Je reste assise sur le canapé, toujours à la gauche de Glenn. Ça le soulage, même s’il ne s’est jamais plains. Avec son œil crevé, c’est plus simple pour lui.
On est sortis de l’hôpital le même jour, y a deux mois. La première fois que je l’ai rencontré, son visage était recouvert de pansements. Depuis, les compresses disparaissent et dévoilent petit à petit des cicatrices, mais aussi une diversité grandissante d’expressions douces, calmes et paisibles. Pour masquer son oeil crevé, Glenn se coiffe de manière à placer une grosse mèche devant. Il a pas les cheveux longs, du coup, c’est pas très efficace, mais il va les laisser pousser.
— Mes parents n’aiment pas voir ça, donc je le cache. J’espère juste qu’un jour, je pourrai me recouper les cheveux !
Glenn sourit tout le temps. Il a cinq ans de plus que moi, c’est facile de lui faire confiance. Il me fixe pas avec pitié, dégoût ou peur, il arrête pas de parler lorsque j’entre dans la pièce et quand je pose une question, il répond sans hésitation. Glenn, c’est impossible de pas l’aimer.
Là, il me réapprend à lire. Il a installé une tablette sur nos genoux et on regarde les jeux pour petits. Je reconnais la plupart des lettres. Quand Laurine s’est rendu compte que j’arrivais pas à lire, elle a paniqué, sans vraiment réussir à le cacher. Elle a peur des effets des miasmes du Yokai sur ma santé. Que j’ai oublié beaucoup de choses, c’est pas bizarre, mais s’il y a plus… Avec le Yokai immatériel, l’hôpital peut pas dire. D’après des recherches dans des archives remontant à la fondation de la ville, au début, yavait que ça, des Yokais immatériels. Les gens ont peur que cette réapparition soit un mauvais signe, du coup, personne veut en parler, de peur que ça porte malheur. Moi, ça me frustre. J’aimerai en savoir plus sur ce Yokai. Enfin… je crois.
Au moins, je peux parler avec Glenn, il m’aide. Sans lui, j’aurais déjà abandonné la tablette. Elle arrête pas de faire n’importe quoi et de pas fonctionner comme je veux. Vu qu’il a pas encore le droit de retourner au collège, il reste avec moi et me réapprend tout ce dont je me souviens pas. Autant dire tout, mais je récupère vite. Ça nous inquiète pas.
On passe une bonne partie de l’après-midi à travailler. La lecture revient petit à petit. J’aime bien ces moments paisibles à deux où il me montre des images et me raconte des histoires. C’est cool de déchiffrer les symboles étranges. À l’hôpital, ça m’énervait de pas savoir décrypter ce que la dame en blanc écrivait.
Des bruits nous parviennent depuis l’entrée. Glenn redresse la tête avec un large sourire. Il repositionne les cheveux sur son œil crevé et se précipite dans le couloir pour accueillir Laurine et lui proposer de l’aide. Il a déjà fait toutes ses corvées mais il en redemande. Vu l’état dans lequel rentrent ses parents… Ils ont toujours l’air au bout du rouleau.
Laurine et Nathan sont Intendants. Ils gèrent les stocks de nourriture au mieux pour limiter la famine provoquée par l’attaque du Yokai. Nous, on a pas eu de soucis, on a juste eu l’eau coupée plusieurs semaines, mais avec toutes les destructions, paraît que ça a pas été le cas de tout le monde. Ça me laisse perplexe. À cause de mon “état” de santé, je sors très peu. Du coup les décombres, la famine… C’est flou. Y a que Glenn qui m’explique.
Je pose la tablette sur la table sans même tenter de l’arrêter. Je sais que ça sert à rien d’essayer. Je profite d’être seule dans le salon pour jeter un coup d’œil derrière le rideau en lourd tissu chatoyant. Les brumes paressent dehors, à peine remuées par un vent faible. Pour une fois, je distingue leur couleur naturelle, un blanc nacré d’une profondeur hypnotisante. Les néons colorés sont éteints pour la nuit, laissant les volutes tranquilles.
Je fixe les volutes de moins en moins, j’entends presque plus la mélodie. Il y a trop de choses à réapprendre, tant de nouveautés que Glenn veut me montrer. Puis j’ai perdu l’impression que les volutes me saluaient. Paraît que c’est plutôt rassurant. En tout cas, elles avaient raison. Je suis bien avec Laurine et Glenn.
Je délaisse mon poste d’observation pour retrouver Glenn et Laurine dans la cuisine. Les épaules de Laurine sont basses. Même de dos, je perçois sa fatigue. Glenn lui prépare une boisson chaude en versant l’eau bouillante sur la poudre d’arômes de synthèses. Paraît qu’à une époque, y avait assez de plantes pour avoir des goûts naturels, genre on utilisait des feuilles pour faire du thé.
Laurine aime pas quand j’arrive sans bruit derrière elle, mais je déteste parler pour rien dire et je me vois mal marcher en tapant du pied. J’effleure son dos pour la prévenir. Laurine sursaute et laisse échapper un léger cri. Elle se tourne vers moi, les yeux écarquillés, la main levée.
L-La main levée.
Blanc.
Je suis réfugiée sous le lit, roulée en boule, tremblante. Lorsque Glenn s’approche de moi, je lui donne des coups de pieds. Il recule mais reste adossé contre le sommier. Il parle d’une voix douce. J-Je comprends pas trop ce qu’il dit, j’arrive pas à me c-concentrer dessus. Mais ses intonations calmes, ça m’aide. Parfois, je saisis que je dois inspirer profondément, alors j’essaie, en ignorant mon coeur qui bat trop fort et trop vite, la poussière qui donne envie d’éternuer, l’impression d’étouffer, la douleur dans mon bras. Encore un bleu dont je me souviendrai pas de l’origine. Ça faisait longtemps.
Au bout d’une éternité, je sors de sous le lit. Je suis encore pas bien, mais j’ai trop faim. Glenn m’adresse un large sourire. Il évite de trop le faire en temps normal, pour pas tirer sur ses cicatrices. Certaines, les plus grosses, lui font toujours mal. Il me tend une main et attend que je la prenne avant de m’aider à me relever.
— Demain, on ira dans une salle d’arcades si tu veux.
Je hoche la tête sans rien dire. P-Penser à autre chose, c’est bien.
~~~
Le lendemain, Glenn me tient la main dans le bus qui nous amène vers le niveau des divertissements. Laurine a hésité avant de nous donner son autorisation. Trop sortir dans les brumes, c’est pas terrible quand on a été exposé à des miasmes, mais elle culpabilisait d’avoir déclenché une crise, surtout que ça faisait un moment que j’en faisais plus, on pensait que c’était fini. J’en avais fait pas mal à mon arrivée à l’appartement, mais ça allait mieux. Selon l’hôpital, c’est lié aux effets des miasmes, qui ont l’air de s’estomper petit à petit. Je suis moins “apathique”, c’est le médecin qui dit ça. Laurine a fini par céder, du coup, on a pu partir avec Glenn. On doit juste faire attention sur le trajet, long.
Puisque Laurine et Nathan ont une des fonctions les plus importantes, on réside au huitième niveau, douzième étage. Ok, c’est dans l’étage le plus bas du niveau, mais ça reste plus haut que la plupart des habitants de Néo-Knossos. Pour aller là où se situent les salles d’arcades, on doit rejoindre le quatrième niveau, sixième étage. On l’a fait grâce à l’un des nombreux ascenseurs de la ville, présents un peu partout. Après, il faut juste rejoindre le bon quartier en bus.
Dans le bus, je suis coincée entre une fenêtre et Glenn pour éviter d’être trop bousculée. Glenn sait bien que j’ai horreur des contacts avec les gens, les foules, que ça m’angoisse, et il essaie de me protéger. Quand je lève les yeux vers lui, il me sourit. La musique trop forte du casque de celui de devant, les odeurs de sueur et de parfum qui se mélangent, les bousculades où personne ne fait attention à ce qu’il y a à côté de lui… c’est pas agréable, mais je peux tenir pour jouer à la borne.
En hauteur, un bandeau de publicité clignote pour attirer l’attention. Il montre un gros instrument de musique, un piano, et un blondinet de mon âge, le même que j’avais vu à la télé à l’hôpital. Je me fige. Le gamin, je m’en fiche. Mais la mélodie… Je crois que c’était important. La dame en blanc a déconseillé à Laurine de me laisser écouter du piano tant qu’on a pas compris pourquoi ça me fait pleurer, mais y a un truc. Je tire sur la main de Glenn et lui désigne la photo.
— C’est qui lui ?
Glenn vérifie et se fige. Contrairement à d’habitude, il me répond pas tout de suite, il hésite. Il baisse son regard vers moi et, vu qu’il me dépasse bien niveau taille, je distingue son œil crevé caché sous ses cheveux.
— Pourquoi tu veux savoir ça ? Tu le reconnais ? demande-t-il, mal à l’aise.
Je secoue la tête. Glenn espère souvent que je retrouve la mémoire. Moi pas vraiment. Ça me manque pas du tout, y a juste une douleur qui me foudroie à chaque fois que j’essaie d’y réfléchir. Ça sert à rien de s’acharner, c’est clairement signe qu’il vaut mieux pas se souvenir.
— Non, mais j’aime bien sa musique, je l’ai écoutée à l’hôpital.
Glenn soupire, soulagé. C’est qui ce gamin pour provoquer une réaction pareille ?
— Il s’agit de Lumi Asuka. C’est le cadet de la famille Asuka, les Palladiums que mes parents servent en tant qu’Intendants. Il est connu pour être un prodige du piano.
— Un Palla-quoi ?
J’ai l’impression que le silence tombe d’un coup dans le bus. Les personnes autour de nous qui m’ont entendue me scrutent d’un air stupéfait. Je les regarde sans comprendre. Une mamie en particulier me fixe comme si j’étais un Yokai. Glenn se passe une main dans les cheveux, gêné.
— Euh je… Elle est amnésique. Les… Les miasmes du dernier Yokai.
Les mines outrées laissent place à des regards pleins de pitié. « Pauvre gamine. » Certains reculent quand même avec un air dégoutté. On me détaille à la fois comme si je risquais de mourir là ou de les attaquer. Je sais pas ce que je préfère. Glenn me serre la main pour récupérer mon attention.
— Les Palladiums sont des gens très particuliers et très importants. Ce sont les seuls qui sont capables de repousser les Yokais. C’est grâce à eux si Néo-Knossos existe toujours. Ils sont essentiels et vivent au douzième et dernier niveau, tout en haut.
Je hoche la tête. Y a aucune chance pour que je le connaisse d’avant : après l’attaque, on m’a retrouvée au troisième niveau, bien loin des sommets. Je regarde par la fenêtre pour ignorer cette foule qui m’oppresse. Les brumes sont plus denses que chez nous, je parviens à peine à distinguer les immeubles qui s’élèvent de chaque côté de la route suspendue, malgré les néons roses et bleus vifs les décorent. Petit à petit, cette vue m’apaise quand, d’un coup, une pancarte éclairée par des diodes vertes se plaque contre la vitre. Le bus arrêté tangue sur ses roues et des hurlements nous parvienne depuis l’extérieur.
Des… Des écolos. On se retrouve coincé dans une manif écolo. J’ai largement le temps de déchiffrer les inscriptions qui clignotent pour réussir à franchir le voile opaque des brumes. “Les Yokais sont le jugement de Dieu.” “L’Homme a détruit la nature, qu’il assume sa punition !” “Nous devons retourner à l’état de brume pour vivre en harmonie !” Après la stupeur, puis un début de panique, c’est finalement la colère qui prend le dessus dans le bus. Les passagers sont furieux, insultent les écolos et leur positions stupides. Certains demandent aux chauffeurs d’ouvrir les portes pour aller leur coller une raclée. Ça dure beaucoup trop longtemps, jusqu’au moment où la police arrive et que les manifestants disparaissent, avalés par les brumes.
C-Comment est-ce qu’on peut défendre les Yokais ? Ils détruisent la ville ! Les écolos aussi ont aussi été trop exposés aux miasmes des Yokais ?
Après un détour pour éviter une route toujours pas entièrement reconstruite, on parvient à l’arrêt de bus. Enfin ma partie préférée du trajet. J’aime bien marcher dans les brumes. Admirer les volutes flotter, s’entortiller autour des jambes et s’enrouler un peu partout. Leur fraîcheur me réveille, efface les doutes, et cette odeur typique… Cela me donne la même l’impression de réconfort que quand je rentre à l’appartement. Il faut juste attention à bousculer personne, puisqu’on distingue les autres passants qu’au dernier moment. Les néons colorés et les éclairages publics jettent des reflets sur les volutes. Le rose et le bleu se mélangent dans les brumes, remplacés au détour d’une rue par de l’orange, puis un croisement plus loin par un jaune doré qui clignote. C’est toujours changeant, dansant, j’adore jouer dedans. Paraît qu’à une époque, la lumière venait pas des ampoules mais d’un truc brillant dans le ciel. On l’a vu dans un dessin animé avec Glenn. Des rumeurs disent qu’on peut encore le distinguer quand on monte assez haut dans la ville, mais dans la plupart des niveaux, ya trop de brumes. Seuls les néons nous éclairent. Je préfère.
Glenn a fait exprès de choisir une salle d’arcade très excentrée et pas très populaire, pour qu’il y ait moins de monde. C’est pas la première fois qu’on vient, il s’agit d’une des rares sorties autorisées. Je reconnais tout de suite les néons qui clignotent d’un violet criard ainsi que l’automate en forme d’animal étrange, un panda je crois, qui remue par-à-coup dans l’entrée.
Pendant les heures suivantes, je joue à la même borne. Je perds beaucoup et j'ai envie de taper sur la machine. Le joystick est glissant parce que quelqu’un a sué dessus, c’est pas ma faute, mais si je recommence à donner des coups de pied dans les bornes, on risque de se faire jeter dehors avec Glenn. Le gérant nous a déjà prévenus.
Alors que je pige enfin comment gagner, j’échoue une nouvelle fois. Sans me démonter, je fouille dans ma poche pour trouver un jeton. Rien. Purée. J’hésite à laisser la borne, de peur que quelqu’un prenne ma place, mais j’ai pas le choix. Je trottine dans les allées étroites et retrouve Glenn. Lui il a fini depuis un moment et lit sur sa tablette. Il aime pas trop jouer, il vient juste pour moi.
— Je peux avoir plus de jetons ?
Glenn me jette un coup d’œil surpris, il m’a pas vu approcher, concentré sur son travail. Même s’il a pas encore le droit de retourner au collège, il a quand même des devoirs. Ça a pas l’air drôle. Il vérifie l’heure avant de refuser.
— N-Non, il est déjà tard. Je termine ça et on rentre, d’accord ? Sinon maman ne va pas être contente.
La réponse me plaît pas. Je m’éloigne sans un mot, énervée. Je veux au moins réussir ce niveau avant de partir, là ça va pas du tout. Les autres qui sont là, ils font tout ce qu'ils veulent. C’est pas juste. Alors que je croise un de ces chanceux, il me bouscule sans y prendre garde et me fait mal à l’épaule. Il s’excuse même pas.
Idiot.
Armée des jetons que j’ai récupérés dans sa poche bien pleine, je retourne vers ma borne. Cool, y a toujours personne. Je me remets dessus et je me concentre pour réussir le niveau. J’ai pas encore fini que Glenn me rejoint. Il me fixe sans comprendre.
— Je croyais que tu n’avais plus de jetons ?
Je hoche la tête. Faut pas me déranger là, c’est le moment délicat.
— Comment tu as fait alors ?
Je tends un doigt vers l’adolescent qui m’a bousculée plus tôt et qui se plaint maintenant bruyamment que ses jetons ont disparu, que des « Lames de Sang » ont dû le voler. Le gérant rigole un peu devant lui, mais le gamin s’excite de plus en plus, jusqu’à hurler que ça doit être la gamine qui l’a bousculée la voleuse. Glenn me fixe sans réaliser puis son visage se décompose. Le gérant et l’adolescent se rapprochent de nous. Ils peuvent pas juste me laisser en paix deux minutes le temps de finir ? L’adolescent hurle.
— Le borgne panique ! Ca doit être lui, attrapez-les ! Appelez la police !
Affolé, Glenn m’attrape la main et me traîne hors de la salle de jeux sans me laisser terminer. Je proteste, j’avais presque réussi, mais Glenn est plus fort que moi. L’adolescent nous court après en nous insultant de plus en plus fort. Glenn nous entraîne dans une rue peu éclairée et les volutes nous encerclent immédiatement, plus denses qu’à l’aller, plus accueillantes. L’espace d’un instant, je crois entendre des notes de musique, mais elles s’estompent trop vite pour les saisir. On arrive à l’arrêt de bus et notre poursuiveur a pas réussi à nous suivre. Il a dû perdre notre trace dans les brumes, tant mieux. Les éclairages publics, dorés en journée, commencent à virer à l’orange. Il est vraiment tard.
Tout en respirant bruyamment, Glenn sort sa ventoline et en prend une grande inhalation. D’habitude, il fait des crises d’asthme qu'à cause du stress. Qu’est-ce qui se passe ? Il a vraiment cru que l’autre arriverait à nous rattraper ? Glenn panique vraiment trop vite. Quand ça va mieux, il s’accroupit devant moi et pose ses mains sur mes épaules. Il hésite un moment, avant de se lancer :
— C’est mal de voler. C’est pas bien, d’accord ? Tu le sais hein, que c’est mal ?
Je penche la tête sur le côté sans rien dire. L’autre idiot en avait beaucoup de jetons, un de plus ou de moins, ça change quoi ? Glenn me fixe, encore plus catastrophé devant mon incompréhension.
— Il… Il ne faut pas prendre des affaires qui ne t’appartiennent pas. C’est mal, et tu risques d’avoir des problèmes. Si maman l’apprend, elle ne va vraiment pas être contente…
— Du coup, il suffit de pas lui dire, non ?
Pourquoi Glenn panique autant ? La solution est toute simple. Il semble pas convaincu. Après un silence, il tend son petit doigt vers moi.
— Tu me promets de ne plus voler ? C’est pas bien.
Ça m’embête. Comment je vais faire plus tard si j’ai besoin de quelque chose ? Mais ça a l’air important pour Glenn. Je peux faire un effort. Je serre son doigt avec le mien.
— Je promets.
Glenn sourit, soulagé. C’était bien le truc à faire. Il m’ébouriffe les cheveux et se redresse avant de me tendre la main pour que je la prenne.
— Viens, on rentre. Et quand tu veux quelque chose, insiste plutôt auprès de moi, d’accord ?
Je hoche la tête. Du moment que la prochaine fois, je finis mon niveau, ça me va.
J'ai découvert ton histoire dans le cadre des HO et c'était pour moi une belle découverte. Je trouve que ton univers a l'air, à travers ces premiers chapitres, très bien construit.
En peu de temps, j'ai trouvé la narratrice attachante, et je m'attarderai sur la chose qui m'a le plus plu : sa relation avec Glenn. Une figure de grand frère que j'ai trouvé superbe, dans sa façon d'être, dans la façon qu'il a de la protéger et de lui apprendre.
Pour le moment, il n'est pas exactement limpide la manière dont il a perdu son oeil, mais on sent que c'est lié à elle de près ou de loin. Pour autant, il garde ce côté ultra optimiste, positif et protecteur qui me l'ont rendu très attachant.
Au contraire, la figure maternel m'effraie un peu, dans sa réaction un peu violente avant qu'ils partent à la salle d'arcade.
Bref le tout est très engageant et je viendrai lire la suite dès que possible !
À bientôt :)
Depuis le temps que j’entends parler de LO... autant profiter des Histoires d’Or pour y faire un tour, hein ? En plus je vois que le début au moins a été corrigé :D
Quelques remarques au fil de ma lecture :
Prologue
« Autour de lui, les brumes particulièrement denses, serpentent entre les immenses tours d’immeubles » Soit tu dois mettre une virgule avant ‘particulièrement’, soit pas de virgule du tout ^^
« Les pylônes qui soutiennent une place d'un niveau supérieur se brisent alors »
« Néo-Knossos est de plus en plus meurtri(e) » Vu que tu accordes la ville au féminin plus tôt...
Chapitre 1 :
« Les bavards s’en prennent toujours une » Une de quoi ?
« Une expression étrange sur le visage » C’est la deuxième fois que t’utilises cette expression – peut un ‘avec encore cette expression étrange’... ?
« L’extérieur me fascine lorsque des sons étranges s’élèvent à la place de l'habituel brouhaha énervant » ‘Je suis toujours fascinée par l’extérieur lorsque...’ peut-être ? À moins que la dépersonnalisation ne soit voulue ?
« Ne jamais faire de remarque. » Hmm, c’est la seule fois où y a le ‘ne’ de négation dans la narration...
« je sais que je les percevrais mieux » Répétition de ‘mieux’ avec la phrase d’avant ^^
Chapitre 2
« même s’il ne s’est jamais plains (plaint) »
« y( )avait que ça, des Yokais immatériels »
« — Demain, on ira dans une salle d’arcades (d’arcade) si tu veux. »
« Les mines outrées laissent place à des regards pleins (plein) de pitié. » C’est un adverbe, ça ne s’accorde pas ^^
« Certains reculent quand même avec un air dégoutté (dégoûté) »
« des hurlements nous parvienne(nt) depuis l’extérieur »
« y( )a trop de brumes »
« qui remue par-à-coup (par à-coups) dans l’entrée »
« Ca (Ça) doit être lui »
J’aime beaucoup ces visuels d’une ville ultra-moderne avec des néons qui illuminent la brume, ça fait très cinématographique, et puis en plus j’imagine bien touuut ce que tu peux faire avec un brouillard épais en tant qu’autrice x) (déjà là, quand ils s’enfuient à la fin du chapitre 2...) Surtout que la brume a clairement un côté surnaturel, c’est cool d’avoir ce mélange SF / fantasy-fantastique !
Le prologue aussi présente bien naturellement la ville avec cette menace des Yokais, sans être plat parce que bon on a quand même ne p’tite vibe apocalyptique avec ces descriptions de la ville qui s’effondre – et on apprend là au chapi 2 que le narrateur doit / devait être un Palladium, c’est ça ? Et, logiquement, la fillette qu’il cherche à sauver, c’est Ariane... Du coup, peut-être qu’elle reconnaît vraiment le jeune musicien blondinet de la télé, non ?
Juste une petite remarque sur les manifestants : je pensé qu’avec le climat actuel (... jeu de mot non voulu), « écolos » ça fait assez positif comme dénomination, alors que bon là ça fait un peu plus fanatiques du Jugement Dernier ces gens qui pensent que de gros monstres c’est une juste punition pour avoir pollué x) Je me demande bien ce qu’ils entendent par « retourner dans les brumes » d’ailleurs...
La lecture est super fluide en tous cas, j’aime bien ce ton très « oral » : ça colle bien à ta jeune narratrice, et malgré sa relative passivité dans ce début, on sent quand même son caractère qui s’affirme – ça en fait un « vrai » personnage et pas juste le vecteur de l’intrigue. J’ai un peu ricané à l’épisode du vol de jetons, elle est tellement têtue et concentrée sur ce qui est important pour elle : finir sa partie, je la comprends x’D Ceci dit, je me demande bien comment instinctivement elle sait comment pick-pocket quelqu’un...
Je reviendrai, je suis bien curieux de voir dans quelle direction tu comptes nous emmener maintenant !
Glenn, lui, a l'air adorable. Trop peut-être : pas sûre que ça lui réussisse très longtemps. Surtout face à la fillette qui semble avoir un système de valeurs un peu déréglé. Même question que tout à l'heure : est-ce que c'est vraiment le Yokai ou est-ce qu'elle était déjà comme ça ?
J'aime beaucoup ce début relativement calme mais très Intrigant pour autant !
Ma lecteur de CE est lointaine (et c'était peut-être pas la derniere versio mais il me semble que ta plume est plus sûre qu'avant. C'est vraiment agréable à lire et prenant !
Merci pour cette lecture ! A+
Un chapitre 2 qui m'a paru un peu lent à démarrer mais qui a très bien fini, c'est souvent mieux dans ce sens :).
Glenn est un personnage attachant, qui joue le rôle de grand frère avec Ariane. Le moment dans la salle d'arcade est ce que j'ai préféré avec le vol notamment et ce qui en découle par la suite.
L'action d'Ariane va très bien avec son état troublé, elle doit réapprendre ce qui est bien ou mal, et ses réactions sont très pertinentes avec son âge.
On a aussi cette part de mystère avec les volutes et la musique qui était présente également dans le précédent chapitre, en plus d'avoir l'ajout des Palladium.
La scène du bus était aussi très bien réussi.
Merci pour la lecture :)
Chouette chapitre 2, qui permet de faire des liens entre le chapitre 1 et le prologue (même s'il reste des pans d'ombre), d'éclaircir la vision d'ensemble du lecteur. On comprend mieux ce qui s'est passé, ce que sont les Yokais etc...
J'aime beaucoup l'univers que tu dessines peu à peu, avec son ambiance brumeuse assez originale. J'ai une impression comparable à celle de certains films japonais, post-catastrophe, où le focus est sur 1 ou 2 personnages.
Glenn est un perso vraiment intéressant. Il est plutôt attachant, un point d'accroche pour la narratrice mais il soulève aussi son lot de questions dans la fin de ce chapitre. Pourquoi il a aussi peur ? Pourquoi autour de réticence au sujet du vol ? Bravo, ça donne envie de mieux connaître ton personnage.
Mes remarques :
"Ça le soulage, même s’il ne s’est jamais plains." -> plaint ?
"Avec son œil crevé, c’est plus simple pour lui." référence au prologue repérée !
"Pour une fois, je distingue leur couleur naturelle, un blanc nacré d’une profondeur hypnotisante." joli !
"Certains reculent quand même avec un air dégoutté." -> dégoûté
"On me détaille à la fois comme si je risquais de mourir là ou de les attaquer" j'aime beaucoup cette tournure !
"et des hurlements nous parvienne depuis l’extérieur." -> parviennent
Un plaisir,
A bientôt !
Ici je me pose plein de questions, mais la principale est : pourquoi elle sort de l'hôpital comme ça, personne ne vient la chercher ou ne la cherche ? J'ai dû relire pour comprendre qui est Glenn, et où logent ils.
La ville aussi n'est pas claire pour moi, car elle parait etre tantot cité ruche, tantôt étendue.
Cela dit, je ne sais pas trop où va l'histoire. C'est marrant parce que on me reproche ça aussi, donc je suis pas hyper bien placé pour faire ce commentaire ^^'
Puis après il y a le passage dans le bus, puis elle joue et c'est long. Je m'attendais vraiment à ce qui se passe un truc renversant à la fin, avec ces brûlés par exemple, mais en fait non. Du coup, je te conseille de virer certains paragraphes, d'injecter un peu de rythme et éventuellement d'ajouter une péripétie à la fin. Là on ne comprend pas encore l'objectif des persos et où tu nous emmènes, ce qui tend à diminuer le suspense au lieu de l'augmenter.
Par contre, tu nous fais visiter un monde intéressant noyé dans les brumes, j'ai bien aimé. J'aimerais en savoir plus sur ce monde brumeux 🙂
Mes notes de lecture :
"mais avec avec toutes les destructions"
> Double avec
"paraît que ça a pas été le cas de tout le monde."
> D'avoir l'eau coupée ? Comment sait-elle ça ?
"À cause de mon état de santé, je sors quasiment pas."
> Tu pourrais mettre état entre guillemets comme si elle répétait les paroles des autres : "À cause de mon "état", je sors pas de l'appartement." (J'en ai profité pour virer l'adverbe)
"Glenn m’a expliqué qu’ils font partie des gens qui doivent tenter de limiter les effets de la famine provoquée par l’attaque du Yokai"
> Un peu lourd
"Glenn dit que ses parents aident les autres. Ceux qui ont tout perdu à cause du Yokai. Ils leur donnent de la nourriture. Nous on manque de rien.
"Du coup les décombres, la famine… C’est flou. Surtout que les adultes évitent de parler de ça devant moi, y a que Glenn qui m’explique."
> Pas besoin de surexpliqué. Je dirais : "les décombres, la famine, les réfugiés, c'est que Glenn qui m'en parle. Le dehors, c’est flou pour moi."
"tenter de l’arrêter"
> Tu as la même formulation au paragraphe précédent avec "tenter"
"Les brumes bougent lentement dehors. Elles sont pas teintées par les néons colorés, ils doivent être éteints pour la nuit."
> Tu décris ce que les brumes ne sont pas. Elles sont comment en realité ?
Je m'essaie 🙂 tu peux me taper dessus si c'est pas ça : "Derrière la vitre, les brumes dansent et s'entortillent comme les rubans gris dans les cheveux de mes poupées."
"Puis j’ai perdu l’impression qu’elles me saluaient."
> "Elles" renvoit à nouveauté ou choses pas aux volutes ici. Il faut revoir la phrase à mon sens.
"genre on utilisait des feuilles pour faire du thé."
> Ça y est qu'elle se met à parler comme une jeune branchée 🙂
"Lorsque Glenn a tenté de venir vers moi, il s’est pris des coups de pied."
> Tu l'aimes cette formulation "a tenté de" 🙂
> Lorsque Glenn vient vers moi, je lui donne des coups de pied. Il recule, mais reste agenouillé au bout du lit."
"Il parle d’une voix douce. J-Je comprends pas trop ce qu’il dit, j’arrive pas à me c-concentrer dessus. Mais ses intonations calmes, ça m’aide. Parfois, je saisis que je dois inspirer profondément, et j’essaie de le faire.
Ça faisait longtemps que je m’étais pas retrouvée là. Une semaine après mon installation, les crises de panique ont commencé, déclenchées par tout et n’importe quoi. Seul Glenn en provoque jamais, sans que je sache pourquoi lui et pas les autres. Dans ces moments, il reste avec moi. Les adultes, ils empirent juste le truc. Ils comprennent pas. Glenn, si."
> À mon avis ces paragraphes brisent le rythme, je les virerais carrément. Tu enchainerais sur la gamine qui sort de sa cachette.
"on réside à un niveau élevé, le huitième. Ok, c’est dans l’étage le plus bas, mais ça reste plus haut que la plupart des habitants"
> J'ai rien compris 😄
"Seuls les néons nous éclairent. Je préfère."
> J'aime bien ces phrases 🙂
"Immédiatement, les mines outrées laissent place à des regards pleins de pitié."
> J'ajouterais : D'autres reculent avec un air de dégoût.
"Les démons qui tentent parfois de"
> qui tentent de : encore cette expression !
"Le sujet me désintéresse et du coup"
> Pas besoin de surexpliqué. Si elle tourne la tête et mate les brumes, on a compris je pense
"certaines voies sont toujours pas réparées"
> Plus enfantin : "certaines routes sont cassées et le bus fait un détour"
"Merde"
> Ce merde nous sort de la narration toute choue d'une gamine de dix ans. Je le passerais à la trappe et j'inventerais une insulte bien à elle.
On s'attend vraiment à ce qui leur arrive un truc dans la dernière partie. La fin n'est pas au top, un peu molle, et tombe à plat selon moi.
Mais je lirai la suite pour voir 🙂
Bon, je pensais pas que j'avais un tic de langage avec "tenter de", mais j'ai pas besoin de preuves supplémentaires ='D Va clairement falloir reprendre pas mal de petites choses dans ce chapitre.
Pour la fin, dans ma tête ce n'était pas forcément prévu qu'il y ait une péripétie, c'était surtout pour montrer qu'Ariane a quelques soucis avec la compréhension de la moralité, mais je vais réfléchir voir si je peux trouver quelque chose de pertinent, j'ai déjà une vague idée, on verra si ça donne quelque chose.
Vraiment merci pour tous tes retours. Ca doit te prendre un temps fou, mais ça va clairement m'aider à reprendre un peu tout ça, une fois que j'aurai un peu plus de temps pour me poser, là j'ai surtout des copies à corriger --"
Franchement, le début d'un roman, je trouve que c'est vraiment le plus dur à écrire. Il faut familiariser le lecteur avec le style mais aussi les persos, et en fantasy le monde nouveau, tout en gardant un bon rythme. Pour être franche, j'ai réécrit ma partie 1 en entier en repartant de zéro, page blanche, au moins dix fois avant de m'arrêter sur cette version. C'est long et difficile, je me suis arrachée les cheveux, mais c'était intéressant. C'est un condensé de tout ce qui va venir après et en même temps une intro. Pas facile... 🙂 J'aime beaucoup l'ajuster en fonction des ressentis des lecteurs, comme avec une balance. On met un poids d'un côté puis de l'autre jusqu'à ce que tout le monde comprenne bien. Je fonctionne beaucoup comme ça.
Je plussois le début calme, moi j'aime bien entrer en douceur dans le monde. En plus, ça permet d'augmenter la sauce au fur et à mesure plutôt que de commencer sur les chapeaux de roue et de devoir diminuer le rythme ensuite. Mais après chacun sa vision et sa façon de faire. Les deux fonctionnent. Dans les premiers chapitres, à mon avis, il faut bien poser les objectifs du ou des héros, ce qui amènera du suspense jusqu'à l'arrivée de ton éléments perturbateur, le truc qui va tout changer. Ces chapitres sont courts, il faut qu'il se passe quelque chose. Imagine un lecteur debout dans une librairie. S'il lit 3 premiers chapitres du livre et il se passe rien dedans, il va fermer le livre et en acheter un autre. Il veut pas se faire ch*** quoi. Quoi qu'on en dise, lire une fiction est surtout un divertissement. Le lecteur cherche à tout de suite percevoir le style, le ton, et l'objectif des persos (ici pour Ariane : retrouver la mémoire je pense). Petite parenthèse, je trouve le choix du nom judicieux si elle va en effet dérouler sa mémoire. Donc pour moi, c'est important qu'il y ait une péripétie au début et que celle-ci réponde ou appelle à ce qui va arriver ensuite.
Mais tout ça, ce n'est que mon humble avis. Je suis bavarde et j'aime ratcher bête 😄 Je te mets mes remarques en vrac et tu décides de ce qui est bien 🙂
Je pense avoir trouvé un truc que je pourrais rajouter à la fin de ce chapitre, qui serait pas forcément un gros truc, mais ça devrait normalement titiller, donc on verra bien si ça finit par marcher =D
Et t'inquiète, ton humble avis est très intéressant ;)
Pour autant, j'ai trouvé que c'était un peu statique. Je n'avais pas vraiment envie de suivre les personnages dans cette salle d'arcade ; j'avais envie plutôt d'enquêter sur les mille questions qui se posent sur Laurine, sur Glenn, sur le pianiste, sur les Palladium, sur les volutes. Pour le moment, ces interrogations surgissent mais restent en l'air, sans personne pour les suivre, et je n'ai donc pas ressenti de poussée en avant, de rythme, alors que pourtant tous les éléments de monde et personnage sont là.
Je vois dans un autre commentaire que tu veux faire plutôt du quotidien et progressif et pas vraiment de la grande aventure/action. Dans ce cas-là, je recommanderais quand même de retirer le prologue, parce qu'il fait des promesses qui amènent ensuite à une confusion / déception ; alors que si le prologue n'est pas là, le texte s'ouvre d'emblée à l'hôpital, dans un rythme calme, avec cette effet montage qu'a ton écriture, à travers le POV un peu rêveur, et du coup on sait dans quoi on est lancé.
Même si ce que tu veux montrer c'est du personnage plutôt que de l'intrigue, je pense qu'il peut y avoir plus de tension dans le récit, en retirant des informations, ce qui nous obligera à toujours être un pas derrière l'histoire et à essayer de recoller les morceaux. Typiquement, là le chapitre commence par une exposition de ce qu'il s'est passé pendant ce temps et je comprends pourquoi, ça pose les bases, mais ça ralentit aussi... À l'instinct, je dirais de commencer par une scène plutôt et de laisser plein d'éléments en suspens puis de fournir les informations petit à petit.
Un autre élément de tension pourrait être le monde, que tu peux encore plus exploiter, je pense, en poussant la sensorialité et l'immersion (comme tu le fais dans le prologue). Aller plus au coeur des perceptions d'Ariane : les odeurs et autres ; ou par exemple une description de son jeu et des différentes niveaux qu'elle traverse, pour qu'on sente la tension qui monte et la frustration de devoir s'arrêter avant de finir ; ou la douleur du coup d'épaule quand elle se fait bousculer. Rendre chaque chose le moins abstraite possible, que tout existe fort, d'autant plus qu'elle a l'air très sensible et traumatisée donc ce sera cohérent avec son vécu.
Au fil de la lecture :
"J’espère juste qu’un jour, je pourrais me recouper les cheveux !" > pourrai
"Quand Laurine s’est rendu compte que j’arrivais pas à lire, elle en a laissé tomber son verre." Ça m'a semblé étrange comme réaction : je n'ai jamais fait tomber un verre par surprise je dois dire. Et puis est-ce que c'est si surprenant que cette petite fille mystérieuse et amnésique ne sache pas lire ? J'ai l'impression qu'à la limite c'est plutôt triste ou gênant, peut-être ?
"Paraît qu’à une époque, y avait assez de plantes pour avoir des goûts naturels, genre on utilisait des feuilles pour faire du thé. Ça paraît juste bizarre et pas propre." Je ne suis pas sûre que tu aies besoin de la deuxième phrase : ça va de soi qu'elle trouve ça bizarre ; et l'idée de pas propre tu peux peut-être la rajouter dans la phrase précédente, genre "des feuilles qu'on trouvait dans la terre", quelque chose dans cette idée. Comme on a déjà pas mal l'habitude des dystopies où on a perdu nos évidences de maintenant, je me dis que le mieux c'est de les intégrer sans trop s'attarder dessus.
Très juste, le PTSD, les crises d'angoisse, le fait qu'une personne nous apaise tandis que les autres aggravent le truc et qu'on sache pas trop pourquoi, c'est juste comme ça.
"ya trop de brumes" > y a
"je suis moins euh… apathique, je crois ? C’est le médecin qui dit ça." Je mettrais plutôt le mot apathique entre guillemets (sans le "euh... je crois ?"), je pense, on comprend comme ça que ça a été dit par quelqu'un d'autre et qu'elle voit à peu près ce que ça veut dire mais sans en être sûre.
"Je veux juste jouer plus, je peux serrer les dents un peu en attendant." > Le "plus" me semble en trop.
Tous les passagers du bus entendent leur conversation au point d'être choqués qu'elle ne reconnaisse pas le mot Palladium ? Auquel cas ça vaut le coup de souligner qu'il règne un silence absolu dans l'habitacle et qu'ils sont les seuls à parler.
"C’est pas la première fois qu’on vient, il s’agit de la rare sortie autorisée." Formulation étrange, peut-être une des rares sorties autorisées ?
Intriguée par la réaction de Glenn au sujet du vol. Est-ce que ça a une autre signification dans leur monde ? Pourquoi est-ce qu'il le prend comme ça ?
En fait, je crois que les questions de rythmes et de promesses du texte sont l'un de mes plus gros problèmes avec ce texte. Comme je te disais en réponse à un commentaire précédent, il y a trois parties, avec des ambiances pas mal différentes, et le prologue correspond plus à la troisième, et fait échos d'ailleurs à des choses qui seront dites dans la troisième partie, c'est pour ça que je l'avais mis d'ailleurs, pour que quand on arrive à ce passage dans la troisième partie, il y a le "aaaaah, mais c'était donc ça". Mais tu n'es pas la première personne à me faire remarquer le trop grand décalage entre le prologue et la partie 1, et du coup, je ne sais plus trop quoi faire. Avoir trois tons différents dans le récit m'aide pas ^^"
Dans la première version du texte, l'histoire commençait au chapitre 5, directement dans un scène, et tout allait beaucoup plus vite, mais on m'avait reproché justement de ne pas assez exposer l'univers (ce dans les trois parties), d'où les ajouts pour faire découvrir plus l'univers. Pas forcément plus progressivement d'ailleurs, mais plus des aspects qui sinon étaient laissés dans l'ombre. Va clairement falloir que je trouve un équilibre entre exposition de l'univers (qui est principalement possible en partie 1) et de rythmer ça un peu mieux du coup.
Et pour la sensorialité, tu as 1000 raisons, j'ai eu un véritable déclic en te lisant, faut vraiment que je change ça, surtout qu'il y aurait pas mal de choses à faire =o Du coup, merci de m'avoir souligné ça, c'est con mais j'avais pas vu ^^"
Merci aussi pour ton relevé, faudra que je reprenne tout ça tranquillement =D
Merci beaucoup pour tes retours si détaillés =D D'ailleurs, j'en profite pour te dire que j'ai commencé ta BL, juste je suis très lente, désolée ^^"
De mon chapeau, je dirais que tu peux régler le problème en transformant le prologue en "entractes", en "parcelles" : d'avoir entre les chapitres des morceaux d'action, de guerre, de moments hyper forts comme ça, plus dans la sensorialité, de plusieurs points de vue si tu veux. (Ça me fait vachement penser au manga 20th century boy, tout ça, parce qu'il y a plusieurs fils linéaires autour d'événements majeurs avec des allers-retours entre des tranches de vie quotidienne et des mystères géants et mondiaux — mais je me concentre.) Le mot "prologue" pour moi veut dire : coucou mon récit ça va être ça ; alors que si c'est juste des mots sur une page, hors-chapitres, je comprends que ce sont des aperçus de ton monde qui feront sens plus tard. Mais c'est peut-être très personnel comme ressenti de lecture.
Ou alors trouver comment inclure par petites touches les annonces et indices à l'intérieur de ton récit principal de la première partie. À travers des histoires qu'on lui raconte, des livres, la télévision, des affiches, des conversations qu'elle entend.
Cette histoire de démons donne envie. Il y a un univers riche qui englobe cette cité, on ne demande qu'à être surpris. Le petit message écologique en fond, est très efficace. Je ne sais pas si ça sera central dans la suite de l'histoire... D'où viennent ces brumes? Pourquoi sont-elles là? Est-ce à cause de la folie des hommes? Enfin bref, plein de problématiques éventuelles qui nous renvoie à notre propre monde. C'est cool !
Petite remarque qui ne vaut pas critique : ta scène d'ouverture laissait entrevoir de belles scènes d'actions. Le rythme plutôt "lent" des deux premiers chapitres contrastent un peu avec l'offre que je m'étais faite à la lecture du prologue. (mais ce n'est pas pour me déplaire :) )
Petites remarques au fil de ma lecture :
"J’effleure doucement son dos et la prévenir." > Pour la prévenir non?
"es crises de paniques" > Je ne mettrai pas le "s" à panique
"déclenchés par tout et n’importe quoi." > déclenchéEs (réfère aux crises)
"Paraît qu’à une époque, la lumière venait pas des ampoules mais d’un truc brillant dans le ciel. " (c'est drôle :D) Ce passage avec les brumes me fait penser un peu à Fils-de-Brume, de Sanderson. Des brumes mystérieuses, emplies, je le suppose, de magie...
"à donner des coups de pieds" > pas de s à pied
"Je penche la tête sur le côté. Il en avait beaucoup de jetons, un de plus ou de moins, ça change quoi pour l’autre idiot ? Glenn me fixe, encore plus catastrophé."> Il ne manque pas un tiret de dialogue ?
Au plaisir de lire la suite
Et pour les Brumes, je vais pas te spoiler, mais pas de panique, on finit par en apprendre plus sur le pourquoi du comment, mais pas tout de suite ^^"
Et pour la "fausse pub", il y a parfois des combats, mais ce n'est vraiment pas ma spécialité, et c'est pas vraiment le but du récit, c'est plus de suivre la vie d'Ariane dans Néo-Knossos au fil des années. Pour des raisons spoils j'aime bien ce prologue, mais c'est vrai que c'est dommage si ça donne une fausse impression ^^"
Merci beaucoup pour le relevé de fautes ! Pour le dernier truc, c'est pas qu'il manque un tiret de dialogue, c'est une pensée d'Ariane, et Glenn est catastrophé parce qu'il voit bien qu'elle comprend pas où est le mal, je vais modifier pour expliciter ça.
Merci beaucoup pour tes retours =D
J'ai senti de vieux traumatismes d'enfant battu mais je me trompe peut-être...
C'était chouette d'en apprendre plus sur les Palladiums. Petit à petit, on rentre pleinement dans l'univers et ce procédé-là, tu le réussis parfaitement à mes yeux.
Hâte de lire la suite ! (je ne sais pas si je vais arriver à lire une autre histoire... ! :D)
Pour le trauma d'enfant battu, c'était exactement l'effet recherché ;)
Et tant mieux si tu rentres tranquillement dans l'univers ^^ C'est toujours mon gros souci, à quel point aller vite/en mettre pleins ou y aller progressivement, c'est dur je trouve de trouver un équilibre, donc si ça te va je suis contente =D
Et tu sens, je t'en voudrais pas de pas aller lire d'autres histoires hein *sifflotes*
On ressent bien les liens que tu nous tends dans la découverte de ce monde futuriste. Ariane est une rescapée d'un Yokai immatériel qui abuse de retomber dans l'innocence de l'âge pour assouvir ses caprices. Certes, ce piano et les volutes l'intéressent ou plutôt l'intéressaient. Si elle peut se servir et se distraire sans une once de morale, c'est que l'herbe doit être meilleure du côté du pré dépourvu de bonnes moeurs !
Pour le moment, je n'accroche pas trop à Glenn. J'espère qu'on en saura bien plus sur ce baby-sitter pour le considérer comme un personnage à part entière et non comme un simple NPC devant accompagner la demoiselle dans ses "retrouvailles" avec le monde réel.
Sinon, pour Glenn, je comprends parfaitement d'où vient l'impression de NPC ^^" C'est un peu le good guy de base, un peu trop lisse peut-être x) Faudra voir si cette impression continue, je suis curieuse, mais si c'est le cas, faudra que je modifie ça parce que bon, c'est dommage de sous exploiter un perso quoi ^^"
Merci beaucoup pour tes retours =D
Je commence à bien entrer dans le personnage de la petite fille et je trouve ça vachement cool qu'elle soit déconnectée des choses comme l'honnêteté, la justice, etc, c'est marrant de voir qu'elle doit tout réapprendre. Ca nous fait un peu réfléchir à comment on nous à nous-mêmes inculqués telle ou telle chose.
J'aurais bien aimé en savoir un peu plus sur à quoi ressemble neo Ksosov, ça me donne une ambiance très neo-tokyo dans évangelion (si tu connais). J'aime ce côté agencé de la ville avec des étages séparant les classes. C'est classique, mais ça fonctionne toujours. J'aurais juste aimé avoir un peu plus de description de la ville.
Ma partie préférée était celle de l'arcade sinon. J'aime beaucoup l'ambiance et les ressentis de la petite fille, c'est très drôle et déconcertant en même temps.
On a appris quelques bribes de choses sur les esprits et les gens qui essaient de les combattre. L'histoire me paraît donc maintenant lancée et j'essaie de trouver le lien entre l'héroïne et toutes ses choses qui l'a dépassée.
Voici quelques notes que j'ai prises :
J’effleure doucement son dos et la prévenir. => pour* la prévenir ?
Laurine sursaute alors violemment => le mot alors n'est pas nécessaire si tu souhaites fluidifier.
Il évite de trop le faire en temps normal, pour pas tirer sur ses cicatrices. Certaines, les plus grosses, lui font toujours mal. => Super pour caractériser le physique du personnage.
Paraît qu’à une époque, la lumière venait pas des ampoules mais d’un truc brillant dans le ciel. => Super façon de contextualiser l'univers, top. La phrase qui m'a le plus parlé jusqu'ici.
grande inhalation => je trouve que inhalation détonne avec le reste du vocabulaire de la gamine.
Glenn sourit, visiblement très soulagé. C’était bien le truc à faire. => Super encore une fois. Ça nous fait bien comprendre qu'elle ne réalise pas ce qu'elle fait et c'est touchant à la fois.
Bon courage pour la suite ;)
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire =D
Les descriptions, j'avoue que ce n'est pas trop mon fort, mais j'ai essayé d'en faire un peu tout au long du texte, j'espère qu'au final la quantité de description conviendra ^^" Et pour le côté Néo-Tokyo d'Evangelion, cela fait en effet partie des sources d'inspiration même si ce n'est pas la seule =D
Je suis contente si de suivre la petite fille passe bien aussi, c'est un gros parti pris de suivre une enfant mai je me disais que bon, vu le comportement particulier de l'enfant, ça pouvait passer =D
Et un grand merci pour toutes les remarques, je vais noter tout ça ^^
J’aime beaucoup l’ambiance de ton récit. Un petit côté Cinquième élément ou Astroboy dans les décors et le choix des noms. C’est très sympa !
Je trouve que tu as posé les bases de ton univers en quelques phrases bien choisies : le truc sur le thé, le soleil… Nous voilà en quelques détails dans un monde futuriste détaché de la nature. Tu amènes chaque fois les infos sans te perdre dans la narration : on apprend par des détails (le thé) ou par les réactions des gens (l’importance des Palladiums).
Ariane paraît toujours aussi en décalage, entre son manque de connaissances et son sens de la morale apparemment inexistant : elle donne l’impression de n’avoir pas vraiment de passé, comme si elle venait finalement de naître et qu’il faut tout lui apprendre, même le bien et le mal.
Sur la forme deux choses :
- Je comprends l’idée de bégaiement pour signaler la peur de l’héroïne « J-Je comprends pas trop ce qu’il dit, j’arrive pas à me c-concentrer » : ça renforce l’émotion… mais d’un autre côté, vu qu’il s’agit de ses pensées, d’un écrit, le bégaiement peut paraître étrange.
- Les crises de paniques ont commencé, déclenchés = déclenchées
Merci beaucoup pour tes retours, ça me fait grave plaisir que ça te plaise <3 Un truc qui me fait sourire, c'est que visiblement, à chaque fois, ça rappelle aux lecteurs des références des années 80/90, alors que c'était pas du tout mon inspiration en écrivant ='D Mais je peux même pas protester en vrai, avec le recul je suis d'accord xD Comme quoi, l'inconscient fait des trucs bizarres parfois ^^"
J'ai beaucoup travaillé sur comment introduire l'univers de manière pas trop lourde, du coup je suis vraiment soulagée de ne pas trop avoir souffert pour rien ='D
Et pour Ariane, elle est en effet en décalage avec beaucoup de choses ='D Mais c'est ce qui fait son charme :p
Merci aussi pour tes remarques <3
J’ai lu dans un commentaire d’un chapitre précédent que ton histoire faisait penser un animé des années 80. Je suis assez d’accord, surtout si tu emploies le terme « Akuma ».
J’aime beaucoup l’héroïne et son « innocence » qui patauge dans « l’immoralité », (gardons des guillemets ici). Glenn est sympa aussi !
Merci pour ta lecture et ton commentaire !
C'est drôle pour la référence aux animés des années 80, parce que c'était pas du tout une source d'inspiration ='D Comme quoi parfois...
Contente que les personnages te plaisent, j'espère que ça sera aussi le cas avec leur évolution =D
Dans ce chapitre, tu nous immerges lentement dans ton monde et nous le dévoile peu à peu. D'ailleurs, est-ce que les niveaux auxquels vivent les habitants reflètent une certaine classe sociale ? C'est l'impression que j'ai. Même si, visiblement, plus on est haut, plus on est proches des démons. (En passant, le nom Akuma vient du folklore japonais, non ?)
Ariane tisse un joli lien avec Glenn, Je suis curieuse de savoir pourquoi elle a échoué dans cette famille d'Intendants et ce qu'est devenue la sienne. Ce n'est sûrement pas anodin. Son attrait pour le piano et le petit virtuose non plus. Je suis toujours titillée par le contraste entre ce qu'elle identifie ou pas, mais vu que tu m'as dit que c'était volontaire, la suite me le dira.
En tout cas, je te trouve plus "à l'aise" ici à travers la voix de ta narratrice enfant. Je me demande aussi comment va évoluer Ariane, c'est encore difficile de voir s'esquisser sa personnalité, avec cette amnésie ^^
Alors, pour les niveaux, on peu globalement relier ça à la classe sociale, les niveaux les plus hauts sont vraiment pour ceux de hautes classe sociale (notamment les Palladiums). Pour les niveaux inférieurs, c'est moins clair, c'est plus lié à une fonction par niveau (genre divertissement / alimentation...), même s'il y a des fonctions plus prestigieuse que d'autres. Akuma, ça vient en effet du folklore japonais, même si j'hésite à changer ça en Yokai ^^ Et pour les démons, a priori, ils peuvent apparaître n'importe où, c'est plus que plus on monte, moins il y a de brumes.
Le début pose en effet pas mal de questions ='D Pour certaines, il va falloir attendre un moment avant d'avoir une réponse ^^" Mais a priori, ya des réponses pour tout ^^ En espérant qu'elles soient satisfaisantes =D
Merci beaucoup pour ta lecture et tes retours !
L'un et l'autre sont chouettes, surtout que ce ne sont pas des termes ou des "créatures" qu'on rencontre souvent !
Sur ce, je file lire la suite ;-)
Je trouve que sur ce chapitre, tout est très cohérent sur le niveau de langue, c'est convaincant. J'aime bien l'idée que l'amnésie se double d'une perte du sens moral aussi. Les informations sur le monde extérieur sont données progressivement, ce qui évite les longueurs. En somme, j'ai bien aimé ce chapitre!
Bon, tant mieux, j'ai fait plus attention à la relecture pour le niveau de langue, au moins, ça fonctionne ^^
Pour la perte du sens moral, faut aussi se demander si elle en avait un à la base :p
Un grand merci pour ta lecture et tes retours <3