Altaïs bougea faiblement. Une douleur sournoise poignardait son crâne et sa cheville. Son corps étendu sur le sol gémit, les chaînes qui l’empêchaient d’utiliser sa magie cisaillèrent ses poignets. Que s’était-il passé ? Il se souvenait des festivités… La neige… L’attaque…
Où était Alexander ? Et Evald ?
Il battit des cils mais ne distingua que des formes floues autour de lui.
Alexander… Evald…
Ses souvenirs déferlèrent, fracassèrent son esprit, lui coupèrent le souffle.
Alexander… Evald…
Morts.
Il eut soudainement envie de hurler, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Ce n’était pas possible… Cela ne pouvait pas finir ainsi… Un hoquet s’étrangla dans sa gorge, l’air n’atteignait plus ses poumons.
— Tu es enfin réveillé.
Il leva la tête avec un sursaut de peur. Elaran se trouvait à l’entrée de la tente en peau de mouton. Altaïs voulut se redresser, mais il se rendit compte que ses chaînes avaient été attachées à un poteau de bois planté dans le sol. Il parvint péniblement à se mettre à genoux, conscient de son apparence misérable, des battements affolés de son cœur que l’on devait entendre à des lieues d’ici, du sang qui collait ses cheveux à sa tempe et maculait ses vêtements autrefois blancs et argentés – un sang qui n’était pas que le sien mais également celui d’Evald…
Il ne restait rien d’autre de lui qu’un garçon brisé, qui avait un jour rêvé de liberté et qui avait désormais tout perdu.
Face à lui, les évènements glissaient sur son oncle sans avoir de prise. Il possédait toujours cette aura impérieuse, cette expression froide, impassible, à peine troublée par l’arrogance de celui qui sait avoir gagné. Et la haine enfla, enfla dans la poitrine d’Altaïs pour combler le vide béant qui s’y était installé. Elle enfla, enfla jusqu’à gangrener ses derniers espoirs.
— Je te tuerai, siffla-t-il.
Elaran s’avança jusqu’à lui, se baissa pour empoigner sa mâchoire malgré le faible mouvement de recul de son neveu. Altaïs lui jeta un regard hargneux.
— Vraiment ? Et comment comptes-tu t’y prendre ? Tu es seul, enchaîné, tu n’es plus capable de tenir debout… Comment pourrais-tu me tuer ?
Il raffermit sa prise sur la mâchoire d’Altaïs, gravant la trace de ses doigts sur sa peau.
— Retiens quelque chose : tu es responsable de la mort du duc de Frostarel et de ton Protecteur. Tu les as entraînés dans ta fuite, tu as enchaîné leur vie à la tienne. Je n’ai pas tué le duc de bon cœur, mais son amour stupide pour toi l’aurait mené à se dresser face à la famille royale.
Altaïs écarquilla les yeux.
Elaran avait raison. S’ils n’avaient pas croisé sa route, Alexander et Evald seraient encore en vie.
— Tu n’as jamais su courber l’échine, Altaïs. Vois où cela t’a mené.
Il relâcha son visage, mais Altaïs ne bougea pas, prisonnier d’un étau de glace.
— Tout sera bientôt fini. Je vais te ramener au palais, et tu seras exécuté.
Sa fureur vacilla.
— Pourquoi ? souffla-t-il. Pourquoi me hais-tu à ce point ?
Elaran le toisa un long moment avant de daigner répondre :
— Parce que tu ne devrais pas avoir le droit de vivre.
Altaïs tressaillit. Même après tout ce temps, les mots de son oncle avaient toujours le pouvoir de le blesser. Et pourtant, une part de lui acquiesçait.
Pourquoi était-il encore en vie ?
Pourquoi d’autres étaient-ils morts ?
Pourquoi devait-il souffrir autant ?
— Parce que je suis un fordaedarn ?
Le tic qui creusa la joue d’Elaran trahit sa stupeur.
— Oublie les légendes qu’a dû te raconter Evald. Les fordaedarn ne sont rien de plus que des monstres. Un tel pouvoir entre vos mains ne peut rien apporter de bon, entre les tiennes tout particulièrement. Ton égoïsme et ton indocilité finiront par abîmer ce qu’a créé notre famille au fil des siècles, ton pouvoir incontrôlable par détruire l’équilibre que nous avons instauré. Vous n’êtes pas l’émissaire de la Magie, vous croyez être son égal, et nous ne pouvons tolérer un tel avilissement de ce qui est sacré.
Altaïs laissa échapper un rire cynique.
— C’est ironique que tu parles de monstre. À moins que tu ne me maltraites depuis mon enfance par bonté d’âme ?
Un rictus tordit les lèvres d’Elaran.
— J’aurais dû me montrer plus dur encore. Cela nous aurait peut-être épargné cette situation.
— Tu ne m’as assez détruit ainsi ? cracha Altaïs. Toutes ces années ne t’ont pas suffi ? Il fallait également que tu tues ceux qui ont eu le malheur de m’offrir leur aide ?
Elaran ne répondit pas tout de suite, se contentant de le regarder comme si Altaïs n’était qu’un insecte qu’il pouvait écraser.
— Estime-toi heureux d’avoir vécu si longtemps, lâcha-t-il.
L’air s’alourdit autour d’Altaïs. Il se recroquevilla en sentant la magie d’Elaran effleurer son esprit et provoquer cette douleur lancinante qui lui était devenue si familière avec le temps.
— Non ! gémit-il.
Sa voix s’étrangla, ses mouvements se figèrent.
Non…
Un haut-le-cœur souleva son estomac.
Tu n’as pas le droit…
Son esprit avait été suffisamment mutilé. Ses quelques souvenirs préservés, tissés au cours de sa fuite avec Alexander, n’appartenaient qu’à lui. Mais les griffes acérées de son oncle fouillaient sa mémoire, lacéraient, déchiraient. Altaïs revivait sa rencontre avec Alexander, sa méfiance et son incompréhension, puis leur fuite dans les rues d’Issarta, dans les plaines enneigées et les forêts givrées, il revivait la peur dévorante lorsque Alexander avait été empoisonné et son soulagement d’avoir trouvé un remède, les flammes qui grandissaient, brûlaient, la silhouette d’Evald sur le pas de sa demeure, son expression bienveillante, les sourires doux d’Alexander, les baisers qu’ils avaient échangés… et le sang qui rougissait la neige.
— Je te hais, suffoqua-t-il.
Tue-moi, qu’on en finisse…
Le sort qui scellait son esprit pesait si lourd, et la magie de son oncle l’écrasait, courbait son corps. Il s’inclinait sans le vouloir, il s’inclinait parce qu’il n’avait pas le choix, parce qu’on l’y contraignait.
Parce qu’Elaran avait toujours eu les pleins pouvoirs sur son esprit.
Lorsque sa magie se résorba enfin, Altaïs eut l’impression qu’il ne restait rien de lui.
— Nous partons, ordonna Elaran. Une longue route nous attend.
***
Alexander flottait dans un épais brouillard.
Tuez le Protecteur.
Où se trouvait-il ? Était-il seulement en vie ?
Alex !
Il se redressa en sursaut, mais une vague de douleur courba son corps. Il pressa un bras contre ses côtes dans l’espoir de la contenir.
— Doucement !
Une étrange impression de déjà-vu l’envahit. Il battit des cils pour chasser le voile qui recouvrait ses iris. Un décor se dessina peu à peu autour de lui – les murs en pierre d’une petite chaumière, le feu qui crépitait dans la cheminée, une table et des chaises en bois de pin. Une odeur d’herbes médicinales chatouilla ses narines.
— Vous n’êtes pas encore remis.
Son regard se posa enfin sur la silhouette qui s’agitait près du lit, une femme aux membres noueux dont les cheveux blancs dévalaient ses épaules comme des branches enneigées. Une expression bienveillante adoucissait son visage anguleux.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-il d’une voix rauque. Où suis-je ?
Une pointe de panique le transperça aussi sûrement qu’une flèche.
— Altaïs… Evald… Où sont-ils ?
La femme n’eut pas besoin de lui répondre, son regard peiné disait tous les mots qu’elle ne prononçait pas. Les souvenirs frappèrent Alexander de plein fouet.
Les festivités… L’arrivée de la Haute-Garde et d’Elaran… Le piège qui s’était refermé autour d’eux…
La mort d’Evald.
— Non…
Evald ne pouvait pas être mort, pas après Nils, pas après les avoir accueillis et protégés comme il l’avait fait.
Tuez le Protecteur.
Il effleura ses côtes du bout des doigts, réprima un sifflement de douleur en effleurant les bandages qui couvraient la plaie. Il se souvenait du poignard qui s’était abaissé sur son torse, de son hurlement, du sang et du craquement de l’une de ses côtes.
Et Altaïs ?
— Je participais aux festivités sur le domaine du duc de Frostarel, expliqua la femme. Avec d’autres, nous avons assisté à l’arrivée de la Haute-Garde.
Son visage s’assombrit lorsqu’elle poursuivit :
— Nous avons vu l’affrontement au cours duquel le duc de Frostarel a perdu la vie, les ordres qui ont été donnés vous concernant, vous et le jeune homme qui vous accompagnait. La Haute-Garde l’a emmené.
Alexander ferma les yeux pour refouler ses larmes. Elaran avait retrouvé Altaïs, et lui n’avait rien pu faire, ni pour le protéger ni pour sauver Evald.
Il avait échoué.
échoué
— Vous étiez encore en vie lorsqu’ils sont partis, mais vous perdiez trop de sang. Je suis Guérisseuse, d’autres m’ont aidé à vous ramener ici pour vous soigner. Je suppose que votre magie a protégé vos points vitaux à temps, mais vous ramener parmi nous a tout de même été difficile.
Les doigts d’Alexander tordirent la fourrure qui couvrait ses jambes. Mue par un instinct de survie primitif, sa magie l’avait sauvé de justesse. La Guérisseuse avait ensuite fait un travail prodigieux.
— Vous ne craignez pas la Haute-Garde ? souffla Alexander.
— Parce que le jeune homme qui vous accompagnait est le prince accusé de régicide ?
Le silence d’Alexander fut son seul aveu. Son cœur se tordait dans sa poitrine.
— Le Nord est une région plus indépendante, reprit-elle avec douceur. Nous ne suivons pas aveuglément la royauté. Le duc de Frostarel avait notre confiance ; s’il vous estimait dignes de sa protection, nous poursuivrons son œuvre autant que nous le pouvons.
Cette fois, il ne put retenir la larme qui dévala sa joue. Un sanglot s’étrangla dans sa gorge. Pourquoi tout le monde disparaissait-il dans son sillage ? Pourquoi n’avait-il pas le pouvoir de les protéger ? Pourquoi était-il aussi faible ? Il avait perdu Nils. Il perdait désormais Evald… Et Altaïs…
Ses larmes roulèrent le long de son nez brisé au cours de l’affrontement, ses pleurs étouffés résonnèrent dans le silence de la petite chaumière.
Il pleura comme il n’avait pas pleuré depuis des années,
il pleura son impuissance et sa culpabilité,
sa douleur et sa fureur,
ceux qu’ils avaient perdus et celui qu’on lui avait arraché.
Lorsque ses sanglots se tarirent enfin, un bol de bouillon fumant apparut dans son champ de vision.
— Buvez. Cela vous fera du bien.
Il obéit d’un geste mécanique, sans parvenir à lutter contre le vide qui se creusait dans sa poitrine.
Alex !
Les réminiscences de la voix d’Altaïs emplirent son esprit.
Altaïs était encore en vie. Il n’était pas trop tard.
Ses mains tremblèrent autour du bol.
Evald leur avait parlé d’un moyen de prouver l’innocence d’Altaïs. Il devait récupérer le manuscrit qu’il avait mentionné et rallier Issarta avant le début du procès. Il avait échoué à sauver Nils et Evald, mais il refusait d’abandonner Altaïs entre les mains de sa famille.
Il était désormais prêt à tout pour empêcher son exécution,
pour retrouver celui dont il tombait peu à peu amoureux.
— Je dois retourner dans la demeure d’Evald, trouva-t-il la force d’affirmer.
***
Alexander était resté inconscient deux nuits et une journée complète. Alors que la lumière matinale faisait chatoyer la neige recouvrant les jardins, il prit conscience de ce que signifiait tout ce temps perdu, de la distance qui le séparait désormais d’Altaïs. Il se doutait qu’Elaran le ramènerait au plus vite à Issarta, que le procès serait sans doute organisé dès leur retour au palais, à moins que… Il eut soudainement l’impression de manquer d’air.
À moins que la famille royale ne cherche à faire parler Altaïs avant qu’il soit jugé.
La gorge nouée, il s’avança dans la neige. Celle-ci avait fondu au centre des jardins, révélant un tas de bois calciné. Un bûcher avait été dressé pour brûler le corps d’Evald. Les larmes affleurèrent de nouveau à la lisière de ses cils lorsqu’il songea qu’il n’avait pas pu lui rendre un dernier hommage. Désormais, il ne restait de lui que des cendres, son âme avait été libérée pour rejoindre la Magie, comme le voulait la tradition dans le Nord. Dans le reste du royaume, on incinérait fréquemment les cadavres pour éviter que les maladies ne se propagent, mais les personnes suffisamment aisées étaient enterrées, en particulier les membres de la famille royale dont les corps reposaient sur une colline sacrée à l’extérieur d’Issarta.
S’il en était allé de même pour Evald, Alexander aurait pu lui dire au revoir.
Pour la première fois depuis longtemps, il adressa une prière à la Magie pour que l’âme d’Evald repose en paix, une main posée sur sa poitrine.
— Ver i fridr, ver frels…
Il se détourna à contrecœur pour rejoindre la porte de la vaste demeure couverte de lierre givré. Il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps ; la vie d’Altaïs en dépendait. D’autant plus que celui-ci devait le croire mort…
— Tu es vraiment un piètre skoldr, se murmura-t-il.
Il poussa la lourde porte en bois et se dirigea sans hésiter vers l’escalier qui menait à l’étage, grimaçant lorsqu’une douleur lancinante se réveilla au niveau de ses côtes. Evald avait parlé d’un manuscrit ancien évoquant les storreidr, les Nobles Serments. Il espérait le trouver dans la bibliothèque, dont les étagères supportaient le poids de quelques dizaines d’ouvrages – Alexander n’en avait jamais vu d’aussi fournie, n’ayant jamais pu entrer dans la bibliothèque royale. Il laissa traîner un doigt sur les reliures en cuir de mouton, ignora les manuscrits qu’ils avaient déjà feuilletés.
— Où es-tu ? souffla-t-il.
Sur une étagère sur sa droite, il aperçut un vide entre deux ouvrages qu’il ne se rappelait pas avoir vu auparavant. Il balaya la pièce du regard, mais ne vit aucun livre solitaire. Si Evald voulait le leur montrer, il était pourtant probable qu’il ne l’ait pas rangé. Où pouvait-il se trouver ? Il se souvint soudain qu’Evald possédait un bureau où il s’occupait notamment de la gestion du duché. Peut-être s’était-il installé dans cette pièce pour l’étudier ?
Il sortit de la bibliothèque en trombe et remonta le corridor jusqu’au bureau. Il ne s’embrassa pas d’état d’âme en pénétrant dans la pièce où trônait un bureau large comme trois troncs. Et dessus… Le soulagement envahit Alexander lorsqu’il vit un épais manuscrit relié. Il s’empressa de contourner le bureau et ouvrit prudemment l’ouvrage, de peur que le parchemin ne s’effrite entre ses doigts. L’une après l’autre, il parcourut les pages d’un regard nerveux.
Je t’en supplie, songea-t-il sans savoir à qui il s’adressait en particulier.
Le mot storreidr lui sauta soudain aux yeux et il s’immobilisa. La majorité du texte était illisible, écrit en vieil issheimérien et partiellement effacé par le temps, mais une glose plus récente assombrissait la marge. Des lignes tissées par une écriture fine et élégante. Chaque mot se ficha dans l’esprit d’Alexander.
L’espoir réchauffa sa poitrine.
— Je t’en supplie, répéta-t-il. Tiens bon…
***
Altaïs s’écrasa au sol avec un cri de douleur. Son cheval ralentit aussitôt le pas, puis fit demi-tour pour revenir à son niveau. Il lui asséna un petit coup de naseaux dans le bras pour l’encourager à se relever. Il se redressa laborieusement en dépit de son corps meurtri. Ses vêtements trempés par la pluie n’étaient plus qu’un amas de boue qui lui collait à la peau. Depuis son départ, les neiges s’étaient évaporées sur la route de la capitale. Désormais, les nuages larmoyaient sans discontinuer.
Un frisson fiévreux remonta le long de son dos. Il avait beau avoir été par le passé un excellent cavalier, il ne pouvait pas tenir le rythme que lui imposait Elaran avec ses mains enchaînées et sa cheville brisée. Il passa sa langue sur ses lèvres craquelées, grimaça en humectant l’entaille provoquée par un coup que son oncle lui avait infligé la veille. L’épuisement et la douleur alourdissaient son corps, meurtrissaient son esprit.
Combien de temps tiendrait-il ainsi ?
Elaran arrêta sa monture avec un soupir exaspéré, tandis que les cavaliers qui les accompagnaient ralentissaient. Avec des mouvements brusques, il mit pied à terre et franchit la distance qui le séparait de son neveu. Sa bouche se tordit avec mépris.
— Tu ne cesseras donc jamais d’être un poids mort.
Altaïs baissa la tête. Son regard s’attarda un instant sur ses poignets écorchés par les chaînes en fer.
— Relève-toi. Je n’ai pas donné l’ordre de nous arrêter.
— Je ne peux pas, articula Altaïs.
Il s’effondrerait dès qu’il tenterait de se redresser. Il n’avait plus la force de tenir debout. Elaran laissa échapper un sifflement agacé. Son pied vint appuyer sur la cheville brisée d’Altaïs. Un hoquet de douleur s’étrangla dans sa gorge.
— Je ne me répéterai pas.
Altaïs garda le silence, mais son regard brûlant de haine valait tous les mots qu’il taisait. Elaran accentua la pression qui pesait sur sa cheville, et son neveu s’affaissa avec un gémissement. La pluie ruisselait sur les cheveux et le visage d’Altaïs, traçait des sillons humides sur ses joues, comme des larmes. Un vide béant lui crevait la poitrine, mais il s’évertuait à le remplir avec toute sa haine, avec toute sa rage.
Et pourtant, cela ne suffisait pas.
Plus ils se rapprochaient d’Issarta, plus Altaïs sombrait.
Il réagit à peine lorsque Elaran empoigna son bras d’une poigne de fer et le força à se remettre en selle. Il vacilla, faillit chuter de nouveau, se rétablit de justesse. Des larmes alourdirent ses cils.
Elaran ne pouvait-il pas l’achever ?
Il ferma les yeux et inspira lentement. Dans son esprit se dessinaient les tours d’Issarta. Bientôt, ils atteindraient le palais où les attendait la famille royale. Bientôt, son jugement aurait lieu, il serait exécuté, et la souffrance se tairait enfin.
Sans surprise Alexander a survécu, c'est bien de ne pas avoir trop fait durer le suspense, je trouve. Sympa de voir les gens du nord le secourir, c'est vrai qu'on n'a pas encore eu trop d'intervention de personnages secondaires jusque-là donc la présence de la guérisseuse m'a plutôt plu.
Curieux de découvrir la solution imaginée par Evald, celle qui peut réhabiliter Altais. J'ai l'impression qu'on se dirige un peu vers une course contre la montre, ça peut être vraiment intéressant. Je suis très pressé de voir le jugement d'Altais s'il a lieu, ça permettra d'apprendre plein de choses sur les personnages.
Je continue...
Je ne m'attendais pas vraiment à ce que les lecteurs pensent Alexander mort, l'important c'était qu'Altaïs le croit surtout xD
À tout de suite !
MAIS NOOOON ?! Alex est en vie ? J'y crois pas (lol)
Intéressant d'introduire un nouveau personnage féminin en cette personne qu'est la Guérisseuse ! Je me demandais pourquoi personne n'avait réagi pendant l'affrontement au buffet, mais apparemment ils ont réagi après. J'espère qu'on la reverra cette brave et qu'on saura qui elle est plus précisément, elle me semble mystérieuse et donc intéressante xD
Elaran est toujours fidèle à lui-même, pas de souci, on est pas dépaysé mdr.
J'espère qu'on aura d'autres discussions entre eux pour mieux savoir pourquoi il se déchaîne autant sur Altais, parce qu'il y éduquer et éduquer, faire payer et faire payer. Et pourquoi tant de haine ? Il y a quelque chose de personnel au delà du seul souci de protéger l'ordre établi et la famille royale, mais quoi ? I NEED TO KNOW damn xD
Bref, j'ai beaucoup la bonne ambiance et la douceur de ce chapitre !
Hâte du procès et des paillettes (lol)
Bisouilles chérie <3
"parce qu'il y éduquer et éduquer, faire payer et faire payer."
=> C'est si profond ce que tu dis, je suis émue.
"Bref, j'ai beaucoup la bonne ambiance et la douceur de ce chapitre !"
=> C'est ma spécialité, tmtc
Bisouilles chérie <3
Bisouilles <3
Allez Alexander ! Tu peux le faire ! Va sauver l’amour de ta vie ! On croit tous en toi !
Propositions de correction :
d’autres m’ont aidé à vous ramener ici pour vous soigner. → m’ont aidée à vous
Alexander va avoir du pain sur la planche ^^'
Merci pour la coquille.
J'espérais bien qu'Alex allait rester en vie, mais j'avais quand même peur que ça ne soit pas le cas.
Et vive Evald qui avait quand même réussi à trouver ce qui ressemble à une solution, au moins il a pu aider un peu avant sa mort tragique.
J'ai apprécié le fait que les gens du Nord font confiance à leur Duc et lui sont loyaux au point de prendre le risque de soigner Alexander.
Et oui Evald a tout de même trouvé une solution, malgré sa mort ! Et c'était clairement plus sympa pour les gens du Nord d'avoir Evald pour veiller sur eux que la royauté ^^'
Un chapitre plus calme qui fait logiquement suite à la tempête du précédent. Je n'ai pas grand chose à en dire, il est très bien comme il est. On retrouve Altaïs prisonnier, sa douleur, sa peur, la domination qu'exerce son oncle sur lui. Alexander qui a survécu (forcément, ce n'était pas une grande surprise pour moi) et qui cherche comment le libérer. On comprend bien qu'on va attaquer la deuxième partie de l'histoire qui va se jouer dans la capitale avec le procès.
Une question cependant concernant ton découpage : tu dis dans l'en-tête que ce chapitre 17 serait la fin de ta "partie 1". Mais ne serait-ce pas mieux justement de couper brutalement à la fin du 16 pour créer un cliffhanger monumental avant le début de la seconde partie ?
À mes yeux, cela ferait d'autant plus sens que le découpage serait logique : partie 1, Altaïs tente de s'échapper, pense avoir réussi, se rend à Frostarel, fin dramatique. Partie 2, son oncle l'a capturé mais Alexander est toujours en vie, on va avoir le procès et découvrir comment il réussit à s'en sortir (ou pas...). En tout cas pour moi, ce chapitre 17 devrait logiquement ouvrir la partie 2 du récit.
(Ce n'est qu'une suggestion bien sûr, je n'ai pas encore lu la suite donc je manque peut-être de recul pour juger de sa pertinence... et tu restes seule maîtresse à bord ^^)
Quelques remarques :
- "Alexander était resté inconscient deux nuits et une journée complète." --> Je pense que cette info, tu pourrais la glisser dans le dialogue avec la Guérisseuse, quand elle lui raconte ce qui s'est passé.
- Quand Alexander se rend dans la bibliothèque, on ressent à nouveau cette impression de "vide" à Frostarel. Il ne croise pas de serviteur, il n'y a personne sur place qui pourrait l'aider à chercher le manuscrit ? Une demeure d'une telle importance devrait au moins avoir un intendant, ça manque un peu de vie.
- "Il sortit de la bibliothèque en trombe [...] de peur que le parchemin ne s’effrite entre ses doigts" --> Tu répètes trois fois "bureau" dans ce court paragraphe.
Haha, non ce n’est pas une grosse surprise qu’Alexander ait survécu, l’important c’était surtout qu’Altaïs le croit x) Quoique, ça aurait fait un sacré plot twist…
Sur le découpage, je le vois ainsi parce qu’il y a vraiment un changement de dynamique entre les deux parties et qu’à mes yeux ce chapitre clôt définitivement leur fuite, les chapitres dans le Nord (RIP Evald) et les enjeux de cette première partie en amorçant ceux de la deuxième (le chapitre suivant commence directement dans la capitale). En réalité, le découpage de parties ne sert pas à grand chose, c’était juste pour pouvoir donner des titres que j’avais en tête à mes parties xD
Pour l’impression de vide dans la demeure d’Evald, c’était vraiment un ressenti que je voulais avoir, mais il faudrait sans doute que je souligne la présence de domestiques ou de gardes oui T_T
Merci pour tes remarques, j’en prends bien note !
À bientôt :D
Déjà : Alex est vivaaaaant ♥ (voilà, *mode fan girl off*)
Je rejoins un des commentaires ci-dessous : s'il n'a pas saigné, celui qui l'a poignardé aurait dû recommencer. Mais par contre, la magie qui n'empêche pas le poignard de perforer la peau, mais qui bloque pour éviter l'atteinte d'un organe vital, je trouve ça cool, et carrément en accord avec son rôle de Protecteur (au sens large, mais ça correspond à la magie qu'il utilise je trouve ^^)
Quel chapitre mes aïeux ! Pauvre Altaïs :'( j''espère que Elaran va avoir une mort lente et douloureuse, il la mérite ! Et j'ai aussi trèèèèèès peur du "procès"... la mascarade que ça va être ! :S
Je veeeeux pas qu'ils soient séparés :(((((((
Un très bon chapitre, j'aime qu'Evald ai traduit et les aide encore après sa mort, mais j'ai si peur pour Altaïs (comme déjà dit aussi, il culpabilisait déjà de ouf, mais à sans Alex... j'ai peur qu'il se laisse mourir et abandonne tout combat...)
Bref, j'ai besoin de la suite, j'aime ton histoire, je veux qu'Altaïs et Alex puisse se trouver une p'tite maison avec un balcon et boire des bières en se faisant des bisous ♥ (et pas dans l'au-delà hein, j'te vois venir 'spèce de tueuse de perso !)
Il y a de plus en plus de mots "étranges", il faudra peut-être faire un "glossaire" à la fin du roman ou si tu utilise beaucoup cette langue, faire des notes de bas de pages pour ne pas perdre le lecteur :)
(pour le moment, y a aucun souci, mais ça peut rendre confus ceux qui ont une mauvaise mémoire ou du mal à retenir des mots qu'ils ne connaissent pas ^^)
NB2 : j'aimerai beaucoup avoir les prononciations de ces mots, que mon esprit doit massacrer sans le vouloir :')
(j'arrête avec mes ajouts... "fin je crois :p)
Ouiiiiiiii, bon je ne suis pas certaine que ce soit une grosse surprise ? Ou tu me pensais à ce point impitoyable ? xD Oui je suis d’accord pour le coup du poignard (je ne sais honnêtement pas ce qui m’a traversé l’esprit en me disant que c’était bien comme ça xD), et c’est une très bonne idée la magie qui protège au dernier moment pour protéger les organes vitaux !
Ah le procès, ça va être drôle ça aussi (non)… Si ça peut te rassurer, je souhaite aussi une mort lente et douloureuse à Elaran ^^ Après est-ce qu’il va l’avoir, c’est une autre question x)
RIP Evald qui a trouvé un moyen de les aider même après sa mort :’( Et pour Altaïs RIP aussi en vrai parce que ça va pas être très bonne ambiance pour lui ^^’
Ptet qu’un jour je ferai un UA où Altaïs et Alex vivront leur meilleure vie dans le meilleur des mondes, qui sait ? (Je rigole, ptet qu’ils auront le droit à un happy ending dans ce roman)
Pour la prière, c’est du vieil issheimérien (la langue ancienne du royaume) que je ne prends pas la peine de traduire dans le roman parce que le sens n’est pas très important. C’est une formule rituelle pour libérer l’esprit des morts qu’on peut traduire par : « Sois en paix, sois libre. »
Ce n’est pas une mauvaise idée de faire un glossaire, mais en vrai je n’utilise pas tant de termes que ça donc il serait un peu vide je pense ? Sinon je ferai des notes de bas de page à l’avenir !
Si j’ai le temps j’essaierai de faire une transcription phonétique, mais grosso modo on prononce toutes les lettres, les voyelles sont assez ouvertes et les r plus gutturaux ^^
Merci pour ton commentaire :D Je publie vite la suite comme j’ai déjà eu plusieurs retours sur ce chapitre haha ^^
Bon ils sont de nouveau dans la mouise... Je me demande si ça n'aurait pas été cool de laisser le lecteur s'inquiéter un peu plus longtemps pour Alex, par exemple en ne montrant que le point de vue d'Altais dans ce chapitre, et qu'Alexandre réapparaisse plus tard sans qu'on sache comment il a survécu... ça mettrait en tension l'histoire !
Concernant le reste, c'est top !
Je mets encore le doigt sur ce qui me vient à l'esprit : si le livre a le pouvoir d'innocenter Altais, est-ce qu'il ne devrait pas être un peu plus dur à trouver ? caché dans une boiserie, tu truc qui prennent à Alexander un peu de temps à comprendre ?
Top sinon ce chapitre ! A toute !
Alors je m'étais posée la question, dans la première version j'avais attendu un peu d'ailleurs. Mais je suis partie du principe que de toute façon les lecteurs se douteraient qu'Alexander n'était pas vraiment mort donc autant essayer de conserver un certain équilibre des points de vue, et je trouvais intéressant le parallèle entre celui qui est emmené de force et celui qui reste en arrière !
Pour le livre, il n'a pas le pouvoir en lui-même d'innocenter Altaïs, seulement les informations qui permettront peut-être d'y parvenir (sachant qu'Evald leur a déjà donné une partie des informations donc pas de grosse surprise), du coup je ne voyais pas l'intérêt de faire tourner Alexander en rond j'avoue, surtout qu'Evald avait prévu de leur montrer donc à priori il ne l'avait pas rangé !
Merci pour ton commentaire :D
À toute !
Pour, cette histoire de procès va vraiment avoir lieu, et je sens que ça va juste être une grosse blague x) Qu'il va pas vraiment avoir sa chance et que même avec le gros bug de sa mémoire scellée, ça va pas gêner le roi. D'ailleurs, est-ce que les autres vont s'en rendre compte que sa mémoire est scellée ? Ou ça donnera juste l'impression qu'il n'y met pas du sien ? D'ailleurs, quand Elaran vient gambader dans son esprit, il scelle aussi les nouveaux souvenirs ? Ca a pas trop d'intérêt, non ? Ou alors, il scelle tout pour plus de sûreté ? Mais alors, Altaïs devrait pas être capable de parler de grand chose.
D'ailleurs, Elaran qui dit qu'il a pas tué le duc de bon coeur. Mais pourquoiiiiii ? Je le comprends tellement pas ce perso, sa logique, son fonctionnement interne ='D Au moins, c'est bien, je me pose toujours des questions, mais il va pas me faire croire qu'il a du mal à tuer des gens après Nils. Donc pourquoi le Duc ? Bref. C'est agaçant. Et il pensait vraiment qu'en battant Altaïs, tout se passerait bien et que ça partirait pas en cacahuètes ?
Je reviens au procès. Avec un peu de chance, Alexander arrivera au bon moment pour parler de la découverte d'Evald et sauver les fesses d'Altaïs. Quelque chose me dit que là, Aalis et peut-être Soren pourront aider. Parce que bon, Alexander pourra pas entrer dan le procès facilement a priori, mais s'il peut transmettre ses infos, peut-être signaler à Altaïs qu'il est encore en vie, histoire qu'il fasse pas de conneries.
Rhaaa, ça m'enrage ce genre de situation :'( J'espère que ça va bien se passer et qu'ils seront bientôt réunis, mais bon, quelque chose me dit que c'est pas pour tout de suite, que ça va encore grave être la merde, et en vrai, même si au procès, on apprend que c'est pas Altaïr, est-ce que ça arrangera vraiment sa situation à ma pauvre choupette ?
Ah, petit détour vers la situation d'Alex ! J'avoue, j'ai eu un peu de mal avec comment il a survécu x) Je suis très contente que ça soit le cas, mais s'il n'a eu qu'une côte cassée, pourquoi est-ce qu'il est tombé inconscient ? De plus, l'Epéiste aurait pas dû remarquer qu'il ne saignait pas / qu'il respirait encore / qu'il était pas mort ? Ils étaient a priori pas besoin de repartir à toute vitesse, donc je comprends pas comment une erreur pareil a pu se produire :/ Si ça avait été Nils, ok, mais là, je trouve ça un peu gros ^^'
Il n'y a plus de boutons suivant, enfer et damnation :'( Je crois que j'ai été un peu beaucoup happée par l'histoire ='D Mon petit coeur et mes petits nerfs n'y survivront pas, d'habitude, c'est clairement le genre d'histoire où à un moment, je vais lire la fin avant la fin pour être capable de faire autre chose que juste lire ='D Là, il ne me reste plus qu'à prendre mon mal en patience ^^"
En tout cas, bon courage pour la suite <3 Ils ont intérêt à se retrouver rapidement les deux choupettes :'(
Mais non voyons, ce sera un procès tout à fait juste et équitable x) En vrai j’ai hâte de publier ce chapitre hehe (mais quelle tannée à écrire, on va pas se mentir xD). Et grande question de est-ce que ça arrangera vraiment la situation si Altaïs était innocenté x)
Quand Elaran s’insinue dans son esprit, il ne scelle pas forcément les nouveaux souvenirs parce que ça n’aurait pas trop d’intérêt, mais c’est de la vérification d’usage on va dire x) (et vérifier que les sceaux sont en bon état)
Sur le fait qu’Elaran dit qu’il n’a pas tué Evald de bon coeur alors qu’il a eu aucun problème à tuer Nils, je maintiens ce que j’ai dit dans le chapitre précédent ^^ Nils ne signifiait rien, Evald si, malgré leur haine réciproque.
Alors, pour Alex, j’avoue snif. Maintenant que tu le dis ça a l’air un peu débile xD (et j’ai vraiment aucune excuse) Du coup je pense que je vais partir sur un bon vieux « Il était en train de se vider de son sang, l’arme a pas touché de point vital donc il a été sauvé de justesse » x)
Ça me fait trop plaisir que l’histoire t’ait happée comme ça <3 C’était vraiment un plaisir de découvrir tes commentaires au fur et à mesure de ta lecture ! Si ça peut te rassurer, je publie très régulièrement (2 à 3 fois par semaine), j’ai pas mal de chapitres d’avance ^^
Merci beaucoup pour tous tes retours <3
À très vite !
Et juste pour revenir sur la mort d'Evald, j'aurai cru que, justement, grâce à leur haine réciproque, ça aurait aidé =o Mais peut-être qu'Elaran a un reste de coeur tout rabougri dans un coin
Pour Evald et Elaran, j'ai quand même certaines personnes que je ne citerais pas qui voulaient que je fasse une romance qui aurait mal fini entre eux x) Mais on reviendra un peu sur leur relation, plus tard (enfin normalement parce que je n'ai pas encore écrit le passage, oups) ^^
Pour la romance, entre les deux E, j'avoue que je me suis demandée si c'était ça ='D
Hahaha, j'avais laissé traîné un ou deux sous-entendus pour la private joke, mais j'avais écarté l'option parce que ça faisait un peu too much et pas forcément cohérent dans la construction des personnages x)