Ce dimanche matin, alors que tout allait à peu près bien chez les Campbell, le téléphone s'est mis à sonner. Une sonnerie enjouée, entêtante, et agaçante. Un peu comme la personne à l'autre bout du fil.
William ne se doute pas de la discussion qui va suivre en décrochant son téléphone. Ça aurait pu être n’importe quel service de démarchage, une grande tante qui se souvient de leur existence, la blague d’un gamin qui s’ennuit, ou tout simplement quelqu’un qui aurait interchangé les mauvais numéros. Mais aucune de ces propositions n’est la bonne.
Lorsque William décroche le téléphone, il ne pense pas tomber sur Paxton, l’ex petit ami de son fils. Enfin ex petit rien du tout surtout.
Paxton plus âgé que Eden de seulement deux ans, un jeune métisse aimant le surf et les moments de débauche. Un jeune homme de bientôt vingt printemps, que la nature a bien gâté, puisque le monde entier se retourne devant ses yeux Hazel et son teint cuivré.
Eden a fait partie de ces victimes. Lorsqu’ils étaient encore au lycée ensemble, rien entre les deux jeunes garçons ne s'était réellement produit. Jusqu'à ce que Paxton rentre à l'université.
Le campus n'étant pas loin du lycée où était Eden, les deux garçons se croisaient régulièrement, surtout au cours de soirées bien arrosées entre adolescents. De là est né un flirt, quelques rendez-vous, et plus avec une certaine affinité.
Mais les choses ne se sont pas bien finies, et ça monsieur Campbell ne le sait pas. Lui qui s'entendait bien avec le jeune homme, et qui y voyait peut-être son futur gendre, ne voit pas le problème d'avoir Paxton au téléphone un dimanche matin.
Les deux échangent quelques banalités: bonjour, vous allez bien, merci et vous, …. On voit le genre de conversation fade et sans réel fond. Du moins jusqu’à ce que Paxton aborde le sujet Eden.
– Mais dites-moi Will, comment va Eden?
Derrière le téléphone, Will fronce les sourcils, et ce n'est pas à cause de l'utilisation de son surnom par le jeune homme. Mais le père célibataire n'est pas au courant de tout les tenants et aboutissants de l'histoire entre son fils et l'étudiant.
– Il ne t'a pas donné de nouvelles ? Vous ne vous êtes pas parlé depuis qu'on est parti ?
– Si quelques messages mais sans plus.
Attention! Bien que Paxton, vous le comprendrez, n’est pas un jeune homme respectable ceci n'est pas réellement un mensonge, Eden à bien répondu à aux messages de Paxton. Mais! en lui disant qu'il ne voulait plus lui parler et en lui souhaitant- plus ou moins gentiment- bon vent. Mais le jeune homme ne l'entend pas de cette oreille.
Faisant toujours bonne figure devant William, le jeune universitaire cherche à gratter des points de ce côté là. Il sait bien qu’un dimanche matin à 8 heures, Eden, comme beaucoup d'adolescents, dort encore. C’est donc sans surprise pour lui que le père de famille décroche, sans avoir à faire à Campbell junior.
– Oh! Je vois, ne t’en offense pas, il passe la plupart de son temps dans la neige.
– La neige?! Waouh, je croyais que ça n'existait que dans les films.
– Ici il y a de la neige surtout au mois de janvier, février si j’ai compris, mais cette année on dirait que les flocons ont décidé de nous accueillir. Pour le plus grand plaisir d’Eden. Mais laisse-moi aller le réveiller, il t’en parlera mieux que moi.
– Je me doute bien. Mais à vrai dire ce n’est pas à Eden que je veux parler.
Là, William tilte, pourquoi Paxton appelle chez lui si ce n’est pas pour parler à son fils? Non pas qu’il ait de problème à discuter avec le brun. Ils se parlent même bien, lorsqu'ils se voient, généralement de sujets que le père et le fils n’ont pas en commun, tel que le football américain par exemple.
Si le gamin a un problème il n’est plus en matière d’y faire grand chose. En fonction de ce que c’est, il pourrait à la limite demander à un de ses anciens coéquipiers de gérer la chose, mais là encore pas sûr.
– Alors dis-moi pourquoi tu appelles mon garçon ?
– J’ai quelque chose à vous demander…
William cherche dans son esprit ce que Paxton pourrait lui demander, en ce début d’année. Peut-être de venir les voir au spring break. Même s' il est un peu tôt, mieux vaut prévoir à l’avance, surtout quand on veut s'inviter chez quelqu’un. Will imagine déjà la chose: faire la surprise à son fils d’avoir Paxton à la maison. Le blond serait certainement heureux de voir son petit ami. Enfin c’est ce que pense William.
– Je ne l’ai pas encore dit à Eden mais j'arrête la fac.
Nouveau froncement de sourcil de la part du capitaine.
Pourquoi l'adulte en devenir arrêtait la fac, pourquoi le prévenir lui ? Peut être que Paxton allait se retrouver sans nul part où aller, ce qui à bien y réfléchir est peu probable. Non seulement la fortune de son père permettrait à Paxton de changer de circuit d’orientation facilement, mais le jeune homme pourrait ne pas travailler de toute sa vie et vivre confortablement sous l’héritage familial. Et quand bien même son père pourrait lui donner un poste quelconque dans ses bureaux tout en lui versant un salaire monumental.
Non Paxton n’est pas un enfant à plaindre, une vie facile, une grande maison, des parents lui donnant tout ce qu’il veut, un chien, un jardin et une piscine, en plus de la vue sur la mer.
– Pourquoi ? se contente de demander le flic.
– Je rentre à l’école militaire, Monsieur.
Ah! Ca Campbell senior ne s’y attendait vraiment pas, non pas que le jeune homme n’ait pas le physique ou même le mental pour devenir militaire. Mais il lui semble qu’ils n’en avaient jamais parlé auparavant. Pas que la chose soit curieuse, au contraire, beaucoup de jeunes américains se préoccupent de l’avenir de leur pays, du moins William y crois.
– Quel corps ? se permet-il de demander.
– Marine.
Le blond hocha la tête, son interlocuteur ne le voit pas mais bon. Campbell ne voit pas comment il pourrait venir en aide au futur marin, bien qu’il est son meilleur ami officiant dans le secteur, il n’y a pas beaucoup d'autres contacts.
– C’est un bel engagement que tu nous fais là.
– Oui ! Je voulais faire quelque chose d’utile, et j’avais l’impression de perdre mon temps sur les bancs de la fac a écouter un mec débiter des trucs qui ne me serviront jamais.
William aimait bien le jeune homme, et il s’entendait bien avec son fils, mais s' il y a bien une chose qu’il ne capte pas avec cette génération, c’est cette capacité à justifier de façon très émotive tout ce qu’ils font. Pour le quadragénaire les choses se disent sans fioriture, les mecs les vrais vont droit au but, sans y passer trois heures.
Enfin il faut dire que pour rien au monde Will n'enlèverait la délicatesse qui entoure son fils, ne cherchera à le rendre plus fort qu’il ne l'est déjà. A 17 ans, Eden doit faire face à plus de problèmes que lui n’en a vu dans toute sa vie. L’homophobie qu’elle soit voulue ou banalisée fait des victimes. Et ça Will en est conscient, et s’en inquiète. Il a déjà pleurer sa femme, il ne veut pas enterrer son fils, et encore moins à cause d’un petit con qui n’a rien compris à la vie et préfère taper sur ce qu'il ne comprend pas.
Il est vrai que lorsqu’il est entré à l’école de Police William voulait aider son prochain, mais la réalité et qu’il n'était pas très bon pour les études. Son père lui courait après pour qu’il fasse quelque chose de sa vie et le voilà aujourd’hui.
– C’est bien fiston, la dure vie de rendre service à son pays. Il n’y a rien de mieux. dit-il avec émotion.
N'empêche que le père Campbell ne sait toujours pas pourquoi Paxton appelle chez lui en ce dimanche matin. Et surtout pour lui parler. Dans les quelques phrases qu’ils viennent d’échanger, il n’a appris que des choses qu' Eden aurait pu lui dire plus tard. Dans une discussion du genre “ Papa mon petit ami va à l'armée, déjà que j'allais pas beaucoup le voir après avoir déménagé ici, bah maintenant ça va être encore plus compliqué”. Oui dans sa tête William voyait son fils en train de se plaindre.
Mais réflexion faite, Eden ne s’est jamais plaint d’être ici, d’avoir dû quitter amis, et petit ami. Et connaissant le jeune blond, il est même curieux qu’il ne se soit pas manifesté.
– Qu’est ce que tu voulais me demander Paxton ? le ton se fait méfiant.
Maintenant que les choses sont un peu plus claires dans son esprit d'enquêteur, William se note mentalement d'interroger Campbell junior.
Non pas qu’il n'ait pas confiance en Paxton, mais il y a un truc de pas net. Que ce soit dans cet appel soudain ou dans les silences de son petit.
– A vrai dire je ne sais pas vraiment comment vous le demander.
Le garçon à l’autre bout du fil a l’air, tout d’un coup, gêné, limite timide, ce qui n’est pas dans ses habitudes.
– William, j’aimerai avoir votre bénédiction.
– Oh ! Et bien mon garçon, bien sûr que tu as tout mon soutien et celui d'Eden j’en suis sûr, tu feras sans aucun doute une bonne recrue.
– Merci ça me fait plaisir mais ce n’est pas par rapport à ça…
Là William en a plus qu’assez de tourner en rond ! Il ne voit toujours pas pourquoi Paxton appelle chez lui un dimanche matin, pour lui parler. Il n’a pas besoin d’aide, il prend des nouvelles de son fils, il lui annonce qu’il part pour les marines, et lui demande une bénédiction. William ne voit toujours pas le lien entre toutes ces informations.
– Alors dis-moi ?
– Je voudrais demander Eden en mariage…
En … Mariage ? Le père célibataire doit avoir mal entendu, ou avoir rêvé. Paxton veut épouser son fils. Son petit garçon va se marier.
Le cerveau W.Campbell s’est déconnecté, veuillez relancer le logiciel s’il vous plaît.
– Pardon ? c’est tout ce qu’il trouve à répondre.
– Je voudrais me fiancer avec votre fils. William, vous savez que j’aime Eden, et …
Paxton n’a pas le temps de finir sa phrase que William le coupe.
– Tu ne parles pas sérieusement de mariage ?
Si Paxton s'apprête à dire quelque chose, se fait vite prendre la parole.
– Pourquoi si tôt ?
– Je … Paxton cherche ses mots… Je veux pas perdre de temps, je veux qu’il soit à mes côtés.
– Mais enfin Paxton vous êtes trop jeune pour penser au mariage, Eden n‘a que 17 ans !
– Nous avons le droit au mariage, et je vais partir…
– Là n’est pas la question Paxton, c’est une lourde décision que vous devez prendre, vous êtes encore des enfants bon sang.
Le capitaine se retient tout juste de crier tant il est choqué. Le mariage, même si le mariage gay existe, il ne voyait pas son fils avec la bague au doigt avant ces 30 ans.
– Tu sais, Paxton, laisse moi y réfléchir, d’accord. Et ne mets pas la pression à mon fils avec tes histoires.
Après cette dernière tirade William raccroche, sans laisser à son interlocuteur le temps d’argumenter. Le mariage. Quelle idée ! Et si tôt! Ils ont encore la vie devant eux ces gamins, pourquoi se précipiter?
C’est le cerveau anesthésié que le père de famille se met à préparer le petit déjeuner, il est 8 heures et demi, bientôt Eden sortira du lit et père et fils iront courir. Et après cet effort physique, ils prendront leur petit déj’, tout transpirants, assis sur les tabourets de l'îlot de la cuisine. Il voit déjà l’adolescent se plaindre de courir dans le froid, alors qu’il passe ses journées dehors dans la neige. Cette pensée fait naître un sourire attendrissant sur les lèvres de William.
C’est en ignorant tout de cette discussion que le lundi qui suit Eden arrive au lycée. Il soupire devant le bâtiment, son père vient de repartir, et il eut l'amabilité de l’y conduire en voiture civil. Ce n'était pas toujours le cas quand ils étaient en Californie et ça avait le don de l'énerver. Peut-être que son père l’écoute finalement. Mais le doute reste présent.
Se dirigeant vers l'accueil, non sans susciter le regard des élèves présents dans les couloirs, Eden commence à être un peu oppressé. Ce qui est normal en soit, un nouveau lycée, dans une nouvelle ville, avec de nouvelles têtes, et lui est tout seul face à tout ça. Mais le mot d’ordre et ne pas se décourager, il en a vu d'autres.
C’est alors confiant qu’il suit la petite secrétaire jusqu’à sa nouvelle salle de classe, ou du moins pour l’heure. Lorsque la vieille dame toque à la porte, Eden essaye de mettre sur son visage son sourire le plus confiant.
Le professeur semble content d’avoir un nouvel arrivant dans cette classe, et un rapide coup d'œil sur l’assemblé confirme à Eden qu’il est décortiqué comme un morceau de viande chez le boucher. Tiens, drôle de comparaison. Mais il remarque également qui fait un peu tâche dans le décor, si on observe d’un peu plus près les différents élèves présents, Eden, le professeur et un jeune homme à la coupe Bieber 2010 sont les seuls blancs dans cette pièce.
Non pas qu'Eden est un problème avec les personnes de couleurs, au contraire il est heureux d'arriver dans un endroit avec autant de mixité culturelle. Au Revoir, les discours ennuyeux des petits bourges blancs trop serrés dans leur chino de son ancien lycée. Certes il était privé mais dans sa classe seul Rabir, un indien méga doué en informatique de quoi renforcer le cliché, était l'élément qui sortait du lot. Et il a bataillé avec son paternel pour en arriver là aujourd’hui, un lycée normal avec une richesse de culture comme il n'en a jamais vu, si ce n’est le touriste à L.A .
Il remarque même une métisse sur le côté avec un bandana aux couleurs du drapeau lesbien dans une magnifique chevelure bouclée, il ne sait pas encore qui elle est, mais il est fan ! Un élève au second rang à lui sur la tête de large dreadlocks, méga stylé ! Sur les lèvres d’Eden se dessine finalement un vrai sourire, impatient de faire leur connaissance.
Le professeur prend la parole pour l’introduire, et Eden prend la parole à son tour pour se présenter, rapidement.
– Salut, je m’appelle Eden, on vient de vous dire. Oui, comme le jardin dans la bible pour ceux qui se le demandent. J’arrive de Californie avec mon père. J’ai pas grand chose à vous apprendre là tout de suite, personne ne m’a prévenu que je devais tenir un petit spitch.
De légers ricanements se font entendre dans la classe. Rien de méchant, non Eden a fait bonne impression. Et peut-être un peu trop au regard que certaines filles lui lancent. Mince, se dit-il, il est désolé pour elles, il n’est pas du tout intéressé. Oups! D’ailleur, même si son coming out s’était bien passé dans son ancien bahut, il était en Californie. Ici dans le Michigan, il y va un peu à tâtons. D'abord s'assurer que le terrain n’est pas glissant avant de courir.
– Bien ! fit le professeur d’un air amusé. Cette salle n’est pas la plus grande qu’on ait. Je te laisse aller t'asseoir à côté de Sébastian au fond.
Le jeune homme lève la tête conscient qu'on vient d'énoncer son prénom.
Un peu à l'ouest Sébastian ne suit pas trop ce qui se passe dans la salle, mais ça ne change pas de d’habitude, il faut dire que le cour de littérature n’est pas son cours favoris, non pas que le prof n’est pas sympa, ou qu’il ait de mauvaise note. C’est simplement qu’il passait la plupart du temps à griffonner sur son cahier.
Relevant la tête en direction du tableau, il crut rêver un instant. L’inconnu de la neige était là devant lui, ces cheveux blond, et cette maudite écharpe bleu qu’il voyait se balader dans la cour de la maison voisine. Sébastian avait observé Eden, depuis sa fenêtre tout au long de la semaine, essentiellement en fin d’après midi en rentrant des cours. Il faisait ses devoirs assis sur le bord de la fenêtre. Il l’avait vu s'amuser dans la neige tel un enfant. Le jeune homme l’avait légèrement obsédé.
A tel point que le samedi soir lorsqu’il est sorti en boîte avec certains de ses amis, si on peut appeler ça des amis, il avait accroché un petit blond d’une vingtaine d'années, les deux garçons avaient passé un bon moment. Mais la copie était fade face à l’original qui se tenait devant lui. Sébastian voulut se mettre des baffes, au vu de son comportement. La chose semblait stupide, lui et Eden ne partageaient rien qui rendraient ses agissements du week-end problématiques.
Le professeur lui demande de lever la main pour que le nouveau venu le repaire, faut dire que la place à côté de lui sur le bureau double est la seule de libre.
Il observe la démarche d'Eden lorsqu’il passe dans l’allée pour venir jusqu’à lui. Il est déjà envoûté par le large sourire qui déforme joliment ses lèvres. Le blond le salue joyeusement, en posant ses affaires. Il le vit quitter cette écharpe, dévoilant son cou fin, et cette pomme d’adam marqué, il entrevoit le début des ses clavicules par le col ouvert du polo vert émeraude que porte le blond. Étonnamment la couleur lui va bien, et lui donne un petit air chic.
Le cours reprit, et cette fois Sébastian n'est réellement pas concentré sur le cours, mais plutôt sur l’individu à côté de lui. Il ne prêtait pas attention aux regards de leurs camarades dans leur direction ni aux messes basses. Il avait l’habitude qu’on parle sur lui, et son nouveau voisin ne semble pas s’en formaliser.
Sébastian avait l’habitude que les gens parlent de lui, et le fuient. En même temps rien de plus normal, même si Mendoza est un nom de famille mexicain répandu, ici à Détroit il inspirait la crainte. Eden venait d'arriver, il n’était sûrement pas au courant, mais il le serait bientôt. Il semblait être du genre à sociabiliser avec les gens.
Eden ne suivait pas vraiment ce que disait le prof, surtout qu’il sentait le regard de Sébastian sur lui. Le jeune brun au teint bronzé naturellement était loin d’être moche. En plus, son air de mauvais garçon ne lui colle pas à la peau mais lui donne un léger charme.
– Ils sont sympa tes dessins ! dit Eden, pas très fort histoire de ne pas se faire engueuler.
Sébastian sursauta presque en entendant la voix d’Eden, pas aussi grave que la sienne, mais tout de même avec un timbre qui reste en tête.
– Merci, fut la seule chose qu’il trouva à lui répondre, soudainement mal à l'aise.
Le regardant finalement dans les yeux, Eden lui adressa un petit sourire en coin. Sébastian fut frappé par le bleu des iris de son voisin. Il avait rarement vu des yeux bleu et cela était magnifique.
Ce sera le seul échange entre les deux garçons de toute la journée, bien qu’ils se soient retrouvés assis à côté sur bonne partie. Il y a seulement un cours où Sébastian est derrière lui, dans la seule salle ou ils sont un par table d'ailleurs.
Eden remarqua ça en fin de journée, la plupart de leur cours se faisait sur des tables de deux. Vraiment il trouve ce lycée génial. A midi, une partie de ses nouveaux camarades sont venu se présenter, il a d’ailleurs bien rigolé avec eux. Il attend d’ailleurs le bus scolaire avec une quinzaine de nouveaux contacts dans son téléphone.