Chapitre 14 - Quorum (Partie 1)

Notes de l’auteur : Bonjour fidèles lecteur(ice)s !

Je continue avec mes chapitres mal ficelés (il m'en reste deux, courage !) , donc la publication sera un peu plus lente pendant un moment.
Comme ce chapitre est long, je publie la première partie pour vous faire patienter haha.

Bonne lecture et merci par avance pour vos retours qui sont toujours appréciés !
Edit 27/03/2022: Petites corrections

QU’EST-CE QU’UNE SOURCE ? DEMANDA L’ENFANT.

UNE SOURCE EST UN PHÉNOMÈNE NATUREL DONT IL EST POSSIBLE

D’EXPLOITER L’ÉNERGIE POUR FAIRE DE LA MAGIE

 

-°-

 

Moebius ferma doucement la porte de la chambre de Diane après lui, rangea dans une poche de son  manteau la demande pour la confrérie rédigée sur un courrier scellé, s’essuya les mains sur ses chausses. Il avait proposé ce qui lui avait paru une solution, sur le coup, mais était-ce une bonne idée ?

Il traversa le couloir, s’enferma dans sa chambre et vida la cruche dans la vasque de toilette, avant d’ôter plastron et chemise. L’eau à peine tiède imbiba le coin de serviette et ruissela dans son cou alors qu’il se frottait le visage.

Le refus de Diane de se soumettre à son frère et de ramener Augustin se concevait. À sa place, lui aussi serait arrivé à la conclusion que dans ce cas précis l’incertitude était plus acceptable qu’une certitude dangereuse.

Moebius se savonna les joues, se rasa avec précaution puis se sécha pensivement. Sa proposition respectait son serment d’égy. Selon toute vraisemblance, il était simplement fatigué et stressé, forcé d’agir sans marche à suivre ni délai pour réfléchir calmement. C’était Martial qui détenait l’intelligence spontanée, pas lui.

Une fois propre et rhabillé, conforté par la texture familière de sa chemise d’égy grise, il sortit le commutateur et l’activa. Le tunnel s’ouvrit presque immédiatement.

Diane ne contrôlait pas ce qu’elle faisait. Avoir cédé une fois multipliait les risques que ça lui arrive à nouveau. Lui non plus n’avait pas vraiment le choix. Les doyens devaient la voir et ils en arriveraient eux aussi à la conclusion qu’il était fondamental de l’instruire. Il aurait aimé pouvoir le lui expliquer, mais il n’en avait ni le temps ni le droit, et il n’avait aucune des réponses qu’elle allait nécessairement poser.

Moebius rajusta ses gants, relégua ses ruminations inutiles à l’arrière-plan et traversa.

Léandre patientait dans la salle des tunnels, avec son habituel air renfrogné sous son haut chignon blond. Une flopée d’apprentis tenaient divers tunnels ouverts, remplissant la salle d’un vrombissement sourd et constant, témoin d’une activité anormale.

— Tu as encore donné tes affaires à un nécessiteux ? railla Léandre en constatant qu’il n’avait pas ses sacs de voyage.

— Mademoiselle nous transmet une requête, annonça-t-il en tendant la missive à son confrère. Je suis juste venu passer le message. Je retourne là-bas attendre les ordres.

Léandre marqua un bref arrêt, mais hocha la tête et prit la lettre cachetée.

— Je t’envoie un signal dès que j’ai un retour, dit-il gravement.

 

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Moebius s’écarta et serra son bracelet devant l’expression abattue de Dimitri, puis entra, trouvant Diane curieusement affairée à son bureau.

— J’attends la réponse des doyens, annonça-t-il en tirant un siège pour s’asseoir. Pourquoi votre secrétaire tire-t-il cette tête ?

— Dimitri a quitté son office, expliqua-t-elle en se redressant dignement. Il rejoindra Chantelli avec le personnel de service.

D’instinct, il serra à nouveau son bracelet. Diane pouvait prétendre ne pas être touchée par le départ de son secrétaire, mais elle ne le trompait plus.

À cet instant, Augustin se tortilla en gémissant et finit par se réveiller, éploré. Diane se leva pour le prendre dans ses bras, et réussit à lui tirer un sourire en frottant son nez contre le sien. Moebius inspira fortement. Elle n’allait pas aimer le plan, inutile de faire trainer.

— Mettez-lui le brouilleur, dit-il en lui rendant le bijou.

Elle revint vers lui, cala Augustin sur sa hanche et prit le collier avant de s’asseoir.

— Je vais devoir l’endormir et le cacher dans mon havresac. J’ai sorti des vêtements pour faire de la place. Mes artefacts et le collier masqueront sa présence. Une fois à la pouponnerie, plus personne ne s’intéressera à lui.

Le sang reflua des joues de son interlocutrice.

La pouponnière ? demanda-t-elle d’une voix blanche.

— L’endroit où l’on s’occupe des plus jeunes de la confrérie. De nouveaux petits garçons arrivent tout le temps. Je vais dire à ma nourrice de le garder le temps que vous puissiez le ramener chez lui en sécurité. Personne ne posera de questions.

— Êtes-vous sûr que cela va réussir ?

Le commutateur vibra.

— Je n’ai pas mieux, dit-il en se levant. Mettez-lui des vêtements passe-partout. Je reviens.

 

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— Tu as un tunnel pour la princesse et toi, lâcha Léandre en émergeant du tunnel. Maintenant, si vous êtes prêts. Elle arrive dans une chambre et elle y reste confinée tant qu’elle est chez nous. La suite, elle, se débrouille. Les doyens ne s’exposeront pas en faisant réapparaître ses domestiques à la capitale.

— D’accord.

— Ah, et les doyens veulent te voir dès ton arrivée.

Heureusement, Léandre fit demi-tour et disparut dans le tunnel sans lui laisser le temps de répondre, et du coup, sans le voir serrer le poing autour du commutateur. Augustin allait devoir rester endormi bien plus longtemps que prévu.

Il traversa à nouveau le couloir et frappa à la porte de Diane, qui lui ouvrit, un petit Augustin déjà transformé sur la hanche.

— J’ai également raccourci ses cheveux, dit-elle d’une voix peu assurée.

— C’est parfait, la rassura Moebius en tentant un sourire. Nous n’avons pas beaucoup de temps. Vos affaires à vous sont prêtes ?

Diane hocha les épaules et désigna un petit paquet sur le lit.

— J’ai besoin de peu. Mes cheveux sont plus sales qu’une toison d’alpaca, je sens le vomi et votre boisson infecte. Un huipil rutilant ne ferait que me donner l’air ridicule.— Vous devriez sonner pour prévenir Dimitri que nous partons.

À sa surprise, elle secoua la tête.

— Non. Je ne doute pas de sa loyauté, mais il ne sait pas qu'on emmène Augustin, et moins il y a de personnes dans le secret, plus il sera en sécurité.

Moebius opina en empêchant le garçon de fouiller dans une des poches de son manteau, et lui fit signe de le suivre dans l’autre pièce où attendaient ses propres sacs.

— Je peux le prendre ? demanda-t-il, plus pour la prévenir que pour solliciter son autorisation.

Diane lui tendit Augustin qui grimpa dans ses bras avec sa peluche, les yeux pleins de curiosité confiante. Moebius s’assit sur un côté du lit à peine défait sur lequel il avait somnolé pour pouvoir poser l’enfant sur son genou et libérer une main. Touchant un accumulateur dans une poche, il remonta l’autre paume dans le cou du petit prince et se concentra.

Il prit le temps de trouver ses repères, c’était un garçonnet, pas un homme adulte, pas le jeune llama avec lequel il avait fait ses essais. L’énergie quitta l’accumulateur, traversa ses bras, pénétra l’esprit d’Augustin. L’enfant s’affaissa contre son plastron. À côté, Diane inspira brusquement.

Moebius se retourna, tira sur son bagage d’une main pour élargir l’ouverture, déposa le garçon entre les uniformes remplis d’objets en kerrium, et referma comme il put. Une fois le grand sac hissé et stable sur son dos, il se tourna vers Diane et activa le commutateur.

— Il vous faudra faire attention, dit-il en lui tendant la petite peluche. Mademoiselle n’a pas bonne réputation à la confrérie.

— Je n’ai bonne réputation nulle part, vous savez.

Moebius se força à soutenir son regard. Elle devait le prendre au sérieux.

— Appelez-moi « maître ». Dites-en le moins possible.

Le tunnel s’ouvrit. Diane esquissa un mouvement de recul, qu’elle tenta de cacher en se redressant de toute sa hauteur.

— Allez-y, je vous suis, dit-il doucement. Vous allez voir, on est vite de l’autre côté.

Fidèle à elle-même, la princesse se tapota les joues et s’engagea dans le trou d’un pas décidé. Moebius rajusta les lanières de son sac sur ses épaules, et lui emboita le pas.

 

-°-

 

Arrivé à proximité du bureau des doyens, Moebius posa son précieux fardeau, vérifia l’état du petit garçon et s’assura qu’il resterait endormi encore longtemps. Puis il hissa le havresac sur une épaule avec un grognement étouffé et s’avança vers la porte, avant de s’immobiliser à nouveau.

Omettre qu’il avait rencontré Diane avant la mission était-il contraire au serment ?

Il n’eut pas le temps de réfléchir, l’apprenti qui se tenait devant la large ouverture lui fit signe d’entrer et poussa la porte.

— Ah ! lança, maître Yvan, en posant une pile de documents qu’il lisait sur la petite table devant le gigantesque sofa. Vous voilà enfin. Comment va votre blessure maintenant ?

Moebius hocha la tête en déposant doucement son sac sur le sofa opposé, et s’assit. Un novice lui mit une tasse de cacao dans les mains sans vraiment lui demander s’il la voulait. Il posa la tasse sur son genou, en la retenant légèrement de la main. Ça lui servirait de rappel s’il se mettait à tapoter du pied.

Maître Zaccharia entra à son tour, suivi par Maître Yonos, qu’il eut du mal à identifier parce que la dernière fois qu’il l’avait vu, il n’avait encore aucun cheveu blanc. Moebius déglutit. Il se disait dans les couloirs que c’était le doyen Yonos qui avait exigé que les rares livres sur la magie soient retirés de la bibliothèque royale, pour que Mademoiselle n’y accède pas, et cesse de harceler les novices et apprentis.

— Faites votre rapport, maître, lâcha maître Yonos. Nous n’avons pas trois jours.

Moebius s’exécuta sans demander son reste.

— J’ai sondé plusieurs fois, croyant être seul dans l’eau, mais Mademoiselle m’a vu et a compris, termina-t-il juste au moment où son cacao se parait de ridules évidentes.

— Et vous n’avez pas démenti ? s’étonna, maître Yvan.

Il s’immobilisa, sa boisson à mi-chemin de ses lèvres, puis décida d’en siroter quand même une gorgée.

— Sauf votre respect, monsieur le doyen, répondit-il ensuite, Mademoiselle n’est pas facile à duper, vous le savez aussi bien que moi. La confrérie n’avait rien à gagner à la prendre pour une idiote. J’ai choisi l’honnêteté.

Yonos toussa, posa sa tasse de cacao vide sur le plateau de l’apprenti de service et se laissa tomber dans le sofa devant lui, bras croisés.

— Quel est le rapport entre votre incompétence et l’attaque ?

Les serres de la buse lui revinrent brièvement en mémoire. Comparé à Diane, maître Yonos était facile à déchiffrer. Il faudrait convaincre les autres, lui ne céderait pas.

— Pourquoi veut-elle que nous la cachions ? demanda maître Zaccharia en prenant la missive de Diane des mains de maître Yvan pour la relire. Se sent-elle en danger ?

Moebius secoua la tête poliment, et repositionna sa tasse sur son genou.

— Je ne sais pas exactement ce qu’elle vous a écrit, mentit-il, mais c’est moi qui lui ai suggéré cette idée. Ne me demandez pas comment, mais lors de l’attaque, elle a violemment claqué. Un des agresseurs s’est transformé en tas de cendres, le plafond s’est fissuré.

À l’origine, il comptait faire simple et s’arrêter là, mais Yonos roulait des yeux, et Zaccharia, bien que blême, fronçait les sourcils dubitativement.

— J’ai pensé, mais je peux me tromper, que vous souhaiteriez comprendre comment une femme peut être sensible aux énergies, et vérifier s’il est besoin de lui apprendre à contrôler.

Le mutisme perdura. Moebius posa sa tasse sur la table basse et laissa libre cours à sa nervosité. Les trois doyens échangeaient maintenant des regards en silence. Il avait imaginé plusieurs scénarios, mais dans tous, il faisait face à des réactions, et pas une absence de réaction. Etait-ce bon ou mauvais signe ?

— Laissez-nous, maître, dit maître Zaccharia en se levant lentement. Nous recevrons Mademoiselle demain matin.

 

-°-

 

Moebius tourna dans le couloir de la pouponnerie, les mains toujours moites. Il aurait voulu assister à l’audience, mais il était manifeste qu’il n’y serait pas invité.

Dans une des chambres, Madeleine reprisait une petite tunique en fredonnant, entourée de trois jeunes garçons endormis sur des paillasses. Il jeta un coup d’oeil dans le couloir et ferma la porte à clé.

— J’ai besoin de toi, dit-il à voix basse en posant le sac à ses pieds.

Interpellée, Madeleine se leva de la natte sur laquelle elle était assise. Moebius s’accroupit devant son sac et sortit le petit garçon endormi sous le regard catastrophé de sa nourrice.

— Appele-le Valery, souffla-t-il en retirant le collier du cou de l’enfant. Pas de question pour l’instant.

Madeleine referma la bouche, prit Augustin dans ses bras et le berça doucement.

— Je repasse dès que possible.

Il rouvrit la porte sans bruit, son sac presque vide sur l’épaule. Augustin était en sécurité.

Une fenêtre lui indiqua une heure tardive, et son estomac, comme soudain réveillé, se manifesta bruyamment. Il allait poser ses affaires, se rendre au réfectoire, puis dormir. Une fois reposé, il reprendrait ses entraînements matinaux jusqu’à ce qu’on lui confie à nouveau des missions.

Sur le chemin du réfectoire, il s’arrêta devant le couloir où Diane avait été enfermée. Il distinguait sans peine son signal, et celui de l’apprenti qui montait la garde. Les doyens prendraient la meilleure décision pour l’aider avec sa magie. Mais elle allait se faire du souci pour son neveu, et il n’aurait aucune chance de lui parler de vive voix avant peut-être longtemps.

Moebius brouilla son propre signal et s’appuya sur le mur pour patienter. Au bout de quelques minutes il se redressa en secouant la tête. Attendre ici était inutile, et suspect. Il remonta à sa chambre, griffonna un petit bonhomme souriant sur un papier déchiré dans un coin des notes de maître Gonzagues sur le domaine des cénotes.

Puis il s’assit, posa le papier sur le sol devant lui et sonda. Elle était au troisième étage, un peu plus à l’est. Il reporta son attention sur le papier, qui s’envola sans difficulté, et ferma les yeux. Il lui faudrait faire attention au vent.

Le dessin passa la fenêtre, balloté par les courants d’air, flotta jusqu’à la fenêtre de Diane, et tomba près de sa silhouette allongée.

Parfait. Maintenant, il pouvait aller manger, se reposer, et revenir à sa routine.

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Vincent Meriel
Posté le 21/05/2023
Bonsoir !

J'ai lut cette partie il y a quelques jours, mais je n'avais pas eu le temps de la commenter.

Du coup, il se passe pas mal de chose dans cette première partie et globalement on arrive bien à appréhender les différentes étapes du retour au bercail.

J'aime bien la préparation pour ramener Augustin et les difficultés que c'est pour Moebius. Je m'attendais à ce que cela soit même plus difficile avec les doyens, j'étais surpris que cela se passe aussi bien. Je suis aussi un peu étonné que les doyens ne demandent pas à Moebius où se trouve le petit prince. C'est une information qui doit avoir beaucoup de valeur.

Le moral (très bas) de Diane est aussi assez clair à travers ses interactions, cela rend bien.

J'aime beaucoup aussi l'utilisation de la magie par Moebius pour envoyer son mot à Diane, je me demande seulement si c'était nécessaire qu'il aille jusqu'à sa porte avant de se rendre compte que c'était une mauvaise idée. (il me semble plus intelligent que cela).

Concernant les portails, je n'avais rien dit avant, mais j'ai été un peu surpris de l'arrivée dans la téléportation dans l'univers. Je l'ai admis maintenant, mais quelques explications pourraient être bien. C'est un pouvoir magique très puissant généralement dans le world building et là cela ouvre tout un tas de questions.



Deux petites coquilles je crois :
> lui avait paru une solution => "bonne solution" ?
> il n’avait aucune des réponses qu’elle allait nécessairement poser => "aux questions" ?


Bonne soirée et bonne continuation !
Camille Octavie
Posté le 22/05/2023
Bonjour :D
Merci pour ce retour ! Je suis dans la rush sur un rendu important IRL donc j'ai du mettre mes réécritures en suspens, mais je reviens bientôt :D
Je me suis tout noté je ferai de mon mieux pour prendre ça en compte ;)
ClementNobrad
Posté le 26/03/2023
Coucou !

Me voilà enfin à jour !

Bon ici, clairement, l'intrigue prend un tout autre tournant. Alors qu'on s'imaginait une fuite dans de grands espace contre un vilain méchant, les voilà finalement cachés dans un endroit assez clos ^^
Augustin deviendrait-il un futur apprenti assassin ? Rejoindrait-il la confrérie pour venger ses parents ? Ca serait un tournant là aussi assez inattendu. Meme si on se doute que Diane va apprendre à se servir de ses pouvoirs, une future intrigue autour d'Augustin peut être intéressante !

Je ne sais pas ce que tu nous réserves, mais les possibilités se multiplient ^^

À très vite !

PS : j'avais pas compris jusque-là que Moebius avait en sa possession la possibilité d'ouvrir un portail magique, normal ? :)
Camille Octavie
Posté le 26/03/2023
Bonjour !

Je suis un peu dans les choux ces jours-ci mais je vais tenter de finir la partie 2 dans la semaine ^^'

Je suis contente de voir que mes petites surprises fonctionnent mouhahaha. Pour moi, quelque part, tout ceci, c'est l'histoire d'Augustin ;) J'aime bien quand le lecteur peut se faire plein de films

Ne t'en fais pas trop, la fuite éperdue à travers les beaux paysages viendra bien assez tôt ;)

Pour les portails, il y aura des explications plus précises plus tard, mais globalement, pour en ouvrir un il faut être deux et savoir où on veut sortir. Ici ce sont deux égys à la confrérie qui ouvrent le portail, et l'artefact de Moebius leur sert juste de cible :) Je me fais une petite note de vérifier si je peux clarifier ça à la prochaine relecture / réécriture :)
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