Chapitre 2 : Le Grand Siegfried et les dragons

Écrasé par son imposante armure, le souffle manquait à Siegfried. Des heures durant, son épée avait fendu la chaleur infernale que le monstre soufflait par ses larges naseaux. La sueur ruisselait le long de son front et perlait au bout de ses cils blancs. Il y voyait à peine et malgré l'épuisement, il ne faiblissait pas. De sa victoire, dépendait le sort de nombreux innocents. Alors, dans un hurlement bestial qui fit vibrer toute la forêt, le héros rassembla ses forces et se releva.

Dernier rempart de la Cité, il se dressait, seul au milieu du brasier. Ses yeux clairs peinaient à s'accommoder à la piquante valse des cendres mais il ne voyait que trop bien la désolation que le feu avait répandu sur la clairière de son enfance. Les troncs calcinés jonchaient un amas de braises collées par la suif. La fumée avalait l'horizon et la lumière du soleil. Prisonnier de ses entrailles, c'est une grande bouffée d'un air souillé par l'acide qui pénétra les poumons du Grand Siegfried et qui lui arracha un puissant râle. La douleur ne fit que raviver sa détermination. Elle lui rappela que la vie battait encore dans ses veines et que c'était à elle, qu'il devait s'accrocher.

« Tu seras un grand héros, Siegfried. Grand Sauveur des Hommes, c'est sous ta lame que périront les plus meurtriers Fléaux d'Yggdrasil. »

Telle était la légende du valeureux Siegfried.

Tels étaient les mots de sa mère.

Tels avaient été ceux des Nornes et rares étaient les occasions où elles délivraient pareille prophétie. Cela signifie quelque chose, affirmait souvent Torunn. Les Nornes connaissent tout du Passé, du Présent et du Futur. Elles puisent leur savoir dans les racines de l'Arbre-Monde et sont capables de voir des choses qui échappent même à Heimdall, dont les yeux-voient-au-delà, et même à Odin, le Père-de-ToutElles t'ont béni d'un fabuleux destin. Tu seras le héros d'un peuple, une légende dont tous se souviendront. Des poètes chanteront tes exploits aux Rois et aux Reines qui gouverneront après la fin des Mondes. A tes bras pendront les plus belles femmes et les plus beaux hommes. Ton cou sera paré d'or et tes épaules des fourrures les plus douces. Le monde t'appartiendra, mais tu devras lutter pour l'obtenir.

Et Siegfried avait lutté. Il avait traqué la Bête, l'avait piégée dans sa grotte et la combattait depuis l'aube. Désormais, blessée et mesquine, elle gagnait du temps, terrée dans la brume. Brandissant son épée, Siegfried se tenait prêt à livrer le dernier assaut. Sa victoire serait celle des hommes et non celle des dieux. Car les dieux ne luttent pas. Ils prennent seulement.

Au-dessus de sa tête, un coup de tonnerre retentit. Le Dieu Thor assistait-il à l'affrontement ? Lui promettait-il une place à ses côtés au Valhalla ? Siegfried le cherchait dans le ciel quand l'obscurité se jeta sur lui. Les ailes du dragon cinglèrent les airs. Il était là. La fétidité de son haleine précédait la Mort que son passage propageait. Prêt à conclure leur sanglant duel, sa langue fendue aiguisa ses crocs suintants de bile. Quand il planta ses griffes dans la chair carbonisée de la terre, elle frémit.

De grandes émeraudes se braquèrent sur Siegfried. Il ne cilla pas. Menton fièrement relevé, il se fendit même d'un rictus narquois. N'était-ce donc que cela, le Grand Dragon du Nord Un reptile vil et lâche craignant un seul homme ? Siegfried aurait aimé avoir assez de souffle pour le provoquer à haute voix. Châtiant l'insolence de ces seules pensées, la queue du dragon balaya le champ de bataille et souleva un nouveau nuage de cendres. Comptait-il à nouveau gagner du temps en disparaissant dans une brume sulfureuse ? Du bras, Siegfried se protégea de la vague brûlante. Quand elle mourut un peu plus loin, il brandit haut son épée. Le bras tendu, les jambes fléchies, il n'avait plus peur.

Son ennemi n'eut pas le moindre égard pour sa noblesse. D'un paresseux battement d'ailes qui balaya la forêt, il fut projeté en arrière. Sa tête heurta une souche carbonisée et alors s'éleva le délicat parfum de la résignation, un met dont se délectait le dragon.

Pour Siegfried, le monde perdit de sa consistance. Il n'en restait qu'un sifflement, continu et atrocement aigu qui résonnait en mille échos dans sa tête. Alourdis par les chocs successifs, ses membres ne lui répondaient plus. Impuissant témoin de sa défaite, Siegfried comprit aux sursauts étouffés du royaume que le monstre approchait de lui. Quand il rouvrit les yeux, il faisait face à la parade moqueuse de centaines de démons de feu, brillant dans les écailles du Fléau d'Alldrheim.

Le poitrail du reptile se soulevait au gré d'une respiration sismique. Sa queue couverte de larges épines frappait le sol avec impatience. Les dragons n'étaient pas des charognards. Ils n'aimaient que les proies vives et impudentes. Dans le brouillard ardent, ses grands crochets scintillaient comme des lames de nacres. Ils avaient certainement déchiqueté bien des héros avant Siegfried, qui n'eut plus à l'esprit que la vision des murs pâles de la Cité, consumés par le feu et celle de ses propres organes, fondant sur ses os. Sa seule satisfaction fut de découvrir les entailles que ses multiples attaques avaient percées dans la cuirasse d'écailles. Il n'avait pas seulement épuisé le dragon. Il l'avait aussi blessé.

C'est en le réalisant que pour la seconde fois, il reprit courage. Oui, le dragon était fort, bien davantage qu'un homme ne le serait jamais, mais Siegfried était téméraire - bien plus qu'un dragon ne saurait l'imaginer. Son corps fut assailli d'un million de picotements qui le sortirent de sa torpeur. Son poing se souda au pommeau de sa fidèle épée, devenue tison ardent. Il lui restait une dernière carte à jouer. Une dernière chance de vaincre avant de mériter le repos et la gloire.

D'un victorieux rugissement qui ébranla tout Yggdrasil, le dragon signifiait à tous l'issue prochaine du combat. Siegfried prit une grande inspiration qui lui brûla la gorge. Et lorsque la gueule s'ouvrit, déployant une mâchoire qui aurait pu engloutir le Soleil, il saisit l'instant fugace qui précédait son trépas et enfonça sa lame dans la gorge du monstre. Dans une déchirante souffrance, le dragon s'écroula de tout son poids. Son énorme crâne fendu exposé vers les cieux, Siegfried défiait désormais ces dieux qui l'observaient depuis le début sans l'aider.

Sur son visage enragé, le sang bouillant ruissela, imprégnant sa chevelure tressée et le cuir de son armure avant de se dissoudre dans ses veines. Torunn lui avait souvent dit que le sang d'un Dragon le rendrait invincible. Son heure de gloire serait ainsi. Siegfried le savait. Sa mère le lui répétait. Les Nornes elles-mêmes le lui avaient murmuré à l'oreille.

Les cris d'une lointaine foule l'acclamèrent. Des pétales de fleurs glacés tombaient tout autour de lui, bénissant son passage. Le poids de l'or autour de son cou, celui de la fourrure sur ses épaules. Seulement, avant qu'il ne goutte à la corne d'hydromel que lui tendait une silhouette floue, tout cessa. Les éclats de voix se tarirent. Les visages admiratifs se confondaient. Et ainsi, le Rêve de Siegfried s'éteignit.

A regret, il rouvrit les yeux. Sa musculature s'était évaporée, de même que sa hardiesse. Il se redressa doucement, ralenti par un vertige. Le monde tournait trop vite pour qu'il y trouve son équilibre.

Une masse se posa à côté de lui. C'était seulement Sygn. Sa cadette, aussi brune qu'il était blond, pressait un pan de sa tunique contre sa bouche. Ses contours frêles se précisaient et il vit le sang qu'elle avait essuyé de son nez. Elle était toute aussi moite de transpiration et tout aussi pâle que lui, ce qui ne l'empêchait pas de battre joyeusement des bras pour imiter le monstre qu'elle venait de lui faire affronter. Siegfried, lui, était seulement conscient d'avoir la nausée.

« Laisse-moi tranquille, grogna-t-il.

— Comment te sens-tu ? Ca va ?

— Laisse-moi, j'ai besoin de respirer un peu. »

Il la chassa d'un geste. Une bosse lui écrasait la tempe et la moindre tentative de contraction musculaire se voyait punie d'un nouveau coup de griffes, l'éventrant de part en part. Sygn eut tout à coup l'air soucieux. Tant pis pour son nez qui saignait toujours, elle préféra plaquer son étoffe contre la nuque et le front trempés de son frère tandis que de l'autre main, elle attrapait la gourde pendue à sa ceinture.

« Sieg?

— Quoi ?

— Ne dis rien à Maman, s'il te plaît. »

Siegfried était sur le point de la rassurer, de lui promettre de garder sa langue comme il le faisait chaque fois. Seulement, cette fois, Sygn n'était pas dans son état normal. Il comprit vite pourquoi : une tache foncée grossissait sur sa tunique et elle ne cessait de s'étendre. Après avoir déglutit, il voulut regarder sa plaie. Sa sœur l'interrompit :

« Ne regarde pas, tu vas t'évanouir. On va rentrer, je te ferai un onguent, comme elle, et ça ira mieux. Attends, je vais mettre un peu d'eau dessus en attendant.

— Tu ne sais pas faire les onguents de Maman, fit-il remarquer.

— Tu te crois malin en disant ça ?

— Je faisais juste remarquer que ton plan...

— Je lui en piquerai dans ses réserves.

— Elle le saura. Elle sait toujours tout.

— Tant pis. On verra, j'inventerai quelque chose. Ne t'en fais pas pour ça.»

Siegfried observa pensivement le ciel tandis que Sygn finissait d'éponger sa plaie. Prétendant chercher des formes dans les nuages, comme le faisait parfois sa mère, il crispait la mâchoire et étouffait ses glapissements. Torunn savait lire des choses dans le ciel. Lui, ne voyait que des nuages.

« D'accord. On ne lui dira rien. Il faut qu'on parte vite, par contre. Aide-moi à me relever. »

Sygn soupira de soulagement. Sans plus tarder, elle bondit sur ses pieds et offrit son bras en béquille à son frère, qu'elle soupçonnait d'exagérer sa douleur. Qu'importe. Mieux valait déguerpir car Torunn arrivait. Quelque chose le lui avait soufflé à l'oreille. Cette fois-ci, on la prévenait de l'approche de leur mère. D'autres fois, on lui chuchotait quels dessins tracer avec ses doigts pour provoquer de petits miracles. A son grand dam, remettre son frère d'aplomb n'en faisait pas partie. Il ne restait que l'espoir d'arriver à la maison les premiers et celui de mettre la main sur le bon remède du premier coup.

Malheureusement, bien trop tôt, se firent entendre les grommellements maternels.

Ils avaient parcouru une dizaine de pas laborieux quand Torunn apparut entre les fougères, vêtue d'un long manteau bleu et noir. Son épaisse tignasse brune encadrait son visage marqué par les cernes. Sygn eut la certitude qu'elle avait tout vu, et ce, depuis le début. Dans une vaine tentative d'illusion, elle lâcha Siegfried et lui tapa amicalement le bras. Torunn croisa lentement les siens sous sa poitrine. Ses yeux noirs, comme ceux des corbeaux. Sa voix rauque, comme leurs croassements.

« Que s'est-il passé ?

— Rien.

— Me penses-tu idiote, Sygn ?

— On allait juste rentrer. Qu'est-ce que tu fais ici, de toutes manières ?

— Je suis chez moi dans cette forêt. Pas toi. Votre Père ne va plus tarder. Je venais seulement vous en avertir.

— Tu nous surveillais, c'est ça ?»

Torunn fendit l'espace qui les séparait. A Siegfried, elle accorda sa plus douce attention et son plus tendre sourire. D'une main sur son front, elle apaisa sa fièvre et le faible tremblement de ses membres. Puis elle pivota vers Sygn. Son expression se durcit.

«Maman, s'il te plaît, s'interposa Siegfried. Sygn m'aide, elle m'entraîne. Et tu aurais vu ce qu'elle est parvenue à faire cette fois-ci! C'était incroyable... Je voyais tout ! Le dragon, je ressentais son souffle, je voyais les flammes, je l'entendais et... Je suis même devenu sourd à un moment, tant j'étais convaincu de l'entendre me rugir dessus ! Elle pourrait être une sorcière aussi douée que toi.»

Trop occupée à maudire silencieusement sa fille, Torunn n'écoutait ces flagorneries que d'une oreille. Elle ne voyait que la bosse qui déformait le beau visage de son pauvre garçon, la boue qui souillait ses vêtements, le sang sur ses genoux éraflés. Et malgré tout, Siegfried trouvait la bonté de défendre sa sœur. Par moment, Torunn regrettait la bonne nature de son garçon. Ne voyait-il pas le danger que Sygn incarnait ?

« Je t'ai déjà dit de ne pas jouer avec ça, Sygn.

— Et pourquoi pas ? Toi, tu le fais bien.

— Parce que moi je ne risque pas de blesser quelqu'un !

— Je ne demande qu'à apprendre et tu le sais !

— Maman, Sygn essaie juste de...

— Elle te manipule, Siegfried. Elle t'a blessé simplement parce qu'elle est jalouse de toi. Tu ne le vois pas, mais moi je le sais. Je le lis en elle. »

C'en fut trop pour Sygn.

« Attends un peu ! Qu'est-ce que tu lui as fait cette fois?

— Siegfried va devoir se battre un jour et personne ne semble s'en inquiéter.

— Ce n'est pas à toi de l'entraîner. Tu ne sais pas plus te battre que lui !

— En attendant, c'est mieux que toi, qui passe ton temps à lui répéter toutes ces histoires sans rien faire pour l'y préparer. Et mieux que Papa, qui n'est jamais là. S'il se fait tuer, ce sera de votre faute !»

Quelque chose tordit les entrailles de Torunn. Une peur terrible. Le froid fermait sa gueule sur elle. L'espace se réduisait, se contractait, se repliait et bientôt, il la broya. Sa chair se cristallisait, la piégeait toute entière, jusque dans ses pensées. La chose enfonça sa plainte dans sa gorge et lui maintint la tête. Torunn était muette et elle ne tarda pas à devenir sourde.

Tout à coup, elle le vit. Son garçon. Affligé d'un teint blafard. Les yeux vides. La bouche débordant d'une écume noire. Figé dans une posture grotesque par la volonté cruelle d'un dieu ou d'un monstre. D'où lui venait cette vision ?

De Sygn.

Siegfried ne mentait pas. Au loin, étouffé par la distance, il suppliait sa sœur d'arrêter. Sygn ne se contentait pas de montrer : elle obligeait à regarder. Elle gravait ses cauchemars sur d'autres prunelles. Et seulement quand elle eut la certitude que la plaie ne cicatriserait pas, elle cessait sa torture et autorisait le temps à rattraper son retard.

Quand Torunn revint pleinement à elle, Sygn était déjà partie.

Siegfried.

Ce fut la première pensée de Torunn. Siegfried. Siegfried était en vie et il fallait le protéger. Son pauvre Siegfried que les Nornes avaient accablé d'un lourd destin. Son fils. Son Siegfried qui était blessé et qui encadrait le visage de sa mère de ses grandes mains pâles.

«Maman, tu m'entends ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'elle t'a montré ?

— Ne... ne t'inquiète pas pour moi. Montre-moi plutôt cette blessure.

— Dis-moi. Qu'est-ce qu'elle t'a montré?

— Rien. Rien d'important.»

En dépit de son grognement mécontent, Siegfried ne lutta pas quand Torunn délaça avec précaution les deux morceaux de cuir qui lui tenaient office d'armure. Une nouvelle fois, il fut sommé de ne pas regarder.

La plaie était plus propre que Torunn ne l'aurait cru. Cela ne changeait rien. Siegfried n'était encore qu'un enfant. Il était trop jeune pour être blessé. Il avait tout le temps d'apprendre à se battre. Il n'avait pas besoin des tourments que lui imposait sa jalouse de sœur.

Les Nornes ne pouvaient pas le lui arracher si vite.

« C'est grave ? S'inquiéta Siegfried à voix basse.

— N... Non, mon chéri. Ce n'est rien de grave.

— Tu devrais peut-être montrer à Sygn comment faire des onguents pour...

— Elle fait déjà bien assez de mal.

— Je suis sûre qu'elle ne voulait pas...

— Les dieux n'aiment pas les sorcières, Siegfried. Je pensais qu'à me voir ici, tu l'avais déjà compris. Les Dieux ont tenté de toutes nous brûler, il y a longtemps. Ils pourraient recommencer.

— Il n'y a aucun dieu ici, Maman.

— Ils sont dehors. Un jour tu les rencontreras. »

 

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Buck
Posté le 05/01/2025
Une belle écriture fluide pour cette aventure de Fantasy qui débute. Je n'avais pas beaucoup de temps durant les fêtes pour lire, mais je vais attaquer la suite. J'aime bien l'inspiration nordique et germanique.
Banditarken
Posté le 05/01/2025
Hey
Merci pour ton commentaire,
En espérant que la suite soit à la hauteur :)
À bientôt peut-être !
Grande_Roberte
Posté le 02/01/2025
Coucou Banditarken,
me voici de retour pour un commentaire au fil de la lecture !

Le début : très cinématographique, j’ai adoré quand Siegfried se retourne et que nous avons un panorama du paysage dévasté, et après hop, un petit retour en arrière qui donne les bonnes infos, pendant ce temps il reprend son souffle.

« D’un paresseux battement d’ailes qui balaya la forêt, il fut projeté en arrière » : je me suis demandé quelques secondes de qui on parlait, comme il y a deux IL (peut-être le choix de la voix passive, peut-être le raccord du pronom avec son antécédent ?)

Toujours ces belles trouvailles expressives qui réjouissent :
«  S. comprit aux sursauts étouffés du royaume que le monstre approchait »

Les petits aphorismes bien sentis :
« Car les dieux ne luttent pas, ils prennent seulement. »
« [les dragons] n’aimaient que les proies vives et impudentes »

La sœur : j’ai eu du mal avec la brutale transition. Un coup, elle est aux petits soins pour lui, donc agenouillée près de lui je suppose, et la phrase d’après elle est en train d’agiter les bras pour imiter le dragon comme si elle l’avait toujours été debout.

« une tache foncée grossissait sur sa tunique » : j’ai mis un moment à comprendre sur la tunique de qui. (à la phrase d’avant, « Sygn n’était pas dans son état normal » : j’ai cru que c’était elle qui avait un problème)

Le twist (le dragon est en réalité une vision suscitée par la sœur) : je ne m’y attendais pas, mais en même temps c’est bien, il permet de ramener le récit à une temporalité plus proche du premier chapitre. Du coup on revient aux informations qui étaient données au début, ça met le lecteur/ la lectrice à contribution, c’est plaisant.

La phrase finale : wow !

Un très bon deuxième chapitre, riche en surprises, et l’enchaînement avec le premier est plus que satisfaisant. Sur ce, je vais continuer ma lecture, alors à bientôt !
Grande_Roberte
Posté le 02/01/2025
*comme si elle avait toujours été debout.
Banditarken
Posté le 02/01/2025
Une nouvelle fois, merci pour ces retours détaillés :) dès que j'accède à un PC, je m'en irai corriger ces petites tournures un peu mal fichues ^^. Il y a bcp de choses qui sont claires dans ma tête en rédigeant mais c'est vrai qu'en m'y replongeant, je suis d'accord avec toi, il y a des choses un peu confuses... merci pour ta vigilance ! À bientôt jespere :)
(Il faut que j'aille lire ton chapitre !!)
Edouard PArle
Posté le 12/12/2024
Coucou Banditarken !
J'ai beaucoup beaucoup aimé ce 2e chapitre !
J'ai d'abord été happé par le combat contre le dragon, avec de magnifiques descriptions et une tension très bien gérée. J'ai senti un vrai souffle épique sur ce début de chapitre. J'avoue avoir été assez déçu que ce ne soit qu'une vision xD Mais en tout cas ça promet pour la suite de l'histoire...
Cependant, cette intro est très bien choisie car elle offre une introduction hyper intéressante au personnage de Sygn, une ouverture sur la compréhension des dynamiques familiales. J'ai beaucoup aimé de voir l'évolution de Torunn, qui voit maintenant en sa fille un danger pour son fils. Mon interprétation à la lecture était que Torunn, en écoutant les annonces prophétiques de l'autre sorcière, a compris que Sygn provoquerait la chute de Siegfried. Et en voulant l'empêcher, elle va permettre sa réalisation (en étant une mauvaise mère avec Sygn), dans un prophétie autoréalisatrice tragique. Bon, je pars un peu loin mais c'est la réflexion qu'a suscité ce chapitre (= Bref, très très curieux de voir dans quelles directions tu vas orienter ton récit.
Petite remarque :
"Son ennemi n'eut pas le moindre égard pour sa noblesse. D'un paresseux battement d'ailes qui balaya la forêt, il fut projeté en arrière. Sa tête heurta une souche carbonisée et alors s'éleva le délicat parfum de la résignation, un met dont se délectait le dragon. Pour Siegfried, le monde perdit de sa consistance." je trouve que la "défaite" de Siegfried est un peu brusque, j'ai eu du mal à visualer ce passage alors que j'étais très investi dans la scène
Je continue !
Banditarken
Posté le 12/12/2024
Ton interprétation sur les liens et dynamiques familiales est fort juste ! Tout comme ton intuition concernant les craintes de Torunn au sujet de sa fille.
Quant à la fin du "combat", l'effet brusque est recherché. L'idée était d'avoir ce même sentiment, quand on se réveille d'un coup, au plein milieu d'un rêve, mais peut-être faudrait-il que je retravaille ce passage :) Merci pour tes retours, ils font plaisir :)
Isapass
Posté le 09/12/2024
J'ai été happée par ce chapitre ! D'abord par le combat contre le dragon, et encore plus quand on comprend qu'il était fictif et projeté par Sygn.
J'aime beaucoup le trio formé par les deux enfants et la mère : Siegfried qui essaie de maintenir la paix et de ne mécontenter personne, Sygn qui essaie de faire avancer les choses et d'être reconnue, et Torunn qui est carrément dans le déni. Ça sent les problèmes à plein nez évidemment vu que la mère et la fille ont l'air aussi têtues l'une que l'autre, mais c'est très intéressant !
À très vite !
Banditarken
Posté le 10/12/2024
Tu as fort bien saisi la dynamique familiale !
J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes :)
à bientôt
Em Sharm
Posté le 03/12/2024
Coucou Banditarken,

J'ai lu ce deuxième chapitre d'une seule traite et il m'a beaucoup plu !
Je me suis totalement faite avoir par la vision que Sygn donne à Siegried au début et j'adore être surprise ! En plus, ce pouvoir est très intriguant puisqu'il a l'air d'avoir des conséquences physiques sur ses victimes, c'est puissant !

Mention spéciale pour la prophétie que tu as merveilleusement bien écrite, bravo ♥

J'aime beaucoup Sygn même si elle a l'air dangereuse et j'ai hâte d'en découvrir plus sur elle !

Ma petite remarque :
Pas grande chose à dire de négatif sur ce chapitre qui est très bien maîtrisé si ce n'est cette phrase qui m'a choquée : "— La ferme ! Elle te manipule ! Elle t'a blessé simplement parce qu'elle est jalouse de toi ! Ne le vois-tu pas ? »".
Je ne vois pas Torunn parler comme ça à son fil adoré. ^^"

A bientôt,
Em
Banditarken
Posté le 03/12/2024
Coucou !
Merci pour ta lecture et tes compliments qui me touchent beaucoup :) Et oui, Sygn cache quelques tours dans son sac même si elle ne les maîtrise pas toujours pleinement, malheureusement !
Je prends note de ta remarque. Torunn est en effet très partiale, surtout en la faveur de son divin enfant ahaha, et aussi très vite remontée lorsqu'il s'agit de reprocher quelque chose au vilain petit canard qui lui sert de fille... Quel aspect prend le dessus à ce moment du dialogue, c'est une bonne question et je pense que tu as sans doute raison dans ce que tu dis. Je vais de ce pas modifier cette réplique, afin de ménager un peu plus le pauvre petit Siegfried ^^

Merci à toi :)

A bientôt j'espère !
Em Sharm
Posté le 03/12/2024
Oooh, eh bien j'ai hâte de découvrir ce que nous réserve Sygn ;) J'espère que sa relation avec Torunn finira par s'arranger !

Super, ravie si ma remarque a pu être constructive ! La nouvelle version du dialogue est top, on sent l’inquiétude qui déchire Torunn.

A très vite car je vais bientôt lire le chapitre 3 haha,
Em
JeannieC.
Posté le 24/11/2024
Un plaisir décidément, de voir sous ta plume les personnages de Siegfried et tous les autres <3 Cela me rappelle des souvenirs de mes lectures de l'Eda poétique, et de l'écoute de "L'Anneau du Niebelung" de Richard Wagner. <3
On retrouve sous ta plume ce ton "légende / conte" que tu maîtrises je trouve très bien. Notamment tout le passage du début avec les prophéties autour de Siegfried, est très réussi. Et puis arrive ce mélange de tristesse et de tendresse dans le dialogue - sans parler du sort de Sygn et Siegfried... *snif*
J'enchaîne !
Banditarken
Posté le 25/11/2024
Oulala, la comparaison est très flatteuse :O je vais prendre le melon, attention !!
A Dramallama
Posté le 10/10/2024
Et après m'être mentalement jurée d'un chapitre par jour, en fait non je suis ici héhéhéhé!

C'est bien triste, la vie de Sygn, le destin de Siegfried... On sent qu'ils ont un lien de frère et soeur, malgré le fait que Siegfried est le préféré (voir, le non-détesté). C'est tragique... est-ce à cause de l'absence du père que Torunn est comme ça?

à bientôt!
Banditarken
Posté le 11/10/2024
Ahaha, je suis très flattée si mon histoire t'as poussé à transgresser cette règle ^^
Sombie
Posté le 05/09/2024
Je suis désolée, mon avis ne va pas être très constructif puisque j'ai trop aimé cette lecture pour remarquer s'il y avait quoi que ce soit nécessitant critique.
Au début je pensait que Siegfried était vraiment dans cette grotte, puis j'ai pensé qu'il dormait et enfin on comprend qu'il s'agit d'une vision ! C'est super bien fait cette façon de perdre nos cerveaux dans leur compréhension.
Banditarken
Posté le 06/09/2024
Merci beaucoup pour tes commentaires, ça fait toujours très plaisir ! J'espère que cette histoire te plaira :)
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