses pieds était si méconnaissable et en mauvaise état que Pa Di en pleura. Ce n’était que de la chair sanguinolente et gonflée par endroits comme si on lui avait arraché la peau avec un racleur.
— Dors, ça ira mieux, chuchota Mo Mi.
Ce fut trop pour Pa Di. Ses nerfs lâchèrent et la petite princesse explosa.
— Je veux rentrer à la maison, je ne veux plus rester ici ! Emmène-moi à la maison ! Je ne veux pas mourir dans ce désert comme le cheval ! Je veux rentrer ! Je veux rentrer ! Je veux rentrer !
Son appel à l’aide était un mélange entre les cris et les larmes, la supplication et la colère. Elle pleurait et hurlait, ses petites mains osseuses tirant sur ses cheveux crasseux et ses pieds frappant le sol. La douleur raisonna dans ses chevilles meurtries, répandant une onde de souffrance à travers son corps. Le sang du cheval avait bruni sur ses vêtements et l’odeur salée était épouvantable. Ses cheveux étaient encore collés et poisseux comme des algues. Pa Di ne ressemblait plus du tout à la jolie princesse du Nouvel An. Mo Mi sentit son cœur se briser en mille morceaux.
— Je sais, Pa Di, je sais. Écoute-moi, fit-elle en passant un bras autour de sa cousine. Demain, je te promets qu’on trouvera un petit village ou un hameau. Et on pourra enfin se reposer pour de bon. Tu es fatiguée, c’est normal. Tu n’avais jamais vécu ça avant. C’est nouveau, c’est effrayant, mais ça finira par aller mieux. Pleure, ça te fera du bien.
Alors Pa Di écouta ses conseils et sanglota jusqu’à ce que ses yeux soient secs, la tête nichée dans le cou de Mo Mi. Elle versa des larmes jusqu’à ce qu’elle s’endorme bercée par la respiration sereine de sa cousine, les lunettes éclaboussées d’une eau salée et amère.
Cheng apparut alors, un drôle de sourire aux lèvres. Il tenait quelque chose entre ses mains comme s’il s’agissait d’un objet précieux.
— Mo Mi ! Devine ce que j’ai trouvé !
— De l’eau ? espéra-t-elle.
— Encore mieux ! Une autre mygale ! Je te présente Zaza. Dis bonsoir, Zaza… Allez, fais pas ta timide avec Mo Mi.
Une autre mygale, identique à feu Ci Ci, agitait ses crochets dans le creux des mains protectrices de Cheng. Mo Mi se retint de l’insulter pour lui avoir donné un faux espoir. L’épéiste commençait à sentir poindre en elle le désespoir et la peur. Seuls et sans ressources, ils ne tiendraient pas un jour de plus dans ce désert. Leur temps était compté.
— Tu penses qu’on va réussir à s’en sortir ? Pa Di peut à peine marcher et May semble s’écrouler à tout instant.
Déconcerté par la question sérieuse de son amie, le jeune homme demeura un instant incapable de répondre. Il demeura stoïque quand bien même Zaza escalada son bras de fer et que ses pattes velues piquèrent son cou.
— Je ne sais pas… Je ne sais pas du tout.
Mo Mi eut encore plus peur. La perspective de ne rien savoir dans une telle situation l’effrayait plus que n’importe quel adversaire lourdement armé. Car ce désert ne ressemblait en rien à tout ce qu’elle avait connu auparavant. Il ne suffisait pas de tuer pour vaincre comme sur un champ de bataille. Cette fois-ci, il fallait repousser ses limites et avancer aveuglément sans jamais perdre espoir dans cette fournaise intenable.
Combien de temps allaient-ils encore tenir avant de lâcher prise ?
*
— Par tous mes ancêtres dans le Ying Cheng, je refuse de mettre dans ma bouche des lézards !
Avec un haut-le-coeur, May Gocy détourna son regard des minuscules reptiles que Mo Mi avait capturé.
— Il le faut, on n’a presque rien avalé depuis hier et une longue marche nous attend, prévint Cheng.
Insatisfaite, May Gocy croisa les bras sur sa poitrine. L’idée de manger ces petits êtres rampants lui retournait l’estomac. Comme les plats copieux et raffinés de la Cité Fleurie lui manquaient ! Elle se surprit à saliver en se remémorant les festins les plus incroyables auxquels elle avait participé. La texture sucrée des gâteaux de riz, la tendresse de la viande de bœuf juteuse assaisonnée d’herbes fines, les succulentes soupes de nouilles accompagnées de bambous ou encore les perles de tapioca baignant dans du lait de coco…
Puis elle se rappela les lézards qui attendaient patiemment dans le piège qu’avait préparé Mo Mi. Ils grouillaient comme des vers de terre boueux.
— Plutôt mourir que d’en croquer un !
— Comme tu voudras, soupira Cheng. Pa Di ? T’en veux ? Ils ont un goût de poulet.
Cheng lui tendit un lézard que Mo Mi avait éventré et vidé de ses organes. Il n’était pas plus grand d’un doigt, ni plus large qu’un pinceau. Prudemment, les mains couvrant ses yeux, Pa Di se pencha vers le lézard pour le regarder de plus près. Elle lâcha un cri lorsqu’elle le vit remuer une de ses pattes. Elle bondit en arrière.
— Il est vivant ! Il est vivant !
— Puisque je te dis qu’il est mort !
En disant cela, Cheng avec écrasé le lézard dans sa paume afin de l’immobiliser. Pa Di secoua la tête. Impossible pour elle de manger ce reptile. Tout mais pas ça.
— Vous ratez quelque chose, se vanta Mo Mi avant d’en engloutir un.
Avec effroi, May Gocy et Pa Di la virent mâcher puis avaler avant de se resservir.
— J’ai survécu, vous voyez ? Et c’est largement plus consistant que n’importe quel repas au monde.
La main tremblante, Pa Di attrapa le plus petit des lézards par la queue. Mo Mi l’avait écorché et vidé de ses entrailles il n’empêchait qu’une odeur de sang séché restait.
— Juste un, annonça Pa Di. Un seul.
May Gocy se cacha les yeux pour ne pas voir la scène. Avec lenteur, Pa Di rapprocha le lézard de ses lèvres. Puis elle le goba sans réfléchir.
Tandis que Mo Mi éclatait de rire, May Gocy esquissa un sourire timide. Elle n’aurait jamais cru un jour se retrouver dans cette situation, aux côtés de ses cousines et de son frère à déguster du lézard au beau milieu du désert. Cette situation l’attristait, mais un sentiment tout nouveau était en train d’éclore en elle, aussi doucement que les premiers bourgeons de l’année.
La joie de continuer à vivre en dépit de tout ce qu’ils avaient vécu.
Peut-être était-ce même leur dernier moment d’insouciance avant de mourir dans ce désert ? Hier soir, elle avait entendu les cris et les sanglots de Pa Di ainsi que la discussion alarmante entre Cheng et Mo Mi. Elle avait compris qu’ils n’avaient que peu de chances de s’en sortir. Ils avaient dû abandonner le Balandjar Express, mettant en danger des innocents et tuant encore des hommes. Et maintenant, si leur vie ne tenait plus que sur un fil, c’était uniquement par sa faute. Sur le coup, elle n’avait pas réfléchi aux conséquences de son acte égoïste, guidée par des émotions vengeresses.
Mais s’accrocher à cette broche était vital. Cet objet était comme l’unique preuve de son ancienne vie. Ses journées à danser dans des robes de soie délicates, à parcourir les couloirs majestueux de la Cité Fleurie, à recevoir des présents somptueux… Tout ceci lui semblait si lointain, comme un rêve à moitié oublié. Seule cette broche lui rappelait à quel point son ancienne vie avait été réelle.
Parce qu’elle n’avait pas voulu oublier le passé, Cheng, Pa Di et Mo Mi avaient failli mourir. Cette prise de conscience l’effraya.
May Gocy s’éclipsa discrètement. Elle disparut derrière des rochers et marcha jusqu’à trouver ce qu’elle voulait. Ses ongles plongèrent dans la terre sèche et écartèrent des cailloux. Ses doigts arrachèrent des racines aussi rêches que des cordes. Sa sueur goutta sur ses pommettes rondes. Elle ne cilla pas lorsqu’une épine se logea dans son doigt. Le sang tacha le désert mais cette fois, il n’était pas versé injustement. Lorsque le trou fut assez profond, elle déposa sa broche et la recouvrit de terre et de pierres. Elle n’avait pas pu enterrer sa famille mais enfouir sous terre cet objet était la seule chose qui était en son pouvoir. Et cela, ni les Serviteurs de l’Aube ni la République de Salao ne pourraient le lui interdire.
Les yeux vides, elle contempla le petit monticule de terre irrégulier. C’était ici que son ancienne vie reposait désormais. Elle devait aller de l’avant, il en allait de la survie de sa famille.
— Il reste du lézard, si tu veux.
La voix de Cheng retentit juste derrière elle. May Gocy n’osa pas se retourner et ses épaules se voûtèrent.
— Non merci.
— Allez, essaye au moins une fois. Je suis sûre que tu vas adorer.
— Je suis désolée pour notre dispute. Pour Ci Ci. Pour la broche. Pour tout.
Les joues rouges, Cheng se gratta le front avec sa main métallique.
— Oh, ça ? T’en fais pas, je m’en suis remis. Et paix à l’âme de Ci Ci ! Je suis sûr qu’elle te pardonne. Et puis pour notre combat avec les Zonkir ? Ce n’était rien du tout comparé à l’entraînement que j’ai subi pendant deux ans. Non, sérieusement, ce n’est pas grave May ! J’ai l’habitude d’avoir des journées incroyables comme ça.
— Est-ce qu’on va mourir ici ?
Le sourire enjoué de Cheng se figea.
— Non ! Pas du tout ! On va trouver une solu…
— Alors pourquoi ne bois-tu pas d’eau ? Pourquoi te prives-tu pour nous ? Pourquoi ne nous laisse-tu pas partager ton fardeau aussi ? Je peux faire des tours de gardes la nuit. Je peux vous aider même si je ne connais rien. Je peux faire quelque chose pour nous.
Une part d’elle avait voulu voir Cheng souffrir pour payer ses erreurs mais cela ne l’avait pas rendue plus heureuse. Voir son frère épuisé, affamé, courbé face au soleil avec les traits tirés par l’inquiétude lui avait fendu le cœur. Elle l’avait vu se priver de nourriture pour les préserver. Elle l’avait vu faire semblant de boire pour économiser leurs dernières réserves. Elle l’avait vu affronter les Zonkir pour les protéger malgré son air désolé et contraint. Elle l’avait vu cacher sa douleur derrière des sourires lumineux. Quand bien même elle avait voulu le haïr, elle n’y était pas parvenue. Était-ce cela, avoir un frère ? Ce curieux sentiment de colère et d’amour inconditionnel ?
Elle avait voulu le remercier un million de fois pour tout. Mais May Gocy était incapable de remercier son frère de se laisser mourir pour la sauver. À chaque fois qu’elle y repensait, son cœur se déchirait. Elle sentait toute sa haine, sa colère, sa tristesse et ce sentiment d’injustice remonter depuis les tréfonds de son âme pour brûler son corps entier. Et comme une torche, elle se consumait. Elle sentit alors les larmes affluer et déborder sur ses joues. Honteuse, elle se dépêcha de s’essuyer les yeux avec ses mains pleines de terre et en étala sur son visage.
Deux bras maladroits l’enlacèrent et ce fut dans cette étreinte protectrice que May Gocy sentit toute la force de vivre des Zaj pulser en elle. À cet instant, elle comprit que tant qu’ils seraient ensemble, tout irait bien. Ils survivraient à toutes les épreuves que les dieux mettraient sur leur chemin.
— Ce voyage nous rend tous un peu fous, médita Cheng. Je sais que tu fais de ton mieux et je trouve que tu te débrouilles bien. Tu sais quoi ? Je te laisserai faire le prochain tour de garde ce soir.
May Gocy ne put dissimuler son sourire derrière ses larmes.
— Ça faisait longtemps que tu ne m’avais plus pris comme ça dans tes bras.
Cheng leva un sourcil.
— C’est toi qui ne voulais plus que je le fasse ! Tu n’arrêtais pas de dire que tu étais une grande fille et que tu ne voulais plus de moi.
— Il arrive que je dise des idioties.
— Tu l’admets enfin ?
— Tu es en train de me faire regretter tout ce que je viens de dire, souffla sa sœur entre ses dents serrées.
Dans un éclat de rire, Cheng resserra son étreinte. Il n’était plus question de lâcher May Gocy.
*
La marche fut encore plus cruelle et insupportable pour Pa Di, dont les pieds n’étaient que de la chair sanguinolente. Elle mordait si fort ses lèvres pour se retenir de pleurer qu’un goût métallique avait emplit sa bouche desséchée.
Pour son plus grand bonheur, le paysage avait changé de forme. Désormais, des montagnes avaient jaillit de la terre et offraient de l’ombre. Les Zaj se reposèrent dedans avec plaisir, s’éventant de leurs mains et remerciant les dieux d’avoir placé sur leur chemin des montagnes.
Ils reprirent la route avec l’esprit plus léger. Cependant, l’après-midi fut de loin bien pire qu’hier. Interminable et beaucoup plus chaud, les Zaj eurent mille peines à avancer. Pa Di cru voir le monde se brouiller et devenir flou, même après avoir nettoyé ses lunettes. La tête lui tourna et une migraine atroce s’insuffla dans son crâne. Ses pieds ployèrent sous la fatigue et, son corps refusant de lui obéir, Pa Di se laissa tomber sur un tapis de pierres et de roches qui écorchèrent son visage. Cette fois-ci, c’était vraiment la fin. Elle ne pouvait plus avancer, son corps le lui criait. Se transformer en dragon lui était inutile. Autant mourir ici, dans ce désert, plutôt que d’affronter les Serviteurs de l’Aube ou la République de Salao.
Oui, tout compte fait, ce désert était beaucoup plus doux que tout ce que le destin lui avait réservé jusqu’à présent.
Deux mains – l’une ferme, l’autre douce – la relevèrent de force. May Gocy passa un de ses bras sur ses épaules pendant que Mo Mi saisissait l’autre et toutes les trois, côte à côte, continuèrent à avancer dans un silence où s’exprimait toute leur détermination et leur rage de survivre. Toutes les trois marchèrent comme une seule personne. Il était hors de question d’abandonner.
Pa Di se concentra sur ses pieds. Un pied après l’autre. Encore et toujours. Ce mécanisme ne cessait de tourner en rond, l’obligeant à survivre, à puiser dans ses dernières forces et à dépasser ses limites. Mo Mi lui tendit la bouteille d’eau et la força à engloutir les dernières gouttes. Trop épuisée pour protester, Pa Di accepta sans broncher, consciente que ces infimes gouttes d’eau représentaient un trésor inestimable dans ce désert.
Fort heureusement, la nuit s’invita. Les Zaj se laissèrent tous tomber au sol dans un épuisement général. Mo Mi était beaucoup trop fatiguée pour angoisser et penser au lendemain. Elle ferma ses paupières et tâcha de maîtriser sa respiration.
Pa Di, recroquevillée dans son coin, avait les yeux si secs qu’elle ne parvenait plus à pleurer. Ses poumons réclamant plus d’air, elle prit de grandes inspirations par la bouche. Son cœur battait contre son abdomen avec une telle violence qu’elle en eut mal. Inquiète, elle posa une main sur sa poitrine et petit à petit, la douleur disparut et son souffle ralentit. Elle détendit son corps et se laissa aller au sommeil. Avant de mourir de faim et de soif dans ce désert, elle voulait au moins avoir une nuit de paix. Demain, elle aurait tout le temps de s’inquiéter.
Une goutte tomba sur sa joue. Et une autre encore. Pa Di ouvrit un œil vitreux. Puis elle cria de tous ses poumons.
Une chèvre était penchée sur elle, mâchouillant un bout d’écorce au-dessus de son visage. En trébuchant, Pa Di courut se réfugier derrière Cheng, les lunettes de travers. Les Zaj se levèrent tous d’un bond.
— Les ancêtres ont entendu mes prières, se réjouit May Gocy en battant des mains. J’ai eu raison de ne pas manger de lézards. Tuons la chèvre !
— Attendez !
Mo Mi avait rangé son épée et regardait l’animal comme s’il s’agissait d’une énigme qu’elle avait résolu après des années de labeur.
— S’il y a une chèvre, ça veut dire qu’il y a un berger… Et s’il y a un berger, c’est qu’il y a un village à proximité.
Les Zaj se turent et fixèrent la chèvre en silence. Cet animal était comme un miracle.
— On doit continuer à marcher. Allons-y, fit Mo Mi avec détermination. Je vous promets que ce soir, on aura à manger et un toit.
Brûlante de fièvre et d’excitation, Pa Di trouva en elle la force d’avancer. Ses petites chevilles butèrent sur des cailloux mais il en fallait plus pour la faire pleurer. La douleur ne suffit pas pour la freiner. L’espoir l’emplissait de joie en même temps que la peur et la déception de ne rien trouver. Mais s’ils ne trouvaient rien, la chèvre pourrait toujours leur servir de casse-croûte pour tenir quelques jours.
Les Zaj n’eurent qu’à faire une centaine de mètres et contourner des pics rocheux avant de tomber sur un troupeau mouvant de taches blanches qui s’écarta, laissant apparaître l’esquisse de toits de tuiles.
Je reviens ici après une très longue période parce que toi même tu le sais, en cette fin d’année on avait clairement pas de temps pour nous. Mais nous sommes enfin en vacances !! Et j’ai pris comme bonne résolution pour les prochains mois de me planifier des séances d’écriture et de lecture de façon bien plus régulière afin d’avancer enfin sur mes projets ! Et donc me voilà pour continuer à lire les Héritiers de la Grenouille. Comme toujours la lecture a été super agréable. Dans ce passage on se concentre un peu plus sur la psychologie des personnages et c’est l’une des choses que je préfère donc j’ai vraiment apprécié notamment le passage avec la prise de conscience de May Gocy.
Enfin je te laisse découvrir les ressentis que j’ai eu au fil de ma lecture :
“Si seulement le vent était un tout petit plus frais et régulier” Je crois qu’il manque le “peu” : “un tout petit peu” à moins que ce soit un effet de style je ne sais pas x)
J’imagine vraiment Mo Mi en train de porter le groupe, pour moi elle est clairement un pilier, elle motive tout le monde, ouvre la marche et encourage les autres. Je trouve en ça que le personnage à vraiment quelque chose d’assez maternelle qui tranche avec son côté guerrière.
“Mo Mi sentit son cœur se briser en mille morceaux.” Le mien aussi est en train de se fissurer TwT. J’ai de la peine pour Pa Di et en même temps j’ai le sentiment que tant que Mo Mi est là pour elle tout va bien. Je te l’ai déjà dit je crois (je sais plus) mais j’aime vraiment le personnage de Mo Mi et sa relation avec Pa Di. Et je t’avoue je crois que c’est parce que le personnage me ressemble un peu dans son comportement en tout cas x)
Mais Cheng qui ramène une autre mygale ça me tue ! x) Eh bien je passe le bonjour à Zaza. Et je tiens à souligner sur ce passage que la transition est super réussie, en tout cas je trouve que ça fonctionne très bien de passer d’un moment assez triste et lourd à un truc super léger et une pointe d’humour comme ça. J’adore les histoires qui arrivent à trouver cet équilibre entre sérieux et humour et ce n'est pas évident. Mais dans ce passage je trouve que ça fonctionne bien.
“Par tous mes ancêtres dans le Ying Cheng, je refuse de mettre dans ma bouche des lézards !” Jure pas comme ça May Gocy et avale moi ces lézards en vitesse ! C’est plein de protéines, ça va te rebooster ! Et puis c’est ça où mourir de faim alors tu me ravale tes goûts de princesse et t’ouvre grand la bouche ! x) (Pardon, je me suis emballée… Je crois que je m’entendrais pas très bien avec May Gocy si je la rencontrais)
“Parce qu’elle n’avait pas voulu oublier le passé, Cheng, Pa Di et Mo Mi avaient failli mourir. Cette prise de conscience l’effraya.” Un peu tardive la prise de conscience mais au moins tu te rends compte que ton égoïsme peut avoir de très graves conséquences.
“Elle n’avait pas pu enterrer sa famille mais enfouir sous terre cet objet était la seule chose qui était en son pouvoir. Et cela, ni les Serviteurs de l’Aube ni la République de Salao ne pourraient le lui interdire.” Je comprends la symbolique de son geste et je trouve ce passage très beau. Même si une petite partie de moi peu pas s’empêcher de se dire qu’avoir failli crever pour cette broche pour qu’elle finissent sous terre dans le désert c’était peut être pas nécessaire x) Mais c’est mon côté sarcastique qui parle. Mon côté sentimental trouve la symbolique très belle ^^
Grosse remise en question de May Gocy, j’attendais ce moment avec impatience et je trouve que tu as bien réussi la scène de réconciliation. J’avoue que comme j’aime beaucoup quand on est en introspection avec les personnages, j’aurais bien aimé que le ressenti de Cheng soit approfondi. Enfin bon je suis contente qu’ils se soient réconciliés.
Réflexion que je me fais : je ne sais pas en quels matériaux sont faites les lunettes de Pa Di mais pour avoir résisté à tout ce qu’elle a traversé c’est vraiment du solide ! x)
“Tuons la chèvre !” Bah oui May Gocy bien sûr x) Heureusement que Mo Mi est là pour réfléchir un peu, enfin bref ils sont enfin dans un village, ils vont pouvoir souffler un peu même si je sens que les ennuis vont continuer de les pourchasser.
Voilà en conclusion c’est toujours un plaisir à lire. Le quatuor fonctionne très bien chacun à sa voix/sa place dans l’histoire et ça rend l’ensemble cohérent et dynamique. Bon maintenant va falloir que je retourne continuer d’écrire mon chapitre 3 sur lequel je traîne beaucoup trop la patte et je ne fais que tourner en rond. Mais j’y crois bientôt moi aussi je vais sortir du désert et trouver ma chèvre salvatrice ;)
Je te fais plein de bisous et j'espère qu'on se reverra bientôt ! <3
Petite Comète
Coucou !
Excuse-moi d’avoir pris tout mon temps, mais maintenant je suis là, prête à être plus réactive !
ALORS :
Oui dans ce chapitre j’insiste plus sur la psychologie des personnages, pour moi c’est vraiment important de créer des personnages profonds. (Pa Di à bout de forces, May Gocy qui s’apperçoit de ses erreurs, Mo Mi qui est poussée au bout de ses limites, Cheng qui essaye de fuir la réalité en trouvant une nouvelle mygale… Ils ont tous leur manière à eux de s’en sortir et/ou de s’exprimer) Et j’hésitais à appuyer dessus car j’avais peur d’en faire trop d’un côté. C’est super que tu kiffes ce passage ^^
Bien vue, Mo Mi est un pilier important du groupe ! Elle est même l’organe moteur de la bande. Sans elle, je crois qu’ils auraient abandonné. Oh, et tu t’identifies à elle ? Mooooh, Anna, tu es ma petite Mo Mi !
Alors, l’arrivée de Zaza je l’avais pas prévue dans mon agenda, je l’ai un peu sortie comme ça au pif car je trouvais que le chapitre devenait un peu trop déprimant. Je voulais que Cheng s’accroche à quelque chose de nouveau.
Et ouiiiiiiii, mangeons des lézards ! C’est bourré de vitamines ! (en vrai ça me dégoût les lézards, c’est horrrrible. Y a quelques jours mon chat a buté un lézard et voulait nous l’offrir…. Je te dis pas comment ma mère a réagit XD)
Cette broche, c’est un peu le symbole de la royauté qui s’écroule. Le fait que May l’enterre signifie qu’elle accepte elle-même la fin de la dynastie Zaj, et aussi la fin des jours d’insouciance. Je pense qu’enterrer cette broche est la manière à May Gocy d’exprimer qu’elle tourne la page et avance malgré toutes les pertes.
+ ouiiii, je voulais approfondir le point de vue de Cheng quand il discute avec sa soeur mais j’avais peur que le chapitre ne soit trop long !
Je te dis tout de suite : les lunettes de Pa Di, c’est du Alain Affleloue tout craché (nan je déc)
Quand à la chèvre, gniac gniac gniac… la chèvre a failli devenir une brochette. Dieu merci, Mo Mi réfléchi un tantinet mdr
Merci encore pour tout ! Je te fais de gros bisous et à bientôt !
Almond Pie
J'ai passé un bon moment de lecture et j'ai été transportée par l'histoire ^^ En finissant ce chapitre j'ai cliqué automatiquement sur "suivant" avant de me rendre à l'évidence... pas de suivant pour le moment xD J'étais vraiment trop curieuse de savoir ce qui allait se passer. Je me demande vraiment où tu nous emmènes, haha.
J'ai beaucoup aimé la lettre et le récit du point de vue de Vinh me donne l'impression de lire un animé. L'ambiance que tu crées me fait vraiment penser à celles d'animés que j'ai regardés. xD Du coup, je suis encore plus dépaysée !
Autrement, j'ai trouvé qu'on passait un peu rapidement d'un point de vue de personnage à un autre. De ce fait, j'ai eu parfois du mal à m'imprégner de chacune de leur psychologie. Mais cela n'enlève pas aux dialogues leur dynamisme. J'ai beaucoup aimé le passage entre Cheng et sa sœur. Il est adorable, hihi. Ça met vraiment la loupe sur le relation et l'approfondit. Love it.
A tout bientôt pour la suite ! (PS : Si je ne commente pas toujours, c'est que commenter me donne parfois l'impression de gâcher ma lecture. Je m'explique xD : Poser des mots, parfois pas les bons sur des ressentis qui s'ébauchent à peine font retomber à plats toutes les émotions soulevées par la lecture et "l'enchantement" si on peut le qualifier de tel se brise, ahaha... Parce qu'une histoire ne peut être définitivement "jugée" qu'à la fin de sa lecture complète. Breeeeef. x)))
Comment ça va ? Merci encore beaucoup, beaucoup, beaucoup !
Je suis désolée de te répondre tardivement, je traverse une période de mou mais ton message, à chaque que je le relis, me redonne la force de continuer mon histoire. Alors, que tu aies l’impression de lire un anime (si cela ce dit ?) est exactement ce que je voulais donner comme impression. J’imagine dans ma tête le scénario comme un film, et les personnages sont vivants xD
Cheng et May te remercient, ton compliment leur fait plaisir !!
Merci encore pour ces beaux compliments, on se retrouve dans ton espace commentaire ;-)
Je vais commencer par les petites remarques que j'ai eu tout le long de ma lecture :
"— Je veux rentrer à la maison, je ne veux plus rester ici ! Emmène-moi à la maison ! Je ne veux pas mourir dans ce désert comme le cheval ! Je veux rentrer ! Je veux rentrer ! Je veux rentrer !"
-> La première pensée que j'ai eue en lisant cette exclamation c'est à quel point on ressent bien que Pa Di est encore une enfant, bien trop jeune pour tous les malheurs qui lui arrivent. Je trouve ça bien que tu ne nous dépeins pas un personnage parfait et trop mature : comme je l'ai dit, c'est encore un enfant, et il est normal que cette situation lui pèse !
"Alors Pa Di écouta ses conseils et sanglota jusqu’à ce que ses yeux soient secs, la tête nichée dans le cou de Mo Mi."
-> Dans ce chapitre, Mo Mi est clairement le pillier de ce quatuor ! Cheng et elle sont si forts (Mo Mi m'a paru froide pendant un instant mais ça peut se comprendre) pour endurer ça sans se plaindre et en étant là pour leurs cousines ! J'ai beaucoup apprécié le fait que Mo Mi réconforte Pa Di et se montre là pour elle ! J'aime leur complicité et la relation qu'elles partagent.
"— Encore mieux ! Une autre mygale ! Je te présente Zaza. Dis bonsoir, Zaza… Allez, fais pas ta timide avec Mo Mi."
-> Je t'aime Cheng, mais tu me désespères vraiment. Laisse les mygales tranquille ! 😭
"quand bien même Zaza escalada son bras de fer et que ses pattes velues piquèrent son cou."
-> Je ne sais vraiment pas comment il fait pour garder son calme, mais je suppose que c'est ce qui fait tout son charme 🤣 Je suis quand même contente (?) qu'il ait pu trouver une nouvelle amie ;)
"— Par tous mes ancêtres dans le Ying Cheng, je refuse de mettre dans ma bouche des lézards !"
-> Quand j'ai vu ton commentaire qui disait qu'aucun lézard n'avait été maltraité, j'ai eu peur d'avoir compris ce qui allait se tramer dans ce chapitre, et pas louper x) Je ne savais pas qu'on était dans Koh Lanta..."Les Héritiers de Koh Lanta", j'aime bien le concept x)
"Il n’était pas plus grand d’un doigt, ni plus large qu’un pinceau"
-> Je pense que la formulation correcte est "pas plus grand qu'un doigts" ;)
"Avec effroi, May Gocy et Pa Di la virent mâcher puis avaler avant de se resservir."
-> Évidemment, je n'en attendais pas moins de Mo Mi. Pour elle, c'est comme un bon steak et je trouve ça merveilleux.
"Cette situation l’attristait, mais un sentiment tout nouveau était en train d’éclore en elle, aussi doucement que les premiers bourgeons de l’année. La joie de continuer à vivre en dépit de tout ce qu’ils avaient vécu."
-> C'est si beau 😭 On voit que May Gocy développe beaucoup d'attachement vis-à-vis de ses cousins. Une nouvelle relation se forge entre eux, et j'espère simplement que leur divergence d'opinion quant à leur futur ne les séparera pas...(je suis naïve je sais x)) 😩
"Parce qu’elle n’avait pas voulu oublier le passé, Cheng, Pa Di et Mo Mi avaient failli mourir. Cette prise de conscience l’effraya."
-> Très jolie phrase ;) Je comprends tout à fait May qui se raccroche autant à un objet. Je sais que je le fais beaucoup aussi : il n'y a pas longtemps, un bracelet que ma mère m'a offert quand j'étais en 4ème s'est cassé...j'ai failli pleurer 😭 Bref, tout ça pour dire que quand c'est un objet appartenant à un être cher ou symbolique (en l'occurence symbolique de sa vie antérieure), l'attachement qu'on y porte peut être fort.
"Elle n’avait pas pu enterrer sa famille mais enfouir sous terre cet objet était la seule chose qui était en son pouvoir."
-> Encore une très belle phrase ;) Ça renforce l'idée de la broche comme symbole de la vie passée de May, et que ça marquera un tournant.
"— Alors pourquoi ne bois-tu pas d’eau ? Pourquoi te prives-tu pour nous ? Pourquoi ne nous laisse-tu pas partager ton fardeau aussi ? Je peux faire des tours de gardes la nuit. Je peux vous aider même si je ne connais rien. Je peux faire quelque chose pour nous."
-> Cheng, tu es si fort. We love you, precious boy. C'est un frère (et cousin) incroyable je trouve. Et May qui veut aider...j'ai l'impression qu'elle change petit à petit, qu'elle devient moins égoïste et je trouve ça beau.
"Était-ce cela, avoir un frère ? Ce curieux sentiment de colère et d’amour inconditionnel ?"
-> Ah les relations frère/sœur, ça doit être compliqué n'est-ce pas ? Ça n'a rien à voir avec ton histoire, mais je sais que dans mon histoire, ce genre de relation sera très présent, ce qui embêtant puisque je ne sais pas moi-même ce que ça fait d'avoir
un frère ou une sœur x)
C'est peut-être une question indiscrète que tu n'es pas obligée de répondre, mais est-ce que tu as déjà ressenti ça ? Amour et haine envers ton frère ou l'une de tes soeurs ? Parce que ça sent beaucoup le vécu.
Je suis d'ailleurs ravie que May se soir excusée ! J'adore de plus en plus leur relation.
"À cet instant, elle comprit que tant qu’ils seraient ensemble, tout irait bien."
-> Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment...I'm scared.
"Une chèvre était penchée sur elle, mâchouillant un bout d’écorce au-dessus de son visage."
-> Les animaux sont attirés par Pa Di, c'est dingue x)
"J’ai eu raison de ne pas manger de lézards. Tuons la chèvre !"
-> OUI ! À BAS LA CHÈVRE ! Non je déconne, mais j'ai trouvé cette réplique très drôle x)
"Ses petites chevilles butèrent sur des cailloux mais il en fallait plus pour la faire pleurer."
-> Alors, c'est peut-être moi mais j'ai du mal à visualiser une cheville buter sur un cailloux. J'aurais plutôt dis "ses pieds butèrent sur des cailloux" ;)
En conclusion, c'était un chapitre très bon, et encore une fois très intéressant ! J'ai hâte de savoir ce qui va arriver maintenant qu'ils ont trouvé un village ! En attendant ce week-end qui nous attend pour bosser les plaidoiries, je vais retourner à mes occupations et qui sait, terminer le prologue de mon histoire 😉🥰
A samedi ! 💜
Excuse-moi d’avoir pris tout mon temps, ces derniers jours j’ai été plongé dans une sorte de fatigue/flemmardise intense et de désintérêt total pour mon histoire. C’est toujours un peu le cas actuellement - - “
M’enfin, lire tes commentaires sont comme une petite bouée d’air frais
Haha tes réactions sont priceless, j’aime ça !
Ce n’est pas un secret, les relations frères et soeurs sont complexes et dures. Alors concernant ta question : ouiii y’a du vécu. De la haine et de l’amour. Mais au fond, l’amour n’est-il pas issu d’un désir d’être aimé en retour ? Socrate disait “On ne désire que ce dont on ne dispose pas” alors May Gocy ne chercherait-elle pas l’amour de sa seule famille restante ? Les sentiment ne sont-ils pas les outils du désir ? Qu’est-ce que l’amour ? Dans une première partie il s’agira de voir que l’amour n’est qu’une conception philosophique cherchant à expliquer la complexité des relations humaines puis dans une seconde partie il sera proposé de voir la profondeur de l’amour, cette force surhumaine qui nous dépasse et qui se joue de nous.
BREF.
Tu as compris, l’amour, c’est une vaste notion que je voudrais explorer dans cette histoire. Que ce soit l’amour fraternel, l’amour platonique, l’amour entre deux amoureux, l’amour de soi… Tu l’as compris :) la vie est remplie d’amour
Eh oui, Cheng is a precious boy. I luv him so freaking much T_T je te jure que j’ai senti mon coeur se briser quand j’ai écrit son dialogue avec May
Merci encore beaucoup pour tes notes et tes observations, je te remercie du fond du coeur !
À bientôt, que ce soit pour les Plaidoiries ou des rdv écrivaines de choc ?
Bisous goût pâté de chat :)