Chapitre 18

Lentement, avec autant d’assurance qu’elle le pouvait étant donné la situation, Anastae descendit les marches de cet escalier en colimaçon, appréhendant le début de soirée qui s’imposait à elle. En effet, quelle avait été sa surprise lorsqu’elle était rentrée chez elle d’apprendre que son père souhaitait faire un diner de “famille”. 

La jeune fée n’était pas enthousiaste à cette idée, encore moins que d’habitude depuis que son père l’avait battue avec des paroles atroces. Son ventre était de ce fait noué, elle avait du mal à avaler à sa salive, et sa main, autour de la rampe, tremblait sans cesse. 

Tania, qui était revenue après une longue semaine de voyage, l’avait habillée de sorte à ce qu’elle s’acclimate dans le repas : une robe émeraude tombait sur ses épaules et caressait le bas de ses reins, ses cheveux blancs étaient relevés dans une coiffure complexe, et ses lèvres étaient de nouveau rouge sang alors que des pépites d’or brillaient au dessus de ses yeux. 

Ainsi, elle devait l’admettre, elle ressemblait légèrement plus à la famille des Melodias. 

Luthias, en bas des escaliers, les bras croisés, était en train de parler à une pixie qui avait les joues aussi rouges que sa chevelure, un petit sourire malicieux sur les lèvres, comme à chaque fois qu’il s’amusait à faire perdre toute notion de raison aux servantes. Anastae, décidée à sauver cette pauvre pixie des griffes de son frère, descendit plus rapidement les marches. 

Son frère releva ses yeux bleus clair vers elle, haussa un sourcil face à son apparence, et poussa un petit ricanement : 

- Tant d'efforts pour une simple soirée. 

- Pour toi, peut-être. 

Elle se posta aux côtés de la pixie, et lui ordonna : 

- Peux-tu te rendre dans la bibliothèque et ranger les livres sortis ? 

- Bien entendu mademoiselle. 

Avec un dernier regard en direction de son frère qui le lui rendit par un clin d'œil, elle prit la direction des marches qu’elle venait de descendre et disparut bientôt. Luthias soupira, secoua sa tête : 

- Je n’en n’avais pas fini avec elle. 

Alors, à sa plus grande surprise, son frère lui tendit le bras, sans pour autant la regarder dans les yeux, et attendit patiemment qu’elle passe le sien en dessous de ce dernier. Anastae ne put retenir un petit ricanement : Luthias avait tendance à l’ignorer ou à l’insulter, jamais encore il ne s’était donné la peine de se montrer un minimum poli avec elle, ce qui lui avait très bien convenu.

Pourquoi se donnait-il la peine de la faire aujourd’hui ? : 

- Je n’ai pas toute la soirée, déclara alors Luthias. 

- Mais… Pourquoi ? 

Elle haït le ton troublé qu’elle avait employé :

- Je suis gentil avec ma petite soeur, voilà tout. 

Finalement, il tourna son regard vers elle, la scruta de toutes ses forces et bien que cela puisse parraître idiot, elle sentit un frisson, une sueur froide remonter le long de son dos. Avec d’un seul coup la sensation du froid dans son dos nu alors qu’ils se situaient près de la cheminée, elle croisa ses bras sur sa poitrine. 

Elle déglutit : 

- Que veux-tu ? 

- Anastae, soupira-t-il, excédé. Ne sois pas si méfiante et accepte juste mon bras. 

Elle finit par se résigner, et passa son bras en dessous du sien. Il lui adressa un bref sourire en coin et s’empressa de se diriger vers les portes encore fermées de la salle à manger où se déroulerait leur repas de famille. 

Les domestiques eurent une moue surprise en constatant les deux frères et sœurs arriver ensemble, bras dessous le bras, mais se contentèrent d’ouvrir les portes avec une référence. Elle-même avait du mal à se faire à la sensation de sa peau contre la sienne, et dû déployer tous ses efforts pour ne pas s’éloigner de lui. 

Ensemble, ils pénétrèrent dans l’immense salle à manger, simplement éclairée par des bougies pendues à un gigantesque lustre, mais Anastae, en fronçant ses sourcils, put apercevoir la mâchoire de Meludiz s’ouvrir en grand. L’air de demander à son jumeau s’il était fou, il lui fit les gros yeux et la jeune fée coula un petit regard en coin pour observer sa réaction. 

Il se contenta de hausser ses épaules pour finalement se tourner vers elle et tirer sa chaise pour lui permettre de s'asseoir. Anastae avait, en ce moment précis, le sentiment de vivre un rêve éveillé et, naïvement, elle se pinça discrètement la paume de sa main. Lorsqu’une légère douleur surgit, elle se rendit compte que, effectivement, il s’agissait bel et bien de la simple et véritable réalité. 

Luthias prit place sur sa chaise qui se trouvait en face d’elle pendant que Meludiz faisait de même, mais cette fois-ci, à sa droite. Leur père n’était pas encore arrivé, à sa plus grande joie, mais l’immense trône qui occupait l’espace au bout de la table, indiquait son importance dans cette famille et le fait qu’il n’allait pas rester vide. 

Son frère à sa droite se mit alors à déchiqueter sa serviette et Anastae se rendit compte qu’elle n’était pas la seule à craindre son père ces derniers temps : depuis que ce dernier avait accusé Meludiz d’avoir volé son épée fétiche, avait presque lever sa main sur lui, elle voyait bien que quelque chose le dérangeait. 

Il releva alors son visage, croisa son regard, et la petite lueur de détresse, cependant bien cachée, qui s’y lisait acheva de lui fendre le cœur. Anastae eut une moue peinée et lui adressa un petit sourire d’encouragement. Elle connaissait cette situation, elle la vivait en cet instant précis et sentait encore les coups de son père sur son corps, horrible et terrible sensation, bien que ses mots aient été plus blessants. 

Les portes s’ouvrirent alors. 

Son père apparut en premier, avec un beau manteau couleur sang, une chemise amples et des bottes lacées, ses yeux rouges sondèrent la scène, il passa une main dans ses cheveux émeraudes et s’arrêta un instant. Son regard se dirigea alors sur Anastae, sur sa belle robe émeraude, sa coiffure, ses lèvres rouges sang : 

- Anastae, déclara son père d’une voix forte. Ainsi, tu ressembles à ta mère. 

Si la phrase aurait pu paraître banale aux premiers abords, Anastae sentit son souffle lui manquer et sa main agrippa la nappe dorée. 

Le reste de la famille devait sans doute croire qu’il parlait simplement d’Alvina Melodias, leur supposée mère à tous, cependant Anastae savait que son père ne pouvait pas mentir et qu’il parlait bel et bien de sa véritable mère, celle qui lui avait donné naissance et l’avait éduquée, celle qui était presque morte sous ses yeux. Jamais son père ne parlait de sa mère biologique, et le simple fait qu’il l’évoque avec une facilité déconcertante, lui donna des sueurs froides. 

Elle échangea un regard éberlué avec lui, et il se contenta de lui servir son sourire carnassier alors que sa belle-mère surgissait derrière lui : 

-  Anastae n’a aucune similitude avec moi.

Elle darda sur elle son regard émeraude agacé, toujours aussi magnifique dans une robe mauve, ses longues boucles blondes tombant en cascade sur ses reins. Puis, elle se tourna vers son mari, posa sa main sur son épaule et lui servit son sourire de femme amoureuse qu’il ne prit même pas la peine de regarder. 

Sans lui rendre son geste d’affection, il se dirigea vers sa chaise, y prit place en même temps que sa femme qui effleura la joue de Luthias en passant et offrit un sourire encouregant à Meludiz. Anastae fut la seule qui n'eût le droit à aucune marque d’affection ou d’attention. Mais elle en avait l’habitude, cela ne lui fit donc ni chaud ni froid. 

L’entrée arriva, une servante passa derrière elle, du vin rouge dans la main, et la jeune fée, décidant que cette soirée se passerait mieux avec de l’alcool dans les veines, tendit sa coupe et lui fit signe discrètement de lui en servir. Meludiz remarqua le geste, mais ne dit rien, avant de demander à la pixie de faire de même avec lui : 

- Luthias, déclara son père, mâchant déjà sa viande saignante. Les résultats de tes examens doivent arriver pour quelle date ? 

- Dans deux, trois jours. Cependant, je n’ai aucune inquiétude concernant les notes, je les ai tous réussi haut la main. 

- C’est bien mon fils, souffla sa belle-mère avec un regard doux. Je suis fière de toi. 

Anastae haussa ses sourcils, termina son verre, et en redemanda un autre. 

Luthias était un génie, ce n’était pas nouveau, et il aurait sans doute un poste brillant au vu de ses résultats et de son don incroyable. La jeune fée était contente pour lui : tant mieux si son éternité sera ponctuée de gloire et de succès, qu’il fonde une belle petite famille comme la leur, cela lui fera les pieds.

Elle picora un instant dans son assiette, sans avoir réellement faim, alors que la conversation se poursuivait : 

- Meludiz, continua son père. Tout se passe bien pour toi ? 

- Oui, souffla-t-il d’une voix étranglée. À merveille. 

- Tu te sens bien, demanda sa belle-mère. Tu es un peu pâle. 

Effectivement, son frère tremblait, était livide, et avait du mal à porter son verre à sa bouche. 

Anastae commença donc à penser qu’il n’y avait pas que son père qui le rendait aussi mal, il devait y avoir autre chose. Proche de lui, la jeune fée l’entendit très légèrement haleter et inquiète, plus qu’elle ne l’aurait pensé, elle posa une main sur la sienne cachée sous la table. 

Elle se pencha vers lui, sous les yeux surpris de sa famille, et lui murmura doucement : 

- Tu veux sortir ? 

- N-Non. Tout va bien. 

Pourtant, il serra sa main avec force, et au fur et à mesure que le contact se prolongeait, il reprit des couleurs, et redressa sa tête avec un sourire faible : 

- Les entraînements sont juste très… épuisants. 

- C’est tout à ton honneur mon chéri, sourit tendrement sa belle-mère. Rappelle toi simplement que ce n’est qu’une passe : bientôt tu occuperas la place de Général. 

Meludiz ouvrit la bouche, tenta visiblement de dire quelque chose et fronça brutalement ses sourcils. Sa main manqua d’écraser celle de Anastae avec sa force surprenante et il se massa la gorge, l’air déconcerté. La jeune fée avait déjà vu cette expression, Luciana faisait exactement la même chose quand tentait de mentir, assurant qu’elle pourrait un jour y arriver. Cependant, son amie se retrouverait toujours la bouche ouverte et incapable de dire un seul mot. Exactement comme son frère. 

Anastae décida donc de changer de discussion alors que Meludiz lui lâchait finalement la main : 

- Saviez-vous que le marché existant va être agrandi ? 

- J’en ai entendu parlé, répondit Luthias avec un regard inquiet pour son jumeau, mais semblant entrer dans son jeu pour détourner le sujet. Une très bonne idée selon moi, les choses les plus rares se trouvent généralement dans ces ruelles, c’est nécessaire de permettre à ce commerce de se développer. 

- Allons-nous vraiment parler d’économie, railla sa belle-mère en roulant des yeux. 

- Oui, Alvina, claqua fermement son père. C’est un sujet important qui semble te dépasser. Pour dire, même Anastae semble avoir plus de connaissances que toi à ce propos. 

La jeune fée, devant le regard piteux de sa belle-mère, put retenir une moue amusée surgir sur ses lèvres : sa belle-mère, depuis leur altercation, avait encore perdu de sa piètre affection passée. Il s’agissait d’une fée superficielle et si Anastae savait qu’elle était aveuglée par son amour pour son père, elle ne considérait pas cela comme une excuse. 

Malheureusement, la belle créature blonde leva ses yeux sur elle pile au moment où son sourire prenait une tournure moqueuse et elle lut dans son regard une haine profonde pour celle qu’elle devrait considérer comme sa fille. Elle y vit également autre chose : la vengeance. 

Sa belle-mère plissa ses yeux, fit légèrement dépasser sa lèvre inférieure et croisa ses mains sur sa table avant de déclarer avec un ton doucereux : 

- Anastae… Pourrais-tu m’expliquer pourquoi ce Leith Laliz est parti de ta chambre tôt dans la matinée ? 

Cette dernière accusa le coup avec difficulté. 

Cela l’étonnerait que sa mère se lève aussi tôt, elle avait donc dû charger un serviteur de la surveiller, ou du moins sa porte de chambre. Et elle n’avait pas besoin de l’aide d' Alvina pour savoir ce qui s’était passé hier soir. Elle sentit tous les regards se poser sur elle, celui horrifié de Meludiz, celui amusé de Luthias, celui froid de son père, et celui de sa belle-mère qui jubilait en silence. 

Elle pinça ses lèvres et se tourna vers son père, sans même jeter un regard à celle qui lui servait de mère : 

- Et bien, je cherche un fiancé, comme vous me l’avez demandé. J’apprécie Leith.

Sa gorge brûla : elle n’avait aucune envie et ne fournissait aucun effort pour se trouver un fiancé, Leith était simplement là pour garder les apparences et empêcher son père de la marier à un parfait inconnu. Cependant, sa gorge ne ressentit aucune douleur lorsqu’elle avoua que Leith était quelqu’un de sympathique. Derrière ses belles histoires, ses paroles,  son sourire narquois, parfois même carnassier, et sa richesse se cachait un elfe intéressant. 

Anastae s’apprêta à mentir une nouvelle fois : 

- Nous n’avons rien fait de transcendant dans ma chambre. Nous avons parlé et majoritairement dormi. 

- Dans le même lit, accentua Meludiz. 

- Dans le même lit, avoua-t-elle. 

Sa belle-mère poussa un gloussement. Anastae se retint de justesse de la foudroyer du regard, elle était plutôt intéressée par la réaction de son père qui était imprévisible depuis hier, du moins plus qu’en temps normal. 

Il se contenta de hausser ses épaules : 

- Je n’ai rien contre cela. Il faut parfois user de ses charmes pour attirer les hommes. 

A sa moue désabusée, elle comprit qu’il devait se demander quels charmes possédaient sa fille. Mais peu importait : il ne s’était pas emporté et elle ne subirait pas sa colère. Contrairement à sa belle-mère dont sa peau ,normalement presque aussi blanche que la sienne, vira au rouge. 

Anastae redressa les épaules, prête à subir une nouvelle remarque, mais, à la plus grande surprise de tous, sa colère se dirigea vers son père, la laissant estomaquée : 

- Que t’arrive-t-il ? La veille, tu la roue de coups, tu lui casses même des côtes, et ce soir, tu agis comme si tu l'appréciais presque ! Je ne comprends plus ! 

Aussi peu délicate qu' à son habitude, Anastae fit la grimace quand elle déclara devant ses frères qu’elle avait été battue la veille. Pour ainsi dire, elle n’osa même pas couler un regard vers ces derniers et la détermination de s’opposer face à sa belle-mère disparut d’un seul coup : elle se ratatina sur sa chaise, se mordit la lèvre inférieure, et se mit à tripoter ses boucles d’oreilles. 

Son père frappa la table de son poing : 

- Alvina, grogna-t-il. Ne dis pas des choses que tu pourrais regretter. 

- Quelles choses, siffla sa belle-mère.

Le ton qu’elle usa fit prendre conscience à Anastae d’un nouvel aspect de celle qui lui servait de mère. Elle restait avant tout une fée, une fée qui était dangereuse et qui avant d’épouser son père devait être perfide, mauvaise. Si elle ne connaissait rien du passé de sa belle-mère, un simple regard vers elle, vers ses yeux brillants de méchanceté, son sourire qui prenait une tournure de plus en plus mauvaise, et son menton relevé, lui fit saisir qu’avant d’être une femme amoureuseuse, elle était dangereuse. 

Anastae avait toujours pensé que la véritable menace dans cette maison était son père, aujourd’hui elle réalisa que sa belle-mère était bien pire dans un autre domaine : celui de la perfidité : 

- Tout le monde connaît ici la manière dont tu comportes avec Anastae. La même façon que tu as manqué d’user sur Meludiz, ton propre fils, celui qui prendra la place du Général ! Si tu bats cette gamine, renie la, envoie là rejoindre une autre famille, mais ne te comporte pas comme si elle avait encore une place dans ton cœur si pourri ! 

- ALVINA, hurla son père de la voix qu’il avait sans doute utilisé du temps de la Guerre. Un mot de plus, et je te promets que ce couteau finira dans ta gorge. N’oublie pas ta position, aujourd’hui tu occupes cette place grâce à une seule personne : moi. Si mes méthodes d’éducation te dérangent tant, tu devrais sans doute t’en aller. 

- Alors regarde moi droit dans les yeux et dis moi que tu considères Anastae comme ta fille, siffla sa belle-mère sans même entendre la menace. Pour ma part, j’ai juste l’impression qu’elle est apparue de nulle part et qu’elle n’a rien de ma progéniture. 

Avant même que la jeune fée ne puisse penser, ou dire quoique ce soit, la promesse de son père se réalisa. 

Un couteau vint se figer dans la gorge de sa belle-mère, aussi rapide qu’un éclair. 

Anastae poussa un cri, dans un même sursaut, se leva de sa chaise avec Luthias et manqua de trébucher sur le bas de sa robe avec son talon. Luthias tourna le visage de sa mère vers lui, et Anastae, les mains devant sa bouche, se rendit finalement compte que cette dernière allait très bien. 

Elle se contentait de fixer leur père avec une certaine tristesse, comme si elle ne le reconnaissait plus, et ne prêta même pas attention aux questions de Meludiz, paniqué par cet acte. Lentement, elle enleva le couteau de sa gorge, la blessure saignait légèrement, puis elle porta sa main à sa gorge et d’un simple geste, il ne resta que du sang, sans aucune marque, sur sa peau pâle. 

La jeune fée se sentit alors dépassée par les événements. Sans doute était-ce sa partie humaine qui revenait à la course, la peur d’être démasquée après ce que sa belle-mère avait dit sur son sentiment qu’elle n’était pas sa fille, la violence de cet acte qui paraissait si anodin, mais elle voulait prendre ses jambes à son cou. Elle observa un instant son entrée à moitié entamée et trouva cela d’une tristesse affolante qu’un seul repas ne puisse être… normal. 

Anastae déglutit, ne porta pas un seul regard à son père, elle ne voulait absolument pas voir son expression, et elle passa une main sur son visage : 

- C’est trop, déclara-t-elle d’une voix étranglée. Je… je vais prendre l’air. 

Sans aucune prestance, ni aucune grâce, elle s’enfuit presque vers les lourdes portes et ne prit pas la peine d’attendre que les pixies et les trolls éberlués lui ouvrent : cela, elle était encore capable de le faire. Ses mains claquèrent contre ces dernières et, précipitamment, elle quitta cette demeure d’apparence si parfaite, mais qui contenait des événements si… horribles. 

Dans le noir, elle commença tout d’abord à erer dans les jardins, frigorifiée, et ne sachant pas où se rendre, seule au beau milieu de la nuit. Puis, Anastae se rappela : on l’attendait pour la réunion, celle qui devait aider à sauver le royaume, et à la vue de la position de la lune, elle comprit qu’il était bientôt l’heure. 

Depuis combien de temps avait-elle eré ainsi ? La seule chose qu’elle savait, c’était qu’elle avait si froid.

Tellement froid. 

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Isahorah Torys
Posté le 06/10/2022
j'ai adoré cette partie qui, je trouve, est mieux racontée, mieux construite, même si certains choix de mots sont parfois hasardeux, comme ici ; " l’avait habillée de sorte à ce qu’elle s’acclimate dans le repas"

Mais à part quelques maladresses, les sentiments ici paraissaient authentiques, les réactions, les échanges de dialogues, tout m'a paru très cohérent ! J'étais pleinement plongée dans le texte ^^
Marlee2212
Posté le 26/10/2022
Merci beaucoup pour ton commentaire, il est vrai que j'étais particulièrement fière de ce chapitre qui donne de la profondeur quant aux relations qu'entretient Anastae avec sa famille !
Isahorah Torys
Posté le 26/10/2022
Tu peux ! J'ai noté une nette différence avec les précédents chapitres et quand c'est bien, faut le dire aussi !
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