Chapitre 19 :

Les jours défilaient à toute allure et le jour approchait à grand pas. Toutefois les tentatives de Caecilius pour le toucher avançait mais dès qu'il retirait ses gants c'était peine perdu. Le brun se refermait bien qu'il semblait de mieux en mieux supporter le contact indirect.

-Laisse tomber c'est dans deux jours et je n'y arrive pas.

-Je ne perds pas espoir tu sais déjà supporter mon contact indirect.

Caecilius s'assit sur le canapé aux côtés de William, serrant contre lui un coussin.

-Tu devrais demander à tes parents de ne pas rentrer avant le grand jour. Comme ça on se concentrera sur ça. Le reste tu es déjà prêt même sur l'éducation sexuelle.

-Ouais mais je me serais bien passé de certaines images.

-Ne fait pas le pudique. Tu n'as jamais tué de prostitué ou de personne qui faisait l'amour ?

-Pas spécialement enfin ils n'étaient pas en plein acte.

William se leva et tapota sur son téléphone puis le mit à son oreille. Le magicien comprit vite qui allait être au bout du fil.

-Oui père, Caecilius souhaiterait que je sois vraiment prêt pour être avec autant de monde autour de moi. Donc il voudrait que je reste jusqu'au grand jour. Oui. Oh d'accord.

Le brun lui tendit le téléphone. Caecilius le prit et effleura volontairement la main du brun qui la retira vivement. Il mit le téléphone à son oreille.

-Bonjour à vous monsieur Jones.

-Mon fils vient de me faire part de votre demande. Cela est-il nécessaire ?

-Je le crains. Votre fils, bien que prêt sur l'intellect manque de confiance sur le contact et la foule. Alors je souhaiterais me consacrer qu'à ça pour que votre fils soit le plus présentable possible. C'est bien vous qui le souhaitez ?

-En effet, mais n'oubliez pas que mon fils est un Jones, un assassin.

-Oh ça croyez moi je ne suis pas prêt de l'oublier. Votre fils me le rappelle sans cesse.

Sans surprise Charles raccrocha directement. Il lui faisait confiance mais avait une certaine méfiance. Caecilius rendit le téléphone à William.

-Tu devrais peut-être me donner ton téléphone maintenant qu'on se connaît plus.

-Sans façon je ne veux pas que tu me harcèles.

Le magicien ricana et se leva. Il alla dans la cuisine pour préparer le dîner. William arriva également pour l'aider et mit comme à son habitude le tablier. Il s'attacha les cheveux et aida en épluchant les légumes puis à les couper. Mais il se coupa le bout du doigt. Caecilius qui avait vu la scène se faire se retourna.

-Tu mets mal tes mains quand tu coupes les légumes. Étonnant que tu ne te sois pas blessé avant.

William lui lança le couteau qu'il a en main et l'évita avec aisance. Il le savait, il commençait vraiment à le connaître maintenant. Il lui plaisait avec ses réactions, il l'émoustillait. Mais le modelage était encore loin d'être fini. Il lui résistait malgré lui quoi qu'il fasse. Il s'étonnait même d'être si patient avec lui. Sûrement car il aimait ce qu'il lui procurait indirectement et qu'au fond il ne souhaitait pas s'en détacher.

-Si tu me tues comment tu feras ?

-Tu as dis toi-même qu'il te fallait plus que ça.

-La trousse à pharmacie est dans le placard dans la salle de bain en bas à droite.

William quitta la pièce et revient cinq minutes plus tard avec un pansement au doigt. Le repas prêt et avalé, ils entreprirent de passer à la leçon de contact.

-Bon je passe à la vitesse supérieure.

Caecilius alla dans la chambre et revient avec une sorte de ceinture noir. William ne savait pas trop ce que cela allait engendrer. Mais il devait s'y plier pour garder son nom.

-C'est pour quoi ?

-Je vais te bloquer la vue et si ça ne marche pas je bloquerai petit à petit tous tes membres.

Le brun déglutit un peu. Caecilius mit ses gants et demanda à William de s'asseoir sur le canapé. Il se plaça derrière lui et lui mit la ceinture sur les yeux. Il serra au maximum sans lui faire trop mal.

-Bien maintenant commençons la leçon.

William sentait son cœur frapper fort dans sa cage. Mais il remarqua qu'il ne l'entendait plus. Il ne le sentait plus. Comme s'il avait disparu.

-Caecilius ? Tu...tu es toujours là ?

Aucune réponse ne lui vient aux oreilles. Puis il sentit un contact à son pied. Le brun eut un petit recul à ce contact mais se détendit de nouveau.

-C'est bien Liam.

-Tu te joues de moi car je suis en position de faiblesse.

-Peut-être. Mais je sais que tu pourrais te venger. Tu sais tuer, torturer. Tu es un Jones après tout.

William qui était vêtu de son haut choisi par le magicien quelques semaines auparavant. Il avait convenu que comme il y avait plus de peau à vue c'était mieux pour les leçons.

-Tu t'en sors bien Liam. C'est beaucoup mieux. Tes constantes vacillent mais c'est beaucoup moins qu'au début.

-Oui mais je suis encore loin d'être prêt.

Caecilius sourit et retira sans prévenir le gant de sa main droite. Il la posa sur le sol froid du salon pendant que l'autre continua sa caresse. Après quelque secondes il posa sa main directement sur sa cuisse. Il y a eu une réaction mais juste un peu de surprise. Le magicien sourit alors qu'il le touchait sans problème, sans gant. Enfin William n'était pas conscient de cela.

-Tu as bien progressé Liam.

-Non ce n'est pas assez. Je suis encore incapable de ne pas fuir sous un touché direct.

-Moi je trouve que tu te débrouilles à merveille.

Caecilius continue sa caresse avec sa main à nu et apprécia ce contact. Il aimait la douceur et la texture de cette peau pâle. De sa main ganté, il défit la ceinture sur les yeux du Jones.

-C'est déjà terminé ?

-Liam crois moi tu as progressé.

Le brun retira la ceinture et regarda le magicien face à lui et ce dernier retira sa main cachée sous la base de son haut. Il vit alors avec surprise que la main n'avait plus de gant.

-Tu...mais quand ? Comment ?

-Je t'ai bien touché avec mes gants au départ mais à un moment je l'ai retiré. Pour éviter que la différence de température ne soit trop grande je l'ai posé sur le sol pour la rendre plus froide. Ainsi tu ne sentirais pas une trop grande différence et ma peau se réchaufferait au contact avec la tienne, tout doucement et non brutalement. Tu m'aurais démasqué sinon. Bien sûr ce n'est qu'un début mais dit toi que tu avances et que si nous nous y consacrons les deux prochains jours nous y arriverons. Je n'aurais pas à te briser le mental comme ça.

-C'est...merci...

William tendit doucement la main vers le magicien mais celle-ci tremblait. Caecilius le vit et ne bougea pas.

-Ne force pas Liam.

-Je...veux le faire.

Il réussit à mettre sa main sur la chevelure rousse du magicien qui se troubla à ce contact. Malgré qu'il soit maladroit il appréciait ça.

-Bravo Liam. Sache que je suis fier de toi. Tu es un très bon élève.

-Tu le penses vraiment ?

Caecilius releva le regard vers William qui ramena sa main vers lui. Il lui sourit joyeusement en répondant :

-Bien sûr pourquoi je ne le ferais pas. Tu es très certainement mon meilleur élève.

Les yeux s'agrandissent un peu et finissent par un petit sourire au magicien. Caecilius apprécia le moment et cru que le temps s'arrête. Il sentait cette chaleur qui se diffusait dans son corps comme c'était le cas pour William. Mais l'un comme l'autre ne montrait vraiment cette douceur se diffusant dans leur corps alors que la nuit tombait à l'extérieur. 

Durant les deux jours suivants, les deux hommes se consacraient aux leçons de contact. Bien que le brun ait grandement évolué, il y avait encore des choses compliquées. Toucher quelqu'un de lui même était compliqué mais il supportait de mieux en mieux le contact des autres. Le soleil commença à se lever. Caecilius se réveilla et se redressa en tirant un peu ses cheveux en arrière. Il se tourna vers le brun dormant encore. Il lui caressa la joue se qui le fit gémir dans son sommeil.

-Debout Liam c'est le grand jour.

-Hmmm.

-Je vais me préparer. Si tu n'es pas levé quand je reviens je te lèverais de force.

Pas de réponse de sa part. Le magicien alla donc se teindre les cheveux et se mettre en tenue. Une fois prêt, il revient dans la chambre et trouva le brun au milieu du lit et enroulé dans les couvertures.

-Ahh Liam Liam.

Caecilius saisit la couverture et la retira. William mit un oreiller sur son visage et lança l'autre au maître des lieux. Il récupéra le coussin au vol et retira la housse.

-Aller lève toi je dois mettre les draps à laver. Va faire ta toilette tu dois être présentable aujourd'hui.

-J'en ai aucune envie d'aller copiner avec des femmes.

-Tu es obligé Liam.

-Je sais.

Il finit par se lever et alla à la salle de bain. Caecilius retira les draps et les mit à laver. Il mit des draps propres et retourna au salon où William mit la table pour le petit déjeuner. Il le faisait presque avec aisance comme s'il avait toujours fait cela et qu'il avait toujours vécu ainsi. Ils mangèrent et partirent de la maison pour regagner le domaine Jones qu'il n'avait pas vu depuis des jours. A peine arrivé Amanda les accueillirent avec un grand sourire. Caecilius lui rendit volontiers.

-Ravi de vous revoir monsieur William et monsieur Caecilius.

-Ravi de te revoir Amanda. J'espère que tout c'est bien passé et que tu as pris soin de ma chambre ?

-Tout à fait merci encore. Je dois vous accompagner pour les essayages tous les deux. Ordre de madame Jones.

Le brun soupira et acquiesça. C'est tous les trois qu'ils rentrèrent pour aller faire les essayages. Puis lors de l'essayage pour Caecilius le brun murmura quelque chose à Vincent qui les avait rejoints entre-temps. Ce qui étonna le magicien mais il décida de passer outre. La matinée fut ainsi bouclée. Il allèrent manger et après les deux hommes allèrent dans la chambre travailler un peu la danse. Le majordome lança la musique et ils se mirent à danser ensemble.

-Tu as fait beaucoup de progrès Liam en peu de temps.

-Si tu le dis.

-Alors Liam qu'elle type de femme te correspondrais ?

-Va savoir. Je verrais si je m'entends bien avec une. De toute façon je sais que tu vas me surveiller tel un chaperon.

Caecilius ricana et la danse se termina. Ils s'entraînèrent encore un peu et Caecilius lança de potentielles discussions qu'il pourrait avoir et le corrigea s'il y a besoin. Puis Amanda arriva pour leur demander de venir pour aller se préparer. Après une rapide toilette des deux William sorti le premier habillé du magnifique costume sombre avec quelque touche de violet. Amanda le complimenta sur sa tenue et il l'a remerciée. Vincent arriva avec un écrin et se positionna devant le brun.

-Ce que vous avez demandé monsieur.

-Je te remercie Vincent.

Le magicien sortit de la pièce et il fut habillé d'un magnifique costume en queue de pie pour montrer son rang à la soirée. Mais il était différent de l'uniforme. Quelque chose de plus adapté pour une soirée et ayant toujours cette gemme bleu attaché à son cou.

-Ouah cela vous va bien à vous aussi monsieur Caecilius.

-Tu es à croquer Amanda.

William se plaça devant la jeune femme au cas où. Il lui demanda de sortir un instant comme à Vincent. Ils obéissent et sortent.

-Tu as peur que je lui saute dessus ? Je sais me tenir enfin.

-Non c'est pour autre chose. Cela fait un moment que j'y pense. Je me dis que c'est peut-être le bon moment.

Le magicien haussa un sourcil perplexe. Puis il remarqua la boîte dans sa main.

-C'est quoi ?

-Un gage de ma gratitude et de mon respect envers toi.

-Tu m'intéresses.

William ouvrit la boîte dans sa main et la tourna vers Caecilius.

-Pour toi mon majordome personnel et professeur qui m'aide malgré tout. Je t'offre une sorte de promotion au sain de la famille Jones. Je sais que cela peut paraître futile mais sache que c'est la première fois que je fais ça. Que je déclare que quelqu'un mérite de moi quelque chose alors c'est pour ça que j'ai demandé à ce qu'on fasse cette gemme violet tirant sur le rose rouge montrant ton importance dans cette maison. Cela désigne ton rang celui de mon majordome personnel ce qui fait de toi l'être le plus proche de moi parmi tous les intendant et majordome ici.

Caecilius avait écouté la moindre de ses paroles avec envie alors que son cœur battait à tout rompre. Il était quelque part touché par ce geste. Il sourit doucement et saisit la gemme à son cou et la retira pour la jeter plus loin dans la pièce. Ce qui surprend le brun.

-Vas y mets la moi, cette gemme qui fait de moi quelqu'un d'important pour toi.

-Bien...mais

-Mais ?

-Baisse-toi.

Caecilius se baissa un peu et William attacha la gemme autour de son cou. Il l'effleura du bout des doigts et se recula et le magicien se releva. A son tour il l'effleura des ses mains gantées et fut quelque part heureux de ce cadeau de sa part.

-Merci Liam.

-Je sais que cela ne sera que temporaire et que viendra le jour où le prédateur que tu es m'attaquera. Je ne sais pas quand, je ne sais pas où mais l'assassin que je suis ne se laissera pas faire.

-Je ne demande que ça tu sais. Mais avant j'ai mon rôle à jouer mais une fois que tout sera terminé Liam...

-Oui ?

-Tâche de me divertir.

-Compte la dessus.

Ils sortirent et ils rejoignent les parents Jones et autre membre venant à la soirée. Ils montèrent tous dans la voiture qui ne tarda pas à démarrer. William sentit la tension qu'avait son père sur lui. Il fallait que ce soir il trouve la femme idéal. Mais qu'est-ce qui était pour lui une femme idéal ? Il ne savait pas. Il regarda Caecilius assis à ses côtés qui lui souriait joyeusement en le voyant. Le voyage va être un peu long et il stressait un peu en silence mais il savait qu'il pouvait avoir confiance en Caecilius. Il lui avait appris le plaisir et le contact bien qu'il ne comprenne pas encore le désir et encore moins celui charnel. Mais il avait dit qu'il lui ferait comprendre. Il l'aiderait à comprendre se qui lui échappe comme il l'aiderait si cela tournait mal ce soir. Il arrivent tous au lieu de la réception et Charles demanda au deux hommes de rester un instant.

-Je vais être clair William. Pas de vague suis-je clair ?

-Oui père.

-Caecilius tâche cette fois de tenir mon fils et faire en sorte qu'il trouve une femme.

-Entendu monsieur.

Il parti en direction de la réception. Puis Caecilius avança pour y aller également mais remarqua qu'il était le seul à avancer. Il se retourna vers le brun qui se tenait le bras droit avec la main gauche. Il le voyait le serrer fermement. Le magicien arriva à ses côtés.

-Tout va bien Liam ?

-Et si je n'y arrive pas ?

-Ne dit pas ça.

Caecilius le retourna vers lui pour qu'il le regarde.

-Tu vas y arriver je suis là en cas de problème.

Il sortit de sa poche un stick à lèvre. Il releva le menton du brun et y appliqua un peu de stick. Une fois fait, il transforma le stique en fleur par un tour de magie. Cela surprend le brun qui récupère la fleur dans ses mains.

-Met la dans la petite poche sur ton cœur. Voilà. Maintenant tu es à tomber. Elles vont toutes te courir après.

-C'est pas tout à fait ce que je veux. Mais merci Caecilius.

Il sourit et ils entrèrent enfin tous les deux dans la réception. Il était maintenant l'heure pour William de fait aptes de ses charmes naturels et de ce qu'il avait appris de son majordome et professeur personnel. Tous les deux étaient maintenant entrés. Il y avait un buffet à droite et la piste de danse à gauche. Le tout illuminé par d'un immense lustre en cristal et on pouvait apparemment accéder à l'étage.

-Ouah. Ils sont mignons ces deux-là les filles.

-Mais il y en a un c'est un majordome.

-Et alors ? On peut s'amuser quand même.

Caecilius se pencha à l'oreille du brun et lui murmura qu'elle parlait de lui. Celui-ci soupira en ce disant qu'il devrait être gentil avec ce genre de personne. Ils s'avancèrent pour l'éloigner de ce genre de femme qui ne sont vraiment pas pour le brun. Ils allèrent en extérieur.

-Pourquoi tu me mène ici ?

-Tu cherches quelqu'un de pas trop collant et discret non ?

-J'imagine que ce serait bien.

Caecilius regarda partout quand il tomba sur une jeune femme assise sur un banc regardant le soleil se coucher sur l'horizon. Il l'a montra à William puis ajouta :

-Elle, elle me semble parfaite. Discrète et qui semble détachée des autres et comme toi elle n'a pas l'air d'avoir envie d'être là.

-Et ?

-Soit gentil avec elle. Invite là. Parle avec elle et essaye d'être émotif.

Ce dernier soupira, se motiva et avança vers elle. Une fois devant elle, il l'a salua respectueusement.

-M'autoriseriez vous à m'asseoir à vos côtés my lady ?

-Oh bien sûr.

Il s'assit et essaya d'alimenter un peu la conversation. Pendant ce temps, Caecilius sourit en voyant qu'il ne l'a pas menacé. Il semblait un peu détendu.

-Excusez moi ? Vous voudriez bien danser avec moi. De drôle de personnes n'arrêtent pas de me suivre.

Caecilius regarda la jeune femme blonde au yeux violacé qui semblait inquiète. Il regarda un peu au loin et vit trois hommes semblant la regarder. Il avait de mauvaises intentions et il le sentait alors il prit sa taille doucement.

-Ces hommes vous importune ma douce ? Franchement il semblerait que les porcs se multiplient bien plus que prévu.

Elle ricana un instant et commença à danser avec lui. Il fit quand même attention à son élève qui semblait toujours discuté avec la jeune femme au loin.

-Vous semblez ailleurs monsieur ? Je suis désolé de vous déranger.

Caecilius reposa son regard vers elle.

-Ne vous inquiétez pas. Je suis un majordome et on m'a demandé de surveiller mon employeur. Donc je me permet de le faire mais si je n'étais pas obligé que je regarderais que vous.

-Vous n'êtes pas commun vous. Vous semblez plus romantique et dans la flatterie.

-Et cela vous plaît-il ?

-Ce n'est pas si mal de temps en temps. Cela change des hommes pervers.

-Excusez moi mais vous êtes seule ?

-Oui, c'est sûrement pour ça que ces hommes ont jeté leur dévolu sur moi.

-Je crois que mon employeur pourrait vous tenir compagnie ce soir.

-Je ne veux pas déranger.

Il vit alors William se lever en saluant la jeune femme et semblait le chercher. Il arrêta la danse et accompagna la jeune femme devant le brun.

-Ah Caecilius tu es là.

-Monsieur William votre discussion ne s'est pas passée comme prévu ?

-Je ne suis pas doué pour parler à quelqu'un que je ne connais pas. Et je ne suis pas sûr que ça irait.

Il vit alors la jeune femme un peu derrière son majordome. Il le regarda perdu. Puis il lui fit signe de s'occuper d'elle.

-Bonjour à vous jeune demoiselle navré je ne vous avais pas vu. Enchanté je suis William. Je vois que vous connaissez déjà mon majordome personnel Caecilius.

-Alors vous vous nommez Caecilius ?

-Caecilius tu ne t'ais pas présenté ? Ce n'est pas très gentleman ça.

-Ne le grondez pas je l'ai importuné car des hommes bizarres me suivaient.

Caecilius montra du regard les hommes en question qui buvaient un verre au loin tout en les regardant. William comprit tout de suite.

-Je dois dire que je ne me suis pas présenté non plus. Je suis Louise. J'ai vingt-trois ans. Mes parents disent que je suis en âge de me marier et d'avoir des enfants donc ils me traînent dans ce genre d'endroit.

-Oui je comprends je suis dans la même situation.

-Ah oui ? Je me sens moins seule d'un coup.

Caecilius étira un sourire car à les voir parler il semblait bien s'entendre malgré tout. Puis sans qu'il lui dise quoi que ce soit, William l'invita à danser. Alors que les premières étoiles apparaissent dans le ciel, les deux partenaires faisaient qu'en à eux leur premier pas dans la vie. Le magicien avait cette sensation qu'il était fier du brun. Il n'avait pas totalement éclot mais il rayonnait déjà d'un bel éclat. Mais cette sensation fut accompagnée de quelque chose de désagréable. Il ne savait pas quoi mais cette sensation était là. Comme convenu il surveillait le brun et il se débrouilla à merveille. Le jeune femme semblait rire durant leur discutions. Elle l'a même enlacé. Il fut surpris et finit par poser ses mains contre elle. C'était encore dur pour lui, mais il avançait.

La soirée continua son cours et vers minuit Louise emmena William à l'étage et ils allèrent sur un balcon privé.

-Louise pourquoi tu...

-William je te trouve gentil. Je m'entends bien avec toi et honnêtement des gars comme toi ça cours pas les rues. Ils sont tous devenus des porcs. A croire que les femmes ne sont là que pour leur plaisir personnel.

-Tu sais si je suis comme ça c'est aussi grâce à Caecilius.

-Ton majordome ? Il semble sympathique aussi.

William savait qu'il paraissait sympathique comme ça. Mais il cachait bien son aura de prédateur.

-Je dois t'avouer quelque chose.

-Je t'écoute.

-Je suis un Jones.

Elle sembla se stopper dans tout. William savait que rien que son nom pouvait en faire fuir plus d'un.

-Je suis ici aujourd'hui pour trouver une potentiel femme avec qui j'aurais une descendance. Sinon je perdrais mon nom et mon travail.

-Oh William. Je connais un peu ce que sont les Jones, des assassins.

-Je sais que cela fait peur.

-Mais je n'ai pas peur.

William haussa les sourcils en entendant cela.

-Tu n'as pas peur ?

-Pourquoi j'aurais peur de toi ? Tu es un assassin et alors ? Je ne suis peut-être pas quelqu'un qui côtoie la mort au quotidien mais elle ne m'a jamais fait peur. Je sais qu'un jour ou l'autre nous sommes tous destinés à mourir. Demain, dans deux voir peut-être cent ans va savoir. Alors je vis avec ce que la vie me donne et aujourd'hui elle t'a mise sur ma route et je dois dire que je suis heureuse.

Elle s'approcha du brun qui la regardait dans les yeux. Elle ne mentait pas, elle n'éprouvait aucune peur à son égard. Ce qui le rassura. Il mit sa main dans les cheveux de la jeune femme lui caressant un peu la joue comme lui avait apprit Caecilius.

-Je comprends mieux maintenant pourquoi ton visage est un peu neutre.

-Oui j'en suis désolé.

-Tu es ce que tu es après tout.

-Oui tu as raison, tu as l'air de bien comprendre les gens.

Elle sourit doucement et son regard brillait avec la lumière de la lune. La jeune femme fini par se mettre sur la pointe des pieds et embrassa le brun qui fut surprit. Il ne savait toujours pas comment gérer. Elle finit par se reculer d'elle-même en ricanant bêtement.

-Je crois que tu me plais William Jones.

-Oh je...euh.

Elle mit son doigt sur sa bouche. Elle avait compris que pour lui c'était compliqué.

-J'espère te revoir bientôt.

Elle retira son doigt et il fit un oui de la tête. Puis elle s'avança vers la sortie car il était l'heure de partir.

-Ah mon nom c'est Angel. Je crois que je ne te l'ai pas dit. J'espère avoir de tes nouvelles et que ma prise d'opportunité ne t'a pas offensé.

-Non ne t'inquiète pas. C'était plaisant.

Elle sourit davantage et partit. Elle rejoignit ses parents et quitta les lieux. William rejoignit Caecilius qui l'attendait en bas des marches. En voyant ses yeux il comprit que ce qu'il vient de faire annonçait pour bientôt son départ. Voir le début de la traque, un moment où il ne pourra plus lui faire confiance. Son cœur quelque part se serra. Il arriva à ses côtés et ils retournèrent à la voiture en silence. Une fois tous le monde assis et avant que Charles ne déclare quoi que ce soit il avoua :

-J'ai embrassé une femme ce soir.

Les yeux de tous le monde dans la voiture s'écarquillèrent. Il était tous surpris.

-Elle à dit que je lui plaisait même en sachant mon nom.

-Et qui est l'heureuse élue ?

-Elle s'appelle Louise Angel.

-Angel ? Oui j'ai cru en entendre parler que leur jeune fille unique cherchait un prétendant. Je pense que cela ferait un bon parti. Je verrais avec sa famille dès demain.

William baissa les yeux. Lui n'avait pas forcément exprimé le plaisir ou le bonheur de savoir cela. Il en avait presque oublié que sa famille n'en avait pas vraiment à faire de si lui aimait ou non. Tant qui pourrais assurer une descendance c'était tout ce qui comptait et cela n'échappa pas à Caecilius assis à ses côtés.

Une fois à la maison tous se séparèrent pour la nuit. Caecilius accompagna William dans sa chambre et prépara son lit. Il n'avait pas dormi ici depuis longtemps. Mais il n'avait pas dit un mot depuis qu'il avait avoué son baiser avec Louise. Caecilius fit retirer sa veste et sa chemise à William. Il alla prendre dans un sac près de son armoire et lui prit son haut violet foncé avec un dragon noir. Il lui tendit.

-Liam tout va bien ? Tu devrais être heureux qu'une femme te trouve plaisant tu vas pouvoir garder ton nom.

Il murmura quelque chose mais le magicien ne l'entendit pas.

-Liam je n'entends rien.

-Je n'ai rien ressentit personnellement. Elle est gentille mais je n'ai rien ressentit quand elle m'a embrassé. Ni même durant la soirée.

Caecilius mit sa main sur l'épaule nu du brun.

-Cela viendra peut-être avec le temps. Tu vas garder ton nom et ton travail.

-Je sais.

-Alors pourquoi tu sembles si abattu ?

-Je ne sais pas.

Caecilius ne savait pas quoi faire. Il avait plus l'impression d'avoir été jeté que d'avoir embrassé quelqu'un. Il souffla et William se changea pour se mettre au lit. Le magicien ramassa les affaires laissées au sol. Il les plia et les posa sur le bureau du Jones. Il s'approcha de ce dernier qui lui tournait le dos.

-Je vais y aller Liam. Dors bien.

Il se tourna pour partir mais William saisit son poignet ce qui le surprit.

-Tu peux rester. Sinon tu ne seras pas couché avant un moment. Comme je sais que tu n'as pas de chambre attitrée pour cette fois je t'autorise à dormir avec moi.

Le magicien sourit presque de victoire. Il retira son costume et se glissa dans le lit du brun.

-Si un jour on m'avait dit qu'un Jones me laisserait passer la nuit dans son lit.

-La ferme ou tu dors par terre.

-Oui monsieur. Bonne nuit Liam.

-Hm.

Puis c'est ensemble qu'ils s'endormirent tous les deux dans le lit, dans le domaine des Jones. 

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