Chapitre 18 :

La journée se termina dans un grand silence. A dix-sept heures trente, Caecilius termina ses explications.

-Mais je pourrais mieux te montrer à la maison avec des explications plus poussées et avec des schémas.

-Je suis vraiment obligé d'avoir un cours de relations sexuelles et de procréation ? Cela m'avancera à quoi ?

-A ne pas être ignorant pour fertiliser ta femme.

-Mouais. Bon je dois aller en ville acheter un haut. Allons-y. J'ai déjà parlé à Vincent ce matin pour qu'il aide Amanda pour la vente de son logement et ses biens.

-Oui oui on y va.

Ils partirent presque comme des voleurs du domaines et allèrent dans une boutique. William commença à parcourir les allées quand il se fit arrêter par nulle autre que celui qui l'accompagnait.

-Que penses-tu de celui là ?

Il avança et vit un tout rose flashy avec écrit sexy boy. William se frappa le visage. Pendant que l'autre se marrait.

-Oh allez. Tu serais diablement adorable surtout avec une épaule dénudée.

Le concerné se sentit étouffé et le bout de ses oreilles rougissent légèrement et Caecilius comprit vite que cela semblait l'embarrasser. Sans que son visage ne le trahisse vraiment.

-Je souhaite...plus de neutralité.

Le majordome reposa le haut et que le brun repartit sûrement pour aller respirer. Il aimait l'embêter certes mais pour aujourd'hui c'était sûrement de trop. Il avait failli se laisser aller à ses pulsions il y encore peu. Mais heureusement qu'il avait un bon self contrôle. Puis un nouveau haut lui attira l'œil. Un haut sombre violet avec un dragon noir tournant autour. Il se souvient alors que le brun aimait le sombre et un peu le violet comme certaines de ses tenues en avaient et le dragon était symbolique chez les Jones. Il le prit et le lui apporta.

-J'en ai trouvé un autre.

-Si c'est encore avec tes idées bizarres je passe.

-Oh allez regarde au moins.

William dériva ses yeux sur le haut choisi par le magicien et à sa vue il vit une petite lueur passer dans ses yeux. Caecilius savait qu'il avait fait mouche. Pourtant rien ne sortait.

-Tu n'aime pas ?

-Disons que c'est pas du tout comme ce que tu m'as présenté avant.

-Tu m'as fait ta demande alors j'ai chercher puis je commence à te connaître.

-Un truc que je ne partage pas avec toi.

-Ne dis pas ça et viens m'aider à mon tour.

-Pour ?

-Je manque cruellement de sous-vêtement. Tu viens m'aider à choisir ?

-Rêve toujours. Je rentre.

-Allez Liam. Voyons si tu arrives à me connaître à force.

Il soupira et se fit tirer par le magicien dans les sous-vêtements. Ils regardèrent ensemble. Mais Caecilius laissa le privilège au brun de choisir pour savoir s'il commençait ou non à le connaître. Il le vit en prendre un et lui montra. Le magicien fut surpris car c'était celui qu'il avait en tête depuis qu'il l'avait vu. Blanc à bande jaune et avec les symboles de jeux de cartes.

-C'est parfait. Tu vois que tu me connais.

-C'est pas dure ça. Tu as pas mal de vêtements avec des symboles de jeux de cartes.

-Touché. Tient prend le noir toi.

-Mais j'en ai pas besoin.

-Écoute moi pour une fois.

-Mais je t'écoute déjà toute la journée.

Caecilius le tira ensuite à la caisse où il fut obligé de régler l'article en plus qu'il lui avait rajouté. Armé de leur sac, le magicien le guida mais pas en direction de la maison, ce qui surprend le brun.

-Tu m'emmènes où ?

-En centre ville t'aérer l'esprit.

Les yeux de William s'agrandissent légèrement et le laissent tirer son bras car il le savait, il ne le ferait pas changer d'avis. Il était têtu un peu comme lui sur certains points. Il arrivèrent dans le centre et le magicien demanda au brun de rester sur un banc dans un parc en fleur. C'était assez calme et cela ravivait le Jones qui profita du calme. Il entendit au bout de quelques minutes les talons du magicien revenir. Il ouvrit alors les yeux et tomba sur une chose qu'il n'avait jamais vue.

-C'est quoi ?

-Une glace à l'italienne. Je ne connais pas trop tes goûts en termes de douceur alors je t'ai fait simple. Vanille avec un petit coulis au caramel dans le cornet.

William saisit ladite glace alors que Caecilius s'assit à ses côtés avec la sienne d'une autre couleur. Il le vit alors lécher la crème. En le voyant faire le brun en fit de même. Mais...

-Ah c'est froid !

Le magicien ricana en entendant le Jones.

-Tu n'aime pas ?

-C'est agréable malgré la froideur. Mais pourquoi la tienne est différente ?

-J'ai pris au chocolat.

-Oh et c'est bon ?

-Moi j'adore en tout cas. Tu veux goûter ?

Caecilius lui tendit sa glace et William n'était pas trop sûr mais croqua un peu le bout.

-Ah c'est gelé !

-Mais pourquoi tu as croqué ?

-Bah je me suis souvenu du partage que tu m'as appris. Quand on fait goûter quelque chose à quelqu'un, il croquait.

-Oui mais là c'est une glace. On évite de croquer sinon tu as l'impression de geler tes dents et ensuite le cerveau. Bien sûr c'est que des impressions.

Il vit William pensif avec de la glace dans la bouche. Cette vision lui plaisait bien aussi. Il était un peu plus détendu qu'au domaine bien qu'il reste sur ses gardes.

-Et moi tu me fais goûter ?

William pencha sa glace vers Caecilius qui sortit sa langue et qui lécha la glace sur la longueur avec un regard différent. Un regard quelque peu empli de luxure pure. Ce qui surprit un peu William qui le vit se reculer en se léchant les lèvres. Il sentit son cœur vibrer légèrement. Il n'avait jamais vu ce regard, cette luxure pure venant de lui. Bien qu'il soit taquin et un peu pervers mais là quelque chose sonnait différemment. Serait-ce parce que maintenant il faisait attention à son entourage et à lui ? A leur réaction et regard.

-Finit vite je t'emmène dans un endroit qui va te plaire.

-Oui.

Il s'empressa de terminer et il suivit le magicien qui le guida dans une librairie. Il lui expliqua vite fait où se trouvait quoi puis quand il eut terminé il ne trouva plus William derrière lui. Cela le surprit au départ mais il savait où il était. Il marcha et le retrouva rapidement dans les polars. Il vit que son regard se stoppa sur un et il lu même le résumé mais souffla presque dépité et le reposa. Comme il avait dû lui expliquer le brun plutôt dans la journée, il ne devait sûrement pas avoir tout et n'importe quoi chez lui. C'était déjà un miracle qu'il ait des choses sur les Alpha, Bêta et Oméga. Mais tout était strictement contrôlé. Il laissa William faire son tour et vit le livre qu'il voulait sûrement. Il le prit et alla le payer discrètement et demanda à ce qu'on l'emballe, il le rangea ensuite dans son sac. Il retourna dans les rayons et le retrouva.

-C'est bien ça ? Et ça ?

-Alors Sherlock Holmes et Hercule Poirot, dont tu parles ?

-Oui.

-C'est un peu plus ancien donc le style aussi mais je dois en avoir un ou deux à la maison. Tu pourras essayer et voir si le style t'intéresse.

-Je verrais car j'aime bien l'auteur que j'ai en ce moment.

-Tu sais que c'est une femme.

-Mais c'est écrit Fred. C'est un nom masculin ça. Je suis pas stupide.

-Fred est le diminutif de Frédérique. Elle à mit le nom Fred car quand elle à commencé c'était surtout les hommes qui était reconnu et lu. D'où la confusion.

-Je vois.

-Tu veux manger dehors ?

-Tu veux dire un pique nique ? C'est pas réservé à la famille et au couple ça ?

-Tu me fends le cœur Liam pour toi on est pas ensemble ?

-Arrête de te payer ma tête.

-Non mais pour être sérieux. Manger dehors veut aussi dire manger en dehors de chez soi. Dans un restaurant, un fast-food ou autre. Moi j'ai bien envie d'un burger.

-Euhhh bien comme tu veux.

Il sortirent et William fut tiré encore une fois par son majordome qui était encore et toujours en tenu depuis leur départ. Mais ce que n'avait pas remarqué William était qu'il ne le tirait plus au-dessus de ses vêtements mais bien directement sur sa peau. Mais le tout étant un peu nouveau, il n'avait pas vraiment fait attention contrairement au magicien. Il l'emmena alors dans un endroit qui faisait à emporter.

-Tu as une préférence ?

-Euh...

Il regarda les propositions et montra le premier burger qui lui semblait bien.

-Bon choix. Deux maxi burger avec frites et boisson, je vous prit ma chère demoiselle.

Elle sourit joyeusement et ajouta :

-Cela ferra dix sept cinquante messieurs.

Caecilius donna deux billets en lui disant de garder la monnaie. William reconnut l'argent qu'il lui avait donné pour ses services. Puis ils attendirent leur commande. Une fois récupérées, il allèrent au bord d'un petit cours d'eau et mangèrent en étant assis sur le sol.

-Alors tu aimes Liam ?

-Je dirais que ça change de ce que je peux manger habituellement mais oui je crois. D'ailleurs tu te sers de l'argent que je t'ai donné pour tes services.

-Oui disons que tu te donnes les moyens pour évoluer et voir les choses différemment comme ça.

-Je comprends.

Ils finirent leur burger et Caecilius sembla chercher quelque chose. Ce qui étonna le brun.

-Tu cherches quoi ?

-Le vendeur de crêpe ambulant.

Puis il disparu presque directement. Le Jones était un peu perdu mais il trouvait finalement le tout agréable. Il devait juste aller chercher un haut mais cela c'est transformé en une sorti improvisée mais surtout géré par son professeur et majordomes. Mais après tout, il savait mieux gérer ce genre de choses.

-Tient Liam le dessert.

Il saisit la crêpe encore bien chaude voir bouillante. Encore une chose qu'il ne connaissait pas. Elle semblait bien garnie et croqua dedans. Il trouva le tout très bon alors qu'il y avait pourtant des choses simples, de la chantilly, du chocolat et des fraises pour la fraîcheur.

-J'aime bien ça aussi mais les fraises je ne suis pas fan.

-Je note.

Ils finirent l'un à côté de l'autre et se posèrent tranquille alors que les premières étoiles apparurent dans le ciel. Un vent agréable se leva faisant virevolter leurs cheveux.

-Alors Liam ce genre de chose te plaît ?

-C'est nouveau pour moi car dehors je n'avais pas le temps de faire quoi que ce soit. Disons que l'extérieur n'est pas si ennuyeux que je le pensais. Il y a plein de choses à faire et à voir. C'est juste qu'on m'a empêché de le voir.

-A l'avenir tu aimerais faire de nouveau cela ?

-Si possible.

Caecilius sourit doucement et se leva. Il était maintenant temps de rentrer. Mais tous les deux avaient comme le cœur léger d'avoir apprécié cette fin de journée improvisée. Ils rentrent enfin à la maison de Caecilius. Ils posèrent leur sac et le magicien commença à retirer les étiquettes de ses achats.

-Donne tes achats je vais les laver une première fois. Va prendre ta douche en attendant.

-D'accord.

William lui tendit ses affaires et il alla dans la salle de bain qu'il verrouilla. Le maître des lieux prit toutes les affaires et alla faire une machine. Une fois lancé, il se changea pour quelque chose de moins strict que l'uniforme. Il revient dans le salon et récupéra le livre emballé. Il alla le mettre dans son dressing où il sait que le brun n'ira pas. Il alla ensuite sur le canapé pour regarder la télévision. C'est bien trente minutes plus tard que le brun pointa le bout de son nez.

-J'ai terminé si tu veux y aller. L'eau doit être encore chaude.

-Hmm j'ai hâte. Après on recommence comme hier soir.

-D'accord.

Caecilius se leva et donna la télécommande au brun.

-Détend toi je suis à toi dans quinze minutes.

-Si je ne savais pas de quoi tu parles cela pourrait porter à confusion.

Caecilius ricana et alla se doucher. William se mit sur le canapé et fit défiler les chaînes. Puis il tomba sur un documentaire, le sujet l'intéressait. Quand le magicien revient dans le salon, il fut surpris de le voir captivé par un programme. Il prenait même quelques notes via son téléphone. Il mit ses gants et avança sans bruit dans le salon maintenant dans le noir et ayant seulement la lumière de la télé. Il posa alors une main sur le creux de son épaule. Il perçut le frisson du brun qui lâcha son téléphone qui tomba sur le tapis à ses pieds.

-Cae-Caecilius ?

-Oui. Je t'avais prévenu que je recommencerais dès ma sortie de la douche.

-Oui mais j'aurais pu t'attaquer.

-Liam tu peux toujours essayer. Mais je sais que tu es conscient que le seul danger qu'il y ait ici c'est moi.

Il vit les poings du brun se serrer et ses constantes vaciller légèrement. Caecilius entreprit d'arracher la pansement caméléon au même endroit. Cela avait bien guérit, il ne restait plus qu'une légère cicatrice. Il était presque comme neuf. Il continua son touché indirect. Mais le brun chercha à fuir, alors il attrape son poignet et le fit rasseoir.

-Si tu bouges je te volerais à nouveau un baiser Liam.

Il le sentit déglutir un peu avant de baisser le regard et de fermer les yeux.

-Cette chaleur. Ma chaleur ne te tueras pas. Tu suffoques parce que ton corps ne connais pas ça. Il faut qu'on le réhabitue au contact.

Il le sentait trembler, luttant pour ne pas fuir. Il le sentait osciller, si cela continuait ainsi il risquait de se briser sous ses doigts.

-Liam, qu'est ce que tu regardes ? Raconte-moi.

-Maintenant ?

-Oui maintenant.

-C'est...un reportage sur la bienséance au cours du dix huitième siècle. Comme on faisait la cours à une femme ou à quelqu'un de puissant.

A parler les constantes du brun deviennent plus lentes comme il le pensait. Alors il tenta autre chose. Il lui lécha le cou. Mais comme prévu le brun se retourna vivement et l'attaqua avec une lame. Il évita de justesse sa main et surtout cette lame tranchants. Il vit même quelques-uns de ses cheveux redevenus roux par la douche tomber au sol.

-Ah je crois que j'ai trop poussé.

-Non mais tu es cinglé à quelque centimètre c'était ta tête ! Comment je fais pour garder mon nom et avoir une descendance sans toi ?!

Caecilius ricana en prenant le menton du brun.

-Tu as bougé. Je vais donc te voler un baiser.

-Q-Hmmm !

Caecilius scella ses lèvres à celles de William qui se figea. Il ne savait pas quoi faire. Son cœur battait fort et vite. Le magicien recula et ouvrit les yeux et à cet instant le brun eut la sensation de ne plus toucher terre. Mais revient bien vite en l'entendant.

-Je ne mourrais pas si facilement crois moi. De plus, je note que tu n'as pas bougé à mon contact.

-Que voulais tu que je fasse ? Je ne suis pas habitué puis tu es tellement imprévisible.

-Ta main.

-Hein ?

-Regarde ta main.

Il la regarda et vit sa main dans celle ganté du magicien. Il le regarda surpris.

-Tu avais tout prévu ?

-Peut-être.

Dit-il avec un grand sourire aux lèvres. Puis il lui embrassa la main.

-On progresse. Mais bon on va essayer sans manipulation à l'avenir.

William retira sa main de celle du magicien et ce dernier alla dans la chambre sûrement pour aller se coucher. Le brun regarda sa main qui, il y a encore une minute, était dans la sienne. Il soupira en se rasseyant et il récupéra son portable. Il continua de regarder son reportage qui se termina bien trente minutes plus tard. Il se leva et éteignit la télévision et alla vers la chambre sans faire le moindre bruit.

Il retrouva son majordome dévêtu et endormi. Il était vrai que la journée avait dû le fatiguer. Il se levait tôt, lui donnait des cours et l'emmenait à droite et à gauche pour l'aider. C'était devenu son quotidien maintenant pensa le brun. Il alla de son côté et monta sur le lit dans le but de se coucher. Il mit les draps au-dessus de lui et regarda le magicien qui lui tournait le dos. Il avança sa main droite et hésita un peu et finit par toucher du bout des doigts ses cheveux roux. Son cœur battait fort et il respirait vite. Il finit par retirer sa main. Il reprit doucement sa respiration puis lui tourna le dos et éteignit la lumière. Puis il murmura :

-Merci Caecilius d'être là.

Puis il s'endormit. Alors que de l'autre côté du lit deux yeux or s'ouvrirent et se mirent à briller dans le noir, un sourire satisfait se dessinant dans la pénombre sur son visage avant de s'endormir à son tour. 

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