Chapitre 2.3 : Mikaïl

Par Sierra

                Lorsque le visiteur indésirable se réveilla enfin, ce fut à l’ombre d’une futaie piquetée de flamboyantes fleurs roses. De l’eau coulait sur ses paupières, probablement celle qui avait servi à le ranimer. Un coup d’œil à la végétation environnante lui permit de deviner qu’il avait été tiré jusqu’à une oasis non loin des montagnes. Deux visages étaient penchés vers lui. Une mèche ondulée coincée derrière l’oreille, la fille avait la mine déterminée de ceux qui cherchent des réponses. Le jeune homme à ses côtés, lui, paraissait soucieux. Les insectes crissaient tout autour d’eux.

- Est-ce que ça va ? fit une voix masculine avec douceur.

                Encore allongé à terre, le garçon acquiesça.

- Si tu peux te lever, fais-le.

                La fille, le ton plus dur que celui du jeune homme. Le garçon voulu obéir, mais la nausée forma une boule dans sa gorge. La seconde d’après, un feu d’artifice de douleur éclatait dans sa tête. Sierra s’en aperçu et d’une pression sur son abdomen, le fit coucher sur le dos. Elle plaça la petite sacoche en peau sous sa tête meurtrie. Quand elle parla à nouveau, sa voix était à nouveau douce.

- Hiro a cogné plus fort qu’il ne l’aurait voulu.

                Le dénommé Hiro baissa la tête, le rouge aux joues.

- Si tu nous dis d’où tu viens et ce que tu nous veux, je te promets qu’il ne recommencera pas, poursuivit-elle.

                Le sourire dans la voix de la fille acheva de perdre le garçon. Il choisit la seule alternative qui lui était offerte : dire la vérité.

- Je m’appelle Mikaïl. Je suis un chasseur et je purge l’exil ancestral auxquels sont soumis tous les hommes de ma tribu.

                Sa voix se brisa et Hiro se leva pour aller recueillir de l’eau au creux d’une large feuille rigide et ronde. Il la rapporta à l’étranger, qui désormais avait un nom, et le fit boire. Celui-ci lui lança un regard reconnaissant.

- Où se trouve ta tribu ? s’enquit Sierra.

- Bien plus au Sud d’ici, après la plaine de soufre, à l’Est des palais calcinés.

                La jeune fille tiqua imperceptiblement. Ses yeux s’étrécirent. Mikaïl comprit qu’elle se méfiait à nouveau de lui.

- Que fais-tu dans les environs ?

- Mon exil prend fin dans quelques temps, je retournais auprès des miens. Si je ne vous avais pas aperçus lorsque vous avez entamé la descente de Thilia, je serais déjà en route depuis de longues heures.

                Sierra se pencha un peu plus au-dessus du visage du garçon originaire du Sud. Sa voix déjà menaçante se mua en un grondement sourd.

- Pourquoi nous as-tu attendus ?

                Mikaïl tenta de se faire le plus petit possible.

- Au début je pensais trouver en vous une compagnie quelconque, souffla-t-il. Vous aviez l’air d’avoir mon âge et la solitude me pèse depuis de nombreux jours.

                Il plongea l’azur de ses yeux dans la douce prairie qu’était le regard de la jeune fille. Emprisonnés l’un dans l’autre l’espace d’un instant, l’air et la terre s’embrasèrent.

- Les rumeurs circulent à ton propos. Personne ne connaît ni ton nom ni ton visage, poursuivit-il dans un murmure. Pourtant lorsque je t’ai vue, j’ai tout de suite su que tu étais spéciale. Je ne t’apprends rien en te disant que mon peuple règne en maître sur la pierre. Mais certains d’entre nous peuvent déceler la puissance contenue dans tout être vivant. Tu n’en a peut-être pas conscience, mais la tienne rugit en toi.

- Que veux-tu ? coupa brusquement Sierra.

- Je sais qui tu es et je souhaite t’aider.

                Le ton était clair, le garçon n’avait pas hésité. Sierra observa un silence irrité durant lequel elle scruta le visage du dénommé Mikaïl. Hiro posa une main sur le bras de la jeune fille. Il lui disait en silence ce qu’elle-même avait entrevu : il fallait faire confiance au captif. Elle arqua un sourcil devant la tranquillité de son frère. L’étranger avait lu en quelques secondes à peine et elle éprouvait un certain malaise devant cette idée. Lorsqu’elle éloigna son visage encore penché sur celui de Mikaïl, l’ombre d’une feuille de dattier vint jouer sur sa joue. S’il ne l’avait pas remarqué au premier abord, le captif la trouva belle.

                Sierra se rejeta en arrière et s’assit, statue de cire perdue dans des réflexions insondables. Elle regarda distraitement les mains de Mikaïl, toujours nouées par la corde. Celles-ci désespéraient d’arriver à atteindre le flanc droit du garçon, en proie à une brusque démangeaison. Le spectacle prit une tournure désagréable quand elle remarqua les lèvres serrées du captif. Dans sa peur qu’ils ne lui fassent pas confiance, il n’osait pas leur demander de le détacher, pas même pour soulager un besoin à ce point infime. Le cœur de la jeune fille se serra. Ils ne se conduiraient pas comme des tortionnaires. Elle dénoua la corde et les mains se retrouvèrent à nouveau libres.

- J’accepte ton aide si tu me dis ce que tu sais de ma mission, lança-t-elle à Mikaïl.

                Le garçon se massait les poignets, un sourire las sur le visage.

- Dites-moi d’abord pourquoi vous hésitez tant à me faire confiance.

                Sierra ouvrit la bouche, mais ce fut Hiro qui prit la parole.

- Notre village a disparu il y a trois jours. Sierra et moi étions à l’écart lorsque les ténèbres l’ont englouti. Nous n’avons rien pu faire. Il ne reste rien de tout ce que nous avons connu, rien si ce n’est un immense trou béant ouvert dans la plaine.

                Sa tirade achevée, Hiro s’aperçut que Mikaïl était devenu livide.

- Que sais-tu de ce phénomène ? questionna immédiatement Sierra.

- Cela a commencé il y a plusieurs années, commença le captif. Chez nous, les arbres et les rochers ont été les premiers à disparaître, ils ne laissaient derrière eux que des trous noirs… comme des déchirures, des erreurs dans le paysage. Un jour une yourte entière a connu le même sort, elle était située en dehors du village dans lequel je vivais. Nous n’avons jamais revu ni les habitants ni leurs animaux. À ce niveau, ce fut déjà une tragédie pour ma tribu. Je suis incapable d’imaginer ce que vous vivez, alors que vous avez perdu votre tribu entière. Je suis sincèrement désolé.

                Il avait baissé la tête, gêné.

- Rien ni personne n’est jamais réapparu, chez vous ?

                Hiro avait osé une question vaine, la gorge serrée par l’appréhension. Quand la réponse vint, il la connaissait déjà.

- Non, rien ni personne. J’espérais que Sierra ait une réponse à nous offrir à tous, compléta-t-il, les yeux brillants.

                Le lien étant désormais évident, celle-ci prit la parole.

- Je ne te mentirai pas, je suis aussi perdue que toi et je ne sais pas quoi faire. On m’a attribué une mission absurde, impossible tant elle semble vague. Hiro et moi avons un début de piste, nous voulons nous rendre aux palais calcinés. Nous espérons y trouver des indications, des explications et peut-être de l’aide.

                Elle stoppa l’hémorragie verbale, à court d’explications. Elle ne parlerait pas de la Transformation. Ulfur devait rester un secret que seuls le danger ou la nécessité pouvaient révéler.

- Je connais le chemin jusqu’aux palais, lança Mikaïl.

                C’était une proposition ferme à laquelle Sierra acquiesça, il serait leur guide.

 

                À la nuit tombée, la migraine de Mikaïl avait enfin cessé. Il avait dormi encore quelques heures après leur discussion, puis il s’était levé précipitamment, leur avait enjoint de l’attendre un moment, et il avait disparu derrière une futaie. En attendant son retour, Hiro, perché dans un dattier, cueillait les fruits mûrs avec un soin tout particulier. Sierra avait allumé un feu sommaire et vidé la bourse en peau de leur nouveau compagnon afin que son frère puisse y déposer les dattes. Un étrange inventaire s’étalait à présent sous leurs yeux, principalement composé de couteaux et d’instruments inconnus, inventés de toutes parts. Un véritable attirail de chasseur.

- Que fait-on s’il cherche à nous piéger d’une quelconque façon ?

                Hiro réfléchissait tout haut tout en arrachant les fruits un à un.

- Il faudra se débarrasser de lui, répondit placidement Sierra.

                Accroupie devant les effets personnels de Mikaïl, elle passait son pouce sur le fil d’une lame travaillée en courbe. Le manche d’ébène sculpté représentait des symboles compliqués, qu’elle ne comprit pas. C’était une arme délicate, mortellement précise. Lorsqu’elle en cessa l’examen, elle remarqua l’air perplexe de son frère.

- On ne le tuera pas, mais il faudra qu’on se sépare de lui, précisa-t-elle.

                Tous deux connaissaient le prix d’une vie, à la fois pour celui qui la perd et celui qui la prend de sang-froid. Leur éducation avait été très claire à ce sujet, et s’ils n’avaient encore jamais eu recourt à cette solution, ils n’hésiteraient pas. Ils n’avaient plus que l’un et l’autre pour seule famille.

                Mikaïl reparut soudain des ténèbres environnantes, un lampereau bleu encore chaud au poing. Il le déposa à côté de ses instruments, et le saigna méthodiquement. La fourrure du grand lièvre était réputée tant pour sa couleur atypique que pour ses propriétés chauffantes, aussi la rangea-t-il dans ses affaires.

- Je pourrai certainement la vendre quand j’arriverai dans mon village ! fit-il, enthousiaste.

                Hiro et Sierra lui répondirent par un sourire. Pour finir, il arrangea les morceaux de viande découpée sur des piques de bois elles aussi issues de la sacoche, et les installa sur le feu. Ce fut à ce moment précis que les nomades se rendirent compte que leurs estomacs criaient famine.

                Le temps s’arrêta quelques heures lorsqu’ils partagèrent ce premier repas. Mikaïl et Sierra habillèrent le silence de petites anecdotes sur leur tribu respective, sous l’air amusé de Hiro qui parla peu mais retint tout. Quand ils commencèrent à tomber de fatigue, ils décidèrent de partir dès le lendemain matin et le garçon alla se coucher à l’écart du feu.

                Avant de se rouler en boule dans le dos de son frère, Sierra se tourna une dernière fois vers Mikaïl et le remercia pour le repas qu’il leur avait préparé. Le regard qu’il lui offrit pour toute réponse la convainquit qu’elle n’aurait pas à se séparer de lui. Elle s’endormit le cœur léger.

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Liné
Posté le 31/10/2013
Bonjour Sierra !<br />
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Toujours cette impression d’univers « indianisé », rien ne change, et c’est toujours aussi agréable. Cette fois, j’ai aussi trouvé un petit côté Roi Lion (« la tienne rugit en toi », ou encore « je sais qui tu es ») ... Mais bon, ça, c’est surtout moi qui connais mes classiques un peu trop par cœur =D Quoiqu’il en soit, blague à part, j’avais encore plus cette l’impression que les personnages étaient des animaux, et non des êtres humains lambda. Ton histoire, dans son ensemble, a des contours colorés mais très imprécis, un peu comme un pastel, et c’est très enchanteur ^^ <br />
<br />
Et il y a toujours ce calme, même dans les moments graves (notamment la mention du village englouti). Concernant justement les villages engloutis, les descriptions apportées par les personnages me rappellent le « néant » dans L’Histoire sans fin (le premier film). Ne pas savoir quelle est la nature du mal qui a rongé le village apporte une petite touche horrifiante à ton récit ; on ne sait pas à quoi l’on a à faire. <br />
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Comme d’habitude, ton style est impeccable ^^ J’ai toutefois relevé quelques fautes pas bien graves :<br />
« La fille, le ton plus dur que celui du jeune homme. » Il manque un verbe conjugué<br />
« Sierra s’en apercu » -> aperçut<br />
« Quand elle parla à nouveau, sa voix était à nouveau douce » -> répétition « à nouveau »<br />
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Merci pour cette lecture, et à très bientôt j’espère pour le prochain chapitre ! Prévu pour quand, d’ailleurs, hum ? ^^<br />
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A bientôt<br />
Liné ~
Sierra
Posté le 31/10/2013
Bonjour Liné,
Merci beaucoup pour ton commentaire et tes gentils compliments :) Ça m'aide beaucoup pour la suite de lire des retours comme le tien ! Je suis en pleine rédaction du prochain chapitre, j'espère arriver à le poster très prochainement !
Apparemment nous avons les mêmes références, Le Roi Lion c'est mon Disney préféré =$ Mais je dois avouer que j'ai utilisé ces phrases sans même me souvenir qu'elles étaient aussi dans le dessin animé ! Quant à l'Histoire sans fin, je crois que Sej m'avait déjà fait la remarque, j'ai aussi du reprendre cet éléments sans m'en aperçevoir : j'ai vu les films il y a très longtemps... Enfin, si c'est trop gênant ou trop "déjà vu", je tâcherai de faire quelque chose :) Merci pour les fautes que tu as relevées, je vais modifier ça dès que possible.
À très bientôt ! 
Slyth
Posté le 11/10/2013
Ah je savais bien qu'un chapitre tout neuf m'attendait depuis quelques temps  ^^
Et quel bonheur de pouvoir retrouver ton univers ! Après coup, je me dis qu'il serait peut-être judicieux que je reprenne ton texte depuis le début étant donné qu'il s'est écoulé un certain temps avant que je ne puisse revenir. Actuellement, je profite de ma pause de la mi-journée pour t'écrire ce commentaire puis je vais partir en vacances pour une semaine. Mais je pense m'en occuper à mon retour, histoire de me remettre correctement tout les éléments en tête.
Quoi qu'il en soit, une fois encore, j'ai été émerveillée par la douceur et la fluidité de ton style. Les choses se déroulent paisiblement, en suivant leur cours et ça rend la lecture vraiment agréable ! 
En passant sur ton JdB, j'ai appris que tu traversais une période creuse en ce moment. Tu avais déjà reçu tellement de conseils judicieux que je n'ai pas osé venir amener mon grain de sel. Mais saches en tout cas que tu n'es pas seule : ce que tu vis est arrivé à beaucoup d'entre nous (pour ne pas dire tous) et cela nous arrivera encore. Je pense que cela fait partie du processus et j'ai l'impression que ça arrive d'autant plus facilement lorsqu'on travaille sur un gros projet de roman. J'ignore depuis combien de temps tu travailles sur Ulfur mais l'énergie que tu y mets peut parfois connaître une baisse de régime. C'est normal, ce n'est pas facile de se concentrer tout le temps sur un même univers, ça peut lasser de temps en temps. Et ce, même si on adore ce texte et que l'on sait où on veut aller, comme cela semble être ton cas.
Je n'ai pas vraiment de conseil précis à te donner, chacun réagit différemment dans ce genre de situation. Personnellement, je te dirais juste de prendre ton temps. Donne-toi le droit de faire une pause, de prendre du recul, de penser peut-être à autre chose si cela peut t'aider. Si c'est un projet auquel tu tiens (et je n'en doute pas), l'envie, la motivation et l'inspiration finiront forcément par revenir ! 
Courage en tout cas, je suis de tout coeur avec toi ! <3
Sierra
Posté le 11/10/2013
Bonjour Slyth,
J'aurais aimé pouvoir te remercier plus tôt pour ce commentaire plein de gentillesse ! Et en plus tu m'as consacré ta pause de midi... Merci beaucoup :)
Tu sais, ton grain de sel, même timide, m'est quand même très utile ! J'ai déjà un peu plus de motivation que la semaine dernière, je crois que l'inspiration va bien finir par revenir tranquillement. En attendant, je suis le conseil que tu me donnes car je suis bien incapable de faire autre chose : je fais une pause à durée indéterminée, en attendant d'avoir des fourmis dans les doigts pour de bon. À vrai dire, j'ai commencé Ulfur pour de vrai il y a au moins deux ans, vu ce que j'ai écrit pour le moment, je crois que je suis un peu longue à partir ^^ Je crois que j'ai surtout envie de me prouver que je peux arriver à bout de ce roman.
Tous tes conseils (ainsi que ceux des autres plumes) me font reprendre espoir, je me sens moins démunie devant cette situation bizarre :)
Merci <3
Rachael
Posté le 25/09/2013
Pauvre Mikail ! il a failli avec la tête fendue ! Là le passage dans sa tête à son réveil est juste bien. Il se réveille, et on voit les choses selon sa perspective, avec ses craintes, et sa douleur.
Cette façon de « reconnaitre » Sierra est très mystérieuse, et ajoute de l’intérêt à leur rencontre. Les échanges ensuite entre eux sont très naturels et tu nous fais bien sentir qu’une proximité rapide s’installe entre eux. De jolies images encore (les yeux…)
 Juste un détail sur la cohérence générale : Sierra dit « J’accepte ton aide si tu me dis ce que tu sais de ma mission ». Or ensuite dans le chapitre, il n’en est plus question, puisqu’ils parlent de la disparition du village. Comme ensuite ils dorment, cela semble oublié.
Bon, c’est très bien parti cette histoire, à quand la suite ?
Des détails ou suggestions :
« Sierra s’en aperçu » : aperçut
L’étranger avait lu en quelques secondes à peine : avait lu en elle ?
S’il ne l’avait pas remarqué au premier abord, le captif la trouva belle. : tu changes de point de vue (de sierra à Mikail). Il vaudrait mieux changer de paragraphe.
À ce niveau, ce fut déjà une tragédie pour ma tribu. : pas très heureux le « à ce niveau », pourquoi ne pas t’en passer ?
Le lien étant désormais évident, celle-ci prit la parole. : là tu m’as perdu. Le lien entre quoi et quoi ?
En attendant son retour, Hiro, perché dans un dattier, cueillait les fruits mûrs avec un soin tout particulier. : cueillit ? (oh là là, j’avais mis cueilla !! il est tard !)
d’instruments inconnus, inventés de toutes parts. : pourquoi inventés de toutes parts ??
et s’ils n’avaient encore jamais eu recourt à cette solution : recours
 
un lampereau bleu encore chaud au poing : un lapereau ? (ou levreau, si c’est un jeune lièvre)
Sierra
Posté le 25/09/2013
Bonsoir Rachael,
Eh ben, il se faisait tard hier, j'ai complètement oublié de répondre à celui-ci :/
Une fois de plus, merci pour les compliments que tu me fais et les NOMBREUSES fautes que tu as relevées dans ce chapitre. Va falloir que je me relise attentivement moi... Pour les questions de compréhension, je vais faire mon possible :
- "Le lient étant désormais évident" -> oui, quelque chose manque ici aussi, je parlais certainement du lien entre la Transformation et la vague de néant.
- "ceuillait" -> là non, je voulais bien dire "ceuillait" : Hiro est en train de cueillir les dates, l'action n'est pas terminée.
- les instruments de Mikaïl -> rahhh, t'es trop curieuse ! xD Je pensais seulement au fait qu'il était débrouillard, et que les instruments en questions avaient été inventés par lui seul, avec les moyens du bord. Et hop, une reformulation en plus, une ! xD
- le lampereau -> il s'agit effectivement d'un lapereau, l'invention que j'ai voulu faire était trop proche du terme français pour donner quelque chose d'heureux. J'ai toujours très envie d'inventer des animaux, mais je dois avouer que plus je pense à ce foutu lapin, plus je me dis qu'il serait mieux de ne pas le nommer autrement que "lapereau" :D 
Je fais ce que je peux pour la suite, comme tu le sais déjà :)
À bientôt ! 
EryBlack
Posté le 15/09/2013
Je le lis un peu en retard, mais je suis bien contente de trouver ce nouveau chapitre :)
Mikaïl (quel joli nom !) a l'air tout à fait digne des "espoirs" que tu places en lui, et leur groupe devrait se montrer redoutable, avec lui qui manipule la pierre et Sierra qui se transforme en louve... Vivement qu'ils se mettent en route ^^
Tu as vraiment une très belle écriture, délicate et métaphorique, tu nous déroules ton histoire comme s'il s'agissait d'un rêve. On a pas besoin de marcher pour la suivre, c'est comme si on était sur un tapis roulant, ça coule. J'ai un gros coup de coeur pour les deux petites phrases à propos des yeux de Mikaïl et Sierra. Belle histoire en perspective pour ces deux-là (à moins que je me réjouisse trop vite ^^).
Donc je te remercie infiniment pour cette belle lecture !
Une remarque pour essayer de contribuer à la beauté de ce texte :
La phrase "C'était une proposition ferme à laquelle Sierra acquiesça, il serait leur guide." me paraît améliorable. Je trouve que tu devrais la séparer en deux, pour insister sur le fait que c'est décidé, vraiment, il serait leur guide. Mais ce n'est qu'une suggestion !
Vivement la suite :D 
Sierra
Posté le 15/09/2013
Bonsoir Ery !
Il semblerait que je réponds un peu tard moi aussi... Merci mille fois pour ce beau commentaire, il est d'une telle gentillesse que j'ai failli me mettre à pleurer quand je l'ai lu (bon, je suis un peu émotive des fois) :3 Je ne sais pas comment mieux te remercier si ce n'est par un énorme câlin virtuel !
Si je peux t'offir quelque chose de minuscule en échange de tes compliments, je peux au moins te dire que tu es sur la bonne voie en ce qui concerne Sierra et Mikaïl :)
Pour la phrase et la correction que tu m'indiques, tu dois réellement lire dans mes pensées. Au départ, j'avais bien isolé "il serait leur guide" dans une phrase à part. Ta proposition n'en est que plus intéressante, le point va très vite retrouver sa place ici ! :)
Une fois encore, merci ! 
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