Chapitre 15 : Les perce-ombres

Par Taranee
Notes de l’auteur : Un chapitre théorique mais néanmoins important à la compréhension de l'histoire !!
Bonne lecture !

    J'entre dans l'infirmerie en manquant de peu de défoncer la porte (décidément !). L'infirmière semble sur le point de nous faire un reproche mais elle le ravale très vite lorsqu'elle voit l'état de Yann. Elle nous intime de le déposer sur un des lits de camp qui sont installés dans la salle. Ensuite, elle nous dit de partir. Je m'apprête à riposter mais, d'un même mouvement, Erica et Illiam m'adressent un regard sévère. Dépitée, je sors de la pièce en leur compagnie. Une fois dehors, Illiam nous dit :

- J'ai examiné la puce que Caleb portait.

- Tu penses que... commence Erica.

- Oui. Elle appartient sans aucun doute aux perce-ombres.

- Merde. lâche-t-elle : Alors ils auraient réussi à infiltrer l'école finalement ?

- Visiblement...

- Qui sont les perce-ombres ? je demande, presque sûre d'avoir raté quelque chose.

- Tu te souviens des cours d'histoire ? Quand le prof nous a expliqué que dans les temps anciens, les assassins étaient divisés en une quinzaine de guildes... dit Erica.

- Euh... Ouai ? Et ?

- Tu te rappelles qu'en l'an 1258, toutes les guildes ont passé un pacte afin de s'unir et de n'être plus qu'un seul groupe ?

- Ah oui ! je m'exclame, les sessions d'histoire me revenant en tête.

- On ne l'apprendra qu'en deuxième année mais la vérité c'est qu'il subsiste une guilde qui a refusé de signer le pacte selon lequel les assassins doivent se montrer discrets et efficaces : La guilde des Perce-ombres. Cette guilde fonctionne sur le principe de la destruction de masse et souhaite que l'assassinat revienne au grand jour sous ses atours les plus terrifiants. D'une certaine manière, les perce-ombres sont, eux aussi, très fiers de pratiquer l'assassinat. Mais leurs méthodes sont plus que discutables et, depuis des millénaires, la communauté des assassins s'efforce de maintenir la discrétion sur son existence. Malheureusement, il semblerait que les perce-ombres aient gagné en force ces derniers temps, ils disposent de technologies que nous n'avons pas. Et maintenant, ils recrutent parmi les jeunes pour s'attaquer aux apprentis assassins...

- Mais pourquoi ils ne se sont attaqués qu'à moi ? Pourquoi ils n'ont pas attaqué tous les élèves ? je demande, avide de réponses.

- Ça, je n'en sais rien. Tu as peut être quelque chose qui les intéresse... Ou peut-être que tu les freines dans leurs plans d'une manière ou d'une autre...

A ce moment là, Illiam détourne le regard. Avant de s'exclamer :

- Bon ! Il faut qu'on aille prévenir les professeurs de ce qu'il s'est passé ! Je n'ai aucune envie que ça se reproduise !

Et sur ces mots, il s'en va d'un pas rapide. J'adresse un regard interrogateur à Erica avant de me lancer à sa suite. Bientôt, nous arrivons devant les appartements de la directrice de l'école. Illiam frappe trois coups. Une poignée de secondes passe avant qu'on entende la porte se dévérouiller et qu'on la voie s'ouvrir. Le visage anguleux de Mme. Fabre, la principale, apparaît dans l'encadrement :

- On a pas idée de réveiller les gens à une heure pareille ! Des première année en plus ! Que faites-vous dans les couloirs à cette heure-ci ? Vous ne devriez pas dormir ?

- Nous avons un problème madame. Un problème qui concerne tout le monde : Des membre des perce-ombres sont cachés parmi les élèves.

La directrice semble soudain très réveillée. Elle nous fait entrer. Nous arrivons dans un salon richement décoré, à la tapisserie fleurie. Elle nous fait assoir autour d'une table et nous relatons les évènements de cette nuit. Quand nous avons fini, elle semble songeuse.

- Êtes-vous certain, Mr. Smith, que l'emblème frappé sur la puce était celui des perce-ombres ?

- Aucun doute là dessus madame.

- C'est ennuyeux... Surtout si nos élèves de première année risquent de se faire tuer... Il est clair que nous devons mener une enquête approfondie pour essayer de trouver d'éventuels autres membres de la guilde. En attendant, vous retournez dans vos dortoirs accompagnés d'un adulte. Je m'occupe de contacter la brigade d'enquête.

- Nous avons notre propore police ?! je m'exclame au comble de l'étonnement.

- Evidemment jeune fille ! En tant que meurtriers, nous ne pouvons décemment pas appeler la police "normale" pour résoudre nos affaires ! Ça serait contradictoire et ça révèlerait le secret sur notre groupe !

Logique... J'aurais dû y penser. Nous sortons du bureau et retournons dans nos dortoirs. Je ne me sens plus en sécurité maintenant... En même temps, je savais ce que j'encourais en venant jouer les assassins dans cette école...

 

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