L’homme blessé par Daanio s’était assis à l’arrière pour dissuader toute tentative d’évasion ou de rébellion. Je m’étais collée à la portière pour m’éloigner de cette présence menaçante. J’y vis les campagnes et les villes se succéder, jusqu’à la tombée de la nuit. La voiture ne s’arrêta qu’une fois, sur un chemin de pierres au milieu des champs, pour changer de conducteur. À peine assis, mon nouveau geôlier s’endormit.
Je passais le trajet à ressasser les meilleurs moments des semaines écoulées, à essayer de me raccrocher à tout ce que j’avais vécu de beau. Cela seulement dissipait mes inquiétudes. Dans la nuit, je m’assoupis plusieurs reprises, me réveillai à chaque fois brusquement avec la vision de Daanio et Hinnes entourés de gendarmes. Dans ce marasme, une seule certitude m’habitait : où que l’on m’emmène, je fuirais.
Nous entrâmes finalement dans une ville aux rues serrées et aux maisons à colombages. Elle ne ressemblait à aucun endroit connu : je pouvais me trouver à n’importe quel endroit du pays. La voiture cahota sur les pavés abîmés d’une impasse, s’arrêtant devant la seule maison éclairée. Il y régnait une grande agitation et dès que mon geôlier ouvrit sa portière, j’entendis des cris. Je suivis les deux uniformes jusqu’à la porte avec indifférence.
La sonnerie résonna une longue minute avant qu’un pas résonne enfin dans le hall d’entrée. On déverrouilla trois verrous avant qu’une femme avec des dreads gris apparaisse. Sa suspicion s’effaça devant l’insigne de mes accompagnateurs. Elle demanda seulement :
— Comment s’appelle-t-elle ?
— Hildje. Je vous laisse sa valise. Signez ici s’il vous plaît. Parfait. Bonne soirée.
Il n’y eut pas un mot d’au revoir. Leur sinistre besogne exécutée, les deux larrons tournèrent les talons. Une fois dans le vestibule, une odeur de viande fumée vint me chatouiller les narines. Je réalisais que j’avais faim.
— Je peux manger quelque chose ?
— On a déjà soupé mais il y a sûrement des restes à la cuisine. Je te montre ta chambre avant.
Nous n’eûmes que trois pas à faire avant d’arriver à une remise étroite. Ma cellule. Un matelas avec des draps sales et une couverture élimée me servaient de lit. La peinture blanche se détachait des murs, laissant entrevoir la brique. La fenêtre qui avait autrefois donné sur la rue était brisée, trois barreaux m’empêchaient cependant de sortir. Gênée de me présenter un ensemble si misérable, la femme s’expliqua :
— Le garçon qui était là avant toi a cassé la fenêtre. Tu devrais pas avoir trop froid, il fait chaud en ce moment. De toutes façons tu vas pas rester trop longtemps ici. Normalement, ils te trouveront une place d’ici deux trois semaines.
Deux trois semaines. L’éternité. Je ne répondis rien, abasourdie par l’étrangeté de cet accueil. La femme posa ma valise et se retira. Elle revint avec une assiette de riz mélangé à des morceaux de bacon et une pomme.
— Il te faut quelque chose d’autre ?
— Non, ça ira.
— Bonne nuit alors.
— Bonne nuit.
Son départ me retira un poids des épaules. Je me laissais tomber sur le matelas, embrassant cette solitude temporaire. Puis je m’assis pour dévorer ma maigre pitance. En mangeant, j’entendis les clés de la femme verrouiller la porte. Je remis mes plans d’évasion au lendemain. Mon corps s’effondra sur le matelas et sombra dans le sommeil.
Lorsque je m’éveillais, le soleil projetait un carré lumineux sur le mur, coupé par les barreaux. Des cris de colère résonnaient à l’étage et quelqu’un tapait sur le parquet. J’essuyais mon front couvert de sueur puis m’arrachais du lit pour aller aux toilettes, juste en face de ma chambre. En sortant, je tournais la tête de droite à gauche pour m’assurer de ne croiser personne. Rien ne me servait de connaître ceux que je m’apprêtais à quitter.
Dans le couloir, je manquai de marcher sur un mégot blanc. Une puissante senteur florale s’en dégageait, trop caractéristique pour être du tabac. Je me souvins avoir déjà senti des odeurs semblables émaner des grandes du Château à leur retour de fugue. Une fois, j’avais même vu Lebenes et Astrée rouler une cigarette sous mes yeux avant de sortir la fumer en cachette dans le jardin. Quand j’en avais parlé à Arèle, elle m’avait lancé un regard triste puis m’avait fait promettre de ne jamais toucher à ces substances.
Cette odeur me ramenait à mes années au Château, me rappelait qu’ici ou ailleurs, ce n’était pas si différent.
*
Je rassemblais mes affaires en réfléchissant au meilleur moyen de fuir quand on frappa à ma porte. Je jetai quelques vêtements sur mon lit pour feindre le désordre et ouvris. C’était un jeune homme au visage cerné et aux yeux rouges, qui me dit seulement d’une voix faible :
— Il y a un appel pour toi à la cabine.
Je me redressais aussitôt, galvanisée par la nouvelle. Quelqu’un se préoccupait de moi. Je suivis le jeune homme à travers deux couloirs, jusqu’à au combiné. La femme qui m’avait accueilli la veille me le tendit avant de se retirer avec son collègue.
— Hildje, tu vas bien ?
Eemke, c’était Eemke ! Une joie immense mêlée de soulagement m’envahit : elle ne m’avait pas abandonnée.
— Non. Ils ont arrêté Daanio, ils ont…
— Désolée, Hildje. Tout est de ma faute. Je n’ai pas été au travail ces deux dernières semaines.
— Pourquoi ?
— J’ai reçu un caillou sur la nuque.
— Quoi ?
— T’inquiète, ça va : j’ai juste pas eu de chance. Ce n’est pas moi qu’on visait. J’ai parlé à Arèle avant mon départ, je lui ai dit que tu étais à Emisal, que tu ne pouvais pas retourner dans ta famille d’accueil. Elle m’a dit qu’elle s’occupait de toi.
Mes doigts se serrèrent sur le combiné : Eemke avait trahi mon secret. Elle avait parlé de moi à Arèle. Je réprimais ma colère : elle n’avait pas eu le choix. Ce n’était pas à elle que je devais en vouloir.
— Elle n’a rien fait, clamai-je. Ici, c’est encore pire.
—Tu es dans un foyer d’urgence le temps qu’on te trouve une place ailleurs. Arèle se bat pour te trouver une bonne famille mais c’est vraiment difficile. Maintenant que je suis de retour, je vais l’aider. On va tout faire pour toi. Accroche-toi quelques jours. Je te promets qu’on va te sortir de là, Hildje. Tu le mérites.
— Une bonne famille ? Ça existe ?
— Je te promet qu’on trouvera.
— Et Daanio ? Et Hinnes ?
— Ne t’inquiète pas trop pour eux. J’ai été chercher Daanio en sortie de garde à vue ce matin. Il se repose chez moi et reprend le train pour Emisal ce soir. Hinnes part dans deux semaines à Dellval.
— Où ça ?
— Il ne t’en a pas parlé ?
— Non.
— Il part en internat cette année. Dans un établissement professionnel, où il va apprendre un métier. On a déjà envoyé plusieurs jeunes là-bas, c’est un super endroit. Ça va lui faire du bien d’être moins au Château.
La découverte de ce nouveau secret d’Hinnes me stupéfia. Comment avait-il pu passer ces deux semaines sans m’en toucher un mot ?
— Je peux lui parler ?
— Il dort pour l’instant. Je te rappelle dans la soirée, quand il sera réveillé. Bonne journée, Hildje. Encore désolée pour ce que tu as subi à cause de nous.
J’ignore ce qu’incluait Eemke dans son nous. C’était comme si elle s’excusait au nom de tous les adultes qui avaient gâché mon enfance. Ces mots étaient touchants, mais tellement insuffisants. Je la saluai en lui disant qu’elle me manquait puis reposait le téléphone. Je ne savais ce que me réservait l’avenir mais j’avais résolu d’écouter Eemke. Il ne me restait plus qu’à attendre.
*
Une semaine de silence et de solitude. Après l’animation folle d’Emisal, l’attente mortifère d’un départ me déprimait au plus haut point. J’avais l’impression de retrouver les interminables journées sans école au Château, avant ma rencontre avec Hinnes. Mes journées n’étaient rythmées que par le vacarme lointain des autres enfants, les plateaux repas de la femme aux dreads dont j’ignorais toujours le nom et les appels d’Eemke et Hinnes. Ils étaient la lumière de cette sombre fin d’été.
Au fil de ces longues heures, je songeais à tout ce qu’Emisal m’avait fait oublier. Givke, d’abord. Ma chère Givke. Elle me manquait terriblement. J’espérais ne pas autant lui manquer en retour. Je revoyais souvent son visage fiévreux, couvert de sueur lors de nos aurevoirs. Je m’en voulais de n’avoir pu être avec elle pour son accouchement, pour ses premières semaines de mère. Son enfant devait avoir plusieurs semaines à présent. Pourtant, je ne parvenais pas à l’imaginer bercer ou allaiter un bébé. J’étais partagée entre le regret de l’avoir abandonnée et les joyeux souvenirs d’Emisal. J’espérais de tout cœur qu’elle allait bien, qu’elle avait pu me pardonner.
Les livres de la bibliothèque me manquaient aussi, avec leurs somptueuses histoires que je ne pouvais plus que rêver. En me blottissant contre mon oreiller, je songeais aux princes de Cazalyne, aux conteurs d’Hydendark, aux saillies de Jaken, au baiser de Jade et Gina. J’imaginais mes scènes favorites et d’autres, que je n’avais lues nulle part. Que j’aurais aimé avoir moi aussi la capacité à raconter des histoires.
Le septième matin, à l’heure habituelle de l’appel d’Eemke, j’entendis une voix différente dans le combiné. Celle d’Arèle. Elle était plus rauque que lors de nos derniers échanges, plus fatiguée. Cela ne changea rien à ce qu’elle m’inspirait de ressentiment et de colère :
— Je veux parler à Eemke !
— Et moi, je veux te parler à toi, Hildje. Pourquoi refuses-tu …
— Tu n’as rien à me dire ! Rien du tout.
— Tu m’en veux encore pour l’épisode de la piscine ? Écoute, Hildje, tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour ton bien !
— Mon bien ?
Son audace me déstabilisa tant que je me pris d’un rire amer.
— Mon bien ? répétait-je. Me chasser du Château sans un aurevoir ? Me faire croire que j’avais fait du mal à Eemke ? Tout ça pour mon bien ?
— Je pensais que tu serais heureuse à la ferme. On y a envoyé Astrée avant toi et elle y a été très heureuse.
Astrée ? Heureuse ? Croyait-elle vraiment un mot de ce qu’elle m’affirmait ? J’aurais voulu qu’elle soit à son chevet, pour sentir son sang entre ses doigts, pour l’entendre me conseiller de fuir. Peut-être que cela lui aurait permis de comprendre l’immensité de sa bêtise.
— Astrée n’a jamais été heureuse à la ferme, répondis-je seulement. Jamais.
Il y eut un long silence. J’entendis Arèle se moucher. J’hésitai à raccrocher quand elle reprit d’une voix plus douce :
— Je suis triste de te savoir en colère. Désolée si certains de mes choix t’ont fait du mal. Je t’apprécie beaucoup, Hildje. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour rattraper ça.
— Laissez-moi tranquille ! C’est trop tard !
Puis je jetais le téléphone contre le mur avant de courir vers ma chambre les poings serrés. Cet échange avait ravivé une vieille colère, si enfouie par le temps que je l’avais oubliée. Une colère trop puissante pour être raisonnée, trop violente pour être libérée. Cette colère que l’on ne peut ressentir qu’envers ceux que l’on a vraiment aimés.
Ma colère de fille abandonnée.
*
— Hildje, rassemble tes affaires. Ta nouvelle famille vient te chercher ce soir.
La femme aux dreads n’attendait pas de réponse. Elle sortit après avoir posé un plateau sur ma commode, avec deux pommes-de terre au four et du jambon blanc. C’était devenu l’un de nos rituels : m’apporter à manger matin et soir, me conduire au téléphone tous les midis. Elle ne m’avait plus parlé aussi longtemps depuis mon arrivée. Malgré les promesses optimistes d’Eemke, j’accueillis la nouvelle avec détachement. La seule famille dont je voulais était celle d’Emisal. Elle me manquait.
J’aurais voulu qu’ils soient là, avec moi. J’aurais tout donné pour entendre une seule fois la voix rassurante de Daanio, rire avec Julve, observer les milans avec Liiva ou m’asseoir au soleil avec Hinnes. Sans eux, tout était vide, creux. Le futur était un horizon sans couleurs. Et voilà qu’on me promettait une nouvelle famille. Un nouveau départ. Encore. Qu’est-ce que ça pouvait y changer ?
*
Assise sur la seule chaise du couloir d’entrée, j’enroulais la bandoulière de mon sac entre mes doigts. Un chat à la fourrure blanche m’observait depuis l’autre bout du couloir, méfiant. Il devait se demander ce que je faisais terrée dans ma chambre depuis une semaine. Au-dessus de l’animal, une horloge de bois martelait les secondes qui me restaient dans cette maison. Un jeune homme au crâne rasé attendait à la porte avec moi, il chiffonnait une feuille de papier. La femme aux dreads lui avait expliqué ma situation avant de me quitter, sans un mot d’au revoir. À force de voir passer tant d’enfants, elle avait dû apprendre qu’il valait mieux ne s’attacher à aucun d’eux.
Quand la sonnette résonna, il se leva en bâillant me fit signe de prendre mes affaires. Il ouvrit les verrous un à un et tira la porte. La lumière m’éblouit. Puis je découvris une silhouette de femme longiligne, dont le visage demeurait à l’ombre d’un haut-de-forme noir. Elle s’appuyait sur une canne au pommeau brillant et portait une tunique trop longue pour la saison. Cette fois, je la reconnus dès que j’aperçus sa cicatrice. Astrée.
Je crus d’abord à une illusion ou à la recrudescence d’un de mes cauchemars de la nuit. Pourtant, elle était bien là, devant moi. Réelle. Sa natte aux obsédantes teintes caramel se balançait au gré de la brise, contre son épaule. Ses yeux verts me fixaient avec tendresse. Ses lèvres rebondies formaient un arc rayonnant.
— Qu’est-ce que tu fais là ? Qu’est-ce que…
— Hildje, merci de tout ce que tu as fait pour moi cette nuit-là. C’est à mon tour de venir t’aider. Tu vas venir habiter chez moi.
— Comment est-ce possible ?
— Je te raconterais. Mais tu peux remercier Arèle et Eemke. Sans elles, rien n’aurait été possible. Je prends ta valise ?
— Non, ça va.
— Allez viens, la voiture est garée juste en face !
Pendant ces quelques pas, j’eus la sensation de marcher à côté d’un ange. Je peinais à admettre que celle que j’avais crue voir mourir dans mes bras était devenue ma nouvelle famille d’accueil. Je peinais à comprendre comment la fille qui m’avait mené la vie dure au Château était devenue cette jolie femme au sourire éclatant. Je ne pouvais réaliser la portée de ce qui m’arrivait, la beauté de ce miracle.
Astrée me conduisit jusqu’à une automobile à la carrosserie rouillée et aux fenêtres sales assez grande pour accueillir au moins cinq personnes. Une jeune fille se tenait affalée contre la portière, occupée à mâcher une guimauve sortie d’un paquet doré. Elle se retourna en nous entendant arriver et mon cœur manqua un battement. Celle que j’avais abandonnée aux infirmiers le visage tendu de douleur et le front couvert de sueur semblait en pleine santé. Son ventre était redevenu aussi plat que lorsque je l’avais rencontrée la première fois.
— Givke ?
— Bah oui. T’as vraiment cru que j’allais te laisser partir comme ça ?
On a une belle amorce de la suite avec ce chapitre, c'est intéressant ! Même si je ne suis pas sûre de quoi faire avec la chute finale ^^
Tout d'abord concernant le retour d'Eemke, j'ai trouvé assez courte et facile l'excuse pour ne pas avoir été là au retour de Hildje. Tout d'abord parce que le chapitre précédent laissait appréhender quelque chose de plus grave, de plus inquiétant, donc j'attendais un lien direct avec Hildje, peut-être justement qu'elle aurait commencé à lui chercher une nouvelle famille... Et ensuite, dans le phrasé "reçu un caillou sur la nuque" je n'ai pas une image claire et hop ça enchaîne sur un "mais pas grave, revenons-en à nos moutons" qui me laisse perplexe. Je me demande si tu ne pourrais pas étoffer un peu le traitement de cette information.
Pour Arèle, c'est intéressant que tu la ramènes sur le devant de la scène, je ne pensais pas qu'elle reviendrait au premier plan. Je ne suis pas sûre de ses motivations en revanche, elle m'a paru quand même froide et détachée dans son abandon d'Hildje. Peut-être y a-t-il une accumulation de culpabilité au vu des nombreux enfants dont elle s'est débarrassée sans trop s'en inquiéter au fil des années ? J'espère qu'on reviendra à son personnage pour mieux comprendre ses choix.
Revenons-en donc à la chute finale. J'ignore si c'est un effet d'humour ou si ça tient plus du reproche (je parle de la phrase finale), mais mon ressenti à cet instant et que Givke risque d'en vouloir un peu au moins à Hildje après qu'elle l'ait abandonnée au pire moment. Je me demande comment tu vas amener leurs retrouvailles. D'un côté c'est triste, mais d'un autre si le pardon est trop facile, après tout ce que Givke a fait pour Hildje, je ne sais pas si ça sera réaliste. Bref, hâte de voir la suite, je reviens bientôt !
Notes diverses :
- "La voiture ne s’arrêta qu’une fois, sur un chemin de pierres au milieu des champs, pour changer de conducteur. À peine assis, mon nouveau geôlier s’endormit." -> on s'arrête pour seulement changer de conducteur et tu enchaînes sur "mon nouveau geôlier s'endormit"... Euh, le conducteur s'est endormi donc ?
- "je m’assoupis plusieurs reprises" -> manque "à" plusieurs reprises
- "à aucun endroit connu : je pouvais me trouver à n’importe quel endroit du pays" -> répétition endroit
- "pour ses premières semaines de mère" -> en tant que mère ? dans le rôle de mère ? L'un ou l'autre me semblerait plus élégant.
À bientôt :)
Ton retour est très juste pour Eemke. En te lisant, j'ai l'idée de développer le fait qu'Eemke est virée du Château après avoir couvert Hildje et qu'elle devienne à la place anim avec Daanio. C'est encore au stade d'idée mais je suis curieux de ce que tu en penses. En tout cas merci de pointer cette facilité à retravailler !
Pour Arèle, tu me diras ce que tu penses de la suite de son traitement mais je cherchais à faire un personnage très gris, parfois dur à comprendre, parfois positif. Peut-être qu'il faudra retravailler certains aspects de sa personnalité, je verra cela (=
Oui, c'est de l'humour pour le coup. Je voulais montrer avec ce passage l'évolution de Givke depuis la séparation avec Hildje, mais ça fait peut-être bizarre ?
Quant au pardon ou non de Givke, j'y reviens évidemment par la suite (=
Bien vu pour les remarques, c'est corrigé !
Merci de ces précieux retours,
A bientôt !!
Mes petites remarques et pinaillages :
"Dans la nuit, je m’assoupis plusieurs fois, me réveillai à chaque fois brusquement" : répétition de "fois". Peut-être "je m'assoupis à plusieurs reprises" ?
"Je suivis les deux uniformes jusqu’à la porte avec indifférence. Peu importait l’endroit où l’on m’emmenait : je n’y resterais pas." : comme Hildje dit déjà au paragraphe précédent qu'elle veut fuir de toute façon, la seconde phrase est redondante. Je pense que tu peux la supprimer, car on comprend très bien que c'est pour ça qu'elle est indifférente.
"Je ne répondis rien, abasourdie par l’indécence de cet accueil." ; je ne suis pas sure de comprendre pourquoi tu utilises le mot "indécent". Enfin je veux dire, je suis complètement d'accord que c'est indécent (et c'est un euphémisme) de faire vivre un enfant, ou n'importe qui, dans ces conditions, mais dans la bouche de Hildje qui est habituée à bien pire, ça me paraît étrange.
"En mangeant, j’entendis les clés de la femme verrouiller la porte." : la porte d'entrée ou la porte de la chambre de Hildje ?
"Je passais rassemblai mes affaires" : "passais" est en trop, non ?
"Je jetais quelques vêtements sur mon lit pour feindre le désordre et ouvrit. " : jetai/ouvris
"Je te promets qu’on va te sortir de là, Hildje. Tu le mérite." : mérites
"J’imaginais mes scènes favorites et d’autres, que je n’avais lu nulle part. " : lues
"Il déverrouilla les verrous un à un et tira la porte. " : il ouvrit les verrous ? Il tourna les verrous ?
Oh la la, j'avais vraiment pas vu venir cette fin de chapitre ! Génial ! Enfin une grosse bouffée d'espoir pour Hildje. Après le premier coup de téléphone d'Eemke, je me suis imaginée que c'était peut-être Daanio qui allait accueillir Hildje, mais du coup je me demandais comment Givke allait rerentrer dans l'équation (car bien sûr, je m'attendais à ce que tu ne la laisses pas seule à la ferme, la pauvre !). Mais j'avoue que je ne pensais plus du tout à Astrée, ce qui rend pourtant les choses beaucoup plus logiques par rapport à Givke. Bien joué !
Je suis encore une fois un peu désespérée par Arèle... Comment a-t-elle réussi à se convaincre que Astrée et Hildje étaient heureuses à la ferme ?! Il aurait fallu aller voir, peut-être !
Le foyer d'accueil temporaire est sinistre, même si on comprend vite que Hildje ne risque rien. Ils ne pouvaient pas expliquer un peu les choses, les hommes en gris ? Ca aurait évité que tout le monde se batte, c'est vraiment des brutes épaisses... J'aimerais vraiment bien en savoir un peu plus sur le contexte politique d'ailleurs.
Sinon, je voudrais bien savoir ce qu'est devenu le bébé de Givke... j'ai peur que ce ne soit pas un truc joyeux, encore !
Très bon chapitre qui s'avale tout seul, en tout cas !
A très vite
Merci pour les remarques, toutes prises en compte eheh
Ouiii, je pense une des meilleures chutes du roman, parce qu'elle est (je pense) à la fois logique et surprenante.
Yes, c'est vrai qu'on peut imaginer plein d'autres possibilités en oubliant un peu cette chère Astrée eheh
Oui, Arèle est dans le déni, clairement.
En effet, le fait de rester à l'écart permet à Hildje de ne pas subir trop de nouveaux traumatismes.
Je pense que je développerai potentiellement la discussion avant que ça dérape entre les hommes en gris et Daanio, j'ai déjà quelques pistes !
Oui, le contexte politique mérite beaucoup plus de développement, on est d'accord. C'est un de mes gros axes de réflexion post premier jet (comment l'amener, quel équilibre entre le dit et l'implicite...)
Tu as raison de te poser la question pour le bébé de Givke, évidemment je ne l'ai pas oublié...
Top !
Merci beaucoup de tes commentaires !
A très bientôt (=
Maintenant, je comprends comment les hommes en gris savaient qu'elle serait là. Je ne peux m'empêcher d'être surpris, cependant. Pourquoi est-ce qu'aucun d'entre eux n'essaie de discuter, ne serait-ce qu'en disant que c'est le Château qui les envoie ? A priori ils ne peuvent pas dire que c'est Eemke (bien qu'elle aurait pu laisser ça comme consigne pendant sa convalescence). J'imagine la réaction d'Hildje s'ils avaient dit Arèle. Mais ils se comportent vraiment comme des brutes (après, je comprendrai tout à fait que ce soit assumé ^_^).
Petite remarque d'édition au passage (la seule qui ait arrêté ma lecture) :
Je passais rassemblai mes affaires > "passai rassembler" ?
À bientôt,
LX
Oui ce chapitre semble promettre plus de sécurité et de stabilité pour la suite. Je te laisse découvrir si c'est vraiment le cas...
En effet, je peux sans doute développer une tentative de discussion supplémentaire, là ça part un peu vite en vrille.
L'idée qu'ils parlent d'Arèle est vraiment intéressante !
Bien vu pour la coquille !
Merci beaucoup de ton retour <3