Chapitre 17 : Le temps des jeux
Albérac
Albérac partit le lendemain vers Terce. Il fit la route avec Abzal qui se montra silencieux et distrait pendant tout le trajet. Le maître d’étude en déduisit qu’il s’en voulait encore de n’avoir pas parlé aux princes de la mort de leur mère. Cette préoccupation était tout à son honneur, mais elle lui parut un peu exagérée. Ou bien le frère du roi avait-il d’autres sujets d’inquiétude ?
Le précepteur fut reçu par Einold dès son arrivée.
– J’ignorais l’importance de l’épidémie, dit celui-ci quand il lui eut exposé ses informations.
Le maître d’étude lui trouva la mine soucieuse et fatiguée. Il n’avait pas rencontré le roi depuis plus de deux ans, quand il s’était vu proposer le poste de précepteur. Impénétrable, le souverain l’avait alors longuement interrogé sur ses voyages. Il s’était montré surpris de ne pas connaître sa famille, mais l’aventurier avait expliqué qu’il avait grandi dans le royaume de Marmane, au sud-est de Cazalyne. Pendant cet entretien, Albérac avait été impressionné par la force qui se dégageait alors du roi. Aussi repensa-t-il aux remarques de Dame Renaude sur les préoccupations du souverain et sur les changements dans son caractère. Il s’en voulut de l’accabler davantage.
Cependant, Einold ne se montra pas abattu très longtemps :
– J’aimerais que vous restiez à Terce quelques jours, dit-il. Vous êtes la personne tout indiquée pour mener des recherches dans les archives royales sur cette maladie du blé.
Elric, intéressé autant par le sujet que par les archives elles-mêmes, accepta. Pendant quinze jours, il passa en revue des milliers de parchemins qui recouvraient dix règnes. Pourtant, ses minutieuses études restèrent vaines : il n’était fait mention d’aucune maladie ressemblant même de loin au blé de cendre. Il se présenta au roi bredouille et frustré, d’autant que les grains gris qu’il avait réduits en poussière dans sa main chez Fourchetou lui rappelaient quelque chose, sans qu’il parvienne à se souvenir précisément de quoi il s’agissait.
Quant à la question du Haut-Savoir, Einold accueillit les affirmations d’Albérac en silence. Pourtant, tout son corps se contracta, il se leva pour arpenter la pièce à longues enjambées.
Le souverain commanda immédiatement une enquête à Barnoin d’Elmond, le grand prévôt. Ce dernier envoya sur-le-champ ses baillis à travers le pays pour dénicher des informations sur les desseins de l’Ordre et sur ses financeurs. Il se mit en devoir de reprendre lui-même tous les actes d’acquisitions foncières du Haut-Savoir pour étudier leur régularité.
***
Themerid
En l’absence de leur maître, les jeunes gens furent donc libérés des leçons. Le matin qui suivit l’orage, l’été reprit ses droits, compensant d’un implacable soleil le terrain cédé pendant quelques heures. Les rayons verticaux burent l’eau de pluie, allant jusqu’à sucer le peu d’humidité infiltrée dans la terre. Puis, ils poursuivirent leur œuvre sur les arbres, s’arrogeant les privilèges de l’automne en roussissant les feuilles vidées de sève. L’air lourd était chargé de l’odeur de la poussière brûlante que soulevait le moindre mouvement.
Malgré la chaleur de four, les princes et leurs compagnes écumaient le domaine, à pied ou à cheval. Dès l’aube, frénétiques, ils couraient, jouaient, plongeaient, poussés par l’urgence d’accumuler assez de souvenirs pour leurs vies entières avant le départ des jumeaux. Tous redoublaient d’entrain et d’inventivité pour rendre ces moments inoubliables. Ils cherchaient les endroits qu’ils ne connaissaient pas encore par cœur, chassaient le lièvre à l’arc ou à la fronde et récoltaient les galets blancs au fond de la rivière pour en bâtir de petits monticules, symboles de leur passage pour les siècles à venir. Elvire ne concédait pas un sourire, mais participait comme toujours à ces jeux, ne manquant pas une occasion de montrer sa supériorité par rapport aux garçons dès qu’elle le pouvait. Themerid lui laissait volontiers cette satisfaction — d’autant que son animosité envers eux semblait moins aiguë — et même Venzald parvenait à faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Les enfants se rendaient aussi à Boulangue où la moisson était à son point d’orgue. Ils demandaient du travail à Fourchetou qui leur donnait d’immenses chapeaux et leur montrait comment ficeler les gerbes de blé. Alix transforma un jour le battage en une danse endiablée sur les épis couchés au sol. Imitée aussitôt par ses sœurs et par les jumeaux, elle fut bientôt suivie par tous les ouvriers présents.
Mélie, devinant peut-être les raisons de ces journées remplies, enjoignait à Godmert de garder son calme lorsque leur benjamine s’endormait entre deux bouchées, le soir à la grande table. Elle les couvait tous de regards attendris dans lesquels Themerid distinguait de la mélancolie. Sans doute savait-elle que derrière les rires et les jeux se terrait la couleuvre du chagrin et que lorsque l’hiver les arracherait les uns aux autres, des heures sombres viendraient. Elle cachait sa propre tristesse pour remplir au mieux son rôle de mère aimante et consolante auprès d’eux.
Themerid — comme son frère et les trois sœurs, sans doute, bien qu’ils n’en parlent jamais — avait repoussé l’idée de la séparation au fond de son esprit et profitait ainsi pleinement de ces heures d’enfance gagnées sur son destin. Il remarqua que Venzald laissait plus souvent son regard errer vers Flore avec sourire rêveur.
Quant à Alix, la plus insouciante de tous, elle était tour à tour pinson ou bête fauve, selon que l’univers se pliait ou non à sa volonté.
***
Le manteau bleu
– Pourquoi ce rendez-vous imprévu ? demanda-t-il sans même saluer quand l’Érudit émergea du sous-bois. Vous prenez tant de précautions d’habitude, et soudain vous multipliez les entrevues ?
– Nous voulions être certains que vous teniez vraiment notre homme sous votre coupe.
– Soyez rassurés : mes arguments ont porté. À partir de maintenant, il fera ce que je lui commanderai.
– Bien. Je dois aussi vous transmettre un ordre, répondit l’Érudit.
– Un ordre ? répéta-t-il en pinçant les lèvres pour marquer son mécontentement. Et quel est-il ?
– Débrouillez-vous pour passer plus de temps à Terce. Le roi devient imprévisible, il lance des enquêtes, examine les acquisitions, recense les Hauts-Collèges. Il ne trouvera rien, mais nous devons rester vigilants et connaître ses intentions.
Il ne répondit pas, mais un sourire s’étira sur son visage lorsqu’il remit son manteau bleu. Il savait exactement comment il s’y prendrait.
***
Albérac
Elric revint de Terce, certain d’avoir effectué le voyage à bon escient, mais peu optimiste sur l’endiguement des deux propagations : celle du blé de cendre et celle de l’Ordre.
Les leçons de l’après-midi reprirent à son retour. Si les princes avaient chéri les jours passés en son absence, ils se replongèrent pourtant dans l’étude avec une intensité nouvelle. La curiosité et le rêve avaient jusque là motivé leur intérêt pour les cours du maître. Celui-ci constata sans tarder que leurs questions devenaient plus précises, plus réalistes, comme déjà orientées vers leur rôle à venir. Même Venzald, dont les yeux étincelaient toujours à l’évocation des voyages d’Albérac, dominait son imagination et réclamait des détails sur les royaumes voisins ou sur l’administration du pays.
– Cet Ordre du Haut-Savoir, demanda Venzald à la fin de l’étude quelques jours après le retour d’Albérac, avez-vous trouvé comment les combattre ?
Le maître ne put retenir un sourire. Ainsi, les princes avaient surpris la discussion, le soir de l’orage ?
– Je me suis contenté d’informer le roi de ce que j’en savais, dit-il. C’est à lui qu’il faudrait poser la question.
– Pourquoi ne pas les chasser hors des frontières ? poursuivit Venzald sans tenir compte de sa réponse. L’armée royale n’en ferait qu’une bouchée !
– Ce n’est pas si simple. Ils n’ont rien fait de répréhensible, à ce jour.
– Ils continueront peut-être, intervint Themerid. Qu’est-ce qui prouve que leur seul but n’est pas d’étendre leurs connaissances ? Ça ne fait de mal à personne. Au contraire, moi je les admire.
– Quoi ? s’écria son frère. Mais ils sont forcément dangereux !
– Pourquoi ? demanda Themerid. Parce que Maître Elric l’a dit ? Avec tout mon respect, Maître Elric, vous avez peut-être tort. Je ne comprends pas ce qu’on peut redouter d’hommes qui n’aspirent qu’à l’érudition.
– Mais j’espère que j’ai tort, approuva Albérac en remarquant que Venzald rougissait. J’en serais même heureux. Pourtant...
– Je ne crois pas que ces gens sont dangereux juste parce que notre maître le pense ! coupa soudain Venzald, contrarié. Mais l’autre jour, quand nous avons rencontré Seb… ces deux pélégris, j’ai eu une très mauvaise impression. Pourquoi ont-ils des soldats en uniformes, si seuls les livres les intéressent ? Et pourquoi masquer leurs visages ? Je ne sais pas l’expliquer, mais je suis sûr qu’il faut s’en méfier.
– Je ne crois pas qu’une impression suffise à se faire une idée. Un jugement doit se baser sur les faits et la logique, argua Themerid d’une voix docte.
Venzald ne répondit pas mais se renfrogna ostensiblement.
– Vos deux façons de penser sont intéressantes, intervint Albérac. À mon avis, il ne faut en négliger aucune.
C’était la première fois qu’Albérac les voyait en désaccord. Les deux garçons en paraissaient troublés, d’ailleurs. Il s’abstint de renchérir pour ne pas attiser leur gêne et leur suggéra de rejoindre leurs compagnes.
L’aventurier se félicitait de la nouvelle détermination des jumeaux, de bon augure pour leur apprentissage de souverains, mais une part de lui regrettait pour eux que leur enfance se termine si tôt. Aussi proposa-t-il plusieurs sorties, vers Boulangue ou en forêt, afin de réfréner le sérieux des jeunes princes.
Ils auront bien le temps d’étudier le métier, pensait-il.
Une lune après son retour, l’automne s’était installé. Les branches des pommiers s’inclinaient jusqu’à terre, alourdies par des centaines de fruits mûrs. Les arbres encore porteurs de feuilles se teintaient de fauve. L’air fraîchissait le soir, mais les jours étaient toujours chauds. Le maître d’études avait décidé d’emmener ses élèves assister à la tonte des chouvres à la ferme de l’Amalie, dans la partie est du croissant d’Arc-Ansange. La petite troupe s’y rendit à cheval, menée par Elvire dont la jument piaffait et trottinait sans cesse.
Ils arrivèrent à temps pour voir les chouvriers ramener le cheptel. Au loin, la pointe du troupeau apparut au sommet d’une colline et dévala la pente en s’élargissant, comme une langue de lave noire sur le flanc d’un volcan. Le torrent, composé de plusieurs milliers de bêtes, roula jusqu’au bas du tertre, ne laissant distinguer ses détails que lorsqu’il déferla dans l’enclos.
L’après-midi passa parmi la cinquantaine d’ouvriers à attraper les chouvres un à un, les conduire aux tondeurs qui, d’une main experte, taillaient la fine laine d’été de leurs longs couteaux. Puis, la bête était relâchée, minuscule sans sa toison, frissonnante, laissant parfois sur son chemin une traînée de sang quand la lame avait attaqué la chair en coupant au plus ras. Les chouvriers vérifiaient les plaies et, au besoin, les frottaient de plantain cicatrisant.
En fin de journée, Albérac donna le signal du retour. Les jeunes gens étaient épuisés et il savait qu’au soir, quand le soleil décroissait et que le travail des tondeurs fatigués se poursuivait à la seule lumière des lanternes, il y avait plus d’accidents. Il arrivait que les entailles soient si profondes qu’il n’y ait rien d’autre à faire que d’achever la bête. Il préféra épargner ce spectacle aux enfants, et tous saluèrent les ouvriers en s’éloignant sur leurs montures.
Le retour commença calmement, accompagné du claquement des sabots sur le sol asséché et de la douce voix de Flore qui chantonnait une balade. Même la fougueuse jument d’Elvire marchait d’un pas apaisé.
Alors qu’ils allaient pénétrer dans le bois bordant le castel, Cayrou, le poney d’Alix, poussa un hennissement bref.
– Il a senti les écuries, dit sa cavalière en riant.
À peine avait-elle prononcé ces mots que le vieux coursier d’Albérac émit un long cri aigu. Tous les chevaux frémirent à ce signal d’alerte, oreilles dressées, têtes hautes. Leurs yeux roulaient en tous sens et ils refusèrent d’entrer sous le couvert sombre des arbres. Même Baliste, pourtant docile, s’arrima à la terre du sentier, sans que les princes le décident à avancer d’un pouce.
– Qu’est-ce que c’est ? demanda Venzald en désignant un point devant eux.
Une ombre progressait dans l’obscurité à une trentaine de pas.
– Qui va là ? cria Elric.
Le silence répondit et il ne distingua plus un mouvement. Les bêtes, toujours sur le qui-vive, expulsaient l’air par les naseaux comme pour chasser une odeur déplaisante. Les corps des cavaliers, eux aussi, étaient tendus à se rompre.
– Y a-t-il quelqu’un ? appela encore l’aventurier.
Pas un bruit.
Un gros rousille a dû passer, songea le précepteur. Peut-être même un selyx égaré, d’après la réaction des chevaux...
Il poussa sa monture qui accepta d’avancer d’un pas, puis d’un autre. Derrière lui, il perçut les soupirs des enfants qui relâchaient leurs muscles. Alix ouvrait la bouche pour commenter la frayeur collective, quand le bruit caractéristique d’une corde qui se détend, suivi d’un bref sifflement, résonna dans le crépuscule. Baliste tressaillit, émit un grondement caverneux, agita son énorme tête et s’abattit sur les genoux.
Sautant à terre, les jumeaux découvrirent le carreau d’arbalète qui sortait du poitrail gris. Par la plaie, un flot de sang coulait comme une rivière.
– Fuyez ! cria Albérac tandis qu’Alix émettait une plainte effrayée.
Les filles s’éloignèrent au galop, mais Venzald tirait sur les rênes de Baliste pour encourager le cheval à se relever.
– Non, laissez-le ! Courez ! commanda le maître en scrutant le bois.
À contrecœur, les princes s’élancèrent dans les blés pour rejoindre leurs compagnes. L’aventurier protégea leur fuite en les suivant au trot, aidé d’Elvire qui avait attendu. Ils ne s’arrêtèrent qu’une fois hors de portée de l’arme. Il ordonna aux enfants de se coucher dans l’herbe, puis émit un long sifflet dans l’espoir d’appeler les gardes. Cependant, ils se trouvaient encore loin du castel et les rondes étaient peu nombreuses. Depuis douze ans sans incident, la vigilance des soldats s’était relâchée et ils veillaient surtout à rester discrets pour ne pas déranger la maisonnée. Les enfants ne portaient pas d’armes et Albérac n’avait emporté qu’un petit arc, placé sous son quartier de selle. S’il prenait à l’arbalétrier de marcher vers eux, ils seraient impuissants. Et pour rentrer, ils devaient passer par le bois. Il continua d’envoyer son signal aussi fort qu’il le pouvait.
Les oreilles assourdies par les sifflets, les enfants contemplaient avec effroi les efforts du grand cheval gris pour se redresser. Vaillamment, il plantait dans le sol un large sabot, puis un autre. Il poussait sur ses jambes tremblantes qui se dérobaient de plus en plus vite à chaque tentative. Ses appels au secours, affaiblis mais vibrants, déchiraient le cœur des spectateurs. Ses jeunes maîtres l’encourageaient d’une voix suppliante en le voyant tourner le cou vers eux. Il finit par tomber sur la flèche et la plaie s’agrandit, laissant échapper un bouillonnement rouge. Les jumeaux voulurent s’élancer vers lui, mais Albérac les retint, craignant que le tireur attende encore dans le sous-bois. Alix sanglotait en prononçant le nom de la pauvre bête, hypnotisée par la terrible scène. Elric la prit contre lui, la forçant à détourner le regard. Les quatre autres pleuraient sans bruit, les yeux écarquillés, s’obligeant à supporter le calvaire de l’animal comme pour s’excuser de ne pas lui venir en aide. Le temps passait et Baliste fatiguait, il se débattait moins. Il s’efforçait uniquement d’empêcher son grand corps de basculer sur le flanc. Quand il n’y parvint plus, il s’abattit dans un nuage de poussière, posa sa joue sur le chemin et cessa de lutter. Seuls les longs tremblements qui l’agitaient montraient qu’il était encore vivant.
Deux gardes émergèrent du couvert des arbres. L’un descendit de cheval pour examiner le roussin, tandis que l’autre rejoignit Albérac et les enfants qui accoururent vers lui.
– N’avez-vous vu personne ? cria le maître. Un arbalétrier, dans le bois ?
– Non ! Nous sommes passés sans encombre, jusqu’à ce que nous apercevions le cheval.
– Allez prévenir le seigneur Godmert !
N’y tenant plus, Venzald et Themerid se hâtèrent vers Baliste alors que l’un des hommes s’éloignait au grand galop. Un lac de sang s’était formé autour de l’animal. Ses yeux grands ouverts leur disaient qu’il ne comprenait pas pourquoi sa force de colosse l’avait trahi. Les princes en larmes se jetèrent sur le sol pour caresser les doux naseaux de velours anthracite en chuchotant des paroles rassurantes. Elric ne parvint pas à les arracher au corps de la bête.
– Il faut abréger ses souffrances, leur murmura-t-il.
Autour d’eux, Flore, Elvire et Alix regardaient le géant à l’agonie, tressaillant à chacun de ses râles. Le précepteur demanda au garde qui restait de lui laisser une épée et de raccompagner les filles anéanties. Il était inutile qu’elles le voient achever le roussin. Dès qu’elles furent loin, il enjoignit aux princes de détourner les yeux et trancha la gorge de Baliste qui mourut en quelques instants.
Enfin, le messager revint avec Godmert. Le seigneur hurla des ordres pour qu’une battue soit organisée sur-le-champ et que le castel soit gardé. Il pesta contre les jumeaux qui ne voulaient rien entendre et restaient agrippés à leur bête. Alors il demeura là, aux côtés du maître d’études, veillant les garçons tandis qu’ils pleuraient leur compagnon.
Au bout de plusieurs heures, les deux hommes les relevèrent et les emmenèrent, assommés de fatigue et de tristesse, loin de la carcasse grise.
Hum... Une attaque des princes. Serait-ce la conséquence directe de l'ordre qu'a reçu le manteau bleu ? Si les princes ne sont plus en sécurité, on pourrait bien les renvoyer chez eux plus tôt que prévu, et leur précepteur avec eux, non ? 😉
Désolée pour le délai de réponse. J'aime bien tes hypothèses, décidément ! C'est bien vu. D'ailleurs, comme tu as lu le chapitre suivant, tu as vu que c'est exactement ce qui se passe !
Cette histoire est hyper addictive, en version papier je l'aurais pliée en trois jours xD
La "dispute" entre les deux jumeaux est super intéressante, ça peut être un élément d'intrigue intéressant de faire naître des dissensions entre eux...
La découverte d'un lien entre le manteau bleu et l'ordre du haut savoir ne m'étonne pas mais ça reste un élément très cool. L'homme qu'on fait chanter me paraît être Abzal pour l'instant mais pas de conclusions hâtives xD
Le manteau bleu Godmert ? Aucun argument, c'est juste que c'est celui qui paraît le plus au-dessus des soupçons xD
Quelle cruauté dans cette scène de la mort de Baliste ^^ Et curieuse manière d'attaquer les princes : un avertissement ?
Tellement de questions, ce récit est de plus en plus passionnant...
Une remarque :
"En l’absence de leur maître, les jeunes gens furent donc libérés des leçons." j'enlèverais le donc
Un plaisir,
A bientôt !
En effet, la dissension entre les frères est intéressante et pourtant, je ne l'ai ajoutée qu'à la 2 ou 3ème version. Je ne sais pas pourquoi, je voulais absolument qu'ils s'entendent parfaitement, pour qu'on comprenne à quel point leur fusion ne leur peser pas. Mais aujourd'hui, je pense que si je retravaille la saga, je rajouterai même quelques désaccords.
Le lien entre le manteau bleu et l'Ordre n'est pas vraiment une découverte : en fait on le sait depuis le prologue ;) Mais je vois qu'un petit rappel ne fait pas de mal XD
Evidemment, je ne ferai pas de commentaires sur l'identité du manteau bleu ou de l'homme qu'il fait chanter, héhé, mais je lis tes hypothèses avec plaisir !
Idem pour celles qui concernent l'attentat...
Tu me fais tellement plaisir en me disant que le récit te passionne ! Merci ♥
Tu as osé tuer Baliste ? C’est un crime de lèse-lectorat, ça, Madame ! D’ailleurs, je me demande bien ce que l’arbalétrier a gagné en tuant ce cheval. Le roi peut certainement en trouver un autre de bonne taille pour ses fils. Ou a-t-il pris peur ? Peut-être que c’était une diversion pour s’introduire quelque part…
En tout cas, on sent bien cette urgence à profiter de cette dernière période de bonheur avant la séparation, avant que les princes ne se retrouvent dans un environnement nettement moins chaleureux dans lequel ils devront se comporter en adultes.
Coquilles et remarques :
— Pourtant, tout son corps se contracta, il se leva pour arpenter la pièce à longues enjambées. [Je ne mettrais pas de virgule après « Pourtant », d’autant qu’on dirait une double virgule.]
— tous les actes d’acquisitions foncières [d’acquisition foncière]
— Puis, ils poursuivirent leur œuvre sur les arbres [La virgule après « Puis » n’a pas de raison d’être.]
— à Boulangue où la moisson était à son point d’orgue. [Le point d’orgue, en musique, sert à indiquer la prolongation d’une note ou d’un accord, notamment quand l’accompagnement s’arrête pour laisser le soliste exécuter sa cadence. Le dictionnaire de l’Académie française le définit comme « le moment le plus attendu, le plus intense d’une manifestation » ; ce n’est pas l’équivalent du point culminant. Ne veux-tu pas plutôt dire qu’elle battait son plein ?]
— La curiosité et le rêve avaient jusque là motivé leur intérêt [jusque-là]
— avez-vous trouvé comment les combattre ? [le combattre ; « le », mis pour « Cet Ordre du Haut-Savoir »]
— Ainsi, les princes avaient surpris la discussion, le soir de l’orage ? [avaient-ils]
— afin de réfréner le sérieux des jeunes princes [« le sérieux » ne me paraît pas assez dynamique, pas assez vif pour être réfréné.]
— Puis, la bête était relâchée [La virgule après « Puis » n’a pas de raison d’être.]
— la douce voix de Flore qui chantonnait une balade [une ballade ; il y a deux « l » quand il s’agit d’une chanson ou d’un poème]
— Un gros rousille a dû passer / Peut-être même un selyx égaré [Ce serait bien que le lecteur puisse avoir une petite idée de ce dont on parle.]
— Le temps passait et Baliste fatiguait [se fatiguait ; dans ce sens, « fatiguait » est familier]
Le second homme, celui que le manteau bleu tient sous sa coupe, tu sauras qui il est à la fin du tome 1, en tout cas. Quant au manteau bleu, lui, il restera mystérieux jusqu'à la fin du tome 2, mais toujours pareil : on peut deviner.
En effet, j'ai tué Baliste XD et ça m'a valu beaucoup d'indignation ! Sans compter que j'avais aussi malmené un chien dans ma nouvelle d'Halloween 2018 et que dans mon autre projet (Walter Cobb), j'ai encore tué un cheval... Je dois avoir un problème ! Mais vraiment j'aime les bêtes, hein !
Ce qu'y gagne l'arbalétrier (ou son commanditaire), c'est bien la question !
Ah, je suis contente qu'on sente bien "l'urgence" à profiter des derniers moments !
Comme d'habitude : merci pour tes précieuses remarques (j'ai appris quelque chose avec "point d'orgue")
Et merci pour ta lecture et tous tes commentaires. A très vite !
Un membre du conseil, peut-être, ou un conseiller d'un membre du conseil ?
L'attaque du cheval... si cruelle ! Et, pourquoi ? L'arbalétrier aurait pu recharger et viser une autre personne, ensuite. J'ai l'impression que ça sonne comme un avertissement....
Très intriguant, tout ça ^^
Oui, elle est étrange, cette attaque, n'est-ce pas ? ;)
Je me lance sur une nouvelle théorie.... C'est Alberac le manteau bleu. Et il a organisé une fausse tentative d'assassinat sur les gosses pour que le roi voit en lui, un protecteur pour les enfants. Et ainsi il gagne la confiance du roi
Bam
C'est bon j'ai juste???
Encore une théorie tordue (ce qui prouve que tu as bien compris comment je fonctionnais : l'intrigue est effectivement bien tordue). Pas mal, donc ;)
Tout d’abord, si j’avais bien lu le chapitre 14 mais comme je savais que j’avais le temps de continuer sur le chapitre suivant je n’ai commenté que le dernier lu ! Pour autant, je me souviens de l’avoir apprécié. Il était plein d’action je crois et très intéressant. Désolé, je n’y suis que repassé en diagonale pour m’assurer de l’avoir lu ! De toute façon, j’ai adoré en général toute la partie où les frères sont « réfugiés » chez des bouchevreux. On les voit grandir, on les connait mieux et sous un fond de mystère et de bouchevreux c’est très bien amené.
Voilà.. Maintenant, passons à ce chapitre.
Enfin, on vient se plaindre au roi du Haut Savoir…. Pourquoi le roi se tend dès qu’on aborde le sujet ??
Décidément j’adore le précepteur !
PAs de remplaçant pour lui ? Les jumeaux restent sans leçons? Les chanceux ^^.
J’ai beaucoup aimé ton chapitre sur la nature, les effets de la pluie. C’est très jolie et bien que je ne suis pas fan de descriptions, j’ai trouvé que ce passage servait beaucoup à imaginer la campagne et une petite odeur de blé est venu e chatouiller les narines en le lisant ^^ :
‘’Le matin qui suivit l’orage, l’été reprit ses droits, compensant d’un implacable soleil le terrain cédé pendant quelques heures. Les rayons verticaux burent l’eau de pluie, allant jusqu’à sucer le peu d’humidité infiltrée dans la terre. Puis, ils poursuivirent leur œuvre sur les arbres, s’arrogeant les privilèges de l’automne en roussissant les feuilles vidées de sève. L’air lourd était chargé de l’odeur de la poussière brûlante que soulevait le moindre mouvement.’’
Poursuivons :
Tout à l’air de se précipiter et ça me fait un peu peur !
« Dès l’aube, frénétiques, ils couraient, jouaient, plongeaient, poussés par l’urgence d’accumuler assez de souvenirs pour leurs vies entières avant le départ des jumeaux. Tous redoublaient d’entrain et d’inventivité pour rendre ces moments inoubliables. »
Fourchetou ? AHAHA j’ai ri à ce prénom ^^.
Melie qu’on voit peu, m’a beaucoup touché dans ce passage : « Sans doute savait-elle que derrière les rires et les jeux se terrait la couleuvre du chagrin et que lorsque l’hiver les arracherait les uns aux autres, des heures sombres viendraient. Elle cachait sa propre tristesse pour remplir au mieux son rôle de mère aimante et consolante auprès d’eux. »
C’est attendrissant, on sent la mélancolie venir.
Continuons, et OH :
Le retour du manteau bleu !!!
MAIS EUH…. On sait qu’il est proche du roi maintenant.. Est-ce son frère? le précepteur ?
Isapasse, tu m’intrigues à me mettre dans le flou ^^.
Revenons au jumeaux, je trouve de les voir se disputer donne vraiment une contenance au caractère de chacun.
C’est vrai, ils s’entendent si bien et comme d’une certaine façon ils sont liés on peut oubliés qu’ils sont bien deux personnes différentes. Là, leur différentes prises de positions sur le haut savoir permet de bien les différencier et c’est très intéressant de les voir débattre ainsi.
« Ils arrivèrent à temps pour voir les chouvriers ramener le cheptel. Au loin, la pointe du troupeau apparut au sommet d’une colline et dévala la pente en s’élargissant, comme une langue de lave noire sur le flanc d’un volcan. Le torrent, composé de plusieurs milliers de bêtes, roula jusqu’au bas du tertre, ne laissant distinguer ses détails que lorsqu’il déferla dans l’enclos. » J’ai adoré le passage et ça m’a fait pensé au roi lion.. et au troupeau qui manque de tuer Simba quand il dévale la falaise… Oui chacun ses références ^^.
« Une ombre progressait dans l’obscurité à une trentaine de pas. » Ca sent pas bon….
« Les filles s’éloignèrent au galop, mais Venzald tirait sur les rênes de Baliste pour encourager le cheval à se relever. » Je le savais..
Le passage sur le cheval m’a achevé… mais je suis une âme sensible ><
« Les princes en larmes se jetèrent sur le sol pour caresser les doux naseaux de velours anthracite en chuchotant des paroles rassurantes. Elric ne parvint pas à les arracher au corps de la bête. » j’ai eu les larmes aux yeux.. mais c’est facile avec moi.. j’ai fais de l’équitation alors faut pas que je lise ce genre de chose ^^
En bref j’ai beaucoup aimé ce chapitre.. Beaucoup d’informations et d’actions.
Je le savais dès le début du chapitre que l’agitation suite au futur départ des princes n’inaugurait rien de bon…
Pauvre Bête quand même… J’adorais lire leur passage à cheval ><. Tout cela me fait peur pour la suite !
Mais je pense que si cela a été fait c’est qu’il y a un rapport avec le manteau bleu :
Tu as écrit : « – Débrouillez-vous pour passer plus de temps à Terce. Le roi devient imprévisible, il lance des enquêtes, examine les acquisitions, recense les Hauts-Collèges. Il ne trouvera rien, mais nous devons rester vigilants et connaître ses intentions.
Il ne répondit pas, mais un sourire s’étira sur son visage lorsqu’il remit son manteau bleu. Il savait exactement comment il s’y prendrait. »
Je pense donc que toute cette scène à été crée pour qu’on renvoie les jumeaux à Terce et avec eux des personnes les accompagneront.. Dont le manteau bleu ! Voilà ma théorie, je me trompe ?
Désolé de ne pas venir assez souvent te lire et te faire un retour mais avec le travail et mon écriture j'ai du mal à suivre ma PAL ><.
Pour ce qui est de la suite, je suis flattée de t'avoir fait passer un bon moment avec mes descriptions si tu n'aimes pas ça d'habitude. J'en ai quand même supprimé pas mal : comme moi j'aime beaucoup les écrire, j'avais eu tendance à en abuser XD.
Tout se précipite un peu, oui, dans ce chapitre : l'échéance de l'hiver et du départ des princes change carrément la perspective des enfants. Et effectivement, c'est sans compter sur l'incident qui provoque la mort du cheval.
D'ailleurs, t'inquiète : tu es loin d'être la seule à avoir pleuré pour ce pauvre Baliste ;) J'ai d'ailleurs remarqué que les morts d'animaux font souvent plus réagir les lecteurs que les morts de personnages !
En tout cas, je ne répondrais pas pour ne pas te spoiler, mais tes hypothèses à propos du manteau bleu et de ce qui se passe dans ce chapitre sont très intéressantes et montre que tu te creuses bien la tête avec plein de questions. Ça me fait plaisir !
Ne t'excuse pas pour le rythme de lecture : ça me fait déjà très plaisir d'avoir des retours et qu'en plus, ça semble te plaire. D'ailleurs, si tu trouves que ça s'emballe un peu, que vas-tu penser pour la suite ? A partir de là, le rythme va augmenter tranquillement au cours de la partie 3, et il est très soutenu dans la partie 4 ;)
En tout cas, merci pour ta lecture et ton graaaaand commentaire !