Moïra se croyant seul. — Comment ai-je pu être aussi aveugle ? J'ai mis un temps fou pour comprendre une chose si simple. Heureusement pour moi ce valet m’a enfin ouvert les yeux. Les murs ont des oreilles, c’était pourtant évident, ici, les murs ont des oreilles, je ne peux me fier à personne. Et moi qui croyais être si discrète, je jouais par moment à la femme soumise et derrière son dos la conspiratrice. Cela fait maintenant des années que j’essaie en vain de le tuer. J’étais surveillée ou peut-être même espionnée. Qui peut-on croire dans ce monde ? Zorg, tu as assez joué avec moi, gardant ton air supérieur. Je vais faire disparaître cet air de ton visage et je t'assure que tout te sera enlevé. Tu m’as mise dans une cage dorée, tu vas le regretter. Ma colère a atteint son paroxysme, tu m’as poussée à bout. Je ne voulais pas aller jusque là. Mais je dois faire ce que je dois faire, il y a des années je t’ai fait une promesse et je la tiendrai. Malgré moi, je vais devoir me servir de notre fille contre toi, puisque tu ne respectes aucune règle, Zorgy le petit, je ferais de même. Là dedans t’attends une petite surprise, j'ai encore assez de poison pour te tuer. Cordélia te l’apportera de sa main innocente demain. Et cette fois, tu ne verras rien venir.
Le lendemain, Moïra convainquit sa fille d’apporter une boisson à son père.
Cordélia. — Papa je t’apporte ta boisson du matin.
Zorg. — Que me vaut le plaisir de ta présence ma chérie ? Tu veux prendre la place du valet de papa ?
Cordélia. — Non, je ne veux pas d’une telle humiliation.
Zorg. — C'est bien ma fille ! Être valet, c'est fait pour les chiens.
Cordélia. — Ou les cancrelats.
Zorg. — C’est bien trouvé ! Je vais boire ta concoction.
Cordélia. — Papa ne fait pas cela !
Zorg. — Qu’est-ce qui ne va pas ?
Cordélia. — Je viens d’avoir un flash dans ma tête, je crois que maman appelle cela, une vision, il y a quelque chose dans ton verre.
Zorg. — Valet, viens boire ce verre !
Le valet sachant ce qui se trouve dans le verre arrive avec un lapin dans les bras.
Le valet. — Maître, ce petit lapin vient des cuisines et il a un peu soif, ça ne vous dérange pas si il goûte votre boisson.
Zorg. — Si tu tiens tant à ta vie, laisse le lapin boire !
Deux minutes plus tard, le lapin qui a bu, fait de drôles de bruits avant de s’éteindre dans d’horribles souffrances.
Zorg. — Je ne pensais pas que ces bêtes étaient capables d’émettre de tels bruits.
Le valet. — Ces petites bêtes me surprendront toujours.
Le valet remercia sa bonne étoile d’avoir eu la sagesse d’utiliser un petit animal comme cobaye, que de souffrance éviter grâce aux cobayes, on ne vous dira jamais assez merci.
Zorg ne mis qu'un instant pour comprendre d’où venait le coup, il finissa tranquillement son petit-déjeuner puis il alla voir sa femme.