Il va sans dire qu'un coup de feu dans un grenier passe difficilement inaperçu, quand bien même le dit grenier est situé deux étages au-dessus d'une cuisine dans laquelle règne le joyeux chahut d'enfant en train de cuisiner des cookies. Si Armélia et Seth se figèrent tels des lapins pris dans les phares d'une voiture, Camille et Brän, eux, en digne enfants de policier, réagirent au quart de tour : ils filèrent vers l'entrée, attrapèrent manteaux et chaussures, puis disparurent dans la nuit, à la grande sidération des adultes censés les surveiller. Après un bref échange de regard, la médium et le dieu se séparèrent, elle, partant à la poursuite des enfants, lui, se précipitant à l'étage où ses pouvoirs seraient certainement d'une plus grande utilité que ceux de la jeune femme.
Alors qu'il atteignait le palier, il manqua de redescendre l'escalier cul par dessus tête en esquivant Sugar qui s'enfuyait, ce qui l'amena pile à porté de crosse de Yan, qui la lui assena sans ménagement sur la mâchoire. Plus surpris que sonné, le jeune homme fit deux pas en arrière, ce qui l'amena finalement à quand même débarbouiller les marches lorsque son pied se posa dans le vide. Tandis qu'il essayait tant bien que mal de se relever, l'esprit encore confus quant à l’enchaînement des événements, il sentit la morsure froide d'un canon de pistolet se poser sur sa tempe, ce qui le fit se figer, une terreur sourde lui nouant les tripes.
Car contrairement à beaucoup de divinités, les dieux aztèques ne sont pas spécialement immortels. Ils jouissent certes d'une longévité exceptionnelle, mais ne possèdent rien qu'une balle bien placée ne puisse achever.
Et vu le visage de Yan, c'était une information qu'il possédait.
- Debout.
- Yan ?
- J'ai dis : debout. Vite.
Perdu, le dieu obéit sans faire d'histoire, les mains levées et l'impression d'être passé dans une dimension parallèle sans qu'on l'en avertisse.
- Eli... ?
- Silence. Monte.
Anxieux, incapable d'envisager le sort que pouvait avoir subit son amie, il remonta péniblement les marches dévalées pour gagner le grenier où une scène de cauchemar l'attendait : roulée en boule dans les grumeaux de poussière, Elizabeth essayait tant bien que mal de contenir le sang qui s'échappait obstinément de son ventre.
- ELI !
Totalement oublieux de l'arme pointée sur lui, il se précipita vers la jeune femme, ses mains rayonnant d'un doux halo rouge sombre. Mais alors qu'il s'agenouillait près d'elle, un autre coup de feu déchira le silence poussiéreux du grenier, projetant le dieu par dessus l'humaine. Traversé par une douleur qu'il ne pensait pas pouvoir connaître en dehors des moments de transformation, Seth tourna péniblement la tête vers Yan, ses yeux noirs bordés de larmes incrédules.
- Pourquoi ?
Yan traversa posément le grenier sans répondre, seulement accompagné du bruit glaçant d'un chien qu'on arme. Lorsque sa chaussure cloutée s'appuya lourdement sur la blessure dans son dos, le dieu étouffa un cri de douleur, mobilisant ses dernières forces pour ne pas écraser Elizabeth qui s'étiolait doucement sous lui.
- Parce que j'ai besoin d'encore deux morts. Quelqu'un né le 21 décembre. Et une divinité. Je suis désolé Seth. Ça ne devait pas se passer comme ça (il dégrafa la breloque de son revers pour la planter dans la nuque du barman) mais l'intervention du bureau a tout précipité. Considère vous comme des dommages collatéraux d'une grande cause ? J'avais prévu d'assassiner mon chef et Loki.
A présent certain que le dieu resterait bloqué sous forme humaine, privé de ses capacités, il s'écarta des blessés pour se laisser tomber lourdement au sol, le visage sombre et le regard vide, légèrement injectés de sang par l'épuisement, comme si ses paroles avaient drainées ses dernières forces. Impassible, il regarda Seth se déplacer lentement pour libérer Elizabeth de son poids puis attirer la jeune femme contre lui pour l’étreindre de toutes ses forces.
Bizarrement, le sang du dieu avait la même couleur que celui de l'humaine.
- Anna était obsédée par cette affaire...
- Yan.
- Elle n'arrêtait pas d'en parler. De dire qu'il y avait quelque chose d'énorme qui se profilait.
- Yan. Il faut emmener Eli à l'hôpital.
- Tu sais ce qu'elle m'a dit, le jour de sa mort ? Juste avant de partir : « c'est finit mon amour, j'ai trouvé ». Au début, j'ai cru que c'était toi (il caressa distraitement le corps de son arme, perdu dans ses pensées) j'y ai vraiment cru. S'il n'y avait pas eu les enfant à gérer, l'enterrement, je pense que je t'aurais torturé jusqu'à ce que tu en crève.
- Yan...
Le policier leva les yeux vers son interlocuteur, un sourire amer sur le visage.
- j'ai réfléchis. Eu envie d’honorer sa mémoire en faisant ça dans les règles. Fouillé ses archives – qui sont dans ma chambre, pour informations – trouvé ses notes, ses pistes, le carnet (il désigna l'objet qui s'imbibait lentement du sang de sa belle-sœur) et j'ai compris que ce n'était pas toi. Ça ne pouvait pas être toi, n'est-ce pas ? Ce n'est pas dans ta nature.
- Je suis un dieu de la fatalité.
- Nh. C'est ça. La fatalité, ce moment charnière où plus rien ne peux être changé, où la mort s'attarde et que l'humain fait son dernier choix. C'est comme ça qu'elle te définit.
- C'est comme ça que ça marche. Oui. Yan. On y est pas encore. Tu peux faire marche arrière.
- Silence.
- Eli, elle
- SILENCE !
Seth ferma la bouche, se contentant de remonter un peu son amie contre lui, une main pressée sur la plaie sanglante d'où s'échappait sa vie. Nerveusement, le policier passa son poignet sur ses yeux pour chasser le voile rouge un peu trouble qui se superposait à sa vision.
- La mort d'Anna... c'était la fatalité. Mais qu'elle le reste ? Ça ne l'est pas.
- Hein ?
- Son enquête. Eli n'avait pas tors, en disant que tous les meurtres étaient liés. Ils suivent un schéma très ancien. Un rituel particulier qui permet de ramener les morts à la vie.
- Les morts restent morts Yan. C'est une des Lois commune à tous les Univers.
- Pas toujours.
- Yan.
- Mictlantecuhtli1.
Le sang de Seth se figea dans ses veines au simple énoncé de ce nom.
- Je ne vois pas ce qu'il vient faire dans la conversation, murmura-t-il d'une voix rendue blanche par la terreur. Il a été effacé des Réels.
- Par ta faute.
- Avec mon aide. Pas par ma faute. La fatali
- Silence.
- …
- Tu met un temps affreusement long à mourir, tu le sais, ça ?
- Désolé. Je crois que j'ai cicatrisé avant que tu ne me prive de mes pouvoirs.
- Ah. (l'arme se leva pour viser le front du jeune homme, puis s'abaissa légèrement vers Eli) … dans ce cas je vais te demander de ne pas bouger. A vrai dire, la mort du proche doit survenir avant celle de la divinité. Et comme Elizabeth s'accroche... j'aimerai autant ne pas devoir te faire un trou dans la tête tout de suite.
- Gentil de ta part.
Un silence étrange s'installa entre les deux hommes. Yan, le regard vide, observait la tâche de sang s'élargissant sous sa belle-sœur tandis que Seth, le cerveau en surchauffe, cherchait un moyen de les sortir de là.
Sans trouver.
- Tu ne demande pas pourquoi je veux ramener ton ancien patron ?
- Désolé, je pensais que les discours de méchant c'était que dans les films.
Cette remarque arracha un sourire tordu à Yan, mi amusé mi désabusé. Mais avant qu'il n'ai pu rouvrir la bouche, le dieu enchaîna :
- A vrai dire, je me doute de la raison. Un rituel qui ramène les divinités à la vie, en particulier un connard effacé des Réels comme Mictlantecuhtli, ça doit pouvoir ramener une simple humaine, non ? En fait, je me demande juste qui est assez con pour se dire que c'est une bonne idée de ressusciter un psychopathe de dieu de l'enfer Aztèque. Il va revenir vénère et ratiboiser l'intégralité de cet univers avant de s'attaquer aux autres. Mauvais plan. Autant que de réveiller Cthulhu2 ou un de ses potes.
- 2012.
- Hein ?
- 2012. Nous sommes en 2012.
- Et... Oh. Non. Sérieusement ?
Yan hocha doucement la tête, ses yeux ne quittant pas la tâche de sang qui semblait avoir décidé de s'arrêter à quelques centimètres d'une fissure dans le plancher, comme si elle refusait d'aller voir plus bas si elle y était.
- Mais... mais ce sont les MAYAS ! C'est le calendrier MAYA qui s'achève le 21 décembre 2012, pas celui des Aztèques ! C'est...
- Complètement débile. Oui. Mais bizarrement, ceux derrière tout ça ont trouvé un rituel qui fonctionne3. Il leur manque que la divinité pour compléter la série de morts rituelles.
- Et puis on est le 27.
- Il fonctionne jusqu'à la fin de l'année (devant l'air incrédule de Seth, Yan haussa les épaules) la magie et ses bizarreries. Bref.
Il sorti une petite boîte de sa chemise et l'ouvrit d'un geste sec. Lové dans l'écrin à l'intérieur doublé de plomb se trouvait un papier froissé, trempé, tellement crasseux à l'extérieur qu'on l'aurait dit manipulé sans fin par des enfants aux mains boueuses. L'objet ne payait pas de mine et pourtant, malgré l'annulation de ses pouvoir, Seth pouvait sentir la magie s'en dégager. Une magie tellement puissante et sombre qu'elle lui donna immédiatement la nausée. Surtout mélangée à l'odeur des cookies en train de brûler joyeusement en bas, dans la cuisine.
- Tu leur à volé.
- Oui.
- Tu vas l’exécuter maintenant.
- Encore oui.
- Yan. C'est une très mauvaise idée. Non mais vraiment, insista-t-il devant l'absence de réaction de son interlocuteur. Une. Très. Mauvaise. Idée.
- Je vais ramener Anna-Maria.
- Après avoir descendu sa sœur. Super.
- Elle n'en saura jamais rien. Eli et elle ne s'entendaient pas super tu sais ?
- Sans dec. C'est ça ton excuse ?
- Je vais ramener Anna et tout ira mieux.
- Yan. Si tu te plante. Tu vas ramener le pire dieu des enfers de toutes les mythologies réunies. Tout ce qui vit dans cet univers entier va mourir !
- C'est pas grave.
- Comment ça ?
- C'est pas grave si tout le monde meure. Si Anna ne revient pas, vraiment, c'est pas grave.
- Mais... les enfants ?...
- … ils seront avec leur mère, quoi qu'il arrive.
- T'es vraiment un grand cinglé, tu sais ça ?
Le changement de ton de Seth surprit assez Yan pour qu'il sorte de son hébétude Son regard cessa de fixer le vide pour se diriger vers le visage du jeune homme dont l'expression était passée de l’incrédulité à la froide détermination. D'instinct, il leva son arme pour le mettre en joue, mais quelque chose dans la posture du dieu fit dire à ce même instinct que, quoi qu'il était en train de se passer, c'était trop tard pour intervenir.
Un long frisson remonta le long de son échine.
La fatalité.
Devant lui, Seth avait changé, déployant toute sa monstruosité dans l'étroit espace du grenier, son corps difforme replié au-dessus de celui d'Elizabeth comme un animal sauvage revendiquant sa proie. Alors qu'il décidait de braquer tout de même son arme sur le dieu, une boule de poils gris vint percuter sa main, toutes griffes dehors, et entrepris de lui lacérer méthodiquement les doigts. Avec un cri de surprise plus que de douleur, Yan laissa échapper son arme en tentant de se débarrasser de Sugar ce qui lui fit lâcher un instant Seth du regard...
Mauvaise idée.
En tous cas, c'est ce qui lui traversa l'esprit lorsque la tête sans mandibule du dieu lui percuta l'estomac, l'envoyer bouler cul par dessus tête sur le palier du grenier. Une immense main griffe s'abattit ensuite avec force sur son dos, le soulevant sans efforts pour le balancer dans les marches qu'il dévala sans pouvoir se retenir tant Seth avait mis de la force dans son mouvement. Sonné, il s'avachit sur le palier de l'étage, du sang plein les yeux et la bouche, son esprit confus se demandant comment ils en étaient arrivés là.
Après tout... n'avait-il pas débarrassé le dieu de ses pouvoirs ?
N'aurait-il pas dû en acquérir lui-même, après la mort d'Elizabeth ? C'était que ce promettait le sortilège..
A moins...
Le dérangeant bruit de griffes raclant le sol lui fit redresser un peu la tête, lui permettant d’apercevoir deux jambes aviaires aux serres fermement verrouillées sur la plus haute marche de l'escalier. A moitié plié en deux à cause de la faible hauteur de plafond, Seth le toisait de ses yeux sombres, le corps exsangue de son amie niché au creux de ses bras décharnés. Un voile sombre recouvrait le corps de la jeune femme, couleur sang séché, et en le voyant, Yan réalisa deux choses : que la couleur était la même que celle qui entourait les mains de Seth lorsqu'il s'était précipité sur la blessée... et que lorsqu'il qu'il ne fixait pas le dieu, le halo rouge bordant sa vision disparaissait.
- Oh4.
- 'oué. Ô'.
L'humain se laissa retomber à plat sur le sol, le regard levé vers le plafond, l'impression que le poids du monde pesait sur son ventre, l'empêchant de bouger les jambes ou d'avoir envie de se lever. Puis de toutes façons, il ne sentait pas vraiment ses jambes, ça allait rendre les choses compliquées n'est-ce pas ? Tout à ses considérations, il ne prêta qu'une attention distraite aux bruits de pas descendant les marches, s'étonnant à peine de voir passer des pieds nus en lieu et place de pattes d'oiseau. Son cerveau embrumé lui fit suivre des yeux le petit pointillé de sang qui ponctuait les pas de la divinité, s'étonnant vaguement que le corps d'Eli puisse en contenir encore, jusqu'à ce qu'un coup de patte mesquin atterrisse sur son nez. Assit tout près de sa tête, Sugar-Rose le toisait d'un air mauvais, un petit sourire satisfait étirant son adorable museau de greffier.
- Le Bureau va arriver. C'est finit pour toi.
- Anna-Maria...
- Elle t'aurais haït pour ce que tu as fais. Je suis content qu'elle n'en sache jamais rien.
- Anna...
Sugar secoua la tête, écœuré, et administra de nouveau un coup de patte vengeur au visage de l'humain. Que la conscience abandonna au moment même où l'ultime goûte de vie quittait le corps d'Eli.
Dommage pour lui.
Entré en catastrophe dans le salon de Tersën, Seth avait déposé Elizabeth à plat sur le canapé avant d'aller éteindre le four et son incendie, attraper une paire de ciseaux, de l'alcool et des torchons, puis de rappliquer ventre à terre pour massacrer à grands coups de ciseaux le pull préféré de la jeune femme. Tout en œuvrant, il se rassurant en se disant que le pauvre vêtement était de toutes façons déjà ruiné, et qu'une ou deux entailles de plus n’aggraverait pas son cas. A moitié consciente, Eli lui adressa tout de même un doigt d'honneur un peu tremblant (elle aimait VRAIMENT ce pull) avant de s'absorber dans la contemplation du néant qui envahissait son champ de vision.
Si c'était ça de mourir d'une balle en plein ventre, et bien c'était affreusement long.
Et particulièrement salissant.
Ils auraient pu prendre la peine de le préciser dans Traces d'armes à feu... faudrait qu'elle pense à envoyer un mail incendiaire aux auteurs.
Tandis que son esprit se mettait sérieusement à battre la campagne, Seth s'ingéniait, lui, à l'empêcher de mourir.
Et sans vouloir vous alarmer, c'était une tâche difficile : la longue causette avec Yan dans le grenier avait permis à la jeune femme de se départir d'une bonne partie de son sang, ce dernier s'évacuant traîtreusement aussi bien par la blessure d'entrée que celle de sortie de la balle. Et ce, malgré les soins discrètement apporté par le dieu durant tout l'échange. Car si la breloque de Xuantian Shangdi permettait de priver temporairement un surnaturel de ses pouvoirs, elle n'agissait que sur ces derniers. Le soin et la fatalité étant tous deux la nature profonde d'Ixputlequi, les restrictions de l'objet ne les avaient que peu affecté... même si le dieu avait dû restreindre sa première capacité pour éviter que Yan réalise ce qu'il se passait, et les canardes sans plus de sommation : après tout, il existait d'autres personnes nées un 21 décembre, et avec la breloque, le policier aurait eu un accès illimité à la réserve de déités qu'était le Bureau. Il n'avait pas besoin d'eux en particulier.
C'était juste... l'opportunité qui avait fait que.
Le visage anxieux du jeune homme se détendit brusquement.
Il se fendit même d'un début de sourire.
- Bien sûr.
Sa main se posa gentiment sur la joue livide de son amie, alors même que les yeux gris se laissaient envahir par le voile de la mort.
- Ne t'inquiète pas Eli... (il caressa la peau en train de refroidir d'un revers de pouce) nous ne sommes que des dommages collatéraux n'est-ce pas ? Rien de tout cela n'est une fatalité.
Et sans plus d'effort que cela, il changea l'un des lois de l'univers.
Parce que, il arrive qu'en certaines circonstances bien précises, que les dieux soient capable de faire ça.
Enfin presque.
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1Franchement, si à ce stade du récit, il faut vous dire d'aller voir dans la table des dieux et créatures, c'est que vraiment, vous n'avez rien suivit de mes notes en bas de page ! -> NOTA : désolée, cette fameuse table a été ajoutée à postériori, comme beaucoup de petites choses. Je la posterai après l'épilogue.
2La table ? Non ? Vraiment ?... Vous allez finir par me faire ramper sur du sel de désespoir mes amis !
3Et je peux vous dire que quand nous allons choper le débile (ou la, ne soyons pas sexiste) qui a laissé fuiter l'info, le Bureau tout entier va devoir faire la queue pour l'atomiser.
4Si vous n'avez pas eu la même révélation que Yan, c'est que vraiment, vous ne suivez pas. Ou alors, vous avez fait comme tout le monde et vous n'avez gardé en mémoire que le pire concernant Ixputlequi. Le pauvre.
Alors, je pense que mon problème majeur à propos de cette fin, c’est de n’avoir pas repris l’intégralité de l’histoire pour pouvoir tout remettre bout à bout. J’ai l’impression d’avoir loupé plein de trucs T_T
Ceci étant, j’ai quand même capté l’information essentielle qui est que Yan est le coupable. Et pour ça, chapeau, car je ne l’ai vraiment pas vu venir avant très très tard (comme je te le disais la dernière fois) La complicité entre Eli et lui le mettait - en quelque sorte - à l’abri de tous soupçons et, pour avoir fait quelques tentatives de suspens, je sais que c’est pas évident donc bravo ^^
D’un point de vue « technique », je pointerais peut-être un petit manque de fluidité. Je m’explique : en tant que lectrice, à ce moment précis de l’histoire, j’avais besoin de clarification, de me dire « aaaah mais c’était pour ça! » et j’avoue que je me suis un peu perdue, notamment avec les petites notes de bas de page (que j’adore par ailleurs, hein, c’est juste qu’à ce moment, je pense que ce n’est pas opportun). Ça m’a forcé à faire des allers-retours qui m’ont perturbée.
La confession du méchant, c’est toujours un point assez délicat et, pour moi, le dialogue entre Seth et Yan est cohérent. C’est sur la question de la fatalité et de l’action de Seth que j’ai été un peu perdue. Par exemple, le halo rouge semble être une révélation après coup pour Yan mais moi, je suis passée complètement à côté (je n’écarte pas l’idée que c’est une information qui apparaissait plus tôt et que j’ai zappé, en ce cas, c’est moi qui me roulerait dans du sel pour expier :D )
Pour finir, la première fois que j’ai lu cette fin, tu n’avais pas encore publié l’épilogue. Si je me suis abstenue de commenter plus tôt, c’est que j’étais 1) en PLS en me disant « ça peut pas finir comme çaaaa » 2) très curieuse de savoir comment tu clôturerais l’affaire.
Et donc, je passe à la page suivante pour mon… dernier commentaire :o
Alice