Chapitre 14 : Pour elles

Notes de l’auteur : Bonne lecture !!

Oreilles sifflantes

Tête lourde

Sueur glacée

Plaies brûlantes

Douleur sourde

Corps brisé

*

Pourquoi ?

Pourquoi l’avaient-ils frappé ? Qui étaient ces gens ? Qu’avaient-ils fait à Alemsa ? Que voulaient-ils faire de lui ? Où étaient ses filles ? Combien de temps s’était écoulé ? Où était-il ? Pourquoi n’y avait-il aucun bruit ? L’avait-on abandonné pour le laisser mourir ?

Aucune de ces questions n’était plus affreuse que celle qui le hantait depuis qu’il avait ouvert les yeux : rêvait-il ? Il n’avait aucune certitude de la réalité des évènements. Peut-être se trouvait-il aux côtés d’Alemsa, en train de vivre un cauchemar encore plus réaliste que les précédents. Il se trouvait dans l’obscurité, replié contre lui-même. Sa seule sensation était celle du sang séché sur sa peau, du sang comprimé par son cœur. Il prit une nouvelle inspiration, pour tenter de calmer la panique qui l’envahissait : s’en était-on pris à ses filles ? Se pouvait-il que ces étrangers aient frappé ou enlevé Vabrinia et Faè ? Cette perspective insupportable lui donna la force de s’asseoir sur le bassin malgré sa lassitude.

Le mouvement éveilla de nouvelles douleurs aux jambes et au ventre. Plusieurs côtes devaient s’être brisées et il peinait à maintenir une respiration régulière. Ses poignets étaient serrés par une corde solidement nouée. La sueur avait séché sur son visage et son front le démangeait. Il parvint à se libérer en se contorsionnant. Puis il essaya de ramper jusqu’à une extrémité du lieu où il se trouvait, quel qu’il soit.

Il sentit des rochers, un sol inégal, s’érafla les paumes en progressant. Un silex lui écorcha l’épaule et une goutte d’eau tomba sur son cou. Il comprit alors qu’il se trouvait dans une grotte. Cette découverte renforça ses craintes. Après son arrivée sur l’île, il en avait de nombreuses fois fait le tour. Les grottes se trouvaient au-dessus de la plage sud, hors de vue du campement. Il fallait emprunter un sentier escarpé pour se rendre à l’Arène. Il pouvait crier : personne ne l’entendrait.

Il en était de toute façon incapable, déjà à bout de souffle après avoir avancé quelques mètres. En entendant sa respiration sifflante, il exécra la loque qu’il était devenu. Son corps avait subi la même déchéance que son cœur. Après une longue pause, il reprit son avancée en serrant les dents. Chaque mètre était plus difficile que le précédent, il gémit de chaque effort.

Puis il vit la lumière.

*

Deux hommes gardaient l’entrée de la grotte, assis côte à côte sur un rocher de leur taille. Ils observaient l’extérieur, sans porter la moindre attention à leur prisonnier. Ewannaël hésita à continuer. Peut-être finiraient-ils par s’éloigner, lui laissant l’occasion de fuir. Peut-être même qu’ils n’étaient pas ses geôliers. Il n’y avait qu’un moyen de le savoir. L’incertitude lui était insupportable. Il avança.

Son souffle sifflant finit par attirer l’attention des deux gardiens. Ils le regardèrent avec autant d’intérêt que s’il avait été un rocher. Il ne se sut repéré qu’en les entendant :

— Tiens, je ne pensais pas que le voleur se relèverait si vite.

 — Au vu de ce qu’ils ont fait à sa complice, il aurait mieux fait de rester allongé.

Leur conversation dériva sur d’autres sujets futiles tandis qu’Ewannaël se questionnait à toute allure. De quel vol était-il accusé ? Qui était sa complice ? Alemsa ? Que lui avaient-ils fait ? Son inquiétude grandissante lui donna assez de ténacité pour reprendre et poursuivre son avancée. Il n’eut d’autre choix que de passer près du rocher, sous les pieds de ses gardiens. Humilié, les coudes écorchés, il n’eut droit qu’à des regards méprisants. Il prit espoir, crut que l’on ne l’arrêterait pas. Il parvint à se redresser, à avancer à quatre pattes. Malheureusement, l’un des hommes sauta alors de son perchoir et lui saisit les bras.

— Pas trop vite, l’animal ! On doit pas te perdre de vue, nous.

Ewannaël n’eut pas la force de répondre un mot. Il se laissa porter jusqu’à la grotte sans un geste. Après de terribles efforts pour regagner la lumière, il était aisé d’abandonner, d’être reconduit dans l’obscurité. L’homme le jeta sans ménagement contre une paroi. Son épaule absorba le gros du choc et l’un de ses doigts craqua. Il serra les dents et se mordit la langue mais refusa de crier. Son humiliation était déjà bien trop grande.

Quand il fut de nouveau seul dans l’obscurité, la tentation d’y demeurer immobile le domina. Il ferma les yeux et s’abandonna à ce que le destin lui réservait. Au lieu du repos espéré, il n’obtint qu’une déferlante de douleur et de honte. Plus que jamais, ses filles avaient besoin de lui. Il devait ressortir, aller s’expliquer avec les hommes de l’extérieur, leur dire qu’il n’avait rien volé, qu’il avait droit à la liberté.

Ils refuseraient sans doute de l’écouter, le reconduiraient dans sa prison, le frapperaient peut-être, mais cela valait mieux que la passivité. Il était incapable de faire autre chose que ramper, c’était sa seule prise sur le futur. Coûte que coûte, il fallait se tenir à cet acte. Il devait continuer d’avancer vers la lumière, ressortir de la grotte. Même s’il devait s’y reprendre à cent fois.

*

— Ewannaël ?

Jamais une voix n’avait paru si douce à ses oreilles. Elle lui parvint à l’instant exact où il allait abandonner, perdre courage. Cette voix lui évoqua les quelques souvenirs joyeux qu’il gardait de ces mois sur l’île. Les veillées tunique blanche, les rires auprès du feu, les distributions sous le soleil et ses escapades dans la nuit. Cette voix était celle d’Ezechios.

Le vieux peintre s’enfonça dans la grotte sans attendre de réponse. Ewannaël signala sa présence d’un gémissement pathétique. Il essaya de s’appuyer sur le rocher tâché de son propre sang où l’avaient jeté ses gardiens après une énième tentative de fuite. Ses tentatives d’échange n’avaient conduit qu’à des insultes et des crachats. Les hommes ne le croyaient pas, le pensaient coupable d’ignominies dont ils avaient refusé de lui parler.

Le premier geste d’Ezechios fut une caresse sur le visage. Un geste froid pour évaluer l’étendue des dégâts. Un geste de tunique blanche. Le second fut de conduire une gourde à ses lèvres, le troisième de l’aider à boire sans étouffer. Des gestes bienveillants, réconfortants. Le peintre sortit des bandages de son sac de cuivre, le pansa. Ses mouvements restaient cependant froids, ses membres tendus de colère et de tristesse. Ezechios n’avait pas digéré leur conversation, son refus de le suivre. Pourtant, il était là.

— Où sont-elles ?

Ewannaël s’étonna d’avoir trouvé la force de prononcer ces mots. La volonté impérieuse de retrouver ses filles allait au-delà de tout. Malheureusement, aucune réponse ne vint. Ezechios acheva de le soigner en silence, concentré sur sa tâche. Le blessé tenta d’infléchir sa réaction d’un regard suppliant et finit par y parvenir. D’une voix rauque, la tunique blanche répondit finalement :

— Alemsa a volé pour acquérir ses plantes à rêver. Des pauvres gens de cette île, des tuniques blanches. On l’a vue, on a fouillé sa tente et on a retrouvé des preuves. Comme tu étais toujours avec elle, ils ont décidé de te punir aussi. Tu dois être tué demain. Je suis venu te chercher. Tes filles t’attendent sur la plage. Vous partez.

Ainsi, c’était par la faute d’Alemsa qu’il se trouvait dans cette situation. Il fut pris d’un accès de haine. C’était elle qui l’avait entraîné dans sa tente, qui avait profité de son inconscience pour abuser de lui, qui l’avait éloigné d’Ezechios et des tuniques blanches, qui avait volé et provoqué son emprisonnement. C’était à cause d’elle qu’on lui avait arraché ses filles. Il s’en voulut de s’être montré si naïf, de ne pas avoir compris que la jeune femme était une nouvelle Armen. Cependant, la curiosité et l’inquiétude prirent vite le pas sur sa haine.

— Qu’ont-ils fait d’elle ?

— Ils l’ont lapidée.

Dans la pénombre, Ewannaël devina une larme sur la joue du vieil homme. Il réalisa à quel point Ezechios était attaché à la défunte.

— Je l’avais prévenue. Je t’avais prévenu. Vous ne m’avez pas écouté.

— C’est elle qui… se défendit Ewannaël d’un ton balbutiant.

— Ne l’accuse pas de tes erreurs ! Tu ne sais pas ce qu’elle a vécu avant d’arriver ici. Tu aurais dû l’aider à s’en sortir plutôt que de plonger avec elle.

*

Un radeau de fortune, avec une voile de misère. Tel était le bateau qui devait les conduire loin de l’île, à travers mer. Ewannaël repensa à la tempête qu’ils avaient enduré auprès les côtes de Maëlval, songea que cette embarcation n’y résisterait jamais. Deux silhouettes familières se tenaient dans son ombre. Celles de la vieille femme et de son fils en fauteuil. Il pensa d’abord qu’il y avait une erreur, que les compagnons de voyage dont Ezechios lui avait parlé en chemin allaient arriver. Puis il remarqua que quelques planches avaient été taillées sur le pont pour permettre au garçon de s’asseoir. Il vit que Vabrinia et Faè se tenaient près de sa mère. La scène lui parut irréelle.

À peine arrivé en vue de la plage, sa petite fée courut dans sa direction. Il cessa de se soucier des blessures de son corps et de son âme, chercha à croiser le regard de sa fille. Lui en voulait-elle de sa disparition ? De ses manquements de père ? Ezechios avait pu lui expliquer ce qu’il avait fait, ce pourquoi il l’avait délaissée tant de nuit. Cependant, quand il vit ses yeux, il n’y lut qu’un sentiment : le soulagement. Elle était sa fille, il était son père. Ensemble, ils avaient fui l’enfer pour en trouver un autre, perdu un fils et un frère, perdu une épouse et une mère. Elle l’aimait autant qu’il l’aimait. Tout cela il le comprit en voyant son regard. Il n’eut que la présence d’esprit de s’accroupir et d’ouvrir ses bras. Elle y sauta.

Ewannaël manqua de défaillir lorsque les mains de Faè s’accrochèrent à son cou, que son corps heurta le sien. D’émotion, mais aussi de douleur. Un instant oubliées, ses blessures se rappelèrent à lui. La souffrance était atroce. Il grimaça, ferma les yeux, essayant de cacher sa faiblesse. Faè méritait mieux. Puis un troisième corps vint rejoindre l’étreinte : celui de Vabrinia. Elle embrassa avec tendresse le visage de celui qui l’avait recueillie, lui rappelant que ce n’était pas le sang qui faisait les liens de famille.

— Il faut partir.

La voix d’Ezechios était pressante. Il glissa son bras sous les épaules d’Ewannaël pour l’aider à se redresser. Ignorant ses gémissements, il le conduisit jusqu’au bord de l’eau avec une vigueur surprenante pour son âge. Il l’installa sur le radeau, puis alla aider la vieille femme à embarquer son fils. Ce dernier était étrangement calme, comme conscient de la gravité de l’instant. Dans son regard habituellement troublé, on pouvait voir le respect qu’il portait à Ezechios.

Ensuite, tout alla très vite. Faè, Vabrinia, la vieille femme et Ezechios poussèrent l’embarcation jusqu’à l’eau. La tunique blanche leur chuchota quelques mots et elles grimpèrent sur le pont. Le vent pénétra la voile et le radeau s’éloigna. Après un petit geste de la main, Ezechios fit mine de se retourner. Ewannaël rassembla ses forces pour lui dire :

— Merci de ce que tu as fait pour moi !

— Ce que j’ai fait, je ne l’ai pas fait pour toi. Je l’ai fait pour tes filles.

*

Une terre parut au deuxième jour. Un îlot rocheux, inhabité. La vieille femme les en éloigna de quelques coups de rame experts. Sans qu’un mot soit prononcé, elle avait pris la direction des opérations. Elle savait mener un navire tandis qu’il était incapable de tenir debout. C’était à elle qu’Ezechios avait donné les instructions pour leur voyage et elle n’en avait rien dit à Ewannaël. Tout juste acceptait-elle de lui confier les rames pour prendre quelques heures de sommeil. Elle se chargeait de distribuer les rations entreposées sous une trappe à côté du mât.  

Malgré l’intimité forcée du navire, elle n’avait jamais tenté de s’adresser à Ewannaël, qui ignorait jusqu’à son nom. Les seuls mots qu’elle prononçait étaient adressés à son fils, qui ne lui répondait jamais. Pendant le reste de la journée, elle se figeait, le regard perdu dans le vague, dans les vagues. Parfois, elle trempait ses mains dans la mer et cela l’apaisait. Son corps se détendait, ses paupières tombaient, comme si elle s’apprêtait à trouver le sommeil. Ses cheveux noirs aux mèches grises flottaient au vent au même rythme que la voile.

Cette apparente indifférente se couplait à une surprenante absence de pudeur. Elle se soulageait sans prévenir, puis portait son fils jusqu’au bord de l’eau en plein jour. La vieille femme semblait s’être bâti une forme de bulle où seul son fils et elle vivaient. Ses seules incursions hors de cet espace se dirigeaient vers Vabrinia. Plusieurs fois, Ewannaël l’avait vue regarder la petite fille avec curiosité. Elle semblait se demander comment cette enfant qui lui ressemblait tant avait pu se retrouver sous la garde d’un homme à la peau blanche.

Quant à son garçon, son comportement n’avait rien à voir avec celui des semaines précédentes. Pas un cri, pas une crise, il se laissait seulement vivre. Lorsque les filles venaient lui parler, tenter de jouer avec lui, il se contentait de les regarder avec curiosité, sans sortir de son mutisme. Ses blessures cicatrisaient, ses mains se couvraient de croûtes et ses ongles repoussaient. Parfois, il souriait en sentant la chaleur du soleil sur sa peau et par un étrange effet miroir, Ewannaël ne pouvait s’empêcher d’être joyeux. Il ignorait ce que le garçon avait souffert, mais se doutait que ses moments de joie étaient précieux.  

Ses propres blessures guérissaient elles-aussi, non sans douleur. Le premier jour, chaque vague le faisait grimacer. Désormais, il parvenait à ne plus y penser constamment, mais trouver le sommeil demeurait impossible. Souvent, il se tirait jusqu’au bord du radeau pour laver ses plaies à l’eau de mer. Ces moments de souffrance lui permettaient de mouvoir ses muscles, de chasser ses crampes. Il s’assurait que ses filles lui tournaient le dos avant d’uriner dans la mer. Puis il prenait une grande inspiration et retournait caler son dos contre le mât, puis s’effondrait en serrant les dents de longues minutes. Il avait alors beau essayer de se distraire, rien n’éloignait les supplications de son corps meurtri.

Pour occuper ses filles et tromper sa propre attente, Ewannaël avait recommencé à raconter des histoires. Il les murmurait, hausser la voix lui faisait mal au ventre, car il ne voulait être entendu que de Faè et Vabrinia. Il ne se permettait de hausser la voix qu’aux moments charnières de ses récits, prenant la voix grave à laquelle il avait autrefois habitué Edenn au coucher. Et les yeux de ses filles brillaient, leurs mains se joignaient devant leurs ventres et leurs lèvres s’entrouvraient. Leurs réactions nourrissaient son inspiration, le poussaient à explorer de nouveaux univers.

Lorsqu’il racontait, il se sentait à nouveau père, à nouveau vivant. Bien qu’imparfaits, ses récits étaient les moments qu’il chérissait le plus du voyage. Des parenthèses d’imaginaire bienvenues dans un réel angoissant. Il passait le reste de ses journées à les anticiper, à ébaucher de nombreuses idées de scénarios et personnages. Puis le moment venu, il racontait tout autre chose, oubliait son plan, laissait ses histoires lui échapper, le guider. Le libérer.

*

C’est l’histoire d’un géant qui gravit un escalier infini. Les marches s’étendent à perte de vue et sont de tailles variables. Il doit prendre garde à leur forme et leur composition pour ne pas glisser ou retomber en arrière. Il a déjà chu plusieurs fois, se rappelle de la douleur de l’impact, de la difficulté à se relever. De plus, il porte un grand sac, aussi lourd que s’il était rempli de pierres. Il ignore ce qu’il y a dedans, sait seulement qu’il ne pourra s’en débarrasser. Autour de lui, il y a des milliers d’yeux grand ouverts, tournés vers lui, qui jugent chacun de ses pas, méprisent sa lenteur. Le géant a oublié d’où il vient, mais sait où il va.

Dans un lointain aussi proche qu’inaccessible, comme le sommet d’une montagne, il peut apercevoir un doux mirage. C’est une terre gorgée de verdure et de vie, avec plusieurs villages côtiers dont les ports font la fierté. Le temps y est doux et le ciel coloré d’arc-en-ciel. Il y a un vent léger, des champs couverts de fleurs roses et blanches. Tous les habitants travaillent dur pour entretenir leur paradis, pour y accueillir les voyageurs et naufragés. Car dans ce pays, tous ont leur place, tous font leur place. Il n’y a pas à porter de tunique blanche pour venir en aide aux autres. C’est un devoir, une obligation morale.

Ce pays si tangible n’est pourtant qu’une perspective lointaine. À nouveau, le géant glisse, chute. Son corps est meurtri par les coups. Il redescend d’innombrables marches, perd le fruit de longues journées de marche. Son sac l’écrase, lui déforme le dos. Enfin, il échoue contre une marche plus large que les autres, ferme les yeux en gémissant. La douleur est intense, son épuisement immense et pourtant, il se relève.

Ce mouvement, il le connaît par cœur. À chaque fois, il lui est inspiré par la même raison, par les mêmes personnes. Car, près de lui, se tiennent deux filles qui le suivent comme son ombre. Elles montent quand il monte, tombent avec lui. C’est pour elles qu’il refuse de s’endormir, de s’abandonner à un songe, qu’il garde les yeux ouverts et se redresse. C’est pour elles qu’il refait les gestes qu’il a déjà fait tant de fois, qu’il remonte la pente qu’il a déjà gravie, qu’il le refera s’il le faut jusqu’à la fin de sa vie. Pour elles.

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James Baker
Posté le 31/08/2025
Bonjour Edouard!

La seule sensation était celle du sang séché sur sa peau, du sang comprimé par son cœur. --> "Sa seule" serait plus approprié, mais "La seule" reste techniquement juste. "La seule" crée l'attente d'une précision; la seule sensation qui lui restait, qui persistait, etc.

Cette perspective insupportable lui donna la force de se redresser sur le bassin malgré sa lassitude. --> Je suppose que tu veux dire "s'asseoir", ici; on se redresse difficilement sur le bassin et je recommanderais une autre expression tiens à éviter le verbe plus commun.

Le mouvement éveilla de nouvelles douleurs au niveau des jambes et du ventre. Plusieurs côtes devaient s’être brisées et il peinait à maintenir une respiration régulière. --> Simplifier pourrait être préférable. "aux jambes et au ventre" ; "il peinait à respirer régulièrement". Les phrases plus courtes (dans la mesures où elles restent riches de sens) ont souvent plus d'impact à différents niveaux.

Ses poignets étaient serrés par une cordelette solidement nouée. --> Une cordelette serait probablement jugée insuffisante pour lier un homme adulte; une corde à part entière serait probablement plus appropriée.

En entendant sa respiration sifflante, il fut écœuré par la loque qu’il était devenu. --> Seulement une remarque pour rappeler la fréquence à laquelle "écœuré" revient depuis quelques chapitres.

Chaque mètre était plus difficile que le précédent, il commença à gémir de chaque effort. --> 2 remarques sur ce passage : il s'agit de 2 phrases et non d'une (remplace la virgule par un point). Ensuite: "commencer", "presque", "légèrement"... ces mots (et tous ceux qui vont dans le même sens) tendent à réduire la force d'une phrase. "Il commença à gémir à chaque effort", en terme de sens, ne diffère pas de "Il gémissait à chaque effort" (ou mouvement; je trouve que la sonorité est meilleure). Si tu lis les deux phrases une après l'autre et que je te demande laquelle produit le plus d'impact, tu répondras sûrement celle d'où "commencer" est absent.

Leur conversation dériva sur d’autres sujets futiles tandis que l’esprit d’Ewannaël se questionnait à toute allure. --> "tandis qu'Ewannaël se questionnait" ou "tandis que des questions (dansaient, fusaient, le mot de ton choix) dans l'esprit d'Ewannaël", mais la fusion des deux expressions n'est pas heureuse. Sur le plan technique, "l'esprit d'Ewannaël se questionnait" provoque un décrochage, car cet enchaînement suggère que l'esprit d'Ewannaël est une entité distincte d'Ewannaël lui-même. On comprend le sens, mais ce décrochage léger se produit tout de même et miot
a ;.o,,ersopm et à la fluidité. C'est un peu le même principe quand on prête une volonté, des intentions, des actions à une partie du corps. au lieu de les prêter à l'individu. Parfois, un effet de style peut le justifier (si tu voulais, par exemple, distinguer entre le côté rationnel d'Ewan et ses émotions, l'esprit pourrait être "distinct" de l'individu). Ici, ça ne me semble pas le cas.

L’homme le jeta sans ménagement contre une paroi de la grotte --> "grotte" répété 2 fois en 3 phrases; non nécessaire ici, "contre une paroi" suffit quand on sait de toute façon qu'on l'a reconduit à la grotte.

Son épaule absorba le gros du choc et l’un de ses doigts craqua en retombant. Il serra les dents, se mordit la langue, refusant de crier. --> en retombant : on comprend que c'est lui, mais au sens propre, cela signifierait que c'est le doigt qui retombe. Remanier la phrase pour éviter un décrochage du lecteur à cet endroit. "Il serra les dents et se mordit la langue" plutôt qu'une virgule. Attention aux participes présents; ils sont abondants. "Refusant" pourrait être remplacé par "mais refusa".

Il ferma les yeux, s’abandonnant à ce que le destin lui réservait --> même cas de figure; et s'abandonna.

On l’a vue, on a été fouiller dans sa tente et on a retrouvé des preuves. --> plutôt "on est allé fouiller sa tente" ou "on a fouillé sa tente".

Ses seules incursions hors de cet espace se dirigeait vers Vabrinia. Plusieurs fois, Ewannaël l’avait vu regarder la petite fille avec curiosité. --> se dirigeaient; l'avait vue.

Il ignorait ce que le garçon avait souffert mais se doutait que ses moments de joie étaient précieux. --> dans ce contexte, "ces" me semble plus juste. On peut argumenter pour "ses" quand même, mais le démonstratif me semble plus intuitif que le possessif.

Il les murmurait car hausser la voix lui faisait mal au ventre, car il ne voulait être entendu que de Faè et Vabrinia. --> virgule avant le premier "car"; remplacer le second par un autre coordonnant (probablement "et qu'il").

Il se permettait de parler qu’aux moments charnières de ses récits, prenant la voix grave à laquelle il avait autrefois habitué Edenn au coucher. --> Il ne se permettait; attention, murmurer est aussi parler. Tu devrais peut-être utiliser "parler normalement" ou "lever la voix" (ou une autre façon d'exprimer le même concept).

Et ses filles prenaient les mêmes yeux brillants, joignaient les mains devant leur ventre, entrouvraient les lèvres. --> "prenaient les mêmes yeux brillants" est un régionalisme ou une expression orale. Il vaudrait mieux reformuler cette phrase pour lui donner une tournure qui convient à l'écrit. "Les yeux de ses filles s'éclairaient de la même lueur", par exemple.

Le géant a oublié d’où il vient mais sait où il va. --> virgule devant "mais".

la pente qu’il a déjà gravi, --> gravie. Dans ce segment, il y a plusieurs répétitions du mot "marche" dans un même paragraphe, mais comme il s'agit de l'histoire qu'il raconte, c'est sans doute voulu (et ok).

Chapitre intéressant. Je ne sais pas si j'aurais tué Alemsa à ce stade. Je pense qu'il aurait été intéressant d'avoir son histoire avant de la tuer. Dans la situation présente, on a peu de raisons de s'attacher à elle et toutes les raisons de souhaiter qu'Ewan s'en dissocie ou qu'elle disparaisse. Je crois que c'est une bonne chose qu'elle meure dans l'histoire, mais je crois qu'il manque quelque chose au personnage pour que sa mort ait un impact véritable.

Attention avec la vieille; ramer pour un bateau contenant 2 adultes, 2 enfants et un ado, c'est un travail extrêmement brutal. Manœuvrer les voiles et le gouvernail, compenser avec les rames à cause d'une voilure inadéquate, la vieille va probablement plutôt exiger qu'Ewannaël prenne régulièrement son tour et participe aux manœuvres.

La vieille et son enfant donnent un peu l'impression de boucher un trou dans l'histoire. Parce qu'Ewan ne peut pas vraiment guider le bateau présentement, deux individus qui ne communiquent pas entrent en scène.

Ce serait probablement bien de parler de quelques moments de misère liés au manque de drogue sur le bateau. À moins que tu ne juges Ewan entièrement sevré.

Suggestion, puisque tu es dans la réécriture. Je ne sais pas si tu aurais envie d'explorer une avenue de ce genre. Jolyn pourrait être vivante et arriver dans l'île. Après le début de la consommation de drogue d'Ewan et de son aventure avec Alemsa. Déçue, dégoûtée par celui à qui elle a confié leur fille. Elle pourrait également souhaiter la lui soustraire (probablement même le faire). Pour réapparaître à la fin, après la mort d'Alemsa. Si l'idée ne te plaît pas, ne te force pas à l'explorer. À moi, elle semble couler de source parce que Jolyn est probablement la seule personne devant qui Ewan doit véritablement répondre de ses actes. Il se pardonnera difficilement ses actes lui-même, oui, mais la honte et le miroir offerts par un/une partenaire adulte sont complètement différents de l'amour et du pardon inconditionnel des enfants. Ezechios est un moralisateur cool, mais il n'a pas l'impact émotionnel d'une épouse sur le personnage (et conséquemment sur le ressenti qu'a le lecteur au sujet du personnage). Et que Jolyn l'aide à fuir à la fin n'est même pas une marque de pardon. Elle ne veut pas que sa fille grandisse sans son vrai père et ne pardonnera peut-être jamais à Ewan.

Je lance ces perches, mais il s'agit surtout de te faire savoir que ton histoire me fait réfléchir et théoriser. En vrai, je sais très bien ce qu'ajouter un tel arc implique en termes de travail et d'espace. Ce qui empêche Ezékios de remplir le rôle que j'attribue présentement à un "retour de Jolyn", c'est qu'il arrive relativement tard dans l'histoire et qu'il développe une relation avec Ewan encore plus tard. Si Ezékios apparaissait à Maëlval et interragissait de façon significative avec Ewan, il deviendrait sûrement un miroir "jugeant" beaucoup plus puissant qu'il ne l'est présentement. Dans tous les cas, il n'aurait tout de même pas la puissance d'une épouse (ou plutôt ex-épouse) dans cette fonction, mais il pourrait signifier "plus" que ce qu'il représente maintenant.

Je vais achever la dissertation ici. J'ai bien aimé. Je crois que ta plume a récupéré son effet après les quelques chapitres plus faibles que j'avais remarqués ;)

À bientôt!
Edouard PArle
Posté le 01/09/2025
Coucou James !
Oui, comme je te l'ai dit sous un précédent comm le rôle d'Alemsa va être complètement revu, même s'il est probable qu'elle garde ce destin tragique.
Sur le retour de Jolyn, je n'ai jamais trop envisagé de la faire revenir mais tu as raison, il manque d'une figure plus importante "face" à Ewannaël, le rôle d'Ezechios doit être épaissi.
On est d'accord que ces deux nouveaux persos arrivent trop tard, un peu en bouche trou, ils vont probablement disparaître en V2.
Content que tu aies apprécié ce chapitre en tous cas !
A plus !
MrOriendo
Posté le 25/07/2025
Hello Edouard !

Il était temps que je revienne finir cette histoire. S'arrêter à deux chapitres de la fin, ce serait trop bête ! J'ai beaucoup aimé cet avant-dernier chapitre. On passe de la violence et du lâcher-prise d'Ewannaël à la douceur et l'espoir. On retrouve en lui le père prêt à tout pour protéger ses filles et assurer leur bonheur. Quel dommage qu'il ait dû tomber si bas pour commencer à se reconstruire !

Au plaisir,
Ori'
Edouard PArle
Posté le 26/07/2025
Hello Ori !
J'avais même plus en tête qu'il te restait des chapitres ici ^^
Trop content de lire ton retour, c'est un chapitre que j'apprécie beaucoup !
Merci beaucoup et à bientôt !!
Saskia
Posté le 31/01/2025
Coucou Edouard !

J’AI ADORE CE CHAPITRE !!! Clairement un de mes préférés ^^

(Même si du coup je n’ai pas eu de nouvelles informations sur l’île avant qu’ils la quittent. Trop de rétention d’informations Edouard ! C’est frustrant.)


« Oreilles sifflantes
Tête lourde
Sueur glacée
Plaies brûlantes
Douleur sourde
Corps brisé »
> J’adore !

« Le peintre sortit des bandages de son sac de cuivre, commença à le panser. Ewannaël sentit de la colère dans ses gestes, de la tristesse dans son regard fuyant. »
> Ils sont pas au fond d’une grotte sombre ? Comment ils font pour y voir clair du coup ? Ezechios a apporté de quoi les éclairer ? Ça serait bien de préciser.

« Alemsa a volé pour acquérir ses plantes à rêver. »
> Donc, j’avais raison. C’est bien une voleuse.

« Tu dois être tué demain. »
> Ah ok, ici c’est la mort comme punition pour avoir volé, ça rigole pas…

« Ainsi, c’était par la faute d’Alemsa qu’il se trouvait dans cette situation. »
> Mdr Ewannaël qui se pense blanc comme neige dans cette affaire XD C’est sûr qu’Alemsa l’a manipulé la première fois, mais bon après il n’était pas non plus obligé de revenir la voir toutes les nuits pour consommer ses herbes. Et il a été très bête de ne jamais se demander comment elle se procurait sa marchandise.

« Ils l’ont lapidée. »
> Je l’aimais pas, mais c’est dur quand même.

« Ne l’accuse pas de tes erreurs ! Tu ne sais pas ce qu’elle a vécu avant d’arriver ici. Tu aurais dû l’aider à s’en sortir plutôt que de plonger avec elle. »
> C’est vrai qu’on ne sait rien de ce qu’elle a vécu par le passé… Je me demande pourquoi elle est restée sur l’île au lieu de repartir avec sa sœur. Par contre je doute qu’Ewannaël aurait été en état de l’aider à s’en sortir même s’il l’avait voulu, alors qu’il n’est même pas capable de s’occuper de lui-même et de ses filles…

« Un radeau de fortune, avec une voile de misère. »
> Pas vraiment l’embarcation idéale pour des enfants ça… On sent bien qu’ils font comme ils peuvent à la dernière minute avec les moyens du bord…

« Celles de la vieille femme et de son fils en fauteuil. Il pensa d’abord qu’il y avait une erreur, que les compagnons de voyage dont Ezechios lui avait parlé en chemin allaient arriver. »
> J’avoue que leur présence me laisse perplexe aussi et j’ai jamais trop bien compris leur place dans l’histoire à ces deux-là…

« Cependant, quand il vit ses yeux, il n’y lut qu’un sentiment : le soulagement. Elle était sa fille, il était son père. [...] Elle l’aimait autant qu’il l’aimait. Tout cela il le comprit en voyant son regard. »
> Bah oui Ewannaël, les enfants aiment leurs parents quoi qu’ils arrivent, même quand ils font de la merde, c’est toujours comme ça.

« Puis un troisième corps vint rejoindre l’étreinte : celui de Vabrinia. Elle embrassa avec tendresse le visage de celui qui l’avait recueillie, lui rappelant que ce n’était pas le sang qui faisait les liens de famille. »
<3 <3 <3

« Ce que j’ai fait, je ne l’ai pas fait pour toi. Je l’ai fait pour tes filles. »
> Les pauvres fillettes auraient fini orphelines sinon, ça aurait été horrible… Je veux même pas y penser.

« Pour occuper ses filles et tromper sa propre attente, Ewannaël avait recommencé à raconter des histoires. »
> Trop bien de voir Ewannaël redevenir comme avant et reprendre son rôle de père <3

« Il passait le reste de ses journées à les anticiper, à ébaucher de nombreuses idées de scénarios et personnages. Puis le moment venu, il racontait tout autre chose, oubliait son plan, laissait ses histoires lui échapper, le guider. Le libérer. »
> Le quotidien de tous les écrivains ! Ewannaël a la vocation XD

« C’est l’histoire d’un géant qui gravit un escalier infini. […] À chaque fois, il lui est inspiré par la même raison, par les mêmes personnes. Car, près de lui, se tiennent deux filles qui le suivent comme son ombre. […] C’est pour elles qu’il refait les gestes qu’il a déjà fait tant de fois, qu’il remonte la pente qu’il a déjà gravi, qu’il le refera s’il le faut jusqu’à la fin de sa vie. Pour elles. »
> J’adore <3

A très bientôt !
Edouard PArle
Posté le 03/02/2025
Coucou Saskia !
Ca fait trop plaisir de lire ça ! Chouette si j'ai réussi la montée en intensité des derniers chapitres (=
Promis, je donnerai plus d'infos en retravaillant ce projet xD après, j'aime aussi le flou qui entoure l'univers de cette histoire, il va falloir que je trouve un équilibre (=
Cool si ces minis poèmes de transition fonctionnent, c'est quelque chose de très expérimental pour moi mais je trouve que l'histoire d'Ewannaël s'y prêtait bien.
"C’est vrai qu’on ne sait rien de ce qu’elle a vécu par le passé… Je me demande pourquoi elle est restée sur l’île au lieu de repartir avec sa sœur." Trouves-tu que ces questions méritent une réponse ou pas ?
"J’avoue que leur présence me laisse perplexe aussi et j’ai jamais trop bien compris leur place dans l’histoire à ces deux-là…" Ils risquent de sauter ou d'être beaucoup modifiés en réécriture. Je faisais du foreshadowing pour une autre narratrice des yeux de la nuit mais je pense de plus à plus à faire des histoires indépendantes^^
Trop cool de voir que tous ces passages fonctionnent ! Oui, un peu d'espoir avant le dénouement...
Merci énormément !
Je reviens dès que j'ai un peu de temps répondre à tes autres commentaires (=
A bientôt !
Saskia
Posté le 04/02/2025
Coucou Edouard !

"Trouves-tu que ces questions méritent une réponse ou pas ?"
> Pas forcément, mais ça dépend de ce que tu veux que tes lecteurs comprennent du personnage.
Parce que bon, actuellement Alemsa a surtout l'air d'une peste qui s'autodétruit et entraine les autres avec elle, et c'est difficile de la comprendre. J'imagine qu'elle a ses raisons d'agir comme elle le fait, mais c'est tellement mystérieux que...
De son côté, Ezechios non plus on ne sait pas pourquoi il s'enracine sur l'île, mais je l'aime bien lui, donc c'est pas pareil.

"Ils risquent de sauter ou d'être beaucoup modifiés en réécriture. Je faisais du foreshadowing pour une autre narratrice des yeux de la nuit mais je pense de plus à plus à faire des histoires indépendantes^^"
> Oh, c'est elle la troisième narratrice ?! Intéressant.
Et du coup je comprends mieux pourquoi ces deux personnages ont l'air d'avoir un passé compliqué, sans que tu n'expliques grand chose à leur sujet, si les réponses sont censées être données ailleurs...
AlaindeVirton
Posté le 30/11/2024
De nouveau, je peux te dire que j’apprécie ta plume. Ce chapitre est très accaparant. J’ai lu avec plaisir.
Donc, je me demandais ce qu’il fallait penser globalement de ton histoire. Ce que je viens de lire confirme l’égoïsme aveugle d’Ewannaël. Il aurait pu sauver Alemsa, mais il a préféré se laisser sombrer. Comment va-t-il pouvoir se racheter ? Il n’est plus rien. C’est en principe un marin ; or Ezechios ne lui fait même plus confiance pour conduire l’embarcation. Pouvait-il tomber plus bas ?
La fin du chapitre est très bien trouvée. Elle évoque la puissance libératrice des histoires mythologiques. J’ai pensé à Homère. Et la toute dernière partie est une belle mise en abyme de la métaphore.
À bientôt, Édouard.
Edouard PArle
Posté le 13/12/2024
Coucou Alain !
Top ! Oui, ton analyse est très juste. J'aime beaucoup cette analyse : "C’est en principe un marin ; or Ezechios ne lui fait même plus confiance pour conduire l’embarcation. Pouvait-il tomber plus bas ?"
Oui, la puissance évocatrice des histoires est un thème souvent présent dans mes projets. Content que tu aies apprécié ce petit récit (=
Merci de ton retour !
Contesse
Posté le 17/11/2024
Re coucou !
Je ne m'arrête pas en si bon chemin comme tu le vois !

Je suis curieuse de savoir pourquoi la vieille dame et son fils sont de la partie ! On verra sans doute dans le prochain chapitre.
Pour ce qui est d'Alemsa... J'avoue sa fin m'attriste quand même, wow la lapidation c'est si violent god...
Petit bémol sur son côté prédateur auprès d'Ewan (ajouté à la précédente expérience d'Armen), qui ne m'a pas trop convaincue mais je ne reviens pas dessus, on en a déjà discuté ^^

Vraiment, ça fait trop plaisir de revoir Ewan prendre son rôle de père. Sa relation avec Fae et Vabrinia est vraiment touchante, comme je te l'ai déjà dit. Et sa manière de gérer sa parentalité, dans la passion, et en même temps la peur constante d'échouer est belle. C'est bien d'en avoir fait un parent faillible aussi, parce que sinon, ça aurait été trop beau, trop parfait. Mais là c'est juste assez instable, inégal pour être profondément humain et réaliste :)

Aussi, ça fait plaisir de le revoir raconter ses histoires, parce que je me souviens bien de celles du début qu'il racontait à Eden, c'était des passages qui m'avaient beaucoup plu ! Cette histoire du géant est naturellement une métaphore de son histoire à lui, mais elle amène quand même son lot de poésie et d'imagination :)

"Il passait le reste de ses journées à les anticiper, à ébaucher de nombreuses idées de scénarios et personnages. Puis le moment venu, il racontait tout autre chose, oubliait son plan, laissait ses histoires lui échapper, le guider. Le libérer." --> LOL. Est-ce que ce serait pas la description parfaite de la vie d'auteurice ? mdr.

C'était un plaisir, à tout bientôt pour la suite ;)
Edouard PArle
Posté le 19/11/2024
Coucou Conts !
Oui, la pauvre s'en sort vraiment pas bien... Sur le côté prédateur, c'est sûrement à travailler, je voulais montrer cette répétition justement, mais ça nuit peut-être un peu au développement du personnage et ça manque peut-être de contexte. Bref, je vais y réfléchir !
Eheh oui, Ewan le père is back. Il n'est pas infaillible mais il en veut. Ouiii, le récit des histoires est un miroir au Ch1, en plus elle a l'air de plaire, top !
"LOL. Est-ce que ce serait pas la description parfaite de la vie d'auteurice ? mdr." toutafé
Merci beaucoup de ton commentaire !
Cléooo
Posté le 28/10/2024
Coucou Edouard ! Me revoici :D

"Ainsi, c’était par la faute d’Alemsa qu’il se trouvait dans cette situation." -> oh ! il a pas honte quand même, il l'a suivie par lui-même, on ne l'a pas forcé, au contraire.

Je regrette quand même de ne pas en avoir su plus sur cette île où ils ont passé tant de temps. Pourquoi ils sont arrivés là précisément, où partaient les gens ensuite... L'apprendra-t-on plus tard ?

J'ai beaucoup aimé l'histoire du géant. C'est une jolie allégorie, et ça s'immisce très bien dans le récit.

Quelques remarques sur la forme :
- "Il parvint à le faire en se contorsionnant." -> À faire quoi ?
- "Ewannaël hésita à continuer pour aller à leur parler ou à s’arrêter." -> phrase un peu lourde, qui complique la narration.
- "les compagnons de voyage dont Ezechios lui avait parlé Ezechios en chemin allaient arriver." -> à reprendre je crois :)

À bientôt !
Edouard PArle
Posté le 01/11/2024
Coucou Cleooo !
Je viens de me rendre que je n'ai répondu qu'au chapitre 15 xD
""Ainsi, c’était par la faute d’Alemsa qu’il se trouvait dans cette situation." -> oh ! il a pas honte quand même, il l'a suivie par lui-même, on ne l'a pas forcé, au contraire." Tu as raison, le cerveau humain préfère toujours accuser l'autre... Mais Ezechios lui rappelle sa part de responsabilité juste après.
"Je regrette quand même de ne pas en avoir su plus sur cette île où ils ont passé tant de temps. Pourquoi ils sont arrivés là précisément, où partaient les gens ensuite... L'apprendra-t-on plus tard ?" Oui, on en saura plus avec un autre narrateur (=
Content que tu aies apprécié l'histoire du géant (=
Merci de tes petites remarques, tout est corrigé...
A bientôt !
Bleiz
Posté le 27/09/2024
Salut Edouard,

J'aime ce début de chapitre qui nous plonge dans la confusion du personnage. Qu'il ait perdu pied avec la réalité le rend encore meilleur. Le fait qu'il ne se rende pas compte de sa responsabilité dans les crimes et la mort d'Alemsa accentue les sentiments mixtes que j'ai à son égard : d'un côté, c'est notre héros et je sais tout ce qu'il a souffert ; de l'autre, il n'est pas un innocent, loin s'en faut, et il ira mieux quand il le réalisera, je pense (j'espère).

Quoi qu'il arrive, je suis contente de les voir partir de ce caillou. Je me demande si, et ce n'est qu'une remarque en passant, ils n'y ont pas passé trop de temps (en termes de chapitres). Vers de nouveaux horizons, désormais !

À bientôt,

Bleiz
Edouard PArle
Posté le 27/09/2024
Coucou Bleiz !
Je suis content d'avoir réussi à amener cette nuance sur le personnage d'Ewannaël.
Oui, ce passage sur l'île est peut-être un peu long, j'ai déjà quelques pistes pour le modifier, soit pour raccourcir ou donner plus de corps à ces chapitres.
Merci de ton retour !
A bientôt (=
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