Chapitre 16 - Kyle - Sans rancunes

Par Emma

En plein repas, Elijah nous propose une sortie karaoké vendredi soir. Marlène se tourne vers Mike. Il passe désormais tous les jours nous rendre visite. Nous nous doutons bien qu’il ne se pointe pas à la maison pour nos beaux yeux, mais Marlène est très heureuse en ce moment, et c’est l'essentiel.

— The Power of Love de Jennifer Rush*, je chanterai celle-ci. Je l’ai écoutée trop souvent, mais je ne m’en lasse pas, lui dit-elle.

Manifestement, personne ne connaît cette chanson, pas même Mike. D’un air hésitant, il lui sourit et acquiesce.

— Très bon choix !

Je n’ai aucune envie d’y aller. En ce moment, rien n’a d’attrait à mes yeux. Sortir avec une autre me paraissait une excellente idée pour passer le temps, sauf que mes neurones ont dû oublier comment s’y prendre, seule Anna hante mes pensées. Pour me la sortir de la tête, je multiplie les entraînements et accepte toutes les sorties qu’on me propose, mais c’est peine perdue, mon satané cerveau tourne en boucle sur cette fille ?! Je devrais pouvoir faire la part des choses, bon sang ! J’en suis arrivé à me rappeler constamment les raisons pour lesquelles je l’ai repoussée. Se focaliser sur l’avenir d’Elijah, rien n’est plus important. Pourtant, plus le temps passe, plus je me répète cette phrase, et moins j’y crois. Ma détermination part en vrille, et pas qu’un peu.

Quand je la croise avec Mark, je détourne le regard pour ne pas lui défoncer la tronche. Je ne supporte pas de voir ses mains se poser sur son corps. Ça me rend fou. Je n’en peux plus, il faut que ça s’arrête ! Cette obsession ne peut plus durer. Je vais devoir lui dire la vérité, lui expliquer mes motivations. Après, si elle ne me rit pas au nez, on couchera ensemble et je pourrais, enfin passer à autre chose. Mais d’abord, mes frères. Ils me connaissent trop bien pour ne pas avoir remarqué mes sautes d’humeur ni le fait qu’Anna et moi feignons de ne pas nous connaître.

**

Le jour J, ma douche prise et une serviette autour des hanches, je pars dans ma chambre et commence à m’habiller. Comme à son habitude, Derek entre dans mon antre sans prévenir.

— Ah, tu tombes bien, je viens te parler d’Elijah, m’apostrophe-t-il sans préambule.

— Comment ça « je tombe bien » ? T’as pas l’impression de t’incruster des fois ?

Mon ton énervé ne l’interpelle pas du tout, aussi il reprend son monologue.

— Monsieur a envie d’aller chanter ! Je ne l’ai jamais entendu fredonner une seule mélodie, pas une seule en 10 ans, c’est bizarre cette histoire, tu ne trouves pas ? m’interroge-t-il en grimaçant.

Je me retiens de soupirer et fini d’enfiler mon pantalon.

— Pas vraiment, non.

Je ne suis pas d’humeur, et je n’ai aucune envie de me mêler de sa vie.

— Il nous cache des trucs, j’en suis sûr, continue-t-il sur le ton de la confidence.

Je me redresse en grommelant, excédé par son obstination et son air de conspirateur.

— Que veux-tu que je te dise ? D’ailleurs, je ne comprends même pas pourquoi on en discute. Écoute Derek, j’aimerais vous expliquer certaines choses et…

La porte de ma chambre s’ouvre de nouveau, Elijah s’engouffre dans ma piaule. Décidément, c’est la fête à la maison.

— Tout le monde est prêt ?

Elijah à l’air nerveux, tendu même. Il n’est jamais ainsi, d’habitude c’est le calme personnifié. D’un seul coup, tout s’éclaire, Lexi, s’il a décidé d’aller à cette soirée, c’est pour elle.

— C’est quoi cette histoire de karaoké ?  Dis-je d’une voix lasse.

À cette question, il se passe une main sur la nuque.

— J’ai un rencard avec Lexi.

—  Non, c’est vrai ? Alors j’avais raison, honte à toi, depuis quand t’as des secrets…

Je n’écoute plus Derek, mais ma petite voix intérieure. Elle me chuchote que je vais revoir Anna, et Mark forcément. Défait par cette nouvelle, je m’assieds sur mon lit.

— J’ai un aveu à vous faire.

Je leur déballe tout. Mon attirance démesurée pour Anna, le risque de mettre en péril l’avenir d’Elijah, l’association de Mike et de Taylor, et pour finir mes paroles odieuses. À la fin, le silence est total. Derek se décide à ouvrir le bal :

— Présente-lui tes excuses et explique-lui ta conduite. Après tu verras bien, elle voudra peut-être te donner une autre chance, si tu arrives à la convaincre, bien sûr !

Elijah opine du chef.

— Il a raison. Si cette fille te plaît vraiment, ne perds pas ton temps et fonce.

— Dit comme ça, tout paraît tellement simple. Mais vous n’avez pas l’impression d’oublier un détail ? Elle sort avec Mark, tout a l’air de rouler entre eux. Et son père…

— Ne te préoccupe pas de Taylor, il ne fera rien contre moi ou Mike. C’est un mec droit, il saura faire la part des choses. J’ai confiance en lui. Quant à Mark… Comment t’expliquer… ? hésite Elijah.

— Ouais. Écoute mon pote. Je suis bien content d’être assis dans un fauteuil roulant, si tu vois où je veux en venir.

Je ne saisis rien du tout et ça m’énerve.

— C’est quoi son problème à ce gars ? Désolé, mais je ne comprends pas.

Ils m’observent comme si j’étais un demeuré.

— Mark préfère les hommes, lâche Derek le plus sérieusement du monde.

J’en reste bouche bée.

— Tu veux dire qu’il est gay ?

Ils hochent la tête. Parfaitement synchro.

Oh putain ! Je n’avais rien vu. Rien.

— Comment c’est possible ? Il assure comme une bête. Toutes les filles du campus lui courent après.

Leurs expressions me font redescendre sur terre, Anna et Mark se sont bien fichus de moi. Je me refais le film, et tout devient limpide. Pendant tout ce temps elle était célibataire, encore mieux, je suis le seul à l’avoir embrassé. Loin d’être fâché, je me surprends à vouloir partir plus vite ! Sourire serait un peu prématuré, alors penser à sauter au plafond, vu leur tête, autant oublier. Je dois me contenter d’attendre, avant de la rejoindre et de mettre les choses à plat entre nous. Mais comment m’y prendre ? J’ai besoin d’y réfléchir, et pour ça mes frères doivent sortir de ma piaule.

— Ouais euh… Merci, mais j’ai besoin d’être seul, sans vouloir vous vexer.

Derek me tape dans le dos.

— Tu as de la chance d’être tombé sur Anna. Si tu avais fait cette proposition à une fille de notre quartier, tu serais déjà mort, mais je ne t’apprends rien.

Elijah s’approche de moi.

— N’implique plus jamais Lexi ou Anna dans tes embrouilles, sauf si tu tiens à finir sur une civière.

Leur air des plus sérieux devrait me faire redescendre, pas cette fois les mecs, pas cette fois !

La soirée bat son plein. Les chanteurs en herbe se déchaînent sur des tubes plus au moins à la mode. Malheureusement, leurs voix me tapent franchement sur le système. Excédé et stressé à mort, je ne suis pas loin de leur balancer le premier objet venu. On s’installe à une table en commandant des bières, nos fausses cartes d’identité sont passées sans problèmes. Je guette désespérément l’arrivée d’Anna, inquiet à l’idée qu’elle mette les voiles à l’instant où elle me verra. Tout comme Elijah, j’ai du mal à tenir en place. Ses yeux scannent l’entrée, la piste, le bar, puis reviennent à leur point de départ. Soudain, je les repère dans la foule, je balance un coup de coude à mon frère sans lâcher Anna du regard. Son jean slim lui va comme un gant, des bottes noires super sexy allongent sa silhouette et un tee-shirt de la même couleur épouse ses formes à la perfection. Incapable de bouger, je me contente de la fixer. Elle salue les autres, parle avec Derek en m’ignorant superbement. Lexi sort une feuille toute pliée de sa poche arrière avant de la tendre à Elijah. Mon frère se lève et l’invite à s’asseoir à ses côtés.

Je remonte lentement de son décolleté à ses yeux dans lesquels je plonge. Nerveuse, elle triture une mèche de ses cheveux et détourne la tête. Je dois lui parler, avant de perdre tous mes moyens, alors, sans plus réfléchir, je me redresse, m’avance vers elle, attrape sa main et traverse la piste. Une sortie indique les toilettes. Je l’ouvre et atterris dans un couloir à peine éclairé, une lumière verte vacillante en forme de flèche signale une issue de secours. Je continue et passe une deuxième porte. Elle donne sur une salle privée totalement vide. La fenêtre laisse entrer les derniers rayons de soleil à travers les persiennes à moitié défoncées. Je m’arrête, me retourne en affichant un air faussement détaché. Le silence emplit la pièce, malgré toutes mes bonnes résolutions, les mots n’arrivent pas à sortir. Il me suffirait d’un peu de courage pour lui avouer ; l’intérêt qu’elle a su éveiller en moi, au point d’en avoir perdu le sommeil ; depuis nos baisers, ma vie n’a plus aucune saveur, c’est suffisamment flippant comme ça, sans la faire fuir en courant. Je la vois déglutir, ses yeux font des allers-retours entre moi et le battant.

— On devrait rejoindre les autres, Kyle tu m’écoutes ?

Comme je ne réagis pas, elle pince les lèvres en me lançant un regard énervé.

— ... C’est pas vrai, marmonne-t-elle. Je ne suis pas comme ça, je croyais avoir été assez claire.

Elle fait demi-tour, mais sa main toujours dans la mienne, je la retiens et l’attire dans mes bras. Seigneur, j’avais oublié à quel point son odeur me rendait fou. À son contact, une sensation de chaleur s’infiltre sous ma peau. L’effet de son corps contre le mien ne m’aide pas du tout, ma volonté s’étiole peu à peu, laissant place au désir. Je n’ai pas le droit de l’embrasser, elle s’attend à une explication, c’est bien pour ça que je l’ai entraînée ici, non ?

Ne la fixe pas, allez, tu peux y arriver, arrête de penser à l’embrasser…

Je cligne des yeux en apercevant sa bouche tentatrice entrouverte qui se tend vers moi, espérant un baiser ? Mes doigts plongent dans ses cheveux. J’hésite une fraction de seconde, oscillant entre l’envie irrépressible de sentir le renflement de ses lèvres douces sur les miennes et la raison, je ferme les paupières, et cède à son chant de sirène. Son poing posé sur mon torse se relâche. Rien que de l’entendre gémir et se détendre contre moi, mes neurones grillent tous en même temps. Je me fonds dans sa douceur. Ses bras s’accrochent à mon cou. Mes mains s’empressent d’explorer ses courbes, effleurent ses seins à travers son tee-shirt. Envahi par un sentiment d’urgence, je la soulève, et cale mon érection contre son sexe. Ses jambes s’enroulent autour de ma taille. Son bassin entame un lent va-et-vient. Je bouge en rythme en poussant un grognement. Elle m’embrasse, caresse ma langue de la sienne. Ses soupirs et ses petits bruits me provoquent effrontément, j’aimerais la sentir autour de mon membre, m'enserrer comme un gant chaud et humide. Je bande à m’en faire mal, malgré moi, je ralentis pour ne pas exploser dans mon pantalon. Quand elle part en éclats, je la retiens contre mon corps. Ses yeux mi-clos, voilés par la jouissance, me donnent une satisfaction toute masculine. Je m’adosse contre le mur et appuie mon front contre le sien. Mon cœur et mon souffle dans un rythme saccadé s’accordent à la perfection. Je m’arrange pour ne plus me sentir à l’étroit dans mon jean, en réprimant une grimace.

Elle a l’air perdue, ses bras retombent sur mon torse, puis elle commence à se tortiller pour se remettre sur ses pieds. Avec ses bottes à talon qui lui font des jambes interminables, Anna est presque aussi grande que moi. Elle place les mains sur ses hanches, s’éloigne un peu, baisse la tête en marmonnant entre ses dents serrées.

— Eh bien, on peut dire que t’as un sacré culot ! Tu vas certainement m’expliquer que ce n’était rien, que je suis juste une fille de plus dans ton palmarès ?

Elle se redresse et plisse les yeux avant de reprendre :

— Mais je te remercie Kyle. Grâce à toi, j’ai acquis de l’expérience. Après tout, je pourrai toujours comparer avec les autres garçons qui voudront sortir avec moi.

Ces mots me percutent de plein fouet. Il est hors de question que des mecs s’intéressent à Anna. Et je ne parle même pas de la toucher, je suis prêt à tuer le premier qui essaie. Cette fille est à moi ! Ma respiration s’accélère, énervé, j’ai très envie de la secouer pour lui remettre les idées en place. Je fais un pas vers elle.

— Fallait pas me dire ça, ma belle !

Son index se plante dans mon torse. D’une simple pression, elle me fait reculer.

— Tu n’as aucun droit sur moi. Tu es juste un tombeur, qui s’amuse à détruire le cœur des femmes. Je suis libre de m’envoyer en l’air avec le premier venu, si ça me chante !

— Quand j’en aurai terminé avec eux, plus personne ne te regardera…

Elle pousse un cri de rage.

— Mais c’est quoi ton problème à la fin ? Contrairement à toi, je ne prends pas ces choses à la légère. Tu m’as fait du mal, nom d’un chien ! Alors, qu’est-ce que tu veux ? Dis-le-moi maintenant ou laisse-moi partir et surtout oublie-moi !

Sa colère me surprend tellement que je finis par me calmer. En signe de reddition, je lève les mains en déglutissant plusieurs fois. Dépassé par la situation, je mets un moment à rassembler mes idées.

— Tu as raison, je te dois des excuses, et une explication… Je n’avais pas la moindre information sur toi, je ne connaissais même pas ton nom. J’ai pris peur quand Marlène me l’a dit. Mon frère est un combattant et s’il est bien coaché, il a une chance d’arriver en haut du palmarès. Je ne savais pas comment allait réagir ton paternel, Mike venait de le prendre comme associé, et sur le moment, je ne souhaitais pas être responsable d’un conflit en sortant avec toi. Et par la même occasion, faire tout foirer.

Je me passe les doigts dans les cheveux, sur la nuque, je m’agite, m’appuyant sur un pied puis sur l’autre. Je ne me reconnais pas, c’est la première fois que j’essaie de présenter des excuses à une fille, mais merde, j’ai l’impression d’avoir appris un texte par cœur. Je ne gère pas du tout là ! Alors dans un élan de courage, je me remets à parler.

— Tout ce que j’ai pu te raconter ce jour-là… ce n’est pas moi ça… Tout était faux, Anna. J’espérais te faire fuir, pour que tu ne t’approches plus de moi. Je ne te demande pas de me pardonner, juste d’essayer de me comprendre et peut-être repartir à zéro, comme… comme des amis ?

Je grimace. Rien que le mot me fait mal. Je fais comment moi, pour être ami avec une fille qui me rend fou ? J’ai l’impression de manquer d’air, je n’ai jamais été aussi désespéré de toute ma vie. Et si elle décidait de s’en aller et de ne plus jamais me calculer ? Je serre les mâchoires si fort que je pourrais me péter une dent et croise les bras sur mon torse, pour me protéger de quoi ? De moi ? D’elle ? Des émotions qui me submergent et qui risquent de tout emporter ? Cette armure derrière laquelle je me fonds depuis si longtemps va finir par se désagréger et révéler mes peurs tapies dans l’ombre. Je crève de trouille à la seule pensée que je pourrais m’attacher à elle, mais je ne peux pas le lui dire. Pas maintenant, pas comme ça. Elle se frotte les bras comme si elle avait froid, se cale contre le mur d’en face. Son silence s’éternise, me stressant un peu plus à chaque seconde. D’une main, elle repousse ses cheveux en arrière. Je sens bien qu’elle essaie de savoir si je suis sincère. Elle secoue la tête. Fait chier, cette fois, j’ai tout foiré !

— Des amis, vraiment ! Avec ce que nous venons de faire ! Tu penses sérieusement que je vais gober ça ! Sérieux, tu t’en contenterais ?

Elle est tellement sexy, belle à en crever. Tout l’est chez elle pour moi, et ça me déroute totalement.

— Je ne te crois pas une seconde, ça ne marchera pas, désolée.

Comment ça désolée ? Je panique, j’ai perdu, j’ai tout gâché. Mon bras se tend vers elle.

— Attends, ne pars pas. Si tu quittes cette pièce, tu passeras à autre chose. Moi je n’y arrive pas, je ne peux pas, et ça me fait flipper un max… J’ai appris que Mark est gay, et à l’évidence, je ne te laisse pas indifférent. Accor…accorde-moi une autre chance ; Tu as raison sur un point, être ton ami ne me suffirait pas. Je veux dire, pas seulement. S’il te plaît, pardonne-moi.

Si tous ces mots me déconcertent autant qu’elle, je réalise que c’est la pure vérité. Je suis prêt à me mettre à genoux. Nom d’un chien, je ne me reconnais plus ! J’ai envie... non. J’ai viscéralement besoin, et ce pour la première fois de ma vie, qu’une fille me prenne au sérieux. Et pas n’importe laquelle. Anna.

— Les mots que tu as prononcé ce soir-là, tu étais tellement convainquant, personne ne m’avait jamais blessé à ce point. Et tu dis l’avoir fait délibérément pour sauver la probable future carrière de ton… frère ? Ami ? Demi-frère ? Mais tu ne me connais pas, Kyle. J’aurais pu mettre mon père au courant, il serait venu te rendre visite et crois-moi, il n’aurait pas hésité une seconde à en parler à Mike.

— Pourquoi t’as rien dit ?

— Je n’en sais rien. J’avais beau t’en vouloir, je ne voulais pas te créer d’ennuis, à part pour les affiches, elle rougit puis reprend très vite. J’ai pris le risque de venir te voir, alors que je ne savais rien de toi, pourtant tu as préféré me montrer ton côté "coureur de jupons".

— Coureur de jupons, répétai-je amusé.

— Enfoiré te conviendrait mieux ?

J’ouvre la bouche, mais au même moment elle lève une main devant moi. OK, je me tais !

— Et maintenant, tu me demandes de te laisser une seconde chance. Je ne sais pas où j’en suis. Je devrais continuer à te voir comme un salaud, te tourner le dos sans jamais plus t’adresser la parole serait la meilleure chose à faire, mais le problème c’est que je n’y arrive pas. Pourtant, je m’y suis efforcée… Peux-tu comprendre que j’ai envie de te connaître vraiment ? Et peu importe le temps que ça prendra. Si tu souhaites réellement nous laisser une chance, je n’ai que cette proposition à te faire. Plus de mensonges. Plus jamais.

Soulagé, j’expulse l’air que je retenais, libérant mes poumons qui commençaient sacrément à me brûler.

Elle s’approche et me tend la main. Tu sais bien que c’est du sérieux, alors ne merde pas cette fois Kyle. Je m’en empare et la serre le plus sérieusement du monde. À cet instant, comme un rayon de soleil frappant une couche de glace, je sens une brèche minuscule infiltrer mes défenses. Mais pas question de fuir, je veux cette fille, même si pour cela il faut que je baisse ma garde le temps d’avoir ce que je désire.

 

 

 

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NamiSakura
Posté le 31/10/2024
Tu es un gros crétin Kyle, comment peux-tu faire ça, mon petit ange. Je sais que tu la veux pour toi tout seul, mais non, tu ne l'auras pas sans mon consentement.
Et puis, j'ai beaucoup aimé que les deux frangins rentrent dans la chambre sans toquer, comme s'ils étaient chez mémé.
Emma
Posté le 31/10/2024
Eh oui, NamiSakura, mémé n'est pas loin🤣 merci de me faire autant rire 🤣
SagaLee06
Posté le 22/05/2024
Salut Emma !

Bon première chose à dire : DE QUOI JE MÊLE, DEREK ? 😂 Il est pas possible celui-là, un jour y'en a un qui va lui mettre son poing dans la figure !
Deuxième chose : c'est mignon de voir Elijah aussi peu sûr de lui, lui qui pourtant a de quoi intimider le plus gros kaïd du quartier rien qu'en levant un sourcil.
Troisième chose : A QUAND LA SUITE?

Mes remarques pour ton chapitre :
1) il y a pas mal d'utilisations de pronoms interrogatifs dans ton texte, mais j'hésite vraiment à te dire de les corriger, puisqu'en vérité, ça ne gêne pas plus que ça. Donc finalement tu peux laisser comme ça 😅

2) "J’ai envie, non, j’ai viscéralement besoin, et ce pour la première fois de ma vie, qu’une fille me prenne au sérieux, et pas n’importe laquelle, Anna." --> ta phrase est un peu longue, je l'aurais raccourci comme : "J'ai envie... Non. J'ai viscérablement besoin, et ce pour la première fois de ma vie, qu'une fille me prenne au sérieux. Et pas n'importe laquelle. Anna." Là tu appuierais davantage sur l'urgence de ce que ressent Kyle, tu gardes les mots, mais les points ajoutent quelque chose en plus. Ce n'est qu'une suggestion bien sûr.

Je n'ai pas relevé autre chose pendant la lecture, j'ai même beaucoup aimé (comme les précédents) !!

À la revoyure !
Emma
Posté le 22/05/2024
Salut SagaLee06,
Heureuse de te retrouver, et également heureuse de voir que mes chapitres me valent de tel éloges. Merci pour tes retours et ton soutien, et comme toujours, tu as raison pour cette phrase, je vais de ce pas la corriger.
Au plaisir chère lectrice.
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