Leliara rentra en trombe dans sa chambre, suivie par Emerys. Aux ombres l’attitude douce et polie de la future prêtresse, elle était hors d’elle.
– La remercier parce que j’ai été placée aux côtés du gouverneur, s’exclama-t-elle une fois la porte refermée? J’ai fait tout le travail!
Elle tira furieusement sur les lacets de son corset, rapidement aidée par sa suivante qui ne souhaitait pas voir la robe abimée par cet accès de colère.
– Elle a passé le dîner entier à m’envoyer des regards, « fais-ci Leliara », « dépêche-toi Leliara », « ce n’est pas ma Tournée, Leliara », et maintenant que j’ai réussi à convaincre le gouverneur de nous prêter des hommes, c’est tout grâce à elle?
La jeune femme se retourna vers Emerys, la robe à moitié défaite, des mèches sauvages s’échappant de son chignon.
– Mais dis quelque chose toi!
Elle poussa un long soupir destiné à évacuer sa frustration, de toute évidence mal dirigée vers la domestique qui l’observait les mains campées sur les hanches et ses sourcils bruns haussés dans une expression d’évidence.
– Que veux-tu entendre, Leli? Qu’elle est méchante et insupportable? C’est une nouveauté?
Leliara croisa les bras, la mine fermée.
– Donc je n’ai plus le droit de me plaindre de Téphys parce que je dois savoir à quoi m’attendre?
– Je n’ai pas dit ça, reprit Emerys tout en continuant de défaire le corset. Mais je pense que ton énergie serait utile autrement qu’en te plaignant d’une femme qui restera telle qu’elle est. Tu ne peux pas la contrôler, uniquement comment tu agis. Est-ce que tu lui as répondu? Lui as-tu dit tout ce que tu viens de me dire?
Leliara soupira de plus belle.
C’est trop demander de se plaindre ensemble?
– Non je ne lui ai rien dit, sinon je ne serais pas vivante devant toi, maugréa-t-elle en se dirigeant vers sa coiffeuse pour retirer les épingles de ses cheveux. Je suis presque plus énervée contre moi-même de ne rien lui avoir dit, justement, ajouta-t-elle plus doucement.
Emerys vint lui prêter assistance face à ses boucles récalcitrantes.
– Je sais, mon étoile. Téphys restera Téphys, je ne sais pas s’il y a quoi que ce soit dans ce monde qui la fera changer. Fais le dos rond, ne lui donne pas de prise sur toi, si elle souhaite être remerciée, eh bien remercie-la, qu’est-ce que cela change pour toi? Tant que tu es libre d’avancer de ton côté, ça ne te coûte rien.
Leliara s’observa dans son miroir. Les différences entre la prêtresse qui descendait au dîner et la jeune femme qui en remontait étaient toujours si frappantes. Comme si elle révélait qui elle était vraiment sans ses robes et ses parures : juste une fille perdue qui avait encore trop mangé.
Elle avait déjà essayé de suivre les conseils d’Emerys sur ce sujet, et si elle avait fini par ignorer les commentaires désobligeants des membres de la cour, pour Téphys c’était loin d’être si simple. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais ses paroles touchaient à chaque fois, blessaient à chaque fois. Elle avait l’impression de redevenir une petite fille fragile en sa présence, qui avait besoin de son approbation. Et elle se détestait pour cela, presque davantage qu’elle ne détestait Téphys.
Tu sais bien que tu ne la détestes pas, elle a ses bons côtés.
Face à son silence, Emerys reprit pour changer de sujet:
– Les gouverneurs commencent à arriver pour l’assemblée, tu as vu?
Leliara hocha la tête pensivement. L’assemblée avait lieu tous les dix ans et réunissait l’ensemble des gouverneurs des provinces pour discuter des problèmes de l’Empire. Pour leur éviter de faire le trajet deux fois, l’Empereur avait dû fixer la date de celle-ci en fonction de la Bénédiction, causant un brouhaha permanent en ville et une activité accrue des serviteurs.
– J’ai vu, confirma-t-elle. J’essaierai de savoir ce qui se dit sur la guerre avec Samaara. C’est difficile d’avoir des informations claires avec les crieurs de la ville, en ce moment.
La jeune femme attendit silencieusement qu’Emerys eut fini de la préparer pour se coucher. Outre la frustration que générait toujours Téphys, son esprit revenait à une seule pensée, comme un lierre s’enroulant continuellement autour de la même pierre. Sa réussite avec le gouverneur ne signifiait qu’une chose : la Bénédiction approchait à grands pas.
Le lendemain, Leliara revenait du Temple où elle avait gardé un éventail près de son visage pour tenter de dissimuler ses cernes. Le Haut Prêtre avait encore déclamé son sermon pendant plus d’une heure, conscient sans doute qu’il s’adressait à un public nouveau provenant des provinces lointaines : la majorité des gouverneurs de l’Empire étaient présents.
Probablement pour ça qu’il a tant parlé de la guerre et ordonné aux fidèles de prier pour nos soldats…
Elle montait d’un pas lourd vers ses appartements lorsqu’au détour d’un escalier, un bout de robe orangé apparut. Il avait la couleur d’un soleil levant, en bien plus modeste et réservé. Leliara soupira en s’arrêtant. Elle savait à qui pouvait appartenir le tissu, et surtout ce visage pâle, soumis, encadré par un foulard qui dissimulait toujours ses cheveux. Elle ne savait même pas si cheveux il y avait sous ce foulard blanc opaque.
– Nellie, salua-t-elle sans aucun effort pour montrer d’entrain.
– Votre future sainteté, railla Nellie sans montrer davantage de respect.
L’intéressée devait avoir son âge. Elle se présentait toujours humble, sa silhouette menue cachée derrière de longues robes, le regard toujours vers le bas. Mais Leliara connaissait sa vraie nature. Depuis qu’elle était arrivée à la cour avec ses parents, quelques années auparavant, Nellie n’avait eu de cesse de la critiquer, de la rabaisser, tout en se rapprochant de Téphys, comme si elle souhaitait l’évincer. Elle lui rejetait au visage tout ce que Leliara détestait en elle, et elle le savait très bien.
– La Cérémonie de la Bénédiction se rapproche… Tu as peur? reprit-elle avec un demi sourire.
Leliara leva les yeux au ciel. Quelle immaturité… Et pourtant elle se laissait atteindre par son venin. Oui elle avait peur, mais elle n’avait aucune énergie à accorder à cette peste.
– Non, je me prépare à accéder au rang de Sainte. Je n’ai pas le temps pour tes enfantillages, ajouta-t-elle en essayant de repartir.
– Quelle violence, petite prêtresse, s’exclama-t-elle en portant une main à sa poitrine pour feindre l’affliction! Ça doit vouloir dire que j’ai visé juste.
Elle retrouva son sérieux en un regard et poursuivit:
– Je ne sais pas pourquoi Téphys t’a choisie. Tu ne sais pas pourquoi Téphys t’a choisie. Tu es indigne de cet honneur. Tu n’es pas pieuse, pas gracieuse, pas forte, pas belle. Et c’est à toi de devenir la première servante du Soleil ? Il nous brûlera tous face à cet affront. Dis à Téphys que tu ne peux pas le faire. Laisse-moi prendre ta place, tu causeras la perte de l’Empire.
Leliara observa le visage de Nellie. Avec ses grands yeux marrons, son nez retroussé et ses lèvres pleines, elles pourraient presque se ressembler. Nellie s’avait jamais caché auprès d’elle sa jalousie maladive, mais Leliara pouvait la comprendre, en un sens.
– Tes parents t’ont trouvé un prétendant, ça y est ? C’est pour ça que tu t’en prends à moi ?
Un flottement passa dans les yeux de Nellie. Derrière toute cette violence, c’était sa soif de liberté qui s’exprimait, et son instinct de survie.
– Ce n’est pas une angoisse que tu connaîtras, pas vrai ? Toi tu n’as eu qu’à naître. Tu es née, dans un petit village perdu où personne ne se souvient de toi. Quelques mois plus tard Téphys était là pour t’enlever de ton trou, et depuis tu vis ta vie de palais. Tu es la Sainte choisie, la grande femme qui aura des pouvoirs pour le bien de l’Empire. Et moi je dois me marier avec l’homme que mes parents ont choisi pour moi, parce qu’il est riche et bon parti.
Leliara avait du mal à ressentir la moindre compassion, malgré ses yeux qui se remplissaient de détresse.
– Tu es née noble, ne me parle pas de tes grandes luttes pour te hisser jusqu’où tu es.
La détresse se changea en haine dans ces grands yeux marrons, qui assombrissait même le foulard blanc.
– Écoute-moi bien, petite prêtresse, tu causeras la perte de l’Empire. Je connais mieux que toi les enseignements du Soleil. Tu te pavanes avec tes robes qui montrent tes seins et tu te prends pour une divinité… Tu causeras notre perte à tous, conclut-elle en faisant claquer sa langue.
Leliara haussa les sourcils sur ces dernières remarques.
Ce n’est quand même pas ma faute si mes robes de cérémonie doivent montrer mon tatouage, et que le tatouage sacré est apposé entre les seins…
Elle en avait assez. Elle commença à reprendre son ascension des escaliers et lui lança :
– Si tu connais si bien le Soleil, demande-lui un autre mari. Ou va dire toi-même à Téphys qu’elle s’est trompée en me choisissant à ta place, je t’en prie. Mais arrête de croire que je suis responsable de ta situation, je ne suis pas celle qui fait les règles ici.
Sans s’en rendre compte, elle accéléra le pas et ne vit pas l’expression de Nellie en s’éloignant. Elle entendit néanmoins celle-ci rétorquer, comme pour avoir le dernier mot:
– C’est bien le problème… Si j’avais ton pouvoir, je ferais les règles.
Leliara résista à l’envie d’utiliser son éventail pour chasser l’air étouffant autant que la puanteur qui régnait dans l’orphelinat. En ce chaud après-midi estival, elle ne pouvait qu’accepter des conditions compliquées, si ces enfants devaient les endurer jour après jour.
Elle osa un regard vers les rideaux tendus devant les fenêtres de la salle commune où elle était accueillie, ondulant à peine dans le peu de vent qui les atteignait. L’orphelinat était construit dans un bas-quartier d’Hélésia dont les rues exiguës et mal entretenues ne laissaient filer qu’une constante odeur de… Elle ne préférait pas savoir de quoi.
N’avons-nous pas de meilleurs endroits pour les accueillir, tous?
Il était dans ses devoirs en tant que haut membre du Culte de rendre visite aux orphelins pour les bénir, leur apporter de la nourriture et des vêtements propres. Elle répandait ainsi les enseignements des Astres et rappelait la générosité du Soleil. En réalité, même si ces visites ne faisaient pas partie de ses devoirs, elle irait quand même.
– La guerre touche peu les frontières de notre province, expliqua l’Ordonné à la peau brune en charge de cet orphelinat, mais nous accueillons les orphelins des provinces voisines s’ils ne peuvent y être pris en charge. Le nombre des enfants augmente sans cesse.
Leliara détailla les quelques petits qui s’étaient rassemblés pour la voir, certains cachés derrière les jupes des femmes qui s’occupaient d’eux, d’autres occupés à jouer dans un coin avec des osselets. Des petites têtes blondes et brunes affublées de paires d’yeux souvent tournés vers elle. Mais rattachées à des petits corps bien maigres et sales.
– Avez-vous demandé davantage d’aides au Haut Prêtre, demanda-t-elle à l’Ordonné?
Celui-ci secoua sa tête recouverte d’une capuche blanche, symbole de son rang. Même son aube, normalement blanche, était tâchée : il passait son temps dans l’orphelinat, comprit-elle, soulagée que les enfants puissent au moins compter sur lui.
– Nous avons essayé, mais la priorité est rarement d’aider les plus faibles en temps de guerre. Tout cela dure depuis si longtemps…
La phrase de l’Ordonné mourut dans sa gorge. Les critiques sur la guerre avec Samaara n’étaient pas tolérées, pourtant ses conséquences se vivaient tous les jours, notamment pour ces enfants. Les conflits avaient commencé dix ans auparavant pour protéger l’Empire contre l’Yshaër et éviter que Samaara ne s’allie avec le Continent. Mais face à l’épuisement progressif des ressources, il était de plus en plus difficile de voir cette guerre comme la guerre sainte et juste décrite par la Couronne.
Une petite fille s’approcha, peluche grisâtre serrée dans sa main comme si c’était la chose la plus importante de son monde, cheveux bruns filasses ramassés en tresse. Elle devait avoir huit ans. Elle semblait hésiter à venir plus près de Leliara, ouvrant grand ses yeux émerveillés. Le cœur de la jeune femme se serra en songeant à son propre lit soyeux et au repas qu’elle avait reçu la veille.
– Moi je pourrais aller à la guerre, lança la petite en entreprenant d’escalader les genoux de l’Ordonné souriant.
Celui-ci l’aida à s’installer plus confortablement mais son sourire se crispa légèrement.
– Voilà Mira, expliqua-t-il. Elle s’est mise en tête de devenir prêtresse, mais nous essayons de lui expliquer que ce n’est pas possible.
Leliara lui adressa un sourire désolé.
– Il n’y a qu’une prêtresse, Mira, commença-t-elle…
– Mais mon papa il était prêtre, renchérit la fillette. Et il disait qu’il fallait d’autres prêtres pour gagner. Pourquoi je ne peux pas aider?
La jeune femme passa une main dans ses cheveux et lança un regard vers Emerys, qui l’attendait non loin.
Aide moi!
– Même les prêtresses ne se battent pas, et ne vont pas à la guerre, mais nous pouvons aider autrement.
– Pourquoi, répéta Mira?
Leliara soupira, les coins de ses lèvres se relevant légèrement.
– Demanderais-tu à un arbre de soulever ses racines et de marcher? Ou à une pierre de se mettre à rouler seule? As-tu déjà vu un oiseau ne jamais battre des ailes?
Mira plissa les yeux sous l’effort que demandait cette réflexion, mais ne répondit rien.
– Le Soleil nous a créés tels que nous devons être, et tels que nous serons utiles dans ce monde. Les prêtres sont utiles pour créer, défendre, se battre à la guerre. Mais si les femmes pouvaient être prêtresses comme les hommes, ils se battraient tous en laissant les terres à l’abandon. Qui s’occuperait des blessés, des enfants, des anciens? Qui labourerait les champs et soignerait les bêtes? Si nous n’étions tous que des soldats, nous ne reviendrions qu’à un Empire dévasté, sauvage, désolé.
La petite fille conserva son regard braqué sur elle, visiblement pas encore convaincue et attendant un réponse plus satisfaisante.
– Tu peux aider l’effort de guerre. Ou en tout cas tu le pourras plus tard quand tu seras grande, si la guerre n’est pas finie d’ici là. Les prêtres et les soldats ont besoin d’uniformes, de bandages, d’armes. Tout cela est fabriqué à l’abri, loin du front. Et tu peux aussi prier les Astres. On dit que les prières des enfants sont si légères d’innocence qu’elles filent droit vers le Soleil.
Mira fit une petite moue désapprobatrice et descendit des genoux de l’Ordonné.
– Je serai quand même prêtresse, chuchota-t-elle en repartant vers les chambres, toujours cramponnée à sa peluche.
L’Ordonné secoua sa tête sous sa capuche d’un air contrit.
– Elle ne pense pas ce blasphème, Demoiselle Leliara. Elle est simplement dans cette phase, et elle voit les garçons jouer aux prêtres et à la guerre et aimerait participer. La mort de son père est encore récente…
Leliara le coupa en relevant doucement la main.
– Nul besoin de l’excuser. C’est une enfant qui voudrait se rendre utile, elle grandira et verra qu’elle le peut, et bien mieux en suivant les enseignements des Astres. Ne soyons pas trop hâtifs à juger une petite innocente qui a vécu un drame.
L’Ordonné hocha la tête d’un air reconnaissant.
– Ils ne devraient pas avoir à grandir dans la guerre, murmura-t-il avant de se raviser rapidement : Enfin je veux dire, il est temps que Samaara se rende et que nous puissions les vaincre enfin. Le père de Mira a été tué dans une attaque de pirates sur la côte Est, mais nous perdons tant d’autres prêtres dans les archipels…
La jeune femme leva les yeux vers les enfants, cachés dans la pénombre de la salle commune de l’orphelinat. Elle n’était pas encore prêtresse de la Lune, mais ressentait déjà le poids de ses futures responsabilités. Il lui incombait à elle aussi de défendre leur peuple, même sans se battre physiquement, mais son impuissance concrète lui faisait honte.
Elle saisit les mains parcheminées de l’Ordonné.
– Nous continuons de prier les Astres, déclara-t-elle doucement en plantant son regard dans ses iris gris. Le Soleil nous teste, mais nos prêtres et nos soldats sont braves et ne faibliront pas. Si nous perdons face à Samaara… Je ne sais pas ce qu’il adviendra de l’Empire.
En réalité, Leliara s’en doutait, et l’Ordonné aussi probablement. La guerre avait eu pour but d’anticiper une alliance entre l’archipel de Samaara, au Sud, et le continent de l’Yshaër, à l’Est, dont les nombreux royaumes éparses commençaient à s’unifier peu à peu. Si l’Yshaër profitait des conflits en fournissant des ressources à l’Empire et à Samaara, les royaumes unifiés seraient plus que ravis d’obtenir une alliance durable avec l’archipel pour bénéficier de ses mines et de sa proximité avec l’Empire, s’ils convoitaient également ses terres. La défaite n’était pas une option : elle serait synonyme d’aveu de faiblesse et laisserait le champ libre à l’Yshaër pour une conquête.
L’Ordonné sembla suivre le flot de pensées de Leliara et lui adressa un sourire compatissant.
– Nous continuerons de prier, répéta-t-il. Et de nous occuper de nos jeunes comme de nos anciens.
Le regard de la jeune femme dévia vers son propre poignet, où brillait un simple bracelet d’argent. Elle n’était pas princesse ni noble, et n’avait aucune fortune propre. Ses bijoux étaient essentiellement des cadeaux de l’Empereur ou d’autres nobles souhaitant s’attirer les bonnes grâces des Astres. Ce serait toujours mieux que rien.
Elle détacha le petit fil argenté de son bras et le tendit à un Ordonné aux yeux écarquillés. Quelques femmes qui s’occupaient des enfants près d’eux s’interrompirent pour les observer, et Leliara sentit Emerys se rapprocher presque imperceptiblement.
– Prenez-le, ordonna la future prêtresse. Ce n’est pas beaucoup, et ça ne résoudra pas le problème sur le long terme, mais en le revendant vous aurez de quoi nourrir les enfants pendant plus longtemps que les quelques vivres que nous avons apportés avec nous. De quoi les habiller davantage, ou leur acheter des jouets.
L’Ordonné ouvrit la bouche comme pour protester, mais la referma en même temps que ses mains sur le bijou, l’air reconnaissant. Un seul bracelet ne changerait pas grand-chose pour ces enfants, ni pour ceux des autres orphelinats, mais Leliara ne pouvait décemment pas rester passive devant leur misère. Si elle ne voyait aucune solution à leur apporter, elle se promit intérieurement de ne jamais cesser de chercher.
J’adore la manière dont tu donnes vie à Leliara, on ressent vraiment ses émotions, sa frustration et sa détermination. Ça m’a fait vibrer !
Je vais de suite lire le troisième chapitre ! ^^