— Comment ça, les autorités françaises exigent mon retour immédiat ?
Le buste penché sur le comptoir, le regard noir de colère et le passeport pointé vers la réceptionniste, Bérénice s'efforçait en vain de conserver son calme. L’employée, imperturbable face à ses protestations, repoussa de sa main le passeport :
— Vous n'êtes pas la seule. Tous les membres de la mission doivent rentrer en France.
Bérénice se releva, défroissa ses robes et prit une grande inspiration. Elle devait garder son sang-froid. La réceptionniste prit un air faussement concerné, la tête dans le creux de sa main :
— Justement, je ne veux pas. Il faut absolument prévenir l'ambassadeur qu'un de nos plus éminents archéologues a été tué sous mes yeux ! Ce serait une folie de laisser ce meurtre impuni !
— Nous savons bien cela, madame, reprit la réceptionniste, d'une voix condescendante. Voilà pourquoi tous les résidents français travaillant sur des sites archéologiques en Égypte sont invités à regagner...
— Invités ? Invités ? fit Bérénice, le ton à chaque fois un peu plus scandalisé. Nous sommes obligés. Personne ne nous propose une autre alternative. Je veux rester. J'ai assisté à la scène, ce qui fait de moi un témoin oculaire inestimable. Je veux voir un agent de police !
Pourquoi personne ne s'agitait pour trouver des réponses ? Son interlocutrice reprit, stoïque :
— Madame, je comprends votre impatience et votre chagrin, mais cette demande est dans l’unique but d'assurer votre sécurité. Les polices de l'empereur, conjointement aux autorités égyptiennes, mènent l’enquête pour retrouver ces pilleurs.
— Madame, fit Bérénice, ironique. Je suis persuadée que ces fameux pilleurs n'avaient pas grand-chose d’égyptien. Pour moi, c’était sans aucun doute des Fran…
— Bérénice ! la coupa une voix forte et implacable.
Bérénice se tourna vers l'entrée de l'ambassade et sourit de soulagement. Marco, l'assistant d'Hippolyte la rejoignit et la scrutait avec sévérité :
— Marco, peux-tu nous aider dans cette conversation qui n'a ni queue, ni tête ? Je m'efforce de faire comprendre à madame qu'il faut appeler une autorité supérieure de l'ambassade, parce que je suis persuadée que les assassins d'Hippolyte étaient français. Il ne faudrait surtout pas que sa mort soit un prétexte à une guerre entre l'Égypte et la France, et madame refuse de lever le moindre petit doigt. En plus…
Le regard sombre et la bouche réduite en une mince ligne, Marco empoigna son bras, la coupant dans sa diatribe. Un sourire de façade sur son visage, il susurra :
— Madame, je m'assurerai personnellement que mademoiselle Vasari prenne le premier navire pour la France. Il faut l'excuser, elle doit sans doute encore subir les effets du choc.
Avant que Bérénice n'ait pu lui rabattre son caquet et lui rappeler qu'elle était en pleine possession de ses capacités, Marco arracha de ses mains son passeport et ses documents. Il les coinça sous son bras et sans ménagement la tira vers la porte de l'ambassade.
Ils descendirent le perron en hâte et Bérénice se dégagea de son emprise :
— Mais qu'est-ce que tu as fait ?
— Pas maintenant, gronda l'assistant. Bérénice, tu vas t'attirer des ennuis.
Malgré son indignation, elle se laissa faire. Un dernier regard vers l'hôtel particulier de style mauresque et ses palmiers et Marco l'entraina dans la rue. Bérénice n'aimait pas le quartier moderne d’Ismaïlia. Beaucoup trop européen et colonial à son goût, il était inspiré des grands bâtiments haussmanniens. Tout n'était qu'ordre, magasins et rues rectilignes. Ce n'était pas le Caire. Pour elle, la vraie ville du Caire était un perpétuel chantier en construction, une fourmilière faite de labyrinthes sans fin, sans ordre et sans mesure dont l'épicentre était le souk de Khan el-Khalili.
Dans la rue, certains passants leur jetèrent un coup d’œil curieux. Marco avec ses airs d'angelot empoignait avec force Bérénice, brune féroce. Le soleil frappait si fort en cette fin de matinée que la jeune femme se coiffa de son chapeau de paille. Déjà des gouttes de sueur perlaient sur son front et le vent chaud du désert recouvrait les avenues ordonnées d'un voile de poussière et de sable.
— Tu m’expliques ? articula-t-elle, pleine de colère
— Bérénice ! Aurais-tu vraiment voulu finir dans les geôles de l'empereur ?
— Qu'est-ce que tu racontes ? Ils portaient l’uniforme de la garde impériale ! Ces pilleurs font du tort autant à l'empereur qu'à la France ?
— Parce qu'ils n'ont pas besoin de se cacher ici en Égypte ! L'empereur se fiche comme de sa dernière guenille de ce que peuvent penser les archéologues qui assistent à ses petites tueries.
— Tu penses vraiment que l’auteur de ce meurtre est l’empereur ? souffla Bérénice, une main sur la bouche, effondrée. Je pensais que peut-être ces pilleurs se servaient d’un prétexte pour nuire aux relations entre les deux pays…
— J’en suis certain. Sinon, l’empereur aurait tout fait pour que l’enquête soit correctement menée. Et tu l’as bien vu ! Rien ! Ah si ! Trois policiers qui le jour-même sont venus prendre nos dépositions. L’empereur fait tout pour étouffer l’affaire. Voilà pourquoi nous sommes tous obligés de retourner au pays. L’empereur veut que cette histoire se tasse.
— Mais pourquoi Hippolyte ? fit-elle dans un murmure.
Il haussa les épaules :
— Il se savait dans le collimateur du gouvernement. Il disait que c’était une question de temps avant qu’il ne lui tombe dessus. Sa famille était proche des dissidents de l’empereur.
Bérénice se libéra de l’étreinte de Marco et fit quelques pas, seule. Elle venait possiblement de se compromettre. Nul doute que la réceptionniste ferait un compte rendu de sa scénette à l’ambassade. Elle fit part de ses craintes à Marco lorsque celui-ci la rejoignit :
— Je n’avais pas mesuré les risques que je prenais. Marco…si l’empereur est derrière tout ça et que nous avons assisté au meurtre, nous sommes en danger ?
L’assistant d’Hippolyte les arrêta en pleine marche, bousculant une mère et son enfant par la même occasion. Il plongea son regard sur Bérénice qui lui arrivait aux épaules et reprit avec un ton grave si peu familier :
— Voilà pourquoi nous devons rentrer. À Partir de maintenant tu fais profil bas. Nous allons à Alexandrie. Là-bas, des navires partent pour Marseille tous les jours. Les espions de l’empereur ne devraient pas nous suivre. Une fois en France, rentre chez toi, oublie cette terrible histoire et surtout, fais-toi discrète. Un de nos plus proches amis est mort, mais plus encore, l’un des meilleurs archéologues de notre temps.
***
Après cinq jours de trajet, Bérénice était enfin arrivée chez elle, éreintée. Paralysée d’effroi, elle laissa les bagages tomber à l’entrée de la maison. Les cigales se turent. Ce soir-là, même elles n’avaient plus le cœur à chanter. Le coucher de soleil faisait scintiller le panneau planté devant la bâtisse. Dessus était inscrit en lettres capitales : « A VENDRE ».
La seule maison qu’elle ait jamais connue, sa seule attache dans une vie si mouvementée. Elle se sentit vidée, dépossédée.
— On a attendu le plus longtemps possible, Bérénice. Mais tu n’as jamais reçu mes lettres. Elles sont toutes revenues ici. Tes voyages ont dû faire tourner la poste en bourrique.
— Merci Hubert, répondit-elle, la voix brisée.
Elle avait perdu un ami. Aujourd’hui la mort de son père. Elle attrapa les lettres qu’Hubert lui tendait, toutes tamponnées, avec écrit dessus « retour à l’expéditeur ».
— Je sais que ton père n’a jamais aimé le mensonge. Qu’il voulait de la sincérité. Alors je te le dis…
Le plus vieil ami de son père avait un ton bourru, un franc-parler, surtout lorsqu’il était submergé par l’émotion.
— J’aurais aimé te dire que ton père est mort sans violence… Mais ça a été dur. Les policiers pensent que les voleurs sont arrivés dans la nuit et qu’ils ont été surpris par sa présence. Ils l’ont tué et ils sont partis avec des objets : horloges comtoises, bustes du dix-septième siècle, vases en cristal. Tout y est passé. Ce n’était pas de fins connaisseurs. Ils n’ont même pas vu que l’objet le plus cher de la maison était l’armoire japonaise de ton père. On l’a enterré, il y a deux semaines. Je suis désolée, petite.
Il posa une énorme main sur son épaule et Bérénice perdit quelques centimètres. Était-ce le poids de la main ou celui de la terrible annonce ?
— On te voyait pas revenir et comme il fallait remettre un peu d’ordre… Je me suis permis.
— Tu as bien fait Hubert, souffla-t-elle.
— Tu as le visage creusé, ma jolie Bérénice. Faut pas dépérir. Ton père, il aurait pas voulu ça.
Bérénice franchit le pas de la porte. La pièce était sombre, grise, comme si les rayons du soleil ne pouvaient pas pénétrer dans un territoire marqué par la violence.
— Moi qui croyais que la foudre ne pouvait pas frapper au même endroit…
Gigantesque et aussi épais que la porte, le vieil Hubert fronça les sourcils :
— Attends ma petite. Ton père, il a pensé à toi jusqu’au bout. Viens voir.
Hubert se glissa entre le mur et Bérénice sans la toucher, de peur qu’un mouvement brusque ne l’achève. C’était ridicule de voir un homme aussi grand et costaud se faire aussi petit et délicat. Il la guida jusqu’au bureau de son père à l’étage. Chaque grincement du parquet, chaque bruit de la maison avait une résonance sinistre. Autrefois, ils étaient synonymes de bonheur.
— Ton père est mort dans mes bras. Il n’a rien dit, mais quand on est arrivé avec les autres villageois, il était inconscient dans son fauteuil.
— C’est propre, constata Bérénice d’un ton détaché, comme si elle n’avait pas entendu ce que disait Hubert. Elle avait l’impression de flotter au-dessus de son corps.
— C’est ma femme. J’avais beau lui dire qu’Antoine n’apprécierait pas, elle en a fait qu’à sa tête.
Tout était impeccablement rangé, nettoyé. Antoine et Bérénice avaient une sainte horreur du ménage. Tous deux avaient adoré voir les moutons proliférer sous les meubles. « Ça fait de la compagnie ! », s’exclamait souvent Antoine.
— Viens voir !
Hubert la poussa vers sa chambre de petite fille. Bérénice fronça les sourcils. Quel était l’intérêt ? Il s’accroupit et attrapa sous les lattes du plancher le coffre-fort de son père.
— Je sais pas s’il avait senti ou entendu quelque chose, mais il a eu l’idée de cacher ça dans ta chambre. Il devait se douter que les voleurs ne s’attarderaient pas à fouiller une chambre d’enfant.
Malgré son entrée dans l’âge adulte, Bérénice n’avait jamais pris le temps de changer la décoration. Elle prit entre ses mains le coffre-fort.
— Attention, il pèse lourd, Rosa m’a écrasé le pied quand elle a voulu le dépoussiérer.
Il posa le coffre sur le bureau en bois crayonné et rayé sur toute la surface.
Il était tout sauf ordinaire. Des dizaines de verrous dorées, comme des griffes, s’entrelaçaient sur la lourde boite en or. La chose la plus précieuse qu’Antoine possédait. Bérénice n’avait jamais pu voir ce qui s’y trouver à l’intérieur. Il fallait composer un code à quatre chiffres. Bérénice hésita longuement, avant de glisser avec douceur ses doigts sur les molettes.
— Mille…huit cent…Quatre-vingt…Six, souffla-t-elle.
Les verrous se rétractèrent d’eux-mêmes dans une bruyante succession de mécanismes.
— La date de début de règne de l’empereur Louis, souffla Hubert, interdit.
— Je crois que pour mon père, c’était surtout la date de mort de l’empereur François.
Une fois le coffre ouvert, ils se penchèrent vers son antre. À l’intérieur, il n’y avait que deux objets et une pierre parfaitement taillée. Bérénice reconnut immédiatement l’éclat de la pierre diorite, mais elle fut déçue de ne pas y trouver de lettre. Pas un mot, pas un message pour sa fille.
Elle s’empara d’un oiseau mécanisé qui reposait dans le coffre. Les plumes, les pattes, la nuque, le ventre, le bec, chaque détail était réalisé par un travail d’orfèvre.
— On croirait que c’est un vrai, dit Hubert, admiratif. Quel beau jouet !
— Ce n’est pas un jouet, rétorqua Bérénice, l’oiseau à la hauteur de son œil.
— Tu as déjà vu cet objet ?
— Il y a très, très longtemps…répondit Bérénice.
Elle retourna l’oiseau dans tous les sens et reprit :
— Si longtemps, que je croyais l’avoir rêvé. Pourtant, j’ai eu des nouveaux doutes en Égypte, lorsque j’ai vu des dessins qui s’en rapprochaient.
Le corps métallique, froid, semblait mort dans sa main. Bérénice l’étala sur le bureau et aperçut une petite trappe sous le ventre de l’animal. Ses gestes étaient précis, comme si ses propres mains se rappelaient les avoir déjà accomplis. Elle appuya contre le ventre de l’animal qui s’ouvrit dans un cliquetis. A l’intérieur, il y avait un creux. Bérénice, sans hésiter y enfonça la pierre diorite trouvée dans le coffre et attendit.
Si au début, rien ne se passa, petit à petit, une lumière diffuse se répandit dans le ventre de l’animal.
— Bérénice ! On dirait de la sorcellerie !
Effrayé, Hubert s’était reculé, tandis que Bérénice ouvrait grand les yeux, revivant la même expérience que dans le temple de Khephren.
Petit à petit, la bête sembla se mettre en mouvement. Des rouages se mirent à bouger, des matériaux s’enclenchèrent.
— Ce que j’ai pris pour des animaux étaient en vérité des machines !
Bérénice referma la petite trappe et se releva en s’éloignant.
Après quelques secondes, une aile se mit à battre, puis la seconde. La tête tenta de se relever, presque engourdie. Soudain, l’oiseau se redressa et se projeta contre le mur en face, avec violence, le trouant. Il revint à sa hauteur. Bérénice reporta son attention sur l’oiseau, estomaquée.
— Les Égyptiens ont donc découvert que les pierres diorites animaient les objets, réalisa-t-elle.
— Faut lui trouver un nom, proposa Hubert, fasciné.
Il n’était même pas étonné…ou peut être trop habitué aux excentricités d’Antoine. Bérénice songea à ces morts, à l’empereur, à sa propre peine et la colère monta en elle.
— Icare, fit-elle dans un souffle.
— Comme celui qui est mort pour avoir cherché à s’approcher un peu trop près du soleil ?
— Oui, papa adorait la mythologie grecque…ça lui ressemble bien, non ? chuchota Bérénice.
L’oiseau sembla se reconnaître, il se frotta à sa joue et se posa sur son épaule.
— En tout cas, ton père a vraiment une façon originale de ne pas se faire oublier.
Bérénice se pencha de nouveau sur le coffre. Son père y avait encore laissé quelque chose :
— Icare, quel est cet objet que tu gardes précieusement ?
Elle découvrit un mystérieux cylindre d’or et d’ivoire.
Je vais quand même être encore contrariante (pardon), mais je n'ai pas été complètement convaincue par les explications de Marco sur le pillage du temple et la mort d'Hippolyte. Parce que d'une part il dit que l'empereur se fiche de mener des attentats comme celui-là ouvertement sur le sol égyptien, mais d'autre part, il est convaincu qu'il veut étouffer l'affaire, au point de peut-être vouloir les tuer Bérénice et lui. Donc soit il est dans le camp des méchants et il raconte n'importe quoi à Bérénice pour la convaincre de rentrer chez elle sans faire de vagues, soit il y a une incohérence (soit c'est moi qui ai loupé quelque chose, ce qui n'est pas du tout exclu). Si l'empereur veut étouffer l'affaire, pourquoi avoir envoyé des soldats à lui ? Il aurait pu commanditer une opération où les soldats se seraient déguisés en pillards ou un meurtre beaucoup plus discret. C'est ça que je ne comprends pas : pourquoi organiser un pillage pas discret du tout par ses propres troupes, si le but final était juste de tuer Hippolyte.
Peut-être qu'il me manque des éléments qui arriveront plus tard, mais si c'est le cas, il faudrait aussi que Bérénice et/ou Marco pointent les incohérences, parce que là ils ont l'air de se satisfaire d'une explication qui ne répond pas à toutes les questions.
Rien a dire sur la seconde partie : j'ai trouvé la scène de l'oiseau magique ! Et très prometteuse !
Me revoilà pour la suite !
J’aime beaucoup le tempérament de feu de Bérénice. Elle est impulsive mais a un sens aigu de la justice qu’elle défend surtout pour ses proches. Marco la complète bien, plus posé dans ses réactions, même si j’imagine qu’il ne se laissera peut-être pas faire comme ça.
La deuxième partie du chapitre était vraiment émouvante. Je l’ai trouvée extrêmement bien menée. On redécouvre la maison d’Antoine par les yeux de sa fille, qui, à l’annonce de ce deuxième décès, semble avoir perdu sa combativité. Bien sûr, on comprend vite qu’elle va se reprendre et j’imagine que la suite la conduira à enquêter sur les morts d’Hippolyte et de son père dont elle finira par faire le lien. J’ai également beaucoup aimé l’irruption de cet oiseau mécanique. Je une m’attendais pas du tout à ça et j’ai trouvé que c’était une très belle idée, d’autant plus avec cette conclusion sur son nom, Icare, qui fait vraiment sens. J’ai hâte de voir où tu vas nous emmener avec tout ça ;)
Au niveau du rythme, c’est impeccable. Le chapitre était ici un peu posé que le précédent, mais c’était nécessaire pour que Bérénice puisse éprouver son chagrin. La fin nous laisse entrevoir que le rythme va de nouveau s’accélérer un peu.
Quelques remarques :
- « Pourquoi personne ne s'agite pas plus que ça pour trouver des réponses ? » : ne faudrait-il pas mettre cette phrase au passé puisqu’elle ne fait pas partie du dialogue ?
- Je ne sais pas si on t’a déjà fait la remarque (et c’est vraiment du chipotage je le reconnais haha) mais tu n’accentues pas les majuscules. Personnellement, ça me fait hésiter parfois, je bute un peu sur les mots.
- Je n’ai pas trop compris qui était Hubert… un ami de son père ? Je pense qu’en utilisant un qualificatif dans la narration pourrait aider le lecteur à s’y retrouver, à la place d’un « il » ou d’un « Hubert », ça ne te ferait pas changer grand chose, mais ça permettrait de ne pas se demander durant toute la conversation qui est cet Hubert.
Bref, un beau moment de lecture encore une fois, je continue avec grand plaisir !
J’aime beaucoup ce chapitre, surtout la deuxième partie - son deuil et ses considérations sur la maison vidée sont très belles.
Un seul bémol pour moi, j’ai été surprise de cet empressement à trouver un nom à l’oiseau, surtout venant d’Antoine qui a quand même réagi en parlant de sorcellerie à son éveil... et vu le côté mécanique il ressemble plus à un objet. Disons juste que pour moi, même s’il n’est pas illogique de lui trouver un nom, je me serais attendue à ce que l’idée vienne seulement de Bérénice - et peut-être pas aussi rapidement...
Oui je me suis doutée que certains lecteurs penseraient qu'elle trouve rapidement le nom d'Icare. le truc c'est qu'il faut que j'avance rapidement sur certains éléments comme le roman fait beaucoup beaucoup de pages. Du coup, je me suis dit que la dessus, je pouvais aller vite. Je vais voir ce que je peux faire pour que ce soit moins "sorti du chapeau". merci beaucoup pour tes idées.
La seconde partie en France est émouvante, avec la maison vide et Hubert (c’est une sorte de majordome ou employé de son père ? ce serait bien de le préciser) qui lui annonce les mauvaises nouvelles avec une certaine délicatesse.
Bien sûr la trouvaille de l’oiseau est très intrigante, et fait le lien avec le chapitre précédent. Cet oiseau viendrait-il d’Égypte ?
J’ai bien aimé ce chapitre, le rythme est bon, Bérénice devient attachante avec son chagrin, et les mystères s’épaississent. Ça m’a paru juste un peu bizarre qu’Hubert parle de son père comme d’Antoine (et Bérénice aussi), est-ce qu’on n’était pas un peu plus formel à l’époque ?
Pas mal de petites coquilles :
Marco, l'assistant d'Hippolyte la rejoignit et scrutait avec sévérité la scène qui se déroulait sous ses yeux : la rejoignit et scruta ?
et madame, refuse de lever le petit doigt : jamais de virgule entre sujet et verbe
Marco et ses airs d'angelot dirigeait : bizarre cette tournure. Si tu gardes le « et » il faut un verbe au pluriel. Sinon je suggère « Marco avec ses airs d’angelot dirigeait »
lorsque celui-ci la rejoint: lorsque celui-ci la rejoignit
C’était la seule maison qu’elle n’avait jamais connue : pour moi c’est suivi du subjonctif et sans négation (seule maison qu’elle eût/ait jamais connue)
Tes voyages ont dû tourner la poste en bourrique : Tes voyages ont dû faire tourner la poste en bourrique.
avec écrits dessus : écrit
Elle n’avait jamais pu voir ce qui s’y trouver à l’intérieur : se trouvait ?
J'ai enfin le temps de venir relire tes chapitres modifiés ! Je trouve que la partie que tu as rajouté au tout début est tout à fait bienvenue, je me souviens que je ne comprenais pas pourquoi Bénénice repartait si vite en France, et là ça ajoute du mystère à la mort d'Hyppolyte et sur cet empereur ... J'ai hâte d'en savoir plus !! Pareil pour la partie rajoutée au début du chapitre précédent, ça fonctionne bien !
Je ne me souviens plus de qui est Hubert par contre, tu en as parlé dans le chapitre précédent ?
A bientôt
J'ai beaucoup aimé Bérénice et sa chapka. C'est un tout petit détail mais c'est ce genre de chose qui fait que je m'attache à un personnage. L'oiseau mécanique, il m'intrigue toujours autant ce petit ange gardien !
L'intrigue me plaît définitivement beaucoup. J'aimerais savoir pourquoi elle est aussi "chat noir" et ce que son père avait à cacher !
Les dialogues sont très réalistes et fluides dans ce chapitre. Bravo car j'ai du mal sur ce point !
J'aurais aimer entrer encore plus dans la psychologie de Bérénice. Elle porte un lourd fardeau.
Quelle est la taille de l'oiseau ? Ce peut-il qu'il rattrape la bouteille ? Je suis un peu terre à terre avec ces éléments.
J'ai du mal à savoir à quelle époque se passe l'aventure : on parle d'empereur, d'homme en costume coloniale et de robes longue (qu'elle retrousse). Peut-être la description de la maison pourrait-elle aider (ou de certains objets) à se positionner historiquement.
A quand le chapitre 3 ? :)
Merci pour tes compliments pour Bérénice et Icare !
Les dialogues, je t'avoue que j'ai longtemps eu des difficultés et les chapitres suivants (en fait, ce sont les premiers chapitres de ma 1ère bouture) sont beaucoup plus laborieux dans les dialogues.
Je note pour la psychologie, c'est un de mes problèmes, j'ai tellement peur "d'ennuyer" les gens que je saute des étapes ! Tu as raison, c'est super important !
Icare fait environ 30 cm. Je pensais qu'il attrapait le goulot de la bouteille, pour que ce soit plus facile. je vais peut etre le noter aussi pour que ce soit plus précis.
En fait, on se situe en 1900, l'intrigue se déroule durant la grande exposition universelle de Paris. :) Mais un Paris différent du nôtre !
Merci encore pour ta lecture, j'ai l'impression que nos deux univers, en étant différents, on une même ambiance, ce même amour du passé ! :)
J'ai trouvé ce deuxième chapitre plus fluide, donc plus agréable à lire que le premier. Il y a peut-être des petites transitions à travailler, notamment dans les changements de sujets dans le dialogue et certaines explications qui sont légèrement embrouillées quand Hubert parle des secrets du père (mais peut être est ce seulement moi). J'ai eu le sentiment que Hubert s'exprimait de manière confuse.
Deux remarques plus anecdotiques :
- A cette époque c'est quand même particulier d'avoir une femme aussi libre, et cela m'interpelle assez. C'est pas une remarque très constructive, ni un commentaire positif ou négatif, c'est juste une remarque soulignant qu'il faudra sans doute faire attention au contexte : Bérénice risque de se heurter à du sexisme et de la misogynie assez forts. Certains lui diraient de redevenir secrétaire, de prendre mari... bref, de rester à """"sa "place"""".
- Cela me perturbe que le père de Bérénice soit appelé par son prénom dans le texte. On semble être du pdv de Bérénice, elle ne l'appellerait pas Antoine en pensée à une époque où on est censé vouvoyer ses parents. A moins que ce ne soit volontaire de ta part.
En tout cas tu laisses beaucoup de promesses au travers de cette intrigue que tu installes rapidement et assez efficacement. Les enjeux sont définis dès le début et c'est assez sympathique de ne pas être dans le brouillard à ce niveau-là. Aussi, jaime beaucoup le prénom Bérénice !
Bonne continuation à toi :)
Tu vois je suis revenue vite :p
C'est un bon deuxième chapitre, peut-être un peu classique dans la révélation des secrets de famille mais cela passe très bien :D
Hubert est un brave homme, je l'aime bien :) Tu ne vas pas le faire mourir, hein ?
C'est très intéressant que ton personnage se voit comme maudite, peut-être que ce serait vrai ???
Est-ce que tu lui prévois une histoire d'amour avec un beau Indiana ???? :P (Promis, je te dirai si tu twilightes pas assez :)
En tout cas ce chapitre ouvre de bonnes perspectives pour la suite cela intrigueeeeeeeeeeeeeeeee :)
Autre question : je voulais savoir si le roman contenait un peu de fantastique ? Comme ça je peux partir dans pleins de théories (fumeuses, bien sûr)
Remarques sur la forme :
Dans l'ensemble, j'ai trouvé qu'il y avait quelques répétitions au niveau des pronoms personnels, tu pourrais remplacer par "la jeune femme" parfois.
Coquillettes
Après avoir épluché ses carnets de voyage, ses journaux, la paperasse qu'il accumulait depuis un certains (pas de s) temps
<br />figures-toi
On s'est très vite rendus compte (pas de s, il me semble que c'est invariable)
Ce ne sont que des exemples du malheur qui semble atteindre tous ceux qui me sont proches et fait fuir indubitablement tous mes collègues. La fin me perturbe, « qui ont fait fuir indubitablement tous mes collègues me paraîtrait plus approprié.
Bref voili-voilou, bon j'attends la suite maintenant, tague moi lorsque tu la sortiras :p
Bisous volants
Je te remercie pour ces conseils et pour répondre à ta question: voui...elle aura son Indiana, mais il sera pas du tout un Indiana (je suis une rooomantiqueee je l'avoueee)
Et non Hubert reste en vie...pour l'instant mouhahaha.
Ta question est très intéressante sur le fantastique...Oui, et non. Oui, parce qu'Icare est bien au dessus de n'importe quel robot, et non parce qu'il n'y aura pas de magie a proprement parlé. J'aime jouer avec cet entre deux...il est à la fois un garde-fou et une liberté.
Et pour cette question de Porte-malheur...Je n'en dis pas plus, non plus, mais c'est une de ses particularités.
Des bisous (entre collégues) merci encore !!!