Chapitre 17 : Les frères

Notes de l’auteur : Bonne lecture :) :)

La lampe torche s’éteignit avant même que Bérénice n'ait pu faire un tour d’horizon de la pièce.

— De la vraie camelote, jura Dimitri en la secouant à plusieurs reprises.

            Il la rangea dans sa poche en gardant son calme. Il était le seul à y parvenir. Bérénice était pétrifiée :

— Dimitri ! C'est de la folie ! Nous sommes morts. La porte ne va pas les retenir !

            Il l’ignora tout en cherchant à tâtons quelque chose. Icare volait au-dessus de leur tête comme un oiseau en cage. Son séjour dans le ministère des Habiles ne lui avait pas laissé de bons souvenirs.

— Je peux vous aider ? Vous connaissez un moyen de s'échapper d’ici ?

            Dimitri éclata de rire et se tourna vers Bérénice. Affolée, elle s'agitait dans tous les sens pour trouver une échappatoire.

— Où croyez-vous que nous soyons ? fit-il, amusé.

— Un cagibi, je ne sais pas… On est toujours dans le ministère, n’est-ce pas ?

— Pas du tout ! La porte que nous avons traversée est un passage de correspondances. En cassant la serrure, je me suis assuré qu'ils ne pourraient pas nous rejoindre. Nous rattraper leur est impossible.

            Dimitri la contourna et trouva l’interrupteur : 

—  Ah ! Voilà qui est mieux, reprit-il en allumant la lumière d’un plafonnier.

— Un passage de correspondance ? Qu’est-ce ? fit Bérénice bouche bée en le suivant hors   de ce qui était en fait une petite chambre. Icare se posa sur son épaule.

— Un portail entre deux espaces connectés. En une seconde nous avons parcouru plusieurs kilomètres. Cette porte faisait le lien entre le ministère des Habiles et ma maison. Il existe de nombreux passages comme celui-ci dans tout Paris. La plupart ont été oubliés.

            Ses yeux faisaient de fréquents allers-retours de Dimitri au passage des correspondances, comme si Bérénice avait du mal à croire qu’ils étaient véritablement à l’abri. Pourtant, derrière le bois de la porte, le silence était complet.

— Comment-est possible ? De la magie ?

— Non ! affirma Dimitri en se tournant vers elle. Seulement de la science. Le passage de correspondances permet de transférer la matière d’un endroit à l’autre. Le corps humain est aussi de la matière.

— Ce passage de correspondances, reprit-elle avec hésitation. C'est ce qui vous a permis d'arriver avant eux ?

— En effet. L'alarme était de mon cru. Je n'aurais jamais pensé en être sa victime, fit Dimitri en se massant la tempe. Passez-moi la boite de votre père, elle a l’air lourde.

Bérénice s’exécuta et le suivit.

Si la pièce dans laquelle ils étaient arrivés était sommaire, Bérénice découvrit un couloir digne de la demeure des Harcourt. Le parquet en point de Hongrie, les murs aux délicates moulures haussmanniennes, les miroirs et innombrables peintures et gravures, les dorures… Bien que cet endroit soit tout aussi beau que le ministère des Habiles, l’intérieur en était radicalement différent.

— Nous sommes chez vous ?

            Malgré son cœur encore affolé, Bérénice ne pouvait détacher ses yeux des merveilles qui l’entouraient. Elle retint un hoquet en reconnaissant des lampes à huile de la Grèce antique dans une vitrine. Dimitri remarqua le regard qu’elle posait sur chaque objet, mais garda le silence. Comme s’il attendait un commentaire.

            Mais l’un des portraits attira particulièrement son attention. Plus imposant que les autres, il recouvrait tout un mur.  Bérénice se retint de tendre le bras vers ce couple et ces deux garçons qui posaient, l’air solennel. Aux côtés de son père, l’aîné portait un regard distant et grave vers le lointain, là où le plus jeune babillait sur les genoux de sa mère. Ces visages. On ne pouvait s’y tromper. Bérénice ne le quittait plus des yeux.

À ce moment-là, Dimitri reprit dans un raclement de gorge :

— Oui. Cette maison est également mon lieu de travail donc…soyez sage, fit-il. Que je ne vous surprenne pas à faire votre petite curieuse comme vous l'avez fait au ministère. Je vous ai fait confiance sur le moment, mais je dois vous avouer ne pas trop savoir quoi faire de vous.

            Il parlait avec une extrême lenteur, mesurant ses paroles.

— De toute façon, il faut que je rentre ! s’exclama Bérénice.

            Elle redoutait qu’un des Lépine ne se réveille avant qu’elle ne soit dans son lit.

— Je ne prendrais pas la responsabilité de vous laisser repartir. À deux heures du matin, plus proche du chat errant que de l’être humain, avec toute la nuit les hommes d'Harcourt à vos trousses, vous seriez aussi visible qu’un phare en pleine mer. Croyez-moi, cette nuit, tous les véhicules seront arrêtés et fouillés… Non, ce soir, les rues ne sont pas sûres. Je préviendrais mademoiselle Lépine. Elle saura faire.

            Bérénice n'argumenta pas, ne s'en sentant ni le courage, ni la force. Soudainement, elle aperçut derrière Dimitri un visage familier :

— Armand ? Que faites-vous là !

            Bérénice s'approcha du jeune Habile en pyjama de coton, l'air endormi et les cheveux en pétard. Il sortait littéralement de son lit, un sourire fatigué accroché aux lèvres.

— Ah ! C’est donc notre petite voleuse ! répondit-il, d’une voix éraillée. Je me doutais bien qu’un de ces jours vous alliez faire une folie…

Coupable, Bérénice haussa les épaules, le sourire en coin :

— Que faites-vous là ?

— Dimitri me loue une chambre. Je déteste vivre seul…et lui aussi, quoi qu’il en dise ! reprit Armand en se massant le cou, amusé.

Dimitri grommela et les mena vers une autre chambre, plus spacieuse que la précédente. Il fit asseoir Bérénice sur le lit, tandis qu’Armand se postait dans l’encadrement de la porte :

— Vous êtes la première à cambrioler le ministère, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Je sortirais bien le champagne, mais nous n’en avons plus ! s’amusa Armand.

— Je ne suis pas sûre que mon exploit ait été apprécié à sa juste valeur, répondit Bérénice en pointant du regard Dimitri.

— Comment avez-vous fait ? demanda ce dernier, en posant la boite d’Antoine sur le bureau et en s’asseyant à côté.

Il n’avait définitivement pas les manières d’un noble.

— La Tour Eiffel. Elle suit un chemin, toujours le même. Et chaque soir, ce chemin s’arrête au-dessus du ministère. J’ai monté les escaliers de la tour et, une fois au-dessus du ministère, je suis descendue sur le toit. Je suis passée par votre atelier. La fenêtre n'avait pas été réparée depuis le départ de Philéas Hawkins. Ensuite…vous savez l’histoire.

— Decas… Il n’a pas de problème pour malmener les Habiles…par contre pour remplacer une foutue fenêtre… il n’y a personne ! jura Dimitri en secouant la tête.

— Armand, il faudrait des linges propres et une robe, reprit-il d'un ton mal-assuré. Je crois qu'il y en a dans l'ancienne chambre au deuxième étage.

— Mais… répondit Armand en reculant de quelques pas, étonné. Tu es sûr ?

            Dimitri se tourna vers Armand, les sourcils arqués :

— Certain. Tu t'en sortiras ?

— Oui, oui, balbutia Armand en courant vers l'escalier, pieds nus.

            Dimitri surveillait Bérénice du coin de l’œil, comme s’il s'attendait au pire venant d'elle.

— Dimitri. Je ne vous ai pas remercié pour les risques que vous avez pris. Sans vous, à cette heure, je serais entre les mains de Decas.

— Nous verrons demain si j'aurais à le regretter. Et puis, je ne l’ai pas fait pour vos beaux yeux. Ce que cachait la plaque commémorative d’Antoine Savary pourrait être d’un intérêt vital pour les Habiles.

— Dimitri, il faut que je sache votre position. Soutenez-vous Lysandre ? Soutenez-vous votre frère ?

Dimitri qui s’était légèrement ouvert à elle, se referma comme une huitre. Il s’était redressé, menaçant.

— Comment ? siffla-t-il. Qu’est-ce que vous dites ?

Bérénice ne cilla pas. Il devait comprendre qu’elle aurait pu lui nuire depuis bien longtemps, si elle l’avait voulu.

— J’avais raison, n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas plus un Chapelier que je ne suis une Vasari. Pourquoi niez-vous votre héritage ? Pour vous protéger ?

— Comment savez-vous… ?

Il était bouche bée. Bérénice ressentit la satisfaction d’être enfin prise au sérieux :

— Tout le monde sait que votre père, l’empereur François, n’a pas eu un fils, mais deux. J’ai longuement hésité, mais vous vous êtes trahi. Sans vous vexer, vous couvez Lysandre comme une mère-poule… Seul un grand frère prendrait tant de peine à protéger sa vie…

Elle se tut un instant, de peur de se voir jeter hors de la maison, puis reprit :

— Je vous ai entendu au ministère vous disputer tous les deux. Tout le monde veut voir le duel entre l’empereur et Lysandre. Vous êtes le seul à tout faire pour l’en empêcher. Sans compter que…ce portrait, dans le couloir…difficile de ne pas vous reconnaître tous les deux, ni vos parents. Vous étiez déjà si sérieux…

Dimitri se rassit à ses côtés, les mains sur les genoux, le regard arrimé à celui de Bérénice qui écarquilla les yeux, réalisant : 

— Mais vous êtes l’aîné, n’est-ce pas ? Le pouvoir devrait donc vous revenir ? Vous êtes le véritable héritier de l’empire ?

— J’imagine qu’il va falloir vous faire confiance pour que cette information ne quitte pas cette maison, articula-t-il sans répondre à ses questions.

            Bérénice regarda autour d’elle. C’était la demeure d’un empereur. Elle frissonna.

 Autour d’elle, chaque meuble, chaque tableau, chaque objet semblait figé dans le temps, comme si personne n’habitait vraiment dans la maison depuis une quinzaine d’années.

Dimitri vivait dans le passé.

— Vous pouvez me faire confiance oui, mais nous devons en parler, n’évitez pas mes questions. Nos parents étaient alliés…

— Je me souviens vaguement de votre père, souffla Dimitri, comme s’il lui en coûtait. Mais ça remonte… Et pour vous dire, mes souvenirs de cette époque me jouent des tours…

— Moi je ne me souviens de rien…J’ai beau essayé. Aucun souvenir de ma mère. Rien.  

Ses cheveux blonds voilaient ses yeux. Sa mâchoire contractée par l’émotion, il acquiesça. Bérénice poursuivit :

— Je veux percer les mystères autour de mon père. Lysandre veut prendre le pouvoir et récupérer son emblème. Mais vous, que voulez-vous ? Vous êtes partagés entre votre travail pour l’empereur et votre frère. Mais au fond, nos buts ne sont peut-être pas si différents.

            Armand revint et du seuil de la porte leur lança un regard interrogateur :

— Il y a un problème ? demanda-t-il en les voyant tous les deux raides, maladroits et sur la défensive.

— Mademoiselle Vasari…ou Savary, j’avoue que je ne sais plus trop…fit Dimitri.

— Je préfère Bérénice, répondit-elle. Enfin, en public je suis une Vasari.

— Ce sera donc Bérénice, reprit-il en se tournant vers Armand. Bérénice me donnait matière à réfléchir.

— Quelle idée ! À deux heures du matin ? lança Armand, les yeux levés vers le ciel.

      Il posa la robe sur la chaise et offrit du linge propre à Bérénice :

— J’ai aussi apporté de l'eau pour vous. Vous pourrez vous rincer et soigner vos blessures.

Icare avait calé son bec contre le bras de Bérénice et fermait les yeux de contentement. Elle caressa affectueusement son pelage métallique, ne s’étonnant plus de le sentir si froid et rigide sous ses doigts. La poudre bleue, qui le recouvrait, tomba un peu au sol, laissant transparaitre sa couleur d’origine.

— Mon Icare…tu m’as tellement manqué !

Dimitri observa de près les blessures de Bérénice. Après lui avoir demandé l’autorisation, il mania son bras blessé et releva délicatement son cou pour scruter ses plaies :

— Votre emblème est un sujet qu’il me tarde d’aborder… Je vous fais mal ?

— Je survivrai. Vous avez des compétences en médecine ?

Ses doigts froids étaient agréables contre sa peau meurtrie. Elle ferma les yeux.

— Le corps humain n’est rien d’autre qu’une machine. Lorsque vous avez compris comment fonctionne la machine, vous êtes à peu près apte à réparer l’homme.

— Je n’avais pas vu les choses sous cet angle.

— Des bandages feront l'affaire, mais ménagez votre cou. Demain, le réveil sera douloureux. Quant à vos genoux, ils seront honorés de jolies cicatrices, fit-il en apercevant son pantalon déchiré et le sang séché.

— Ce ne serait pas les premières, répondit Bérénice.

Armand leva les yeux gênés lorsqu’il se rendit compte que Bérénice portait un vêtement d’homme. Dimitri se releva et lança un regard à la boite d’Antoine :

— Nous allons vous laisser, nous ouvrirons cela demain.

            La porte claqua et Bérénice sentit immédiatement son attention vaciller. La fatigue et les émotions accumulées l’avaient achevée. Icare papillonna autour d’elle. Elle se changea en une simple chemise de nuit apportée par Alexandre et se laissa tomber sur le lit. Icare se posa sur sa poitrine et sa dernière pensée fut pour cette boite, posée sur le bureau. Elle contenait les secrets de son père.

 

***

 

            Une pointe métallique la sortit du sommeil. Bérénice gémit et se détourna. Froide et dure, la pointe ne cessait de titiller sa joue. D’abord avec douceur, celle-ci se fit plus insistante. Bérénice la repoussa une fois, puis reconnut Icare.

— Qu’est-ce que tu me veux de bon matin ? Aie !

            Bérénice maintint sa main contre son oreille. Icare venait de la lui pincer.

— Qu’est-ce que tu as, Icare ?

            Son corps s’éveilla, et la douleur avec lui. Elle aurait pu dormir encore mille ans. Bérénice tenta de se recoucher mais devant l’insistance de l’oiseau mécanique, renonça.

De mauvais gré, elle grommela :

—  D’accord, d’accord, je me lève, mais ne t’étonne pas si jamais j’ai des envies de meurtres.

            Tout d'un coup, elle se rappela les péripéties de la veille et bondit hors du lit :

— Icare qu'est-ce que tu as ce matin ? …Mince… Il faut que je prévienne Héloïse que tout va bien. Si Octave et Blanche apprennent que j'ai découché…

Ses idées n’étaient pas claires. Elle avait l’impression qu’on avait remué sa tête dans tous les sens et gémit :

— J’avais oublié ce que c'était de rendre des comptes à un parent…

            Icare ne l'écoutait même pas. Il s'agitait dans tous les sens. Il faisait des ronds, montait vers le plafond, plongeait vers Bérénice et se cognait contre elle. On aurait dit un animal blessé. Bérénice ressentait cette détresse, au fond d’elle, sans pouvoir l’expliquer. Il fonça sur elle, couvrant son visage de ses ailes. Elle essaya de le repousser :

— Icare, mais arrête. Arrête, je te dis ! Je ne comprends rien !

            L'oiseau se reposa sur le bureau, à l'endroit où Dimitri avait posé la boite de son père.

— Qu'est-ce que… ?

            La boite n'y était plus.

            Voilà pourquoi Icare s'agitait dans tous les sens. Elle enfila des chaussures à la va-vite, entoura ses épaules d’un châle et sortit de la chambre, la porte claquant furieusement contre le chambranle. Dans le couloir, Icare volait à hauteur de visage, tandis que Bérénice courait :

— Bérénice, quelle idiote tu fais d’accorder ta confiance à de parfaits inconnus ! Et Icare, tu aurais pu me prévenir plus tôt !

            Elle se sentit honteuse lorsque Icare releva la tête, l’air outré, et siffla de sa voix mécanique. Elle descendit l'escalier principal.

            Des draps blancs recouvraient tous les meubles, comme c’était de coutume dans les maisons inhabitées. Au centre, sur des tables de travail s’accumulaient une quantité d’objets et d’outils.  Bérénice aperçut Dimitri.

            Il faisait les cent pas devant une cheminée crépitante, toujours dans ses étranges vêtements. Cette fois, il portait un pantalon orange et une chemise violette à carreaux. Les deux couleurs juraient affreusement. Il jouait avec les verres de ses lunettes qu’ils faisaient régulièrement remonter et redescendre. Il se tourna vers elle quand elle arriva comme une furie :

— Vous m’avez volée ? s’écria-t-elle, un doigt accusateur pointé dans sa direction.

— Techniquement, vous avez été la première voleuse, s’amusa-t-il, les mains en l'air.

              Bérénice referma ses poings et ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair. Elle fulminait :

— Si vous pensez que je vais vous laisser faire, c’est que vous m’avez bien mal jugée ! Rendez-moi ce qui m’appartient.

            Voyant que les choses commençaient à se corser, Dimitri fit un geste d’apaisement.

— Du calme, je ne faisais qu’ouvrir ce fichu tiroir qui, croyez-moi, nous a donné un sacré fil à retordre, n’est-ce pas Armand ? fit-il en mettant ses mains dans ses poches et en s’appuyant contre la cheminée.

       Bérénice se tourna vers le coin sombre qu’il pointait du menton. Partiellement caché derrière un rideau, Armand, dans un hamac de fortune, lui adressait un signe de la main, toujours à moitié éveillé. Autour de lui, l’espace privé n’était qu’un amoncellement de livres, de plans de machines, de vêtements et de bibelots en tout genre.  Un arrosoir trônait même au milieu du fatras général.

— En effet, compléta Armand en se dégageant de son hamac. Vous n’imaginez pas la complexité du jeu des rouages.

            Il les rejoignit, pas le moins du monde embarrassé par sa tenue. Il avançait d’un air théâtral et s’assit sur un fauteuil. Bérénice aperçut la boite éventrée, laissant apercevoir une pile de documents.

— Nous sommes d’accord que ce qui se trouve dans cette boite est à moi ? Vous devez me laisser lire ces documents ! 

— Et je ne vous en empêche pas. Elle n’a pas bougé d’ici. Par contre, cette étude de documents et la conversation qui va suivre nécessiteront beaucoup de café. J’en fais mon affaire, tandis que vous deux, fit-il en montrant tour à tour Armand et Bérénice, vous enfilez des vêtements décents.

            En effet, elle n’était pas beaucoup plus présentable qu’Armand…Sceptique, Bérénice scruta Dimitri :

— C’est un compromis qui me semble honorable, dit-elle prudemment. Vous promettez de ne pas vous enfuir ou détruire les documents ?

— Ce n’est pas notre genre, fit Armand en baillant et en retournant vers son hamac.

            Bérénice lança un regard appuyé à Dimitri et n’accepta de monter dans la chambre que lorsqu’il lui en fit la promesse, en levant les yeux au ciel.

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Fannie
Posté le 22/01/2021
Ha ha ! J’ai vu qu’on parlait de moi dans les commentaires.  ;-)
Puisqu’on parle des commentaires, je vais rebondir sur celui de Luna. Peut-être que pour montrer que Bérénice ne découvre pas subitement que Dimitri et Lysandre sont frères, tu pourrais ajouter, dans ses réflexions, un rappel des indices que tu as semés. Elle se dit qu’après ceci et cela, elle tombe sur ce portrait…Cela dit, je n’avais pas capté les indices et cette révélation a été une surprise pour moi aussi.
J’ai bien aimé ce chapitre. Les personnages (y compris Icare) et leurs relations se développent ; c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. Ça les rend humains, et on sent que leurs particularités vont bien au-delà du rôle qu’ils ont à jouer dans l’intrigue.
Quant au passage des correspondances, j’ai de la peine à imaginer quelle science autre que la magie peut en être à l’origine...
Coquilles et remarques :
Bon, je ne relèverai plus cette faute de typographie : tu oublies souvent l’espace après les points de suspension. À corriger dans tout le roman.
— Où croyez-vous que nous soyons ? fit-il, amusé. [Je dirais « que nous sommes » ; « croire que » est plus volontiers suivi du subjonctif à la forme négative (p. ex. « je ne crois pas que ce soit une bonne idée »).]
— Ah ! Voilà qui est mieux, reprit-il en allumant la lumière d’un plafonnier. [Pléonasme ; je propose « en allumant un plafonnier ».]
— Un passage de correspondance ? Qu’est-ce ? fit Bérénice bouche bée en le suivant [de correspondances / il faudrait placer « bouche bée » entre deux virgules ; et comme Dimitri est aussi bouche bée plus loin, je propose « ébahie » à la place, toujours entre deux virgules]
— Comment-est possible ? De la magie ? [Comment est-ce]
— Je n'aurais jamais pensé en être sa victime, fit Dimitri en se massant la tempe. [Tu ne peux pas cumuler « en » et « sa » : « pensé en être la victime » ou « pensé être sa victime.]
— les murs aux délicates moulures haussmanniennes, les miroirs et innombrables peintures et gravures, les dorures… [Il y a deux fois « et » ; je propose : « les miroirs, les innombrables peintures et gravures ».]
— Bien que cet endroit soit tout aussi beau que le ministère des Habiles, l’intérieur en était radicalement différent. [C’est là que tu aurais pu employer l’imparfait du subjonctif : « Bien que cet endroit fût tout aussi beau ».]
— Ces visages. On ne pouvait s’y tromper. [Je propose : « Ces visages... On ne pouvait s’y tromper ».]
— Elle redoutait qu’un des Lépine ne se réveille avant qu’elle ne soit dans son lit. [Je ne mettrais pas le deuxième « ne » explétif : « avant qu’elle soit dans son lit ».]
— Je ne prendrais pas la responsabilité de vous laisser repartir. / Je préviendrais mademoiselle Lépine. Elle saura faire [prendrai ; futur simple / préviendrai ; idem / « Elle saura quoi (ou « que ») faire ».]
— Bérénice n'argumenta pas, ne s'en sentant ni le courage, ni la force. [Pas de virgule avant « ni la force ».]
— Bérénice s'approcha du jeune Habile en pyjama de coton, l'air endormi et les cheveux en pétard. [Cette tournure ne permet pas de savoir à qui se rapportent les appositions. Pour lever l’ambiguïté, je propose quelque chose comme « du jeune Habile qui se présentait (ou « qui était apparu ») en pyjama de coton ». / Je dirais « les cheveux en bataille » plutôt qu’« en pétard », qui appartient au langage populaire.]
— Ah ! C’est donc notre petite voleuse ! répondit-il, d’une voix éraillée. [Pas de virgule après « répondit-il ».]
— Comment avez-vous fait ? demanda ce dernier, en posant la boite d’Antoine sur le bureau et en s’asseyant à côté. [Pas de virgule avant « en posant ».]
— Il n’avait définitivement pas les manières d’un noble. [Dans cette acception, « définitivement » est un anglicisme (récent) ; je propose : « décidément », « manifestement » ou « assurément ».]
— Armand, il faudrait des linges propres et une robe, reprit-il d'un ton mal-assuré [mal assuré ; sans trait d’union]
— Dimitri. Je ne vous ai pas remercié [Virgule après « Dimitri ».]
— Nous verrons demain si j'aurais à le regretter [si j'aurai ; futur simple]
— Dimitri qui s’était légèrement ouvert à elle, se referma comme une huitre. [Il faudrait placer « qui s’était légèrement ouvert à elle » entre deux virgules.]
— Il devait comprendre qu’elle aurait pu lui nuire depuis bien longtemps, si elle l’avait voulu. [Pas de virgule avant « si ».]
— Il était bouche bée. Bérénice ressentit la satisfaction [Je propose « Il resta bouche bée ».]
— Sans vous vexer, vous couvez Lysandre comme une mère-poule… [Syntaxe bancale ; je propose : « Sans vouloir vous vexer, je vois que vous couvez Lysandre » / comme une mère-poule ; une mère poule (sans trait d’union)]
— Je vous ai entendu au ministère vous disputer tous les deux [entendus]
— Tout le monde veut voir le duel entre l’empereur et Lysandre. Vous êtes le seul à tout faire pour l’en empêcher [pour l’empêcher ; c’est-à-dire empêcher le duel]
— le regard arrimé à celui de Bérénice qui écarquilla les yeux, réalisant [Je propose « qui écarquilla les yeux en comprenant (ou « en déduisant ») ». / Il vaut mieux limiter l’emploi par extension du verbe « réaliser » (qui est un anglicisme) au sens d’« admettre comme réel en esprit », comme dans « Il ne réalisait pas encore l’ampleur de la catastrophe ». Il est à éviter dans le sens atténué de « se rendre compte ».]
— Autour d’elle, chaque meuble, chaque tableau, chaque objet semblait figé [Bien qu’elle soit tout à fait correcte, je ne mettrais pas la virgule après « Autour d’elle » pour une question de rythme. Mais c’est subjectif.]
— Vous pouvez me faire confiance oui, mais nous devons en parler, n’évitez pas mes questions. [Virgule avant « oui ». / Je mettrais un signe de ponctuation plus fort après « en parler ».]
— Je me souviens vaguement de votre père, souffla Dimitri, comme s’il lui en coûtait. [La graphie rectifiée est « coutait ».]
— Moi je ne me souviens de rien… J’ai beau essayé. [Virgule après « moi » / essayer.]
— Mais vous, que voulez-vous ? Vous êtes partagés entre votre travail pour l’empereur et votre frère [partagé]
— Armand revint et du seuil de la porte leur lança un regard interrogateur [Placer « du seuil de la porte » entre deux virgules.]
— La poudre bleue, qui le recouvrait, tomba un peu au sol [Il ne faut surtout pas mettre les virgules parce que « qui le recouvrait » définit la poudre dont on parle : c’est une incidente déterminative. Si on la place entre deux virgules, ça devient une incidente explicative qui veut dire qu’accessoirement, elle le recouvrait.]
— Ce ne serait pas les premières, répondit Bérénice. [J’écrirais « Ce ne seraient pas ».]
— Armand leva les yeux gênés lorsqu’il se rendit compte [« leva des yeux gênés lorsqu’il » ou « leva les yeux, gêné, lorsqu’il ».]
— Icare se posa sur sa poitrine et sa dernière pensée fut pour cette boite, posée sur le bureau. [De nouveau, c’est une déterminative, donc la virgule avant « posée sur le bureau » est erronée. / Pour éviter la répétition : « Icare s’installa », peut-être ? (« se jucher » ou « se percher » conviennent mieux aux lieux élevés.)]
 — D’abord avec douceur, celle-ci se fit plus insistante. [Cette phrase cloche un peu ; je propose : « D’abord avec douceur, avant de se faire plus insistante ».]
— Qu’est-ce que tu me veux de bon matin ? Aie ! [Aïe!]
— Bérénice tenta de se recoucher mais devant l’insistance de l’oiseau mécanique, renonça [Deux options : « Bérénice tenta de se recoucher mais, devant l’insistance de l’oiseau mécanique, renonça » ou « Bérénice tenta de se recoucher, mais devant l’insistance de l’oiseau mécanique, elle renonça ».]
— mais ne t’étonne pas si jamais j’ai des envies de meurtres [de meurtre]
— Icare qu'est-ce que tu as ce matin ? …[Virgule après « Icare ».]
— Elle se sentit honteuse lorsque Icare releva la tête, l’air outré, et siffla de sa voix mécanique. [En effet, elle peut avoir honte. Là, je soutiens Icare.  :-D]
— Au centre, sur des tables de travail s’accumulaient une quantité d’objets et d’outils. [Placer « sur des tables de travail » entre deux virgules. / Juste pour info : c’est un cas typique d’accord d’intention ; on peut accorder le verbe aussi bien au singulier qu’au pluriel.]
— Il jouait avec les verres de ses lunettes qu’ils faisaient régulièrement remonter et redescendre [qu’il faisait]
— Techniquement, vous avez été la première voleuse [Dans cette acception, « techniquement » est un néologisme ; je propose : «En fait », « En réalité », « Pratiquement », « Objectivement » ou « Concrètement ». Il y a assez de choix, là ?  ;-)]
— Du calme, je ne faisais qu’ouvrir ce fichu tiroir qui, croyez-moi, nous a donné un sacré fil à retordre, n’est-ce pas Armand ? [« nous a donné du fil à retordre » ; « donner du fil à retordre » est une expression figée. Quand on filait à la main, fabriquer un fil retors homogène à l'épaisseur uniforme était un travail très difficile ; ce n’est donc pas une bonne idée de chercher à renforcer cette expression.]
— Ce n’est pas notre genre, fit Armand en baillant et en retournant vers son hamac [en bâillant ; ça n’a rien à voir avec le bail]
— et n’accepta de monter dans la chambre que lorsqu’il lui en fit la promesse [que lorsqu’il lui en eut fait la promesse ; il faut marquer l’antériorité]
Luna
Posté le 02/06/2020
Encore un super chapitre ! J’ai adoré retrouver Armand et le duo qu’il forme avec Dimitri.

Une très belle trouvaille ce passage de correspondance ! J’adore l’idée que les Habiles aient tout un tas de technologies dont on n’a même pas idée. On a la sensation de ne toucher que le « haut de l’iceberg ».

Je suis vraiment curieuse de découvrir ce qui se cache dans cette boîte !

Petits chipotages :
>> Une toute petite remarque, peut-être parce que j’ai oublié des éléments entre temps : lorsque Dimitri dit à Bérénice qu’il va prévenir Héloïse car cette dernière saura quoi faire pour couvrir la disparition de Bérénice, je me serais attendue à ce qu’elle soit un peu surprise (même si elle se doute qu’Héloïse lui a caché des choses, que nous aussi on le sait), ou au moins qu’elle se dise que décidément Héloïse est sur tous les fronts, quelque chose du genre, c’est ce que moi-même j’ai ressenti. Mais une fois encore, j’ai peut-être perdu de vue des éléments des chapitres précédents.
>> « J’ai beau essayé » : « essayer »
>> C’est un rebondissement super intéressant que Dimitri et Lysandre soient frères, mais je t’avoue que j’ai été un peu déconcertée quand même. Quand j’y réfléchis, je me rends compte que oui tu as laissé des indices, mais qu’il manque quelque chose. Je pense que ce qui ne m’a pas tout à fait convaincue sur le moment c’est l’attitude trop sûre de Bérénice qui le perce à jour en disant qu’elle avait tout compris. J’ai bien vu qu’il y avait le tableau et qu’elle avait reconnu les visages, mais ça me paraît trop rapide. En fait, en y réfléchissant ce qui pourrait peut-être davantage me convaincre ce serait d’ajouter là où tu as disséminé tes indices des réflexions de Bérénice se disant « tiens c’est bizarre, il a une attitude très protectrice, ils ont l’air très très proches quand même », mais quelque chose qui tende plus vers l’idée qu’ils sont frères plutôt que vers l’idée qu’ils sont des amis très proches. Je ne sais pas si c’st super clair ce que je dis xD désolée si ça ne l’est pas. En tout cas, j’adore l’idée en elle-même, c’est super intéressant ! Le seul truc qui manque à mon sens c’est le cheminement de Bérénice, quelque chose de son point de vue, jusqu’à cette conclusion logique : ils sont frères. Bon ça reste mon ressenti, et vu que je perds de vue des choses parfois, c’est à prendre avec des pincettes ;)

À bientôt ♥
Arabella
Posté le 03/06/2020


Coucou Luna ! merci pour ton commentaire super long et merci pour les compliments. Du coup, tu as lu le chapitre suivant et tu sais que je continue à inventer des objets (l’exocarte)…je vais un peu me calmer à un moment. héhé

Tu as une bonne idée pour Héloise/ Dimitri et Bérénice, j’aime beaucoup l’idée de se dire qu’Héloïse est sur tous les fronts ! je te vole l’idée du coup ! A la correction, je modifierai cela.
Je corrige également le « j’ai beau essayé ». A force de travailler le texte, je ne vois plus rien.


Pour la relation entre les deux frères, j’avoue que c’est une information qui m’a posé beaucoup de problèmes parce que le dosage est très difficile :
-Soit on donne pas mal d’informations de type « à mes c’est bizarre » et on risque du coup de trop en dire et que le lecteur le sache avant même le perso (ça m’est arrivé pour un autre élément de l’histoire, justement) et on gâche l’effet de surprise.
-Soit on le cache et on accepte que malgré le point de vue interne, on ne sache pas « tout » des réflexions de Bérénice et du coup que ce soit une vraie surprise.

J’avoue que justement, mon cœur balance entre les deux. Je n’arrive pas trop à savoir quoi faire et le dosage a mon avis ne sera jamais parfait. Peut-être que c’est la façon de parler de Bérénice qui ne va pas dans ce chapitre…Je ne sais pas.
Du coup, je comprends tout à fait que tu sois déconcertée, après est-ce un vrai problème ? Qu‘est ce qu’il faut modifier…arf difficile.
N’hésite pas à me dire ce que tu en penses, c’est un chapitre que j’ai modifié justement pour rendre le cheminement de Bérénice plus doux, faut-il encore accentuer cela ?

Merci encore beaucoup pour tes réflexions qui m’apportent beaucoup !

Des bisous :)
Luna
Posté le 07/06/2020
Effectivement ce n'est vraiment pas évident le dosage des indices ! En plus, je suis assez mal placée pour en parler parce que je pense galérer pas mal de ce côté-là moi-même xD je trouve même que tu t'en sors bien mieux que je ne saurai le faire, vraiment !
Après y avoir un peu réfléchi je pense que tu as fait ce qu'il faut pour semer des indices pour le lecteur dans les chapitres précédents, tout y est. La progression est cohérente et en retournant sur ton texte, je crois avoir trouvé ce qui m'a fait un peu tiquer, ce passage-là en particulier :

"Il devait comprendre qu’elle aurait pu lui nuire depuis bien longtemps, si elle l’avait voulu."

J'avais le sentiment que Bérénice ne comprenait leur vrai lien que durant ce chapitre, mais cette phrase laisse à penser qu'elle l'a su avant. Du coup, je pense que c'est ça qui m'a perturbée.

En soi, ce n'est vraiment pas un vrai problème, loin de là ! C'est un détail, un chipotage. Et si tu as justement déjà modifié le chapitre en ce sens, je m'en voudrais vraiment beaucoup de tout chambouler :( ton texte est déjà extrêmement abouti à mes yeux et je trouve que tu manies très bien les rebondissements d'une manière générale, j'admire beaucoup les auteurs qui y arrivent ! :)
Arabella
Posté le 07/06/2020
merci Luna pour ton implication dans cette histoire, tu m'aides beaucoup, je t'avoue que pour les indices, je doute énormément aussi et c'est pour ça que je t'avais répondu en te disant que je ne savais pas trop pour le "bon dosage". Merci et vraiment n'hésite pas à me le dire si tu es persuadée que quelque chose cloche vraiment ! Pour la phrase que tu as citée, je suis d'accord avec toi, depuis le début j'hésite à la garder et elle prête à confusion. Du coup, je pense que je vais l'enlever. Et surtout ne t'en veux pas, c'est grâce à des lectrices comme toi que je progresse et je questionne ma façon de faire, donc merci merci merci beaucoup ! <3
Alice_Lath
Posté le 24/04/2020
Oh, le personnage de Dimitri prend soudain une toute autre envergure, il est vraiment très intéressant dis-moi, c'était vraiment une révélation magistrale et très bien amenée, surtout avec à côté la description du lieu qui révèle vraiment beaucoup sur sa personnalité. J'aime aussi beaucoup la présence d'Armand haha, il fait un bon colocataire. Puis j'ai flippé quand la boîte a disparu, j'étais en mode: naaaaan, je veux savoir ce qu'il y a à l'intérieur!!
Arabella
Posté le 24/04/2020
coucou Alice ! merci beaucoup pour cette lecture régulière et toujours aussi gentille ! Je suis contente que Dimitri prenne une nouvelle envergure et qu'il te plaise. C'est un peu un de mes chouchous. J'espère que tu ne seras pas déçue par l'ouverture de cette fameuse boite et son contenu ! merci encore, bisous :)
Keina
Posté le 25/01/2020
C'est qui déjà, Armand ? Flûte, j'ai oublié... un autre Habile ? En tout cas, que Dimitri soit le frère aîné de Lysandre, je l'avais pas du tout vu venir. C'est quoi, les indices dans les chapitres précédents ? En tout cas j'aime bien la dynamique entre Bérénice et Dimitri. Il n'est pas tout blanc ni tout noir, c'est un personnage vraiment intéressant. Bon, ne reste plus que papa Vasary livre ses secrets !
Arabella
Posté le 27/01/2020
Coucou Keina! Armand est l'assistant de Dimitri. C'est lui qui explique à Bérénice pour le cryptex quand elle vient à l'exposition universelle. Je suis ravie que vous ayez été surprises par cette révélation. Il y a plusieurs moments où on peut le deviner : dans le chapitre 5 au ministre quand Dimitri demande à Lysandre de repartir pour sa sécurité et "le gronde"comme un grand-frère. dans le chapitre 9 le cryptex alors que Dimitri demande à Bérénice de l'informer de tout ce qu'elle saura sur Lysandre pour le protéger. Enfin chapitre 13, érudits et Habiles. Gabrielle Loiseaux, soeur d'Hippolyte (l'homme mort en égypte) raconte à Bérénice l'histoire entre les deux empereurs (notamment le père de L et D) et dit en parlant de l'empereur actuel : "Il a tué son frère et forcé ses enfants à l'exil"....SES enfants. Du coup, j'espère que c'est assez. je voulais vraiment que ce soit une surprise, du coup j'ai peur de mettre plus de détails. N'hésite pas à me donner ton avis ! J'adore Dimitri aussi je suis contente qu'il te plaise ! merci encore beaucoup !
peneplop
Posté le 19/01/2020
Hey ! Le lien de parenté entre Dimitri et Lysandre, je ne l'avais pas vu venir ! Bravo ! J'ai tellement hâte de savoir ce que contiennent les documents qu'ils viennent de découvrir. J'ai adoré l'idée des passages de correspondance. C'est tellement malin ! Dans chaque chapitre, tu nous offres un petit détail de ce genre <3 L'univers dépeint est aussi très chouette. Je vois parfaitement la drôle d'atmosphère qui doit régner dans ce palais déserté. Je continue !
Arabella
Posté le 20/01/2020
coucou Peneplop ! Merci pour ton message ! Je suis contente que tu ne l'ai pas vu venir ! j'étais persuadée que tout le monde le saura dès le 5ème chapitre ! merci en tout cas pour ton super commentaire et ton enthousiasme ! des bisous volant ! :)
Gabhany
Posté le 16/01/2020
Coucou Arabella ! Extra le coup du passage magique ! Comment ça fonctionne ? J'ai été un peu déroutée au début quand Bérénice dit à Dimitri qu'il est le frère de Lysandre, peut-être pourrais-tu appuyer sur le fait que Bérénice reconnaît le deuxième garçon sur le tableau, histoire qu'on sache qu'il y a un mystère là dessous ? M'est avis que Dimitri va avoir un rôle important à jouer ! Notamment avec Bérénice, car si j'ai bien compris il s'intéresse aux Habiles alors que Lysandre veut le pouvoir ? Hâte de voir ce que ça va donner, et de savoir ce qui se cache dans les papiers du père de Bérénice !
Arabella
Posté le 18/01/2020
recoucou Gabhany ! merci beaucoup pour ton commentaire ! Voui le passage des correspondances (j'ai un peu triché, je l'ai volé au chateau de Hurle). En fait, c'est de la magie : une porte identique à deux endroits différents permet de les relier. Ici le ministère était connecté par un passage des correspondances à la maison des Coeurderoy. Oui, je voulais vraiment cacher jusqu'au bout le lien de fraternité ( et j'étais agréablement surprise que personne ne le devine !) je devrais peut-etre plus insister sur le fait qu'elle se rende compte de quelque chose, qu'elle reconnaisse les traits du jeune garçon (Dimitri). J'ai distillé beaucoup d'infos dans différents chapitres sur les relations entre Dimitri et Lysandre. Dans le chapitre avec Gabrielle, cette dernière dit également "Il a tué son frère et forcé ses enfants à l'exil." Oui, en effet tu as raison, Dimitri va prendre beaucoup d'importance. Et en effet, il est un brillant Habile et Lysandre en a besoin pour obtenir le pouvoir, tu fais super bien les liens ! J'espère que tu ne seras pas déçue de ce qu'ils vont découvrir d'Antoine dans le chapitre suivant !
Rachael
Posté le 11/01/2020
Ainsi, Dimitri est le frère de Lysandre ? Mais l’empereur le sait-il ? Son rôle m’échappe un peu, du coup… Sinon, ce chapitre est très bien, avec l’idée du passage « magique », et la révélation sur Dimitri. Armand et Dimitri sont très proches on dirait… On est content que bérénice retrouve son emblème. Je suis curieuse de savoir ce que se cache dans les papiers du père de Bérénice…
Détails
pas le moins du monde embarrassé par sa tenue : quelle tenue ? rien n’a été dit sur sa tenue ?
d’un air théâtrale : théâtra
Rachael
Posté le 11/01/2020
théâtral
Arabella
Posté le 12/01/2020
coucou Rachael ! merci pour ta lecture! Oui Dimitri et Lysandre sont frères, j'avais distillé pas mal de petits sous entendus depuis le début, j'étais étonnée que personne ne les ait vus ! mais tant mieux ! L'empereur le sait, on comprendra après le jeu entre les 3 (dans deux ou trois chapitres, je crois). Hihi, Armand et Dimitri ne sont que colocataires :) mais ils sont très bons amis. J'aimais l'idée qu'un fils d'ouvrier soit ami avec l'héritier du trône.
Pour Armand : si, il est en pyjama ! Disons qu'à cette époque etre en pyjama devant une personne peu connue, voire une femme...c'était pas top ! et je corrigerai d'un air théâtral (merci, je suis tellement heureuse qu'il y ait un peu moins de fautes, je me bats grâce à toi !) Des bisous :)
Rachael
Posté le 12/01/2020
Ah, oui désolée, j'avais raté le pyjama. Donc Dimitri héberge Armand, c'est ça ? Il faudrait peut-être le préciser à un moment ou un autre, parce que ça peut prêter à confusion, et un lecteur à l'esprit mal tourné pourrait imaginer autre chose...
Pour les fautes, je ne garantis pas de tout voir, je n’ai pas l’œil de lynx de Fannie, mais il y en a moins, c’est notable ! Bravo pour cette traque aux fautes.
Arabella
Posté le 12/01/2020
Tu as raison, je m'étais posée la question toute seule. Hihi, ils ne sont pas plus qu'amis, je vais donc le préciser dans le chapitre suivant par un subterfuge absolument pas discret. Merci beaucoup pour tout !!! :) :)
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