Chapitre 17 :

William se mit devant les portes poussa cette dernière et en fit ouvrir le passage. Ils entrèrent et se stoppèrent un instant et William regarda dans la forêt du domaine.

-Vous attendez quelque chose monsieur William ?

-Il faut que je te présente Tiket. Le chien de la famille.

William siffla et en quelque instant le chien énorme apparut il ressemblait presque à un loup. A sa vu la jeune femme trembla de peur. Par réflexe elle se serra dans le dos du maître des lieux qui eut un drôle de frisson. Caecilius vit alors le Jones résister au fait de la repousser. Il luttait contre lui-même pour ne pas l'envoyer valser et la cribler de lame sûrement. Le majordome vit les constantes du brun vaciller fortement alors il prit les choses en main.

-Ne vous inquiétez pas Amanda. Il ne vous dévora pas. Nous sommes passés par la porte principal. Temps que l'on passe par là, le chien de garde ne nous touchera pas. De plus nous sommes accompagnés d'un membre de la famille.

La jeune femme comprit alors que sa peur n'est pas vraiment justifié et se rendit compte également qui elle serrait contre elle. Elle fit un petit saut en arrière. Elle s'inclina également pour ensuite dire :

-Pardonnez mon geste monsieur William.

-Je...ce n'est rien. Mike au pied.

Le chien approcha des trois personnes. Ils les sniffaient et William commença à le caresser pour le féliciter.

-Bon chien Mike.

William se retourna vers la jeune femme qui restait un peu à l'écart.

-Vient n'ai pas peur. Il faut que tu te familiarises avec lui.

Caecilius ne se gêna pas pour le caresser. C'était bien la première fois qu'il le faisait et il n'aurait sûrement pas d'autre occasion de voir ce chien de si prêt.

-Je suis obligé ?

-C'est préférable.

Le magicien vit le brun serrer les poings presque à sang comme il l'avait fait la veille. Puis il souffla un grand coup avant de lui même tendre la main vers la jeune femme.

-Amanda fais moi confiance. Tant que je suis là avec Caecilius même s'il attaque tu ne crains rien. Mais comme te l'a dit Caecilius, tu es passé par la porte principal. Il est dressé que pour attaquer ceux qui passe par autre part. Alors viens.

Elle hésita un instant mais sembla un peu plus confiante d'avoir les deux hommes à ses côtés en cas de problème. Elle avança et posa sa main dans celle du brun. Qui lutta de nouveau, Caecilius le ressentait. Il l'avança face au chien. Il saisit son poignet doucement mais avec le moins de contact possible et posa la main de la jeune femme sur ce dernier. Il l'a lâcha et elle put le caresser sans crainte.

-Ouah il est si doux. On dirait pas comme ça.

Le chien lécha la jeune fille qui se retrouva recouverte de bave. Caecilius ne put s'empêcher un ricanement franc.

-Monsieur Caecilius ce n'est pas drôle !

-Ah non ?

-Je crois qu'il t'aime bien.

Avoua William à la jeune femme. Elle sourit un peu mais bon, il fallait qu'elle prenne une bonne douche maintenant. Le chien aboya et se remit debout et commença à courir à travers la forêt. C'est en un rien de temps qu'ils arrivèrent à la résidence des intendants.

-Ce fut une drôle d'expérience pas vrai Amanda ?

-Oui monsieur Caecilius.

William discuta avec Vincent qui arriva et se présenta à la jeune femme.

-Bien de bonjour à vous mademoiselle Amanda. Je suis Vincent monsieur William m'a fait part de la situation. Je ferai en sorte de vous aider au maximum et de vous former. Nous commencerons dès que vous serez lavé et changé.

-Oh eh bien merci à vous monsieur Vincent. Je m'en remets totalement à vous désormais.

Elle s'inclina de nouveau face à celui qui va devenir son supérieur. Théoriquement, juste à regarder la tenu des majordomes présents Caecilius devait en faire de même mais étant le majordome et professeur attitré de William, il était à peu près de même rang. Cela ne manqua pas d'échapper au brun qui se retrouva de nouveau seul avec son professeur. Il souffla en passant sa main sur son visage. Ce n'était pas la première fois qu'il remarquait cela. Il sentit rapidement le regard de prédateur du magicien lui parcourant le corps.

-Oui Caecilius ?

-Hm ? Oh je me disais juste que vous aviez assez bien géré face à Amanda aujourd'hui.

-C'est...compliqué.

-Et encore là vous la connaissez un minimum. Si cela avait été une parfaite étrangère je pense qu'elle serait morte.

-Oui...tu as raison.

-Nous avançons Liam. Tu essayes de résister et c'est une bonne chose. Ne t'inquiète pas comme promis je t'aiderais. Mais si je juge que les cours du soir ne suffisent pas, tu me verras dans l'obligation de te toucher en continu.

-Nous verrons. Mais j'imagine que tu es content. J'avance comme tu veux dans ton petit plan ?

-Qui sait des imprévus bon comme mauvais peuvent surgir à tout moment.

-Je vois...Allons y. Il me semble que j'ai quelques leçons de bienséance et de gestion à avoir.

-Hmmm en effet mais faisons un peu d'anatomie humaine sans pousser veux tu.

-Je n'ai pas le choix de toute manière.

-En effet. Bien allons-y Liam.

Armé de son sourire personnel, Caecilius entama la marche, très rapidement suivi de l'aîné. Il le rattrapa et c'est ensemble cette fois qu'il avancèrent dans les entrailles du domaine Jones. Un endroit qui était devenu froid et pesant pour l'aîné qui rêvait déjà d'être à la nuit tombée, pour enfin s'échapper avec cette flamme destructrice, qu'il y a encore peu détestait au plus profond de son être. La journée était maintenant lancée. Les deux hommes allèrent comme à leur habitude maintenant étudier dans la chambre. Après la gestion et un peu de franc parlé on frappa à la porte. Caecilius ouvrit et il trouva Amanda en tenu juste devant la porte.

-Hm l'uniforme te va à ravir Amanda.

-Merci monsieur Caecilius. Je suis ici sur ordre de Vincent pour vous dire que le repas va être servi.

William se leva et vit la jeune femme. Elle le salua gentiment.

-C'est déjà l'heure ?

-Oui monsieur.

-Bien dit à Vincent que nous arrivons.

-Bien monsieur.

Elle s'en alla et Caecilius ne se gênait pas pour la regarder.

-Caecilius tu es le premier à dire de ne pas faire ce genre de chose.

-Je sais mais je t'avoue que parfois je me dis que je pourrais en faire mon quatre heures.

William soupira en comprenant où il voulait en venir.

-Les relations peu importe quelles quel soient sont interdites entre membres de la maisonnée Jones.

-Oui je crois me souvenir de cette règle dans les explications de Vincent.

-En fait tu es soigné de façade mais par derrière tu es un vrai obsédé et psychopathe.

-Oh si tu savais. Mais je suis étonné que tu ne le remarque que maintenant.

-Disons que je vois les choses différemment.

Caecilius ricana et ils sortirent pour aller à la salle à manger. Une fois le repas avalé pour tout le monde, ce fut le tour du magicien d'aller manger. William lisait sur son lit pendant ce temps quand le majordome entra sans prévenir dans la chambre. Le brun s'empressa de cacher le livre qu'il lisait. Mais cela n'a pas échappé au professeur.

-Qu'est-ce que tu lis ?

-Un livre sur...euh l'économie mondiale.

Il le savait maintenant lui mentir ne marchait pas. Surtout que le Jones ne savait pas vraiment le faire. Il s'approcha et fit apparaître le livre dans sa main en un tour de passe passe. Les yeux sombres du brun s'agrandissent alors qu'il regarda sous son oreiller. Il avait bien disparu.

-Je ne comprends vraiment pas comment tu fais. Tu t'aide de tes fameux fil ?

-C'est de la magie et je suis magicien ne l'oublie jamais. Maintenant explique moi pourquoi tu me mens Liam ? Tu as même amené un livre de chez moi. Pas que je t'interdise de lire mes livres mais là j'avoue je ne comprends pas.

-C'est par habitude.

Caecilius haussa un sourcil ne comprenant pas sur le coup puis l'éducation de William lui revient.

-Car en vingt quatre ans tu n'as pu avoir des choses que tu appréciais ? Des envies ? Tu ne voulais pas qu'on te retire ce plaisir de lire ce genre de chose ?

-Oui on peut dire ça. Mais j'avoue que je ne saurais l'expliquer clairement.

-Tu as trouvé une échappatoire à ta vie. Une envie, un plaisir, presque un désir même. Quelque chose qui te dit que tu es ailleurs et qui te rends potentiellement heureux. Sans pour autant être en accord avec ta famille. Au vu de que j'en ai vu, je comprends que quelque part tu es peur qu'on te le retire. Mais Liam...c'est moi, moi qui t'ai prêté ce livre. Pourquoi je te le retirais ? Ce n'est pas un crime. Tu as le droit de lire autre chose quand je ne suis pas là pour te faire cours. Alors la prochaine fois ne te cache pas. Car pour moi cela est une preuve que ces vingt quatre ans strict commencent à s'effriter.

-Cela est-il réellement une bonne chose Caecilius ?

-Seul l'avenir nous le dira mais je pense que nous avançons bien Liam. Il ne reste plus que les deux grandes étapes. Le contact et le charnel.

Caecilius lui rendit son livre et fit exprès d'effleurer son poignet. William le recula vivement mais il devait y arriver.

-Caecilius ?

-Oui ?

-Si je te demandais une chose tu le ferais ?

-Cela dépend.

-Tu peux briser mon mental pour le reconstruire comme il le faut ?

William regarda le concerné dans les yeux avec une forte domination. Caecilius voyait clairement cette flamme brûlante dans son regard. Il en frémissait d'envie, son cœur battait à tout rompre.

-Pourquoi je ferais ça ?

-Je doute d'y arriver à temps.

-Tu me demandes de te briser pour te reconstruire comme je veux ? Enfin si on peut dire. Qui te dit que je sais faire ça ?

-Tes yeux.

-Pardon ?!

-Tes yeux expriment parfois cette envie. Cette envie qu'a le prédateur de briser et de dévorer sa proie. Je le sais depuis un moment maintenant et je ne sais jamais quand tu passeras à l'acte. Je sais que ça arrivera un jour. Je sais que tu attends beaucoup de mon évolution personnelle et du modelage que tu fais de moi depuis que tu as franchi les portes du domaine. Alors oui je sais que tu es capable de ça.

Caecilius ricana en plaçant sa main sur sa bouche pour essayer de l'étouffer. Il finit par s'asseoir sur le lit mais en étant à la distance limite.

-Même si c'était vrai, je ne le ferais pas. Nous avons du temps. Si jamais je juge que tu n'y arrives vraiment pas là oui je te briserais ton mental. Mais si tu veux je peux passer à un tout autre niveau quoi que...je le sais tu n'y survivrais pas.

-Qui te dis ça ?

William se retrouva ligoté sur le lit et ne pouvait plus bouger. Caecilius passa au-dessus de lui et en s'asseyant sur son bassin entrant dans cet espace qui est le sien. Il commençait à ressentir ses constantes vaciller bien que son visage restait neutre ce qui restait déconcertant. Il avança sa main ganté et saisit son menton. Il approcha son visage prêt de lui. Tellement que William sentit son souffle chaud contre ce dernier.

-Comment je le sais ? Mais c'est simple. Tes constantes Liam. Elles vacillaient, hier par exemple si j'avais continué tes constantes auraient volé en éclat. Mais il n'y a pas que ça.

Il mit le bout d'un gant en bouche et tira dessus pour le retirer. Ce dernier tomba sur son torse. Maintenant sa main était à l'air libre. Il l'avança de nouveau et comme prévu il sentit les constantes du brun s'accentuer mais aussi son torse se soulever plus rapidement annonçant une respiration forte et rapide. Il posa alors doucement sa main pas dessus ses vêtements. Il vit les poings de William se fermer et serrer sur les draps. Il fit glisser délicatement ses doigts vers le bas. Il voyait le brun presque suffoquer sous son contact indirect.

-Regarde toi Liam. Même ligoté, ton corps essaye de fuir mon contact et encore je ne touche pas ta peau.

-Je...euh.

-On est loin de tout. Loin de ta descendance. Loin de cette femme qui deviendra tienne. Mais hormis ça tu es prêt. Il ne te manque qu'un peu de pratique et d'anatomie féminine.

Arriver au bas de son haut Caecilius allait pour le retirer. Il n'y allait pas dans la dentelle car il le déchira. Le cœur du brun vibra et se stoppa sur le coup. Il était piégé comme un rat face à un lion affamé. Alors qu'il jeta les morceaux du haut, il avança rapidement la main vers sa peau mise à nu. Pris d'une panique soudaine et plus qu'inconnu, William ferma les yeux en criant.

-Arrête !

La main de Caecilius se stoppa à quelques centimètres de la peau du Jones. Ce dernier était à bout de souffle. Il sentit d'ailleurs être libéré par celui qui était encore au-dessus de lui et assit sur bassin. Il mit ses mains sur son visage. Il se haïssait.

-Je...j'en suis incapable.

-Tu vois...Mais je ne dis pas mon dernier mot. Mais sache que si je juge que te briser le mental est nécessaire crois moi tes plaintes je n'en aurai que faire. Bien sûr je n'irais pas jusqu'à te provoquer un traumatisme. Je sais voir la limite entre les deux.

Caecilius récupéra son gant et l'enfila de nouveau. Il posa sans trop de contact sa main sur la tête du brun.

-Aller Liam. Faisons une pause. Va te changer on attaque l'anatomie après.

Le concerné retira ses mains de son visage et l'espace d'un instant Caecilius cru percevoir du dégoût et de la haine. Mais cela ne lui était pas adressé non. C'était de la haine et du dégoût envers soi-même. Mais comme tout, cela disparut rapidement du regard du brun. Caecilius se leva pour qu'il puisse s'asseoir.

-Je suis désolé je suis un piètre élève.

-Ne dis pas n'importe quoi. Tu es très doué. Bien que je rêve d'une accolade de ta part sans la moindre peur de contact un de ses jours.

A cette phrase le cœur du brun se serra avant de reprendre de plus belle. Cela le perturba et il alla se changer. Alors que le majordome lui commença à ranger et jeter les morceaux de tissu qu'il avait préalablement déchirés de ses mains.

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