Une fois l'avion atterri, Laurie récupéra ses bagages et gagna la sortie. Il était convenu avec Thomas qu'un de ses confrères français, Frédérik Masset, vienne la chercher à l'aéroport. Laurie avait eu l'occasion de lui parler à plusieurs reprises. Thomas lui avait confié les démarches administratives pour l'achat de la maison. Elle n'avait vu que les photos, mais elle était déjà tombée sous le charme. Elle avait hâte de la voir.
Elle avait investi une grande partie de ses économies, ainsi que l'héritage que lui avait laissé Bobby, dans cet achat, et elle espérait l'aménager avec l'argent qu'il lui restait.
Sa décision de déménager en France et d'entreprendre un tel projet n'avait pas plu à ses beaux-parents. Ses amis étaient également inquiets à son sujet, mais ceux qui la connaissaient depuis des années savaient qu'elle était têtue comme une mule, et que seule sa détermination lui avait permis de survivre toutes ces années. Son deuil était une épreuve supplémentaire à surmonter.
Alors qu'elle attendait patiemment, un homme s'approcha d'elle. Il mesurait dans les un mètre quatre-vingt-cinq, si ce n'est plus. Il était doté d'une crinière grisonnante et devait probablement avoir une quarantaine d'années. Laurie le trouva plutôt séduisant, mais elle chassa cette idée aussi vite qu'elle était apparue. Cela faisait neuf mois que Bobby était décédé, il était trop tôt pour lorgner sur la gente masculine.
" – Hi ! Are you Laurie Mickaël by any chance ?, lui demanda-il dans un parfait anglais.
– Oui. Vous êtes Frédérick, lui répondit-elle dans un français impeccable. (Ils continuèrent en français.)
– Bien vu. Vous pouvez me tutoyer. Nous nous sommes parlés tellement de fois au téléphone, et Thomas m'a si souvent parlé de vous, que j'ai l'impression de vous avoir connu toute ma vie.
– Très bien, uniquement si tu en fais autant.
– Avec plaisir.
Frédérick lui offrit son plus beau sourire. Il prit ses bagages et la conduisit jusqu'à son véhicule.
Tout au long du trajet, il lui donna des indications sur les environs. La maison dont elle était l'heureuse propriétaire se situait dans un village voisin dans la périphérie de Toulouse. Il lui rappela qu'elle avait eu de la chance d'obtenir une telle demeure à un prix si bas. La demeure était inoccupée depuis trois ans. Aucun acheteur ne semblait s'y intéresser, ce qui étonna Laurie.
Frédérick lui expliqua que la maison était plus éloignée que celles du voisinage, car les propriétaires du terrain avaient beaucoup d'enfants. Ne voulant pas déranger leurs voisins, ils avaient décidé de construire légèrement à l'écart de la communauté.
Une fois arrivés devant les lieux, Laurie n'attendit pas que Frédérick finisse de parler, elle sortit de la voiture et se posta devant les marches qui menaient au porche de la maison. Bien qu'elle l'ait vu en photo, l'avoir sous les yeux dépassait largement ses attentes. Il suffirait d'un coup de peinture par-ci par-là et elle serait resplendissante.
Ce qui lui plut le plus, et qui allait lui attirer sa clientèle, était la tour qui se trouvait sur le flanc gauche de la bâtisse. Elle se sentit prise d'une joie enfantine à l'idée d'avoir une tour rien que pour elle, telles les princesses dans les contes de fées.
– Alors, ça te plaît ?
Elle sursauta de surprise, mais se reprit aussitôt. Elle ne l'avait pas entendu arriver.
– Oui, beaucoup.
– Laisse-moi te faire la visite des lieux.
– Je te suis.
Il sortit un trousseau de clefs de sa poche et se dirigea vers la porte.
– Comme tu peux le constater, il faudra rafraîchir un peu la façade, mais la chaufferie, l'eau, l'électricité et l'isolation ont été remis aux normes après le départ des anciens locataires. Et j'ai demandé un état des lieux avant ton arrivée.
Il ouvrit la porte et la laissa passer devant lui. Elle avait beau savoir ce qui l'attendait, elle n'en resta pas moins estomaquer. Devant elle se trouvait un superbe escalier en bois massif qui menait aux étages. Les portes étaient si grandes et si larges qu'un géant n'aurait eu aucun mal à les traverser.
Le sol était recouvert d'un parquet fraîchement ciré et les grandes fenêtres laissaient entrer les rayons du soleil.
Sans attendre Frédérick, elle continua la visite. Le salon et la salle à manger étaient également parfaitement entretenus, si ce n'est les murs peints d'un vert criard qu'elle décida de changer au plus tôt. Quelques cartons occupaient la place, ils contenaient le nécessaire qu'elle avait fait envoyer avant son départ. La pièce qui servirait de salle de restauration principale avait des portes vitrées qui donnaient sur un magnifique patio où ses futurs clients pourraient se détendre. Quant à la cuisine, elle était moderne sans être décalée comparée au style de la maison.
– Tu penses être conquise ? Attends de voir la suite.
Une fois de plus, elle ne l'avait ni entendu ni senti alors qu'ils se trouvaient dans la même pièce. Il la prit par le coude et la conduisit jusqu'à l'escalier. Arrivés au premier étage, il lui fit visiter les trois chambres, puis les deux autres. Chaque étage était équipé d'une grande salle de bain avec toutes les commodités nécessaires. Elle décréta que la chambre de la tour du second étage serait sienne.
Ils redescendirent au rez de chaussée. Après avoir amené les bagages de Laurie dans sa chambre, Frédérick lui fit toutes les recommandations nécessaires.
– Si tu as besoin d'entrepreneurs pour les travaux que tu comptes effectuer, appelle-moi. Je te recommanderai de bons amis, ils te feront un prix en guise de bienvenue.
– Merci, c'est très gentil de ta part.
Il lui tendit une carte qu'elle prit.
– Et si tu as besoin d'un guide ou envie d'aller boire un verre, il y a mon numéro personnel au dos de la carte. N'hésite pas.
– Je te remercie.
Ne sachant quoi dire d'autre, elle lui sourit, puis il la quitta. Laurie se retrouvait enfin seule. Enfin chez elle.
J'ai trouvé que la maison manquait de descriptions ... (surtout l'extérieur). J'aurais bien aimé avoir quelques petites phrases en plus, j'avoue! Elles sont très simples, je pense que tu peux voir pour les développer un petit peu :)
Après, si tu penses qu'elles sont bien comme ça, ne changes rien ! Ce n'est que mon avis.
Petites coquilles :
- "lui demanda-il dans un parfait anglais." -> demanda-t-il
- "elle n'en resta pas moins estomaquer." -> estomaquée
Pour moi c'est un texte bien équilibré. Bravo
Il reste quelques petites coquilles :
- Une répétition de la localisation de la maison §5
- Un problème concernant les précédents propriétaires/locataires. Il manque un « ancien » devant propriétaires (§5) et il y a une confusion plus bas avec des potentiels locataires.
Au plaisir de lire la suite.
Bonne continuation.
Je te remercie pour tes conseils ! À force de relire, je ne fais plus attention. Ça va beaucoup m'aider.