La prestigieuse École supérieure de sorcellerie de Myawa était en pleine effervescence. Après plusieurs mois d'études intensives, marqués par des leçons exigeantes et des entraînements parfois éprouvants, l'heure de la permission annuelle avait enfin sonné.
Pendant un mois, les élèves avaient l'opportunité de quitter les murs de l'école pour rejoindre leurs familles. Cette pause tant attendue, synonyme de repos et de retrouvailles, était un moment phare du calendrier scolaire. Surtout qu'il fallait en profiter, car leur prochaine sortie ne serait pas avant l'année prochaine.
Dans les couloirs, l'agitation était palpable. Les élèves, valises en main, se pressaient vers le grand portail. On entendait des éclats de rire, des chuchotements excités, et même quelques promesses de s'écrire. Certains échangeaient des cadeaux de dernière minute, d'autres lançaient des aux revoirs hâtifs en filant vers leur destination. L'école semblait avoir retrouvé l'insouciance d'un jour de fête, et même les professeurs arboraient des sourires détendus.
Tous, sauf cinq élèves.
Amanda, Emrys, Lya et Matthew étaient restés assis sur un banc dans la grande cour, les bras croisés ou les mains enfoncées dans les poches. Leur mine, quoique tranquille, trahissait une pointe de frustration. Contrairement à leurs camarades, ils ne partiraient pas. Une sanction leur avait été imposée quelques semaines auparavant à cause de leur "escapade" interdite.
Amanda, assise en tailleur, lançait des cailloux d'un air distrait.
- Franchement, un mois coincés ici... c'est pas si terrible, fit-elle, en haussant les épaules. On aurait pu avoir pire.
-Par exemple ?, rétorqua Matt, un sourire moqueur sur les lèvres.
-Genre... l'expulsion, répondit Emrys. Ou pire : des corvées sans fin avec Obscuda !
Un sourire mutin passa sur les visages des élèves, même si l'ombre de la professeure, réputée pour sa sévérité, suffisait à refroidir un peu l'ambiance.
Lya, plus calme, observait la foule de leurs camarades qui disparaissait progressivement. Elle n'avait rien dit, mais une lueur de mélancolie brillait dans ses yeux. Elle n'avait personne à retrouver à l'extérieur, mais voir toute cette joie d'être attendu par une famille, lui crispa légèrement le cœur.
Elle se sentait également coupable de la punition de ses amis. S'ils avaient désobéi et pris autant de risque, c'était pour la protéger. Même si cela avait été en leur âme et conscience, elle leur en était infiniment reconnaissante et se sentait gênée.
C'était Archi, le cinquième membre de leur groupe. Contrairement aux autres, il n'avait pas été puni. Il avait simplement choisi de rester.
-Tu aurais pu partir, toi, dit Emrys en le regardant. Pourquoi rester avec nous ?
Amanda releva la tête, intriguée. Matt lança un regard furtif à Lya. Un échange silencieux, mais chargé de sens. Ils savaient.
Archi, répondit d'un ton détaché.
-Je me suis dit que quelqu'un devait bien rester pour vous surveiller, répondit-il en haussant les épaules. Sinon, qui aurait empêché Matt de transformer cette école en champ de bataille ?
Amanda éclata de rire, mais sa réaction ne parvint pas à dissiper la tension. Emrys n'était pas convaincu. Il fixa Archi avec une insistance inhabituelle.
- Non, sérieusement. Tu aurais pu rentrer chez toi. Pourquoi tu t'infliges ça ?
Le silence retomba, plus lourd cette fois. Archi détourna les yeux, fixant un point indéfini dans le jardin. Matt et Lya continuaient de l'observer, mais sans insister, respectant son besoin de distance.
-Avoue, tu as juste peur qu'on te surpasse pendant ton absence, lança Matthew pour enfin détourner l'attention.
Ils rirent tous, et l'ambiance retrouva un peu de légèreté. Archi, avec son air détaché, échangea un regard entendu avec son coéquipier.
Peu à peu, le grand portail se referma, et le calme envahit l'école. Le départ des élèves avait transformé l'endroit en un lieu méconnaissable. Les éclats de rire, les courses dans les graviers blanc et les discussions animées avaient cédé la place à un silence pesant. Les salles de classe baignaient dans une lumière tamisée, la poussière s'accumulait déjà sur les pupitres abandonnés et seuls les craquements des arbres troublaient l'atmosphère paisible.
Le personnel réduit, composé de quelques membres d'entretien et du directeur, se déplaçait discrètement, comme s'ils craignaient de briser cette quiétude inhabituelle. Le claquement des seaux sur le sol et le bruissement des balais étaient devenus les seuls sons récurrents, donnant à l'école un air d'endroit oublié.
Pour Amanda, Emrys, Lya, Matt et Archi, cette tranquillité était une bénédiction. Pourtant, elle ne fut que de très courte durée.
En effet, la professeure Obscuda avait, elle aussi, décidé de ne pas quitter ses fonctions et avait pris sur elle d'organiser les journées des élèves restés sur place. Elle ne semblait pas voir dans cette période une opportunité de repos, bien au contraire. Et même s'il n'était "qu'une" mage de combat, qui aurait pu être limitée dans son enseignement, sa rigueur et son ingéniosité la poussa à dépasser ces frontières.
Grâce à des exercices adaptés, elle parvenait à faire travailler tous les types de magie. Les sorts de soin étaient détournés pour apprendre à renforcer l’endurance ou soutenir un groupe en combat ; la magie élémentaire servait à la défense, aux attaques stratégiques ; et même la magie de construction devenait un outil de création de pièges ou de fortifications tactiques. Mais son programme reposait surtout sur une discipline physique intense. Courses d’endurance, entraînements au corps à corps, simulations de combat : Valma n’épargnait personne, et certainement pas elle-même.
-Vous croyez peut-être que rester ici est une simple punition, avait-elle lancé d'un ton glacial lors de leur première séance. Vous avez tort. Être ici est un privilège, et vous allez le mériter.
Chaque matin, avant même que le soleil ne soit totalement levé, elle les attendait dans l'arène. Armée d'un regard sévère et d'instruments de torture, elle les poussait à leurs limites, exigeant toujours plus de discipline dans leurs mouvements.
Pour Lya, qui n'avait jamais été très sportive, ces exercices relevaient du supplice. Les premiers jours, elle peinait à courir ne serait-ce qu'un tour de piste, et ses bras tremblaient après chaque série de pompes. Mais au fil des semaines, elle commença à remarquer des changements : ses muscles se raffermissaient, son souffle devenait plus régulier, et une nouvelle assurance naissait en elle.
-Pas si mal, finit par lâcher Obscuda un jour où Lya avait réussi à escalader une corde en un temps record. Mais ne te repose pas sur tes lauriers.
Amanda, quant à elle, semblait s'épanouir dans ces entraînements. Toujours prête à relever un défi, elle rivalisait souvent avec Matthew lors des duels.
-C'est tout ce que tu as ?, le provoqua-t-elle un matin en esquivant une projection d'énergie qu'il avait lancé avec un peu trop de confiance.
Archi, bien que plus réservé, excellait dans les exercices de magie de soin et de tactique. Sa capacité à analyser rapidement la situation et à trouver des solutions pratiques était généralement soulignée par Obscuda, bien qu'elle ne donnât jamais de compliments sans un soupçon de critique.
Quand les journées touchaient à leur fin, ils se retrouvaient dans le salon de leur dortoir. Là, le rythme changeait. La lumière douce des chandelles et de la cheminée, apaisait l'atmosphère, et le silence de l'école n'était plus oppressant, mais presque réconfortant.
C'était durant ces moments qu'ils se découvraient les uns les autres, partageant anecdotes, plaisanteries et parfois des confidences plus profondes. Matt aimait raconter des histoires farfelues sur ses aventures passées, toujours embellies par son imagination débordante. Archi, plus discret, écoutait avec un sourire, intervenant occasionnellement pour corriger un détail ou ajouter une pointe d'humour cassante.
Lya , elle, ne parlait pas beaucoup. Elle préférait écouter, sourire, et s'amuser des pitreries de ses amis.
-Et là, il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit : "Ce n'est pas une grenouille, c'est un crapaud enchanté !", raconta Matt, un soir comme les autres, tout en mimant la scène avec un air outré.
Amanda éclata de rire, secouant la tête.
-Franchement, Matt, où est-ce que tu trouves ces histoires ?
-Dans ma tête, bien sûr !, répliqua-t-il fièrement avant de se tourner vers Emrys. Et toi, tu n'en as pas une pour nous ce soir ?
Emrys esquissa un sourire mystérieux, mais Lya n'écoutait plus vraiment. Elle aimait ces moments, plus que tout au monde. Ces instants autour du feu, après des journées harassantes d'entraînements sous le regard impitoyable d'Obscuda, avaient quelque chose de magique. C'était un havre de paix, un espace dans lequel elle se sentait à sa place, entourée d'amis.
Lya posa son menton sur ses genoux, observant Matt gesticuler pour mimer une autre anecdote farfelue. Les éclats de rire de ses camarades résonnaient dans la salle, mais ce qu'elle appréciait le plus, c'était cette simplicité, ce sentiment de sérénité qu'elle n'avait jamais connu avant de venir ici.
Elle sentit un regard posé sur elle et leva légèrement les yeux. Emrys était assis en face, silencieux. Il ne disait plus rien. Il participait parfois aux éclats de rire et aux histoires rocambolesques qui s'enchaînaient. Pourtant, il avait l'air distrait. Son attention semblait entièrement tournée vers la petite blonde, comme si elle était le seul point d'intérêt dans la pièce.
Ses yeux sombres, illuminés par le reflet du feu, étaient pleins d'une tendresse presque palpable. Il ne se cachait pas vraiment, mais il ne cherchait pas à être remarqué non plus. C'était un regard discret, chargé de sentiments qu'il ne mettait jamais en mots.
Néanmoins, tout dans son attitude trahissait l'affection qu'il portait à Lya. Lorsqu'elle grelottait légèrement, il était le premier à lui tendre une couverture. Quand elle trébuchait lors des entraînements, il était celui qui tendait la main, même si elle n'en avait pas besoin. Et quand elle parlait, même si c'était rare, il l'écoutait avec une attention démesurée, comme si chacune de ses paroles avait une importance particulière.
Mais Emrys n'avait jamais rien dit. Pas un mot, pas un geste qui aurait pu en révéler plus. Il se contentait de la regarder, de la protéger dans l'ombre, et d'être là. C'était suffisant pour lui.
Lya, de son côté, ne semblait pas s'en rendre compte. Ou peut-être qu'elle choisissait de ne pas y prêter attention. Elle était perdue dans ses pensées, un léger sourire aux lèvres, tandis que le feu réchauffait ses joues.
Elle aimait la compagnie de ses amis, leur présence rassurante. Mais elle n'avait jamais envisagé que quelqu'un puisse la regarder comme Emrys le faisait. Si elle avait croisé son regard à ce moment-là, elle aurait probablement vu l'éclat d'une émotion qu'il ne montrait jamais aux autres. Mais elle n'en fit rien.
-Lya ? Tu rêves ou quoi ?, lança Matthew en la tirant de sa contemplation.
Elle releva la tête, un peu prise au dépourvu.
-Hein ? Non, je... j'écoutais.
Amanda roula des yeux en riant.
-Écouter quoi ? Matthew a juste dit qu'il pourrait me battre avec n'importe quelle arme, ce qui est évidemment une blague !
Lya rit doucement, secouant la tête.
-Oh, désolée, j'étais un peu ailleurs.
Emrys, de l'autre côté, baissa les yeux, feignant de regarder le feu. Un sourire imperceptible effleura ses lèvres. Même dans ses absences, Lya captivait son attention.
La soirée continua, ponctuée de rires et de discussions légères.
Quand ils se levèrent enfin pour retourner dans leurs chambres, Emrys resta un instant derrière, regardant les braises s'éteindre.
-Bonne nuit, Emrys, murmura Lya en passant près de lui, son sourire léger illuminant la pénombre.
-Bonne nuit, Lya, répondit-il doucement, sa voix à peine audible.
Et tandis qu'elle s'éloignait, le cœur du garçon battit un peu plus fort, comme à chaque fois qu'elle lui adressait un sourire. Il n'en demandait pas plus. Pas pour l'instant.
Entre ces instants suspendus autour du feu et les rigoureux entraînements imposés par leur professeure, Lya trouva tout de même le temps de partager avec ses coéquipiers un secret qu'elle gardait précieusement : l'existence d'un mystérieux livre, dissimulé sous son lit.
Lorsque Archi mit la main dessus, il le dévora en une seule nuit, plongé dans ses pages énigmatiques. Les effets qu'il en ressentit furent identiques à ceux qu'avait déjà éprouvés Lya, renforçant le mystère qui entourait l'ouvrage. Fascinés, mais aussi prudents, ils convinrent de garder cette découverte pour eux, scellant une promesse silencieuse.
Ce secret venait s'ajouter à une liste déjà bien fournie, tissée au fil des mois passés ensemble. Mais ils savaient, sans même avoir besoin de le dire, qu'il ne serait ni le dernier, ni le moins important. Car dans ce monde d'ombres et d'énigmes qu'était l'école, les secrets étaient parfois leur seule certitude.
C'est ainsi que la rentrée et les beaux jours arrivèrent. Les élèves revinrent, comme les hirondelles au printemps. Néanmoins, ils furent beaucoup moins nombreux. La professionnelle des chiffres, Anita, compta vingt-quatre élèves de moins.
-Il ne reste plus que onze équipes, quatre mages de combats, quatre de soin, sept élémentalistes et environ dix-huit constructeurs !, annonça-t-elle, fière de son calcul.
Le discours de rentrée du directeur ne mentait pas, beaucoup arrêtaient la formation dans les premières années. Surtout qu'il ne fallait qu'une seule personne du trio décide d'arrêter, pour que les deux autres doivent également abandonner.
Dans ces conditions, le retour en classe fût extrêmement calme. Les professeurs pouvaient se concentrer sur chaque élève, rendant la progression de ceux-ci beaucoup plus fulgurante. La promotion ne rassemblait déjà plus du tout à ce qu'elle était lors de la première année et il restait encore quatre ans de formation. Lya prit alors enfin conscience du niveau qu'ils pouvaient développer jusqu'à leur diplôme.
Pourtant, le temps n'était plus aux études, quand on les regroupa pour leur apprendre une grande nouvelle. En effet, suite à l'investiture du seigneur d'Everka, ce dernier tenait à remercier les élèves, et les invitait à visiter son château sur deux jours. Cet acte faussement altruiste était en fait un arrangement de l'école et du PC avec lui pour que les élèves comprennent mieux le fonctionnement géo-politique du pays. En tout cas, gentillesse ou intérêt, cela n'avait pas vraiment d'importance, puisqu'ils y allèrent quoi qu'il en soit.
*****
Après une longue journée de calèche, toute la promotion et leurs professeurs arrivèrent enfin devant l'imposante demeure seigneuriale d'Everka. Le château, bien que majestueux, semblait porter le poids des siècles. Ses murs ternis par le temps et les pierres noircies par endroits lui donnaient un air lugubre. Cinq tours élancées et menaçantes se dressaient fièrement, dominant une cour de garde pavée, où régnait une atmosphère pesante.
Les élèves franchirent le pont-levis sous les regards méfiants et hostiles des soldats en faction. Une fois le dernier d'entre eux passé, la herse s'abaissa lourdement, dans un bruit de chaînes qui résonna comme une sentence. Le claquement métallique évoquait celui d'une porte de prison qui se referme, scellant leur entrée dans ce lieu austère.
Ils furent conduits dans un hall d'entrée sombre et presque dépouillé. L'absence de lumière naturelle renforçait l'impression oppressante de cet endroit. Les lourdes portes de bois qui se dressaient devant eux s'ouvrirent lentement dans un grincement sinistre, les invitant à pénétrer dans la salle principale.
Un frisson parcourut Lya. Elle se rapprocha instinctivement d'Archi et saisit sa main, cherchant un peu de réconfort. Elle n'aimait pas cet endroit, pas du tout. Mais collée à son ami, elle se força à avancer, suivant le mouvement du groupe.
Ils débouchèrent dans une vaste salle de bal aux proportions écrasantes, entourée de colonnes de pierre rougeâtre. Le sol en damier de marbre noir et blanc s'étendait comme un échiquier géant, guidant leurs pas jusqu'à un petit escalier. Au fond de la salle, une estrade de pierre, haute d'un mètre à peine, attirait tous les regards.
Trônant en son centre, un fauteuil massif en bois sombre imposait sa présence. Son allure sévère semblait presque défier les nouveaux venus. Derrière ce trône, de lourds drapés de velours rouge descendaient en cascades, ajoutant une note théâtrale et écrasante à l'atmosphère. L'ensemble dégageait une impression de grandeur menaçante, comme si les murs eux-mêmes observaient silencieusement ces intrus.
-Ça va ?, murmura Archi.
-N-non... je ne me sens pas très bien...
Je suis globalement d'accord avec LX sauf pour le sens de l'humour de Matt, cette phrase n'était pas de trop. Et le fait qu'on ait plusieurs points de vue en même temps, personnellement je trouve que cela enrichit d'autant plus ton écriture, et ça ne me dérange pas plus que ça.
J'ai repéré cette coquille : "Mais ne te repose pas sur vos lauriers. " Soit il faut mettre " vous " soit il faut accorder avec " tu " donc ça serait plus " tes lauriers ", sinon ça donne un rendu plutôt bizarre.
Dans cette phrase, soit il manque quelques mots, soit elle n'est pas très clair : "Et tandis qu'elle s'éloignait, le garçon cœur battait un peu plus fort, comme à chaque fois qu'elle lui adressait un sourire."
Bon contrairement à LX, je ne trouve pas que le livre mystérieux doit être effacé de toutes intrigues ou dialogues. On sait seulement que Lya a partagé ce secret avec ses coéquipiers donc qu'ils garderont ce livre avec eux mais secret. Je pense que son effet ténébreux sur chacun le lisant peut amener une bonne intrigue. Ça laisse de l'importance à ce livre car si Archi l'a dévoré et qu'il en a ressenti ses effets, alors c'est qu'il y a une source de pouvoir noir là dedans, on continue à se poser des questions et même à se demander s'il va servir dans les heures les plus sombres de ton histoire.
Pour ce soucis de scénario que LX a relevé :
Est-ce qu'Oscuda maîtrise plusieurs magies, pour entraîner 5 énergumènes, dont certains ne maîtrisent pas la magie de combat et d'autres n'ont pas le droit de s'en servir en public ?
Je trouve qu'iel a plutôt raison, peut être rajouter quelques phrases pour expliciter un peu plus comment ils s'entraînent, avec lequel voire lesquels de leurs pouvoirs. Mais globalement on peut s'en faire une idée. Même s'ils n'ont pas la magie de combat, ils peuvent combattre avec celle des matériaux, s'ils sont blessés pendant l'entrainement alors ils peuvent compter sur la magie de soin etc.
C'était un chapitre assez riche, je comprends que tu n'ais pas voulu plus t'étendre sur le mois de punition qu'ils ont eu car au final, il ne se passe pas grand chose de spectaculaire pour eux, ni des intrigues qui pourraient être mises en lumière donc je trouve ton choix judicieux.
On n'est pas non plus surpris du saut dans le temps puisqu'il faut quand même que le récit avance vers ses heures les plus ténébreuses, car là on stagne un petit peu encore dans la lumière alors je m'attends à ce que Lya laisse ses pouvoirs la submerger lors de cette sortie, d'autant plus qu'elle pourrait y croiser son agresseur.
Je trouve le personnage d'Emrys tellement mignon et patient, c'est vraiment un personnage secondaire qui porte l'histoire du côté sentimentale parfaitement.
Concernant le directeur qui laisse sortir Lya, j'ai envie de dire que c'est la chose la plus claire possible à faire ! Si l'une des élèves est exempte de sortie sans raison valable et ceux dans tous, là ça laisserait des ambiguïtés pour le PC, de ce fait le directeur n'attire pas l'attention plus que ça sur notre trio 3.
J'ai hâte de te lire plus encore, je reste toujours sur ma fin quand j'arrive à la dernière scène alors je te dis à vendredi prochain, ou avant qui c'est ! ;)
PS : La couverture de mon livre ainsi que son titre a changé alors pas d'inquiétude si tu ne le retrouve pas au premier coup d'oeil. Owh et j'avais promis un ou deux chapitres cette semaine mais c'etait des jours d'imprévus pour moi alors je tente le tout pour le tout pour en sortir un aujourd'hui sinon à la semaine qui arrive.
A très vite ! Et désolé pour ce pavé.
Comment j'ai pu passer à côté de ces phrases bancales x) Merci beaucoup de les avoir soulignées, je vais les modifier tout de suite.
Pour le livre, en effet, c'est un artefact si spécial qu'il serait bizarre que je ne le réutilise pas. Je laisse les choses se tasser un peu, avant qu'il ne prenne sa véritable importance.
Concernant Obscuda, je suis d'accord avec vous. Comme je l'ai dit à LX, c'est tellement clair dans ma tête que parfois ce sont des choses dont je ne fais pas attention. Valma n'est qu'une mage de combat, mais comme tu l'as dit et comme je l'avais expliqué au début, même un mage sans magie de combat peut se battre en détournant ses pouvoirs. Cependant, je comprends que ce ne soit pas clair. Je vais retravailler ce passage.
En effet, pour le directeur, c'est ce que je me disais aussi. Et puis il y a tous les professeurs avec eux pour veiller sur le trio 3, donc sur ce coup, je ne pense pas que sa décision soit si irrationnelle.
Ne t'excuse pas de la longueur de ton commentaire, c'est vraiment très enrichissant pour moi, au contraire ! Je t'en remercie et je te dis à vendredi prochain :)
PS: Ouiii, j'ai vu la couverture de ton histoire ! J'allais te le spécifier dans un commentaire de ton prochain chapitre, mais du coup, je vais le faire là : Je l'aime beaucoup. C'est sobre, bien qu'assez lumineux, ce qui contraste avec ton récit (pour l'instant), tout en restant cohérent ! Je ne sais pas si tu l'as fait toi-même ou non, mais c'est très réussi !
PS 2: Ne t'inquiète pas pour les fautes, je serais mal placée pour t'en tenir rigueur !
Il n'y a pas de soucis, justement, tu publies pour avoir des avis extérieurs, je sais combien cela peut être usant de relire à chaque fois les mêmes phrases à la recherche de fautes ou de faux raccords. Ça aide d'avoir des lectures comme nous autres.
J'aimerais vraiment voir cet artefact à l'oeuvre, il a l'air de contenir des connaissances de magie noire, ce qui pourrait conduire notre trio 3 à devenir plus ténèbres que lumière. J'ai vraiment hâte de voir ce basculement !
Personnellement j'avais compris que Obscuda était seulement une mage de combat, mais que sa rigueur poussait les autres à se dépasser bien qu'ils ne possèdent pas cette magie. Mais je pense cela dit, qu'il faudrait peut-être un peu plus spécifier le contenant des cours, ce qu'ils travaillent et comment.
Cependant, est Lya continue les entraînements clandestins ? Car c'est vrai qu'on n'en sait pas plus sur l'augmentation de ses pouvoirs.
C'est ça, c'est même plutôt rationnel de raisonner comme cela. Sinon ça paraîtrait assez bizarre. J'ai vraiment hâte de voir plus d'action encore de la part du trio et même de l'univers tout entier.
PS : Oui, la couverture est faite de mes propres petites mains. Je préfère cette version sobre, qui en révèle beaucoup moins. Cependant, elle plus le titre sont métaphoriques de l'histoire en elle même. Alors je suis plutôt contente qu'elle te plaise ! Pareil pour le nouveau titre qui correspond plus au récit et à l'ambiance.
Concernant le prochain chapitre, il est en écriture, il sera aussi long voire plus que le nouveau chapitre.
A vendredi ou avant alors !
Maintenant que j'ai rattrapé mes chapitres de retard, je peux me concentrer sur les détails !
Comme d'habitude, j'adore ton univers, et je trouve l'idée de la punition pour faire continuer l'histoire très intéressante.
J'ai presque l'impression qu'il y a trop de choses dans ce chapitre, qu'il passe trop vite. Question intrigue, j'espère que tu n'as pas prévu de te resservir du livre de sorts interdits, parce que tu as rangé en trois lignes le partage du livre avec Archi, donc mon esprit de lecteur a décidé qu'il n'avait plus d'importance ^_^
La tension se crée à la fin de ce chapitre, on se demande si les pouvoirs de Lya vont une fois de plus exploser. Et quelles conséquences ça pourrait avoir sachant qu'on est en extérieur !
(D'ailleurs je trouve le directeur bien optimiste de la laisser sortir...)
Une remarque mineure côté scenario :
Est-ce qu'Oscuda maîtrise plusieurs magies, pour entraîner 5 énergumènes, dont certains ne maîtrisent pas la magie de combat et d'autres n'ont pas le droit de s'en servir en public ?
D'un point de vue style, j'ai plusieurs remarques :
"Le sens de l'humour bien placé de Matt, savait toujours comment apaiser les tensions." > Je pense que cette phrase est inutile. On comprend très bien pourquoi il répond à Archi. Tu l'as montré. Pas la peine de l'exprimer aussi directement (Show, don't tell)
"Son attention semblait entièrement tournée vers la petite blonde" > Amanda n'est pas blonde non plus ? Je pense que tu l'as dit plus souvent que pour Lya, et du coup j'ai associé Amanda, avant de me dire que ce n'était pas logique.
"Lya, de son côté, ne semblait pas s'en rendre compte. Ou peut-être qu'elle choisissait de ne pas y prêter attention." > Sur les paragraphes précédents, tu adoptes clairement le point de vue de Lya quand tu évoques les sentiments d'Emrys : tu n'es que dans les suppositions et les semblants. Tu ne peux pas désormais dire qu'elle ne s'en rend pas compte. Si tu veux faire ça, il faut que tu bascules du point de vue d'Emrys.
"Si elle avait croisé son regard à ce moment-là, elle aurait probablement vu l'éclat d'une émotion qu'il ne montrait jamais aux autres. Mais elle n'en fit rien." > Dans la même veine, c'est dur de faire ça. Ça veut dire que tu repasses temporairement en narrateur extérieur. Et je ne sais pas pour le reste du lectorat, mais moi ça me sort un peu de ma lecture.
Dernière petite coquille d'orthographe (il y en a vraiment pas beaucoup !) :
- la professeure Obscuda avait, elle aussi, décidée > décidé
Bon, je me rends compte après coup que j'ai pas besoin de 12 chapitres pour écrire une tartine, désolé si c'est trop long... Mais j'espère quand même que ça te sera utile ^_^
Merci pour le partage, et vivement la suite,
LX
D'abord, ça me fait plaisir de te retrouver plus quotidiennement. Tes commentaires me font beaucoup avancer.
Alors pour le livre (spoiler), si, il va revenir ^^ Je pense que ça serait bizarre que je mette en place un tel artefact pour ne jamais m'en resservir après. Comme j'ai essayé de le montrer, ce n'est clairement pas un objet positif et très vite mes personnages ont compris qu'il n'était certainement pas anodin. Par conséquent, ils le cachent aux autres, comme ils le cachent aux lecteurs.
Pour le directeur, au contraire, ne pas faire partir Lya alors que tous les autres y vont, ça serait contreproductif. Peut-être aurait-il pu trouver une excuse, c'est vrai. Mais tu verras que tous les professeurs y sont également et il doit estimer qu'elle est entre de bonnes mains.
C'est juste, je n'ai pas spécifié la magie de la professeure (c'est tellement clair dans ma tête que parfois ce sont des choses dont je ne fais pas attention). Mais non, Valma n'est qu'une mage de combat et je voulais montrer qu'elle leur faisait principalement faire des exercices physiques (pour ceux qui n'ont pas la magie de combat). Après, comme je l'avais expliqué au début, même un mage sans magie de combat peut se battre en détournant ses pouvoirs. Mais je vais retravailler ce passage, tu as raison.
Le "show, don't tell" est quelque chose sur lequel j'essaye de vraiment travailler, parce que c'est vrai que j'ai toujours peur que les gens ne comprennent pas où je veux en venir. J'avoue que parfois je suis à deux doigts de rajouter des didascalies x) Il faut que je me contrôle !
Alors non, Lya est blonde et Amanda est brune ^^ Mais c'est vrai que je ne le dis pas souvent car c'est une volonté de ma part que les descriptions physiques soient assez succinctes. J'aime que le lecteur puisse se faire sa propre représentation des personnages, sans carcans trop stricts.
C'est un choix de ma part d'être un narrateur omniscient, pouvant rentrer ou non dans les têtes de ses personnages. J'aime pouvoir spécifier ce qu'ils ressentent ou choisir de laisser planer le doute. Mais je comprends que ce n'est pas une écriture vraiment commune. La grande majorité des récits se font à la première personne, ce qui est, je l'accorde, plus simple à la lecture. Cependant, je vais rester sur cette ambivalence qui me plait personnellement, mais ça n'empêche pas que je vais être vigilante à ne pas trop "switcher" comme dans ce passage, car je comprends que cela peut être perturbant !
Pour la coquille, je vais modifier cela de ce pas !
Ce n'est jamais trop long ! C'est vraiment très intéressant pour moi de voir mon chapitre aussi décortiqué et analysé. Du coup, je te remercie encore de prendre de ton temps pour moi, j'apprécie sincèrement.
À vendredi prochain ^^