Chapitre 18

Notes de l’auteur : « I’m good, yeah, I’m feeling alright ; Baby, I’ma have the best fickin’ night of my life » David Guetta
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La fête bat son plein dans la maison d’enfance de Simon. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens légère, insouciante. Et tout le monde autour de moi semble partager le même sentiment. 

Sans aucune surprise, Elsa s’entretient avec Anthony de façon très suggestive. Martin m’avait prévenue que c’était un tombeur, mais c’était difficile à imaginer étant donné sa timidité. Maintenant, je comprends mieux. Séduire le fait presque totalement sortir de sa réserve. Il garde toujours une certaine retenue mais il réussit à faire paraître très érotique cette légère distance. Il attise le désir. Il est très doué. Non qu’il ait besoin de l’être, parce qu’il est de toute manière incroyablement séduisant. 

- Wouah. 

Simon s’est glissé à mes côtés et fixe lui aussi le couple.

- Wouah ? je l’interroge, confuse.

- Comment tu as fait pour ne pas tomber amoureuse d’elle ? il me demande sans lâcher du regard Elsa.

Je ris. J’ai réussi à convaincre celle-ci de ne pas se lisser les cheveux pour l’occasion des fêtes et quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que ses cheveux étaient naturellement bouclés ! Elle arbore toujours une coloration, rouge en ce moment, mais ses boucles sont incroyables et correspondent tellement à sa personnalité pétillante et sauvage.

- Euh, mon hétérosexualité, je suppose, je finis par lui répondre. Elle te plaît ? 

- Non Emilie, elle ne me plaît pas. Je suis amoureux, dit-il sérieusement.

Je secoue la tête, le prenant à la légère.

- Tu as conscience qu’elle va finir la soirée avec ton meilleur pote, hein ? 

Il fait non de la tête et adopte un air très serein.

- Elle peut coucher avec qui elle veut, bientôt ce sera seulement avec moi qu’elle le fera, il dit confiant.

- Mais avec mon meilleur pote, ça, non, j’ai des limites, il ajoute, avant de capter le regard d’Anthony et de faire un geste étrange de la main, que son ami semble très bien comprendre.

Celui-ci semble frustré mais dit quelque chose à Elsa et la laisse seule sur le canapé, désarçonnée, les sourcils froncés.

- Va falloir que tu m’expliques là, je dis à Simon.

- On a conçu un code avec Martin et Antho. Là, je viens de lui interdire d’approcher d’elle. 

- J’espère que tes intentions sont bonnes, Simon … 

- Ne t’en fais pas pour ton amie, Beauté. Pas avec moi en tout cas. 

- Tu sais que si elle apprend ce qui vient de se passer, elle va te trucider ? 

- J’y compte bien, ça fait partie de mon plan. 

Je ris.

- Comment tu fais pour être si confiant, si serein ? Martin est pareil. Je vous envie. 

Il lâche un léger rire, amusé.

- Martin est sûr de lui la plupart du temps. Il a conscience d’être charismatique, et pas dénué d’intelligence, mais il n’est pas toujours confiant. Avec toi, il ne l’est pas. 

Il quitte Elsa des yeux cinq secondes, me gratifie d’un petit sourire et retourne à son objet de prédilection. Je ne sais que faire de ce que je viens d’entendre. On se perd tous les deux dans nos pensées. Déjà un garçon vient rejoindre Elsa sur le canapé.

- T’es un drôle de numéro, tu sais, je lui dis finalement.

- Tu veux dire un numéro irrésistible ? 

Il se tourne vers moi avec un sourire extrêmement charmeur et me tend la main dans une invitation silencieuse. Je n’ai pas assez bu pour aller danser. Mais Simon ne me laisse pas le temps de réfléchir et m’entraîne sur la piste de danse, lumineux. Wouah. Il est vraiment magnétique. C’est un show man. Il est très talentueux. En quelques mouvements, avec son assurance qui se diffuse en masse, tout un tas de gens nous a rejoint, et le regarde avec admiration, contaminé par sa fièvre. Comme je ne bouge pas, il vient chercher mes mains et m’entraîne dans une danse qu’il a choisie. Je ne suis qu’un pantin dont il bouge les ficelles avec habileté. Et bientôt, soumise, je me laisse aller. C’est beau comment mon corps se meut, entraîné par le sien. Il fait de moi une ballerine gracieuse. Bientôt je ris aux éclats dans ses bras, et me débarrasse de son emprise pour reprendre le contrôle, le diable au corps, dansant au rythme du son qui envahit plus loin que mes oreilles. Je sens la musique se propager dans mon sang. Je danse comme je le faisais enfant, aux nombreuses soirées entre amis que mes parents faisaient, quand j’étais insouciante, naïve et dans ma bulle. C’est encore meilleur que quand c’est l’alcool qui me désinhibe. Là, tout de suite, je suis une enfant sans crainte. Une main se pose dans mon dos. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir à qui elle appartient. Je la saisis et l’entraîne à danser avec moi. Simon peut être incroyable, Anthony peut être un dieu grec tombé du ciel, rien ni personne ne peut être plus beau, plus attirant que cet homme-là, devant moi. Ce visage allongé, cette grande bouche, irrésistible quand elle s’étire et laisse apparaître de tendres fossettes, son nez grand et droit, ses yeux bruns perçants, cette lueur d’amusement qui y transparaît, ses cheveux châtains décoiffés qui appellent mes doigts. Ses mains viriles entremêlées aux miennes qui paraissent invisibles dans les siennes. Il est grand, mince, mais loin d’être chétif, ses muscles lui donnent une allure dynamique. A mes yeux, chaque partie de lui a sa juste place, chacun de ses traits a été dessiné de façon à ce qu’il soit parfait. Je crève de jalousie que d’autres femmes aient touché cette perfection, s’en soient délectées. Cette pensée me tord le ventre.

Il me tire d’un coup vers lui, et murmure à mon oreille, suffisamment fort pour que je l’entende malgré la musique, « reviens dans ton corps. » et ses mains glissent le long de mes bras, me laissant pleine de frissons. 

J’ai l’impression qu’il lit en moi comme dans un livre. 

Il me tourne et me serre le dos contre lui, mes mains dans les siennes, et me berce de gauche à droite, sans prêter attention au rythme de la musique saccadée. C’est tendre, ça n’a rien à voir avec un collé-serré que j’ai pu connaître avec la gente masculine. La terre peut bien s’arrêter de tourner, je suis prête à affronter la fin du monde, puisque là je me retrouve dans ses bras. And nothing else matters.

J’aperçois le regard d’Hugo sur moi. Je suis un peu gênée. Comme surprise par mon grand frère. Il m’a déjà vu en soirée au lycée. Mais depuis presque deux ans, il ne m’a plus vu avec un homme.

- C’est qui ? demande Martin à mon oreille.

Je me retourne. Lui aussi a remarqué son regard.

Je monte sur la pointe des pieds pour répondre à son oreille.

- Hugo, mon coloc. 

Je n’arrive pas à interpréter son silence et son regard vers lui. Il paraît …méditatif.

Je jette un coup d’œil à Hugo, son regard est rivé sur Martin. Tous deux semblent avoir une discussion silencieuse. Une discussion que je ne saisis en rien.

Ma sœur surgit soudain et saute sur le dos d’Hugo, le sortant de sa fixation. Je la vois beugler les paroles de la musique dans ses oreilles. Je ne peux m’empêcher de rire. Kenza est juste derrière, mais ses pensées sont  a priori occupées par un étudiant avec lequel elle danse de façon très sensuelle. Je sais qu’elle a un an de plus que Clara, et est majeure, mais malgré moi je fronce les sourcils. J’ai fini par la considérer comme faisant partie de la famille. Mais je me rends compte à quel point je peux sembler stupide. Kenza est sans contestation beaucoup plus expérimentée que moi avec les hommes, et depuis longtemps, si j’en crois les dires de ma sœur; alors qu’elle soit à peine plus jeune que moi ne devrait pas perturber mon jugement. Elle sait ce qu’elle fait. Je devrais davantage m’inquiéter de Clara, plus irréfléchie. Même si elle paraît mature, autant par son physique que son esprit, sa jeunesse me frappe encore de temps en temps. Mais avec Hugo dans les parages, je sais que je n’ai aucune crainte à avoir. Il ne laissera aucun étudiant l’approcher de trop près.

Juste pour confirmer mes dires, un garçon, que je reconnais être en arts du spectacle, s’approche par derrière ma tendre sœur. Hugo l’attrape et la tire à lui par une main posée sur sa hanche et il fusille le gars du regard. On dirait presque qu’il défend son territoire. C’est du moins ce que doit penser le pauvre étudiant, qui s’éloigne les mains en l’air en signe d’excuse. Je ris à gorge déployée. Hugo m’entend et me sourit en secouant la tête avant de jeter un œil impénétrable à Martin. Mais Clara redemande toute son attention. 

Elsa nous rejoint sur la piste de danse. Son chemisier est un peu froissé. Ses boucles sont un peu plus désordonnées, et je remarque que ses lèvres sont plus rouges et gonflées mais sinon, rien ne trahit ce qu’elle vient de faire, certainement avec le jeune homme de tout à l’heure.  Ça me rappelle l’aventure de Martin et Sylvia chez Bastien. C’est toujours compliqué pour moi de …comprendre qu’on puisse faire ça …comme ça. Simon la regarde. Il transpire la détermination et ça me tire un sourire. J’aimerais lui ressembler. Il tend une main devant elle dans une légère révérence, l’air sérieux. Elle le regarde, surprise et confuse. Mais elle finit par accepter sa main. J’aperçois le léger sourire sur son visage à lui. Pour l’avoir expérimenté, je sais que mon amie ne se rend pas compte qu’elle vient de se faire piéger dans ses filets. Il la fait danser doucement, avec plus de délicatesse qu’il ne l’a fait avec moi. Les hanches larges d’Elsa deviennent encore plus hypnotiques quand les mains de Simon les guident sensuellement. Je l’ai toujours trouvée jolie, mais Simon la magnifie. Ce mec a des pouvoirs magiques. Elsa, elle, semble un peu perdue. Elle n’a pas l’habitude que les hommes cherchent autre chose qu’un moment de sexe partagé avec elle. Simon est vraiment attrayant quand il danse. Il n’a pas un physique qui attire l’attention de prime abord. Mais quand on le remarque enfin, il a un charme fou. Un visage rond, de grands yeux verts mouchetés de dizaines de nuances pétillent sans arrêt. Il a des cheveux châtains clairs en pagaille, dont les mèches virevoltent avec sensualité. Il n’est pas très grand, il fait la même taille que mon amie. Il est tout en rondeur, mais ça lui apporte quelque chose de très doux, sécurisant. Ça donne envie de chercher le réconfort chez lui, de baisser sa garde. Et son assurance renforce cela chez lui. Je comprends que les filles se laissent happer par son aura sans s’en rendre compte. Il a une personnalité attirante. Comme une lumière dans la nuit qui attire les insectes. Il est lumineux. Il n’est pas arrogant, mais a confiance en lui, en la vie. Il sait ce qu’il vaut. Ni plus, ni moins. Si tout le monde était comme lui, la vie serait beaucoup trop simple. J’espère qu’il sera sincère avec Elsa, qu’elle n’est pas juste un challenge pour lui. 

Anthony, qui a lâché son rôle de séducteur, semble moins à l’aise que nous à danser.

Je presse les mains de Martin, lui jette un petit sourire avant de me détacher de lui. 

- On va se chercher à boire ? je demande à son ami.

- Après toi, il me répond avec un sourire reconnaissant.

Avant de nous diriger vers le buffet, je jette un dernier regard à Martin. Il croise mon regard et me fait un clin d’œil. Il n’en faut pas plus à mes joues pour monter en température. 

Assis dans un coin de la pièce, Anthony et moi enchaînons les shots en se jetant des paris.

- Je te paris que Martin va regarder dans notre direction dans moins de 5 secondes, il dit.

Je secoue la tête, n’y croyant pas un mot.

1, 2, 3 …Martin nous jette un coup d’œil.

- Yes ! s’exclame-t-il victorieux.

- Co-comment t’as su ? je lui demande, incrédule.

J’avale mon shooter cul sec et grimace.

- Parce que c’est ce qu’il fait régulièrement quand tu n’es plus à ses côtés, il explique.

Je me sens rougir mais mon visage est déjà échauffé par l’alcool.

- Je te parie …que je tiens plus longtemps que toi sur un pied ! je le défie.

Il rit et se lève. Il me tend une main pour m’aider à me mettre debout. Je lui mime la position, un mixte entre la posture de la montagne en yoga et une figure plus …aventureuse.

- Prêt ? je lui demande. A trois. Un, deux …trois ! 

On se jauge l’un l’autre, tous deux tanguant un peu. Puis Anthony perd l’équilibre et cherche à me faire perdre avec lui. Les talons que je porte et ma maladresse naturelle font que je me retrouve à terre, lui sur moi. On explose de rire. On finit par se relever, non sans quelques difficultés.

- Cette fois t’es prêt à retourner danser ! je lui dis.

- Ah bon ? 

Je hoche la tête, tout sourire.

- Come on ! je lui intime en le prenant par la main et je l’entraîne rejoindre les autres.

Et en effet, Anthony est beaucoup plus à l’aise que tout à l’heure. Il nous fait même un peu le show, imitant Simon. Je regarde hilare, les trois amis faire leur spectacle. Simon initie un mouvement et fait signe à ses compagnons de faire de même. Ils s’exécutent de bon cœur, avec légèrement moins de grâce mais presque autant de panache. On sent que ce n’est pas la première fois qu’il leur enseigne des pas. 

Je remarque quelques regards féminins. Et même un ou deux masculins, dont celui de mon cher ami et colocataire, qui mate surtout Anthony. Mais qui pourrait lui reprocher ? 

Martin est encore plus rayonnant quand il est en présence de ses amis. J’ai l’impression de voir l’adolescent qu’il était. L’adolescente que moi j’étais n’aurait pas été prête à rencontrer une telle magnificence. Je serais certainement tombée amoureuse de lui et il m’aurait brisé le cœur sans même s’en douter. J’espère être plus disposée aujourd’hui à affronter cet homme que je désire avec tant de vigueur.

Soudain, la musique se coupe et un compte à rebours commence. Tout le monde crie le décompte en chœur. 

A « TROIS! » nos regards se croisent et ne se lâchent plus.

- UN !!! Bonne année !!!!! s’exclame la foule.

Je me sens bousculée, chahutée, je me rends à peine compte de mes amis qui viennent me faire la bise, me prendre dans leurs bras. Mes yeux ne le quittent pas. Parce que je n’ai qu’une envie : me jeter à son cou et l’embrasser passionnément. Et j’ai l’impression qu’il pense la même chose. Les gens continuent de se souhaiter une bonne année, rythmés par la musique qui a repris de plus belle. Martin s’avance vers moi. Je fais de même. Malgré mes talons hauts, je me retrouve sous son menton. Il se penche et me soulève de terre, me serre contre lui, offrant son visage à hauteur du mien. Je le dévisage, admirant ses traits, son regard, sa bouche. J’humecte mes lèvres sans quitter sa bouche des yeux, et me jette dessus. Nos lèvres s’entrouvrent et nos langues s’unissent avec délice. Et clairement c’est le mot … Il est …délicieux. Je le goûte avec gourmandise, aventure mes dents contre ses lèvres irrésistibles, et ne me lasse pas de sa langue contre la mienne. Sa poitrine se soulève avec puissance sous la mienne. A bout de souffle, je romps le baiser et me délecte de son regard empli de désir, et de la chaleur de son corps contre le mien. 

- Bonne année jackass, je souffle proche de ses lèvres.

Elles s’étirent légèrement, dans un infime sourire :

- Bonne année l’intello. 

Il finit par me reposer à terre, quand il se rend compte qu’on est immobiles au milieu de la foule dansante. 

Je m’empare de sa main et le tire à l’abri des regards. On s’arrête dans l’escalier qui mène aux chambres.

- Ça va ? il me demande.

- Non.

Je plonge mon regard dans le sien.

Il fronce les sourcils et me prend les mains.

- What’s wrong ? il me questionne, soucieux.

- Je te le dis en anglais ou français ? 

Il secoue la tête, perdu.

Alors je glisse mes mains derrière sa nuque, agrippe ses cheveux et le tire à moi, collant ses lèvres aux miennes. Elles sont tendres, chaudes, elles allument un feu en moi. Je glisse ma langue dans sa bouche et il grogne dans la mienne en mordant ma lèvre supérieure quand sa langue se fait happer par la mienne. Ses bras viennent enserrer ma taille et m’attirent contre lui.

Je prononce mon aveu contre ses lèvres :

- J’ai …envie de toi. 

Il grogne à nouveau et ses mains puissantes glissent sur mes fesses qu’il empoigne passionnément. Je gémis et promène mes mains dans son dos, le griffant sous l’emprise du désir.

Soudain, il m’éloigne délicatement de lui et pose ses mains sagement sur ma taille. 

Essoufflée, je le questionne du regard, incrédule.

- Pas ce soir, pas comme ça, il me dit cherchant son souffle.

Je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils et baisse les yeux.

Il relève mon menton, me forçant à le regarder.

Il me sourit en se mordant la lèvre.

- Comment tu peux autant douter de toi, c’est pas possible … 

Il passe une main dans ses cheveux.

- J’ai jamais désiré une femme comme je te désire toi. Tu excites chaque hormone présente dans mon corps. 

Sa voix se fait plus rauque et mon cœur manque un battement.

- C’est pour ça que je veux être en mesure d’en profiter à fond. 

- Alors quand ? je murmure.

- Quand on aura décuvé et qu’on se sera remis de la fatigue de la soirée. Dans deux jours. Chez moi ? 

Je fais mine d’y réfléchir sérieusement et descends les marches, lui tournant le dos. 

- Hum …je te tiens au courant, d’accord ? je lance par-dessus mon épaule distraitement.

Sans que je ne m’en rendes compte, il se tient derrière moi et murmure à mon oreille l’air amusé:

- Je rêve où tu es en train de jouer avec moi ? 

Je me fige quand ses doigts caressent mes épaules et descendent le long de mes bras.

Et d’un coup, il me soulève et me pose sur son épaule comme si je ne pesais pas plus lourd qu’un sac à dos. 

Je pousse un cri, amusée, pendant qu’il court avec moi jusqu’à la pièce principale. Il me repose sur mes pieds, mais je perds l’équilibre. Il se penche pour me rattraper. Quand nos regards se croisent, j’éclate d’un rire sonore qui le contamine. Il me relève et je l’enlace. Être tout contre son torse, ses bras autour de moi, et sentir son odeur, c’est la sensation la plus agréable que je connaisse.

 

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