Chapitre 14 : L’outil qui se veut inutile ?

À la suite de la phrase qu’avait annoncée le capitaine, le jeune homme baissa le regard vers l’outil. Déçu, c’est ce qu’il était, il lui arrivait d’oublier qui il avait en face de lui. Un pirate, qui se veut sans peur et sans scrupule et ça il l’avait bien vue durant ce voyage. Il voyait une partie d’ombre dans son regard gris. Mais il savait également William entre deux mondes. Celui d’homme bon et celui de fils d’un pirate sanguinaire et que lui-même devait l’être pour ne pas être victime de son propre équipage. Il se souvient encore de ce jour où tous le craignaient, tous tremblaient au moindre de ses pas, de ses coups d’épée aiguisé. Il était redoutable mais Morgan savait que tout ceci était qu’une apparence qu’il avait traversée. Il avait fait tomber les barrières à force d’être à ses côtés.

Ils se remirent en route direction cette fois la sortie et direction le Liberty. Cependant la journée était fort bien entamée et une fois revenue en haut de la montagne le soleil se coucha. Le châtain put tout de même le regarder au côté du brun avec son chapeau à plume blanche et une seulement verte, celle du jeune garçon.

-Dit moi…

-Oui gamin.

-Comment crois-tu que les pirates qui ont enterré La Buse aient pu arriver à déposer sa tombe ou il voulait ?

-Hm ? Allons, je suis sûre que toi-même tu dois avoir une petite idée. Pour moi cela m’a paru logique. Un capitaine ne se sépare presque jamais de son équipage.

-Alors pour toi c’est eux qui l’on mit là.

-Oui. Après avoir fait cela, ils se sont donné la mort pour garder la tombe et l’endroit du trésor secret.

-Donc toi si tu voulais préserver un trésor caché et que tu venais à mourir eux le feront également.

-Si c’est ma volonté oui. Mais je pense que les matelots de la Buse se le sont donné naturellement. Vu que c’était déjà un trésor convoité à sa pendaison. Ils ne voulaient surement pas être torturés ou je ne sais quoi. C’est pour ça qu’il faut en être digne pour avoir ce trésor. Nous le sommes déjà plus que nos pères vus que tu as l’outil que tu avais besoin pour avancer.

-Oui.

En réalité il l’espérait. Il savait ce qu’il avait entre les mains et ne savait en aucun cas en quoi cela pourrait l’aider. Ce qu’il avait entre les mains n’était autre qu’un sextant. D’après Morgan le premier aurait vu le jour en 1731 soit deux ans avant sa naissance. Tout de fois il était quelque peu surpris qu’il en possédait un, étant donné que La Buse avait été pendu en 1730. Le 7 juillet pour être précis. Comment pouvait-il en avoir un alors que celui-ci était surement encore au stade de prototype ? Voir peut-être même pas encore imaginé. Ah moins que c’est lui qui l’avait créé et transmis des croquis a des ingénieurs. Tout scénario se formait dans l’esprit du jeune scientifique alors qu’ils regagnèrent tous le Liberty. Mais pour lui cela restait le plus logique au vu de l’homme qu’était La Buse.

-Cela voudrait dire que j’ai en main le premier sextant de l’histoire…

Avait-il marmonné dans les escaliers montant à la cabine du capitaine, qui celui-ci entendu le jeune marmonné.

-Que marmonnes-tu dans mon dos ?

-Euh…rien je réfléchissais à l’outil.

-Hmmm bien entre maintenant.

-Capitaine enfin de retour.

Ce dernier se tourna et vis en contre bas son second.

-Oui.

-Vous l’avez trouvé ?

William prit l’outil des mains de Morgan et lui fit voir de loin avec pour seule lumière les bougies du navire.

-Cet outil était caché avec lui. Ce n’est pas pour rien.

-J’imagine capitaine. Reposez-vous bien.

-Je te remercie je te laisse les commande Christian.

William rentra en redonnant l’outil au châtain et ferma la porte derrière eux à clef qu’il mit comme toujours autour de son cou. Le brun n’oubliait pas la dernière fugue du jeune et faisait en sorte que cela ne se reproduise pas. Ils sentirent le bateau bouger signe que les matelots avaient levé l’ancre.

-Maintenant au travail Iros.

Ce dernier soupira et s’assit au bureau encore recouvert de ses papiers et brouillons. Il s’attelât à la recherche de quelque chose de particulier. Des gravures ou autre mais rien en apparence. C’était un sextant tout à fait ordinaire à part la partie ronde sous la lunette qui n’est pas là habituellement. Surement pour donner un style un effet. Il ne savait pas ce que ce pirate avait en tête. En relevant les yeux il vit que le capitaine dormait à point fermé. Ce qui l’arrangeait il ne sait pas comment il pourrait lui dire que finalement l’instrument qu’ils ont peiné à trouver. Avec des morts en plus de ça se verrait inutile pour leur avancé et qu’ils se trouvaient donc toujours au même point.

Les jours passaient et pour l’instant le brun ne semblait pas avoir compris en voyant Morgan travailler d’arrache-pied. Lui par contre n’avait pas avancé d’un pouce et il savait que chaque jour, chaque heure faisait monter l’impatience de William et se demandait s’il ne se doutait pas un peu qu’il a compris que peut-être le sextant était inutile. Alors que celui était sorti sur le pont il se permit de souffler.

-Ahhh pas facile…en plus je n’y comprends rien. Je crois bien être à ma limite.

Il prit le sextant histoire de rire cinq minutes.

-Oh oh ! Je suis William le pire pirate de tous les temps. Regarder ma longue vue tout petite !

Quand il mit son œil dans la lunette il se stoppa net. Sur le verre il y avait des gravures, comme des dessins. De son côté William était avec son second et Marin qui aide par son peu de culture a la navigation.

-Entendu merci Marin pour ton aide tu peux disposer.

-Oui capitaine.

Celui-ci s’en alla comme l’avait dit le brun quelque peu sous tension.

-Capitaine ou en est le jeune Iros ?

-Je ne sais pas et je commence me dire que ce foutus instrument ne sert à rien.

-Sextant.

-Pardon ?

-C’est un sextant.

-Si je me souviens bien ceci ne sert pas au codage mais à la navigation. Correct ?

-Oui tout à fait vous avez bonne mémoire.

-Je le dois au père de ce gamin. Passons.

-Mais on n’avance à rien s’il ne nous donne pas un capte on reste au point d’avant le tombeau. Nos camarades seraient morts en vain.

-Je le sais Christian et clairement j’en ai m’a claque.

Il commença à partir quand il s’arrêta et dit par-dessus son épaule.

-Je vais lui faire cracher se foutu capte et nous serions enfin riche et nous rentrerons dans l’histoire de ceux qui auraient trouvé le trésor de La Buse.

Puis il partit en direction de sa cabine plutôt énervée. Il voulait le trouvé, dépassé son père mais inconsciemment convoitait surtout le collier de Calypso.

Il entra dans sa cabine et claqua la porte derrière lui. Morgan en le voyant sourit et lui dit qu’il pense avoir enfin trouvé quelque chose.

-Il y a des dessins sur la lunette on fait un pas de plus.

-Tu te moque de moi.

-Non pourquoi ?

-Arrête tes bêtises tu n’as pas avancé depuis que ce sextant est la et il sert seulement à la navigation. Ce que nous avons besoin là maintenant c’est de quoi traduire ce fichu cryptogramme. Pas de ça !

Dit-il en montrant l’instrument.

-S’il te plait laisse-moi du temps. Je trouverais. Je travaillerais nuit et jour s’il le faut !

-Bien alors au travail.

Ne voulant pas attiser les foudres de William il se remit au travail gardant en tête les gravures mais en mettant l’outil de côté. Une chose l’intriguait pourquoi l’avoir caché avec lui si celui-ci se reviendrait inutile. Plus il avançait plus cela se complexifiait. A force commença à se dire que c’était impossible. C’est là qu’il pensa en regardant le sextant, que peut être lui aussi serait un casse-tête. Il suffirait de le résoudre. Comment ? Même aussi loin que le pousse sa matière grise il se dit que l’organisateur de tout ce cinéma possédais bien un plus grand brillant cerveau que ne pouvait l’être l’homme à l’âge actuel de son évolution.

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