Hugo désespérait de la retrouver. Cela faisait maintenant quatre jours que Philidor et lui avaient débarqués à Lämird, avec pour toute information un pêle-mêle de portraits crayonnés, tous de la même fille : de face, de profil, de trois quarts, et même une ou deux gravures en plongée, comme vu d’une tour-sentinelle. Sur tous, le même museau, nez pointu, visage rond, une masse de boucles coupées en à-pic au-dessus de la courbe vallonnée de sa nuque. Sur tous, ses yeux les fixaient avec une intensité renforcée par leur couleur de charbon. « Elle est rousse », lui avait indiqué Philidor, auteur des dessins. Et Hugo ne pouvait s’empêcher de se demander comment une fille si reconnaissable pouvait aussi bien se cacher de lui dans une ville petite et paisible comme Lämird. Dans sa cité natale, Ardtus, passe encore, mais là, cela lui paraissait inconcevable.
Le dédale des rues s’était imprimé dans ses semelles usées à force de parcourir dans un sens et dans un autre les boulevards, passages et ruelles de la ville. À vrai dire, plutôt qu’imprimé, c’est imbibé qui aurait convenu. Il avait beau faire de son mieux, il se faisait toujours prendre par un restant de flaque tapi au creux d’un trottoir, ou un innocent reflet transformé en petite mare sitôt qu’il posait le pied dessus. De fait, tous ses vêtements lui paraissaient gorgés d’humidité, et un instant il regretta la percée de soleil du matin. C’était pourtant un souvenir amer : il ne doutait pas que les sentinelles avaient pu le repérer, lui, grâce à cette embellie temporaire, et ainsi remettre la main sur Philidor. Il se retrouvait seul désormais pour débusquer cette fille. Son ami… il ne pouvait qu’imaginer où il se trouvait. Dans un aérostat de la flotte princière probablement, de retour sous bonne garde à Ardtus.
Il se morigéna intérieurement : ce n’était plus le moment de flancher. Il devait continuer, avec ou sans Philidor. Ce dernier lui avait promis des réponses. Des réponses que seule cette fille pourrait lui apporter.
Plus décidé que jamais à poursuivre les recherches, il tourna, et à nouveau foula les pavés de la rue Mouttefard. Il y avait cru, ce matin. Il le savait, il l’avait vu ici même, à quelques pâtés de maisons de l’auberge. Sa chevelure enflammée par un rayon de soleil l’avait attiré comme un phare. S’il n’y avait eu ces sentinelles...
Il se souvenait s’être dit que c’était un sentiment étrange de voir s’animer sous ses yeux les images mises bout à bout sur quelques feuilles de cahier. Et que les coups de crayon de Philidor, aussi habile soit-il, ne révélaient rien de la vivacité de ses mouvements, du tintement de ses éclats de voix parvenant jusqu’à lui. Une boule chaude avait enflé dans son ventre, remontant dans sa gorge, à l’idée de la rencontrer enfin, lui parler, et savoir si, peut-être, elle était comme lui. Cette idée, bien qu’il s’y soit préparé, lui avait donné le tournis.
Elle ne l’avait pas vue alors qu’il avait accéléré vers elle, tout occupée qu’elle fût à glisser d’une main preste quelques pièces dans une poche en tendant de l’autre ce qui lui semblait une petite boule de pain. L’euphorie l’avait gagné, et pour un peu, il aurait pu l’appeler ici, en pleine rue, si seulement il avait connu son nom. Au lieu de cela, il s’était élancé, le pied léger et le cœur en fête, sans plus prendre garde aux marécages miniatures menaçant chacun de ses pas.
Une main ferme posée sur son épaule l’avait interrompu. Ils étaient quatre, quatre gardes-chasses solides face à lui, garçon pas tout à fait grand. Il n’aurait eu aucune chance, ni à la course ni à la ruse, et la boule dans sa gorge était devenue douloureuse. Ses yeux avaient hésité entre l’homme, devant lui, plus rigide que le devoir lui-même, couronné d’étranges cheveux blond-blanc, et le feu follet qu’il avait tant cherché s’évanouissant à l’angle de la rue. Et lorsqu’enfin, son regard s’était posé définitivement sur le visage impassible, une tête au-dessus de lui, il avait cru tout perdre.
Il s’ébroua mentalement, se débarrassant de sa mélancolie poisseuse. Il n’avait pas tout perdu. Certes, Philidor ne pouvait plus les guider, mais restaient son cahier et ses espoirs. Il tournait maintenant dans la rue qu’avait prise l’inconnue le matin même dans sa fuite, scrutant les allées adjacentes et tâchant de repérer parmi la foule dense des boucles rousses. Mais il n’y voyait rien, rien qu’une soupe épaisse et grumeleuse d’humains affairés. Changeant de tactique, il se rencogna dans l’avancée d’une porte, et ferma les yeux.
Au début, il n’entendit rien, ou plutôt, il entendit tout. Les sons reflétaient ce qu’il percevait de la ville un instant plus tôt, un joyeux méli-mélo d’acheteurs, de commerçants, d’artisans et d’apprentis, occupés au plus fort de la journée à traiter leurs affaires pressantes, au milieu du chahut de la rue. Bien vite, il sépara les bruits mécaniques des intonations des voix, puis écarta les timbres des passants les plus proches de ceux les plus lointains, les lamentations des femmes, les jurons des hommes, les cris des enfants. Couche par couche, il creusait dans le paysage sonore à la recherche d’une voix tintant au-dessus de cette prairie bruissant, jusqu’à ce que, à la faveur d’une brise, elle lui parvienne.
D’une poussée, il décolla son dos de la porte, et avança d'un premier pas. Les yeux à demi-fermés, accroché à ce fil mélodique au travers du labyrinthe des passants, il rembobina son chemin. Le timbre de la fille gagnait en force, et il sentait en lui l’exultation de ce matin reprendre le dessus. Il la fit taire, inquiet que son inconnue crayonnée lui échappe de nouveau, et se concentra sur ses paroles. Elle parlait de pains, de panier, de tournée, une autre voix lui répondait, plus âgée, moins vive, coussin moelleux sur lequel son babillage à elle sautillait. Jusqu’à ce qu’il ne l’entende plus du tout.
Il crut la perdre et accéléra le pas, ouvrant les paupières au moment où un énorme chat se tricota un chemin entre ses jambes, plongea du pied gauche presque jusqu’à la cheville dans un étang miniature habité de plusieurs générations de puces d’eau, s’engageant sur sa droite dans une rue qu’il n’avait jamais prise, et heurta de plein fouet un panier en rotin chaud et odorant dont le contenu s’éparpilla sur la chaussée en roulant.
– Espèce d’imbécile ! Ragondin ! Grouilleux ! T’es pas un voyeux, toi, tu vois même pas où tu poses les pieds !
Un sourire fugace étira ses lèvres alors que les flèches continuaient de s’abattre sur lui. Il se trouvait incapable de ne rien faire d’autre que l’écouter, la regarder, tandis qu’elle l’abreuvait d’injures qu’il n’avait pas volées. Il l’avait bel et bien trouvée.
Elle l’invectiva longtemps, ne s’interrompant que pour se pencher afin de ramasser les petits pains détrempés. Elle s’activait en tout sens, hésitant visiblement entre les laisser là ou les remettre, humides d’eau sale, au fond du panier. Il la vit replacer à la hâte la sangle de cuir sur son épaule, mais elle glissait de nouveau, et à la faveur d’un mouvement trop brusque, céda complètement, tombant à son tour sur la chaussée. C’en fut trop pour elle, et elle s’immobilisa sur le trottoir, les bras ballants le long du corps, semblant prendre à témoin le chat d’un peu plus tôt, nonchalamment occupé à lustrer son poil sur un rebord de fenêtre :
– Mais qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui !
Ses yeux se plissèrent lorsqu’elle revint à Hugo, et elle ajouta :
– Et ça, c’est de ta faute !
Sans qu’il ne vît rien venir, elle lança avec force l’espèce d’éponge détrempée qu’elle tenait encore directement sur son visage. Elle s’y écrasa avec un bruit mou et humide, et glissa le long de son gilet, laissant derrière lui une traînée baveuse sur les mailles d’une couleur déjà plus très nette.
Hugo s’ébroua mentalement :
– Hé ! J’étais pas le seul à ne pas regarder où j’allais !
– Pas mon problème. Quelqu'un va devoir payer pour tout ça. Et ce quelqu'un, c'est toi! J’espère que t’es plus fortuné que t’en a l’air.
Il baissa un instant les yeux sur ses vêtements. Ils avaient effectivement souffert : son pantalon de velours, déjà bien élimé, tenait presque tout seul grâce à la boue à partir des genoux. Ses chaussures de cuir arboraient pour toute patine celle donnée par la dernière flaque rencontrée, et son gilet, troué en de multiples endroits à la suite de leur accident avec Philidor, n’aurait pas déparé dans le seau à ménage de sa mère. Quant à sa chemise… Il n’était pas un flaireur, mais devait bien avouer qu’au lever, lors de l’enfilage, il s’était presque bouché le nez. Par-dessus le marché, il se doutait bien que sa petite altercation avec les gardes-chasses, le matin même, commençait à se traduire par des ombres bleutées sur sa pommette droite.
Et pourtant, il se fit un malin plaisir de fouiller dans la besace en cuir de castor, précédente possession de Philidor et laissée à ses bons soins. Au fond, un porte-monnaie, et dans le porte-monnaie, autant de pièces qu’il pouvait en contenir.
– Combien, pour tous les petits pains ?
C’était étrange de voir passer sur le visage de la jeune fille les émotions qui devaient ordinairement se lire sur le sien : étonnement, un brin d’envie, et le renoncement. Puis, chez elle, la suspicion :
– D’où il vient, tout cet argent ?
– D’un futur ami commun. C’est pas simple à raconter. En fait, je viens d’Ardtus, on est arrivés à deux au départ pour te rencontrer, il s’appelle Phili…
Hugo s’interrompit. Son récit s’annonçait long, et il préférait qu’il ne soit pas entendu par la mauvaise personne. Depuis les quelques jours qu’il quadrillait la ville, il avait croisé nombre d’otiques, artefact à l’oreille, et la dernière chose qu’il souhaitait fut que ce qu’il avait à expliquer tombe dans le mauvais pavillon.
Elle secoua la tête, et répliqua :
– M’en fous. Pour tous les petits pains, il y en avait deux fois vingt, à un demi-sol pièce, ça fait…
Baissant les yeux, Hugo vit son pouce effleurer en cadence le gras de ses phalanges. Elle se redressa subitement, lançant :
– Vingt sols ! Tu me dois vingt sols pour tout ça.
Il compta son argent, vérifiant le total. Une main blanche se tendait, ouverte devant lui, et il sentait les yeux sombres de la fille l’épier. Elle contrôlait le nombre de piécettes, il l’entendait marmonner. Une fois certain de son décompte, il referma sèchement le porte-monnaie. Elle s’écria :
– Hé ! Tu avais dit que tu me les paierais !
– Et je vais le faire. Mais avant ça, il faut qu’on discute. Dans un endroit tranquille.
– Comment ça, « discuter dans un endroit tranquille » ? Je sais pas d’où tu viens, mais personne ici n’ira « dans un endroit tranquille » juste pour tes beaux yeux. Donne-moi mon argent.
Sa main s’avança encore un peu, tandis que son corps se tendait. Elle lui échappait. Il ne devait pas la perdre, pas après l'accident, la péniche, et l'arrestation de son ami. Pas maintenant. Mais elle n’avait pas tort : elle n’avait aucune raison de le suivre. Il se rappela sa rencontre avec Philidor un peu plus tôt, et l’argument qu’il avait utilisé sur lui. Tant pis pour elle, ce qu’il s’apprêtait à faire n’était sans doute pas très correct, mais elle ne lui laissait pas le choix :
– Écoute, si je te disais que tu as un petit secret, bien gardé. Tu es une goûteuse, c’est ça ? Et bien je parie que tu es un peu plus que ça. Tu veux vraiment qu’on en discute ici ?
Il n’avait pas beaucoup d’espoir, il en savait trop peu, mais cette supposition fut reçue comme une menace. Il la vit tourner de droite et de gauche, puis revenir vers lui, le visage suspicieux :
– Tu vas pas me donner mon argent, c’est ça ? Tu vas me faire chanter ?
Il se sentit mal qu'elle dénonce aussi froidement son petit stratagème. Il n’avait pas imaginé leur première rencontre ainsi. Mais, au fond, qu’espérait-il : qu’elle l’écoute, qu’elle acquiesce, et d’une réponse lui cède toutes les clefs qu’il avait toujours cherchées ? Il secoua la tête. Une chose après l’autre. En premier, la rassurer :
– Je l’ai, ton argent, tu as vu. Promis, je te le donne. Mais d’abord, on discute.
Elle hésita, son regard oscillant entre lui, les passants et sa cargaison détrempée, puis prit sa décision. Elle reversa le contenu mouillé de sa corbeille dans le caniveau, en essuya le fond avec son linge et, se tournant à peine vers Hugo, lui lâcha :
– Après tout, j’ai fini ma tournée. Viens, suis-moi.
Ils n’allèrent pas bien loin : au bout de quelques dizaines de mètres, la rousse bifurqua face à une étrange bâtisse d’un étage donnant sur une rue passante. Au rez-de-chaussée, de larges fenêtres à croisillons laissaient entrer la lumière. Au-dessus, un fronton peint annonçait, d’une écriture exagérément alambiquée, « Au Chat Pendu ». Le premier étage, curieusement penché, surplombait l'agitation des badauds. Avec ses deux ouvertures jumelles, il sembla à Hugo que la maison, en bonne commère de quartier, scrutait quiconque passait devant elle. La fille se retourna et l’attendit, un poing posé sur la hanche, l’autre encerclant son panier, du haut des trois marches menant à la porte d’entrée de l’auberge surélevée.
Il pénétra à sa suite dans une salle animée, chaude des vapeurs des assiettes comme des conversations bruyantes. Sa guide se fit héler à une ou deux reprises par un « Hé, Fagnouille ! » Ou quelque chose d’équivalent. Elle répondit d’un signe de tête, manœuvrant son panier entre les chaises trop rapprochées et les… oui, les chats ! Une armada de félins, louvoyant entre ses jambes, cherchant qui une caresse, qui une friandise carnée auprès de clients qui semblaient habitués à cette invasion poilue.
La jeune fille se laissa tomber sur la banquette en cuir capitonné d’une petite alcôve en retrait donnant sur un passage entre la salle et les cuisines, et cala son panier contre elle. Ils n’étaient pas à portée de voix des convives, et visibles seulement des serveurs.
Il s’assit à sa suite, la cuisse contre le rotin qui formait une barrière entre eux. Elle ne disait rien, mais l’intensité de son regard le pressait plus que n’importe quelle question. Il commença à voix basse :
– Écoute, je voulais pas te menacer tout à l’heure. D’ailleurs, tiens, je te donne tout de suite ton argent, mais promets-moi de m’écouter après.
Elle répondit d’une moue pincée en empochant les piécettes, mais ne fit pas mine de se lever. C’était tout ce qu’il lui demandait.
Un serveur portant trois assiettes odorantes passa dans le couloir sans les voir. Hugo attendit qu’il disparaisse dans la salle pour continuer :
– Je m’appelle Hugo, je viens d’Ardtus, la capitale…
– Je sais où est Ardtus, le coupa-t-elle.
– Oui, oui, je m’en doute. Je n’étais pas tout seul au départ, quand j'ai quitté la ville, en fait ce n’est pas moi qui devais te retrouver, mais… attends, il vaut mieux que je reprenne dans l’ordre.
Elle leva les yeux au ciel, et un soupir exaspération lui échappa :
– Ça va être long ton histoire ? Il faut que j’aille rendre les sous à Gaspard, et laisser mon panier à Margotte pour la prochaine tournée.
– Tu avais dit que tu m’écouterais ! S’il te plaît…
Elle ne pouvait pas partir maintenant, pas après tout le mal qu’ils s’étaient donné ! Il ne pouvait pas simplement rentrer, retourner à sa petite vie tranquille, en laissant passer là peut-être la seule chance qu’il aurait d’avoir des réponses. Pas sachant qu’elle était comme lui. Quelque chose dû la faire changer d’avis, car elle avorta son mouvement pour se lever. Il ne put s’empêcher d’ajouter d’une voix enjouée :
– Tu ne le regretteras pas !
Il se redressa sur la banquette, se tournant vers elle autant que l’imposant panier le lui permettait. Elle se recala contre le dossier, bras croisés mais regard vif. Prenant une grande inspiration, il plongea dans le récit de son périple, débuté presque une semaine plus tôt dans sa ville natale, Ardtus :
– Tout a commencé il y a huit jours, un soir, à l’atelier...
après la lecture du chapitre premier, il était naturel que j'aille commenter le second !
Tout d'abord, j'ai apprécié les verbes employés, très imagés et que je n'aurais pas pu trouver mieux, par exemple avec le parallèle des chats avec le tricot. Comme toujours, le style de l'écriture est à la hauteur, en revanche, je suis un peu plus dubitative sur la fin qui finit sur un vrai de vrai de cliffhanger ah ha ha. Impatiente comme je suis, je voulais apprendre un peu plus sur ces personnages, mais on dirait que je dois prendre mon mal en patience :).
Ensuite, la fin m'a un peu dérangée, c'est-à-dire qu'elle marque à la fois la fin, mais ça aurait pu être la moitié d'un chapitre, puisque le lecteur attend d'apprendre plus de renseignements dans cette partie.
Bon vent :B
Pour la fin, comme tu as du le voir, c'est un moyen de mener à un flash back. Dans la version précédente, on avait des sauts dans le temps parfois au sein d'un même chapitre. Je m'y retrouvais, mais j'étais la seule, j'ai perdu du monde à ce moment là! Donc maintenant, j'évite. Il y a une exception, mais au vu des premiers retours, ça passe.
Par contre... j'espère qu'on en apprend quand même suffisamment pour que cela justifie un chapitre? De mon point de vue, oui, car on change de perso, mais j'espère que ça suffit!
Les descriptions sont toujours aussi géniales, je sens que je vais passer du temps à les étudier pour améliorer les miennes ! Elles plongent vraiment dans l'univers de manière tellement tangible, c'est un régal - et d'autant plus qu'elles ont un intérêt pour l'intrigue!
Pour ce qui est de l'histoire, je suis toujours, mais j'avoue que j'ai trouvé le retour en arrière un peu sur la corde raide - j'ai eu du mal à suivre, et je suis très intriguée par qui sont ces sentinelles/gardes-chasse, qui est ce Philidor, et pourquoi il s'est fait rembarquer et pas Hugo. J'imagine qu'on va avoir la réponse ensuite, mais je trouve que pour ce chapitre, on a à la fois trop et trop peu d'information sur ce point. Peut-être que juste évoquer qu'il y a eu un problème concernant Philidor, sans rentrer encore dans les détails, pourrait suffire ? Je pense que ça m'aurait en tout cas suffi, et moins frustrée.
Petit point de détail, tu répètes à deux reprises qu'Ardtus est sa ville natale et la capitale - je pense que ce n'est pas nécessaire.
Par contre, contrairement à Joke, je trouve que la réaction de Fostine est plutôt réaliste. Moi aussi je serais dubitative devant un type en haillons mais plein aux as, qui m'aborde aussi brutalement et tient des discours plutôt décousus... Sans compter le fameux chantage, dont j'ai hâte de savoir ce qu'il concerne au juste ! J'aime bien la façon dont cette rencontre se passe et le pauvre Hugo qui a du mal à se détacher de la course-poursuite qu'il vient de toute évidence de mener.
Bon, je ne sais pas si le prochain chapitre je le lis avec des chaussures trempées... Peut-être pas quand même ^^"
Pour le retour en arrière, oui, j'avoue, je joue pas mal avec ça dans les premiers chapitres. Ça se tasse après (mais j'alterne les points de vue, sinon c'est pas drôle!). C'était moins fluide dans la V1, j'espère que dans cette V2 c'est mieux.
Pour les éléments mystérieux c'est voulu, ce qui est difficile c'est le dosage: réussir à donner envie de lire la suite sans dégouter car trop de mystères. Visiblement, c'est pas encore au top. Je verrai éventuellement pour ajuster, donner ces éléments me permet aussi de poser des jalons pour les aller retour dans le temps qui suivent. Cela doit en théorie permettre de moins se perdre...
Bien noté pour les répétitions sur Ardtus, je me note ça et je modifierai à l'occasion!
Merci en tout cas d'être passée et d'avoir à nouveau pris le temps d'un si long commentaire! Spoiler pour la suite: pas besoin de bottes en caoutchouc, mais d'un jeu de tournevis ;)
Super chapitre ! Je suis toujours très impressionnée par ton style et désormais, par la manière dont tu as construit ton récit. Ce retours en arrière était imprévu et bien mené !
Il y a beaucoup de mystère : pourquoi est-ce que Hugo cherche à tout prix à retrouver Fostine ? Qu'est-il arriver à son compagnon ?
A la place de Fostine, je serais super intriguée par ce que ce garçon promet de lui raconter...
Quant aux mystères... oui on est un peu plongé dans l'intrigue sans avoir toutes les clefs. J'espère donner envie sans rebuter par tous ces mystères. Et Fostine se monte un peu farouche, c'est plus proche de son caractère (dans la version initiale, elle suivait Hugo un peu trop facilement, et j'ai ajusté). Elle est curieuse mais prudente...
Je viens de dévorer tes deux premiers chapitres, je suis impressionnée par ton style!
Tu nous plonges dans une ambiance avec une fluidité remarquable, ton écriture est très visuelle, on voit les choses se dérouler comme dans un film. Mais tu fais aussi appel aux autres sens et ça colle parfaitement avec ce qu'on commencer à saisir de ton univers (les voyeux, les goûteux....) d'ailleurs ça se ressent aussi dans les figures de style (la matinée s'étira comme un fil de caramel) bref j'ai trouvé ça très très bien trouvé, et très agréable à lire!
Concernant tes persos, on a tout de suite envie de les suivre, aucun souci de ce côté là non plus.
Juste une petite chose m'étonne, à la fin de ce chapitre 2, c'est la réaction de Fostine quand Hugo veut lui raconter son histoire, une fois qu'ils sont entrés Au chat pendu.
Autant j'avais beaucoup aimé juste avant quand elle lui dit "personne n'ira dans un endroit tranquille", là c'était vraiment parfait, autant là pour le coup j'ai un peu de mal à comprendre qu'elle soit agacée, ennuyée, à peine Hugo commence à lui parler.
On ressent dès le premier chapitre un agacement de Fostine envers la vie qu'elle mène, alors pourquoi est-elle ennuyée par l'arrivée de ce garçon qui vient d'ailleurs et souhaite tant lui parler? ça représente quand même un événement nouveau dans son quotidien, j'étais un peu surprise qu'elle ne soit pas un peu curieuse, et que même, cela l'ennuie!
Qu'elle soit sur la défensive au début, c'est normal, mais qu'elle ne soit pas du tout intéressée de savoir ce qu'il veut lui dire, que tout ça l'ennuie, ça m'a semblé détonner un peu avec tout ce que tu avais commencé à mettre en place depuis le début qui marchait très bien.
Bon évidemment je ne suis pas sûre de moi du tout en te disant ça, et les explications viendront peut-être.
Et puis c'est juste aussi parce que j'ai tendance à me mettre toujours à la place de tous les persos quand je lis, donc là je me mets à la fois à la place de Hugo et à la place de Fostine, et comme j'adore discuter et qu'on me raconte des histoires, j'ai du mal à comprendre sa réaction...ça vient peut-être juste de là... voilà surtout ne t'inquiète pas pour ce détail, je suis super contente de commencer à lire ton histoire et je reviens très vite pour la suite!
Merci merci pour ton adorable com'! J'espère que je parviendrai à attacher tout le monde à mes petits persos, ils le méritent!
Pour Fostine, et sa réaction, ma foi je comprends ce que tu veux dire, mais en même temps c'est quelqu'un de très méfiant... Elle est curieuse, oui, aussi, mais ce gars qui débarque et qui lui fait du chantage, ça passe moyen. En vrai, dans la première version, elle se laissait trop facilement faire, ça ne collait pas, j'ai peut-être trop forcé le trait dans l'autre sens.
Mais elle se déride par la suite! N'hésites pas à me dire, quand tu aura lu les chapitres suivants (ceux qui traitent de Fostine!), si tu reste sur cette impression, ou si pour toi ça passe quand même.