Icare scrutait Bérénice d’un œil réprobateur, perché sur le rebord de la fenêtre.
Appuyée contre son lit, la tête entre les mains, le souffle court, elle se tenait assise par terre. A ses côtés, le journal du jour affichait les gros titres :
MORT D’HIPPOLYTE LOISEAUX EN EGYPTE : ACCIDENT OU ASSASSINAT ?
Une enquête d’Edmond Hardi
Dévorée par le chagrin et la fureur, elle le repoussa et haleta de souffrance. Elle avait des bouffées de chaleur malgré sa chemise de nuit. Son cœur battait avec difficulté, comprimé. Elle se sentait fiévreuse, mais continuait à s’étourdir avec de la mauvaise eau de vie.
Hippolyte, son père, sa mère… Sa vie entière était un champ de ruines. Comment se relever lorsque tant de malheurs vous accablaient ?
— Que vais-je faire de toi ? fit-elle, à l’adresse d’Icare.
Bérénice retrouvait un peu de son père en lui. Il n’était que bienveillance à son égard et elle lui en voulait encore plus pour cela.
Elle gémit :
— Que vais-je faire de moi ?
Depuis son retour en France, Bérénice passait ses journées à fouiller la maison de son père, ses nuits à délirer. Elle rêvait de ceux qu’elle aimait, de son passé et n’imaginait pas de futur possible. Toujours sous l’œil attentif d’Icare.
Bérénice se dirigea vers la bouteille d’eau de vie qui trônait sur son chevet, mais elle s’échappa d’entre ses mains. Elle releva la tête avec surprise. Icare avait attrapé la bouteille de son bec et était retourné à sa place. Comment la portait-il alors qu’il était si petit ? Elle l’ignorait.
Ils se regardèrent en chien de faïence pendant un instant. Elle aurait juré qu’à ce moment, l’oiseau lui avait lancé l’esquisse d’un sourire. Icare relâcha la bouteille par la fenêtre. Elle se fracassa contre le muret.
Tandis qu’elle glissait sur le sol, Bérénice sentit des larmes couler le long de son visage et sa vue se troubler. La dernière chose qu’elle distingua fut ce maudit volatile qui s’approchait d’elle, la pierre diorite de sa mécanique transparaissant sous sa carapace de métal. Elle tomba dans un profond sommeil.
***
Bérénice referma les registres des comptes tenus par son père.
Après avoir épluché ses carnets de voyage, ses journaux, la paperasse accumulée et les comptes de sa librairie, elle devait se rendre à l’évidence : elle n’avait trouvé aucun indice qui expliquait ce qui lui était arrivé. Lasse, elle soupira et reprit une tasse de thé. Ces derniers jours, elle noyait son chagrin soit dans l’alcool soit dans le thé, sous le regard inquiet d’Hubert.
Ce dernier venait la visiter tous les jours. Il n’ignorait pas ce qui se passait la nuit lorsqu’il quittait les lieux. Bérénice faisait assez de vacarme pour que les voisins l’est alerté. Alcool, musique, cris, larmes... Chaque soir, la même ritournelle. Impuissant, il se contentait de surveiller de loin les nuits agitées de sa protégée.
Bérénice se laissait abattre.
Voilà deux semaines qu’elle errait comme une âme en peine dans cette maison déjà vendue. Elle ne redoutait ni la venue de ses nouveaux propriétaires, ni les quelques curieux qui s’étaient aventurés jusqu’aux fenêtres. En robe de chambre depuis plusieurs jours, ses longs cheveux noirs en désordre, ses pieds nus glacés par les tommettes, les yeux cernés et la mine blafarde.
Hubert ne cilla pas lorsque Bérénice reprit encore du thé et installa négligemment ses pieds sur la table bouillotte. Elle essaya de repousser les papiers de son père avec ses orteils. N’y parvenant pas, elle abandonna.
Accaparée par ce qu’elle pensait être la raison évidente de la mort de son père, celle qui la hantait depuis des années, elle lâcha :
— Je porte malheur.
Surpris, Hubert se redressa et se cogna contre la fenêtre ouverte. Il poussa un juron provençal et se massa les tempes douloureuses :
— Qu’est-ce que tu racontes encore ?
— Je le savais déjà, mais chaque jour les preuves s’accumulent. J’ai été la cause de plusieurs accidents étranges. Incendies, cambriolages, cages d’escaliers étrangement glissantes… et j’en passe. Les morts insensées d’Hippolyte et de mon père ne sont qu’une autre pierre à l’édifice. Il faut se rendre à l’évidence… je suis un véritable chat noir.
Les yeux ronds, Hubert la scruta ne sachant s’il devait rire ou… :
— Je devrais te remettre de l’ordre dans les idées en te secouant comme un vieux prunier. Tu sais qu’on ne rigole pas avec ces choses-là.
— Je ne rigole pas. Au contraire. En Orient, le mauvais sort est pris très au sérieux… J'aurais dû accepter que ce chaman m'examine la dernière fois…
Bérénice leva les yeux, désespérée.
— On ne plaisante pas avec le mauvais œil ! la gronda Hubert.
Il déplaça son regard vers Icare qui voletait tout autour de sa maitresse. Il n’était pas sûr d’aimer la présence de cette étrange créature autour de Bérénice. Il la connaissait depuis si longtemps.
Le volatile se posa sur la tasse de thé et se trouva entravé lorsqu’il voulut y gouter. Il n’avait pas conscience de son statut de machine. Bérénice allait récupérer la coupe, lorsque celle-ci, dans un geste maladroit, se fracassa contre le sol.
— Sept ans de malheur, soupira-t-elle en lançant à Hubert un coup d’œil disant « je te l'avais bien dit ! »
— Ce n’est pas un miroir, lui répondit-il sur le même ton.
Bérénice se drapa dans un châle et enfonça la chapka de son père sur sa tête, comme pour le garder encore un peu plus avec elle. Ainsi vêtue, elle ressemblait à un joli épouvantail mal peigné.
— Bérénice. Je ne sais pas si tu portes malheur. Mais, je peux t'affirmer que tu as un vrai don pour le théâtre.
La jeune femme ferma les yeux. Ce ton n’augurait rien de bon.
— Je sais que tu n’as pas eu le temps de réfléchir à ton avenir, que le décès de ton père est encore bien frais, mais il faut que tu te décides. Que vas-tu faire ?
Bonne question. Bérénice enfonça son visage dans la fourrure de lapin. Elle n’avait pas voulu dramatiser, ni faire de l’humour douteux tout à l’heure. Elle savait au fond d’elle qu’elle avait raison : elle portait malheur.
— Tu sais Hubert… Si j’ai décidé de devenir géographe, ce n’était pas que par amour de la géographie et des espaces. Je voulais éloigner de vous le mauvais œil !
Icare se posa sur la main de Bérénice qui ne vit pas Hubert lever les yeux au ciel en entendant encore parler de cette histoire de « mauvais œil ».
— Nous nous étions toujours demandés quelle mouche t’avait piquée, figure-toi, fit-il dans un rire. Quand tu nous as annoncé ça, ton père n’arrêtait pas de pester : « Elle a peur de son propre jardin, qu’est-ce qu’elle va faire sur la Cordillère des Andes ou dans le désert de Gobi ? »
— Ah bon ? Il ne me l’avait jamais dit.
— Il s’est très vite rendu compte que tu ne t’arrêterais pas à la première difficulté. Là-dessus, petite, on peut le dire… Tu as échappé à toutes les probabilités. J’étais moi-même persuadé que tu rentrerais au bout d’une semaine.
Bérénice sentit son cœur se réchauffer et laissa échapper un sourire. Elle n’était peut-être pas la plus grande aventurière, mais elle était certainement la plus têtue.
— Mais ton père n’était pas le genre de personne à t’empêcher de réaliser tes rêves.
Bérénice tint sa main à la hauteur de son visage et Icare se déplaça le long de ses doigts jusqu’à plonger son regard de glace dans celui de sa maitresse. Elle poursuivit, l’esprit ailleurs :
— A chaque fois, ce malheur m’a suivi. Dans tous mes voyages. Bien entendu, je n’ai rien rapporté à mon père. Ni la disparition étrange du précieux matériel de la Société de géographie, ni l’extraordinaire accident de dirigeable qui a démarré tout seul en Inde, ni les lampes qui se sont allumées comme par magie faisant fuir les tribus de Mongolie ou encore l’avalanche surprise dans les Alpes. Ce ne sont que des exemples du malheur qui touche tous ceux qui me sont proches et fait indubitablement fuir tous mes collègues.
Hubert la scruta attentivement. Bérénice avait souffert de ses voyages. Il ne se sentait pas le cœur de lui expliquer que sa fuite, qu’elle pensait délibérée, avait été orchestrée par son propre père dans le but de la protéger. Lui-même n’avait jamais totalement percé les secrets d’Antoine, mais il savait que son père aurait balayé d’un revers de main cette idée farfelue de « porte malheur ». Antoine n’était pas un homme de superstitions, mais il était certain qu’il fuyait quelque chose.
Hubert se sentait piégé. Comment mettre à l’abri cet enfant ? Fallait-il qu’il la pousse à fuir ? Il avait toujours préféré que Bérénice sache la vérité. On ne pouvait pas se protéger d’un mal dont on ignorait l’existence.
— Que comptes-tu faire à présent ? Toutes les possibilités s’offrent à toi. La société de Géographie a peut-être une nouvelle mission à te proposer ?
Bérénice était comme son père. L’inertie ne réussissait ni à l'un, ni à l'autre. Hubert savait qu’elle survivrait à cette douleur. Mais pour cela, elle devait se remettre au travail.
— Hippolyte est mort. Mon père également…Je ne sais plus quoi faire. Dire qu’ils échangeaient tout le temps ! Hippolyte me parlait justement de mon père avant sa mort !
Soudain, Bérénice écarquilla les yeux et se redressa de sa chaise. Frénétique, elle reprit chacun des documents laissés par son père, les survolant sans parvenir à les lire. Les yeux rouges et fiévreuse, elle tremblait. Les larmes lui montèrent aux yeux.
Hubert l’empoigna, mais elle se dégagea en lui lançant un regard désespéré :
— Hubert, je les ai tués. J’ai tué mon père. J’ai tué Hippolyte.
Hubert la surveillait, terriblement inquiet pour elle. Finalement, il gronda :
— Bérénice arrête ! Ne remue pas le passé. Ton père est mort parce que son passé l’a rattrapé !
— Comment peux-tu dire ça ? demanda-t-elle en lui lançant un regard noir. Tu dis n’importe quoi…
Aveuglée par la douleur, à bout de nerfs, Bérénice reprit ses recherches :
— Non, je dois comprendre. Je dois savoir.
Hubert attrapa le bras de Bérénice et affirma :
— Bérénice, écoute-moi ! Je ne veux pas que tu t’en veuilles toute ta vie ! Tu n’es pas responsable de sa mort. Ton père masquait son identité. Il avait des secrets. Je ne devrais pas avoir à te dire ça. J’imagine qu’il serait sacrément furieux de m’entendre.
Bérénice se figea, à l’écoute. Elle bouillonnait intérieurement. Finalement, elle s’assit et souffla :
— Explique-moi. Que veux-tu dire ?
— …votre nom n’est pas Vasari, marmonna-t-il, finalement avec hésitation. En réalité, ton père et toi, vous vous appeliez Savary. C’est une anagramme, tu vois.
— Mon vrai nom n’est pas Vasari, mais Savary ? répéta Bérénice, sans y croire. Mon père s’amusait avec les anagrammes… Oui, mais bien sûr ! Au Moyen Age, la lettre « y » avait valeur de « i », comme pour le mot « roy ». Ainsi, si on remet les lettres dans l’ordre…Vasari. Savary. Mais…Pourquoi ?
— Antoine voulait disparaitre aux yeux de l’empereur. Toute votre vie, il a fui Paris. Il n’a jamais voulu que tu l’apprennes…mais tu ne peux plus l’ignorer.
— L'empereur ? Paris ? Je ne comprends rien. Il va falloir que tu m’expliques.
Était-ce contre Antoine ? Était-ce contre Hubert ? La colère montait en elle. Elle avait soif de comprendre.
— La seule chose que je sais, c’est que ton père et toi vous êtes arrivés tous les deux ici…tu devais avoir quoi… neuf ans ? Oui, c'est ça. Et régulièrement je vous ai aidé à échapper aux autorités. L’empereur l’a recherché activement pendant de longues années. Tous ses opposants se sont réfugiés dans les campagnes éloignées ou réfractaires au pouvoir, ton père également. Moi, avec d’autres hommes, nous vous avons protégé du mieux que nous pouvions. On n’a jamais pu l’encadrer cet empereur.
— Pourquoi me dire ça maintenant ? s’écria Bérénice.
Elle n’y croyait pas. Elle était déçue de l’apprendre d’une autre bouche que celle de son père.
— Pour que tu saches que ton père a eu une autre vie, un jour, à Paris. Que tu saches également que ton père avait des ennemis et qu'il est probable que cette histoire de vol n’en soit pas une.
Huber se pencha vers elle, avec gravité. Il posa une main sur son épaule :
— Bérénice, tu n’es pas responsable de la mort de ton père.
Bérénice baissa la tête. Elle inspira, puis se redressa :
— Non, je n’y crois pas. Toute cette histoire n’est que folie !
— Ah bon ? reprit Hubert. Il y a pourtant tant de preuves…Regarde ton travail ! Tu n’as jamais mis un pied à Paris, à l’Institut de géographie. Tu n’as jamais présenté de concours, ni d’entretien et tu as été acceptée. Comment expliquer ça ?
Il voyait Bérénice froncer les sourcils et craignait que son propos soit mal interprété.
Il expliqua :
— Le directeur de l’Institut, ce monsieur Milnes-Edwards, est une personne puissante et fidèle à l’ancien empereur et ce monsieur a fait une faveur à ton père ! Ton père avait des relations… des gens haut placés qu'un simple libraire de campagne ne pouvait pas côtoyer.
Son père, un ennemi de l'empereur ? Avec des connaissances haut placées ? Doucement, Bérénice commençait à envisager son passé sous un nouvel angle. Cette fois-ci, elle écouta très attentivement Hubert :
— Tu ne trouves pas ça curieux de n’avoir jamais mis les pieds dans leurs bureaux à Paris ? Tu as directement été envoyée dans des régions éloignées du monde et tu envoyais tes rapports sans avoir à t’y présenter. Étrange, lorsqu’on sait que certains géographes mettent des années à pouvoir seulement prétendre sortir des frontières de la France. Ton père a profité de son ancien statut pour te faire entrer dans la Société de Géographie, tout en préservant votre anonymat.
— Moi qui pensais plutôt qu’ils envoyaient en dehors de France les recrues les moins fiables.
Bérénice se sentit piteuse de ne jamais avoir songé à cette éventualité. Son père avait-il véritablement eu une vie à Paris ?
— Mon père m’a-t-il incité à partir ? lança-t-elle soudainement, ses yeux captant ceux d’Hubert.
Ce dernier sentit sa gorge se nouer. Son silence suffit comme réponse. Bérénice se prit la tête entre les mains :
— Est-ce que je le connaissais véritablement ? Ai-je seulement agi de ma propre volonté depuis tout ce temps ?
— Non, tu t’es construite toute seule. Ton père n’a fait que profiter de ce qui t’animait pour te préserver. N’importe quel père en aurait fait tout autant…
— Moi qui croyais le protéger… Je pensais si bien le connaître. Hubert… Que dois-je faire ?
Hubert se mit à faire les quatre cents pas. Longuement, aucun des deux ne prit la parole. Finalement, le vieil homme suggéra :
— Deux choix s’offrent à toi.
Hubert s’installa face à elle, la mine grave :
— Le premier serait de repartir telle que tu es venue. Retourner à l’étranger, poursuivre ta vie telle que tu l'as connue. Je suis sûr que tu ne seras pas inquiétée par l'empereur.
Il prit un temps d'arrêt et reprit :
— Le second choix, contrairement aux apparences, est beaucoup plus dangereux que le premier. Ce serait de remonter à la source de tous tes questionnements et aller à …
— Paris, conclut Bérénice.
Hubert acquiesça et se retira. Bérénice resta des heures figées dans son fauteuil, jusqu’à tard la nuit, sous le regard bienveillant d’Icare.
Petit à petit, elle sentit dans son corps fébrile pointer le retour d’une force, d’une énergie nouvelle. Son cœur se regonfla d’espoir. Hubert espérait que, quel que soit son choix, celui-ci lui permette de repartir. Au fond d’elle, Bérénice avait déjà décidé. Elle se redressa, retira sa chapka sous laquelle elle étouffait maintenant et se releva. Elle savait quel chemin devait prendre son destin. Elle voulait savoir pourquoi son père était mort, qui était son meurtrier et savoir ce qui l'avait poussé à devenir un opposant à l'empereur.
Ce deuxième chapitre se lit plus facilement que le précédent, probablement parce qu’il contient beaucoup de dialogues. Mais, à mon humble avis, il faudrait revoir tous les dialogues : tes personnages s’expriment dans un langage actuel, pas dans le langage de 1900.
Hubert apparaît sans être présenté, sans la moindre information qui explique sa relation avec Bérénice. C’est dommage ; mais ils me semblent anormalement proches. Ça m’a déjà étonnée, dans le premier chapitre, que le ministre appelle son père « Antoine » ; en plus du fait que Bérénice tutoie unilatéralement Youssef, ça laisse supposer que la famille Vasari a une position assez élevée socialement. Il me semble que Bérénice et Hubert devraient se vousoyer [je sais, c’est un helvétisme ;-)]. D’ailleurs, a posteriori, je pense aussi que le ministre ne devrait pas dire « Antoine » dans le chapitre 1. Ce serait facile de remplacer ce prénom par « mon cher » ou une formule du genre.
L’emploi des prénoms des personnages dans la narration pour que le lecteur se sente proche des personnages se défend, mais je trouve que ceux-ci ne doivent pas être trop familiers entre eux pour autant. Une autre chose qui me dérange est le langage d’Hubert : l’omission de « ne » dans les négations et la répétition du sujet (p. ex. « ton père, il a pensé ») font trop moderne. Il ne faut pas oublier que mai 68 n’avait pas encore passé par là.
Le chapitre se termine sur des mystères prometteurs.
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C’est compréhensible que Bérénice soit déprimée ; on le serait à moins. Ça doit être particulièrement frustrant de n’avoir aucune réponse à propos de ce qui s’est passé et des causes de tout ça.
L’alcool aidant, je comprends qu’elle arrive à la conclusion qu’elle porte malheur, mais si elle le croit vraiment, c’est assez surprenant de sa part. Je m’attendais à ce qu’elle soit plus rationnelle.
Le début nous dit qu’Antoine cachait son identité et nous montre qu’il avait été assassiné par le ministre ; ensuite, on voit comment Hippolyte se fait assassiner à son tour, donc ce que raconte Hubert n’est pas vraiment une révélation pour le lecteur, mais pour Bérénice, c’est nouveau. Je suis d’accord avec les autres plumes, elle devrait réagir davantage.
Personnellement, je trouve que la manière dont ce gouvernement assassine à deux reprises donne l’impression que c’est un groupe de bandits sans foi ni loi qui a pris le pouvoir. Et ils agissent de manière tellement outrancière que finalement, ça confère presque une sorte de « normalité » à leurs méfaits. Je ne sais pas si tu vois ce que ça veut dire. Ce sont des grands méchants dans toute leur splendeur, qui font tout ce qu’ils veulent sans craindre les conséquences. Apparemment, je suis la seule à ressentir ça ; je regarde sans doute trop la télé. ;-)
Coquilles et remarques :
— La réceptionniste prit un air faussement concerné, la tête dans le creux de sa main [Ici, « concerné » est une impropriété ; je propose : compatissant, attentionné, obligeant, prévenant, bienveillant]
— Personne ne nous propose une autre alternative. [Dans cette acception « alternative » est un néologisme, un anglicisme critiqué qui n’était certainement pas employé en 1900 ; je propose « un autre choix » ou « une autre solution ».]
— Pourquoi personne ne s'agitait pour trouver des réponses ? [La formulation correcte grammaticalement serait « Pourquoi personne ne s'agitait-il ». On peut aussi dire « Pourquoi est-ce que personne ne s'agitait ».]
— mais cette demande est dans l’unique but d'assurer votre sécurité [« cette demande a été faite dans l’unique but » ou « cette demande poursuit l’unique but »]
— Bérénice ! la coupa une voix forte et implacable. [Je propose « interjeta » ou « s’écria ».]
— Marco, l'assistant d'Hippolyte la rejoignit et la scrutait avec sévérité [Il faudrait placer « l'assistant d'Hippolyte » entre deux virgules.]
— Marco, peux-tu nous aider dans cette conversation qui n'a ni queue, ni tête ? [Pas de virgule dans « ni queue ni tête ».]
— et madame refuse de lever le moindre petit doigt. [« de lever le petit doigt » ; « moindre » est de trop.]
— Il les coinça sous son bras et sans ménagement la tira vers la porte de l'ambassade. [Il faudrait placer « sans ménagement » entre deux virgules.]
— Un dernier regard vers l'hôtel particulier de style mauresque et ses palmiers et Marco l'entraina dans la rue. [Je propose « avec ses palmiers ».]
— Marco avec ses airs d'angelot empoignait avec force Bérénice, brune féroce. [Il faudrait placer « avec ses airs d'angelot » entre deux virgules.]
— Tu m’expliques ? articula-t-elle, pleine de colère [Il manque le point à la fin de la phrase. / C’est une façon de parler très actuelle.]
— Ces pilleurs font du tort autant à l'empereur qu'à la France ? [Il faudrait un point d’exclamation.]
— Trois policiers qui le jour-même sont venus prendre nos dépositions [le jour même]
— Elle venait possiblement de se compromettre. [Je dirais « probablement » plutôt que « possiblement », qui ne figure pas dans le dictionnaire de l’Académie française.]
— et reprit avec un ton grave si peu familier [Je dirais plutôt « sur un ton grave ».]
— À Partir de maintenant tu fais profil bas. [Virgule avant « tu fais » ; je crois que l’expression « faire profil bas » est un anachronisme.]
— Dessus était inscrit en lettres capitales : « A VENDRE ». [Cette formulation me semble un peu maladroite. Je propose quelque chose comme : « On pouvait y lire en lettres capitales » ou « le panneau planté devant la bâtisse qui affichait en lettres capitales » / À VENDRE.]
— Merci Hubert, répondit-elle, la voix brisée. [Virgule avant « Hubert ».]
— Elle avait perdu un ami. Aujourd’hui la mort de son père. [À mon humble avis, il faudrait reformuler ça. « Aujourd’hui elle apprenait la mort de son père » ou « Aujourd’hui elle était confrontée à la mort de son père », peut-être ?]
— Elle attrapa les lettres qu’Hubert lui tendait, toutes tamponnées, avec écrit dessus « retour à l’expéditeur ». [La formulation « avec écrit dessus » me semble maladroite ; je propose « avec l’inscription ».]
— Des dizaines de verrous dorées, comme des griffes [dorés ; ce sont les verrous qui sont dorés]
— Bérénice n’avait jamais pu voir ce qui s’y trouver à l’intérieur [« ce qui s’y trouvait » ou « ce qui se trouvait à l’intérieur »]
— Mille…huit cent…Quatre-vingt…Six, souffla-t-elle [Mille…huit cent…quatre-vingt…six ; c’est un nombre entrecoupé d’hésitations]
— Les plumes, les pattes, la nuque, le ventre, le bec, chaque détail était réalisé par un travail d’orfèvre. [L’expression « réalisé par un travail » ne fonctionne pas ; « chaque détail témoignait d’un travail d’orfèvre » ou « chaque détail était réalisé par des mains d’orfèvre », peut-être ?]
— Si longtemps, que je croyais l’avoir rêvé. [Pas de virgule avant « que ».]
— et aperçut une petite trappe sous le ventre de l’animal. Ses gestes étaient précis, comme si ses propres mains se rappelaient les avoir déjà accomplis. Elle appuya contre le ventre de l’animal qui s’ouvrit [Elle appuya sur le volet, le clapet, la pièce mobile, peut-être ?]
— A l’intérieur, il y avait un creux. [À]
— Ce que j’ai pris pour des animaux étaient en vérité des machines ! [était ; « Ce que » est singulier.]
— Les Égyptiens ont donc découvert que les pierres diorites animaient les objets, réalisa-t-elle. [C’est une extension de sens abusive ; je propose « remarqua-t-elle », « constata-t-elle », « observa-t-elle », « conclut-elle », ...]
— Il n’était même pas étonné…ou peut être trop habitué aux excentricités d’Antoine [peut-être]
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— A ses côtés, le journal du jour affichait les gros titres [À]
— MORT D’HIPPOLYTE LOISEAUX EN EGYPTE [ÉGYPTE]
— Elle se sentait fiévreuse, mais continuait à s’étourdir avec de la mauvaise eau de vie [eau-de-vie]
— Elle rêvait de ceux qu’elle aimait, de son passé et n’imaginait pas de futur possible [Virgule avant « et » / pas d’avenir possible ; futur et avenir ne sont pas synonymes. Voir ici : http://academie-francaise.fr/futur-pour-avenir]
— Bérénice se dirigea vers la bouteille d’eau de vie qui trônait sur son chevet [eau-de-vie]
— Ils se regardèrent en chien de faïence pendant un instant [en chiens de faïence]
— Ce dernier venait la visiter tous les jours [lui rendre visite ; voir ici : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0252]
— Bérénice faisait assez de vacarme pour que les voisins l’est alerté [l’aient alerté]
— Chaque soir, la même ritournelle. [Pas de virgule ici.]
— Les yeux ronds, Hubert la scruta ne sachant s’il devait rire ou… [Virgule après « scruta ».]
— J'aurais dû accepter que ce chaman m'examine la dernière fois…[Je mettrais une virgule après « m’examine » ; avec la virgule, « la dernière fois » se rapporte à « accepter », tandis que sans la virgule, ça se rapporte à « m’examine ».]
— On ne plaisante pas avec le mauvais œil ! la gronda Hubert. [Je propose « reprocha Hubert », « semonça Hubert », « fustigea Hubert ».]
— Bérénice allait récupérer la coupe, lorsque celle-ci, dans un geste maladroit, se fracassa contre le sol. [Je ne mettrais pas de virgule avant « lorsque ».]
— Bérénice. Je ne sais pas si tu portes malheur. Mais, je peux t'affirmer que tu as un vrai don pour le théâtre. [Virgule après « Bérénice » / pas de virgule après « Mais ».]
— Elle n’avait pas voulu dramatiser, ni faire de l’humour douteux tout à l’heure. [Pas de virgule avant « ni ».]
— Tu sais Hubert… Si j’ai décidé de devenir géographe [Virgule avant « Hubert ».]
— Icare se posa sur la main de Bérénice qui ne vit pas Hubert lever les yeux [Je mettrais une virgule avant « qui ».]
— Nous nous étions toujours demandés quelle mouche t’avait piquée [demandé ; le pronom réfléchi est COI]
— qu’est-ce qu’elle va faire sur la Cordillère des Andes [la cordillère des Andes]
— A chaque fois, ce malheur m’a suivi. [À]
— Ce ne sont que des exemples du malheur qui touche tous ceux qui me sont proches et fait indubitablement fuir tous mes collègues. [L’emploi de l’adverbe « indubitablement » (c’est-à-dire « sans aucun doute ») me semble étrange à cet endroit ; je comprendrais mieux qu’elle dise « inéluctablement ».]
— cette idée farfelue de « porte malheur » [porte-malheur ; il faudrait aussi corriger le titre]
— Comment mettre à l’abri cet enfant ? Fallait-il qu’il la pousse à fuir ? [cette enfant ; « enfant » peut être masculin ou féminin]
— La société de Géographie a peut-être une nouvelle mission à te proposer ? [Pas de point d’interrogation : ce n’est pas une question. / Il ne devrait pas y avoir de majuscule à la « société de géographie » et surtout, tu devrais toujours l’orthographier de la même manière.]
— L’inertie ne réussissait ni à l'un, ni à l'autre. [Pas de virgule dans « ni à l'un ni à l'autre ».]
— Soudain, Bérénice écarquilla les yeux et se redressa de sa chaise. [Tu veux dire qu’elle se redressa sur sa chaise ou qu’elle se leva de sa chaise ?]
— Bérénice arrête ! [Virgule avant « arrête ».]
— Au Moyen Age, la lettre « y » avait valeur de « i » [Moyen Âge]
— La seule chose que je sais, c’est que ton père et toi vous êtes arrivés tous les deux ici… [Virgule après « toi ».]
— Et régulièrement je vous ai aidé à échapper aux autorités [aidés]
— Moi, avec d’autres hommes, nous vous avons protégé du mieux que nous pouvions. [Moi, avec d’autres hommes, je vous ai protégés du mieux que je pouvais » ou « Moi et d’autres hommes, nous vous avons protégés du mieux que nous pouvions ».]
— On n’a jamais pu l’encadrer cet empereur. [Virgule après « l’encadrer ». Cette expression est probablement trop moderne.]
— Huber se pencha vers elle, avec gravité. [Hubert / pas de virgule avant « avec »]
— est une personne puissante et fidèle à l’ancien empereur et ce monsieur a fait une faveur à ton père ! [Virgule avant le deuxième « et ».]
— Tu as directement été envoyée dans des régions éloignées du monde et tu envoyais tes rapports sans avoir à t’y présenter. [Pour éviter la répétition : « tu expédiais tes rapports » ou « tu transmettais tes rapports ».]
— Ton père a profité de son ancien statut pour te faire entrer dans la Société de Géographie, tout en préservant votre anonymat [ la société de géographie / pas de virgule avant « tout en préservant »]
— Mon père m’a-t-il incité à partir ? lança-t-elle soudainement [incitée]
— Non, tu t’es construite toute seule. [Il vaut mieux enlever « Non » parce qu’il y a deux questions qui n’attendent pas la même réponse.]
— Hubert… Que dois-je faire ? [Je ne mettrais pas de majuscule : si elle n’hésitait pas, on mettrait une virgule.]
— Hubert se mit à faire les quatre cents pas. Longuement, aucun des deux ne prit la parole. [Normalement, on dit « faire les cent pas » / « Longuement » ne fonctionne pas dans cette phrase négative ; je propose « Pendant un long moment ».]
— Il prit un temps d'arrêt et reprit [Je dirais plutôt « Il marqua un temps d'arrêt ».]
— Ce serait de remonter à la source de tous tes questionnements et aller à … [de toutes tes questions ; cet emploi de « questionnements » est récent et il ne figure pas dans le dictionnaire de l’Académie française.]
— Bérénice resta des heures figées dans son fauteuil, jusqu’à tard la nuit [figée / jusque tard]
— Hubert espérait que, quel que soit son choix, celui-ci lui permette de repartir [lui permettrait]
— Elle voulait savoir pourquoi son père était mort, qui était son meurtrier et savoir ce qui l'avait poussé à devenir un opposant à l'empereur [et ce qui l’avait poussé ; il n’y a pas besoin de répéter « savoir »]
Je pense que c'est volontaire de ta part, masi je trouve parfois Bérénice un peu naïve, alors que dans le premier chapitre, elle m'apparaissait plutôt comme quelqu'un de débrouillard. Or, là, entre sa superstition et le fait qu'elle n'ait jamais remarqué que son parcours de géographe était facile et atypique, ça me laisse un peu perplexe.
Par ailleurs, j'ai trouvé que le dialogue entre Hubert et Bérénice manquait par moment un peu de naturel. C'est comme si tu avais galéré pour trouver les bons enchainements dans la conversation pour pouvoir y mettre tous les éléments que tu voulais y mettre.
Peut-être que finalement, ce serait plus fluide si tu laissais Hubert faire un exposé complet sans que Bérénice intervienne ? Pour éviter l'effet "pavé", tu peux entrecouper avec des réactions de Bérénice, peut-être ? Ou alors peut-être caser moins d'éléments dans ce chapitre là, et en dispatcher ensuite ?
Enfin bon, c'est peut-être seulement moi qui ait eu cette sensation !
Comme toujours, j'ai plus insisté sur les trucs qui m'ont un peu gênés, mais globalement, je trouve ton histoire vraiment très sympa : je sens qu'il y a plein de choses intéressantes ! Je repasserai sans doute après les HO ;)
A+
Je m'en viens découvrir tout ce petit monde. Et ça m'émerveille toujours de voir à quel point les fictions PAennes sont différentes les unes des autres x) D'ailleurs, je crois que je ne t'avais jamais lue jusque là. Cey fou.
BREF. Elle est très intrigante, cette histoire, et le contexte est vraiment intéressant. Pendant ces trois premiers chapitres, j'ai senti qu'on effleurait à peine la surface de tout ce petit monde et c'est cool !
Tiens, j'avais une remarque sur les réactions de tes persos. Peut-être que c'est voulu, je ne sais pas, je te laisse juger. Mais je trouve qu'ils en manquent un peu, de réactions. J'veux dire, okay, je veux bien croire à l'état de choc et tout. Mais zéro réaction quand on t'annonce que ton daron a été victime d'un assassinat politique, vala :p
Aussi, dans ce troisième chapitre, j'ai trouvé qu'on se retrouvait avec beaucoup d'exposition racontée. A savoir que oui, l'exposition c'est cool et nécessaire. Mais là, j'ai eu l'impression que t'avais un petit cahier des charges d'éléments à caler avant de continuer plus loin dans l'histoire x) Après, je sais pas trop quoi te conseiller à ce niveau. Perso, j'aime bien faire passer l'exposition par l'action, mais ça convient pas à tout le monde x)
En tout cas, cette histoire est très intéressante et je reviendrai y jeter tout plein d'yeux !
Grâce à toi j’ai appris ce qu’était une table bouillotte xD plus sérieusement, on sent que tu as effectué un énorme travail de recherche pour cette histoire et ça nous plonge de manière très efficace dans l’ambiance de l’époque. Ça donne beaucoup de profondeur et de vraisemblance à ton récit ce genre de détails.
J'ai beaucoup aimé l'interaction entre Icare et Bérénice dans ce chapitre. Bien qu'il s'agisse d'un oiseau mécanique, on sent qu'une sorte de lien est en train de s'établir entre eux et qu'ils vont sans doute finir par devenir inséparables (j'aime bien cette idée en tout cas) !
J'ai vu dans ta réponse à mon précédent commentaire que tu planchais sur des corrections, du coup je n'ai pas grand chose à ajouter par rapport aux impressions déjà laissées par les autres plumes.
Juste deux petites remarques :
- « Il la connaissait depuis si longtemps. » : dans ton texte des mots sont soulignés, je ne sais pas si c’est une coquille résiduelle de tes corrections, mais dans le doute je me suis dit que j’allais te le signaler.
- Le point de vue : je chipote un peu, et je pense que ça va dépendre du lecteur, donc là c'est vraiment un ressenti personnel (ne le prends pas comme quelque chose qu'il faudrait absolument revoir), mais il me semble que les chapitres précédents (sauf la première partie du chapitre 1) et le début de celui-ci sont écrits du point de vue de Bérénice, or à partir des révélations d'Hubert on a un va-et-vient entre le point de vue de ton héroïne et celui de l'ami de son père. Je ne sais pas trop comment exprimer ça, mais j'ai le sentiment que ça "casse" un peu la cohérence ou la dynamique que tu avais installée jusque-là. Mais bon, ça reste un détail franchement ;)
Quoi qu'il en soit, plus je progresse dans ma lecture, plus j'aime ton univers et ton écriture !
Je plussoie les commentaires déjà laissés avec plus d'éloquence que moi, je trouve aussi très émouvant de voir l'état dans lequel le deuil et l'inaction la met ; mais je trouve également que les révélations par Hubert pêchent par quelques points, notamment par le manque de réaction qu'elles provoquent de la part de Bérénice...
Concernant Hubert, je me disais qu'une solution pourrait peut-être être de développer ses sentiments sur le sujet - il n'est clairement pas d'accord avec la façon dont le père de Bérénice lui a caché la vérité ; peut-être que si tu appuyais davantage sur ce point, et sur son point de vue à lui qui est partagé entre l'envie de respecter les voeux d'Antoine et de faire ce qu'il estime juste, ça pourrait détourner notre attention de ce côté un peu trop "l'intrigue veut qu'elle sache, donc elle saura"...
Enfin juste une idée comme ça. En tout cas j'aime beaucoup ton style, j'ai hâte de poursuivre ma lecture ^^
Sinon, en dehors de ça, let's goooo to Pariiis! Oublier l'alcool, et c'est parti pour les intrigues et les complots à gogo!
Il y a juste un détail qui cloche à mon sens : elle apprend donc que son père est mort assassiné. Je m'attendais à plus de cris, de questionnements;, de protestations ! Je la trouve très (trop) "sereine" par rapport à ça.
Sinon à part ça le chapitre est super !
Mais je suis ravie qu’on parte à Paris !
Détails
Icare relâcha la bouteille par la fenêtre qui se fracassa contre le muret : ah non, ce n’est pas la fenêtre qui se fracasse contre le muret…
Hubert la scruta, les yeux ronds, ne sachant s’il devait rire ou… : l’interruption et la ponctuation sont bizarres.
Nous nous étions toujours demandés quelle mouche t’avait piquée, figure-toi, fit-il dans un rire ; ah ben, je trouve qu’il n’y a pas de quoi rire, et je ne comprends pas qu’il rie dans cette situation.
On n’a jamais pu l’encadrer cet imposteur : une virgule après encadrer ?