Chapitre 2

Par Notsil
Notes de l’auteur : Dernières modifications / corrections : octobre 2024.

Massilia, Douzième Royaume.

Deux jours que Lucas marchait dans les étendues sableuses du désert de Dru, sous un soleil accablant. Si les nuits lui procuraient un répit appréciable, il lui tardait d’en finir avec cette fournaise. D’un geste mécanique, il essuya la sueur qui lui piquait les yeux malgré le foulard noué sur son crâne.

Au sommet d’une dune, il plissa les paupières. N’était-ce pas un peu de verdure, qu’il apercevait dans le lointain ? La Forêt de Jade, enfin. Dotés d’une vue perçante, les Massiliens n’étaient pas sensibles aux mirages crées par l’air surchauffé du désert. Revigoré par l’impression de toucher au but, Lucas accéléra le pas malgré la fatigue : sa gorge se faisait sèche et la perspective de se désaltérer à un ruisseau était plus qu’alléchante par rapport à l’eau tiède de sa gourde.

Le trajet ne lui aurait pris que quelques heures s’il avait pu utiliser ses ailes, mais le Messager avait été catégorique : s’il souhaitait réussir, il devait marcher. La Forêt ne se montrait qu’à ceux qui s’approchaient avec humilité. Il en aurait ri si son mentor n’avait été si sérieux. La voie de l’humilité, Lucas l’avait choisie trois ans plus tôt, en pleine connaissance de cause.

Le vent se leva tout à coup, l’enveloppant dans un tourbillon de poussière. Il se protégea le visage de ses ailes, toussota quand le sable s’infiltra jusque dans ses voies respiratoires. Il dénoua son foulard pour le plaquer sur son visage, ferma à moitié les paupières, avança à tâtons en espérant sortir de ce vortex infernal. Eraïm soit loué, il n’y avait pas d’obstacle à craindre, au milieu des dunes.

Une pensée réconfortante, qui le laissa perplexe quand son pied rata un appui. Là où il y aurait dû y avoir un sol, certes meuble, il marcha dans le vide. Dérouté, il réalisa un peu tard qu’il chutait, s’empressa de déployer ses ailes, lourdes de sable et de poussière. Il ne voyait rien ; son cœur accéléra alors qu’il luttait pour ralentir sa descente, anticipant l’impact.

Ses bottes écrasèrent branches et feuilles avant de toucher le sol ; sept secondes, compta Lucas en pliant les genoux pour amortir le choc. Heureusement qu'il y avait eu ce buisson, il aurait pu se blesser. Il jeta un coup d’œil vers le haut qui confirma ses soupçons. La Forêt de Jade se logeait au sein d’un gouffre profond, comme un écrin de vert en plein milieu du désert. Lucas dépoussiéra méthodiquement ses ailes. Avec un peu moins de chance, il aurait pu se tuer. Une façon vraiment stupide de mourir.

Autour de lui, la végétation était luxuriante, foisonnante, l’atmosphère humide, comparée à la sècheresse du désert. Lucas s’accorda quelques gorgées d’eau pour chasser les derniers grains de sable de sa bouche, puis reboucha sa gourde. Il était inutile de s’attarder. Atteindre la Forêt de Jade était la première épreuve. Maintenant, il devait trouver un Compagnon. Et s’il en croyait ses ainés, ce ne serait pas aussi facile qu’il l’imaginait.

Décidé, il pénétra dans les fourrés, chercha un chemin qui faciliterait sa progression, comme la piste d’un animal de bonne taille. Les larges troncs étaient une preuve de l’âge avancé de cette forêt, non exploitée par les hommes. Lucas ne reconnaissait aucune espèce familière ; les grandes feuilles se balançaient sous le vent, dévoilaient le soleil par moments. À l’ombre de ces géants végétaux, la chaleur était toujours présente mais paraissait atténuée. De nombreuses plantes s’étiraient vers le ciel, tendant leurs branches en quête de lumière.

L’épais tapis de feuilles mortes étouffait le bruit de ses pas. C’était d’ailleurs étrange, car il ne percevait que le bruit de sa propre respiration. Pas un son, pas un chant d’oiseau. Seul soufflait le vent, qui agitait les branchages loin au-dessus de lui. L’endroit semblait vierge de toute vie.

Un frisson parcourut son échine. Sans ses armes, qu’il avait dû confier à son mentor, Lucas se sentait vulnérable. La Forêt de Jade était un lieu de paix, alors pourquoi un sentiment de malaise le gagnait peu à peu, croissant à chacun de ses pas ?

Une ombre ondula sous les buissons devant lui ; il sursauta, sa main se portant à sa ceinture dans un réflexe, comme un myrkkrir sortait des ombres. Il se figea face au prédateur, s’efforça de calmer sa respiration alors que son cœur s’emballait. Ces félins à la fourrure sombre vivaient en groupe d’une dizaine d’individus et se déplaçaient rarement seuls. Plus petits que les panthirions, mais plus gros qu’un lynx, ils étaient réputés pour fuir les hommes.

Si tout se passait comme prévu, un contact s’établirait et il en aurait terminé de sa quête. Le Messager Arcal était resté vague sur la nature précise de ce premier contact. Devait-il parler, se présenter ? Les animaux qui peuplaient ce lieu sacré étaient censés être d’une rare intelligence. Nul n’avait le droit de tuer un animal dans la Forêt de Jade. Qui transgressait cette loi ancestrale était passible de mort. Les Envoyés venaient ici en paix dans l’espoir de trouver un Compagnon ; cette relation devait se baser sur la confiance, non sur la peur ou la crainte.

Dans le grondement sourd qui s’élevait de la gorge du myrkkrir, Lucas percevait la menace, non le début d’une potentielle amitié. Confronté à une situation inhabituelle, il hésitait. Que faire, à présent ? Le myrkkrir se ramassa pour bondir ; Lucas perdit toute idée de fraternisation et ne songea plus qu’à sauver sa vie. Le félin le rata de peu et grogna de frustration, dévoilant sa double rangée de crocs acérés. D’autres grognements lui répondirent, et il comprit que le reste de la meute n’était pas loin. Rien ne se passait comme prévu. Maintenant qu’il s’était aventuré sous les arbres, il ne pouvait fuir par les airs et pourvus de griffes rétractiles, les myrkkrirs seraient capables de le poursuivre sur les plus hautes branches.

Jamais Lucas n’avait entendu parler d’attaques de ce genre. Il ouvrit ses ailes pour présenter un aspect plus menaçant. Peut-être pourrait-il s’en sortir avec un peu d’intimidation ?

D’autres myrkkrirs rejoignirent le premier, déployés pour l’encercler. Lucas jura tout bas. Désarmé, il était une proie facile. Il recula doucement, pas à pas, une sueur glacée imprégnant son dos comme il réalisait que ses chances de s’en sortir vivant diminuaient d’instant en instant. Eraïm le garde, ces myrkkrirs avaient un comportement totalement anormal !

Qui trouble la quiétude de ces lieux ?

Lucas se figea au son de la voix. Des oiseaux colorés vinrent se percher sur les branches à proximité comme les myrkkrirs s’aplatissaient soudain au sol en gémissant. Une panthère se glissa sous un noisetier à quelques pas de lui. Pas une panthère ; un panthirion, comprit-il comme l’animal prenait la couleur des feuilles alentour. Un cerf à la robe ocre et aux bois abondamment fournis d’andouillers sortit des fourrés, les oreilles attentives.

Aucun humain, pourtant Lucas était certain d’avoir entendu parler. Un élément important lui échappait.

Vous n’êtes pas d’ici. Quittez ce sanctuaire tant que je vous le permets encore.

La voix résonnait de nouveau dans sa tête. Cette fois, il  en était sûr, c’est le cerf qui s’était exprimé. Qui dirigeait aussi, apparemment. Les myrkkrirs amorcèrent une lente retraite, tandis que leurs grognements exprimaient leur déplaisir. Lucas resta sur ses gardes ; les félins agissaient clairement à contrecœur. Il ne serait totalement rassuré que lorsqu’ils auraient disparu pour de bon. Un dernier myrkkrir s’attardait ; leur meneur, Lucas en était certain. Les pupilles verticales s’étrécirent en le dévisageant. Il frissonna sous la haine qu’il percevait dans les yeux ambrés.

Tu ne seras pas toujours protégé. Nous serons patients.

Le félin fit volte-face et disparut dans les ombres. Avait-il imaginé ces mots ou la bête l’avait-elle vraiment menacé ? Contrairement à ce qu’escomptait Lucas, c’est un oiseau au plumage bleuté, défraichi, qui se rapprocha. Un rapace, s’il en jugeait son bec crochu, à peine plus grand qu’une buse. La couleur était clairement inhabituelle.

Tu n’as pas rêvé, Ailes Blanches. Ces myrkkrirs ne sont pas sauvages. Quelle est la raison de ta présence, ici ?

— Je suis en quête d’un Compagnon.

La scène lui paraissait de plus en plus surréaliste. Seul le Lié était en mesure de comprendre son Compagnon via le lien du Wild. Le soleil du désert avait-il tapé plus fort que prévu sur sa tête pour qu’il s’imagine parler avec un simple volatile ?

Nous sommes dans la Forêt de Jade, Ailes Blanches. Nos pouvoirs sont décuplés dans ce sanctuaire. Tu es libre de choisir ; ou de repartir.

Plusieurs animaux s’avancèrent. Le panthirion qu’il avait observé précédemment ; un python qui descendit de la branche autour de laquelle il était lové ; un faucon, imperturbable sur son perchoir ; une panthère, dont la fourrure noire se confondait avec les ombres ; un loup, au pelage gris mordoré…

Ils étaient plus d’une douzaine, à attendre ainsi son bon vouloir. La pensée le mit soudain mal à l’aise. Il n’était pas là pour soumettre quiconque à sa volonté.

— Je ne crois pas que le choix me revienne, dit-il enfin. Je ne cherche pas un esclave, mais un partenaire. Je suis membre du corps des Mecers : ma vie ne sera qu’une suite plus ou moins longue de combats.

Que proposes-tu, alors, autre que cette vie écourtée ?

Lucas faillit réciter les paroles rituelles qu’il avait apprises ; elles lui parurent soudain bien fades face à l’opportunité qui se présentait.

— Un soutien inconditionnel. Le partage de mon âme. Ma vie, avec ses limites.

Tu es conscient du poids de tes mots ? Tu es bien jeune, pour être vraiment lucide sur un tel engagement.

— Jeune ? Plus que la plupart qui viennent ici, oui. Je sais ce qui m’attend.

L’oiseau inclina la tête, et l’une de ses plumes se détacha pour venir tourbillonner à ses pieds.

Que feras-tu, si personne ne te choisit ?

Son sang se glaça à cette simple perspective. Lucas ne s’était jamais imaginé qu’un seul avenir : être Messager. Échouer était impensable. Pourtant… Devenir Messager était un rêve. Mais il avait plus important. Comme ce serment, prêté alors qu’il n’avait que douze ans et n’avait même pas encore obtenu sa première Barrette d’Envoyé.

— Je trouverai une autre voie, répondit-il.

Le volatile resta silencieux. Un par un, les animaux se détournèrent comme les ombres s’allongeaient et la forêt plongeait dans l’obscurité. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus que l’oiseau bleu. Lucas lutta pour ravaler sa déception. Alors, tout était fini ?

Viens.

Surpris, Lucas suivit l’oiseau qui voletait de branche en branche. Il devenait compliqué de le discerner au milieu du feuillage avec la nuit qui tombait et sa progression était difficile, dans ces plantes enchevêtrées. Une piste aurait été bien plus facile. Après de longues minutes, ils arrivèrent dans une petite clairière, près de laquelle chantait un ruisseau.

Tu peux dormir ici, Ailes Blanches. Les myrkkrirs n’oseront pas attaquer en ma présence. Demain, nous devrons parler.

Lucas se blottit dans ses ailes et tenta de trouver le sommeil. Trop de questions troublaient son esprit. La présence inexpliquée des myrkkrirs, le retrait silencieux des animaux, cet oiseau qui l’avait guidé jusqu’au ruisseau… son estomac vide gronda et il souffla doucement pour mieux l’ignorer, se réfugiant dans l’un des exercices de respiration familiers appris au sein des Mecers pour s’endormir.

*****

Le chant des oiseaux célébrant l’aurore tira Lucas de son sommeil. Il s’assit doucement, goûtant l’air frais du matin. Les évènements de la veille lui revinrent en mémoire ; mais l’oiseau était absent. Il soupira avant de se lever et s’étira pour chasser la raideur de ses membres après une nuit passée sur un sol dur et inégal. Une nouvelle journée commençait.

Il se plaça face au soleil levant, les appuis souples, débuta sa série quotidienne. Des mouvements coulés, une respiration en phase avec son environnement, des gestes assurés, mille fois répétés. Les enchainements se succédèrent, tantôt lents, tantôt rapides, tandis que son corps s’échauffait. Sa respiration était maitrisée quand il la termina par un salut. Cette routine issue de l’entrainement, il l’avait fait sienne.

Il se dirigea vers le ruisseau pour ses ablutions ; l’eau était glacée, revigorante. Son estomac gargouilla, lui rappelant qu’il n’avait rien avalé la veille. Il piocha dans ses poches et ne trouva qu’une dernière barre de céréales, à peine suffisante pour le trajet retour.

Cette pensée le ramena à la déception de la veille. Il serra les poings. Abandonner son plus grand rêve allait être difficile… Mais les soldats d’élite n’étaient pas le seul corps de l’armée massilienne. Il pourrait se tourner vers l’armée régulière. Ou rejoindre plus tard une guilde de mercenaires pour escorter les caravanes des marchands. Dans tous les cas son jeune âge serait rédhibitoire. Seuls les Mecers acceptaient des élèves à peine sortis de l’enfance.

Salutations, Ailes Blanches.

Lucas releva les yeux. L’oiseau bleu au plumage flétri était de retour, perché sur un chêne pubescent. Il avait encore perdu des plumes, depuis la veille. Peut-être était-il malade.

— Bonjour.

Pourquoi avoir choisi d’intégrer les Mecers ?

— Pour apprendre à me défendre. Pour protéger ma famille, et la Fédération.

Les exigences des Mecers sont élevées.

— Oui. Je ne veux pas me complaire dans la facilité. Ce n’est que dans l’adversité qu’on peut se dépasser.

Tu es bien jeune pour tenir de tels propos. Peut-être es-tu celui qu’il me faut.

Lucas masqua difficilement sa surprise tandis qu’un fol espoir revenait en lui.

Acceptes-tu mon offre ?

— C’est un honneur, répondit Lucas en s’inclinant.

J’arrive au terme de ma vie alors que tu débutes à peine la tienne. Une fois nos existences liées, la mort même ne pourra nous séparer, prévint l’oiseau.

Il pâlit mais resta ferme sur sa décision.

— Je suis prêt.

L’amusement vint teinter les paroles de l’oiseau.

Oh non, tu ne l’es pas. Il te reste encore beaucoup à apprendre. La mort n’est qu’éphémère et tout ce qui est voué à mourir est voué à renaitre. Contemple le miracle de la vie.

Sur ces dernières paroles qui avaient plongé Lucas dans la perplexité, l’oiseau écarta ses ailes à moitié déplumées et s’embrasa, le laissant stupéfait. Impossible…

Les flammes s’éteignirent aussi soudainement qu’elles avaient pris naissance, dans une pluie de cendres. Cendres desquelles jaillit un oiseau dont le plumage rouge vif flamboyait, paré de reflets qui scintillaient sous les rayons du soleil, comme si des flammes dansaient encore parmi les plumes. Son regard pétillant d’intelligence se posa sur Lucas.

As-tu enfin deviné qui j’étais, qui je suis, et qui je serais ?

— Un phénix, murmura Lucas. Un phénix vient de se réincarner devant moi.

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Raza
Posté le 01/09/2024
Chapitre intéressant, dans lequel on se concentre sur un seul personnage. Le côté hésitation entre hallucinations et réalité est intriguant. Je me demande si on reverra ces prédateurs plus tard, et dans quelles circonstances... et est ce que soncompagnon lui transmet des pouvoirs? Mmmh, nous verrons bien. :)
Notsil
Posté le 08/09/2024
Alors dans la toute 1ère version, on revoyait les bestioles, et à force de réécrire... je crois bien que je les ai oubliés par la suite ^^
Herbe Rouge
Posté le 26/08/2024
Bonjour,

Oh, un phénix !! 🤩
J'ai apprécié que tu nous laisses le deviner un instant avant la révélation, grâce à ta phrase "La mort n’est qu’éphémère et tout ce qui est voué à mourir est voué à renaitre."

Sinon, la scène avec les myrkkrirs est très rapide, les animaux de la forêt interviennent à une vitesse étonnante. J'aurais apprécié qu'on ressente un peu plus la peur de Lucas sur ce passage (à noter que c'est une opinion purement personnelle et non objective).

Et petit détail que je serais sans doute la seule à relever : « Ses bottes écrasèrent branches et feuilles avant de toucher le sol ; douze secondes, estima Lucas en pliant les genoux pour éviter de se blesser » --> si vraiment il chute lourdement, tel un parachutiste dont le parachute de secours ne s’ouvre qu’à moitié (c'est à ça que j'ai comparé sa chute d'après ta description), plier les genoux ne suffit pas, il faut faire une roulade pour éviter les vertèbres écrasées ou pire. A moins, évidemment, que les ailés ne soient plus costauds que les êtres humains. Mais comme tu précises qu’il aurait pu se tuer, je pars du principe que ce n’est pas le cas. 🙂

A part ça, ce chapitre était plus court et se concentrait sur un seul personnage, et pour une lecture en ligne, j'ai trouvé ça plus facile ! 💜
Notsil
Posté le 08/09/2024
Coucou,

Merci pour le retour. J'ai beaucoup remanié cette scène et ça se sent ^^ Au départ l'attaque durait plus longtemps, mais ça le faisait combattre beaucoup trop bien en étant trop blessé (et même si le but était de montrer qu'il est fort, il n'est pas non plus invincible).
Pour la chute, oui, j'ai un peu calculé au pifomètre la hauteur du saut... voyons ça. 12 secondes de chute, je crois que j'estimais 300m de haut... mouais ça nous fait du 90km/h, paf le héros, même au ralenti, pour le coup. Ou pas la chute libre c'est différent... 300m ça nous fait 277km/h. Et maintenant je regarde des vitesses d'atterrissage des parachutistes ... même si je diminue la hauteur du gouffre clairement on va rajouter une bonne roulage d'amorti ^^ Après le fait qu'il aurait pu se tuer, c'est juste parce que c'est un peu la honte pour un ailé de mourir sur une bête chute ^^ je vais creuser, merci !
Les points de vue il faut que j'y repasse encore pour corriger ça, j'y fais attention maintenant dès l'écriture mais ça n'a pas toujours été le cas ^^
Encre de Calame
Posté le 24/07/2020
J'aime bien ce chapitre, d'abord parce que j'avoue, il est plus court que le premier et permet de mieux savourer l'action.

J'aime ta façon de décrire le paysage, et puis on en découvre un peu plus sur Lucas. Encore une fois, n'hésite pas à prendre le temps de mieux décrire les actions, le combat avec les myrkkirs, je ne l'ai pas trouvé très détaillé.

Je m'attendais a ce que l'oiseau bleu finisse par se désigner comme Compagnon, mais je n'avais pas imaginé qu'il était un phénix. J'ai bien aimé ce chapitre parce que l'ambiance mystique/ magique donne un air de conte.

Enfin bref, tu écris bien et la lecture a été agréable :)
Notsil
Posté le 25/07/2020
Coucou, merci de ton passage ! Va falloir que je reprenne des combats, ouaip, y'a eu un moment où j'ai eu un gros passage à vide dessus (avec une certaine lassitude des combats interminables :p) ; mais vrai que j'ai une tendance à laisser le lecteur imaginer le combat lui-même en donnant juste des indices.
Va falloir que je me replonge là-dedans ;)
Et oui, je me suis dit qu'un piaf bleu ça éviterait de trop en dévoiler au tout début ^^ Merci de ton passage !
Lohiel
Posté le 22/07/2020
Coucou... j'ai commencé à te lire, comme je t'avais dit. Le premier chapitre il y a deux jours, puis j'y ai réfléchi... et celui-ci, ce soir.

Alors d'abord, ton expression est très bonne, tu maîtrises les outils. Il y a de beaux moments. Et c'est très riche, comme imaginaire, la structure du monde que tu décris est complexe, originale, pas simple à saisir, radicalement étrangère... du coup, souvent, ça va un peu trop vite : reprendre "en te posant dans chaque scène"... en décrivant et expliquant un peu plus, par petites touches, ce serait peut-être un moyen de permettre à ce texte, à cette histoire qui est déjà pleine de bonnes choses, de se déployer comme elle le mérite. De produire "un effet de réel..."
Tu t'es lancée dans quelque chose d'ambitieux, il me semble, mais avec de la patience, tu n'es sûrement pas démunie des moyens techniques d'y arriver. Et c'est ton univers, tu le connais à fond.

En fait, quand tu écris, chaque scène est un moment indépendant auquel il faut se consacrer entièrement, oublier la suite... il y a des bruits, des couleurs, des odeurs, une certaine lumière, une météo, des humeurs, des sensations diffuses ou violentes, des mouvements, des expressions, etc. En piochant là-dedans, on rajoute de la consistance.

Il faut prendre son temps, "observer" ses personnages, leur environnement... On finit toujours par y arriver (passer deux heures sur un paragraphe, ce n'est pas grave à mon sens... si au bout tu es contente du résultat - j'ai déjà fait bien pire ^^).

Alors tu disais que ce texte, tu le trouvais déjà trop volumineux... mais ce n'est pas rédhibitoire, c'est plutôt apprécié, les longues histoires... que l'on peut dailleurs recouper en plusieurs parties/tomes, en plus (il faut ménager les articulations, c'est vrai).

Bon, je regarde toujours un peu plus l'aspect technique que les péripéties proprement dites, je suis habituée comme ça... donc parfois il me faut y réfléchir un moment avant de pouvoir formuler clairement ce que j'ai ressenti, mais je vais continuer.
À bientôt :)

(envoyé de mon téléphone, j'espère que c'est clair, ce n'est jamais simple de rédiger là-dessus ^^)
Notsil
Posté le 22/07/2020
Coucou ! Merci pour ton avis ;) Il est vrai que j'ai tendance à avancer en 1er lieu, et c'est souvent une fois l'histoire posée que je rajoute description / ambiance... et c'est vrai que c'est un point sur lequel je dois encore travailler. Je note pour l'ambiance et l'immersion, j'ai du potentiel de foule en plus donc faudra vraiment que je développe ça.

C'est l'équilibre délicat des premiers chapitres ; comment expliquer / décrire à la fois ce nouvel univers, sans perdre le lecteur ? ^^

Je réfléchis à couper en différentes parties / tomes, pour ça faudra que je regarde où il est possible de "couper" et comment remanier un minimum (pour avoir une grosse intrigue globale + 1 sous-intrigue par tome/partie au minimum).

En tout cas ça me donne des pistes et matière à réfléchir, merci tout plein ^^
AlexandraZins
Posté le 19/06/2020
Bonjour Notsil,
Voici mes quelques remarques pour ce deuxième chapitre que je trouve réussi.
> Tu joues bien avec les sens (notamment avec la soif de Lucas) ;
> J’ai adoré le passage où le vent enveloppe Lucas ;
> Dans cette phrase, il y a une répétition avec « étrange » et « étrangement » : « C’était étrange, car la Forêt de Jade était un lieu de paix, et le jeune homme se sentait étrangement vulnérable sans les armes qu’il avait dû confier à son mentor ». « Pourtant » pourrait peut-être remplacer « étrangement » ?
> Durant l’attaque des myrkkrirs, je me suis demandé comment bougeaient les ailes de Lucas lorsqu’il se déplaçait. Est-ce qu’elles rendent le combat plus difficile par exemple ? Ou est-ce qu’elles sont suffisamment légères pour ne pas entraver ses mouvements ?
> Ce chapitre est vraiment bien. Les dialogues entre Lucas et l’oiseau, et surtout, la transformation en phénix, sont super. Tu amènes d’ailleurs très bien la transformation.
Notsil
Posté le 20/06/2020
Coucou !
Merci pour ton passage et ton commentaire !
J'essaie de prêter attention aux sens car j'ai une fâcheuse tendance à être focalisée sur la vue et faut varier ^^
Bien vu pour le double "étrange," je vais corriger ça.
Les ailes... alors je considère qu'elles font partie d'eux aussi naturellement que celles des oiseaux ; néanmoins, ils ont un autre équilibre du coup (ça fait quand même un peu plus de poids à l'arrière). Mais vrai qu'elles devraient idéalement accompagner ses mouvements, se déployer au besoin pour davantage d'amplitude dans les sauts ou autre.
Merci beaucoup, j'ai pas mal bossé sur la scène de la transfo donc contente que ça passe bien ;)
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