Chapitre 17 : Arya – Au complet

La veille du premier jour de l’hiver, Arya demanda l’attention de ses travailleurs après le dîner. Elle l’obtint immédiatement.

- Demain, nous devrions être au complet. Cent hommes.

Les autres hochèrent la tête.

- Bilan, ordonna Arya.

- Il manque encore douze hamacs. J’en suis navré pour les douze malheureux. Nous avons fait de notre mieux mais ces trucs sont super longs à faire.

- Les stocks de nourriture dans votre maison sont…

- C’est ici, ma maison, la coupa Arya.

- Les stocks de nourriture dans la réserve voisine sont grands, se corrigea le travailleur, mais je doute sincèrement qu’ils suffisent à nourrir autant d’hommes d’ici à la prochaine récolte.

- Le potager donne, dit le travailleur suivant. Avec davantage de bras, il ne pourra que grandir. Nous avons les graines nécessaires. Seuls les bras manquent. Nous serons en mesure de suivre la demande.

- Les canards sont en excellente santé, indiqua un éleveur. Nous avons besoin de bois et de lianes pour réaliser des enclos supplémentaires mais j’y crois. Ça passera. Nous pourrons suivre.

- Les murs extérieurs sont terminés, annonça Fred. Nous aimerions mettre du mortier à l’intérieur aussi.

- La réponse est non. Nous allons en avoir besoin pour autre chose. L’intérieur du dortoir attendra, le contra Arya.

- Bien, madame, accepta Fred.

À l’aube, Jurt apparut accompagné de dizaines de transporteurs. Ils apportèrent le maïs promis, comme chaque lune. Cette fois, cependant, des hommes accompagnaient le versement. Vingt par vingt, ils arrivèrent. Lorsqu’elle se retrouva la seule ailée au domaine, Arya dut s’admettre terrifiée.

- Ça va bien se passer, promit Gautier.

Arya hocha la tête. Elle s’adressa à eux comme aux dix derniers arrivés. Tous, en dehors des deux de service, se dirigèrent vers les rizières. Arya désigna une zone de travail. Gontrand, un nouvel arrivé clairement habitué à commander, lança :

- C’est un peu grand.

- Madame ? appela Gautier qui se trouvait à côté de lui. Nous sommes bien d’accord que c’est le travail de la journée que vous venez d’indiquer ?

- Oui, répondit Arya.

Gontrand s’étouffa.

- Non ! Non ! s’exclama-t-il. Même pour une lune, c’est trop grand !

- T’inquiète. Ça va bien se passer ! le rassura Gautier avant de lui lancer un clin d’œil.

Arya arracha des lianes, souleva des pierres et des racines. Les anciens travailleurs montrèrent aux nouveaux comment lier les obstacles afin que la gestionnaire puisse les arracher d’un coup d’ailes. La plupart des lianes et racines furent portées jusqu’à la ferme. Les besoins étaient si grands que presque rien n’était jeté. On cherchait à tout utiliser.

- C’est ahurissant, reconnut Gontrand. Je n’imaginais pas cela possible et pourtant… On va faire ça tous les jours ?

- Oui, dit Arya. Jusqu’au milieu du printemps. La rizière couvrira toutes les terres visibles jusqu’à l’horizon.

- Les silos ne seront pas assez grands, fit remarquer Gautier.

- Je préviendrai Jurt, promit Arya. Il faudra que des transporteurs viennent chercher souvent du riz, voilà tout.

Gautier approuva. Le soir, les nouveaux venus découvrirent le dortoir, avec les hamacs, mais également les lourdes pierres servant de siège pour s’asseoir. Il faisait bon et l’odeur du dîner chatouillait agréablement les narines.

- Je ne reconnais pas cette odeur, admit Gontrand. On mange quoi ?

- Châtaignes, choux et canard, indiqua Amine. Arya ? Serait-il possible que deux potagers et deux éleveurs restent sur place ? Nous peinons à deux !

- Oui, accepta la gestionnaire.

Amine distribua la nourriture. Il donna un œuf dur à Arya et un autre à Gautier.

- Il y en a trois de plus. À qui dois-je les donner ? demanda Amine au binôme.

- Coupe les en deux. Cela fera six parts. Gontrand, Fred, Derby, Estev, Mornay et toi.

Amine hocha la tête avant de s’éloigner. Le repas acheva de convaincre les nouveaux que vivre ici ne serait en fait pas si mal. Alors qu’Amine et Bernard récupéraient les bols, Gautier demanda le silence et l’obtint sans difficulté.

- Ce qui va se produire maintenant est le fruit d’une collaboration d’une année entière. Cela fait suite à une confiance réciproque sans faille. Aucun de vous ne bougera et vous fermez vos gueules. Pigé ?

Les travailleurs hochèrent la tête, sans comprendre. Alors que Fred, Émile, Théobald et Alexandre s’avançaient, Arya murmura :

- Tu as conscient que ta phrase avait un très fort sous-entendu sexuel ?

Gautier la dévisagea, fronça les sourcils puis ricana :

- Je vous croyais trop jeune pour penser à ça.

- J’ai de grandes connaissances théoriques.

- C’est bon à savoir, s’amusa-t-il en retour.

- Je confirme qu’ils pensent qu’on va baiser, dit Alexandre tandis que Fred liait fermement mais avec précaution les ailes d’Arya.

- Quand reviendra le démographe ? grommela Théobald. J’aime bien rencontrer les femmes, moi !

- Lors de sa dernière venue, je lui ai demandé de faire une pause le temps de préparer les rizières. Il a accepté.

Les hommes grognèrent.

- La plantation avant tout. Nous jouissons d’autant de libertés uniquement parce que nous fournissons du riz, rappela Arya.

- Nous en sommes conscients, précisa Gautier. Nous grognons pour la forme mais nous comprenons très bien. Prête ?

- Non, souffla Arya.

Gautier fit signe à ses gars de poursuivre. Arya hurla sous le regard médusé des nouveaux. Le lendemain, leur regard était différent.

- Gontrand trouve que vous travaillez trop, lui dit Gautier sur le chemin du retour ce soir-là.

Le nouveau venu tiqua.

- Je suis d’accord avec lui, indiqua Gautier. À votre âge, vous ne devriez pas réaliser de tels travaux de force.

- La vie est injuste, dit Arya.

En arrivant à la ferme, elle fut immédiatement appelée par Amine et Bernard.

- Grâce à la présence des potagers et des éleveurs de canards, nous avons eu un peu de temps aujourd’hui, indiqua Amine. Nous avons pu nous occuper des lianes et des racines que vous avez rapportés hier des marécages. Comme vous le savez, nous essayons de tout valoriser, de ne rien jeter, alors on fait des expériences, on tente des trucs.

Arya acquiesça. Elle récompensait toutes les initiatives. Elle ne devait pas être la seule force de proposition. Eux aussi avaient un cerveau et savaient s’en servir. Souvent, des gens moins formés proposaient des idées plus inventives que des esprits formatés. Arya en était parfaitement consciente.

Amine s’empara d’une grosse racine, celle qui avait tant surpris Gontrand la veille. Très longue et épaisse, Arya avait dû déployer toute sa force pour l’arracher à la vase. Amine prit un couteau, coupa une tranche, éplucha le cylindre ainsi obtenu avant de le tremper dans l’eau et de le tendre à Arya. La gestionnaire s’en saisit. Elle tenait un cylindre blanc dans la main. Qu’était-elle censée en faire ?

Amine, constatant son désarroi, réalisa les mêmes gestes une seconde fois, coupa un petit morceau du cylindre, tendit le reste à Gautier avant de mettre dans sa bouche le petit morceau et de mâcher. Ça se mangeait ? Arya n’avait jamais lu nulle part qu’une racine des marécages fut comestible.

Elle plaça son morceau entre ses dents et croqua. Cela avait la texture du radis noir mais le goût, lui, était celui de la betterave sucrière. Arya en ronronna de plaisir.

- C’est délicieux ! s’exclama-t-elle tandis que Gautier confirmait.

- Il y en a d’autres ? demanda Amine.

- Nous n’arrêtons pas de tomber sur ces trucs. C’est comestible ? s’exclama Gontrand.

- Donne une tranche à chacun ce soir, ordonna Arya. Ensuite, on en rapportera autant que possible.

Les hommes en furent ravis. L’immense rizière prit rapidement forme. À la fin de l’hiver, Arya convia Jurt à venir visiter les lieux. Il en eut le souffle coupé.

- Comment avez-vous pu abattre un tel travail en si peu de temps ? C’est impossible !

- Je suis tarée, rappela-t-elle. Mes silos ne suffiront pas.

- Je dirai à l’huissier de venir plus souvent, annonça Jurt. Je demanderai des silos supplémentaires mais je doute de recevoir une réponse positive.

- Je m’en doutais.

- Vous êtes tarée, dit Jurt, mais vous êtes également très douée. Où avez-vous appris à gérer des travailleurs comme ça ?

Arya garda le silence. Jurt n’insista pas.

Le lendemain, Arya réunit les travailleurs sur la place centrale.

- Vingt aiguadiers vous semble-t-il suffisant pour gérer toute la rizière ? demanda Arya.

- Oui, dit Gautier.

- Vingt ? répéta Gontrand. Que feront les autres ?

- Tu vas aimer ! assura Gautier.

- Ou pas, maugréa Arya.

- Qu’avez-vous en tête, gestionnaire adorée ? s’amusa Gautier.

- Tu la dragues toujours aussi ouvertement ? lança Gontrand.

Arya soupira tandis que Gautier réfutait.

- Moi ? La draguer ? Mais pas du tout. Arya est trop jeune pour ça. Je lui montre mon soutien et je l’amuse, nuance. Le travail est assez pénible comme ça. Arya a aussi le droit de sourire, de temps en temps.

- Tu la dragues, confirma Gontrand. Alors, qu’est-ce que je ne vais peut-être pas aimer ?

- Aiguadier, lut Arya sur l’immense tablette en argile, vingt personnes. Service, deux. Potager, deux. Éleveurs, deux. Peaux, deux.

Ce poste existait depuis l’arrivée des lapins. Les rizières étant terminées, il allait être remis en fonction.

- Lianes, dix. Sable, dix. Cailloux, six. Bois, dix. Le poste « Bois », seulement des anciens. On va attendre un peu pour y mettre des nouveaux.

- Le temps que la confiance s’installe, supposa Gautier.

- Exactement. Les nouveaux, j’aimerais qu’ils aillent sur des postes Sable ou Cailloux, histoire d’améliorer leur hygiène. J’en ai un peu marre que ça pue dans le dortoir.

- Nous nous chargerons de les rendre plus présentables.

- S’ils veulent baiser, ils devront l’être avant la prochaine pleine lune.

- Baiser ? répéta Gontrand.

- Le démographe vient chercher des travailleurs à chaque nouvelle pleine lune, expliqua Gautier. On baise quatre, parfois cinq femmes dans la même journée. On reçoit de la nourriture et on a même le droit à un bain chaud.

Les yeux de Gontrand brillèrent.

- Tu t’étais bien gardé de me le dire, ça ! gronda Arya.

- Je ne voulais pas vous faire de la peine. Vous, vous n’y avez même pas droit !

Arya grimaça.

- Bref, le démographe vient ici parce que mes travailleurs sont en pleine santé, beaux et propres. Dans ton état, Gontrand, tu ne seras pas choisi.

- Et je vais le devenir si je choisis Sable ou Cailloux ?

- C’est ça, confirma Arya.

- Vous voulez bien m’inscrire dans l’un des deux, peu importe lequel ?

- Non, le contra Arya. Gautier est le contre-maître. J’explique, il répartit et je valide ou pas.

Gontrand se tourna vers Gautier et hocha la tête. Arya fut ravie. Gontrand était le seul avec lequel elle craignait un problème. Le voir s’effacer devant Gautier la rassura.

- Les autres resteront ici, au domaine. Il y aura plusieurs postes mais je les laisserai se répartir et probablement tourner durant la journée.

- Qu’avez-vous écrit dans la case correspondante ? demanda Gautier.

- On s’en fout. C’est le reste.

Gautier n’insista pas. Arya le mena derrière la maison des gestionnaires. Gontrand les colla. Les autres travailleurs les suivirent à une distance plus raisonnable.

Arya désigna des os plantés dans le sol.

- L’objectif est le suivant : créer deux bassins. Le premier entre ces quatre os. Le suivant dans le carré suivant. Ils devront être en dénivelé l’un par rapport à l’autre. Le premier carré devra être profond d’environ un bras. Le second beaucoup plus : des pieds aux hanches.

- Ça ne tiendra pas. Le sol est instable aussi près des marais, dit Gontrand.

- Il faudra sans cesse renforcer avec des cailloux et des toiles de lianes. Le mortier sera probablement nécessaire. Une fois la profondeur atteinte, il faudra rendre le sol et les bords imperméables, là encore à l’aide des toiles de lianes, de mortier mais également de cuir.

- D’où les peaux de lapin cousues les unes aux autres, comprit Gautier.

- Le premier bassin, une fois imperméabilisé, devra être rempli de sable sur une main, puis de petits cailloux sur une main et enfin de gros cailloux sur la dernière main. Ensuite, du sable sera encore versé pour combler tous les trous.

- Mais à quoi ça sert de faire ça ? gronda Gontrand. À quoi bon creuser si c’est pour remplir après ?

- L’autre bassin sera plus bas que celui-là, avec un côté en commun d’environ un bras d’épaisseur afin d’être sûr qu’il ne s’effondre pas. À une demi-main environ du fond du premier bassin, c’est-à-dire au niveau du sable, il faudra planter des os creux. Il transperceront la paroi, reliant ainsi les deux bassins entre eux. Le second bassin, bien plus profond, verra les os ressortir au-dessus de sa ligne haute.

Arya dessinait dans le sable tout en parlant. Elle dessina les deux bassins, vu de haut, deux carrés proches l’un de l’autre, séparés par une cloison d’un bras d’épaisseur. Vu de côté, le premier bassin surplombait le deuxième de la hauteur d’un homme.

- C’est un sacré boulot, souffla Gontrand. À quoi ça sert de faire ça ?

- Le premier bassin restera à l’air libre. Le deuxième devra être fermé et couvert.

- Vous voulez monter des murs autour, comprit Gautier.

- Et faire un toit. Les murs, c’est facile : des pierres, du mortier, et c’est fini. Si vous préférez, nous pouvons faire des briques. Il suffit de mélanger de l’argile, du sable et de l’eau, de verser dans un moule et de faire sécher.

- Il n’y a pas d’argile ici, fit remarquer Gontrand.

- Je sais où il y en a. J’en ai utilisé pour faire les tablettes de répartition.

- Des briques, oui, ça serait super, confirma Gautier. Et pour le toit ?

- Je ne sais pas, admit Arya. Je ne sais pas.

- Hé ! Ne culpabilisez pas ! s’exclama Gautier et lui prenant le visage dans les mains pour la forcer à le regarder. Vous ne savez pas tout et ce n’est pas grave. Vous nous apportez déjà tant. Nous trouverons un moyen.

- Je pourrais aller à la bibliothèque pour essayer de…

- Non ! gronda Gautier. Nous avons un cerveau et tous ensemble, nous trouverons une solution. Vous voulez un toit. Vous en aurez un.

Arya hocha la tête.

- Je vais rajouter une ligne « Brique » dans la tablette de répartition, annonça Arya.

Les nouveaux découvrirent avec stupéfaction le transport aérien vers les différentes zones. Le soir, les hommes revenus propres ne tarissaient pas d’éloges.

- Pourquoi vous la faites souffrir ? demanda Gontrand alors que Fred liait les ailes d’Arya.

- L’objectif est de lui rendre l’usage de sa main droite, expliqua volontiers Gautier.

- Et ça marche ?

Arya leva sa main. Son poignet remua de quelques degrés ainsi que tous ses doigts.

- Il y a encore quelques lunes, j’en étais incapable, précisa Arya.

- Je suis navré que vous deviez souffrir ainsi tous les soirs, dit Gontrand.

- Merci de votre sollicitude, répondit Arya avant de se respirer profondément.

Elle détestait tellement ces soins !

 

###########################

 

- Où est Josselin ? demanda Arya alors que les aiguadiers venaient de rentrer des rizières, toujours les derniers à revenir.

Les travailleurs s’embrassèrent l’intérieur du poignet gauche avant de murmurer.

- J’ignorais que vous aviez une religion, marmonna Arya avant d’insister. Que s’est-il passé ?

- Il est parti, droit dans les marécages, bredouilla Dustan. Il s’est levé et il est parti. Nous ne comprenons pas. Nous aimons vivre ici. La vie est difficile mais cette affectation reste malgré tout agréable.

Les autres confirmèrent d’un geste ou d’un mot.

- Qu’il ait voulu fuir… vers les marécages qui plus est… Je ne comprends pas. Il n’a jamais exprimé l’envie de partir. Gestionnaire, je vous le jure !

- Je te crois, Dustan, le rassura Arya. Avait-il mal au bras droit ces derniers temps ?

- Oui, confirma Dustan. Comment le savez-vous ?

- Nous avons tous mal quelque part, intervint Gontrand.

- Vous ne devriez pas rester avec vos douleurs, dit Arya.

- Moi aussi j’ai mal au bras droit, indiqua Aymel.

Arya lui fit signe de s’avancer. Elle le fit se mettre dos à elle et massa son dos, à droite, entre l’omoplate et la colonne vertébrale.

- Je suis désolée, Aymel. Tu devrais faire tes adieux à tes compagnons. Et si tu veux une mort un peu plus douce que de crever seul dans les marécages, je comprendrais.

- Qu’est-ce que j’ai ? gémit Aymel.

- On ne peut pas le soigner ? s’énerva Gontrand.

- En théorie, si, dit Arya. En pratique, aucun médecin en ville n’acceptera de retirer le Priae d’un humain. Déjà que sur un ailé, ce n’est pas gagné alors…

- Qu’est-ce que j’ai ? répéta Aymel, la voix montant dans les aigus.

- Tu as…

Arya se mordit la langue. Mentir au patient en stade terminal faisait partie de sa formation. Le rassurer afin qu’il ne panique pas. Elle baissa les yeux. Elle ne pouvait pas lui faire ça. Il devait savoir qu’il allait mourir afin de pouvoir passer ses derniers moments honorablement.

- Aymel, crois-moi, tu n’as pas envie de savoir, dit Arya.

- Mais il va mourir ? insista Gautier.

- Oui.

Les travailleurs acquiescèrent sobrement.

- Je veux que vous veniez me voir, un par un, dans la réserve. Je vais vous examiner.

Arya redécouvrit le bonheur de la médecine. La plupart de ses travailleurs se portaient à merveilles. Un autre aiguadier était atteint du Priae et Sul avait tous les symptômes d’une grave maladie. Arya connaissait le remède. Sauf que l’obtenir était impossible. Il y en avait à la clinique mais le produit était réservé aux purs. Il y avait bien un moyen mais Arya n’appréciait pas.

- Pas de soin pour moi ce soir, annonça Arya en revenant dans le dortoir. Je vais aller chercher des médicaments pour Sul.

- Qui va accepter de vous donner ça ? demanda Gautier.

- Le marché noir.

- Le quoi ? répéta Gautier.

- C’est un endroit où on trouve tous les produits interdits en ville.

- Les purs ignorent que ce lieu existe ?

- Ils s’y rendent souvent, le visage masqué par des capuches, les ailes bien repliées sous des tuniques noires. Ils y trouvent tout ce qu’ils ont honte de demander ouvertement.

- Un sacré jeu de dupe, comprit Gautier et Arya confirma. Prenez soin de vous.

Arya hocha la tête. Elle avala rapidement son dîner puis s’envola sous un magnifique coucher de soleil.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
blairelle
Posté le 24/09/2023
Oh non ! Il n'y a pas des méthodes de prévention contre le Priae ?
Et je n'ai pas compris à quoi servent les bassins, ce sont des fondations pour construire une maison sur une base étanche ?

Il le fit se mettre dos à elle => Elle le fit (ou alors c'est Gautier ?)
Nathalie
Posté le 24/09/2023
Pas de méthode de prévention connue contre le Priae, non...

Mais à quoi peuvent bien servir les bassins ?

Merci pour la coquille !
Vous lisez