C’était officiel.
Il détestait la magie rose.
— M. Connor, expliquez-moi pourquoi vos souris dansent la salsa au lieu de se faire des câlins.
— Elles ne sont peut-être pas d’humeur…
Cette excuse ne sembla pas convaincre la professeure. Appuyée sur sa table, elle soupira et reprit ses explications pour la troisième fois.
— La magie rose est une magie qui repose moins sur la technique que sur les émotions insufflées. Pour que le sortilège fonctionne, puisez dans vos propres sentiments. Mobilisez toute l’affection, la passion qui habite votre cœur et faite en sorte que les souris la ressentent. Essayez de nouveau, lui ordonna-t-elle.
Thalion voulut prétendre que son cœur était aussi desséché qu’un rocher, mais elle ne le croirait pas. Alors il tenta de racler le fond de son cœur à la recherche d’une once de tendresse à transmettre à ces pauvres souris. La différence avec la magie rouge provenait des émotions qui n’étaient pas imposées de force : elles étaient renforcées. La magie rose révélait ce qui se trouvait déjà dans le cœur de l’individu en le faisant resurgir grâce à ses propres sentiments. Encore faudrait-il transmettre la bonne émotion.
Quand Thalion se sentit prêt, il inspira un bon coup et pointa sa baguette sur les deux souris, toujours en train de se donner en spectacle sur la table.
— Kalioza !
Les souris cessèrent de danser. C’était un bon début. Elles se rapprochèrent, se reniflèrent. Alors qu’il pensait avoir réussi, les rongeurs commencèrent à se battre. Le peu d’espoir qui restait chez Mme Delor s’envola. Elle se contenta de soupirer.
— Le problème ne vient peut-être pas de votre magie, mais de ce que vous ressentez, M. Connor. Travaillez sur vous et sans doute y arriverez-vous. C’est le seul conseil que je peux vous donner.
Elle s’en alla ensuite aider des élèves capables de donner de meilleurs résultats. Thalion ronchonna. Faire du développement personnel ? Et puis quoi encore ! Il n’avait pas le temps pour ça.
Un rire étouffé se fit entendre à sa droite. Il fusilla Nohan du regard qui luttait pour ne pas s’esclaffer.
— Vas-y, je t’en prie, fous-toi de ma gueule, grommela-t-il alors que son voisin continuait de se retenir.
— Pardon mais… ta deuxième tentative était pire que la précédente ! parvint-il à dire avant de plonger son visage dans ses bras pour dissimuler ses rires.
— J’ai vu ça, merci.
Thalion soupira et sépara les deux souris avant que l’une d’elle ne perde la vie. On ne dirait pas mais ces rongeurs pouvaient se montrer violents. Quand il referma leur cage, la masse de cheveux roux devant lui ondula et dévoila à la place un visage malicieux.
— Alors comme ça, on manque de passion dans le cœur ? se moqua Eris, un sourire goguenard sur les lèvres.
Évidemment, elle ne ratait pas une occasion pour le chambrer.
— Oui, bon, ça va, j’ai compris, s’énerva-t-il, ce qui redoubla l’hilarité de ses amis. Je maintiens que mes souris n’étaient juste pas d’humeur, contrairement aux vôtres.
En fait, la plupart des souris sur les tables voisines se serraient dans les bras. Un spectacle assez étrange.
— N’empêche, comment ça se fait que tu n’y arrives pas ? C’est simple, pourtant. Tu as des migraines ? s’inquiéta soudainement Nohan.
— Non. Je suis juste…
Nul. Complètement nul. Il n’avait aucune excuse. Sa fierté en prenait un coup. La magie rose ne demandait pas beaucoup d’efforts, uniquement des émotions, ce qui semblait poser problème chez lui. Thalion félicitait au moins la patience et le courage de la professeure pour avoir essayé d’aider un cas désespéré comme lui.
— Bravo, M. Regan. Vous avez parfaitement saisi la subtilité de cette magie, entendit-il cette dernière congratuler.
— Ce n’est pas bien difficile. Il faudrait être apathique pour rater ce sort. Ou bien un raté.
Aïe. Double uppercut dans son ego. Même Camille parvenait à s’en sortir mieux que lui. Pourtant, on se demandait s’il était réellement capable de tendresse. Thalion était certain que ces mots lui étaient adressées, et c’était d’autant plus rageant de ne pas pouvoir le contredire. Il se consola en se rappelant que le signe de Camille était celui du lapin, donc son affinité avec cette magie était naturellement plus importante.
Nohan se figea sur sa chaise en croisant le regard de Camille qui s’en détourna immédiatement. Depuis l’altercation dans les toilettes, une véritable guerre froide régnait dans leur chambre. Ils s’ignoraient royalement et ça convenait parfaitement à Thalion. Si lui était indifférent à cette ambiance frigide, Nohan était plutôt mal à l’aise. Il lui avait plusieurs fois suggéré de signaler les agissements de Camille, au moins pour tenter de le faire changer de chambre, mais Nohan s’obstinait à refuser. Il affirmait ne pas vouloir qu’en représailles, Camille dénonce Thalion pour violence, ce qui pourrait lui attirer des problèmes. Mais le maudit devinait que son ami craignait aussi d’en parler, redoutant de ne pas être pris au sérieux ou que ce soit pris comme un aveu de faiblesse.
Quoi qu’il en soit, Nohan continuait donc de cohabiter avec son ancien harceleur. Et il insistait sur le « ancien » parce que Thalion veillait à ce que ça ne se reproduise plus.
— Tu m’assures que…
— Oui, Corvus, l’interrompit Nohan qui n’avait pas besoin de le laisser finir sa phrase pour savoir de quoi il parlait. Ni lui ni personne d’autre ne me cause de problème. Je te le jure, assura-t-il devant l’air sceptique de son ami. Avec la réputation que tu as, qui prendrait le risque de t’avoir sur le dos ?
— Quelqu’un qui se fiche de ma réputation, justement. Comme vous. Ou Camille.
— Il faut que tu arrêtes de culpabiliser. Je t’ai déjà répété que ce n’était pas de ta faute.
Thalion se rembrunit en croisant les bras sur son torse. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, mais impossible pour lui d’effacer cette culpabilité qui lui nouait le ventre. Il avait le sentiment d’être responsable de tous les problèmes qui leur arrivaient. C’était peut-être arrogant de le penser, mais il ne pouvait pas s’en empêcher.
Eris, qui avait terminé sa discussion avec son voisin, s’accouda sur leur table.
— Votre affection mutuelle est tellement émouvante. Corvus, tu crois que si je lance Kalioza sur toi, ça va marcher ?
— N’y songe même pas.
— Faire un câlin à Nohan ne te ferait pas de mal, et ça le consolerait. Le pauvre, il doit te supporter du matin au soir…
Nohan étouffa un rire alors que Thalion songeait à faire manger à la magérienne sa souris, avant de se raviser. La souris ne méritait pas une telle fin.
Nohan prit sa défense en déclarant :
— Corvus n’est pas tactile mais il sait être réconfortant… à sa façon, disons.
Thalion tritura son piercing au lobe de son oreille, embarrassé. Nohan faisait probablement référence à leur tête-à-tête sur le balcon. Tant mieux s’il avait pu se rendre utile.
Eris fit mine d’être choquée par cette révélation.
— Vraiment ? Il y a donc un peu de tendresse en lui…
— Eh oui. On ne dirait pas mais il a sa sensibilité…
— Bon, ça suffit maintenant ! s’emporta le concerné.
La lueur espiègle dans les yeux de Nohan s’accentua lorsque Thalion le fusilla du regard. Les taquineries de ses amis s’arrêtèrent là car Mme Delor annonça la fin du cours et libéra la classe.
À la sortie, Calysse les attendait dans le couloir. Elle les salua timidement.
— Tiens, Cally ! s’étonna Nohan en lui adressant malgré tout un joli sourire. Ça faisait longtemps qu’on ne t’avait pas vu !
— Oui, je… euh…
— Peu importe, heureusement que tu es de retour parce que ça manquait d’œstrogènes ! J’étouffais ! se plaignit Eris.
Thalion leva les yeux au ciel. Il n’était pas dupe et devinait que sa désinvolture servait à dissimuler sa joie de parler de nouveau avec sa meilleure amie.
— C’est toi qui nous étouffes, maugréa-t-il en réajustant la lanière en cuir de son sac sur son épaule.
Calysse sourit nerveusement face à toute cette attention. Thalion eut droit à un bref regard avant qu’elle ne reporte son attention sur le reste du groupe. Ensemble, ils se frayèrent un chemin à travers le couloir pullulant d'élèves. Le maudit ne se lassait pas de voir la stupéfaction dans leurs regards en apercevant cette joyeuse troupe autour de lui. Il se surprenait à gonfler fièrement la poitrine, un petit sourire en coin.
Sa présence n’était toutefois pas la cause de la fébrilité des élèves qui conversaient bruyamment et s’attroupaient dans les couloirs. C’était lundi, et la fin de journée approchait. N’importe qui serait lessivé et impatient de retrouver son lit. Et d’ordinaire, c’était le cas, mais pas cette fois-ci. Tous les apprentis magériens étaient excités comme des puces. Ses amis et lui n’y échappaient pas. La raison ? Leur première activité en club qui allait avoir lieu.
— J’ai hâte de commencer le club de cuisine ! s’enthousiasma Nohan.
— Et moi le club de rituels et sacrifices ! s’exalta Eris. Tu as pris quoi déjà, Cally ?
— Le club de lecture…
Chacun parlait avec excitation de ce qui l’attendait. Thalion aussi était impatient de découvrir le club de duels. Il espérait pouvoir assister aux combats des étudiants de deuxième ou troisième année qui avaient un niveau bien plus élevé que lui.
Après quelques minutes d’échanges passionnés, le groupe se scinda en deux. Les filles se dirigèrent vers l’ouest de l’académie, et les garçons vers le nord. Après le départ des deux magériennes, Nohan poursuivit la discussion sur son club.
— J’espère sincèrement que ça me permettra de rehausser mon niveau.
— Tu es si nul que ça aux fourneaux ? Je t’imagine mal être un cauchemar culinaire.
— Détrompe-toi. Ma mère me chasse avec un balai lorsque je me trouve trop près des plaques de cuisson, avoua-t-il, l’air penaud.
Thalion éclata de rire en imaginant la scène. Pour réagir ainsi, elle devait être traumatisée par ses talents de cuisinier.
— Mais cette année, j’aimerai bien l’aider un peu plus en cuisine, surtout lors des fêtes saisonnières. En plus, mon père sera là !
— Tu rentres pour Samhain ?
— Oui, pas toi ?
Le magérien secoua la tête. Samhain était une période compliquée pour le Conseil. Berry avait difficilement le temps de le passer avec lui. Thalion ne lui en voulait pas, mais de ce fait, il préférait rester à l’académie pour ne pas passer les vacances seul chez lui.
En l’apprenant, le visage de Nohan se décomposa.
— Tu vas passer Samhain tout seul ?! s’époumona-t-il comme si c’était le plus grand des désastres.
— Ce n’est pas aussi horrible que ça en a l’air, le rassura-t-il.
— Si tu me l’avais dit, je t’aurais invité !
— Mais non, ta mère a suffisamment de travail comme ça.
Thalion n’était pas non plus sûr que ramener l’Enfant Maudit à ce type de fête mette de l’ambiance. Mais ça, il se garda bien de le remarquer. Nohan serait capable de l’emmener de force rien que pour montrer à sa famille qu’elle n’avait rien à craindre. Thalion ne voulait pas que les festivités soient gâchées à cause de lui. Son ami devait profiter de ces moments en famille autant que possible.
Nohan dut emprunter un autre chemin que le sien. Thalion lui souhaita de ne pas provoquer un incendie dans les cuisines, ce à quoi il répondit :
— Et toi, tâche d’être prudent, histoire qu’on ne te retrouve pas à l’infirmerie ou dans le bureau de Mme Luciphella !
Quel manque flagrant de confiance ! Ce n’était pas du tout son genre. Il était peut-être orgueilleux, mais pas stupide. Il n’irait jamais sciemment se battre tout en sachant qu’il n’avait aucune chance de gagner un duel.
Thalion ouvrit la lourde porte en fer et pénétra dans la salle. À l’intérieur se trouvait une masse affolante d’élèves de tous les niveaux. Certains étaient rassemblés autour des estrades sur lesquelles se déroulaient les duels. D’autres s’entraînaient sur le côté ou organisaient des paris. Les sorts fusaient et les encouragements résonnaient dans toute la pièce.
— Bienvenue dans le club ! l’accueillit une voix gutturale.
C’était un magérien au visage carré et à l’allure imposante. Une véritable armoire à glace. L’adolescent n’avait jamais vu quelqu’un d’aussi grand. Il devait dépasser les un mètre quatre-vingt-dix. Lorsqu’il remarqua l’emblème du corbeau accroché sur sa poitrine, il se figea. L’homme le dévisagea fixement pendant de longues secondes avant de finalement déclarer :
— Corvus, c’est bien ça ? Bah ! Tant que tu restes discret et que tu te tiens à carreau, tu peux rester ici. Ne me remercie pas.
Thalion grimaça. Pourquoi voudrait-il le remercier ? Pour tolérer sa présence ? Pour l’accepter alors qu’il n’avait pas le droit de l’exclure sans raison valable ?
— Je suis M. Bélafont, le responsable du club. Ici, tu peux te consacrer à l’art des duels tant que tu respectes les consignes. C’est le seul endroit de l’académie où vous êtes autorisés à vous battre entre vous, donc profites-en ! Enfin, toi, ce sera plutôt en tant que spectateur. Tu peux parier aussi, si ça te chante, mais je ne veux pas de problème ici, compris ?
C’est marrant parce que moi non plus !
— Oui, oui, répondit-il d’un ton las en se retenant de lever les yeux au ciel. Je peux y aller maintenant, monsieur ?
Il acquiesça et le maudit ne perdit pas plus de temps avant de s’enfoncer dans la masse d’élèves. Si M. Bélafont l’avait agacé, il ne ressentait plus que de l’excitation à l’idée d’observer ces affrontements. Comme les combats accaparaient toute l’attention, personne ne remarquait sa présence. Thalion éprouva une immense satisfaction à pouvoir circuler dans la foule en toute discrétion.
Le magérien s’approcha d’une des lices rectangulaires où un duel venait de commencer. Il ne connaissait pas les deux élèves, mais l’un était du signe du chat, et l’autre de la salamandre. Vu le niveau des sorts utilisés, ils devaient être en deuxième année. La vitesse et la dextérité avec laquelle ils se battaient était impressionnante. L’un lança un sort qui transforma les lattes du plancher en liane qui vinrent s’enrouler autour de l’adversaire pour l’immobiliser. Enfermé dans ce cocon, l’autre magérien ne se laissa pas démonter et gela les lianes qui volèrent en éclat. Immédiatement, il contre-attaqua en faisant virevolter les fragments de glace transformés en pique acérés, et les lança sur son adversaire. Le tout, bien sûr, sans prononcer la moindre incantation. Thalion admirait leur aisance en espérant atteindre un tel niveau un jour.
Quelqu’un à côté de lui le bouscula. Il le gratifia d’un de ses regards noirs dont il avait le secret, mais ses yeux rencontrèrent ceux de la personne qu’il voulait absolument éviter. Camille. Lui aussi était surpris de le croiser ici. Sa stupéfaction ne dura pas longtemps car un sourire mauvais se dessina sur son visage. Ça n’annonçait rien de bon pour la suite.
— Tiens, Corvus. Quelle surprise de te voir ici !
Bon sang de bon soir de lune. Tout ce que Thalion voulait, c’était rester sagement sur le côté à observer les autres, sans se faire remarquer. Si Camille se rajoutait dans l’équation, les choses allaient être plus compliquées que prévues.
— Si tu t’es inscrit ici pour progresser, abandonne. Ce n’est pas un entraînement qu’il te faut, mais une remise à niveau.
— Cherche pas la merde, grogna-t-il, ne voulant surtout pas faire d’esclandre dès le premier jour au club.
— Pas la peine, elle est devant moi.
Thalion se crispa, les poings serrés. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que Camille cherchait la bagarre, et quoi de mieux que de le provoquer pour obtenir ce qu’il voulait ? Mais Thalion savait que se laisser entraîner dans un duel, ce serait se tirer une balle dans la tête. Il n'allait pas se faire avoir par ses enfantillages.
— Tu veux te battre ? poursuivit-il.
— Non, j’ai pas envie qu’on m’accuse de maltraitance animalière.
Son rictus disparut à mesure qu’il assimilait sa réponse. Ses yeux lançaient des éclairs, pour la plus grande joie de Thalion. Il ne comptait pas se battre, ni se laisser marcher dessus. Il tourna les talons pour s’en aller. Le magérien savait que s’il restait, les choses finiraient mal pour lui.
— Corvus !
Thalion se figea.
— Je te défie en duel ! proclama Camille.
Accepter était une très mauvaise idée. Thalion entendait carrément la voix de Nohan dans sa tête lui intimer de partir d’ici sans se retourner. Pourtant, ses jambes étaient paralysées. Un cercle s’était déjà formé autour d’eux et la mélodie habituelle des chuchotements résonnaient dans ses oreilles. Toute l’attention était désormais portée sur eux. Même les deux troisièmes années avaient arrêté de se battre pour observer ce qu’il se passait. En dehors de la pression que ça générait, Camille l’avait défié en bonne et due forme. Refuser serait assimilé à de la peur ou pire, de la lâcheté. Même si Thalion se préoccupait peu de ce que l’on pensait de lui, il tenait à sa fierté. Celle qui lui permettait d’avancer la tête haute et de pouvoir chaque jour se regarder dans un miroir sans honte ni regrets.
Le regard défiant de Camille brillait d’une lueur dangereuse. Nul doute qu’il avait préparé ce moment depuis sa défaite dans les toilettes. Le magérien voulait laver cet affront publiquement en sachant que les capacités de Thalion étaient réduites. Il ne cherchait pas seulement à gagner, il voulait l’humilier.
— Tu hésites ? Aurais-tu peur de perdre ? le provoqua-t-il en attendant sa réponse, tout comme le public improvisé.
— Je n’ai juste aucun intérêt à accepter. Je n’ai pas envie de perdre mon temps avec toi.
Le regard de Camille se durcit, et la rage déforma son visage. Parfait. Maintenant, Thalion pouvait partir sans délaisser sa dignité. Alors qu’il s’apprêtait à faire demi-tour, les mots du magérien retinrent son attention.
— J’imagine, oui. Tu préfères le passer avec Nohan. Comme dans les toilettes, la dernière fois.
— Qu’est-ce que…
— Vous aviez l’air de passer du bon temps ensemble avant que j’arrive…
Lorsque Thalion comprit ce qu’il sous-entendait par-là, il était trop tard. La foule autour d’eux s’agita de plus belle. Des réflexions des plus irrespectueuses aux plus hostiles fusèrent de droite à gauche. L’homophobie éhontée de certains le faisait bouillir. De quel droit se permettaient-ils de juger ce qui ne les concernait pas ? Et quand bien même ce serait vrai, en quoi ce serait un problème ? Thalion fusilla Camille qui avait décidé d’inventer une relation plus qu’amicale entre lui et Nohan pour attirer l’attention des commérages et l’énerver.
— Arrête de raconter des bobards, siffla Thalion entre ses dents.
— Pourquoi ? Les gens peuvent bien savoir ce que vous faites ensemble, non ? D’ailleurs, tu ne veux pas nous donner des détails croustillants ? Qui se la fait mettre, par exemple ? Moi, je parie sur Nohan ! Il a toujours eu cet air de soumis.
En plus de répandre des mensonges, Camille n’hésitait pas à en rajouter une couche. Comment osait-il dire une chose pareille ? Il n’avait donc aucune honte, aucun respect pour les autres ? La fureur lui faisait grincer des dents jusqu'à en avoir mal. Tandis que la rage brûlait dans son regard, la satisfaction malsaine de Camille ne faisait que croître. Ses propos plus que déplacés dépassaient les limites. Trop pour qu’il reste les bras croisés.
— J’accepte ton duel ! rugit Thalion avec hargne.
Il se fichait bien de donner à Camille ce qu’il voulait ou bien de risquer une humiliation publique. Il ne pouvait pas tolérer qu’on parle aussi indécemment de son ami.
Thalion entendit quelqu’un soupirer. C’était M. Bélafont.
Les deux magériens se retrouvèrent sur l’estrade, à la place des précédents combattants. La tension était à son comble dans la salle où les spectateurs s’étaient rassemblés près de la scène. Thalion se demandait si la majorité des paris étaient pour ou contre sa victoire.
— Bien, commença l’armoire à glace d’un ton solennel. Comme c’est votre premier duel, je vais faire un point sur les règles. Premièrement, seule la magie blanche, verte et bleue sont autorisées. Deuxièmement, il est interdit de s’acharner contre son adversaire. Si ce dernier est dans l’incapacité de riposter, le duel s’arrête. Troisièmement, si l’adversaire reconnait sa défaite, le duel s’arrête également. C’est bien clair ?
Les deux duellistes acquiescèrent. Thalion sortit sa baguette, ce qui déclencha une vague de chuchotis et un rictus moqueur de la part de Camille.
— Tu m’as surpris la première fois, mais tes petits sorts ne marcheront pas une deuxième fois, déclara-t-il avec assurance en se mettant en position.
Le maudit aurait aimé lui répondre avec autant d’aplomb, mais lui aussi doutait que ça suffise de nouveau. Cependant, il ne pouvait plus reculer.
— Vous êtes prêts ? Allez-y !
— Molopisos !
— Prostésia !
Le bouclier bleu éphémère de Thalion le protégea juste à temps du sortilège coups-de-poing. Ce premier échange n’était pas bien spectaculaire, mais donnait le ton du combat. Thalion avait toujours l’avantage de la vitesse, mais Camille avait dû s’entraîner depuis l’altercation dans les toilettes car son attaque lui semblait plus puissante que la dernière fois, cognant violement son bouclier comme une rafale de vent déchirant l’air. Ou alors la rage de vaincre lui donnait un regain de force. Quoi qu’il en soit, Thalion comprit que ce combat allait être plus difficile. Il devait établir une stratégie. Malheureusement, Camille ne lui laissait pas le temps de réfléchir.
— Épithès ! Épithès ! Épithès !
À chaque fois que Camille répétait ce sort, un jet de magie blanche s’abattait sur lui, le contraignant à réitérer son sortilège de protection de plus en plus rapidement. Il attaquait, lui défendait. Voilà le rythme du combat. Son adversaire était ravi de cette dynamique, mais s’il pensait que Thalion se contenterait de subir ses attaques sans broncher, il se trompait lourdement.
— Protéso Méroïs ! lança-t-il alors que Camille s’attendait à son habituel Prostésia.
Un bouclier bleu identique aux précédents le protégea de l’attaque, sauf que le jet de magie blanche rebondit dessus pour se retourner contre l’envoyeur. Surpris, Camille eut tout juste le temps de l’esquiver. Un mouvement d’agitation secoua les spectateurs. Le combat devenait enfin intéressant pour eux. Profitant de ces quelques secondes d’inattention, Thalion lança un nouveau sort :
— Akouphos !
Camille se mit à tituber, le visage troublé. Pas étonnant puisqu’il venait de perdre l’ouïe. Maintenant, Thalion avait aussi l’avantage de la surprise. Son adversaire ne pouvait plus entendre les incantations et donc anticiper le type de sort lancé. Camille ne se laissa pas déstabiliser pour autant et riposta en criant :
— Flotiapika !
Un jet de flammes ardentes jaillit de sa main et se rua sur le maudit. Visiblement, Roxanne était une source d’inspiration.
— Néropika ! contre-attaqua Thalion.
Un jet d’eau naquit à son tour de sa baguette et s’opposa fermement au jet de flamme. Les spectateurs reculèrent, craignant davantage de se faire brûler que de finir mouillé. De la vapeur se dégagea de l’affrontement entre les deux éléments, si bien que les discerner devenait difficile. Mais le jet d’eau de Thalion était plus faible et perdait du terrain. Plus le jet de flamme s’approchait de lui, et plus le sourire carnassier de Camille s’agrandissait. Une goutte de sueur perla le front de Thalion. S’il ne voulait pas finir carboniser, il devait se sortir de là.
Heureusement pour lui, la brume s’épaississait. C’était à son avantage. Quand sa silhouette devint suffisamment floue pour que Camille se mette à plisser des yeux, Thalion se déplaça rapidement sur le côté, juste avant que les flammes ne l’atteignent. Elles s’écrasèrent contre le mur, et le public s’abaissa juste à temps. Un mouvement d’indignation le secoua, mais les deux magériens étaient trop préoccupés par leur combat pour s’en soucier. Dissimuler à son regard, Thalion savourait l’appréhension qui envahissait certainement son adversaire également sourd.
Il était sur le point de lancer un sort censé lui assurer la victoire quand le brouillard se dissipa subitement. Son adversaire était aussi étonné que lui. Ce n’était donc pas de son fait. Mais alors, de qui…
— Désolé d’intervenir dans votre duel, mais j’ai besoin de pouvoir surveiller votre combat. Or, la brume m’en empêchait, expliqua M. Bélafont qui ne paraissait pas du tout navré. Reprenez, je vous prie…
Camille ne pouvait pas entendre ses explications, mais comprit qu’il avait recouvert la vue grâce à lui. De son côté, Thalion n’avait qu’un désir : défigurer le visage faussement peiné de l’armoire à glace. En dehors des envies de meurtre qui gangrenaient son esprit, ses migraines compressaient son crâne comme un étau. Il n’eut pas le temps de s’en plaindre car Camille ne perdit pas de temps pour poursuivre le combat.
— Glaso ! hurla-t-il en désignant l’estrade.
Une couche de glace se répandit pour recouvrir la totalité du plancher, sauf à l’emplacement de Camille. Heureusement qu’il ne maîtrisait pas le sortilège à un niveau plus avancé, sinon les pieds de Thalion se seraient retrouvés gelés, l’immobilisant complètement. La situation n’était pas meilleure pour autant. Esquiver les sortilèges devenait une mission plus délicate. Il devait redoubler de concentration pour ne pas se casser la figure tout en repoussant les attaques. Thalion jura tout en veillant à ne pas glisser, pour le plus grand plaisir de Camille. Ce dernier se préparait à relancer le sortilège jet-de-flamme, mais Thalion le devança. S’il le laissait faire, il était cuit.
— Batrachi oxy !
La baguette pointée au-dessus de la tête de son adversaire, Camille ne saisit pas tout de suite ses intentions devant l’absence d’effet immédiat. Puis des grenouilles jaunes tachées de vert se mirent à pleuvoir de nulle part. Elles s’abattirent sur lui ainsi que sur l’entièreté de l’estrade tel un rideau de pluie, hormis à l’emplacement de Thalion. Son adversaire eut l’intelligence de se protéger avec un sort défensif, créant un bouclier bleu faisant office de parapluie en se rendant compte que ces grenouilles à l’allure inoffensive étaient recouvertes de suc acide. « Pluie de grenouilles » était un sort incongru à ne surtout pas à prendre à la légère, au risque de se retrouver gravement blessé. L’adolescent avait mis un temps fou à le maîtriser, mais il n’en était pas peu fier. La glace qui s’était répandue disparue à cause de l’acidité des amphibiens, et Thalion put de nouveau circuler à son aise. Pendant que Camille était occupé à esquiver les grenouilles, le magérien l’attaqua en le privant d’un nouveau sens :
— Aphonos !
Cette fois-ci, il était devenu muet. Camille s’en rendit compte quand il voulut lancer un autre sortilège. Voir son visage se décomposer était particulièrement jouissif. Les premières années n’étaient pas capables de lancer des sorts sans prononcer d’incantations. C’était une faiblesse de taille que peu d’apprentis songeaient à employer. Les failles les plus visibles passaient souvent inaperçues. Les timides murmures impressionnés de la foule gonflaient Thalion de fierté. Devenu sourd et muet, Camille était à sa merci. Thalion cherchait depuis le début à le priver de ses sens pour l’affaiblir. D’abord, l’ouïe pour augmenter ses chances. Ensuite, l’atteindre plus facilement avec « Aphonos ». Le regard de son adversaire dégoulinait de rage, et la veine de son cou palpitait. Thalion s’autorisa un sourire satisfait. Ses migraines faisaient pulser son crâne, mais les visages désabusés des spectateurs valaient tout l’or du monde. Malgré l’intervention de M. Bélafont, il avait réussi à reprendre le dessus. Camille n’était plus en état de riposter, la victoire était à lui.
Avec un sourire triomphant sur les lèvres, Thalion se tourna vers l’armoire à la glace qui semblait bien embêtée.
— Puisque M. Regan n’est plus capable de se défendre, la victoire revient à…
Un craquement sonore retentit soudainement, interrompant M. Bélafont. Thalion réalisa trop tard qu’il provenait de sa main. Une douleur fulgurante lui arracha un cri, l’obligeant à lâcher sa baguette. Les os de sa main s’étaient brisés. Malgré l’étonnement mêlé de souffrance qui l’empêchait de réfléchir correctement, Thalion eut le réflexe de se ruer vers sur baguette pour la récupérer avec sa main encore valide. Contre toute attente, son bras devint subitement aussi lourd que de la pierre. Il tomba à genoux, la main en miette et le bras alourdit qui traînait au sol. À cet instant, Thalion comprit ce qui venait de se produire.
Ce nain turpide avait réussi à lancer un sort sans prononcer d’incantation. Camille paraissait tout aussi surpris d’y être parvenu. Génial. En le mettant au pied du mur avec sa rage et son désir de vengeance, Thalion lui avait permis de progresser. D’évoluer. Et vu le sourire sardonique sur son visage, il n’hésiterait pas à recommencer.
Camille éloigna la baguette de lui jusqu’à ses pieds, laissant Thalion démuni. Lui qui n’arrivait pas à lancer de sort sans baguette, pouvait-il espérer le même genre de miracle ? Avec la chance qu’il avait, c’était peine perdue.
En théorie, M. Bélafont aurait dû intervenir comme il l’avait fait tout à l’heure car Thalion n’était plus capable de se défendre. Mais ce dernier se contentait d’observer le duel, sans esquisser le moindre mouvement pour lui venir en aide. Cet imbécile y prenait un malin plaisir, comme les spectateurs enhardis qui exhortaient Camille de l’achever. Ce dernier n’entendait pas leurs encouragements. Il n’en avait pas besoin pour le faire.
Boom !
Des explosions ! Camille le bombardait d’explosions ! Elles apparaissaient comme des mini-déflagration avec le bruit d’un pétard, là où Camille pointait du doigt. Thalion plaça son bras, celui qu’il pouvait bouger, devant son visage pour qu’il ne puisse pas être atteint, mais son adversaire enchaînait les sorts explosifs sur lui sans que le moindre son ne dépasse ses lèvres. Ne pouvant pas contre-attaquer, ni se protéger, Thalion dû encaisser les explosions qui se faisaient de plus en plus nombreuses.
Camille jubilait. Thalion n’avait pas besoin de voir son visage pour le deviner. Il y avait clairement volonté de nuire. Pourquoi personne ne réagissait ? Il ne pouvait même pas reconnaître sa défaite car le bruit des explosions l’en empêchait !
Les sorts de protection fusaient dans son esprit sans qu’il ne puisse les lancer. Ses migraines étaient aussi douloureuses que sa main qui l’élançait. Il ne parlait même pas des petites explosions, pas puissantes au point de le carboniser, mais suffisamment pour transpercer ses vêtements et lui brûler la peau. Le bruit qu’elles généraient lui faisait siffler les oreilles. Thalion se sentait si faible, ainsi acculé. Camille s’acharnait sur lui, les gens autour de lui l’encourageaient. Qu’attendaient-ils pour intervenir ? Qu’un de ses bras explose ? Qu’il perde connaissance ? Au fond d’eux, ils s’en fichaient. Peu importe l’état dans lequel le maudit sortirait de ce duel, ils seraient tous ravis d’avoir assister à cette cuisante défaite. Trop satisfait d’avoir observé le corbeau dans toute son impuissance.
Soudain, la profonde colère tapie au fond de son cœur se réveilla. Thalion la sentit glisser dans ses veines, se muant peu à peu en haine. S’il n’était pas dans une situation où des explosions pleuvaient sur lui, il aurait pu se calmer. Au lieu de quoi, sa fureur enflait en même temps que les rire jubilatoires s’intensifiaient autour de lui. Leur extase lui donnait envie de vomir. À moins que ce ne soient ses migraines, encouragées par la cacophonie environnante. La chaleur lui éraflait la peau, le faisant transpirer et suffoquer. Ses yeux lui piquaient. Coincé dans cet état, sa rancœur s’amplifiait.
Son impuissance, les injustices qu’il subissait, tout le révoltait. Le répulsait. Thalion exécrait tous ses gens qui se réjouissaient de sa douleur.
— Ces idiots s’amusent de ton malheur…
— Ils ne savent pas à quel point tu souffres, mais nous, on sait…
Ces voix sépulcrales… Aucun doute, c’étaient les mêmes que la dernière fois. Elles étaient de retour, plus nombreuses encore, et bien décidées à s’imposer.
— Laisse-nous te guider dans la voie de la vengeance, et tu obtiendras justice.
— Oui ! Il faut que justice soit faite ! Il faut qu’ils souffrent autant que toi !
Ah oui ? Et leur justice consistait à quoi ? Tous les tuer ? Plutôt mourir que de laisser la prophétie des corbeaux se réaliser !
— En quoi est-ce mal de te défendre ? Camille profite de ta faiblesse !
— Oui ! Il t’humilie ! S’il meurt, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même !
— Utilise-nous ! La magie noire est à ton service ! Nous sommes la seule force que tu possèdes !
Bon sang de loup-rouge ! Ce n’était pas bon du tout. Thalion pouvait sentir leurs mots corrompus caresser dangereusement son cœur, cherchant la moindre faille pour s’y engouffrer et le noircir. Mais peu importe à quel point elles avaient raison, peu importe à quel point il mourrait d’envie de laver son honneur, de retrouver sa dignité perdue et d’obtenir justice : il ne céderait pas.
Il ne deviendrait pas à meurtrier. Jamais.
— Écoute-nous ! Laisse ta haine s’exprimer !
— Il mérite de mourir ! De payer son insolence !
— Étouffe-le dans son sang !
— Non, mieux ! Fais-lui vomir ses entrailles !
Peut-être était-ce dû à son signe et son affinité avec la magie noire, mais il ne semblait pas avoir besoin de baguette pour pouvoir la manipuler. C’était là tout le problème. Thalion pouvait la sentir fourmiller dans ses veines, lui démanger le bout des doigts comme si elle le suppliait de la libérer. Les voix obscures ne cessaient de lui susurrer des sorts inconnus aux sonorités ténébreuses en l’implorant de les utiliser. Thalion ressentait le besoin pressant de l’expulser de son corps, qu’elle jaillisse et qu’elle détruise tout sur son passage. Sa haine lui criait de céder. La pression s’accentuait au point d’en devenir insoutenable. Les sorts se déposaient sur le bout de sa langue et ne demandaient qu’à se déchaîner.
Mais il ne céderait pas.
Il ne céderait pas.
Les bruits autour de lui étaient étouffés. Thalion percevait à peine l’agitation ambiante. Est-ce que les explosions s’abattaient encore sur lui ? Il n’en avait aucune idée, trop occupé à lutter contre le pandémonium infernal dans son esprit. Il avait l’impression de se noyer dans ce chaos. Les ténèbres l’engloutissaient, l’attirant comme un aimant.
Mais il ne céderait pas.
Il ne céderait pas…
Céderait… pas…
Un chapitre avec de l'action. J'aime.
Phrase lourde :
Il prétextait qu’il ne voulait pas que, par vengeance, Camille dénonce Thalion pour la violence -- Il prétextait ne pas vouloir le dénoncer de peur de voir Camille dénoncer Thalion pour violence.
Il savait que sa désinvolture servait simplement à dissimuler sa joie de nouveau parler avec sa meilleure amie. -- Cette désinvolture servait à dissimuler sa joie de parler de nouveau avec sa meilleure amie.
Mot en trop :
sa phrase pour savoir de quoi il "en" retournait -- sa phrase pour savoir de quoi il retournait
C’était peut-être "complètement" arrogant de le penser, --C’était peut-être arrogant de le penser,
. Mais son adversaire enchaînait (point en début de phrase à retirer)
Mot manquant :
Il avait le sentiment d’être responsable de tous les problèmes "qui" leur arrivaient.
Répétitif :
la personne qu’il voulait absolument éviter "ici". Camille. Lui aussi était surpris de le croiser "ici".
Si tu t’es inscrit ici pour "t’entraîner", abandonne. Ce n’est pas un "entraînement" qu’il te faut, mais une remise à niveau. -- Si tu t’es inscrit ici pour "progresser", abandonne. Ce n’est pas un entraînement qu’il te faut, mais une remise à niveau.
Ces voix sépulcrales… Aucun doute, c’étaient les mêmes que la dernière fois. Aucun doute, c’étaient les mêmes que la dernière fois. (deux fois la même phrase).
Bon courage !
Un peu d'action de temps à autre ne fait pas de mal ! Contente que ça te plaise en tout cas.
Les longs chapitres ça pardonne pas niveau faute x) Merci de m'avoir fait remarquer tout ça, je corrigerai dès que possible !
Merci beaucoup !
Et bien, qu'il est salutaire ce club de duel ! Voilà enfin de la tension, de l'action, un vrai risque de voir Thalion céder aux appels de la magie noire, bref une intrigue principale qui avance !
Tu l'as compris, j'ai beaucoup aimé ce chapitre. Un très léger (mais alors vraiment léger) bémol sur les effets des sortilèges, qui sont bien choisis mais pourraient parfois être mieux décrits pour avoir un truc encore plus immersif. Je pense notamment au début, quand tu dis que Thalion regarde deux élèves de troisième année s'affronter et qu'il est admiratif de leurs sortilèges. Que c'est frustrant, on aimerait les voir nous aussi !
Même chose avec les explosions de Camille à la fin, ça manque un peu de vie. Que fait-il exploser au juste ? Ça crée quoi, un bruit de pétard, des gerbes d'étincelles, ça noircit la lice sur laquelle ils se trouvent ?
(Au passage, tu cherchais un synonyme d'estrade pour remplacer échafaud ; quand on parle de duels, le terme "lice" est tout à fait adapté !)
Voilà voilà, hormis cette petite remarque, j'ai adoré ce chapitre et j'ai hâte de lire la suite !
Ori'
Je suis ravie que ce chapitre t'ait plu à ce point ! Je ne pouvais pas éternellement me tenir aux chapitres remplis de pathos x)
Je n'avais pas pensé à ces détailles. Je vais améliorer les descriptions de ces sorts dans ce cas, ça ne pourra qu'améliorer le chapitre.
(sincèrement, merci pour ce synonyme, je ne connaissais pas du tout ce mot mais je lé découvre avec plaisir x) )
Je suis contente que tu aies autant adoré, j'espère que la suite continuera de te plaire !
Camille m'énerve tellement, sans parler de tous les autres qui regardent..., que j'ai bien envie de voir Thalion leur montrer de quoi il est capable ! Même s'il vaudrait mieux que quelqu'un se dépêche d'intervenir ^^'
Sur ce, je me précipite découvrir ce qu'il va arriver !
Ah, Camille a été écrit pour être insupportable ! Si ça t’énerve, c’est que j’ai plutôt bien réussi mon coup ! Même moi pour moi la scène m’a énervée x) Je comprends qu’on ait envie de voir Thalion les remettre à leur place !
J’espère que ce qui arrivera ne te décevra pas ^^ !
J’ai hâte de savoir ce qu’il va se passer ensuite… en vérité j’aimerais bien le voir péter un câble à nouveau et qu’il s’en prenne à ceux qui sont en train de les regarder…
J'avoue que même pour moi, ça me satisferait bien de le voir péter un câble et de faire payer tout ses idiots x) ils n'auraient que ce qu'ils méritent ! Mais écoute tu verras bien ce qu'il en est par la suite... ;)
le duel est bien mené, j'étais bien dedans!
Thalion est face à un dilemme. tuer tout le monde ou accepter de perdre au risque de passer pour un nul. Son choix est plus que courageux.!
quelques coquilles:
devaster----dévasté
sans sans se faire remarquer---- un sans de trop!!
qui ne paraissait pas du tout désoler-----désolé
ses pieds se seraient retrouver geler---gelés
bien embeter----embetée
Voilou
Je suis contente que le duel t'ait plu ! J'ai franchement eu du mal à l'écrire ( manque d'inspi, les scènes de combat sont pas faciles à écrire x) )
Je vais corriger les fautes, merci beaucoup !
Mais euh, moi je veux qu'il cède et tue tout le monde là!
Sinon, en fait Thalion, il est schizophrène, il entend des voix. Il faut qu'il consulte en urgence un psychiatre qui le mette sous antipsychotique et neuroleptiques. Normal qu'ils risque de tuer tout le monde, c'est dangereux un schizophrène non suivi et non traité!
Sinon, je m'insurge contre la maltraitance de rongeur en cours de magie rose!
Question : tu sais ce qu'est un "échafaud"? (Tu le mentionnes plusieurs fois visiblement comme synonyme d'estrade.) Ils décapitent les gens dans leur club de duel? Car un échafaud, c'est certes une sorte d'estrade, mais ça sert à exécuter les condamnés à mort par décapitation! (la trahison du dictionnaire des synonymes. XD )
Bon, plus qu'à attendre jusqu'à ce week-end pour savoir s'il va trucider tout le monde ou pas.
:)
T'inquiètes les rongeurs sont très bien traités ! Ils se font des câlins en plus c'est mignon ( enfin ceux de Thalion c'est une autre histoire mais ils vont bien )
Ah mince ! Je savais pas, enfin j'y avais pas pensé, je me suis fait avoir x) Je vais partir à la recherche d'un autre synonyme dans ce cas
Merci pour ton commentaire !