Bérénice jeta un dernier regard à l’aigle redoutable. Les escaliers d’onyx glissaient comme une vraie patinoire et, dans sa précipitation, elle trébucha à la dernière marche. Elle se raccrocha à la première chose qui lui tomba sous les mains : un imposant tableau.
Il tangua contre le mur. Le souffle court, elle leva un regard affolé vers la toile et saisit le cadre doré pour le stabiliser. Dessus était écrit en lettres calligraphiées : « Gisèle, Marie, Catherine Harcourt ».
Troublée, Bérénice scruta la blondeur, la pâleur, ainsi que les yeux glacés et tourmentés de la femme au portrait. Voilà d’où Alexandre tirait sa beauté romanesque. Chaque coup de pinceau animait son visage d’une singulière façon. Une verrière en fond, assise sur un canapé, Gisèle semblait inviter le spectateur à la rejoindre. Quel contraste avec la dureté de son mari !
Seule, face au portrait, dans un étroit couloir recouvert de lourdes tentures de velours, Bérénice se figea. Des pas précipités et des froissements de tissus dévalèrent les escaliers.
— Bérénice ? souffla la voix faiblarde d’Héloïse.
Fiévreuse et absente, la jeune femme serrait fort un mouchoir contre son cœur. Même en larmes et désespérée, elle irradiait de beauté.
— Oui, c’est bien moi. Je viens de tomber sur ce tableau, répondit Bérénice en pointant du doigt Gisèle Harcourt.
Héloïse reprit :
— Je crois que j’ai fait une énorme bêtise.
« Non pas un, mais deux cœurs ont été brisés ce soir » se dit Bérénice, tristement.
— Veux-tu m’en parler ? proposa-t-elle, hésitante.
Ses premiers pas en tant que confidentes étaient gauches. Jamais encore, Bérénice n’avait tenu ce rôle. La bande de vieux géographes et historiens, gravitant autour d’elle jusque-là, n’était pas très portée sur les sentiments.
— J’ai refusé une proposition de mariage que j’aurais acceptée les yeux fermés il y a un an, soupira Héloïse.
Elle attrapa un verre de champagne abandonné sur une cheminée et l’avala d’une traite, avant de lui raconter la scène à laquelle Bérénice avait déjà assistée. Elle n’en dit rien.
Bérénice attrapa la main d’Héloïse qui se dirigeait dangereusement vers un autre verre de champagne et colla son front à celui de son amie :
— Tu aimes Alexandre, n’est-ce pas ?
— Terriblement, se désola Héloïse dans un reniflement.
— Il va falloir que tu me confies un peu tes secrets. Comment puis-je t’aider, si tu ne te livres pas un peu ? Je me souviens de toi me reprochant le même silence !
— Je suis prise à mon propre jeu, s’amusa Héloïse dans un sourire las. Je crois que tu n’as pas tort.
— Je ne dirai rien…
Bérénice fut interrompue par un bruit sourd. Quelque chose était tombé au sol.
— Tu as entendu ? chuchota-t-elle.
Héloïse acquiesça et se redressa en séchant ses larmes. Bérénice se pencha pour surveiller les environs. Elles se trouvaient au second étage. Il n’y avait rien, ni personne.
Non, le bruit venait du tableau.
Bérénice fixa Gisèle et cette fois crut entendre des voix.
— Il y a quelqu’un ? répéta-t-elle, hésitante.
Seulement, le portrait de Gisèle ne lui répondit pas. Bérénice plaqua ses mains à plat sur la peinture et murmura :
— J’ai l’impression d’entendre des voix ! Vérifie que personne ne vienne !
Elle effleura la peinture, le cadre et eut l’idée de le basculer, comme elle l’avait fait en trébuchant quelques minutes plus tôt.
Derrière le tableau était dissimulé un bouton. Il était enfoncé dans le mur. Soutenant le cadre à bout de bras, Bérénice réclama de l’aide à Héloïse.
— Qu’est-ce que c’est ? fit-elle en l’effleurant du bout des doigts.
Bérénice allait appuyer dessus lorsqu’elle aperçut un petit « H » gravé sur le cuivre du bouton. C’était le symbole de l’œuvre des Habiles.
— Ne touche pas ! lança Héloïse en attrapant sa main. On peut s’attirer des ennuis. On ne sait pas ce que cela ouvre.
Bérénice s’assura qu’Héloïse maintenait le cadre, relâcha sa prise et attrapa dans sa poche le gemmoscope de Philéas Hawkins qui ne la quittait jamais. La lunette permettrait de voir si derrière ce bouton se cachait un mécanisme d’Habiles.
En le pointant au centre de l’emplacement du tableau, le gemmoscope matérialisa une lumière bleutée et scintillante. Petit à petit, se dessinèrent les contours d’un espace clos encastré dans le mur, puis d’une immense pièce ! Bérénice eut un geste de recul.
— Qu’y a-t-il ? demanda Héloïse. Qu’as-tu vu ?
— On dirait une sorte de placard, puis une pièce … Derrière ce tableau ne se cache pas un coffre-fort, mais une salle secrète.
— C’est impossible, tu as du mal voir, affirma Héloïse en relâchant sa prise sur le tableau.
— Auguste a tellement de prestance, d’élégance ! Et Gisèle est si douce et belle. Leur fils est vraiment bizarre. Oh ! Bonsoir Héloïse !
Bérénice et Héloïse lâchèrent le tableau en se retournant vivement, le gemmoscope dissimulé derrière leurs robes. Deux jeunes femmes traversèrent le couloir, bras-dessus, bras-dessous, en examinant Bérénice de la tête aux pieds. Une fois parties, Héloïse leva les yeux au ciel, agacée, et souleva de nouveau le cadre.
Sans réfléchir, Bérénice appuya sur le bouton.
Le portrait de Gisèle se décala sur le côté et la sonnette disparut. À l’emplacement vide apparut une poignée de porte. Lorsque Bérénice l’empoigna, un déclic se fit entendre et les deux femmes se sentirent aspirées par la porte. Ni Bérénice ni Héloïse n’eurent le temps de s’habituer à la faible luminosité de cet espace qu’elles entendirent :
— L’empereur attend toujours. Il ne les aura jamais !
C’était la voix d’Auguste Harcourt. Une autre voix masculine lui répondit :
— Les pierres diorites trouvées en Égypte sont d’excellente qualité. Cependant, les Habiles qui travaillent pour nous ne parviennent toujours pas à améliorer votre emblème.
« L’Égypte ! Harcourt était de mèche avec l’empereur ! Ils étaient à l’origine du pillage. Tout cela pour des pierres diorites… » songea Bérénice.
— Nos espions sont des incapables ! gronda Harcourt. Ces pierres sont essentielles, mais il doit manquer quelque chose. Je suis sûr que ce minable Dimitri le sait ! Il croit me tromper, mais je suis certain qu’il sait, lui.
— Selon nos hommes, des bruits circulent au ministère. Un emblème, plus vif qu’aucun autre, y serait.
— Je veux qu’ils enquêtent ! Mon emblème doit être réparé avant août.
Les deux femmes étaient collées contre les murs d’un parloir. Chacune scrutait dans le regard de l’autre la même perplexité, la même colère et surtout la même peur. Harcourt avait des espions chez les Habiles !
Le souffle court, elles reprirent leur écoute :
— Quand les troupes du général Aupick ont-elles prévu de se retrouver à Rouen ?
— Le 20 juillet, monsieur. J’ai pris contact avec lui, comme vous me l’aviez dit. Il sera prêt ! Au dernier moment, il descendra sur Paris.
— Nous aurons donc assez de temps pour régler les derniers détails, reprit Harcourt en s’asseyant dans un fauteuil. C’est parfait, mais fais bien attention à ne pas utiliser les aéropostes des Habiles.
— Mais Monsieur, Aupick est-il vraiment un homme de confiance ? Il pourrait si facilement nous vendre à l’empereur.
— J’en suis totalement sûr. Cet homme m’est fidèle.
Des pas se firent entendre, puis une table qu’on déplaçait et un bruit de papier froissé.
Bérénice osa se relever et Héloïse, de crainte qu’elle se fasse entendre, souffla :
— Non…
Bérénice n’en fit qu’à sa tête et se rapprocha le plus silencieusement possible de la grille. D’où elle se trouvait, elle percevait des cartes. Beaucoup de cartes d’État-major.
C’était un fumoir privé. Un jeune homme, tourné de dos, l’air très élégant se tenait debout à côté de la table. Bérénice pencha la tête, sa silhouette lui était familière. À ses côtés, assis devant la cheminée, Auguste Harcourt amenait à ses lèvres un verre de whisky.
— Dites-lui bien qu’il ne peut pas se permettre d’être en retard, reprit Harcourt. Ses troupes devront avancer et prendre Paris. Le 15 août. Dans la nuit. L’effet de surprise est notre seule chance. Si l’empereur s’en rend compte, il aura le temps de rassembler des troupes. Avec les nobles et Habiles qui lui seront encore fidèles, il sera capable de nous arrêter. Je suis las d’être dans l’ombre de ce vieil impotent.
« Si seulement je pouvais m’approcher un peu plus de ces fichues cartes…Je pourrais peut-être voir où ces troupes doivent arriver ! » jura Bérénice dans son for intérieur.
Elle sentit Héloïse se hisser jusqu’à la grille. Joue contre joue, elles ne perdaient pas une miette de l’échange.
— Avez-vous pu regarder les affaires d’Antoine Savary ? reprit Harcourt en remuant négligemment son verre. Cet homme en savait plus sur les emblèmes que quiconque !
— Malheureusement, nous n’avons encore rien trouvé qui ait de l’intérêt. Rien dans sa maison, rien dans son ancien bureau au ministère ! Même Decas pense que tout a été détruit.
— Quel idiot ! gronda Auguste Harcourt en tapant du poing sur la table. Réfléchis Oscar.
Un encrier vint s’écraser sur le sol et une partie de son contenu se déversa sur le tapis hollandais.
— Si nous réussissons ce coup d’État, reprit Auguste. Si nous le réussissons, mais que les Habiles ne sont pas mis hors-jeu, ce que nous aurons fait n’aura servi à rien. Or, sans mon emblème en parfait état, je ne peux pas soumettre l’empereur, les autres nobles et les Habiles !
— Tout le long de son journal, Antoine Savary n’évoque que sa fille ou ses livres. Rien concernant les Habiles, comme s’il n’avait jamais eu cette vie à Paris.
— Et as-tu retrouvé cette fille ? Crois-moi. Il ne serait jamais mort sans avoir laissé de quoi poursuivre son œuvre. Avec l’empereur François, il faisait la paire.
Bérénice sentit l’air lui manquer. S’ils avaient su qu’elle se trouvait à quelques mètres d’eux… Héloïse lui serra fort la main.
— On ne sait pas grand-chose sur elle. Très jeune, elle est partie pour de nombreux voyages, mais aucune compagnie n’a son nom inscrit dans ses registres. Dans ce village du sud…Grasse, les villageois ont parlé d’une fille aux cheveux noirs, méditerranéenne… Il y a des tas de filles comme elle. Je n’ai qu’une photographie, mais elle était enfant.
Bérénice écarquilla des yeux et crut apercevoir de loin, ce qui devait être son portrait.
— Arrête-moi toutes les brunes de Paris, s’il le faut ! Je ne veux pas la voir dans les parages ! Quoi que tu penses avoir trouvé, cherche encore ! Je sais que ce fou détenait le secret de l’emblème impérial. Avec les pierres diorites et son savoir, nous serions invincibles.
— Et les Habiles ? Le choix d’Emilien Decas n’est pas populaire parmi leurs rangs. Nous pourrions faire croire que seul l’empereur est responsable de ce choix et les rallier à notre cause, fit le dénommé Oscar. Nous n’avons pas besoin d’Emilien et sa perte pourrait nous être utile.
— Et le laisser tomber ? Attention Oscar à ne pas laisser tes ambitions te créer des ennemis. La fidélité est nécessaire à toute ascension. Emilien surveille les Habiles de l’intérieur. Surtout que Lysandre attire une partie d’entre eux.
Oscar sembla déçu, son dos s’abaissant légèrement.
— Quand Lysandre Coeurderoy devra-t-il être éliminé ? Mes hommes sont prêts à intervenir à n’importe quel moment. Quel fou d’être venu chez vous ! Je l’aurais…
— Allons, allons, patience…Ces Coeurderoy…ils m’ont toujours sous-estimé. Bientôt ils verront. Je ne serai plus l’homme de l’ombre. Ce pouvoir impérial sera à moi. Nous allons leur montrer les règles du jeu. Oscar, assieds-toi un instant et savoure ces quelques moments d’accalmie avant la tempête.
Auguste avait dit ces mots en se reposant au coin du feu.
— Dois-je faire mon rapport sur votre fils ? proposa soudainement Oscar, qui ne lâchait pas prise.
— Tu as quelque chose qui sort de l’ordinaire ? demanda Auguste en se frottant les tempes.
— Ce soir, il se serait entretenu avec mademoiselle Héloïse Lépine. On aurait dit une demande…
—…En mariage. Ah, Mademoiselle Lépine, une délicieuse épine dans mon pied. Alexandre n’est pas très avisé lorsqu’il s’agit des femmes.
— Je trouve, au contraire, fit une voix douce, qu’il y a là de quoi faire un charmant couple.
Bérénice et Héloïse étaient tétanisées.
Auguste se releva immédiatement et vint en aide à son épouse, Gisèle Harcourt qui avait surgi d’une alcôve. La demeure des Harcourt semblait avoir autant d’appartements privés que publics.
Gisèle se tenait aussi altière que possible dans un fauteuil roulant, la fatigue et la maladie tirant ses traits délicats. Elle était dans une robe de nuit, un épais châle sur les épaules, aussi fragile que son mari féroce. Elle toussa plusieurs fois et il lui tendit avec douceur son mouchoir.
« Comment peut-on passer aussi rapidement de fomenteur de complots à mari attentionné ? » se dit Bérénice.
Il guida sa femme jusqu’au feu et elle reprit :
— Ce n’est pas très bien d’abandonner ses invités. Certains t’ont questionné sur mon absence ?
— Ils n’ont pas osé… J’allais y retourner, soupira Auguste. Veux-tu que je te raccompagne au lit ?
— Non, répondit-t-elle, lasse. Oscar pourra s’en charger. Pour l’instant, je suis bien ici.
Harcourt lui caressa le bras dans un geste tendre. Après un dernier regard, il quitta la pièce.
— Auguste ! reprit la malade avant que son mari n’ait pu disparaitre. Laisse ton fils vivre ses amours en paix et fais-lui confiance. Il a un très bon instinct de conservation, n’est-ce pas Oscar ?
— Oui, madame.
Oscar n’aurait pas pu faire plus concis et moins sincère.
Bérénice sentit la main d’Héloïse sur son épaule et s’aperçut que son amie lui signalait le couloir par lequel elles avaient disparu. Il était temps de s’échapper !
Elles refirent le chemin inverse et le tableau revint à sa juste place. Héloïse chuchota alors :
— On s’en va de suite. Je vais chercher les parents…
— Et moi nos affaires.
Héloïse hocha la tête et elles s’éloignèrent du tableau de Gisèle avec hâte.
***
Le salon était quasiment vide. La plupart des invités avaient regagné leur demeure. Bérénice le traversa pour rejoindre les vestiaires.
— C’est un plaisir de vous revoir à Paris, monsieur Coeurderoy.
— Je vous remercie Octave. Vous devez sans doute être le premier à me le dire sincèrement.
Instinctivement, Bérénice se plaqua contre un mur dans l’ombre des tentures, invisible. Octave Lépine et Lysandre marchaient dans sa direction. Ils s’assirent sur l’un des fauteuils du salon.
— Attention à vos bravades Lysandre. Cette attitude n’a pas joué en la faveur de votre famille et ce, plus d’une fois.
Avant d’entrer dans l’intimité de la famille Lépine, Bérénice n’avait pu s’empêcher d’imaginer un Octave froid et avide. Or, chaque jour il la surprenait. Cet homme n’était peut-être pas aussi détestable qu’elle l’avait imaginé.
— À ce jour, aucun des Coeurderoy n’a pu corriger ce trait de personnalité, répondit Lysandre dans un rire.
— Pourquoi êtes-vous revenu ? Ce n’est pas très sage de votre part. Vous tourmentez ceux qui se sont donnés un mal fou à vous protéger.
— Parce que le trône me revient de droit et que ce pays a besoin de retrouver un homme incorruptible à sa tête.
— Lysandre…siffla Octave, en jetant des coups d’œil autour de lui.
Il venait en quelques minutes de le mettre dans une position délicate.
— Vous arrivez trop tard, Lysandre. Il y a quelques années peut-être… reprit-il hésitant. Mais aujourd’hui, l’emprise d’Harcourt est bien trop forte et l’empereur est trop suspicieux. Il se méfie de tout.
Il paraissait vraiment désolé. Bérénice ne l’aurait cru intéressé que par ses propres affaires.
— Nous savons tous les deux que l’empereur est déjà fini. Il n’est plus qu’un pion entre les mains d’Harcourt. Le jeu se fera entre les Harcourt et les Coeurderoy.
À travers ses paroles, Lysandre lui sembla soudainement faire son âge. Un âge trop jeune pour avoir à se soucier des affaires de l’État.
— Ne sous-estimez pas la puissance de votre oncle. L’empereur est encore puissant.
— J’ai besoin de vous ! Vous seriez un excellent conseiller… Par ailleurs, vos mines de rubis et votre place au sein du gouvernement seront essentielles pour le futur empereur. Vous n’avez pas votre pareil.
Bérénice grimaça à ces paroles. La situation de Lysandre était plus précaire qu’elle ne l’aurait crue.
— Je suis flatté…mais je ne suis pas libre…
« Pas libre » ? Quelle étrange tournure. Le silence se fit entre Octave et Lysandre jusqu’à ce que ce dernier murmure :
— Je ne suis pas le premier à vous faire une proposition, n’est-ce pas ?
— En effet, soupira Octave. Auguste vous a précédé et vous savez comme moi qu’on ne peut pas dire non à cet homme. J’espère, cependant, que vous parviendrez à obtenir ce que vous recherchez. Vous êtes de loin le parti le plus admirable…
— …Mais je ne suis pas celui qui part gagnant ?
La voix de Lysandre se rompit en fin de phrase, comme s’il manquait d’air.
— J’ai une famille à laquelle je dois penser. Si je peux me permettre un conseil Lysandre. Avant d’user de votre nom, utilisez vos atouts et entourez-vous d’une compagnie jeune, loyale et patriote. Ceux qui n’ont rien à perdre et croient en vous. Ils vous suivront quoi qu’il leur en coûte. Moi, je suis trop vieux pour cela.
Sur ces paroles, Octave quitta la pièce, ses pas grinçants sur le plancher. Bérénice attendait lorsque la voix de Lysandre retentit :
— Vous pouvez sortir de votre cachette Bérénice.
La jeune femme se redressa, faisant face à Lysandre, les sourcils froncés, perdu dans ses pensées.
— Je ne voulais pas écouter aux portes. Je promets, souffla-t-elle, désolée.
Elle s’approcha de lui et posa une main sur son bras. Il était abattu et découragé.
— Je le sais.
— Vous souhaitez vraiment reprendre le pouvoir ?
Lysandre portait la misère du monde sur ses épaules.
— Qu’allez-vous faire Lysandre ?
— …suivre son conseil, lâcha-il après un moment, avant de quitter la pièce, sans un regard en arrière.
Je ne sais pas ce qu’Héloïse savait de cette famille avant d’assister avec Bérénice à cette conversation édifiante. Mais en effet, si elle souhaite rejoindre le camp des habiles, épouser Alexandre n’est pas une bonne idée. Octave a une drôle d’attitude : il s’est engagé envers Auguste sans pour autant avoir l’air de souhaiter qu’il monte sur le trône. En quoi l’empereur actuel le dérangeait ? Auguste a besoin du savoir d’Antoine ; Bérénice n’en sait de loin pas autant que lui, même si elle détient certains objets. Alors il n’a pas été très malin de le tuer et de demander à ses hommes de piller sa maison. Si les réponses à son problème d’emblème se trouvaient dans le cryptex ? Mais quand même… rien ne vaut le savoir-faire d’un expert. En tuant Antoine, ils ont tué la poule aux œufs d’or.
Ce mécanisme derrière le tableau, ces pièces cachées, tout cela est judicieux. En voyant arriver Gisèle en fauteuil roulant, j’ai pensé à une sclérose en plaques, mais comme elle tousse, ça pourrait être la tuberculose. Si elle est affaiblie au point de ne plus pouvoir marcher, ça veut dire qu’elle n’en a plus pour longtemps. Le commentaire de Sorryf me rappelle l’infirmité d’Alexandre : depuis qu’il l’a mentionnée, je me demande ce que c’est.
Il faudra que Lysandre s’endurcisse pour pouvoir reprendre le trône ; parce que là, ce n’est pas gagné. En tout cas, ça va déménager ! :-)
Coquilles et remarques :
Dans ce chapitre, à plusieurs endroits, tu as oublié l’espace après les points de suspension. Il doit toujours y en avoir.
— Elle se raccrocha à la première chose qui lui tomba sous les mains [sous la main]
— ainsi que les yeux glacés et tourmentés de la femme au portrait. [Je dirais « du portrait ».]
— Une verrière en fond, assise sur un canapé, Gisèle semblait inviter le spectateur à la rejoindre. [La syntaxe cloche ; « Sur un fond de verrière », peut-être ?]
— Des pas précipités et des froissements de tissus dévalèrent les escaliers [de tissu ; c’est du tissu, pas des tissus]
— Ses premiers pas en tant que confidentes étaient gauches [confidente]
— Jamais encore, Bérénice n’avait tenu ce rôle. [Pas de virgule.]
— La bande de vieux géographes et historiens, gravitant autour d’elle jusque-là, n’était pas très portée sur les sentiments. [Pas de virgule après « historiens ». / Le participe présent passe mal ; je propose : « La bande de vieux géographes et historiens qui gravitait autour d’elle jusque-là ».]
— avant de lui raconter la scène à laquelle Bérénice avait déjà assistée [assisté ; « laquelle » est COI, pas COD]
— Terriblement, se désola Héloïse dans un reniflement. [« Se désoler » n’étant pas un verbe de parole, je propose « gémit Héloïse ».]
— Elles se trouvaient au second étage. Il n’y avait rien, ni personne. [Pas de virgule avant « ni ».]
— Bérénice fixa Gisèle et cette fois crut entendre des voix. [Je propose « et, cette fois, crut entendre » ou « et cette fois, elle crut entendre ».]
— Bérénice plaqua ses mains à plat sur la peinture et murmura [Ça ne se fait pas : ça abîme la peinture.]
— Elle effleura la peinture, le cadre et eut l’idée de le basculer [Virgule avant « et ».]
— Qu’est-ce que c’est ? fit-elle en l’effleurant du bout des doigts. [Il y a deux fois le verbe « effleurer ».]
— En le pointant au centre de l’emplacement du tableau, le gemmoscope matérialisa une lumière bleutée et scintillante. [La syntaxe est bancale parce que ce n’est pas le gemmoscope qui pointe. Je propose : « Braqué vers le centre ».]
— Petit à petit, se dessinèrent les contours [Pas de virgule : il y a inversion du sujet.]
— C’est impossible, tu as du mal voir, affirma Héloïse [tu as dû ; même si tu appliques les rectifications orthographiques de 1990]
— Leur fils est vraiment bizarre. Oh ! Bonsoir Héloïse ! [Virgule avant « Héloïse ».]
— Deux jeunes femmes traversèrent le couloir, bras-dessus, bras-dessous [bras dessus, bras dessous]
— Une fois parties, Héloïse leva les yeux au ciel, agacée [La syntaxe cloche ; « Une fois qu’elles furent parties » ou « Dès qu’elles furent parties ».]
— À l’emplacement vide apparut une poignée de porte. Lorsque Bérénice l’empoigna [poignée/empoigna ; je propose « la saisit » ou « l’actionna ».]
— Ni Bérénice ni Héloïse n’eurent le temps de s’habituer à la faible luminosité de cet espace qu’elles entendirent [Je propose : « À peine Bérénice et Héloïse eurent-elles le temps (…) qu’elles entendirent » ou « Ni Bérénice ni Héloïse n’eurent le temps (…) avant d’entendre ».]
— Je suis sûr que ce minable Dimitri le sait ! [ce minable de Dimitri]
— Chacune scrutait dans le regard de l’autre la même perplexité, la même colère et surtout la même peur. [Scruter des émotions, c’est bizarre ; « reconnaissait », « discernait », peut-être ?]
— Au dernier moment, il descendra sur Paris [il marchera sur Paris]
— D’où elle se trouvait, elle percevait des cartes. Beaucoup de cartes d’État-major. [Si « État » prend une majuscule, ce n’est pas le cas d’« état-major ».]
— Un jeune homme, tourné de dos, l’air très élégant se tenait debout [Virgule après « élégant ».]
— Avec les nobles et Habiles qui lui seront encore fidèles [Je dirais « les nobles et les habiles ».]
— Réfléchis Oscar. [Virgule avant « Oscar ».]
— Si nous réussissons ce coup d’État, reprit Auguste. Si nous le réussissons, mais que les Habiles ne sont pas mis hors-jeu [Virgule après « Auguste ».]
— Avec l’empereur François, il faisait la paire. [Le verbe au singulier est dérangeant ; je propose « Ils faisaient la paire, avec l’empereur François » ou « Lui et l’empereur François, ils faisaient la paire ».]
— Bérénice écarquilla des yeux et crut apercevoir de loin, ce qui devait être son portrait. [Il faut placer « de loin » entre deux virgules ou enlever la virgule.]
— Nous pourrions faire croire que seul l’empereur est responsable de ce choix et les rallier à notre cause [leur faire croire]
— Et le laisser tomber ? Attention Oscar à ne pas laisser tes ambitions te créer des ennemis. La fidélité est nécessaire à toute ascension. Emilien surveille les Habiles de l’intérieur. Surtout que Lysandre attire une partie d’entre eux. [Il faut placer « Oscar » entre deux virgules. / Pour la cohérence du discours, je changerais l’ordre des phrases : « Emilien surveille les Habiles de l’intérieur. La fidélité est nécessaire à toute ascension. Surtout que Lysandre attire une partie d’entre eux. »]
— Elle était dans une robe de nuit, un épais châle sur les épaules, aussi fragile que son mari féroce [aussi fragile que son mari était féroce]
— Non, répondit-t-elle, lasse [répondit-elle]
— Il a un très bon instinct de conservation, n’est-ce pas Oscar ? [Virgule avant « Oscar ».]
— et s’aperçut que son amie lui signalait le couloir par lequel elles avaient disparu. [Je dirais plutôt « lui indiquait » ou « lui désignait ».]
— On s’en va de suite. Je vais chercher les parents… [tout de suite ; pas « de suite »]
— Je vous remercie Octave. [Virgule avant « Octave ».]
— Instinctivement, Bérénice se plaqua contre un mur dans l’ombre des tentures, invisible. [Je dirais plutôt « pour rester invisible », sans virgule après « tentures ».]
— Attention à vos bravades Lysandre. [Virgule avant « Lysandre ».]
—Vous tourmentez ceux qui se sont donnés un mal fou à vous protéger [donné ; le pronom réfléchi est manifestement COI]
— Il y a quelques années peut-être… reprit-il hésitant. [Virgule avant « hésitant ».]
— Le jeu se fera entre les Harcourt et les Coeurderoy. [Il manque la ligature à « Cœurderoy ».]
— Un âge trop jeune pour avoir à se soucier des affaires de l’État. [Un trop jeune âge]
— La situation de Lysandre était plus précaire qu’elle ne l’aurait crue [ne l’aurait cru ; « l’ », mis pour « situation », n’est pas COD]
— …Mais je ne suis pas celui qui part gagnant ? [Il faudrait mettre un point ou ajouter « n’est-ce pas ».]
— Si je peux me permettre un conseil Lysandre. Avant d’user de votre nom [Virgule avant « Lysandre » et deux points après.]
— Sur ces paroles, Octave quitta la pièce, ses pas grinçants sur le plancher [grinçant ; participe présent]
— Vous pouvez sortir de votre cachette Bérénice. [Virgule avant « Bérénice ».]
— La jeune femme se redressa, faisant face à Lysandre, les sourcils froncés, perdu dans ses pensées. [Si c’est elle qui a les sourcils froncés (etc.), c’est « perdue » ; si c’est lui, je propose « face à Lysandre qui était perdu dans ses pensées, les sourcils froncés ».]
— Qu’allez-vous faire Lysandre ? [Virgule avant « Lysandre ».]
— …suivre son conseil, lâcha-il après un moment, avant de quitter la pièce, sans un regard en arrière [lâcha-t-il / pas de virgule avant « sans un regard »]
Zut alors, j’ai bien cru qu’Héloïse se confierait enfin, mais je vais devoir attendre encore un peu. La frustratiooooon. Mais en même temps, ça permet de nous tenir en haleine et de nous donner envie de continuer, donc bien joué ^^ finalement si on a surtout des révélations dans ce chapitre, tout s’enchaîne si bien qu’on ne s’ennuie vraiment pas, c’est rythmé !
Humm… j’aimais beaucoup Lysandre, il avait été si cool avec Bérénice et tout, mais là, vu comment il met en avant seulement son nom, je le trouve un peu présomptueux. Ou disons que c’est peut-être sa jeunesse et la fougue qui va avec qui font qu’il s’emporte un peu en disant qu’il sera le mieux placé pour régner. Après c’est intéressant, car ça fait justement de lui un personnage « imparfait » dans le sens où ça n’annonce pas forcément une confrontation « Lysandre le gentil » VS « Le méchant empereur » et « Harcourt l’opportuniste ». Désolée pour ce résumé un peu débile xD je crois que ce que j’essaye de dire c’est qu’en fin de compte Lysandre est très intéressant parce qu’il n’est pas lisse et je suis très curieuse de le voir poursuivre son évolution. Et surtout que tu n’as pas l’air de nous présenter un conflit manichéen, ce qui est très chouette ! Bref, je dis beaucoup de choses pour ne pas dire grand chose finalement… hâte de connaître la suite de ce conflit politique !
Mais encore une fois rien à redire (et pourtant j’écris des tartines dans des commentaires totalement décousus haha). J’ai l’impression qu’au fil des chapitres ta plume est vraiment plus assurée et tu nous embarques hyper facilement !
Allez demain je commence la partie 2 :D
Pour ce que tu dis sur ma plume, c’est un compliment qui me touche, mais qui rejoint mes inquiétudes…Finalement, mes premers chapitres sont les plus maladroits (enfin c’est ce que je pense) et si je voulais à un moment l’envoyer aux maisons d’édition, je ne sais pas trop comment je pourrais les améliorer (je les ai retravaillés déjà tellement de fois)…Et on sait qu’à l’envoi d’un roman, on est jugé aux premiers chapitres (voire aux premières pages…voire aux premières lignes ahah).
Haha, désolée pour Héloise, je garde le secret encore quelques temps, mais pas tant que ça, tu comprendras bientôt !
J’ai beaucoup aimé ton résumé « Lysandre gentil », « le méchant empereur » et « harcourt l’opportuniste », c’est tout à fait ça et j’ai beaucoup ri de ces surnoms !
Pour Lysandre, cette fin de partie était importante pour moi car je voulais absolument y caler ce passage où il parle avec Octave. Ce moment me semble très important, comme tu le dis, parce qu’on perçoit un Lysandre fragile, déstabilisé, jeune, peut-être presque enfantin. Je voulais qu’on perçoive cela. Pour moi, Lysandre est un peu le personnage parfait, il est un peu un Hector (de L’Iliade, l’homme d’honneur, aux valeurs qui priment etc), mais pourtant, il est un homme en devenir, donc il se construit. Ici on perçoit qu’il a encore pas mal de chemin à faire avant de devenir l’empereur idéal. Je suis trop contente que tu aies perçu cela !
Merci encore pour tes longs commentaires si appréciables ! Des bisous volants !
En même temps, tu vois, moi ça ne m'a pas empêché de continuer et d'être embarquée ! ;) Il ne faut pas te juger si sévèrement. En tout cas, maintenant que tu en parles, je pense que ça vaudrait carrément le coup de faire des envois. Je n'ai pas terminé, c'est sûr, mais ce que j'ai lu jusqu'à présent est un roman très prometteur ! Il faut lui donner sa chance, vraiment :D j'adorerais le compter parmi les livres de ma bibliothèque ♥
je commence par les coquilles etc, elles t'ont peut-être déjà été signalées : (désolée, je n'ai pas noté les chapitres à chaque fois)
" Chaque étudiant de cette ville la connaît." -> il manque un tiret de dialogue
"Le gouvernement serait très intéressé d’apprendre qu’un tel joyeux existe." -> joyau (enfin je pense xD)
'Vous savez bien qu’Héloïse part souvent de son côté. Votre fille mène sa propre vie. De son côté." -> répétition de "de son côté"
"Je peux vous le prouvez" -> prouver
chap 13 : "Si tu m’en avais parlée plus tôt, tu ne serais pas restée, des journées entières, le nez plongé dans tes recherches." -> parlé
chapitre 15 : les deux derniers tirets de dialogues ont été remplacés par des points de liste.
Voila ! sinon je sais pas trop quoi dire de plus, tout est bien ! Héloise refuse le mariage peut-être parce qu'elle rêve de devenir indépendante et aventurière comme Bérénice, comme le craignait ses parents. Ou bien il y a autre chose. Les deux font un duo super !
J'aime bien Lysandre, qui est dans une sale situation. Je me demande pourquoi il est en disgrâce. Haucourt qui a magouillé contre lui ? ou une histoire entre lui et l'empereur ? J'espère qu'il arrivera a monter sur le trône ! Team Lysandre \o/ (au passage j'ai oublié de te dire mais au début quand ils font sauter Bérénice de la voiture parce qu'ils sont suivis, j'ai adoré cette scène!)
Quand Bérénice écoute la conversation dans ce chap, et qu'elle s'exclame dans sa tête "Hippolyte", j'ai cru qu'Hippolyte était vivant et que c'était lui qui venait d'apparaitre O.O mais bon ça a duré qu'une seconde.
Je n'ai pas compris quelle est l'infirmité d'Alexandre. Est-ce qu'il est tuberculeux comme sa mère ?
+Je sais maintenant qui est sur ton avatar <3 !
Pour Héloise et son refus du mariage, je ne dis rien pour l’instant, mais elle a une bonne raison ! En tout cas oui, avec Bérénice j’adore leur duo. Je trouve que lorsqu’une ose, l’autre est plus timide et inversement. Bref, elles se poussent l’une, l’autre !
Les réponses sur Lysandre, Harcourt et l’empereur sont expliquées dans le chapitre que je vais poster cet aprem, donc je ne réponds à rien ! MAIS tu as raison sur le fait que je dois être plus explicite sur qui est l’empereur. En fait, il y avait un empereur, l’empereur François qui a été tué par son frère, l’empereur Louis (qui est au pouvoir en 1900). Donc quand je parle de l’empereur, je considère que c’est celui qui est sur le trône au moment où on parle (1900) et donc il s’agit bien de l’oncle de Lysandre, l’empereur Louis ! Il faudra que dans la réécriture, j’explique peut être un peu mieux tout cela. Et sur le fofo je pense faire une frise et une généalogie juste pour qu’on soit toutes bien d’accord ! Mais du coup, il me semble que tu as super bien compris !
Ahah, tu n’es pas la seule à avoir relevé ce moment bizarre avec le Hippolyte, je vais le retravailler.
Pour l’infirmité d’Alexandre : on en apprendra plus dans le chapitre de la semaine prochaine !
Voui, mon petit Icare... est mon avatar, c’est la première image que j’ai eu de cette histoire : un oiseau mécanisé qui volait devant gare de Lyon.
Des bisous et encore merci pour ta lecture ! :) <3
Moi aussi j’ai trouvé la conclusion de Bérénice sur la mort d’Hippolyte un peu rapide, alors qu’il est juste question de pierres diorites trouvées en Egypte.
Il y a aussi l’intriguant comportement d’Héloïse, on ne sait pas pourquoi elle refuse le mariage… J’ai aussi du mal à voir le rôle d’Octave Lépine. Il a pris le parti des Harcourt, mais en quoi va-t-il leur être utile ?
Bref, un bon chapitre, beaucoup de mystères et une situation explosive, avec des troupes prêtes à marcher sur Paris…
détails
Bérénice trébucha à la dernière marche : pas utile de répéter Bérénice ici. Elle trébucha ?
Ce dernier tangua contre le mur : on emploie plutôt ce dernier quand il y a plusieurs personnes ou objets mentionnés (dont un dernier). Ici il n’y a qu’un tableau, alors je dirais « celui-ci »
Chaque coup de pinceaux : de pinceau
Chacune, scrutait dans le regard de l’autre : j’ai remarqué plusieurs fois des virgules coupant le sujet du verbe, c’est à proscrire. (aussi : Auguste Harcourt, amenait à ses lèvres un verre de whisky)
de crainte qu’elle ne se fasse entendre : qu’elle se fasse entendre
aussi fragile que son mari, féroce : je vois l’idée, mais la tournure ne passe pas très bien
Lorsqu’elles eurent refait le chemin inverse et que le tableau revint à sa juste place : le tableau fut revenu ?
Lysandre venait en quelques minutes de le mettre dans une position délicate, celle qu’il s’était efforcé de fuir depuis deux décennies : on est toujours dans le POV de Bérénice, et comment peut-elle savoir cela ?
jusqu’à ce que ce dernier ne murmure : jusqu’à ce que ce dernier murmure
utiliser vos atouts : utilisez vos atouts
Pour la discussion, entre lysandre et Octave, je suis toujours dans le POv de Bérénice, elle analyse la situation et comprend qu'avec ses paroles Lysandre met à mal la position que Octave s'est forgée dans la société. Merci pour toutes tes questions, tes aides, ton regard qui m'aide vraiment à progresser !!! Des bisous en espérant que tu profites de la période des fêtes :)
Bérénice recherchée à cause des travaux de son père, le complot de Harcourt, Lysandre le fils de l'ancien empereur qui veut retrouver son trône usurpé ... usurpé par qui ? Harcourt ? Les éléments se mettent en place, c'est excitant ! J'ai hâte de découvrir le rôle de Bérénice dans tout cela.
ET je suis intriguée aussi par GIsèle Harcourt, qui parait bien plus influente que ce que son personnage laisse penser.
Plein de bises !
«Derrière le bateau était dissimulé un bouton. Comme une sonnette, il était enfoncé dans le mur.» : ah ! J’en étais sûre !
Le gemmoscope fait son apparition. C’était vraiment une bonne idée cette invention !
«Bérénice retint un cri : « Hippolyte ! » / L’archéologue était mort pour que l’emblème des Harcourt soit plus alerte.» : j’ai trouvé cette conclusion un peu rapide. J’aurais eu besoin de quelques précisions.
Donc si je comprends bien, Harcourt veut réaliser un coup d’Etat afin de détrôner l’Empereur. Tout comme Lysandre, au fond ? Mais ça ne l’intéresse pas de pactiser avec lui, j’imagine qu’il n’a pas envie que ce soit lui qui prenne le trône ? Il a besoin de réparer son emblème... Et pour cela, les pierres diorites ne suffisent pas... Bérénice sait quelque-chose qui pourrait l’aider à le remettre sur pattes ? Est-ce que Bérénice a conscience de combien elle est précieuse ? Oh purée ! Le cryptex ? Je m'emballe !
«... ce pays a besoin de retrouver un homme incorruptible à sa tête» : ah, donc Harcourt n’a pas prévu d’être un souverain providentiel, sinon il soutiendrait Lysandre. Il veut que les Habiles lui obéissent...
«Il semblait abattu et découragé. / Lysandre sembla porter la misère du monde sur les épaules.» : j’ai trouvé ce passage un peu curieux. En fait, je n’imaginais pas Lysandre se montrer si triste. Je le voyais plus essayer de dissimuler sa peine sous une colère froide ou des traits d'humour qui laisseraient juste transparaître son abattement... Tu en penses quoi ?
A très vite !
on a l'empereur Louis qui a volé le trone à son frère (le père de Lysandre) Lysandre qui veut récupérer le trone, Harcourt qui en a marre de l'ombre et veut prendre le pouvoir pour lui (et en effet, ce n'est pas un gentil gentil). j'espère que c'est a peu près clair, n'hésite pas à me le dire si un de ces éléments étaient confus !) . Comme tu l'as dit je vais développer la relation Hippolyte / pierre diorite je suis peut être allée un peu vite dessus.
Pour Lysandre, il est abattu parce qu'il est très jeune. imagine c'est un bébé lion au milieu des hyènes ! Il se lance dans l'aventure, sait que ce sera difficile, mais il a des moments de relachement, il doute (parce qu'il est sage). Lysandre représente pour moi l'homme vertueux par excellence, et j'ai voulu montrer cette humanité en lui. Peut etre que cela n'a pas été assez bien fait ! Merci beaucoup pour ton message, j'adore discuter de ces choix littéraires (ou en lien avec le récit). Et certains éléments (notamment sur les emblèmes) doivent être sans réponse pour l'instant hihi ! Des bisous et bonnes vacs :)