Chapitre 16 : Ce qui importe

Par Cléooo

Chapitre 16 : Ce qui importe

 

La voix de Pavel Konstantin résonne dans ma tête. Lui prouver qu’il peut avoir confiance en moi ?

En ai-je seulement envie ?

Le retour à Avril Cassan est rude. Les gardes du Symbiose ont disparu. À leur place, ce sont désormais des Maeve en costard qui assurent la sécurité de l’école.

Le simple fait d’être humain est-il devenu un risque ?

Bien sûr, elles ne jouent pas à balles réelles, mais les tasers dont elles sont armées peuvent se montrer tout aussi efficaces qu’un revolver. Et l’avantage de cet attirail, c’est qu’il permet de prendre vivant un potentiel agresseur.

Autre avantage : une Maeve, on ne peut pas l’abattre.

Madame Mestre travaillait depuis un moment sur le prototype. Pavel hésitait à l’utiliser car un petit nombre de personnes s’opposent encore à l’idée qu’on remplace complètement l’être humain par la machine. Mais je suppose qu’il en avait également assez qu’on s’en prenne à son gamin.

Je me suis quand même interrogée sur la sécurité effective qu’apportaient les Maeve. Un simple brouilleur aurait pu les rendre caduques… Mais Hermès a marmonné que sa mère avait tout prévu. Cette femme reste d’un génie peu commun, il faut bien le reconnaître… Depuis la mésaventure de Laurie, elle s’acharnait aussi à développer un système pour protéger ses Maeve de tous les brouilleurs connus. Elle a même reçu, cadeau du chancelier, le modèle estholais utilisé par l’agresseur pour mieux apprendre à le contrer. Dans l’idée, ses Maeve-Gardes seraient devenues invincibles.

— … et la mienne aussi, avait précisé Hermès d’une petite voix.

J’ai senti quelque chose serrer ma gorge, je n’ai pas répondu. Depuis mon passage inopiné chez lui, je n’ai pas trouvé le courage de parler du portrait de famille. Je suppose que ça n’est pas à moi d’aborder le sujet. Même si la ressemblance frappante entre sa sœur et sa Maeve m’inquiète.

Et puis… Depuis ce jour, il y a comme une barrière qui s’est dressée entre nous. Il n’ose plus parler d’aucun sujet sérieux, pas plus qu’il ne plaisante avec ses amis. Il a continué de m’envoyer des messages pendant toute la période des vacances, toujours superficiels. Juste comme ça, pour s’assurer que tout allait bien pour moi et me garantir que pour lui aussi, c’était pareil.

C’est pour ça qu’aujourd’hui, alors qu’il s’est absenté je ne sais où, je me retrouve seule avec Philo et Éliott, et que je ne suis pas surprise quand Philo se penche vers moi pour me dire :

— Vous vous êtes disputés, Hermès et toi ?

Je fais signe que non.

— C’est juste… C’est trop compliqué.

— Vous êtes ensemble ? demande alors Éliott, qui jusque-là fixait tendrement sa Maeve, occupée à lui relire ses leçons.

Cette dernière se tait pour me détailler avec ses yeux de hibou trop maquillé.

— Non, pas vraiment.

— Solange… reprend Philo. Tu sais, Hermès il… Comment dire ? Il y a des périodes où c’est difficile pour lui. Je vois bien que ça te fait de la peine de le voir comme ça, mais faut pas le prendre personnellement. Il le montre pas, en général, mais c’est pas facile tous les jours pour lui.

— Ça me fait de la peine ?

Philo lève les yeux au ciel, puis il a un sourire.

— Depuis la rentrée, tu es à nouveau tout le temps collée à lui, mais vous parlez presque pas. Nous prends pas pour des imbéciles, s’il te plaît. Il s’est passé quelque chose pendant les vacances ?

J’ai un vague sourire à mon tour. Je me demande si Philo et Éliott sont capables de voir plus de choses que je parviens à en comprendre.

— Peut-être. J’avoue que j’aimerais qu’il me parle de ce qui lui fait de la peine…

— Il t’en parlera quand il sera prêt, rétorque Éliott d’un ton plein de sagesse. Comme toi, d’ailleurs… Tu te confies pas beaucoup. Mais si ça va pas, tu sais que tu peux nous parler aussi, hein ?

Mon sourire s’étend. J’aimerais qu’en confiant simplement tout ce que j’ai en tête, les choses s’apaisent. Mais c’est impossible, la preuve en est avec Hermès.

— C’est gentil, Éliott. Mais tout va bien. Je ferai un effort avec Hermès. Je serai patiente.

— T’as rien à te reprocher, lance Philo. C’est juste qu’il est comme ça, t’inquiète pas.

Je m’accoude sur la table, savourant l’air frais de novembre qui glisse sur ma peau. Bientôt, l’hiver sera là. Mais ce n’est pas encore tout à fait le cas. Pour le moment, j’ai décidé que je profiterai encore un peu de cette fin d’automne, de la tranquillité illusoire d’Avril Cassan.

Alors qu’Éliott a invité sa bimbo à reprendre la lecture du cours de Sylianna Pomaraie, revenue au lycée avec la rentrée, Philo fait une tête étrange. Il se lève d’un coup, et je me retourne brusquement… Pour découvrir Fiona, qui s’approche, seule. Teiva, un peu plus loin, s’est arrêté à une distance respectable.

Je fronce les sourcils, sur mes gardes. Je n’ai pas oublié la gifle d’il y a quelques semaines, et je n’ai pas l’intention de lui donner sa chance de recommencer… Mais je comprends vite que ça ne sera pas le cas.

L’air embarrassée, Fiona triture une de ses multiples tresses. J’attends. Elle finit par lever les yeux vers moi.

— J’ai pensé… Enfin… Je voulais te dire que… Laurie s’est réveillée.

La mâchoire me tombe un peu, puis je sens une agréable sensation se diffuser dans ma poitrine. De la joie ? Du soulagement ?

— C’est génial… Comment va-t-elle ?

Mal, je suppose, mais au moins elle est réveillée.

— Je sais pas trop, répond Fiona. On peut pas aller la voir pour le moment. C’est sa mère qui m’a transmis le message, ce matin. Et j’ignore si tu le sais, mais apparemment, ils ont retrouvé qui l’a attaquée. Bref, je sais que c’était pas ta faute.

— Je vois.

Je ne sais qu’ajouter. On reste là, toutes les deux, dans un instant de gêne grandissante. Puis de nouveau, elle aspire un peu d’air, et parle :

— Désolée pour la gifle.

Je la revois, à demi-hystérique quand on a sorti Laurie du dortoir, et je hausse les épaules.

— Et de t’avoir accusée, ajoute-t-elle.

— C’est oublié. Quand tu la verras, passe-lui le bonjour de ma part. J’espère qu’elle se rétablira vite.

Fiona baisse les yeux, puis elle hoche la tête. Et finalement, elle tourne les talons, repart d’un pas lent vers Teiva. Quand elle arrive à son niveau, il passe un bras sur ses épaules, sans m’accorder un regard.

Je soupire en les observant s’éloigner, puis me rassois.

— Toujours su qu’il y avait quelque chose entre ces deux-là, commente Philo en les regardant partir. Mais bon, au moins, Fiona est capable de faire la part des choses. Teiva, c’est une autre paire de manche. Il n’a jamais tant de dignité mal placée que quand il a tort.

Je laisse échapper un petit rire.

— Je suis désolée qu’il ait arrêté de vous parler quand je suis arrivée.

— Pas moi, déclare Éliott, toujours focalisé sur sa Maeve. Il est très désagréable, parfois. Ça me manque pas qu’il me lance plus cinquante piques par jour.

Philo lui tapote l’épaule avec gentillesse.

— Tu es quand même le seul à qui il a jamais présenté d’excuses, remarque-t-il. Pour ce qui s’est passé au collège.

Éliott hausse les épaules, mais j’ai vu ses sourcils se froncer un instant. Souvenir déplaisant auquel il ne souhaite pas penser, visiblement. Je respecte sa volonté, et appelle à mon tour ma Maeve, pour qu’elle me rappelle quels devoirs je n’ai pas encore fait.

Quand il commence à faire trop sombre pour rester dehors, et que nous commençons à grelotter, nous décidons de nous rendre réfectoire.

La conversation est redevenue légère. Philo plaisante avec Éliott, je les écoute à moitié. En fait, je commence à m’inquiéter pour Hermès, qui n’a donné aucune nouvelle depuis la fin des cours.

Alors quand je l’aperçois, sur une table au beau milieu du réfectoire, plongé en grande discussion avec Mikhaïl, c’est comme si un électrochoc me traversait. Je manque de laisser mon verre glisser de mon plateau quand Philo m’abat une main sur l’épaule. Il penche sa tête par-dessus et lâche un :

— Beh ça, je l’avais pas vu venir…

Non, moi non plus, Philo.

— Il est… avec Mikhaïl ? constate Éliott d’un ton blasé.

— Allons-y, lance Philo.

Il se dirige alors vers la table et d’un pas lent, je le suis. Quand on les rejoint, tous deux lèvent la tête. C’est là que je remarque un léger cocard qui entoure l’œil gauche de Mikhaïl.

— Qu’est-ce… Qu’est-ce qui t’est arrivé ?

Mikhaïl fait mine de réfléchir, puis il sourit :

— Je suis tombé dans ma baignoire.

Je tourne alors la tête vers Hermès, lequel évite mon regard. La première chose qui me vient en tête, c’est que c’est à lui que Mikhaïl doit ce cocard… Mais il est si bien protégé que je ne suis pas certaine que ça soit possible.

Je recentre mon attention sur Mikhaïl, m’asseyant à côté de lui.

— Et en vérité ?

— Bon, okay… J’ai rejoint un club de boxe.

— Tu te moques de moi ?

— Oui.

Il éclate de rire et reprend son repas avec appétit. Il ne semble vraiment pas perturbé alors je n’insiste pas. Hermès remue sa fourchette dans son assiette à peine entamée, puis le silence tombe sur la table.

À peine deux minutes plus tard, il se lève, nous souhaite une bonne fin de repas et s’en va.

— Ma parole, vous le faites fuir ! s’exclame Mikhaïl d’un ton joyeux.

Philo lui lance un regard noir, au même moment où je lui pince l’oreille.

Peut-être un peu trop fort.

Mikhaïl couine et me lance un regard humide.

— J’ai rien fait !

— Tais-toi.

— Pourquoi vous étiez ensemble ? demande Philo.

— Parce qu’on a décidé de devenir les meilleurs amis du monde. C’est chouette, non ?

Il a toujours le ton de l’humour, mais par réflexe, il protège son oreille. Excédée, je me lève, abandonnant mon plateau repas sur la table, bien décidée à poursuivre Hermès.

Je ne l’aperçois pas à la sortie du réfectoire.

— Maeve…

Ma Maeve apparaît. Je la fixe un instant. Je ne suis pas encore habituée à sa nouvelle apparence, si proche de l’originale, d’autant que je l’ai peu utilisée depuis que j’ai opéré ses changements esthétiques.

— Je t’écoute, Solange.

— Euh… Contacte la Maeve d’Hermès, s’il te plaît. Je voudrais savoir où il est.

Le regard de Maeve se perd, à peine une seconde. Puis elle revient à elle :

— La Maeve d’Hermès semble « nox ». Elle ne répond pas à mon appel.

Elle est nox ? Je sais qu’Hermès utilise facilement ses privilèges, mais je m’avoue ne pas comprendre sa réaction.

— Tu peux le trouver, toi ?

— Négatif, répond Maeve. Mais il est forcément dans l’enceinte du lycée, n’est-ce pas ?

Je lève les yeux au ciel et pars à sa recherche.

Pendant une heure, je vérifie tous les endroits auxquels je peux penser. Hermès est introuvable.

En désespoir de cause, je décide de l’attendre devant sa porte de chambre, au dortoir. Celle-ci est verrouillée, mais je sais grâce à ma Maeve qu’il ne se trouve pas à l’intérieur. Ne reste qu’à attendre, ce que je fais, assise à même le sol, malgré les coups d’œil intrigués que je reçois des autres élèves qui circulent dans le dortoir. Quand Philo, Éliott, et, à mon grand désarroi, Mikhaïl, s’arrêtent devant moi, je daigne à peine leur répondre. Philo et Éliott s’en vont alors, approuvant peut-être mon initiative d’attendre Hermès. Mikhaïl, en revanche, reste sur place.

— Tu vas pas l’attendre toute la nuit, si ?

— S’il le faut.

— Va dormir…

— Qu’est-ce que ça peut te faire ?

Mikhaïl reste silencieux un instant, puis finalement, il s’accroupit devant moi.

— C’est lui qui m’a fait ça, indique-t-il en désignant son œil au beurre noir.

— Je l’avais deviné. Si je demande pourquoi, tu me répondras ?

— Je l’ai peut-être mérité, marmonne-t-il. Tu serais fâchée contre lui, sinon ?

J’observe le visage de Mikhaïl. Derrière cet humour forcé, je décèle le Mikhaïl que je connais. Pas celui d’Avril Cassan, mais le petit garçon qui prend ma main quand il a peur.

— Évidemment. Mais je veux savoir ce qu’il a à en dire.

Lentement, Mikhaïl hoche la tête. Puis il se relève.

— Bonne nuit, Solange.

Et il repart en direction de sa chambre.

Le temps continue de défiler. La lumière automatique s’éteint bientôt, me plongeant dans le noir. Je demande l’heure à Maeve, de temps à autre.

C’est presque le couvre-feu quand Hermès pointe enfin le bout de son nez. Les lumières se rallument, m’éblouissent, mais je reconnais tout de suite sa silhouette.

Les jambes ankylosées, je me redresse tant bien que mal.

— Hermès…

Il s’arrête sur place, lève vers moi une mine étonnée.

Je fais quelques pas dans sa direction. Il ne bouge pas. Après une hésitation, je parcours les quelques pas qui nous séparent encore et passe mes bras autour de son cou.

— Je t’attendais…

Pendant quelques secondes, il reste complètement immobile. Puis, lentement, il glisse ses bras autour de ma taille. Et il me serre fort contre lui, le visage enfoui dans mes cheveux.

J’ignore combien de temps nous restons ainsi. Je sens ses bras crispés dans mon dos. Je sens son besoin que ça dure, juste un peu, encore un peu plus. Quand il relâche enfin son étreinte, c’est pour prendre mon poignet. Il l’approche de ses lèvres et murmure la formule qui nous laissera seuls.

— Viens avec moi.

Il déverrouille sa porte de chambre et j’entre derrière lui.

On s’assoit machinalement sur le lit et j’ai du mal à détacher mon regard de son visage. Lui, au contraire, semble fasciné par ses propres genoux. Quand il se tourne enfin vers moi, je ne parviens pas à lire son expression.

— Je sais pas quoi dire, souffle-t-il.

Je tends la main vers la sienne. Il observe mon geste sans un mot.

— Tu veux me parler de ce qui te tracasse ?

Il hausse les épaules.

— Eh bien… J’en ai parlé avec Mikhaïl et… Tu dois penser que ma mère a volé le travail de ta tante, déjà. Et puis je me suis rendu compte que je savais rien de toi, alors que Mikhaïl, lui, te connaît vraiment. Et pour finir… Au sujet de Maeve… de ma sœur, Maeve… J’allais t’en parler, à un moment ou à un autre, c’est juste que…

J’exerce une légère pression sur sa main. Il se tait.

— Tu as pas à m’en parler si tu te sens pas de le faire. Je sais à quel point c’est dur de parler de ceux qui sont partis… Et pour Mikhaïl… Mikhaïl et moi, on a passé six ou sept semaines ensemble, mais on était tout gamin. Je te mentirais pas, j’en garde un souvenir particulièrement intense, mais je crois pas qu’il me connaisse mieux que toi. Il sait juste un peu plus de choses à mon sujet. Quant à ma tante et ta mère… Ça n’a rien à voir avec toi et moi. D’accord ?

Hermès croise enfin mon regard. J’ai l’impression que ce n’était pas arrivé depuis des jours. Il reste ainsi plusieurs secondes, puis d’un coup, se penche. Mon cœur se met à tambouriner à un rythme quasi insoutenable quand il pose ses lèvres sur les miennes.

Je reste à moitié pétrifiée. Puis petit à petit, mes muscles se détendent. Mes mains viennent trouver le visage d’Hermès, si près du mien. Les siennes m’enlacent à nouveau. Je n’ai jamais été si proche de quelqu’un et je me perds complètement dans cet instant. Il n’y a plus rien autour, seulement Hermès, tout contre moi. En cet instant d’oubli, rien d’autre ne compte.

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Anna.lyse
Posté le 14/06/2025
Hello,
Je suis désormais à jour :)
Chapitre qui se recentre sur les relations: finalement plus que des sentiments amoureux de Mikhaïl envers Solange je me demande s'il ne s'agit pas plutôt de sentiments fraternels. Après tout, Mikhaïl montre un aspect plus enfantin, plus vulnérable en présence de Solange...
Bon chouette développement entre Hermès et Solange. Comme tu t'en doutes, je partage le fait qu'il est important de respecter les silences et ne pas forcer la parole. Respectons les défenses. Après, tout garder pour soi peut aussi amener à une distanciation toxique...
Vivement la suite.
Au plaisir.
tout aller bien pour moi = allait?

Il penche sa tête par-dessus de mon épaule= un de en trop?
Cléooo
Posté le 15/06/2025
Eh oui, parfaitement à jour, plus que moi xD Merci beaucoup pour tous tes retours que j'ai pris plaisir à lire ! Je reviens chez toi en début de semaine, je suis trop à la bourre pour ma réécriture de Délos xD Faudrait que je fasse ça à plein temps !

Je corrige les coquilles aussi, merci ^^ Et à bientôt :D
Anna.lyse
Posté le 15/06/2025
Je comprends parfaitement, le travail, "les morveux, l'hypothèque" (référence à une chanson des cowboys fringants)... Je ne peux que compatir et j'espère que ton travail finira par payer. Tu le mérites!
Cléooo
Posté le 16/06/2025
J'adore cette chanson *o*
Merci beaucoup^^
MrOriendo
Posté le 13/06/2025
Hello Cléo !

Un chapitre où la tension retombe, comme tu l'avais annoncé. L'intrigue se recentre sur les nœuds relationnels entre tes personnages, ça reste plaisant à lire mais forcément moins captivant que les chapitres précédents. Néanmoins, c'était nécessaire et bienvenu, d'autant que la chute a le mérite de clarifier enfin les sentiments de Solange et d'Hermès.

Au plaisir,
Ori'
Cléooo
Posté le 13/06/2025
Hello Ori :)

Oui je comprends que ça soit un peu moins entraînant comme chapitre ^^ Mais il me semble en effet que ça reste important, pour mieux apprécier les prochaines tensions que je veux progressive jusqu'au final.

Merci de ton nouveau retour, à bientôt :)
James Baker
Posté le 10/06/2025
Bonjour Cléo!

"Je me suis quand même interrogée sur la sécurité effective qu’apportait les Maeve." --> apportaient (les Maeve apportent la sécurité, donc pluriel).

"Un simple brouilleur aurait pu les rendre caduc…" --> caduques au féminin

"Elle a même reçu, cadeau du chancelier, le modèle estholais utilisé par l’agresseur pour mieux apprendre à s’en contrer." --> "à le contrer" ou "à s'en protéger", mais pas "à s'en contrer".

"Je me demande si Philo et Éliott sont capables de voir plus de choses que je ne parviens à comprendre, moi." --> parviens à en comprendre

"Mais c’est impossible, la preuve en est avec Hermès." --> pas nécessairement une coquille, mais une confusion possible. Tout dépend du sens de la phrase. Je lis deux sens. L'un est "Mais c’est impossible, la preuve en est Hermès." et l'autre "Mais c’est impossible, la preuve en est ce qui se passe avec Hermès."

Je suis bluffé. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu une femme arriver pile à décrire cet enchaînement d'actions et de réactions qui se traduit par un homme qui devient silencieux et grave suite à une insignifiance pour laquelle elle ne nous en voudra pas de toute façon. Presque à chaque fois, soit la cause du silence est à côté de la plaque, soit soit le silence est tellement surdramatisé qu'il semble cacher autre chose. Là, c'est le bon dosage; un homme sait qu'une femme voudrait qu'il lui parle de ses douleurs. Il ne réalise pas nécessairement qu'elle comprend que ça peut lui prendre du temps. Surtout s'il n'y a pas encore de couple officiel entre les deux. Et l'homme ne réalise pas nécessairement si, lorsqu'elle apprend des éléments par accident, elle comprend pourquoi il n'en a pas parlé ou s'il a flingué toute possibilité de plus entre eux. Questionnement circulaire et indécision paralysante.

Bon travail!

À bientôt!
Cléooo
Posté le 10/06/2025
Encore des fautes, des fautes et des fautes ! Grosse soirée en perspective demain xD ou ça sera peut-être pour le matin avant d'aller au boulot.

Sinon, merci beaucoup, ça me touche que tu trouves ça juste. J'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre, le côté psychologique surtout. S'il faut faire des clans, je fais partie du clan des auteurs qui écrivent des personnages plutôt que des histoires !

Je te dis à bientôt, j'essaye de venir vite lire la suite dispo de ton roman ! :D
James Baker
Posté le 11/06/2025
Ces deux clans existent, mais je trouve que la vérité est entre les deux. Une histoire sans personnage manque de saveur. Des personnages sans histoire, on se demande ce que l'auteur raconte. Ou parfois ce qui mérite d'être raconté.

J'adore Guy Gavriel Kay quand il écrit une histoire. Souvent, je me demande s'il y a une histoire dans ce qu'il écrit et, dans ces cas, je me demande pourquoi je lis.

Bon, il a aussi une prose extravagante au point de parfois me faire rire.

À bientôt!
Vous lisez