Chapitre 17 : Tata Sissi

Par Cléooo
Notes de l’auteur : Pour ne pas perdre le fil (longue pause entre deux chapitres), voici un petit résumé du précédent :

Au retour des "vacances" Avril Cassan a renforcé sa sécurité en remplaçant les gardes humains du Symbiose par des Maeve armées.
Solange et Hermès traversent une période de distance suite aux révélations de Solange sur ses origines. Finalement, ils se retrouvent et leur relation évolue vers une nouvelle étape.

Chapitre 17 : Tata Sissi

 

— Maeve… ma sœur Maeve, était aussi à Avril Cassan. Et ma Maeve… C’était sa Maeve, en fait. Le tout premier produit fonctionnel que ma mère a terminé. Elle la lui a offerte pour ses douze ans et ma sœur est devenue la première à en posséder une rien que pour elle.

On est allongés sur son lit. La lumière est éteinte. À chacun de ses silences, j’écoute sa respiration, douce et profonde.

— Elle avait cinq ans de plus que moi. Elle a paramétré sa Maeve à son image, et c’est elle qui lui a tout appris. Tu as peut-être déjà remarqué que ma Maeve, parfois, n’en faisait qu’à sa tête ? Eh bien je suppose que c’est la faute de ma sœur… Quand on a appris que Maeve était malade, ils ont dit qu’il lui restait moins d’un an à vivre. Ma sœur est allée à l’école aussi longtemps qu’elle l’a pu, puis après, quand c’est devenu trop compliqué, elle est restée à la maison… Je rentrais aussi souvent que possible, pour la voir, mais c’était difficile. Plus le temps passait, plus elle se renfermait. Elle passait de longues heures, toute seule… Seule avec sa Maeve. Au début, on savait pas ce qu’elle faisait. Ma mère disait qu’il fallait qu’on respecte son envie de s’isoler, même si c’était difficile pour nous. Ça a été très dur pour moi, mais je crois que je comprends maintenant… Une Maeve, ça ne pleure pas, ça ne s’apitoie pas sur ton sort. C’est la dernière chose qui reste pour te dire les vérités que les autres n’osent même pas murmurer.

Il se tait un moment. Au travers du silence, il n’y a plus que sa respiration, sifflante. C’est comme s’il retenait son souffle, même s’il connaît déjà la suite de l’histoire.

— Quand elle est morte… C’est là qu’on a compris ce qu’elle avait trafiqué pendant tout ce temps. Je m’en suis voulu, parce que j’ai longtemps pensé qu’elle voulait juste qu’on s’habitue à son absence. Avant qu’on ait simplement plus le choix… Mais à l’instant où elle a fermé les yeux, sa Maeve est venue me trouver. Elle m’a tendu son bracelet… Puis elle a dit qu’elle était ma Maeve, à présent. Que comme ça, ma grande sœur garderait un œil sur moi, toujours.

Je sens que sa voix se brise un peu et je prends doucement sa main. Au bout de quelques secondes de silence, il inspire bruyamment :

— Parfois elle m’écoute pas. Parfois elle prend des décisions à l’opposé des miennes. Parce que Maeve l’a programmée comme ça. Parce que Maeve a passé des jours et des nuits à lui parler, à envisager tous les scénarios, toutes les possibilités, à tout préparer pour qu’elle puisse m’accompagner le plus longtemps possible… Elle parle avec sa voix et emprunte ses pensées. Et elle lui ressemble physiquement, bien sûr… Mais ça, tu l’avais remarqué.

Il se tait tout à fait, puis se laisse basculer sur le côté, pour me faire face. Dans la pénombre, je discerne à peine sa silhouette, et je sais qu’il ne me voit pas non plus, mais je sens qu’il me regarde.

— Je suis désolé de te raconter tout ça… Après ce par quoi t’es passée, t’as sûrement pas envie de m’entendre parler de mes malheurs.

— Bien sûr que si. Je veux que tu me parles aussi longtemps que tu voudras.

Ma voix est plus rauque qu’à l’ordinaire. J’avais remarqué depuis longtemps que l’attachement d’Hermès à sa Maeve était différent de celui que j’observe généralement chez les autres, mais je n’ai rien soupçonné de pareil. C’est un souvenir quasi vivant de sa sœur. Mais ce n’est qu’une image, un souvenir, presque. Je me demande si je n’aurais pas sombré dans la folie, si j’avais gardé à mes côtés les sosies informatisés de mes parents en grandissant. Je suppose que sa sœur a voulu bien faire, afin de ne pas laisser seul son petit frère. Elle avait seulement quatorze ans quand elle a pris cette décision… A-t-il jamais vraiment pu faire son deuil, quand elle se tenait à côté de lui, si vivace ?

Je me mure dans le silence. Je ne me sens pas le courage de lui demander s’il a jamais songé à modifier Maeve, afin qu’elle n’altère plus le souvenir de sa sœur. Je suppose que chacun est libre de vivre sa peine à sa manière.

Quand il passe un bras dans mon dos, je me laisse glisser contre lui.

On s’endort finalement comme ça.

 

***

 

Sylianna Pomaraie nous fixe de son air mauvais.

— M’avez-vous entendue ? répète-t-elle, un rictus accroché aux lèvres.

Je déglutis. Elle nous est tombée dessus au petit-déjeuner.

— Bureau de la directrice, répète-t-elle.

Hermès et moi nous levons. Je suppose qu’elle a appris, d’une manière ou d’une autre, que nous étions restés ensemble cette nuit. Je retiens une grimace. Nos Maeve étaient en nox, est-ce que ça a suffi à nous trahir ? Ou nous espionne-t-elle par un autre biais ?

Hermès ne semble pas surpris, lui, mais il me lance un petit air désolé. On suit Sylianna à travers le réfectoire, prenant garde à ne pas trop croiser les regards des autres élèves qui observent la scène avec curiosité.

Notre professeure avance joyeusement dans les couloirs. Je ne peux m’empêcher de trouver son attitude ridicule, tellement immature. Comme une gamine ravie de rapporter à la maîtresse.

Tant pis. Je me demande ce qui va se passer… La dernière fois, quand Éliane Cassan a su que j’avais passé une partie de la soirée avec Hermès, elle a dit qu’on recevrait une punition, mais rien n’est jamais venu et j’en ai conclu que c’était davantage une mise en garde qu’autre chose. Mise en garde que nous n’avons pas respectée, puisque j’ai littéralement dormi dans son lit cette nuit. Peut-être a-t-on un peu trop poussé ?

Sylianna frappe quelques coups à une porte située dans un minuscule bâtiment qui fait face à la chapelle. Je ne l’avais jamais remarqué jusqu’à présent. Il faut dire qu’à côté de la cathédrale, ce petit amas de briques rouges situé juste en face de l’entrée principale passe inaperçu.

Un secrétaire ouvre la porte, jette un œil à Sylianna Pomaraie, puis nous fait signe d’entrer.

— Je vais prévenir la directrice, indique-t-il avant de s’éloigner.

Elle se tourne alors vers nous.

— Parmi les dernières mesures de sécurité que nous avons prises, il y a celle de scanner chaque chambre du dortoir, tous les soirs, juste après le couvre-feu. Méthode rapide et efficace pour savoir si un élève n’est pas rentré à l’heure. Ou de découvrir par hasard qu’un élève s’est glissé dans le lit d’un autre… Vous avez de la chance que j’aie manqué l’alerte hier soir !

Je hausse un sourcil. Elle n’a honte de rien, cette bonne femme. La sécurité n’a jamais été si haute, et elle se sent obligée de préciser qu’elle ne surveille pas les alertes qu’on lui adresse ? Ou bien la gardait-elle de côté pour mieux nous punir aujourd’hui, de préférence en nous sautant dessus au réfectoire, là où un maximum de personnes la verraient agir ? Elle émet un petit claquement de langue hautain, nous fixant avec intensité, jusqu’à ce que le secrétaire revienne pour indiquer qu’Éliane Cassan va nous recevoir.

Sylianna Pomaraie traverse alors la salle où quelques personnes, dont de nombreuses Maeve, s’affairent sans nous prêter attention, et finalement, ouvre à la volée une nouvelle porte, tout au fond du petit bâtiment.

— Ils sont là.

Elle agite le bras pour nous ordonner d’entrer à notre tour. Je pince un peu les lèvres en découvrant la mine froide d’Éliane Cassan, qui me laisse immédiatement deviner qu’elle ne fera pas preuve de la même clémence, cette fois.

— Bonjour, Herston, bonjour Solange.

Nous marmonnons un vague bonjour avant de nous assoir face à elle. Sylianna va se dresser derrière sa sœur, l’air ravi.

— Herston… reprend Éliane Cassan. Depuis combien de temps fréquentes-tu cette école ?

Il hausse un sourcil, surpris.

— Euh… Depuis la maternelle.

— Le règlement a-t-il beaucoup évolué, depuis ?

Je vois Hermès rougir.

— Non.

— A-t-on eu un jour le droit d’inviter une petite camarade à passer la nuit avec soi ?

— Non.

— Aurais-je fait une annonce pour modifier cet article du règlement, avant de l’oublier complètement ?

— Non.

— Bien. Alors puis-je savoir pourquoi Solange Porteval se trouvait dans ta chambre, cette nuit ?

Il baisse les yeux, visiblement embarrassé.

— Je suis désolé.

— Tu seras suspendu trois jours. Ta mère a déjà été prévenue, elle t’attend à l’entrée de l’école.

Hermès relève brusquement la tête.

— Madame Cassan, s’il vous plaît ! Je suis désolé, je…

— Vous avez déjà reçu un avertissement. C’est se moquer de moi, que de recommencer, et je ne tolère pas l’irrespect. Trois jours de suspension. Tu peux partir.

J’entrouvre la bouche, stupéfaite de la rapidité d’exécution de cette sentence. Pour la première fois depuis mon arrivée, je découvre Éliane Cassan, celle pas forcément appréciée par les élèves de son école.

— Interdiction d’entrer en contact avec l’école pendant ces quelques jours, précise-t-elle alors qu’Hermès se lève. Là aussi, ta mère est prévenue.

Il grimace et je sens mes sourcils se froncer :

— Suspendu pour ça ?! Il n’a rien fait, c’est moi qui suis allée dans sa chambre !

Je trouve ça incroyablement sévère pour une brève escapade nocturne, mais Éliane me lance un regard froid.

— N’aggrave pas ton cas, Solange.

Sa voix est glaciale, là aussi. Elle n’a pas le côté ridicule de Sylianna Pomaraie quand elle se met en colère contre quelqu’un. Ma bouche s’assèche un peu.

Je lève les yeux vers Hermès, qui m’adresse un regard triste, avant de quitter la pièce. Je me retrouve seule avec Éliane et sa sœur, et cette dernière prend la parole d’un ton empressé :

— Dépêche-toi, Éliane. Les cours vont commencer, je vais être en retard.

La directrice lui jette un regard en coin.

— Je t’ai fait remplacer, lui dit-elle tranquillement.

Sylianna Pomaraie entrouvre la bouche, l’air choquée.

— Pourquoi ça ?

— Assieds-toi aussi, Sissi.

Sylianna rougit vaguement et me jette un regard horrifié. Il me semble que le surnom que sa sœur a utilisé devant moi l’embarrasse beaucoup. J’en rirais, si l’appréhension n’était pas en train d’électrifier chaque veine de mon corps.

Finalement, l’air toujours mortifiée, « Sissi » prend place à côté de moi, sur le siège laissé libre par Hermès.

— Nox est, murmure Éliane Cassan.

Mon bracelet clignote et s’éteint. Un air d’incompréhension se peint sur le visage de Sylianna Pomaraie. Éliane enfonce alors son dos contre le dossier du siège, puis nous toise quelques secondes.

— Il y a quelque chose que j’aurais dû te dire, Sissi. Peut-être aurais-je dû t’en parler avant que Solange arrive à Avril Cassan. Je ne l’ai pas fait… Parce qu’en vérité, je ne savais pas comment tu réagirais. Mais je ne me doutais pas un seul instant que tu t’acharnerais autant contre elle.

Sylianna rougit à nouveau.

— Je ne m’acharne…

— Oh si, tu t’acharnes. Solange, il faut que tu saches que Sylianna n’aime pas particulièrement les estholais. Comme beaucoup de solaviens, penseras-tu. Mais ce n’est pas uniquement pour la raison générale que Sylianna déteste les estholais.

— Éliane, qu’est-ce que tu… ?

— Tais-toi, Sissi. Vois-tu, Solange, pour Sylianna, c’est un peu plus complexe. Pour tout te dire, il y a une dizaine d’années, les filles Cassan étaient trois sœurs. Éliane, l’aînée, Sylianna, la benjamine… Et Léanna. Tuée à Ludvina, par des estholais extrémistes. Pas seulement elle, d’ailleurs. Son mari, et surtout sa fille, ont perdu la vie ce jour-là. Te souviens-tu du nom de sa fille, Sissi ?

Sylianna Pomaraie s’est mise à trembler. Je l’observe, de biais, et elle me jette un regard noir avant de fusiller sa sœur du regard.

— Qu’est-ce qui te prend, de raconter ça ? crache-t-elle.

— Solange, répond Éliane Cassan à sa propre question.

— Solange Trivia, je murmure à mon tour.

Je fixe Éliane Cassan, laquelle hoche la tête. Je ne m’étais pas trompée, Sylianna a été laissée dans le flou. Vu le personnage, ça ne me surprend pas. Puis elle ne m’avait probablement jamais vue, contrairement à Éliane. Je me souviens de ce qu’Hermès m’a dit : à une époque, Éliane s’est souvent rendue à Ludvina. Quand j’étais bébé ? S’est-elle penchée sur mon berceau ?

Je tourne le regard vers le mur, où s’étale le portrait d’Avril Cassan, la fondatrice de la Grande École. Elle est décédée au début de la guerre contre Esthola. Finalement, je n’aurai jamais rencontré ma grand-mère. Elle ne se sera jamais réconciliée avec ma mère. Mais ses filles, Éliane particulièrement, ont entretenu son héritage. Elles ont entrepris de renommer l’école en son honneur, pour que sa vocation perdure dans le temps. Je laisse le silence se prolonger. Je crois que ça ne me fait ni chaud ni froid, que Sylianna Pomaraie sache. Mais je finis tout de même par me retourner vers elle, curieuse de voir comment elle prend la nouvelle.

Elle a les yeux rivés sur sa sœur. Ses doigts, crispés aux bras du fauteuil, ont blanchi. Elle refuse délibérément de regarder dans ma direction.

— Tu… C’est… Elle est morte.

— Mais elle n’est pas morte, s’agace Éliane. Elle a été grièvement blessée et Pavel était convaincu qu’elle n’avait pas pu survivre. Mais si. Elle a survécu et a été récupérée par Béatrice, j’imagine. C’est un peu flou, après ça, n’est-ce pas, Solange ? Jusqu’au jour où tu as contacté Pavel Konstantin pour lui faire parvenir une demande d’asile. Tout comme lui, je me demande ce qui s’est passé entre temps, Solange.

— Ça ne vous regarde pas.

Sylianna tourne brusquement la tête vers moi. Ses yeux sont écarquillés. Sa bouche, entrouverte.

Elle finit par se lever, et pendant quelques secondes, elle me scrute comme si j’étais le premier être humain qu’elle rencontrait.

— C’est impossible.

— Mais c’est pourtant vrai, murmure Éliane.

— Elle ne ressemble pas à Léanna ! s’exclame Sylianna avec colère.

— Non, confirme la directrice. Elle a davantage pris du côté estholais. Regarde-la bien, Sylianna. Elle ne te rappelle pas Béa ?

C’est à mon tour, de tourner vivement la tête, vers Éliane Cassan. Surprise par la familiarité dans sa façon de parler de ma tante. Pourtant, c’est logique. Ma mère et ma tante étaient en classe ensemble, à la Grande École. Elles étaient inséparables. C’est tata Béa qui a emmené maman à Ludvina, alors qu’elles étaient à l’université, c’est là que ma mère a rencontré mon père, et c’est là que, à la surprise générale, ma mère s’est retrouvée enceinte de moi. Tout a basculé à cette époque…

J’applique ma main, froide, contre mon front brûlant.

— Je refuse d’y croire… murmure Sylianna.

L’instant d’après, elle quitte la pièce. Je le retrouve seule face au silence qu’Éliane Cassan observe désormais. Elle finit par réarranger calmement son bureau, puis se redresse.

— Je n’ai rien contre Herston Mestre, c’est un gentil garçon, reprend-elle, l’air de rien. Mais les règles sont les règles, et être la petite-fille d’Avril Cassan ne te donne aucun passe-droit.

Je lui jette un regard noir. Quand ai-je eu le moindre passe-droit ?

— Si tu as besoin de parler, en revanche… Bon, je pense qu’il faudra laisser un peu de temps à Sylianna, afin qu’elle s’habitue à la situation… Mais tu peux toujours venir me voir. Tu ne te souviens pas de moi, et tes débuts avec Sissi ont été assez difficiles, mais nous sommes de la même famille après tout. Et surtout, nous sommes dans le même camp, n’est-ce pas ?

Dans cette dernière phrase, j’entends Pavel Konstantin. Je lance un regard de défi à Éliane Cassan.

— Évidemment.

Elle a de nouveau un de ces énigmatiques sourires, qui retrousse son nez. Je sais qu’elle n’est pas dupe. Je sais, surtout, qu’elle est bien trop proche de Pavel Konstantin.

— Quelle va être ma punition, du coup ? Par rapport à Hermès ? Pardon, Herston je veux dire.

Un air amusé se glisse sur le visage de la directrice.

— J’ai beau être ta tante, officiellement, nous n’avons pas de lien de parenté.

Je hoche la tête, pas certaine d’où elle veut en venir.

— Et donc ?

— Et donc, je vais faire venir ton tuteur pour lui parler de ton comportement.

Je fronce les sourcils ? Mon tuteur… ?

Puis petit à petit, un quelque chose me contracte l’estomac.

Mon tuteur ?

— Non…

Éliane a un sourire carnassier.

— Oh… Mais si.

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MrOriendo
Posté le 04/08/2025
Hello Cleo !

C'est un plaisir de retrouver ce récit. Malgré le rythme qui est retombé en apparence, on aborde le thème important du deuil à travers l'histoire d'Hermès et de Maeve. C'est bien amené, peut-on vraiment faire son deuil et continuer d'avancer si on conserve une image, un reflet de la personne absente dont on ne parvient pas à se séparer ? Je commence à entrevoir une piste d'évolution pour le personnage d'Hermès à travers ces questions, et j'espère pour lui que ça ira dans le bon sens.
La révélation à "Tata Sissi" est logique et attendue à ce stade, et sa réaction d'incrédulité fait sens. Quant au tuteur de Solange, nul besoin d'être devin pour comprendre qu'il n'y a qu'une seule personne candidate à ce poste. Mais c'est une bonne idée de ne pas mentionner directement Pavel, ça ajoute un vrai plus à la chute du chapitre.

Au plaisir,
Ori'
Cléooo
Posté le 04/08/2025
Coucou Ori ! Merci pour ton retour ^^

J'ai corrigé la chute, au départ Pavel était bien mentionné mais je te rejoins, c'est mieux comme ça.

Le rythme baisse un peu et devrait remonter mais... Enfin il doit remonter mais j'ai moi-même eu une petite baisse de régime héhé.
En vrai pour les chapitres que tu as lu aujourd'hui ça va, mais je dois apporter quelques corrections aux deux derniers que j'ai posté !

Merci encore, à bientôt ^^
Anna.lyse
Posté le 06/07/2025
Hello Cléooo,

C'est un plaisir de reprendre cette lecture. J'aime décidément beaucoup Hermès, il me rappelle un peu Dimitri (je crois que c'était le nom du grand frère dans ton autre roman?)
Il est touchant.
Très intéressante cette question est ce que la machine permet de mieux vivre l'absence, la mort d'une personne aimée ou empêche finalement de faire le deuil et enferme l'individu dans son passé...
Il est vrai que je trouve parfois le personnage de Sylianna un peu puéril, bien que je comprenne ses souffrances, je la trouve très immature dans ses réactions.
J'ai remarqué une coquille " ma faute de ma sœur" la faute de ma sœur ?
Bonne continuation.
Cléooo
Posté le 10/07/2025
Coucou Anna.lyse !

Excuse-moi pour le délai de réponse, j'ai eu une semaine un peu folle (quand c'est pas l'écriture, c'est autre chose ! xD).

Merci beaucoup pour ton retour ! Je suis contente qu'Hermès te plaise, il me plaît aussi ^^
J'ai beugué su Dimitri ! xD C'est Donovan, mais j'aime beaucoup le prénom Dimitri héhé

C'est vrai que le personnage de Sylianna est puéril (très). Elle est immature. Je ne suis pas encore convaincue de comment la retravailler en réécriture. Je n'aime pas le trop cliché donc je doute qu'elle reste comme ça, mais je ne sais pas par quel biais le prendre. Pour le moment, je la travaille comme ça dans cette version, et on verra après ^^

Je te dis à très vite :)
James Baker
Posté le 04/07/2025
Bonjour Cléooo!

Elle l’a lui a offerte, pour ses douze ans, et ma sœur est devenue la première à en posséder une rien que pour elle. --> "Elle la lui a offerte"; j'enlèverais aussi la virgule avant le et.

J’aime la chaleur qui se dégage de son épaule, tout contre la mienne. J’espère qu’il la ressent aussi. --> on comprend que c'est la chaleur qu'elle espère qu'il ressent, mais le fait qu'elle "aime" la chaleur (et que la ressentir soit implicite et non explicite) cause un accroc dans le cerveau. Tu pourrais essayer "qu'il la ressente, qu'il l'aime aussi".

Eh bien je suppose que c’est ma faute de ma sœur… --> "la faute de ma sœur"

Quand on a appris que Maeve était malade, on savait qu’il lui resterait moins d’un an à vivre. --> la structure suggère qu'on savait déjà que Maeve avait moins d'un an à vivre avant d'apprendre qu'elle était malade. Tu pourrais essayer "ils nous ont dit qu'il lui restait..."

Ma sœur a été à l’école aussi longtemps qu’elle a pu, puis après, quand c’est devenu trop compliqué, elle est restée à la maison… --> "est allées à l'école aussi longtemps qu'elle l'a pu"

C’est la dernière chose qui reste pour te dire la vérité que les autres n’osent même pas murmurer. --> totalement subjectif, mais je crois que "les vérités" ferait mieux ici. L'implication qu'il n'y a pas une seule chose que les autres ne te disent pas devient plus forte.

J’entends de nouveau sa seule respiration, sifflante. --> formulation positive, mais j'ai le sentiment que la phrase serait plus naturelle ainsi : "Une fois de plus, je n’entends plus que sa respiration, sifflante." Cette version est imparfaite aussi selon moi. J'en ai quelques autres en tête. Je peux te dire comment je l'aurais écrite, car le style est si différent du tien que ça ne tient pas de la réécriture : "Une fois de plus, son souffle murmure à mon oreille, sifflant, angoissé, noyé dans la résurgence des souvenirs réprimés."

Parfois elle m’écoute pas. --> double espace entre elle et m'écoute. Je suppose qu'un "ne" réflexe s'y est glissé et a été supprimé ;)

On s’endort finalement comme ça, encore habillés, sur le lit de sa chambre. --> en choisissant la formulation "le lit de sa chambre", tu ajoutes l'implication que ce n'est pas vraiment le sien. Ce qui pourrait se tenir; après tout, ce sont les dortoirs d'Avril Cassan. Mais alors, la chambre n'est pas non plus exactement la sienne... pinaillage, mais qui pourrait être utile.

Mise en garde que nous n’avons pas respecté, puisque j’ai littéralement dormi dans son lit cette nuit. --> manque un e à "respectée" (COD que, remplaçant mise en garde, placé avant).

"Vous avez de la chance que j’ai manqué l’alerte hier soir !" --> "que j'aie" (subjonctif).

Finalement, je n’aurais jamais rencontré ma grand-mère --> Je suis habitué de voir un futur dans cette structure, ce qui semble confirmé par le futur dans la phrase qui suit, mais le conditionnel est peut-être approprié. À toi de voir!

Une petite remarque que j'hésite à faire depuis le début du chapitre; "Sissy" (avec cette orthographe) existe aussi en anglais. Ce mot est employé pour dire "tapette" ou "trouillard". Beaucoup de gens parlent anglais; je sais que j'évite personnellement ces mots trop proches dans mes textes (dans la mesure où je les remarque). J'ai écrit cette remarque après deux occurrences de cette orthographe spécifique; il faut donc les uniformiser de toute façon (Sissy/Sissi).

Ma mère et ma tante était en classe ensemble, à la Grande École. --> étaient

Le ton, dans cette dernière phrase, à la tonalité de Pavel Konstantin. --> a la tonalité

Elle a un nouveau de ses énigmatiques sourires, qui retrousse son nez. --> "Elle a de nouveau un de ces énigmatiques sourires qui retroussent son nez." ou "Elle a de nouveau un de ses énigmatiques sourires, qui retrousse son nez." si tu veux souligner que ce n'est que lui qui retrousse le nez; le changement important est en début de phrase.

Les commentaires d'appréciation dans le prochain message; je dois m'absenter ! À bientôt!
James Baker
Posté le 04/07/2025
De retour; alors j'apprécie beaucoup la scène de la révélation, mais je crois qu'elle pourrait bénéficier d'un supplément d'émotions de la part de Solange. Son indifférence réduit l'impact (et l'importance) de la scène. Un souvenir, une odeur, je crois qu'il ne manque pas grand-chose à cette scène pour la propulser un cran plus haut.

Que Pavel soit le tuteur de Solange ne m'a pas vraiment surpris; dès qu'il y a mention d'un tuteur (et il doit y en avoir un, puisqu'elle est mineure), il n'y a pas 50 candidats possibles. je vois bien que tu n'essaies pas de créer une surprise à ce sujet et je ne suggère pas d'essayer d'en créer une, mais une phrase plus chargée pourrait donner à ce chapitre une conclusion plus efficace. Quelque chose comme "Tu sais bien de qui je parle." ou qui décrit Pavel sans le nommer (potentiellement avec ironie).

Sinon, je garde toujours ma curiosité et mon impatience de lire le prochain chapitre. Je ne peux pas dire que je devine la conclusion.

À bientôt!
Cléooo
Posté le 04/07/2025
Oh. Toutes ces choses à corriger. Ça va que c'est le week-end xD
Je note pour les passages à retravailler. J'avoue honteusement avoir fait la relecture de la flemme avant de poster ce chapitre, sans réflexion aucune parce que les semaines sont longues, mais là que je vais reprendre d'écrire ce roman, je vais mieux me replonger dans ces chapitres. Le prochain a un enjeu particulier notamment donc je dois bien le reprendre avant d'envoyer.
Concernant Sissi/Sissy, je n'étais pas en paix avec moi-même pour l'écriture du surnom, je suppose que ça se voit puisqu'au final je n'ai pas tranché. Mais je vais très certainement partir sur Sissi, même si ça coupe le y de Sylianna.

Pour la fin du chapitre, je ne cherchais pas nécessairement la surprise du lecteur, puisqu'il semble en effet évident que Pavel est le "mieux placé" pour être le tuteur de Solange. La volonté initiale était d'annoncer que Pavel allait réapparaître au prochain chapitre. Par contre, je voulais aussi que Solange n'en ait pas été complètement consciente parce qu'elle sort un peu de la norme des élèves d'Avril Cassan. Mais je retiens ta suggestion pour faire DEVINER qu'on va revoir Pavel plutôt que de le nommer explicitement.

Alors je suis contente que tu ne devines pas la conclusion, mais j'espère que j'ai quand même glissé des indices sur ce qui pourrait arriver dans ma seconde partie de roman (enfin, ce qui va arriver prochainement). J'en dis pas plus parce que j'ai le spoil facile.

Merci beaucoup pour ton retour, je te dis à bientôt !^^
James Baker
Posté le 04/07/2025
À première vue, j'ai des indices, mais les indices me permettent de figurer à court terme et non long terme. Content que la suggestion de faire deviner te plaise. En vrai, le lecteur préfère inconsciemment que son cerveau ait les informations pour tirer les conclusions que de se les faire dire. C'est la raison pour laquelle "Il entra en même temps qu'une bourrasque et referma la porte avant de secouer la neige de ses épaules" fonctionne tellement mieux que "Il faisait tempête dehors".

À bientôt!
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