De retour dans la chambre, Bérénice se précipita vers la robe posée sur la chaise. Elle la tendit devant elle pour mieux l’observer. Elle devait coûter une fortune. Bérénice réalisa qu’elle avait appartenu à une autre, à une autre époque.
C’était la robe de la mère de Dimitri et Lysandre.
Elle songea à la maison des Cœurderoy. Dimitri vivait dans le passé. Bérénice ne pouvait que le comprendre. Si elle avait pu, elle aurait conservé la maison de son père en l’état, sans la vendre, sans toucher le moindre objet.
La tête penchée vers le miroir, Bérénice ne put s’empêcher un moment de coquetterie : jamais elle n’aurait songé un jour porter une robe si élégante. Elle tourna plusieurs fois sur elle-même, fascinée par le camaïeu de rose-pâles et la douceur du tissu entre ses mains. Un coup d’œil à son regard en amande et à son teint olive lui rappela qu’elle n’appartenait pas à ce monde de soierie précieuse. Dans un soupir, elle se détourna et redescendit au salon. Une fois en bas, elle suivit les odeurs de café.
Icare ne la lâchait pas, comme s’il redoutait de la voir disparaitre.
Réservée habituellement aux domestiques, la cuisine était immense, inadaptée pour seulement trois personnes. Sur un îlot central, autour de la boite de son père, fumaient trois tasses d’une grande finesse. Armand mastiquait un croissant et Dimitri avait la tête plongée dans une énorme machine tarabiscotée et pleine de tuyaux :
— Non, ce n’est pas le filtre, ni le rubis… Je ne comprends pas… Ah, mais il manque un…
La machine faisait un bruit assourdissant. Elle broutait, sifflait, crissait et de chacune de ses extrémités sortaient des trombes de fumée. Dimitri se retourna, regarda autour de lui.
Il resta figé une seconde devant Bérénice, inspira difficilement et murmura avec émotion :
— Les vêtements impériaux vous vont à ravir.
Elle rougit, plus touchée qu’elle ne l’eut cru.
— Ernest ! s’exclama-t-il.
Bérénice bondit de surprise et aperçut un gros chat roux qui balançait nonchalamment sa queue de gauche à droite, tout en mâchouillant un boulon à côté d’Armand.
Dimitri attrapa le fauve, lui arracha l’écrou des dents, tandis que Bérénice s’asseyait à ses côtés en prenant une tasse. Le chat cracha d’un air mauvais en direction d’Icare qui l’ignora et Dimitri inséra dans la machine la pièce manquante. Il serra quelques vis, tambourina deux, trois fois sur quelques tuyaux et la machine s’ébranla dans un tintamarre de sifflets et de claquements. Un épais liquide noirâtre s’écoula du samovar. Dimitri les rejoignit remplissant leurs tasses à ras bord.
— De la réserve, fit-il, comme pour s’expliquer. Le meilleur café de Paris !
— L’un des plus grands Habiles de France désarmé face à un chat. Qui l’eut cru ? s’amusa Bérénice.
Elle ne s’était pas vraiment imaginée cette simplicité dans la demeure d’un Coeurderoy. Ernest, le chat, jaugea les trois individus et vint se rouler en boule sur les genoux de Bérénice.
— Eh bien ! Même ton chat Dimitri déteste cette solitude ! Tu te rends compte que je suis ton seul ami ! Ça ne vous dérange pas si je prends votre croissant, Bérénice ?
— Vous acharner sur la boite de mon père vous a visiblement ouvert l’appétit, fit-elle en poussant vers lui son assiette.
— Comme nous vous le disions, votre père avait mis en place plusieurs mécanismes. Sans l’aide d’un Habile expérimenté, l’ouvrir aurait été très quasiment impossible.
— Expliquez-moi, demanda Bérénice en buvant une gorgée de son café pour se réveiller.
Elle leva un œil vers l’horloge au-dessus de la tête de Dimitri. Il était cinq heures du matin. Que la nuit avait été courte !
— Trop long et inutile. Le plus important à comprendre, expliqua Dimitri c’est qu’il existait trois barrières sous forme de codage mécanique. Chacune un peu plus difficile à ouvrir. Votre père ne voulait pas que cela tombe entre les mains de n’importe qui.
— Comme le cryptex, si vous voulez…compléta Armand, la bouche pleine… Enfin cette boite était beaucoup moins hasardeuse. Ici pas de mot de passe, mais des sortes de casse-tête chinois mécanisés.
Dimitri ne cilla pas à la mention du cryptex. Ainsi, Armand lui en avait parlé. Bérénice aurait dû s’en douter, après tout Armand était son assistant et lui devait une fidélité sans faille.
— Je crois que j’ai déjà vu ce dont vous me parlez. Mon père adorait créer ce genre de jeu et les résoudre. On pouvait passer des après-midis entiers face à un casse-tête, ajouta-elle, plongée dans ses souvenirs. Ce que je prenais pour un loisir original était sans doute des réminiscences de sa vie passée.
Dimitri lui tendit la boite :
— À vous l’honneur. Sans vous, cette boite serait encore dans le musée du ministère.
Armand poussa la boite dans sa direction. À l’intérieur, se trouvait de nombreux papiers. Elle prit l’ensemble des documents qu’elle posa devant elle. Dimitri et Armand se penchèrent dans sa direction :
— Ce sont des plans. Ils expliquent comment a été réalisé Icare, souffla Bérénice. On reconnait sa structure, son enveloppe en métal et à l’intérieur le cœur avec une pierre diorite, je crois. Et il y a des annotations. Beaucoup d’annotations. Je ne les comprends pas toutes.
Bérénice pointa du doigt l’écriture de son père. Il devait y avoir un livret entier de plans d’Icare. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, ses mains tremblaient sur la table.
Les larmes lui montèrent aux yeux. Redécouvrir cette terrible écriture alambiquée, à peine lisible, faisait ressortir tant de souvenirs. Elle était bouleversée.
Icare voletait autour de la table. Il se posa aux côtés de Bérénice, se reconnaissant sur les dessins. Bérénice le caressa machinalement. Ce contact leur fit du bien à tous les deux.
— Vous avez raison, reprit Dimitri. Ici, votre père explique la structure métallique d’Icare. On voit les matériaux, les outils, la fabrication…Il n’a pas réussi du premier coup…Hier soir, je vous disais que le corps humain fonctionnait comme une machine. Ici, on a la construction du corps d’Icare, son enveloppe. Cependant…
— Il manque une explication sur le fonctionnement de son âme, n’est-ce pas ? Rien sur son lien avec moi. Mon père explique la construction d’une machine, mais pas d’un emblème, ajouta Bérénice.
— Exactement ! On ne comprend pas comment il a créé un emblème…Et pas n’importe lequel ! Tous les emblèmes ont des pierres diorites. Tous sont reliés à leur propriétaire. Mais aucune ne l’est comme Icare et vous ! reprit Dimitri en bougeant les pages du livret.
— C’est normal Dimitri, regarde ! Page trois, page quatre…page six, compta Armand.
— Il manque une page ! s’écria Dimitri ! Comment est-ce possible !
— Aurait-elle pu être volée ? demanda Bérénice, sceptique.
— Non, c’est impossible… souffla Dimitri. Nous sommes les premiers à découvrir ce qui s’y cache. J’en suis sûr.
Tous se penchèrent sur leur tasse de café, Dimitri plongé dans les plans, les annotations, soufflant régulièrement des : « Il a utilisé ça, c’est évident… », puis des « Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? ». Frappée par une évidence, Bérénice releva la tête et demanda :
— Et si mon père l’avait cachée ailleurs ? Et si cette page contenait justement l’explication manquante sur Icare ?
Dimitri reposa le dossier sur la table et affirma :
— À sa place j’aurais fait pareil. Entre de mauvaises mains, le pouvoir d’un emblème peut faire de beaux dégâts. Beaucoup de nobles seraient prêts à débourser une petite fortune pour redonner à leur emblème cette étincelle de vie qu’a Icare. Ou pire encore, se construire une armée d’emblèmes. Vous imaginez ?
— Ce serait effroyable, renchérit Armand. Je ne serais pas étonné que votre cryptex renferme la pièce manquante, Bérénice. Votre père devait s’assurer qu’elle vous revienne.
— Je comprends bien… mais l’emblème qui intéresse tout le monde, ce n’est pas Icare. C’est l’emblème que cherche Lysandre, l’emblème des Coeurderoy.
— On regarde la suite ? les coupa Armand en baillant… Si on s’attarde sur toutes ces questions sans réponses, on ne va pas s’en sortir…Regardez il reste un autre papier plié en quatre.
— Vous avez raison, fit Bérénice, en se nouant les cheveux en chignon.
Elle avait le crâne douloureux et tombait de fatigue. Elle l’ouvrit et ils découvrirent une carte. Elle se releva, poussa les éléments posés sur la table pour faire de la place :
— C’est une carte de Paris…enfin le centre de Paris. Il n’y a rien d’écrit. Aucune légende. Aucune annotation de mon père. Juste une simple carte topographique.
— Je l’imagine mal jouer au touriste, fit Armand en frôlant la carte du bout des doigts.
Il fronça les sourcils. Bérénice lui demanda :
— Vous avez vu quelque chose ? Peut-être qu’un autre document permet de lire cette carte…
À part les plans d’Icare et la carte, il n’y avait aucun autre document. C’était tout. Bérénice masqua sa déception.
Aucun message, aucune lettre de son père. Elle avait espéré tellement plus. Lui qui n’avait jamais raté une occasion de lui montrer sa tendresse, voilà qu’il n’avait pas pris le temps de lui dire adieu.
— Attendez ! Dimitri, je peux prendre tes lunettes ? demanda Armand.
— Ces lunettes…questionna Bérénice, c’est une sorte de couteau-suisse, non ?
Elle se rappela qu’il les avait utilisées pour voir à travers la plaque mortuaire d’Antoine. A ce moment-là, elles avaient eu la même utilité que le gemmoscope de Philéas Hawkins. Pourtant ici, Dimitri utilisait un autre verre.
— Si on veut, répondit-il tout en retirant ses lunettes pour les confier à Armand. Chaque verre a un usage différent. L’un voit à travers tout type de matériaux, même les plus épais. L’autre évalue s’il s’agit d’un objet créé par les Habile. Le troisième peut lire différentes encres invisibles.
— Et le quatrième ? demanda Bérénice
— Un verre de correction. Je suis une vraie taupe !
Les lunettes plantées sur le nez, Armand fit jouer les différents verres et s’écria :
— J’en étais sûr !
À plusieurs reprises, son regard se leva vers le plafond, dans le vide et redescendit sur la carte. Alors qu’il marmonnait des paroles inaudibles, le visage de Dimitri s’éclaira :
— C’est une exocarte, je me trompe ?
— Une exocarte ? répéta Bérénice, incrédule.
Elle n’avait jamais entendu parler de ce type de carte… Ironique pour une géographe.
— Touchez-la, vous verrez, fit Dimitri de façon énigmatique.
Bérénice s’exécuta. Sous la pulpe de ses doigts, elle percevait des fils qui quadrillaient les immeubles, les coins de rues, suivant les motifs géographiques.
— Ce sont des fils ? Comme des fils électriques ?
L’électricité était la grande nouveauté de l’exposition universelle de 1900, lui valant le surnom de « fée électricité ». Bérénice, curieuse, n’avait pas pu s’empêcher d’essayer de comprendre ce magnifique phénomène qui renvoyait la bougie à l’époque des cavernes.
Armand lui tendit les lunettes de Dimitri. Ce dernier se plaça derrière elle pour l’aider à les installer.
— Non, entre deux couches de papier collées se trouvent des particules de rubis, expliqua Armand. Ce procédé date du dix-huitième siècle. A l’époque, il était de bon ton d’être dans une société secrète, courir à la chasse aux trésors, inventer des codes, des énigmes, des cartes.
— Les exocartes ont été inventées par les Habiles membres de ces sociétés secrètes, compléta Dimitri en jouant avec les foyers des lunettes placées sur le nez de Bérénice. Elles ne sont lisibles qu’en associant un verre permettant de lire l’encre invisible classique à celui qui permet d’identifier un objet réalisé par un Habile.
— Oh ! Qu’est-ce que … ?
De surprise, Bérénice recula et serait tombée en arrière si Dimitri ne s’était pas trouvé derrière elle. Elle s’accrocha à la table. De la magie. Incroyable. Irréel.
— J’ai raison ? fit Armand en se relevant, excité.
— Extraordinaire, reprit-elle, une fois remise du choc.
En trois dimensions, la carte s’étalait sous ses yeux sur toute la surface de la pièce. Des immeubles se hissaient jusqu’aux cheveux dressés sur la tête d’Armand, des arbres côtoyaient les rangées de casseroles et des avenues jalonnaient la table. Chacun des éléments de la carte s’était matérialisé comme une maquette de la taille de la pièce. Elle reconnaissait même une ouverture de métro près de sa tasse de thé ! Un petit Paris, visible seulement à travers les lunettes de Dimitri. Si Bérénice tendait la main, elle traversait des appartements imperceptibles aux yeux des deux autres qui la regardaient à la fois curieux et fiers de leur découverte.
— Il doit y avoir un élément qui vous guide. Ces cartes ne sont pas réalisées pour le plaisir des yeux, reprit Dimitri. Il faut découvrir ce que l’exocarte cache.
Bérénice s’était relevée et marchait dans la pièce à tâtons. Elle se prit un coin de table en voulant éviter un pan d’immeuble irréel. Armand expliqua :
— Essayez de vous rappeler que ce que vous voyez n’est pas palpable, sinon vous allez finir cabossée avant les premiers rayons du soleil !
Dimitri bouillait sur place. Il voulait voir de lui-même l’exocarte.
— Je peux ? fit-il, à bout de patience.
Bérénice acquiesça et lui rendit ses lunettes. Avant qu’il n’ait pu les glisser sur son nez, ils entendirent un « pop ».
— Qu’est-ce que c’est ? s’étonna Bérénice en se relevant.
— La boite aux lettres. Bizarre à cette heure…
Tandis que Dimitri reprenait son inspection de la carte, Armand s’approcha rapidement d'eux, une lettre à la main. L’écriture était élégante mais empressée.
— Dimitri, c’est ta tante…À cette heure-ci, ce n’est pas normal.
Amand et Bérénice scrutèrent les traits de Dimitri alors que ce dernier parcourait des yeux le message. Ses mains se mirent à trembler. Ses lunettes tombèrent sans qu’il ne s’en aperçût :
— Lysandre…c’est pas vrai ?
Ses yeux étaient marqués par la douleur.
— Qu’est-ce qu’il y a ? s’écria Bérénice en se relevant, tendue vers Dimitri.
Elle savait déjà ce que ce visage annonçait et redoutait sa réponse. Armand lui secoua le bras pour qu’il réponde à leur question.
— Je dois y aller…De suite.
— Dimitri…
— De suite ! cria Dimitri en se précipitant hors de la cuisine.
Ils le suivirent dans le hall d’entrée. Bérénice devait comprendre à quel point les nouvelles étaient graves. Dimitri enfilait déjà un long manteau d’hiver, lorsqu’elle attrapa son bras.
— Dimitri ! s’exclama Bérénice. Que s’est-il passé ?
— Armand, tu t’occupes de surveiller les va-et-vient de Decas. Moi, je file chez ma tante.
Sans se tourner vers elle, tout en enfilant ses gants et son écharpe, il éructa :
— Un attentat. Un foutu attentat, voilà ce qu’il y a ! Lysandre était visé. Je ne sais rien d’autre. Même pas son état. J'étais sûr que ça lui tomberait dessus !
Bérénice resta figée, une main sur la bouche de stupeur. Le malheur avait encore frappé une personne qui lui était chère ! Elle sentit ses os se glacer d’effroi. Est-ce vraiment possible, un attentat ?
— Dimitri, je peux t’accompagner ! fit Armand qui reprit le premier ses esprits.
— C’est bon, j’y vais ! le coupa Bérénice.
Elle s’avança d’un pas résolu vers la porte d’entrée, tandis qu’Armand acquiesçait en lui tendant un manteau :
— Prenez-ça, vous allez finir congelée.
Elle l’enfila en le remerciant et sortit surprise par les gros flocons qui avaient déjà recouvert les routes…. Que c’était étrange… Elle songea au sang sur la neige, celui de Lysandre. Et tout ça à cause d’elle, le porte-malheur. Icare se glissa contre son cœur, les ailes déployées comme pour la réconforter.
Bérénice se recroquevilla. Qui éliminait ses adversaires en les tuant de sang-froid ?
— Prenez-soin de lui ! s’écria Armand.
Bérénice monta dans l'automobile à la suite de Dimitri. Devait-elle fuir ? Devait-elle rester ?
Elle sentait ses épaules lourdes sous le choc et retrouvait avec une amère familiarité, sa vieille ennemie, la culpabilité. Elle était la seule véritable coupable de ce malheur.
— En avant, chauffeur ! lança Dimitri en donnant des coups sur la carrosserie. Je vais tuer celui qui lui a fait ça…souffla-t-il, les yeux rivés sur la route.
« Il est à côté de vous… » voulut crier Bérénice. Mais elle demeura muette, scrutant le visage de Dimitri. Il irradiait de fureur.
La voiture démarra en trombe. Blême, Bérénice se colla contre la fenêtre. À l’étroit, gelée et terrifiée, elle sentait son corps douloureusement tendu et ses entrailles se crisper. Comment pouvait-on vouloir du mal à Lysandre au point de l’éliminer ?
Encore de belles inventions décrites à travers le regard de Bérénice. Dans les commentaires, j’ai lu qu’initialement, tu avais employé le mot « hologramme » ; tu as bien fait de l’enlever parce qu’il date de 1973. L’exocarte, en revanche, c’est bien trouvé puisqu’il existait des mots avec le préfixe « exo- » avant 1900. Pour le langage (je l’ai peut-être déjà dit), je comprends que tu n’emploies pas celui de l’époque (ce qui exigerait probablement de longues recherches), mais je pense qu’il est préférable de rester dans une sorte de neutralité du vocabulaire et éviter d’employer le langage d’aujourd’hui, surtout les mots et tournures apparus récemment.
J’ai toujours du plaisir à me trouver au milieu de cette sorte de famille hétéroclite que forment nos personnages préférés (dont Icare fait partie). Comme pour le passage des correspondances, j’ai de la peine à imaginer comment une science de l’époque, autre que la magie, aurait pu être à l’origine de l’âme des emblèmes, d’autant qu’elle semble plus élaborée qu’une intelligence artificielle.
Est-ce que Bérénice porte vraiment malheur ? J’ai plutôt l’impression qu’elle est le fil rouge qui relie tous les éléments qui intéressent les méchants. Mais il me semble qu’ils sont trop prompts à tuer les gens ; des gens qui détiennent des informations ou un savoir-faire intéressants pour eux…
Coquilles et remarques :
— Bérénice réalisa qu’elle avait appartenu à une autre [« s’aperçut » plutôt que « réalisa » ; voir ici : http://www.academie-francaise.fr/realiser-que]
— jamais elle n’aurait songé un jour porter une robe si élégante [« songer » ne peut pas être directement suivi d’un infinitif et « songer à » veut dire autre chose ; je propose donc « jamais elle n’aurait imaginé qu’un jour elle porterait ».]
— fascinée par le camaïeu de rose-pâles [le camaïeu de roses pâles ; sans trait d’union]
— Sur un îlot central, autour de la boite de son père [La graphie rectifiée est « ilot ».]
— Non, ce n’est pas le filtre, ni le rubis… [Pas de virgule avant « ni ».]
— Elle rougit, plus touchée qu’elle ne l’eut cru [l’eût cru ; c’est un conditionnel passé deuxième forme, c’est-à-dire un subjonctif plus-que-parfait à valeur de conditionnel (on peut le remplacer par « l’aurait cru »).]
— Dimitri attrapa le fauve, lui arracha l’écrou des dents [Un chat domestique n’est pas un fauve ; « attrapa l’animal », peut-être ?]
— L’un des plus grands Habiles de France désarmé face à un chat. Qui l’eut cru ? s’amusa Bérénice. [Qui l’eût cru ? (voir plus haut) / « s’amuser » n’est pas un verbe de parole ; je propose « plaisanta », « ironisa », « persifla » ou « railla ».]
— Elle ne s’était pas vraiment imaginée cette simplicité [imaginé : le COD, postposé, est « cette simplicité » ; comme j’ai proposé le verbe « imaginer » plus haut, je suggère « ne s’était pas vraiment figuré ».]
— Eh bien ! Même ton chat Dimitri déteste cette solitude ! [Il faut placer « Dimitri » entre deux virgules, autrement ça veut dire que c’est le nom du chat.]
— Le plus important à comprendre, expliqua Dimitri c’est qu’il existait trois barrières [Il faut placer l’incise entre deux virgules.]
— Bérénice aurait dû s’en douter, après tout Armand était son assistant et lui devait une fidélité sans faille. [Il faut un signe de ponctuation plus fort après « s’en douter » (point-virgule ou deux-points).]
— On pouvait passer des après-midis entiers face à un casse-tête, ajouta-elle [ajouta-t-elle]
— À l’intérieur, se trouvait de nombreux papiers. [Pas de virgule après « À l’intérieur » parce qu’il y a inversion du sujet / se trouvaient]
— On reconnait sa structure, son enveloppe en métal et à l’intérieur le cœur avec une pierre diorite [Placer « à l’intérieur » entre deux virgules.]
— reprit Dimitri en bougeant les pages du livret [« en feuilletant le livret », peut-être ?]
— C’est normal Dimitri, regarde ! [Virgule après « Dimitri ».]
— À sa place j’aurais fait pareil. [Virgule après « À sa place ».]
— C’est l’emblème que cherche Lysandre, l’emblème des Coeurderoy. [Ligature manquante]
— On regarde la suite ? les coupa Armand en baillant… / Regardez il reste un autre papier plié en quatre [« les coupa », ce n’est pas génial, comme verbe d’incise ; je propose « interjeta Armand » / en bâillant / virgule après « Regardez ».]
— Vous avez raison, fit Bérénice, en se nouant les cheveux en chignon. [Pas de virgule avant « en ».]
À part les plans d’Icare et la carte, il n’y avait aucun autre document. [C’est redondant ; j’enlèverais « autre ».]
— Elle avait espéré tellement plus. Lui qui n’avait jamais raté une occasion [Point d’exclamation après « tellement plus » / « manqué » plutôt que « raté ».]
— Ces lunettes…questionna Bérénice, c’est une sorte de couteau-suisse, non ? [couteau suisse ; sans trait d’union]
— A ce moment-là, elles avaient eu la même utilité que le gemmoscope [À]
— À plusieurs reprises, son regard se leva vers le plafond, dans le vide et redescendit sur la carte. [J’ajouterais une virgule après « vide ».]
— des fils qui quadrillaient les immeubles, les coins de rues [les coins de rue]
— A l’époque, il était de bon ton d’être dans une société secrète, courir à la chasse aux trésors [À / au trésor]
— Elle reconnaissait même une ouverture de métro près de sa tasse de thé ! [Ils ont bu du thé et du café ? Il y avait des tasses fumantes sur la table pendant que Dimitri s’affairait avec le samovar ; mais c’est étrange de boire les deux.]
— imperceptibles aux yeux des deux autres qui la regardaient à la fois curieux et fiers de leur découverte [Virgule avant « à la fois ».]
— Elle se prit un coin de table en voulant éviter un pan d’immeuble irréel [« Elle se heurta à un coin de table » serait nettement préférable.]
— La boite aux lettres. Bizarre à cette heure… [Virgule après « Bizarre ».]
— Amand et Bérénice scrutèrent / Ses lunettes tombèrent sans qu’il ne s’en aperçût [Armand / sans qu’il s’en aperçût ; pas de « ne »]
— Je dois y aller…De suite. / De suite ! cria Dimitri [Tout de suite ; les deux fois.]
— Dimitri enfilait déjà un long manteau d’hiver, lorsqu’elle attrapa son bras. [Pas de virgule avant « lorsqu’elle » / comme il enfile aussi ses gants, je propose « passait »]
— Bérénice resta figée, une main sur la bouche de stupeur. [Je propose « Bérénice resta figée de stupeur, une main sur la bouche ».]
— Dimitri, je peux t’accompagner ! fit Armand qui reprit le premier ses esprits [qui avait repris ses esprits le premier]
— C’est bon, j’y vais ! le coupa Bérénice [« s’écria » ou « lança », peut-être?]
— Prenez-ça, vous allez finir congelée. [Prenez ça ; sans trait d’union]
— Elle l’enfila en le remerciant et sortit [Je propose « Elle l’endossa ».]
— Bérénice se recroquevilla. [Elle se recroqueville alors qu’elle est debout ? Dans ce cas, elle se courbe, non?]
— Prenez-soin de lui ! s’écria Armand. [Prenez soin ; sans trait d’union]
— À l’étroit, gelée et terrifiée, elle sentait son corps douloureusement tendu et ses entrailles se crisper. [Il faudrait deux compléments de même nature : « son corps douloureusement tendu et ses entrailles crispées » ou « son corps se tendre douloureusement et ses entrailles se crisper ».]
Pauvre Lysandre ! J’espère qu’il va s’en sortir. On dirait que ses ennemis se sont enfin décidés à passer à l’action.
Bérénice est fidèle à elle-même, curieuse, un peu naïve (mais dans un sens où on la trouve attachante) et impulsive. Elle qui devait restée cachée avec les poursuivants à ses trousses, j'espère qu'elle ne se fera pas attraper à partir comme ça.
Comme d’habitude, j’ai hâte de découvrir la suite, à très vite ;)
Je suis très contente que cette suite te plaise et que tu ne sois pas déçue de ce que contenait cette boite !
Pour les indices…je crains qu’Antoine se soit lâché, parce que ça va continuer encore longtemps cette histoire d’indices (Je suis parfois fatiguée quand je pense à tout ce que j’impose à cette pauvre Bérénice) !
Je suis contente que Bérénice te plaise, j’avais très peur de faire un personnage sans interêt et tout, donc c’est cool merci !
Et puis pour Lysandre, héhé, je te laisse voir au prochain chapitre !
Merci encore et à bientôt !
Et peneplop a raison, on est vraiment dans l'action, c'est super ! Je commence à me dire que quelqu'un en veut à Bérénice non, et qu'il la suit en éliminant les autres sur son chemin ?? CAr toutes ces morts sur son chemin commencent à devenir un peu suspectes ... je vais aller lire la suite rapidement !
Je te fais mes retours dans l'ordre d'apparaition :)
"sans y toucher la moindre poussière" : je suis genée par la tournure. Epousseter ?
"lui arracha l’outil des dents" : c'est un écrou, plutôt ?
"— A sa place j’aurais fait exactement la même chose." : moi je n'ai pas compris pourquoi il dit ça sachant qu'ils viennent de galèrer comme jamais pour ouvrir la boîte... Pourquoi vouloir cacher ailleurs un autre document ?
"— Et la quatrième ? demanda Bérénice
— Des verres de correction. Je suis une vraie taupe !" : j'ai trop ri !!!
L’exocarte : EXCELLENT ! Mais du coup, avec l'annonce de l'attentat, son exploration est un peu avortée, non ?
"Bérénice se recroquevilla." : j'ai cru qu'elle s'était assise, je ne comprenait pas pourquoi...
"comment pouvait-on vouloir du mal à Lysandre au point de l’éliminer ?" : je suis étonnée qu'elle s'en étonne. Moi je trouve que ça se tient tout à fait ? :/
Un super chapitre ! J'espère que tu n'as pas trop blessé Lysandre <3
"— A sa place j’aurais fait exactement la même chose." : en fait Dimitri dit ça, justement pour montrer que c'est ingénieux et cela permet à peu de personne de découvrir et comprendre son secret. Dimitri dit que si il avait été à la place d'Antoine, il aurait usé du même stratagème !
"Bérénice se recroquevilla." : on peut se recroqueviller en étant assise non? (je me demande, ou bien le terme "vouter" convient mieux?)
"comment pouvait-on vouloir du mal à Lysandre au point de l’éliminer ?" ==> tu as raison. mais elle est un peu naive. Dans les faits, tuer une personne qui veut vous prendre le pouvoir n'est pas étonnant, mais disons que Bérénice trouve cela extrême, surtout que Lysandre n'est pas vraiment une menace au moment où on parle !
Merci, j'espère avoir éclairci quelques points ! merci beaucoup pour ton message et ton retour! des bisous :)
Dans le chapitre 17 il y a plusieurs fois des tirets de dialogue remplacés par des points.
C'est tout pour les fautes xD !
J'ai un peu tilté a Bérénice qui saute de la tour Eiffel avec des draps et devrait être coupée en deux (brrr) mais je vois que Rachael te l'a signalé !
Je suis tombée des nues d'apprendre que Dimitri et Lysandre sont frères ! et que Dimitri est l'héritier! je l'avais absolument pas vu venir, et je trouvais que les deux avaient une drôle de relation (ils ont pas l'air amis... mais Dimitri le protège...) je comprend mieux maintenant !
Maintenant je meurs d'impatience de savoir ce qui s'est passé dans leur famille ! C'est trop mystérieux !
J'ai bugué sur cette phrase de Bérénice a Dimitri : "Tout le monde sait que votre père l'empereur n'a pas eu un fils mais deux"
Mais je croyais que Lysandre (et donc par extension Dimitri) étaient les neveux de l'empereur, pas ses fils. Est-ce que ca a été tenu secret et Bérénice a compris en voyant le tableau ?
Ou alors ça s'est passé comme ça : l'empreur a eu deux fils (Dimitri et Lysandre), puis il est mort et a été remplacé par son frère, qui a du coup déséhérité ses neveux pour garder le trone ? Sans ce cas il faudrait préciser dans cette phrase qu'il ne s'agit pas de l'empereur actuel ?
Peut-être que j'ai loupé des explications ?? J'ai méga hate de comprendre !
L'action dans ces derniers chaps étaient super, la fumée bleue, le petit dej mal réveillé... j'aime beaucoup Armand ! j'ai bien rigolé quand Bérénice est choquée de sa tenue alors qu'elle est pareil, et comme ils sont mal réveillés xD !
Je veux la suite maintenant ! le forum est en panne alors je peux pas aller voir sur ton JdB ou tu en es, tu n'écris que pendant les vacances scolaires c'est ça ? Donc on aura deux-trois (ou une dizaine) de chapitres pendant les vacances de février ? :p
-l’empereur Louis, l’empereur actuel (1900) c’est l’oncle qui a usurpé le trône du précédent empereur , l’empereur François (père de Lysandre et Dimitri)
-dans cette phrase Bérénice parle bien du père de Lysandre et Dimitri et dit l’empereur…parce qu’il a été empereur. Mais du coup, ça rend peut-être le récit alambiqué ? Je pense du coup rajouter le « précédent empereur, votre père ». Un truc comme ça.
Merci pour ton compliment sur les scènes d’action, il me fait super plaisir, parce que d’habitude je suis super douée pour rendre les scènes d’action ch*antes, avec des description…
J’écrivais que pendant les vacances scolaires, mais vu que je suis au 36ème chapitre sur 39 (dans la rédaction), je suis motivée et j’arrive à écrire pendant les cours (enfin très peu…). Mon objectif est de poster un chapitre par semaine et de finir en février la rédaction. J’espère vous inonder de chapitres pendant les vacances !
Merci encore beaucoup Sorryf, tu es un motivateur ambulant ! Des bisous ☺
Détails
qu’elle avait appartenue à une autre : appartenu
Dans l’entresol, réservé habituellement aux domestiques, la cuisine était immense : Installée dans l’entresol ?
qu’elle ne l’eut cru : qu’elle ne l’aurait cru ? (l’eut cru est correct mais ça sonne bizarre « lucru »)
Est-ce qu’en 1900, on utilisait déjà le terme hologramme ?
prêt de sa tasse de thé : près de
Rarement ces cartes ne sont réalisées pour le plaisir des yeux, reprit Dimitri : Ces cartes sont rarement réalisées pour le plaisir des yeux ?
Blême, ses mains se mirent à trembler : ce ne sont pas ses mains qui sont blêmes…