Perché en hauteur, j’observe un Nodachi et un Tachi pénétrer dans les égouts qui conduisent au Laboratoire d’Yseult. Les brumes m’ont prévenu de leur venue. Ils espèrent profiter de la pluie qui tombe dru pour masquer leur trace et s’assurer que je ne les suivrai pas. Aucune personne saine d’esprit ne sort sous la pluie. Heureusement pour moi, ce n’est pas mon cas. Loin de m’irriter comme lorsque j’étais enfant, l’eau non purifiée qui coule sur ma peau me… régénère. Ils n’imaginent même pas à quel point ils m’ont offert un avantage en tentant leur exploration idiote un jour d'intempéries. Après plusieurs semaines de recherches, ils ont fini par retrouver la trace du Laboratoire. Je n’ai aucune idée de leur point de vue sur les expérimentations qui y ont été menées, mais je ne veux pas prendre le risque de les voir recommencer.
Une fois à l’intérieur, ils sont trop éloignés des brumes, je ne peux pas sentir ce qui s'y passe. Pas grave. Ils vont transmettre des informations via leur montre, mais c’est ce que j’espère. Il faut frapper fort pour marquer les esprits, pour qu’ils me craignent et pour qu’ils se sachent en position de faiblesse lors des négociations à venir.
Après plusieurs heures, ils se rapprochent de la sortie. C’est le moment d’attaquer. J’aspire la mistergie, le ventre serré à l’idée que l’état de Lumi dégradera suite à cela, mais nous avons conclu tous les deux qu’il s’agissait de la meilleure solution. Cela fait très longtemps, depuis mes entraînements pour percer hors des brumes, que je n’ai pas utilisé autant de mistergie. Le sentiment de puissance qui m’envahit est grisant, mais j’essaie de ne pas me laisser emporter.
Les hukas se densifient autour de moi, ce qui sert de signal à Lumi qui doit se tenir prêt à me purifier. Il a insisté pour venir avec moi et je l’ai installé un peu plutôt, sur une place couverte où il ne risque pas d’être mouillé. Lui ne résiste pas à la pluie. Je relâche toute la mistergie accumulée, lançant les volutes à l’attaque. Toute une partie de l’étage s’effondre sur lui-même, détruisant les infrastructures cachées. Je sens les Lames de Sang se précipiter vers la sortie. Je me dirige vers eux. Deux hommes émergent, gênés par les gouttes qui rongent leur cape. Ils se figent en découvrant l’état des hukas et en m’apercevant. L’un d’eux retrouve ses moyens et me lance, aussi furieux que terrifié :
— Fils de Yokai !
Je laisse échapper un petit rire désabusé.
— C’est pas une insulte, c’est la vérité.
J’attrape mon sabre et me rapproche tandis que ma vision se teinte de plus en plus d’écarlate. Il est temps de leur faire comprendre dans la douleur qui mène la danse.
~0~
Peu de temps après, je ramène Lumi à l’appartement. Il tousse beaucoup, même s’il tente de se retenir. Une fois dans le salon, il me purifie alors qu’il est toujours dans mes bras. Quand je l'installe délicatement sur le canapé, il a déjà fini son œuvre. Je pose ma main sur son front, la poussée de fièvre s'empire, mais il n’y a rien à faire. Je l’enroule dans une couverture que j’ai tricotée moi-même avant de lui servir une tasse de thé et de filer à la douche. Mes vêtements sont trempés de sang, autant me laver pour éviter de tout salir.
Quand je reviens dans le salon, Lumi est allongé sur le canapé, endormi. Il faudra que j’aille le déposer dans un hôpital. Si son état empire trop, je ne peux pas m’occuper de lui. Je sais bien qu’il déteste se faire intuber, mais il n’y a parfois pas le choix.
Je vérifie qu’il réussit à respirer et qu’il a assez chaud, avant de me traîner vers le balcon avec ma culpabilité. Sa santé se dégrade à cause de mes actions. J’aimerai juste continuer à vivre paisiblement, j’ai la capacité de nous protéger, mais ce sont ces mêmes capacités qui le tuent. Un cercle vicieux insoluble. Et de toute façon, il ne voudra jamais abandonner Lilian. Un jour, je devrais me confronter au Choix et y répondre, notre tranquillité ne peut pas durer plus.
À l’extérieur, l’air frais me fait du bien. Les moyas viennent me caresser les joues. Elles tentent de me réconforter, même si elles ne semblent pas saisir l’origine de ma tristesse. Elles ont du mal à comprendre mon attachement pour Lumi, mais elles l’acceptent.
Une fois de plus, j’essaie de les interroger. Est-ce qu'elles savent ce qui arrive à Lumi et comment le soigner ? D’après les sensations que je ressens, les volutes connaissent la vérité, elles bruissent d'excitation, veulent me donner une réponse, mais c’est trop confus, trop complexe. Je ne parviens pas assez bien à échanger avec elles pour saisir toutes les subtilités. Seules leurs émotions se transmettent. Peur, trahison, espoir, colère, abattement…
Je me demande si cela a un lien avec la promesse non tenue d’Yseult. Tout me ramène toujours à cette foutue promesse. J’essaie au maximum d’éviter de penser au Choix. Quel est le pire entre assassiner mon parent, laisser le frère de Lumi dans son coma artificiel avec le risque d’y passer ? Aucune solution n’est satisfaisante.
Je soupire, abattu. Avec l’âge, je parviens de mieux en mieux à comprendre les volutes. Un jour j’arriverai à obtenir une explication claire. Mais jusqu’à maintenant… Je pensais que les écolos pourraient m’aider, qu’ils semblaient en savoir assez. Tous ceux qui auraient pu me répondre ont été tués par les Lames de Sang. Si seulement les premiers Palladiums n’avaient pas réussi à prendre le contrôle des Lames de Sang… En même temps, comment la ville aurait pu survivre sans cette alliance ?
Devant mon abattement, les moyas tentent vainement d’utiliser des mots qui ne signifient rien pour elle, pour s’adapter à moi. Je les remercie, conscient des efforts. Je ne m’attends pas à ce que cela fonctionne, mais j'ai la sensation de presque comprendre, comme si je l’avais sur le bout de la langue et que cela ne demandait qu’à sortir.
Tendu à l’extrême, je me concentre, mettant en avant une seule question. Comment soigner Lumi ? Le reste est accessoire. Une image me vient en tête. Celles des Palladiums dans leur cocon, qui maintiennent le Yokai majeur scellé.
« Tant que cela continuera, son état se dégradera. »
Cette pensée surgit comme une évidence dans mon esprit. Immédiatement après, ma tête tourne et je perds l’équilibre. Je dois m’asseoir par terre pour ne pas tomber. Une nausée me prend. Ok. Parler comme ça avec les brumes est tout sauf agréable. Mais j’ai enfin ma réponse. Le soulagement me fait monter les larmes aux yeux. Je peux sauver Lumi. C’est ça le plus important. Le Choix est maintenant une évidence.
~0~
La santé de Lumi se dégrade. Il peine de plus en plus à respirer, il s’étouffe. La moindre inspiration lui tire des râles lugubres. Le voir dans cet état me rend fou et, en temps normal, j’aurai déjà été le déposer à l’hôpital. Le problème, c’est qu’à peine quelques heures plus tôt, j’ai assassiné un Nodachi et un Tachi. Je suis l’ennemi numéro 1 et je n’ai pas encore eu l'opportunité de vraiment asseoir ma domination sur les Lames de Sang.
S’ils profitaient du passage de Lumi en soins intensifs pour l’éliminer ?
À part Lumi, personne ne sait pas que je peux me purifier sans lui, ils pourraient tenter de récupérer le contrôle sur moi en le tuant. Cette simple idée me terrifie, mais je ne peux pas non plus laisser Lumi clamser comme un con sur mon canapé. Je l’enroule dans une couverture, le coeur serré à la vue de son état, et je le prends dans mes bras. Je n’ai plus le temps d’hésiter.
À peine quelques minutes plus tard, j'allonge Lumi devant la porte des urgences. Ce n’est pas la première fois que je fais ça, mais puisqu’il s’agit d’un Palladium, personne ne pose de question gênante. N’importe qui le reconnaît au premier coup d’œil et il est toujours soigné la perfection. J’attends jusqu’à ce qu’un médecin le découvre, puis je prends de la hauteur pour me poster à la fenêtre de la chambre qu’il occupe en général.
Si je ne veux pas qu’un « malencontreux » accident advienne à Lumi dès que les Palladiums apprendront où il se trouve, je dois me dépêcher. Accroché au mur de la tour, j’active ma montre pour communiquer avec tous les Nodachis. Autant viser large et aller droit au but.
— Que les choses soient claires. Lumi est actuellement à l’hôpital. S’il lui arrive le moindre incident suspect, je détruis un quartier. S’il meurt, c’est la ville qui y passe. Compris ?
Un blanc stupéfait me répond. Je ne pense pas qu’ils s’attendaient à ce genre de déclaration de ma part. J’espère qu’ils ne vont pas tester la véracité de mes menaces, je n’ai aucune envie d’aspirer plus de mistergie que nécessaire et d’aggraver encore l’état de Lumi. Un rire légèrement hystérique finit par me répondre.
— Petit con ! Pour qui tu te prends ?! Ce n’est qu’une question d’heures avant que…
— Tais-toi Derek !
La voix d’Érika claque sèchement.
— Ça fait des années que nous aurions dû le tuer, il faut…
— Je suppose qu’il y a des… dissensions dans la manière de gérer cette crise, c’est ça Érika ?
Je n’ai aucune envie de passer ma journée à les entendre s’engueuler. Je dois couper court à toutes velléités avant que quelqu’un prenne une initiative.
— En effet. Les avis sont très partagés.
— Parfait. Je vais donc vous fournir un argument pour que vous arrêtiez de faire de la merde. Je vous donne dix minutes pour dire aux Palla qui vivent dans la plus haute tour du quartier de Cosme de dégager fissa.
— Mais qu’on envoie des Tachis tuer Lumi et qu’on n’en…
— Non !
Érika tente d’intervenir, mais trop tard, le mal est déjà fait. Je me sens tellement furieux… Je dois me concentrer pour ne pas provoquer la densification des brumes dans toute la ville. Le souffle court, je peine à me retenir. Putain. Lumi n’est toujours pas dans la chambre. S’il lui est arrivé le moindre problème… Je m’accroche avec un mousqueton et je ferme les yeux.
L’instant suivant, je suis au sommet de Néo-Knossos, au milieu des brumes. J’aspire la mistergie avec une facilité déconcertante et j’envoie des moyas plus denses que des misturs à l’attaque des derniers étages de l’immeuble le plus élevé. Des fissures apparaissent et s'élargissent jusqu'à ce que les murs explosent comme du verre.
Je rouvre les yeux, légèrement essoufflé, le coeur battant à tout rompre. Ok, j’ai envie de vomir. Ça, je ne maîtrise pas, mais j’avais pas le choix pour agir assez rapidement et leur faire comprendre ma puissance. Les volutes dansent autour de moi, perdues. Elles ne saisissent pas pourquoi je me suis dissocié alors que j’avais dit que c’était dangereux pour moi. Malgré le contrecoup, je prends sur moi pour poursuivre ma discussion avec les Nodachis :
— C’est regrettable, j’aurai souhaité éviter des victimes inutiles, mais s'il le faut…
Cette fois-ci, personne ne répond, personne ne m’insulte. Parfait. Je regarde dans la chambre. Des infirmiers sont en train d’installer Lumi dans le lit après son intubation. Le voir ainsi, si diminué, avec tous ces tuyaux… Cela me fait toujours mal pour lui. Je décide d’enfoncer le clou, histoire d’être sûr que rien ne lui arrive.
— Que les choses soient claires. Derek m’a demandé pour qui je me prenais. Je ne me prends pour rien d’autre que ce que je suis, c’est-à-dire un clone d’Yvanna sur lequel les expérimentations Yseult ont été achevées. Vous ne voulez pas savoir ce que cela implique.
Sans attendre de réponse, j’éteins ma montre.
~0~
Pendant une semaine, je suis tout le temps resté accroché au mur de l'hôpital, à surveiller la chambre de Lumi. Les brumes m’ont rapporté des tensions entre les Lames de Sang et les Palladiums, mais ils ont pris mes menaces au sérieux. En même temps, je n’ai vraiment pas été très subtil…
Dès que Lumi s’est réveillé, j’ai crocheté la fenêtre. D’habitude, je ne viens jamais lorsqu’il est trop… trop affaibli, surtout qu’il ne peut pas parler à cause de l’intubation. Je sais que lui-même déteste que je le voie aussi diminué, mais là, j’ai pas le choix. Je lui explique la situation, tandis qu’il me fixe, ses yeux ternes. Il n’est pas encore remis, mais il s’efforce de suivre. Sa main serre doucement la mienne pour m’indiquer qu’il a compris.
Lorsque des bruits de pas se rapprochent de la chambre, je conclus la conversation et je fuis. De toute façon, je n’aurai pas tenu beaucoup plus longtemps. La culpabilité m’écrase trop la gorge. Il termine trop souvent dans cet état parce que j’utilise trop la mistergie et que la purification lui demande trop d’énergie. Est-ce que ce n’est que ça la Dégénérescence au final ? Un contrecoup de la purification ? J’ai hâte du jour où je pourrai ne plus me servir de mistergie en quantité trop importante ou que je pourrai suffisamment me purifier moi-même. Mettre ainsi la vie de Lumi en danger me fait mal.
Quelques jours plus tard, Lumi revient à l’appartement. Il a un peu maigri pendant son séjour à l’hôpital mais il paraît étrangement en forme. Je fronce les sourcils, mais il me répond par un éclat de rire avant de se laisser tomber dans le canapé.
— Ne t’inquiète pas, je n’ai pas forcé sur les médicaments pour te rassurer ! Puisque j’étais plutôt en bonne santé avant, je récupère vite, c’est tout. Ces mois à faire attention ont payé !
Je le fixe un moment, suspicieux, mais il ne semble pas mentir. Je finis par esquisser un pauvre sourire. Je me sens tellement soulagé, mais si triste aussi. À ce rythme, je ne tiendrai pas très longtemps.
— J’ai entendu parler de tes exploits pendant que je dormais. Je suppose que ce n’est pas un hasard si le sommet que tu as détruit n’était pas habité à ce moment-là, n’est-ce pas ?
Je ne réponds pas, il n’y a pas besoin. Je n’ai jamais eu aucun scrupule à éliminer quelqu’un quand je le jugeais nécessaire et je n’ai jamais regretté mes actes, mais je ne tue pas non plus pour le plaisir. Si je peux leur faire suffisamment peur en abîmant le mobilier, pourquoi frapper plus fort ? Lumi s’avachit sur moi.
— Tu es vraiment gentil.
Je le fixe, incapable de trouver quoi répondre. Je peux penser à beaucoup d’adjectifs pour me décrire, mais gentil n’en fait pas partie. J’essaie surtout de minimiser les emmerdes. Je passe une main dans mes cheveux, mal à l’aise. Après un silence, je vais préparer des tisanes. Lorsque je reviens, Lumi a remonté la manche de sa chemise et a sorti le matériel pour une prise de sang.
— Qu’est-ce que tu fiches ?
— On a deux semaines de retard sur la dernière prise et…
Je sais pourquoi il fait ça. Pas qu’il apprécie ce rituel, mais il s’efforce de faire comme si tout était normal. Il prend sur lui, beaucoup trop. Il a réussi à percevoir à quel point j’ai été chamboulé par tout ça même si j’ai essayé de le cacher. Je balance la seringue et la poche à l’autre bout de la pièce et fourre une tasse dans ses mains.
— Que les choses soient claires. Je ne compte plus jamais te prélever de sang ou l’appliquer sur mon sabre. Je… Je… Je ne vais pas tuer le Yokai.
Lumi me lance un regard surpris. J’y pense depuis un moment, sans avoir réussi à lui en parler plus tôt. Je… Je me doute qu’il ne comprendra pas. Pour lui, les Yokais restent les prédateurs naturels de Néo-Knossos.
— Je…
Ce n’est pas juste que je ne veux pas éliminer l’un de mes géniteurs. C’est plus compliqué, je cherche une solution au mieux, quelque chose qui…
— Je te fais confiance.
Lumi serre ma main et m’adresse un sourire doux. Je pensais le choquer, lui faire peur comme déjà une fois auparavant, mais il semble serein et confiant. Sa chaleur m’apaise et je parviens enfin à mettre en mots les émotions qui m’agitent depuis que je m’oppose officiellement aux Lames de Sang. Ils m’ont forcé à agir, à prendre une décision et je compte m’y tenir.
— Je… Je suis sûr qu’il existe une solution pour sauver la ville et les Yokais.
Cette idée devrait être monstrueuse pour Lumi, pourtant, il hoche juste la tête. Son regard doux ne se trouble même pas. Ce que je lui annonce lui semble tellement normal qu’il montre plus d'intérêt pour sa tasse.
— Ça me paraît bien.
Lumi se contente de boire sa tisane sans commenter plus, sans exiger des explications, sans tenter de me raisonner. Un poids quitte mes épaules. Mais tout de même…
Parfois, la confiance absolue de Lumi me fait peur.
→ "je l’ai installé un peu plutôt" plus tôt
→ Je ne comprends pas comment les Lames de Sang ont retrouvé la trace du Laboratoire d'Yseult et ce qu'ils comptent y faire.
→ "J’aimerai juste continuer à vivre paisiblement" aimerais
→ "Un jour, je devrais me confronter au Choix et y répondre, notre tranquillité ne peut pas durer plus." Ce qui veut dire quoi ? Affronter le Yokai ?
→ "Quel est le pire entre assassiner mon parent, laisser le frère de Lumi dans son coma artificiel avec le risque d’y passer ?" J'ai été confuse et j'ai dû relire. Peut-être que ça aiderait de mettre un "ou" et peut-être de mettre mon parent-brume ?
→ "j’aurai déjà été le déposer à l’hôpital" j'aurais
→ "je n’aurai pas tenu" n'aurais
→ Moi aussi, la confiance absolue de Lumi me préoccupe. S'ils avaient envoyé un autre clone, Ombre s'en serait rendu compte, non ? Parce que là, l'arrivée en pleine forme et le contentement, c'est suspect. J'ai peur pour Lumi. Je remarque qu'en revanche je n'ai pas peur pour Ombre, parce qu'en termes de puissance, il surpasse tout le monde.
J'aime bien se retournement de rôle que tu proposes dans ton histoire. Le héros qu'on suit depuis le début est censé sauver la ville d'une menace terrible et, petit à petit, on le sent basculer du côté obscur de la force (si on peut dire ;) )... Pour finalement que ce soit lui qui soit à l'origine de la destruction tant redoutée. Alors après, est-ce que le lecteur le suit dans ce combat ou non... Tout dépendra de chacun. J'avoue que de mon côté, je ne suis pas encore tout a fait fixé. Ombre qui devient le "méchant" aux yeux des Lames de Sang, c'est une chose, mais aux yeux de toute la ville, c'est différent. Après tout, les habitants de la ville n'ont rien demandé, et il menace de les exterminer en un claquement de doigts. Comment pourrait-on alors le soutenir? Avoir de l'empathie avec lui? Je ne sais pas quel est ton but en tant qu'écrivain là. Doit-on aimer ton héros, ou petit à petit ne plus le soutenir ? :D Je n'ai pas encore fait mon choix !
Quelques remarques
"J’aimerai juste continuer à vivre paisiblement" > J'aimerais
"Le voir dans cet état me rend fou et, en temps normal, j’aurai déjà été le déposer à l’hôpital." > j'aurais
"N’importe qui le reconnaît au premier coup d’œil et il est toujours soigné la perfection" > à la perfection
"j’aurai souhaité éviter des victimes inutiles," > j'aurais
"je n’aurai pas tenu beaucoup plus longtemps" > Hmmm je mettrais du conditionnel aussi, la condition est non écrite mais sous-entendu "si jamais je devais m'accrocher encore"
"— Je… Je suis sûr qu’il existe une solution pour sauver la ville et les Yokais.
Cette idée devrait être monstrueuse pour Lumi, pourtant, il hoche juste la tête. Son regard doux ne se trouble même pas. Ce que je lui annonce lui semble tellement normal qu’il montre plus d'intérêt pour sa tasse." > Mwarf, l'happy ending annoncé avec le plan qui n'est pas révélé au lecteur, donc il y a de fortes chances qu'il marche. J'avoue, pour le coup, si c'est le cas et la solution trouvée, qu'en tant que lecteur, ce n'est pas ce que je préfère :D Après, c'est qu'un avis subjectif... Je suis pas forcément fan des fins à la Robin Hobb où tous les gentils sont contents et les méchants sont punis. (Après, je ne suis qu'un lecteur hein :D Cet avis ne vaut rien du tout, et n'ombrage en rien de la qualité de l'histoire, quelque soit la fin choisie par tes soins !)
Au plaisir de lire la suite.
Ombre devient effectivement extrémiste, mais en vrai, est-ce qu'il a vraiment le choix ? S'il avait pas menacé les autres, Lumi serait probablement mort à l'heure actuel ^^ Donc oui, il devient plus sombre, mais bon, on lui laisse pas le choix le pauvre tit chou. Après, jusqu'ou est-ce qu'il ira, c'est un peu la grande question ^^ Et pour ce qui est de est-ce qu'il faut le soutenir ou non en tant que lecteur, c'est clairement au lecteur de choisir, ya pas de bonne réponse =D Bon courage avec cette réponse qui se mouille pas ='D
Pour le happy ending, on verra bien si ça arrive ^^ J'avoue que je m'en fous un peu du type de fin, du moment que c'est cohérent avec le reste. Donc bon, j'espère que ça te conviendra la fin choisie =D
Merci pour les fautes ^^ Un jour, je retiendrai la différence entre futur et conditionnel ^^'