Chapitre 2

Par Moje

Bien des heures plus tard, alors que l’après-midi tirait à sa fin et que le ventre d’Arka grondait à nouveau son mécontentement de ne pas avoir eut ses quatre repas habituels, Bleuvallée se profila au bout du chemin. Épuisée, la jeune fille pressa le pas. Il lui fallait absolument un moyen de rentrer chez elle avant que la nuit ne tombe si elle ne voulait pas dormir dehors.

Cette histoire de lettre continuait de lui trotter dans la tête. Dans son empressement elle l’avait oubliée dans la vieille chaumière, mais elle songeait maintenent qu'il aurait, peut-être, mieux vallut la prendre -même si elle ne croyait pas un mot des fariboles qui y étaient écrites. Juste… au cas où.

« La Lande », « un monde de magie », … comme si cela était possible. Rien ne tenait debout ni dans l’un des courriers, ni dans l’autre. Si un autre monde que le sien, le vrai, le monde réel, avait existé, cela se serait sut, car rien n’échappait bien longtemps aux médias et aux réseaux sociaux.

Impossible, donc. Cette certitude vacilla lorsqu’Arka arriva en ville. Alors qu’elle pensait trouver là routes, supermarchés et technologie, elle fronça les sourcils devant les rues à peine pavées, les magasins spécialisés et les passants habillés comme s’ils tournaient un film sur le début du vingtième siècle. D’ailleurs, s’il y avait bien des voitures, elles n’étaient pas propulsées par un moteur, mais bien tirées par un ou plusieurs chevaux. Passant devant un barbier, une confiserie, un apothicairerie et une mercerie, elle n’osa s’arrêter pour demander son chemin tant elle avait l’impression de faire tâche avec son jean slim déchiré et son débardeur à bretelles croisées.

Elle continua son chemin, marchant au hasard dans les rues de Bleuvallée, jusqu’à croiser une librairie coquette. Le vendeur, installé devant l’entrée dans un fauteuil de cuir usé, était plongé dans un épais volume avec l’expression d’un enfant devant son tout premier jeu vidéo. Comme Arka avait toujours aimé la lecture, elle s’arrêta devant la vitrine pour observer les titres. Mais là encore, rien ne ressemblait à ce qu’elle avait l’habitude de côtoyer : les couvertures étaient ici de cuir ou de tissus, à l’exception des journaux.

– Si cela vous intéresse, j’ai un feuillet de l’intégrale des aventures d’Elka et Ole, lui signala l’homme sans lever les yeux de son livre.

– Ah… Je ne connais pas, désolée.

Elle s’apprêtait à partir pour éviter la discussion lorsque le vendeur sortit enfin le nez de son bouquin. Il la dévisagea, l’air surprit, avant de lui adresser un sourire bienveillant.

– Oh, une voyageuse. Excusez-moi, je vous ai certainement prise pour plus jeune que vous ne l’êtes : cette histoire à un franc succès auprès des petites demoiselles, en ce moment. Vous voulez entrer ?

– Je ne faisais que jeter un coup d’oeil. Je n’ai pas beaucoup de temps, en réalité… je suis perdue et j’aimerais bien retrouver mon chemin avant que le soleil ne se couche, répondit-elle en choisissant ses mots avec soin.

– Comme c’est fâcheux de se perdre ! Je vous comprends très bien : je n’ai aucun sens de l’orientation. Bref, venez, si vous le voulez nous pouvons consulter une carte. Où vous rendez-vous ?

Dans la boutique, il se saisit d’un atlas poussiéreux qui moisissait en haut d’une étagère. Après l’avoir posé par dessus les nombreux autres livres entassés sur son bureau, il en tourna machinalement les pages.

– C’est dans l’Archizon ?

– Non, pas vraiment.

Le vendeur tourna la double page sur laquelle s’étalait la carte de la région. Très précise, on voyait à l’encre légèrement épatée que tout était fait à la main, noms des villes, chemins, arbres de la forêt, collines… Au delà du côté pratique, cet atlas était une véritable œuvre d’art, surtout si l’on considérait la calligraphie recherchée et les ornements qui entouraient chaque pages.

– Bon… voici la carte de la Lande entière. Êtes-vous douée en géographie ?

Le sang d’Arka se figea dans ses veines. Encore ce nom. « La Lande ». C’était ce qu’il y avait d’inscrit dans la lettre. Cela voulait donc dire que…

Non, c’était impossible.

– Excusez-moi, je peux regarder ? demanda-t-elle.

– Allez-y ! Mais faites attention en tournant les pages, cet atlas est deux fois plus vieux que moi !

Arka feuilleta le livre rapidement, cherchant un planisphère. La Lande… d’après la carte, il s’agissait d’une grande, très grande île. Mais… même sans savoir exactement ce qu’elle avait fait tandis qu’elle était saoul, il était impossible qu’en une nuit elle ait prit le bateau ou l’avion pour arriver là.

– Et… les pays ? dit-elle au hasard.

Elle ne savait ce qu’elle espérait d’autre que ce qui se profilait sous les yeux. Pages après pages, les noms inconnus se succédaient. Crapaud, Rouage, les Salencines, la Peinombre, … Toutes ces régions dont elle n’avait jamais entendu parlé, pourtant écrites dans sa langue maternelle. Fermant les yeux un instant, elle tenta de se remémorer, sur la surface du globe, s'il y avait un seul endroit qui puisse correspondre à tout cela. L’évidence la frappa pourtant : la Lande ne pouvait pas exister.

– Les pays, vous dites ? Je ne suis moi-même que piètre géographe mais il me semble…

Le vendeur prit le livre et en tourna les pages, jusqu’à celle détaillant les Estancines.

– Si vous parlez des pays de Bésence et des Cramandolles, c’est ici.

Il lui indiqua une multitude de petits territoires délimités par des pointillés. Ils étaient si petit que leurs noms étaient annotés en marge et référencés par des chiffres.

Prise au dépourvu, Arka feignit un sourire.

– Oui, c’est ça. Merci beaucoup…. Et, savez-vous comment on s’y rend ?

– Hum… par le train, mais il vous faudra faire quelques changements. Regardez ; il s’agit là de la ligne de chemins de fer. Vous pourrez arriver au plus proche à Valfeutre, mais il vous faudra ensuite marcher, ou prendre cheval. Mmmm, m’est avis que vous ne serez pas chez vous avant trois jour, si les horaires de trains sont à votre avantage.

– M-merci beaucoup. Autant que je parte tout de suite alors ! Encore merci de votre aide et bonne journée !

– Si je puis me permettre une question, demoiselle, l’interpella le libraire alors qu’elle plongeait vers la sortie. Vos mains : est-ce naturel ?

Confuse, Arka baissa les yeux sur ses doigts, tout à fait normaux, puis observa ceux de l’homme, d’un noir profond. Au vu de sa profession, cela pouvait tout à fait être dû à l'encre. Ne voyant pas où il voulait en venir, elle haussa les épaules et le gratifia d’un « heu, oui » aussi peu convaincu que convainquant.

Arka sortit de la boutique en marchant aussi vite qu’elle le pouvait. Elle nageait en plein délire, rien de ce qui lui arrivait ne pouvait être vrai ! Et pourtant… elle marchait depuis le matin, elle avait senti chaque heure passer, avait appuyé chaque pas de sa pleine volonté, et elle se sentait en pleine possession de ses pensées. Tout ce réalisme n'était pas l'apanage de ses rêves habituels.

Tandis que le soleil déclinait de plus en plus vite, nappant d’or rouge la petite ville de Bleuvallée, Arka marcha jusqu’à la place centrale, perdue dans ses réflexions folles. Arrivée devant le clocher, elle planta ses poings sur ses hanches et plissa les yeux comme si cela allait lui permettre de voir plus clair dans son tumulte intérieur. Dans l’hypothèse où elle rêvait, rien de tout ce qui se passait ici n’était grave et elle pouvait bien faire ce qui lui chantait en attendant son réveil. Dans celle -complètement absurde- où elle ne rêvait pas… alors la lettre disait vrai, et elle était coincée dans la Lande jusqu’à ce qu’elle ne trouve un moyen de rentrer dans son monde. Ou qu’elle retrouve ce fameux Grim ? Dans le doute, il valait mieux essayer de le retrouver. Mais comment faire ? Elle était perdue, ne connaissait rien de cet endroit. Maudissant d’avoir négligé la lettre, Arka pensa alors qu’elle avait peut-être manqué une information, comme une photo, une description ou quoi que ce soit d’autre. Il lui fallait absolument récupérer ce bout de papier.

Après s’être abreuvée à la fontaine de la place centrale pendant un long moment, plongée dans la contemplation de son reflet et ses pensées, elle décida, avisant le ciel pourpre, qu’il était temps de partir. Arriver jusqu’ici lui avait presque prit la journée, elle n’avait nul part où dormir et pas le moindre sou pour acheter de quoi manger ou payer une nuit dans une auberge. En marchant bien et si elle ne se trompait pas de route, elle pourrait retourner à la chaumière avant le matin et dormir là-bas. Le ventre vide. De toute manière elle n’avait pas d’autre choix et il y avait peu de chances qu’elle ne recroise le voyageur et qu’il ne lui offre de nouveau à manger.

La mort dans l’âme mais fermement décidée à avancer malgré tout, Arka se mit en route alors que dans les rues flottaient de délicieuses odeurs de soupes. Un profond soupir la traversa et elle songea à ses parents qui l’attendaient sûrement, à sa pizza quatre fromages avec pâte extra moelleuse qu’il n’y avait qu’à réchauffer, et à son lit si confortable… Si au moins elle avait eut un vélo, elle aurait put aller beaucoup plus vite !

Elle n’avait pas fait vingt kilomètres depuis la sortie du village que ses résolutions de marcher jusqu’à la chaumière vacillèrent déjà. Premièrement, elle n’était pas certaine de retrouver cette dernière, perdue au milieu des collines. Deuxièmement, la masse sombre de la forêt qui se détachait au loin commençait à l’inquiéter. Et troisièmement la fatigue et la faim la tourmentaient de plus en plus méchament.

Ses lamentations ne durèrent cependant pas bien longtemps, et le tonnerre d’une galopade derrière elle la ramena à la réalité. Mais au lieu de la dépasser, le groupe de cavalier qui quivait le même chemain qu'elle s’arrêta brusquement à son niveau. Impressionnée tant par les chevaux fougueux que par les uniformes nuit et argent des hommes, Arka recula sur le bas-côté.

– Hola, demoiselle, l’interpela l’homme le plus proche d’elle. Puis-je me permettre de vous demander ce qu’une jeune dame comme vous fait seule sur les routes à cette heure ?

Répondre aux questions commençait à devenir une habitude pour elle, mais cela ne la mettait pas à l’aise pour autant.

– Je me suis perdue, et j’habite assez loin d’ici. Je rentre juste chez moi.

Ce n’était pas tout à fait un mensonge, mais pas vraiment la vérité non plus. Les hommes se regardèrent un instant avant qu’un autre ne poursuive :

– Et d’où venez-vous ?

– Des heu…, fit-elle en essayant de se rappeler le nom. Des pays. Enfin du pays de Byzance. Par là.

– Bésence ? Hum… vous ne prenez pas le chemin le plus court, si je puis me permettre. D’ailleurs vous ne prenez pas même le bon chemin.

– C’est que, tenta Arka en se grattant la tête avec embarras. Je dois d’abord passer chercher un courrier que j’ai oublié dans les collines.

À nouveau, les cavaliers se concertèrent silencieusement. Malgré la demi pénombre, ils avaient tous vu la couleur des mains d’Arka, et la rumeur qu’ils avaient entendus près de la librairie un peu plus tôt se confirma.

– Ah. Et, à tout hasard, ne seriez-vous pas sorcière ?

– Hein, quoi ? Heu… non. Enfin… non.

Cet interrogatoire de police la plongeait de plus en plus dans la confusion. Avait-elle fait quelque chose de répréhensible durant son court passage en ville ? D’autant qu’elle ne se souvienne elle n’avait touché à presque rien, à part l’atlas et la fontaine, qu’elle avait tous deux laissés en bon état.

– Alors pourriez-vous me dire par quel miracle vos mains sont-elles tout à fait blanches ?

Le libraire avait également fait une allusion semblable un peu plus tôt, et elle avait mis la couleur des siennes sur le compte d’un travail d’écrivain. Les cavaliers, eux, portaient des gants qui ne lui permettait pas de savoir ce que ses mains à elle avaient d’anormales. Aussi ne put-elle pas répondre à la question et se contenta d’un cri de protestation lorsque les hommes décidèrent de l’embarquer.

– Mais qu’est-ce que vous faites ? s’exclama-t-elle lorsque l’un d’entre eux l’attrapa par les aisselles. Et vous qui êtes-vous ?

Sans lui répondre, ils lui lièrent les mains et les pieds à l’aide d’une corde. Arka essaya bien de se débattre, mais sans succès, et ils la chargèrent en travers de la croupe de l’un des chevaux avant de se remettre en selle et de prendre le galop.

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Flammy
Posté le 21/09/2019
Coucou !

Les choses se précisent, maintenant, on peut officiellement dire que c'est totalement la merde \o/ J'aime beaucoup la situation d'Arka et aussi ses réactions. Le fait de se retrouver dans un autre monde, c'est une problématique que j'aime beaucoup ! C'est peut-être pour ça que j'ai aussi un peu écrit dessus :p Dans tout cas, je trouve que c'est bien géré, ya l'équilibre entre "ça ne peut pas être vrai" mais aussi toutes les preuves et surtout le fait qu'il y ait pleins de choses qu'elle ne peut pas expliquer. Arka oscille et c'est cool =D

J'avoue que je suis très curieuse de l'univers que tu décris ! Au départ, dans ma tête, de manière spontanée, je partais sur du medieval fantasy (bon, c'est aussi parce que j'adore ça surtout <3) mais avec les descriptions au fur et à mesure, ça fait plus du 18ème j'ai l'impression, avec le train, les voitures à chevaux, les boutiques un peu à l'ancienne... Ca donne un charme suranné très cool ^^

Bon, visiblement, ya un souci avec les mains blanches. Ca nous paraît tellement naturel, je trouve que le décalage rend bien ^^ Visiblement, c'est le signe des sorcières, et elles ne doivent pas méga être bien vues x) Le ennuis commencent cash ! Par contre, si c'est si visible, pourquoi le voyageur n'a pas tiqué ?

Quelques remarques :

“Arka grondait à nouveau son mécontentement de ne pas avoir eut” eu

“cela se serait sut” su

“ D’ailleurs, s’il y avait bien des voitures,” Même si je sais que l’utilisation du terme voiture est correct là, pour une fille de la ville, penser directement que ça s’appelle une voiture même si tirée par des chevaux, ça me fait bizarre.

“Toutes ces régions dont elle n’avait jamais entendu parlé,” parler

“ Si au moins elle avait eut un vélo” eu

“elle aurait put aller beaucoup plus vite !” pu

“Elle n’avait pas fait vingt kilomètres” C’est énorme 20 km oO”

“qui quivait le même chemain qu'elle s’arrêta” suivait, chemin

Bon courage pour la suite =D

Pluchouille zoubouille !
Moje
Posté le 29/09/2019
Merci Flammy pour ce nouveau retour!
Ce que tu dis me rassure: j'ai beaucoup travaillé sur le cohérence des pensées et des actions d'Arka à son arrivée dans le Lande. Donc je suis contente que ça paraisse à peu près vraisemblable =)
Mmmm... sans trop spoiler, je crois pouvoir dire que la Lande est un petit mélange entre plusieurs périodes de l'histoire, et que toutes les régions ne sont pas au même stade. J'espère avoir l'occasion d'expliquer ce point plus tard dans le récit!
Haha! Très bonne question (oui vraiment)! Pour toute réponse je me contenterais de dire qu'il vaut mieux retenir le nom de ce personnage! :p
Merci pour ces corrections! Il n'y a donc pas de "t" à la troisième personne après "avoir" à l'imparfait. Aucune idée de pourquoi ça me semblait logique d'en mettre un...
Bref, je corrige tout ça et... en avant la suite?
A la prochaine! =D
Flammy
Posté le 29/09/2019
Courage pour la suite ;)

Et pour le "t", tout dépend du participe passé du verbe =D Certains n'ont rien, d'autre ont un "s" ou un "t". Un conseil pour t'y retrouver, essaie de le mettre au féminin, et vois ce qui te viens naturellement à l'oreille !
Moje
Posté le 01/10/2019
Ow! D'accord, merci du conseil. Je n'y avais jamais pensé mais ça à l'air très efficace!
LionneBlanche
Posté le 20/09/2019
Re coucou ! Oui, j’ai fait vachement plus vite ! ^^

Et j’ai bien aimé ce chapitre aussi. Arka est courageuse ! À sa place, je me serais plusieurs fois roulé en boule pour pleurer comme un chaton perdu ! ^^ Je suis admirative ! Elle ne sait pas où elle est, elle est seule, sans argent, dans un endroit inconnu, sans nourriture, et elle envisage quand même le retour à pied, de nuit ! :O Vraiment, je me serais roulé en boule au plein milieu de la rue ! ^^ Mais j’aurais pris la lettre ! :p ^^ Et puis, c’est énorme 20km ! Surtout si elle les a déjà faits à l’aller et qu’elle n’a pas l’habitude de marcher !

Elle est dans la mouise et sa rencontre avec les cavaliers n’arrange rien. C’est quoi le souci avec ses mains ? Pourquoi ça ferait d’elle une sorcière ? En tout cas, récupérer les lettres semble compromis. J’espère qu’elle va s’en sortir, la pauvre. Ils auraient pu laisser d’avantage d’explication quand même, parce que là, elle ne sait rien de la Lande, et ça la met en danger.

Étrange que tout soit écrit dans sa langue, et que les gens la parlent, aussi. En tout cas, le livre semblait vraiment très beau ! :)

Mais, mais, il n’y a pas de suite ? :cry :

J’ai noté quelques petites fautes en chemin ;)

« méchament. » > méchamment
le groupe de cavalier qui **quivait** le même **chemain** qu'elle s’arrêta brusquement à son niveau. > suivait ; chemin.
À bientôt :)
Moje
Posté le 29/09/2019
Merci pour ta lecture LionneBlanche!
Haha oui, Arka est plutôt courageuse, vu sous cet angle là (en même temps, mon histoire aurait tourné court sinon^^).
Oui, la personne qui a écrit la lettre n'est vraiment pas cool. Mais c'est l'un de mes personnages préféré alors on ne critique pas! :p
Bon, bon, je corrige la suite et je la poste. Peut-être deux chapitres de suite, si je suis motivée? Qui sait!
LionneBlanche
Posté le 29/09/2019
"Offre une partie de sa motivation" j'ai presque fini mes corrections, alors, je peux bien t'en prêter un peu ^^
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