Dans le couloir, j’écoutai le silence qui régnait. Tout était calme. Le manoir lui-même semblait dormir comme un bienheureux. Je souris en songeant à tous ces rêves qui m’entouraient et rentrai dans ma chambre me coucher.
Je regardai longuement les constellations peintes au plafond, m’amusant à en retracer les contours quand le sommeil vint tout naturellement m’envelopper de ses bras. Je fermai doucement les yeux et, quelques instants plus tard, je m’endormis.
Je ne plongeai pas tout de suite dans le monde des rêves. La phase de néant qui précédait la manifestation de mon don était toujours la plus longue. Puis venaient les fourmillements, comme un million de papillons dont les ailes battaient furieusement sous ma peau, essayant désespérément de s’échapper. C’était étrange, désagréable et en même temps… rassurant. Quitter mon corps de chair pour retrouver mon corps astral était devenu facile avec le temps. J’étais presque surprise à chaque fois que je commençais à me sentir flotter, signe que le moment était venu. Alors seulement j’ouvris les yeux et me levai.
La première chose que je sentis, ce furent les rayons de la lune sur ma peau, comme autant de caresses délicates. Puis la sensation, plus ténue, d’être tirée en arrière par des centaines de bandes de tissu si fin qu’un souffle aurait pu les déchirer. Quand mes pieds nus touchèrent le sol, je sentis à peine le parquet froid, comme il grinça à peine alors que je me levais et m’écartais du lit. Mes pas étaient légers, j’avais la sensation de ne peser pas plus lourd qu’une plume.
Je jetai un regard en arrière, découvrant mon corps paisiblement endormi dans ses couvertures. Un sentiment étrange me parcourut. Malgré les années, cela me semblait toujours bizarre de me regarder dormir.
En me détournant pour faire le tour du lit, je traversai un rayon de lune et remarquai ma peau luire, argentée. Je m’arrêtai un instant devant le grand miroir à pied de ma chambre. Un sourire m’échappa en voyant ma quasi-inexistence. En dehors de mon corps, j’étais comme ces fantômes qui peuplaient les plaines désolées des Terres de Zaros. Dans la glace, je discernais à peine ma silhouette, vague forme argentée, spectre couleur de perle.
Je m’en détournai. Même à l’état de fantôme dans la nuit, je ne me mirais pas autant que ma sœur. Je m’avançai vers la porte et la traversai. Dans le couloir, je tendis l’oreille.
Des centaines de sons me parvenaient. J’entendais les murmures des pensées de chaque rêveur, leurs songes. J’entendais les rêves complices des jumelles qui, même plongées dans un profond sommeil, parvenaient à se retrouver. J’entendais les rires pleins de nostalgie de mère à l’étage, le bruissement du papier de Meryl qui même endormie ne pensait qu’à ses livres. J’entendais les applaudissements de ce public enivré qui acclamait Calista après son concert. Et puis il y avait le son si familier des pleurs de Marietta qui se faisait tant de souci, même en rêve.
Mon cœur se serra à ce son. Je ne voulais pas l’inquiéter, j’aurais voulu ne plus jamais plonger dans un rêve si cela lui permettait d’apaiser ses craintes ne serait-ce qu’un peu. Mais, comme les jumelles ne pouvaient s’empêcher de faire de nouvelles expériences ou Calista de chanter, je ne pouvais m’empêcher de passer de rêve en rêve. C’était ma seule échappatoire, ma liberté. La nuit venue, je pouvais parcourir le monde entier d’un simple battement de paupière, traverser des étendues désertiques sans sentir la soif, combattre des monstres dans des épopées fabuleuses sans être blessée, danser toute la nuit sans jamais avoir mal aux pieds.
Alors je me détournai de ces sons et me concentrai sur Liam qui m’attendait. J’entendais son rêve d’ici. Des cris de joie, de grands éclats de rire, de la musique. Je me dirigeai vers sa chambre et traversai la porte sans difficulté. Je regardai mon frère, son petit corps blotti dans ses couvertures.
Une aura violette émanait de l’attrape-rêves au-dessus de sa tête. J’en voyais les tons fluctuer doucement. Les cristaux qui l’ornaient brillaient sous la lune alors que je m’approchais.
— Je suis là, murmurai-je en effleurant sa joue du bout des doigts.
Liam ne bougea pas d’un pouce.
Je savais pertinemment qu’il ne pouvait pas m’entendre. Dans cet état, personne ne le pouvait, mais j’étais incapable de m’en empêcher.
Je m’écartai et vis une porte couleur bleu nuit apparaître dans le fond de la pièce. La poignée d’argent, en forme de nuage, s’abaissa d’elle-même, et le battant s’ouvrit à mon approche. Les portes d’Asling s’ouvraient toujours pour moi. Leur forme et leur couleur variaient en fonction du rêveur – même celles des jumelles n’étaient pas parfaitement identiques – mais aucune d’elles ne restait longtemps fermée face à moi.
Je poussai la porte en douceur, jetant un dernier regard en arrière. Tout était calme.
Alors je traversai.
De l’autre côté, je découvris une immense fête foraine tout en couleurs merveilleuses et enchanteresses. Le ciel n’était qu’un camaïeu de jaune et d’orange comme une aube éternelle. Tout autour de moi, des gens marchaient entre les attractions, parés de tenues extravagantes.
Comme cette dame avec ce flamant rose perché sur la tête ou cette autre qui semblait déguisée en château de sable avec sa coiffure en forme de tourelle surmontée d’un petit drapeau bleu. Plus loin, un homme portait une veste couleur océan surmontée d’une cape en filet de pêche décorée de coquillages tandis qu’une caravelle trônait fièrement sur ses cheveux outremer coiffés comme des vagues. À son bras, une femme portait une sublime robe tout de rose, de cœurs et de dentelles, des ailes de chérubins accrochées dans le dos.
Partout où mon regard se posait, je ne voyais qu’extravagance et fantaisie.
Je souris malgré moi. Tout était merveilleux ici. Liam avait une imagination si foisonnante… J’adorais visiter ses rêves.
En déambulant entre les attractions, je finis par croiser un miroir et me découvris métamorphosée. Je clignai plusieurs fois des paupières, pas certaine de me reconnaître.
Le rêve de Liam m’avait parée d’une superbe tenue colorée et… ma foi, fantaisiste. Un corset blanc enserrait ma taille, décoré de constellations en dragées. Mes jupons, incroyablement volumineux, étaient fait de plusieurs couches de tulle froufroutante rose bonbon dont les rebords étaient recouverts de sucre candi. Mes manches, dont les épaules semblaient faites en barbe à papa, descendaient sur mes bras dans un tissu rouge rayé de blanc, comme un sucre d’orge tandis que sur ma tête trônait une sublime couronne de pain d’épice au glaçage multicolore.
Une véritable Dame Délice. Même mes cheveux avaient changé de couleur, passant d’un brun raide ennuyeux à de superbes boucles pastel.
Je secouai la tête.
— Par les dieux, Liam, soupirai-je amusée, mais d’où sors-tu des idées pareilles ?
Je me détournai, cherchant mon frère dans cette foule colorée.
J’avais toujours été impressionnée par la créativité du subconscient des gens que je visitais la nuit. Liam en particulier faisait preuve d’une imagination débordante. Quelle tristesse qu’il ne se souvienne jamais de ses rêves ! J’avais fini par prendre l’habitude de tout écrire dans un carnet pour les lui raconter le soir. Quand je n’étais pas prise par mes obligations, il m’arrivait même de les dessiner avec lui.
Il allait falloir que je retienne tout. Ce monde était bien trop merveilleux pour que je laisse Liam l’oublier. J’avais hâte de tout lui raconter.
Dépassant un vendeur de sucreries ambulant tout habillé de blanc et de lavande, je repérai enfin Liam, assis sur un cheval de bois d’un splendide carrousel. Entouré d’une foule d’enfants de son âge, mon frère s’amusait comme un fou. Je le voyais d’ici, rayonnant de joie, une immense barbe à papa en forme d’étoile filante à la main.
Un sourire vint illuminer mon visage. Jamais il n’avait semblé aussi heureux.
— Est-ce qu’une douceur vous plairait, mademoiselle ? demanda une voix derrière moi.
Je me retournai, un peu déconcertée. En temps normal, personne n’interagissait avec moi. Enfin, ça s’était déjà produit mais cela restait assez rare. La plupart du temps, je faisais mon possible pour me fondre dans le décor, j’avais très vite appris que seul le rêveur devait demeurer au centre de l’attention. M’immiscer sans permission et détourner le rêve, c’était le meilleur moyen pour me faire remarquer. Et, avec ce qui était arrivé à notre frère aîné, je préférais de loin rester dans l’ombre.
Quelle ne fut pas ma surprise, alors, de découvrir le marchand ambulant que je venais tout juste de croiser se tenir devant moi. Son costume blanc et violet embaumait la lavande sucrée, le rêve enchanteur et le ciel nocturne. J’eus un sourire en me disant que les songes, comme le ciel de nuit, n’avaient pas d’odeur. Mais, après tout, rien n’était impossible dans le monde des rêves.
Le marchand souriait, son regard partiellement dissimulé sous un immense chapeau haut-de-forme de velours lavande. Des nuages de barbe à papa multicolore flottaient tout autour, comme un ciel juste avant l’aube.
J’allais lui répondre quand il reprit d’une voix tendre.
— Un beau rêve, n’est-il pas ?
Je fronçai les sourcils.
— Qu’avez-vous dit ?
Qu’il m’aborde était déjà étrange, mais dire une chose pareille… J’eus brusquement peur que les craintes de Marietta ne se concrétisent, que je me retrouve face à un Immortel dont je n’aurais jamais dû croiser la route.
Le vendeur redressa subitement la tête, dévoilant un visage aux traits fins, splendide. D’étranges dessins violets – des constellations ? – dansaient sur ses tempes et ses joues sous des cheveux tout aussi colorés que les miens. Mais, ce qui me fascina le plus, ce furent ses yeux, d’une incroyable couleur lavande. Comme les miens, songeai-je brusquement.
Je remarquai alors les nombreux papillons qui l’entouraient, tous dans des tons bleus et violets.
Il fronça les sourcils et se tourna vivement vers moi.
— Tu ne devrais pas rester ici.
— Je vous demande pardon ?
Je me tournai vers ce qu’il avait regardé mais ne vis que le ciel couleur d’aurore. En reportant mon regard sur lui, je ne vis qu’un papillon s’envoler. J’eus beau tourner et retourner sur moi-même, je fus incapable de le retrouver dans la foule.
Le marchand avait tout bonnement disparu.
Perplexe, je finis par reporter mon attention sur Liam qui jouait toujours sur le carrousel.
J’avais très envie de parcourir ce monde encore un peu, mais les mots du marchand ne cessaient de me revenir en tête. Qu’avait-il voulu dire ? Tu ne devrais pas rester ici. Était-ce un avertissement ? Une menace ? Devais-je m’inquiéter ? Je ne savais plus quoi penser…
Pourtant, il ne m’avait pas semblé menaçant. Si ç’avait été le Dieu des Cauchemars, il ne se serait pas contenté de disparaître ainsi, il en aurait sûrement profité pour libérer quelques horribles cauchemars, aurait cherché à me faire peur. Alors…
J’écarquillai les yeux, ébahie. Était-ce seulement possible ?
Je reportai un regard sur la barbe à papa que tenait mon frère. Un espoir fou m’envahit.
— Asling…
Les larmes me montèrent. Avais-je fini par le rencontrer ? Avais-je vraiment croisé mon Dieu de Naissance ? Le Dieu des Rêves ? Celui que je ne cessais de prier depuis des années, celui qui me fascinait, que j’adorais depuis toujours ? J’avais tellement envie d’y croire…
Je m’apprêtais à partir, rassérénée de savoir Asling non loin et Liam souriant, quand je vis du coin de l’œil une ombre filer. Je la découvris glissant entre les clients imaginaires d’un stand voisin, bien trop nette, bien trop vive et se rapprochant sournoisement de mon frère.
Je fronçai les sourcils. Cette ombre, j’en reconnaissais le murmure : c’était la peur. Le parasite qui troublait les rêves, l’annonciateur des cauchemars. Précisément ce que j’attendais, songeai-je en moi-même. Je relevai aussitôt mes imposants jupons et me précipitai en avant.
C’était toujours déconcertant de se mouvoir aussi facilement dans une foule si dense. Dans la réalité, j’aurais provoqué les cris scandalisés de tous ceux que je croisais. Mais, dans le rêve, mes jupons semblaient comme fantomatiques. Ou était-ce les gens qui m’entouraient qui s’évaporaient pour reparaître après mon passage ? Impossible de le savoir.
Alors que l’ombre se précipitait sur le carrousel, je fondis sur elle et l’écrasai vertement d’un coup de talon. Mes escarpins en forme de tasse à thé en porcelaine tintèrent à peine. La chose se débattit sous ma chaussure, crachant, sifflant comme un serpent.
— Pas cette fois, grondai-je l’air mauvais.
Je détestais les cauchemars. Ces choses étaient vicieuses, elles s’insinuaient dans les rêves et les parasitaient. La peur était leur moteur, leur source de pouvoir infini. Cette chose, j’avais appris à la combattre peu de temps après la naissance de Liam. Il y avait tant de cauchemars dans ses nuits…
Je plongeai en avant, attrapant l’ombre à main nue et serrai les dents sous sa morsure glacée. La chose se tortilla entre mes doigts, visqueuse et gelée. Je grimaçai, jetant un regard en arrière. Liam venait de descendre du carrousel et courrait à présent d’un stand à l’autre avec les autres enfants. Je soupirai, soulagée. Le cauchemar n’avait pas eu le temps de se répandre.
Je m’éloignai à grands pas, le plus loin possible de Liam. Dans mon poing, la chose continuait de s’agiter furieusement. J’en sentais les murmures m’assaillir, des ombres commençaient à obscurcir ma vue. Je les repoussai, pressai le pas. Mes plaies me lançaient. Bien que la chose ne s’attaquât qu’à ma main, je sentais la douleur de ses griffures remonter jusque dans mon coude. Rien ne pouvait me blesser en rêve.
Rien, excepté les cauchemars.
Je serrai les dents et accélérai l’allure. Je devais rejoindre la porte au plus vite. Les ombres s’accumulaient devant moi. Je trébuchai sur ma robe, grimaçai en me relevant. Parvenue devant elle, je jetai un dernier regard en arrière, m’assurant que Liam était le plus loin possible. Pour rien au monde je n’aurais voulu qu’il assiste à ce que je m’apprêtais à faire. Moi-même je ne m’y faisais toujours pas.
— Je déteste les cauchemars…
Je fermai les yeux de toute mes forces, rassemblant tout mon courage. Asling soit avec moi…
Puis j’enfournai la chose dans ma bouche.
Un frisson me parcourut tout entière alors que je déglutissais difficilement. Un goût âcre m’emplit la bouche, me faisant grimacer. La peur avait toujours un drôle de goût. C’était amer, froid et incroyablement désagréable en bouche.
Avec une difficulté infinie je retins la nausée qui me retourna l’estomac et traversai la porte d’un pas rapide. Je reparus aussitôt dans la chambre de Liam, mon corps reprenant son aspect fantomatique. Je ne portais plus mon costume de bonbon, mais ma vieille chemise de nuit d’un blanc délavé.
Liam dormait toujours à poing fermé, un sourire radieux aux lèvres. Je souris à mon tour, rassérénée, quand une douleur abominable me vrilla l’estomac. Je me pliai en deux. La sensation était atroce, c’était comme si le cauchemar cherchait à sortir, me labourant la chair de l’intérieur. Je plaquai aussitôt une main devant ma bouche, paniquée à l’idée qu’il ne sorte maintenant. Je ne pouvais pas libérer le cauchemar ici, c’était impossible, il reviendrait aussitôt à la charge et je ne pourrais pas l’arrêter. Je devais m’éloigner, vite !
Sans plus y réfléchir, je me redressai et fonçai vers la fenêtre que je traversai sans mal. De l’autre côté, je tombai comme une plume au milieu des jardins du manoir. Mon saut m’avait porté suffisamment loin.
Là, à l’abri sous le regard de la lune, je m’écroulai dans l’herbe et ouvris grand la bouche. Je sentis la chose remonter douloureusement dans ma trachée puis envahir ma bouche. J’eus brusquement la sensation d’étouffer, toussant, crachant une épaisse fumée noire. Ma gorge me brûlait affreusement, mes yeux pleuraient. Le simple fait de respirer me déchirait les poumons, m’égratignait la langue. J’avais mal… si mal…
Mes larmes coulèrent, aussi noires que la fumée que je voyais s’élever au-dessus de ma tête avant de s’évaporer. Quand ce fut enfin terminé, je m’écroulai, haletante. Tout mon corps tremblait et une bave bien réelle coula de mes lèvres sur l’herbe humide. Il me fallut un moment pour calmer les spasmes de mon estomac et reprendre mon souffle, expulsant les dernières volutes de fumée de mon organisme. Je sentais encore le cauchemar me labourer les entrailles, me brûler le palais. Je serrai les dents, crachant sur le sol avant d’essuyer mes larmes, perles d’obsidiennes sur chair d’argent.
Après quelques longues minutes à respirer profondément, la douleur reflua. J’essuyai mes lèvres, sentis la sueur perler à mon front. Impossible, évidemment, mais la sensation paraissait si réelle…
En relevant les yeux sur l’horizon, je vis la lune briller intensément dans le ciel. Aucun signe de l’aube. Bien, songeai-je en me relevant maladroitement. Il me restait encore du temps. Pourtant… debout au milieu des buissons taillés, j’hésitai. Je n’avais pas très envie de retourner dans mes propres rêves, j’aurais voulu en visiter un autre avant d’aller me coucher.
Les paroles de Marietta me revinrent brusquement en mémoire, comme les pleurs de son rêve que j’entendais toujours. Je jetai un regard à la fenêtre de sa chambre.
— Marietta…
Je tremblais encore quand je fis un pas en avant. L’instant d’après, je me trouvais dans la chambre de ma sœur. Là, allongée dans son lit, Marietta s’agitait. Le coin de ses yeux était humide de larmes que, même endormie, elle se débrouillait pour empêcher de couler.
Debout à son côté, je ne mis pas longtemps à voir sa porte apparaître. Tout en couleur d’automne chaleureuse, la porte de ma sœur arborait une poignée de bronze en forme de feuille d’érable. Je la vis s’entrouvrir, comme pour m’inviter à entrer. Mais je m’en détournai en serrant les dents.
Je savais ce que j’y trouverais et je me refusais à y assister une nouvelle fois.
Comme répondant à mes prières muettes, la porte se referma doucement et s’évapora. Je soupirai et observai ma sœur avec tristesse. J’aurais voulu faire disparaître ses craintes et ses larmes. Mais je ne pouvais pas… Passer cette porte, manger ce cauchemar, cela voulait dire revoir Rihite mourir et j’en étais incapable. Mon grand frère me manquait terriblement, mais le traumatisme que sa disparition avait provoqué chez Marietta était pire que tout.
— Rendez-lui son beau sourire… demandai-je doucement. Apaisez enfin ses nuits, s’il vous plait…
Impuissante, je déposai un baiser sur son front.
— Tout ira bien, lui assurai-je dans un murmure. Je te le promets.
Dans son sommeil, Marietta sembla s’apaiser un peu avant de se retourner. Je lui jetai un dernier regard et rejoignis ma propre chambre.
Épuisée, dégoûtée, je me glissai dans mon corps. Je sentis d’abord le fourmillement parcourir ma chair, puis je redécouvris le poids de mes membres, étonnements lourds et, enfin, la brume de mon esprit. Il me sembla flotter encore un peu avant de sombrer dans un profond sommeil. Avant de retrouver le monde des rêves, l’image du vendeur de bonbons me revint.
Quelles chances y avait-il pour que ce soit vraiment lui ?
J'allais commencer mon com en m'interrogeant sur : est-ce que Adeline se repose quand elle va dans les rêves des gens ? A priori, non, et la fin semble le confirmer. Mais du coup elle a des nuits plus courtes que les autres, ça craint.
Tu as quelques tendances à te répéter ; par exemple tu dis deux fois que le petit frère a beaucoup d'imagination. Globalement je trouve que tu pourrais rendre plus subtiles certaines choses, ou les dévoiler plus progressivement, par exemple nous laisser le suspens de ce qui est arrivé au grand frère pendant un chapitre. J'avais pensé qu'il était en prison, par exemple, j'aurais apprécié de me questionner plus longtemps, mieux laisser infuser l'état d'esprit du perso principal.
Aussi, j'ai trouvé quelques informations mal placées : par exemple les infos sur le cauchemar en plein milieu de la scène d'action. J'aurais préféré les voir apparaître plus tard, pour pouvoir mieux savourer ce qui se passe.
En résumé : c'est surtout de la réorganisation d'infos que je te soumets là. Le reste pour le moment ne me paraît pas mal du tout. Le background de l'univers et du protagoniste apparaissent pour le moment plutôt solides et ta plume me porte bien au fil des événements.
Plein e bisous !
Bon, déjà je pense que tu va un peu râler au chapitre prochain ^^' j'ai quelques modifications à apporter sur ces informations qui arrivent trop tôt ou trop rapidement, on me l'a déjà fait remarqué et j'y réfléchis déjà. Je sais que je ne suis pas très subtile à certains endroits et j'espère pouvoir corriger ça dans une future relecture, mais je voudrais laisser encore un peu de temps à l'histoire pour mûrir. Je suis allé un peu trop vite avec mes premières relecture, un peu de patience ne me fera pas de mal !
En résumé : je prends bonne note de tes remarques, et je te remercie de prendre le temps de les faires ^^
A bientôt !
J’ai trouvé ce chapitre encore mieux que le précédent ! La phase d’entrée dans le rêve de Liam est top top top. Très bien décrite, immersive. De manière générale, tes descriptions sont très bonnes. C’est un plaisir de les lire.
On commence à avoir quelques éléments qui se mettent en place (le dieu des rêves spotted, j’ai comme l’impression qu’il a quelques desseins pour cette cher Adaline, enfin si c’est bien lui *clin d’œil, clin d’œil*). Personnellement, je vois cela comme un début d’intrigue (toi qui avais peur qu’elle arrive trop tard et de trop développer), d’autant plus que cette affaire de grand frère qui aurait subi quelques bévues dans ses rêves de manière involontaire par Adaline pour déboucher sur sa mort… ça me rajoute plusieurs questions. Notamment : comment il est mort ? Et surtout, comment cela se fait-il qu’uniquement deux personnes connaissent le secret d’Adaline malgré ce drame ? Il y a moyen que l’accident ait été camouflé pour le bien d’Adaline, ce qui expliquerait pourquoi Marietta est autant perturbée. (probable complice ou juste témoin de l’accident, si ce n’est les deux 🤔 ) Je vais probablement le découvrir plus tard !
Quand le cauchemar a été ingéré par Adaline, celle là, je m’y attendais pas. Genre, pendant plusieurs secondes j’étais en mode : « Elle… a… genre… TOUT CRU ? ». Vraiment pas mal !
La phase dans le rêve aussi était géniale ! Côté descriptions et sensations, on est servi !
Je suis un peu mitigé pour la chute. L’hésitation sur la véritable identité du vendeur, voir plutôt sa conclusion comme quoi c’est juste « un étrange personnage »… je sais pas. Ça semble évident qu’il y a anguille sous roche, voir même, j’ose m’avancer, que c’était le dieu des rêves. (trop d’éléments, qu’en plus Adelina reconnaît, vont dans ce sens) J’ai l’impression que cela lui donne un côté « bébête » de juste en conclure que c’était juste « un drôle de personnage ».
En tout cas, j’aime beaucoup l’univers, et surtout, ta narration que je trouve très fluide. L’histoire est prenante par-dessus le marché !
Quelques remarques :
« Je ne pus retenir un sourire en voyant ma quasi-inexistence » ; « Dans la glace, je discernais à peine ma silhouette » => répétition de l’idée qu’elle n’est quasiment pas visible dans le même paragraphe => une solution possible est de retirer ce qu’il y a après « sourire », dans la première phrase.
« Mais, avant de retrouver le monde des rêves, l’image du vendeur de bonbons me revint. » => je ne pense pas que le « mais » soit nécessaire. Je trouve qu’il alourdit, et surtout, si on peut se débarrasser d’un « mais », pas de pitié !
À bientôt !
Bon, quelques éléments à éclaircir ceci dit (mais sans trop en dire non plus, tu le découvriras bien assez tôt), le fameux grand frère n'est pas mort à cause d'Adaline comme tu semble l'avoir compris, sa mort n'avait même rien à voir avec elle, tu le découvriras bientôt, mais disons que ça l'a assez traumatisé pour avoir peur en usant de son don. (Toutes les explications et détails viennent plus tard promis !).
Pour ce qui est du personnage du marchant de bonbons, tu as raison, c'est assez maladroit, il faudrait que je revois ce passage dans ma prochaine relecture. Le côté bêbête que tu décris n'étais pas volontaire, mais disons qu'Asling est assez discret et, comme Adaline, cherche a passer incognito dans les rêves qu'il visite. Et puis, en une nuit ça en fait des rêves à veiller, alors forcément, la probabilité de le croiser lui sont assez mince, même avec leur lien de dieu de naissance et filleule (un truc qu'il faudra d'ailleurs que je modifie dans ma relecture comme les dieux ont aussi des enfants, ça peut porter à confusion).
Voilà, j'espère que c'était assez clair...
Sinon, pour ce qui est du cauchemar, je suis très fière de moi, surtout vu ta réaction XD
A bientôt !
Niveau probabilité, oui ça ne doit pas être très élevé. Cela reste pour le moins dans le champ du possible ! Ce sont ces éléments qui me font en partie penser ça : « Le vendeur redressa subitement la tête, dévoilant un visage aux traits fins, splendide. D’étranges dessins violets – des constellations ? – semblaient danser sur ses tempes et ses joues sous des cheveux tout aussi colorés que les miens. Mais, ce qui me fascina le plus, ce furent ses yeux, d’une incroyable couleur lavande. Comme les miens, songeai-je brusquement. » Dans l’idée, niveau explications, j’ai l’impression que c’est assez limité. Je ne vois pas qui d’autre pourrait faire ce qu’il fait et en même temps avoir une telle ressemblance avec les yeux d’Adaline ! :p (les affaires de famille, c’est toujours compliqué xD)
« Sinon, pour ce qui est du cauchemar, je suis très fière de moi, surtout vu ta réaction XD » => eh bien tu peux ! x)
Une qualité toujours très haute. La plongée dans le rêve est au poil, la succession des différentes ambiances est superbe, avoir un vendeur de bonbons comme personnage énigmatique qui brise la routine d'Adaline est à la fois très drôle et intriguant. La souffrance et la panique d'Adaline quand le cauchemar se débat sont dingues. Meilleur moment du chapitre.
Voili voilou
J’aime beaucoup ton histoire :) Très bonne idée le coup des dieux de naissance, et les personnages sont déjà très attachants, avec des personnalités bien marquées (ça me fait un peu penser aux Quatre filles du docteur March)
Tu as bien réussi la description de la fête foraine aussi, on s’y croirait ;)
Hâte de lire la suite :D
Le thème du rêve en tant que tel est intéressant - il y a un côté "Paprika", d'ailleurs, dans ton texte - et tu le traites avec beaucoup de subtilité et de nuances. J'ai hâte d'en savoir davantage sur cet étrange marchand ; on sent que des éléments de narration se mettent en place, et c'est avec plaisir et impatience que j'envisage de découvrir la suite !
À bientôt ! ^^
J'ai vu quelques petites fautes éparpillées, mais rien de très méchant :
- "Je regardai longuement" => si l'action est longue, il vaut mieux de l'imparfait : "regardaiS"
- "comme un million de papillon" => papillonS
- "la sensation, plus ténu" => ténuE
- "des centaines de bandes de tissus si fin" => de tissu si fin (= faites dans un tissu, qui est fin)
- "de Meryl qui même endormi" => "de Méryl qui même endormiE"
- "les applaudissements de ce publique enivré" => public"
- "son petit corps blottit" => blotti
"de l'attrape rêve" => "de l'attrape-rêves"
"coiffé comme des vague" => "coiffés" (= les cheveux) et "des vagueS"
"tout de rose, de coeur et de dentelles" => de roseS, de coeurS (la dame a une sorte de tenue de Saint-Valentin avec des fleurs ? et DES coeurs, je pense?)
"vendeur de sucrerie" => sucrerieS
- "foule d'enfant de son âge" => d'enfantS
- "son costume blanc et violait embaumé la lavande" => embaumAIT
et je me suis arrêtée là, car je me suis plongée dans le texte x)
J'ai vraiment apprécié la description du don puis des personnages et du cadre du rêve de l'enfant. C'était léger, coloré et très imagé, donc très chouette !
Ce qui balance de façon assez intéressante avec le contre-pouvoir d'Adaline et ces cauchemars/sentiments négatifs.
On a entre autres des indices supplémentaires sur la famille de la protagoniste et l'univers et ça pique mon intérêt... Bref, j'aime beaucoup !
Bon courage et à bientôt !
Merci pour les coquilles ! Tu vas rire, mais en plus je crois que je l'ai relu deux fois :') et c'est toujours les mêmes fautes d'inattention...
Bref, trop contente que ça pique ton intérêt, j'irai corriger ces coquilles bientôt.
À bientôt ! ^^
J'ai relevé quelques fautes par ci par là :
- "des pleures de Marietta" --> "des pleurs de Marietta" ?
- "de nouvelles expérience" --> "de nouvelles expériences"
- "tout habiller de blanc" --> "tout habillé de blanc"
Bon, sinon il y en a d'autres mais je n'ai pas le temps de toutes les trouver
A bientôt et bon courage pour la suite !
Merci pour les fautes, tu as vraiment ciblé les trois que je fais le plus souvent ^^' je vais aller corriger ça de ce pas !
Merci et à bientôt !
J'ai beaucoup aimé ce chapitre, et je trouve le thème de ton histoire très intéressant. Ce chapitre donne envie de savoir la suite de l'histoire, et rend la famille de l'héroïne encore plus attachante.
À bientôt,
Luna
Merci pour ton commentaire, ça me fait plaisir d'autant que j'adore cette histoire. En espérant que la suite te plaise tout autant ^^
A bientôt ! :)